Soutenez le forum !
1234
Derniers sujets
» Fangs & claws | Raizen
Daedalus Emergence EmptyMar 5 Sep 2023 - 6:50 par Meikyû Raizen

» Dernier voyage solitaire vers l'avenir
Daedalus Emergence EmptyLun 7 Aoû 2023 - 23:31 par Chinoike Katsuko

» AOS et son futur
Daedalus Emergence EmptyVen 21 Juil 2023 - 3:05 par Yuki Misaki

» Higure Onkyou ✘ L'écho du crépuscule
Daedalus Emergence EmptyMer 31 Mai 2023 - 21:17 par Zaiki Minako

» La Revanche d'Hayashi ? [Yamiko]
Daedalus Emergence EmptyLun 29 Mai 2023 - 5:28 par Meikyû Raizen

» [Alerte] La Marée de Buntan
Daedalus Emergence EmptyMer 24 Mai 2023 - 19:24 par Imekanu

» [Mission D] Stand en Péril [Ryuma]
Daedalus Emergence EmptyMar 23 Mai 2023 - 16:40 par Nagamasa Ryuma

» [MinaYoshi] ✘ Carnet d'absence
Daedalus Emergence EmptyDim 21 Mai 2023 - 15:08 par Unagi

» [Mission B] Subarashiiiii [Equipe Zenmetsu]
Daedalus Emergence EmptyMar 9 Mai 2023 - 23:08 par Yuki Mamoru

» [Mission D] Théâtre du Silence [Kenpachi+Guest]
Daedalus Emergence EmptyLun 8 Mai 2023 - 14:27 par Ibara Keshi

Partagez

Daedalus Emergence

Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

Daedalus Emergence Empty
Mar 29 Déc 2020 - 18:56

Le vent frais du soir l’accueillit à nouveau, comme jadis. Il ne discriminait jamais personne, celui-là.

L’Hayai s’appuya contre la rambarde du toit, sortant son calumet avant de l’allumer sans cérémonie, tirant une longue volute de fumée en observant les ruines qui parsemait la cité. Le paysage avait décidément changé, tout comme l’homme qui le regardait, quand on y pense.

Il se rappelait le type frustré qui avait, pas si longtemps auparavant, martelé le sol de ce refuge de par sa frustration. De par ses échecs. Et ce, avec de vraies jambes et de vrais pieds.

Maintenant c’était juste Taishi, le rescapé de Yonbi. Mais c’était aussi un Taishi qui avait beaucoup appris.

Sur bien des sujets, et sur lui-même. Sa compréhension de son propre chakra avait vastement augmenté. Il avait pu observer l’interaction entre la lumière et diverses autres disciplines du chakra. L’Hayai en comprenait mieux la nomenclature, la… Texture.

La lumière était une toile d’araignée tissée plus serrée que n’importe quelle autre substance sur terre. Elle aurait dû être aussi opaque de l’acier et pourtant, elle restait insaisissable. Elle était toujours là, lente dans son apparition, foudroyante dans sa disparition.

Peut-être qu’à bien y penser, la lumière le représentait bien. Mais Taishi en avait fini de fuir. Il voulait encore courir, mais voulait savoir où il allait.

Et la réalité est que si la lumière refusait de lui céder ce qui lui revenait de droit… Il allait la forcer.

Il se détourna en tirant une autre bouffée de fumée qu’il laissait expirer par les narines, s’étirant les bras, le calumet coincé entre les dents alors qu’il se dirigeait de l’autre côté du toit, là où la rambarde se terminait. Le léger vent lui rappelait que le vide serait tout aussi mortel qu’une vraie bourrasque, si nécessaire. Mais Taishi en défiait le danger, s’approchant du bord avant de s’accroupir, jetant un regard en bas, là où dormait la cité. Puis il posa le calumet encore allumé dans le rebord avant de faire quelques pas en arrière.

Il ferma les yeux, rassemblant sa concentration pour la diriger vers la lueur dégagée par le calumet. Les braises rougeâtres semblèrent se raviver alors qu’une vague verdâtre, comme une marée montante s’en extirpait. Elle s’éleva tout en prenant de la largeur. Taishi raffermit sa perception, et l’eau orageuse devint fixe, calme, une paroi lumineuse prenant forme, comme si elle cherchait à remplacer la rambarde du toit. Elle était d’un vert profond, légèrement transparente, et juste assez brillante pour éclairer le toit, comme si elle cherchait à déposer son autorité.

Taishi fit quelques pas en arrière.

D’abord, il avait compris les propriétés de la lumière. Mais également que sa lumière, son Hikariton, n’était pas simplement ça. C’était un amalgame de chakra et d’énergie. Ç’aurait dû être impossible, mais le chakra était également de l’énergie, au final. Et si la lumière n’avait de densité, son chakra, lui… Les Sendai manipulaient cette propriété de manière instinctive, grâce à leurs gênes. Taishi n’avait pas cette prédisposition génétique. Mais il avait celle du Jikkukan. La différence, c’est qu’il n’avait su comment l’appliquer auparavant.

C’est pourquoi Yanosa avait réussi là où Meho n’avait pu le faire. Ce n’était pas une question de leurs niveaux d’aptitude, mais bien de celle de Taishi.

Mais Taishi avait également appris de l’Iroujutsu, et des yeux de Toph. La composition était la clé. La relation entre son chakra et la matière manipulée. La lumière n’était pas si différente du reste. Et le Jikkukan non plus. Peut-être que ce n’était pas juste une question de comprendre, mais bien de volonté brute. Et ce qu’il voulait était juste en face de lui, depuis toujours.

Il avait réussi à révéler ses sentiments à Aimi. Il avait réussi à récupérer ses jambes. Il n’avait jamais abandonné, et n’abandonnerait jamais cette course. Et maintenant ce nouvel obstacle, ça n’avait jamais été que lui.

Il ne laisserait pas un libre-choix au destin. Le Jikkukan lui appartenait, et maintenant, il reprenait ses droits.

Taishi, l’Éclair Vert d’Iwa, expira brièvement en ramenant son regard vert vers la paroi lumineuse qui le séparait d’une chute mortelle.

Puis l’Hayai pulsa le chakra dans ses jambes pour bondir en avant, accélérant brutalement, à la limite de ses jambes d’argile.

La lumière était un signal. Il était le signal désormais.

Sans regret. Sans hésitation.

Impact.

Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t363-hayai-taishi-termine
Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

Daedalus Emergence Empty
Mar 29 Déc 2020 - 19:46

« Hmph… »

Taishi grogna, sentant la texture du sol sur sa joue un peu éraflé.

Ce n’était pas celle du béton au pied de l’hopital, ce qui était probablement une bonne nouvelle. Mais son œil vert qui s’entrouvrit pouvait voir à quelques centaines de mètres le toit de l’académie.

Là où il était censé atterrir.

Il s’appuya sur ses genoux, ses tempes battaient la chamade et une contusion douloureuse enflée sur le front. Mais la réelle surprise était de constater que même si la nuit était tombée, il pouvait voir sans trop de difficulté ses mains et le reste de son corps.

Parce que la paroi lumineuse était toujours là.

Curieux.

L’Hayai se remit sur pied, un peu consterné. Comment c’était possible ? Il s’approcha du mur lumineux, une main sur le crâne qui s’improvisait tambour. Avait-il glissé sur le sol ? Peu probable. Il avait foncé vers le mur d’un bond.

De toute évidence il n’avait pas trouvé le bon ratio, celui qui lui avait permis jadis de se déplacer directement entre des marqueurs de chakra, le Jikkukan Ninjutsu.

L’Hayai songea à diverses possibilités en s’appuyant d’une main, mais interrompit le flot mental (qui de toute façon semblait vouloir culbuter avec un mal de tête pas possible d’ici quelques heures). Il fronça les sourcils. Cette rambarde n’était pas si haute… Sur quoi il s’appuyait ?

Son regard se posa sur le mur lumineux, là où sa main était posée.

Posée, appuyée… Sur de la lumière.


« ****…? »

Il enleva sa main avec rudesse, et le mur sembla fliquer, sa brillance hésiter pendant quelques instants jusqu’à ce que Taishi redéploie sa concentration et sa perception. Avec nervosité, il approcha ses doigts du mur, ne sachant pas trop à quoi s’attendre.

C’était comme du… Verre ? Et chaud, comme on aurait pu s’attendre si on touchait une lanterne récemment éteinte. Mais rien de tout cela n’était verre. Ni éteint, par ailleurs.

Taishi réalisa que son expérience avait le résultat inverse de ce qu’il avait réussi à faire. Il pouvait voir les liens qui unissait la lumière devant lui, devenu si homogènes qu’elle en était devenue palpable, là où il avait voulu une consistance qui transperçait la réalité.

Il sut dès ce moment. La lumière était le résidu de l’océan d’émeraude, le monde dans lequel il avait nagé, le Jikkukan comme une fenêtre entre deux mondes.



Taishi ne pouvait créer un tout à partir d’un rien. C’était contre toutes les lois de ce monde.

Mais…

L’Hayai dirigea sa volonté contre la paroi, qui se tordit brièvement avant de se fragmenter, se diviser en fine lamelles de lumières qui commencèrent à flotter autour de lui. Certaines disparaissaient mais d’autres prenaient leurs places à la même manière. Comme les lampes d’un festival d’été, mais Taishi savait qu’elles couperaient aussi aisément que la plus affutée des lames. Un tranchant n’était qu’un angle, une composition. Et il pouvait la manipuler à sa manière.

Les fragments se rassemblèrent en une plateforme au-delà de la rambarde.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t363-hayai-taishi-termine
Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

Daedalus Emergence Empty
Mar 29 Déc 2020 - 20:37
Il eut un peu d’hésitation, mais la surface sous son pied lui rappela qu’elle était son entière création, sa vraie maîtrise. Taishi dirigea sa volonté et sphère de lumière se mit en mouvement, le transportant comme l’aurait fait l’un de ses oiseaux d’argile.

Mais le vol de la lumière était ancré dans ce monde mais pas dans les lois de la physique que le vol d’un oiseau aurait supposé.

Il survola la ville, ses sens s’habituant progressivement à la manipulation de la lumière sous cette étrange forme. Comment la délimiter, l’invoquer à sa juste mesure. Taishi observa la matière lumineuse, en examinant les flux de chakra.

Elle tirait sa composition de la lumière ambiante. Dans ce cas-ci, de la lune et des lumières dans les rues d’Iwa. Tout comme l’Hikariton normal, ce genre de phénomène était impossible sans une source de lumière pour la générer. Il n’en fallait pas beaucoup ; la lumière pouvait s’étendre avec la même facilité qu’une ombre. N’y avait-il pas un clan à Kumo, qui avait cette exacte maîtrise ? Taishi eut un léger sourire à cette idée.

Il fit apparaître un autre fragment de lumière à ses côtés, tentant de le remodeler avec plus de précision. La solidification de la lumière semblait avoir ses limites dans les détails de ses créations. L’oiseau qu’il essayait de matérialiser restait hirsute et déformé, mais il restait intéressant de remarquer que son vol n’en était nullement affecté. L’Hayai pouvait désolidifier la création et ainsi la garder inaffectée par les lois de l’aérodynamisme temporairement. Taishi songea que les applications martiales en seraient très nombreuses, pourvu qu’il apprenne à gérer l’exercice mental qu’était la manipulation elle-même.

Aussitôt qu’il relâchait sa concentration de manière trop marquée, la lumière perdait sa consistance. Ce n’était pas aussi naturel que de manipuler une créature d’argile, d’ailleurs. Taishi avait l’impression de toucher les extrêmes de sa propre âme.

La sphère descendit au niveau du sol et ses pieds d’argile retrouvèrent celui-ci. L’instant suivant, la lumière avait disparu. Mais il n’en avait plus besoin. La suite, elle devait avoir lieu de ses propres mains.

Devant lui des ruines. Mais pas n’importe quelles, et bien plus vieille que la dévastation causée par Yonbi. Évidemment, celle-ci n’avait fait qu’empirer l’état des lieux, l’écraser sous d’autres débris calcinés par la lave.

Taishi se glissa entre les morceaux de toit, de murs et toutes ces autres choses qui avaient été jadis sa maison. Quand il n’était qu’un genin insouciant. Peut-être n’avait-il jamais été aussi libre qu’à ce moment-là, quand le Chapelier n’était qu’une ombre lointaine.

Quand Sanadare était en vie.

L’arrière-cour de la maison n’était pas mieux que l’avant, mais c’est sans plainte qu’il déplaça un à un les débris, ses doigts devenus noirs par la suie. Il n’était pas là pour reconstruire, pas encore. Mais il cherchait à dégager un pan de la falaise qui bordait la cour, près d’une chute d’eau qui avait partiellement bloquée par toute la destruction. Il ne restait vraiment pas grand-chose de cet endroit.

Mais il était encore là.

Il dégagea enfin l’inscription gravée sur le mur.

La pierre tombale de Sanadare.


Ça n’avait rien de si glorieux. Ce n’était même pas une vraie tombe. C’était juste quelques mots gravés jadis avec un Kunai, par un type désabusé, effrayé. Brisé.

Que restait-il de lui ?...

L’Hayai posa la main sur la paroi, froide. L’inverse de sa lumière, de son argile.

Ce n’était peut-être pas important. Peut-être que l’important, c’est ce qu’il ferait de son futur. Comment il honorerait les gens, les souvenirs, les épreuves mises sur sa route.

Sa lumière protégerait ce monde.

Jusqu’à son dernier souffle.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t363-hayai-taishi-termine

Daedalus Emergence

Page 1 sur 1

Ascent of Shinobi :: Territoires de la Terre :: Iwa, village caché de la Roche
Sauter vers: