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1/18. Ten no Tsurugi VS Inuzuka Haruko

Maître du jeu
Maître du jeu

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Dim 3 Sep 2017 - 18:48
Après quelques jours durant lesquels les premières épreuves s'étaient déroulées, l'heure était enfin venue pour chaque jeune ninja de participer à la seconde et dernière épreuve : un combat. Se déroulant dans la Grande Enceinte, forte de centaines et centaines de spectateurs venus des quatre coins du monde, le prochain combat allait opposer...

« Ten no Tsurugi contre Inuzuka Haruko ! »

Un duel, où l'objectif serait de l'emporter mais surtout de faire ses preuves.

En plus de cela, deux variables étaient à prendre en compte : les combattants s'étaient vus retirer tout leur arsenal (hormis ce qui était lié à leur pouvoir ou capacité particulière) à savoir projectiles, katana, bombes fumigènes pour leur combat dans l'arène, qui était d'ailleurs parsemée de quelques grands arbres.


Voici les règles et indications à suivre :
  • Lorsque c'est à votre tour de poster, vous disposez de 36h pour répondre.

  • Une seule fois durant tout l'événement vous pourrez demander un seul et unique délai de 12h.

  • En cas de non-respect des délais, vous serez exclu de l'événement.

  • Respectez les règles présentes dans notre Système de combat.

Règle(s) spéciale(s) pour ce groupe :
  • Vous pouvez attaquer dès le premier tour.

Merci de respecter l'ordre de post suivant :
Ten no Tsurugi
Inuzuka Haruko
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Hoshino Watari
Hoshino Watari

1/18. Ten no Tsurugi VS Inuzuka Haruko Empty
Lun 4 Sep 2017 - 2:01
Le test écrit n'était, semblerait-il, qu'un moyen de vérifier qu'ils étaient psychologiquement stable et à même de faire des choix. Ce faisant, si l'on ne pouvait dire qu'il avait réussi, on pouvait tout du moins admettre qu'il n'avait pas échoué. De toute manière, et peu importe, réussite ou pas de la première épreuve, ils étaient tout de même sélectionner pour la seconde épreuve qui n'était rien moins qu'un duel. Un duel où la règle n'était de se battre qu'avec le strict nécessaire. Ayant précisé être un samouraï, on lui avait permis de garder son sabre. Watari avait foudroyé l'impudent du regard : son sabre était tant sa fierté que la pièce centrale de son art. A tout le moins, fallait-il encore lui laisser une naginata ou une yari, avait-il pesté. Mais finalement, son sabre lui avait été laissé, à son grand soulagement. En revanche, il n'aimait pas l'idée d'un duel en public. Ce n'était pas la peur qui le poussait à rejeter cette manière de faire, mais bien plus sa philosophie : les regards ne seraient sûrement pas respectueux, mais au contraire, déchainés, avides de gloire, de sang et de frisson.

Ce qui n'était pas son objectif. Il ne souhaitait pas se donner en spectacle pour le plaisir de quelques uns. Il n'était pas un vulgaire mercenaire que l'on pouvait payer de deniers et de gloire pour des démonstrations d'armes... Plus préoccupant aussi, il y aurait sûrement en présence de ce combat, les délégations des villages invités. Il ne voulait pas non plus être vu par ceux auquel il avait su se dissimuler en son village. La notoriété était quelque chose qu'il n'appréciait pas réellement, même s'il savait cruellement en avoir besoin s'il voulait un jour pouvoir briller comme maître épéiste, pouvoir ouvrir avec succès sa propre école de sabre pour y enseigner ses propres techniques et son propre style de maniement et un jour, pouvoir faire face à son père et son frère, devenu l'héritier de son clan.

Restait néanmoins qu'il ne devait pas se soucier de ces futiles préoccupations. Il était un samouraï. Pour honorer ses maîtres, son clan, sa famille et son titre, il n'avait qu'une solution : offrir la meilleure démonstration d'épéisme en cette grande enceinte. Montrer aux cinq villages que les samouraï restaient les maîtres incontestés du maniement des armes et ce, jusqu'à la perfection. Oui... Aujourd'hui, il devait être un tigre qui ne se laisserait dompter par personne. Comme le disait son père : certains guerriers devenaient des dragons, plutôt que les chasser.

Installé dans la loges, le jeune homme était confortablement installé en seiza et méditait calmement sur le flot des pensées. Une certaine forme d'excitation, une pointe de mauvaise humeur. Mais plus les secondes s'écoulaient, plus sa détermination se faisait présente et plus l'air se tendait autour de lui : la peur pouvait être la plus tranchante des lames et le moins que l'on puisse dire, c'est que rarement Watari n'avait pris un défi aussi au sérieux. Aucun combat n'avait nécessité qu'il se fasse aussi concentré depuis l'opération visant à libérer le village de l'infâme shodaime mizukage. Il était bientôt l'heure de faire vrombir sa lame. Vous êtes prêt ? Ce sera bientôt à vous, Tsurugi-dono. Il hocha en silence de la tête. Il faudrait un jour qu'il aille réparer cette erreur administrative, car tout le monde allait finir par oublier son prénom, à ce rythme... Mais il avait d'autres loups à gérer.

Hochant silencieusement de la tête, très calmement, le jeune samouraï se releva. Il avait l'air d'être dans une sorte d'état de second, de transe guerrière. En témoignait ses mouvements feutrés et millimétrés. Alors qu'on lui ouvrit la porte, la lumière qui emplissait l'enceinte l'aveugla temporairement, alors que ses yeux se firent acérés comme sa lame, qui le suivait par le rythme de sa démarche calme et assurée. Son sang battait au mouvement de son muscle cardiaque dans un jeu de percussion qui le rendait presque extatique. Ten no Tsurugi contre Inuzuka Haruko !

Les clameurs qui l'emplissaient semblaient lointaines. Peut-être que la foule était en délire, mais il s'en fichait. Ses yeux ne détaillait qu'une chose : son adversaire. Celui-ci était un jeune homme, assez jeune par rapport à lui. Il était accompagné d'un très joli loup blanc qui, s'il était sur le combat, était sûrement proche des capacités de son adversaire... Il semblerait que je vais devoir souiller la blancheur de ce magnifique pelage... Pensa-t-il en son for intérieur. Il n'aimait pas l'idée de blesser l'animal... Mais si l'adversaire s'aidait d'un loup, plus que jamais, le tigre qu grondait en son cœur allait devoir mugir impitoyablement dans l'affrontement qui les opposeraient.

De sa démarche contrôlée et précise, il prit son temps pour s'avancer jusqu'à son adversaire sans vaciller une seule seconde. Sa démarche était celle de celui qui s'apprêtait à se jeter dans la bataille sans jamais coup férir. Sa détermination était tel que son sourire, imperturbable, semblait briller avec autant d'éclat que son regard perçant. Arrivé à mi-distance de son adversaire, il bougea lentement sa main dans les airs, comme s'il répétait des mouvements que lui seuls connaissaient. Avec grâce, il posa ses doigts sur son katana, avant de s’incliner bien bas, le sourire toujours aussi féroce.

La foule était toujours aussi bruyante, mais peu importait le jeune homme qui gardait un rythme lent. Le regard relevé, le jeune homme se mit en garde, les jambes légèrement écartées, la lame toujours en son fourreau. Doucement, celle-ci se mit à coulisser dans un bruit qui faisait état de son tranchant. Quand enfin, elle fut dégainée, le jeune homme fit quelque mouvement dans les airs pour indiquer qu'il n'hésiterait pas, avant de rangainer sa lame au fourreau et de se mettre dans une garde de battōjutsu, prêt à trancher sa route vers la victoire. Le jeune samouraï flamboyait de détermination et le combat ne ferait qu'enflammer celle-ci encore et encore.

Spoiler:
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Inuzuka Haruko
Inuzuka Haruko

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Mar 5 Sep 2017 - 3:21
1/18. Ten no Tsurugi VS Inuzuka Haruko Ban_ha14
L'examen - Partie 2 - ft. Ten no Tsurugi

La première étape avait somme toute été assez simple. Comme je m’y attendais, on voulait tester nos habiletés non seulement à suivre les ordres, mais également à nous déplacer dans tout type d’environnement. Les épreuves du premier tour s’étaient déroulées sur plusieurs journées. La mienne ayant eu lieu lors du premier jour, j’avais pu assister tranquillement à quelques autres les jours suivants. Il y avait eu de tout. Des énigmes purement philosophiques jusqu’aux prouesses physiques. En passant par les tests écrits. J’étais bien content d’être tombé sur une épreuve physique, si je m’étais collé à un test écrit, je n’aurais pas fait long feu certainement.

Une chose que je pus remarquer durant mes journées libres, ce fut la décadence qui régnait à Shîto. Des hommes et des femmes, issus des quatre coins du Yuukan, qui buvaient, mangeaient et célébraient. Alors qu’au-delà des murs des bois et d’acier du village la guerre civile faisait toujours rage. Je ne prétendais pas connaître tout ce qui se déroulait en coulisse de cette rencontre, mais ce rendez-vous n’était-il pas une opportunité en or pour les dirigeants de tous ces pays pour se rencontrer et trouver une solution pour régler cette guerre interminable? Où était-ce tout simplement une guerre d’égo, où chacun exhibait ses genins lors des épreuves pour savoir qui était le plus fort ? Comme une bande d’abrutis qui tente de déterminer qui a la plus grosse verge dans son caleçon. À mon avis, ces autres Seigneurs et Kage n’ont rien à envier aux Daimyo du Feu. Ils sont tous les mêmes. Tandis que le peuple d’Hi souffre, ils restent là à se montrer leur verge gangrénée par l’impunité et par la vanité. Tous ces gens pourraient s’unir pour sauver mon peuple, mais ils préfèrent se divertir avec nous, comme s’ils étaient au cirque.

Maintenant, j’attendais le début de la deuxième manche. Après avoir testé nos aptitudes de shinobi de différente façon, il était maintenant temps de montrer ce dont nous étions capables en combat singulier. Miyuki et moi étions impatients de découvrir notre adversaire. Toute cette haine enfouie et refoulée, qui ne faisait que grandir d’heure en heure en restant dans ce village, me donnait une rage de combattre comme je n’avais jamais connu auparavant. Je bondissais d’un pied à l’autre, comme un petit cabot inépuisable, attendant mon tour. Miyuki était assise à mes côtés dans notre loge, immuable. Tout mon contraire comme à son habitude. Bientôt, on toqua à la porte. Elle s’entrouvrit et un homme âgé glissa sa tête dans l’embouchure. « Haruko-kun, c’est votre tour. Veuillez me suivre. » Je le suivis dans un dédale de corridors qui mena jusqu’à l’arène centrale. Plus nous avancions, plus je pouvais entendre les bruits de la foule en délire. Des cris, des acclamations. Je me sentais comme un gladiateur se dirigeant vers la gloire. Tout juste avant d’entrer dans l’arène, l’homme me demanda de vider mes poches et de lui donner tout l’armement que j’avais sur moi : kunai, fumigène, shuriken, parchemin. Absolument tout. C’était la règle du combat.

Au centre de l’arène se tenait mon adversaire pour ce duel sous le soleil. L’homme – plus âgé que moi – avait une attitude posée et calme. Son regard sombre et froid ne me quittait pas, flanchant seulement pour le poser sur Miyuki. « Ten no Tsurugi contre Inuzuka Haruko ! » Lorsque la voix retentit, la foule s’exclama encore plus fort. Mon cœur battait la chamade. Nervosité ? Certainement. Mais aussi parce que mon regard parcourait les gradins tout juste avant le début du combat. Était-il là? Regarderait-il mon combat? Je l’espérais. Je voulais qu’il voie la rage qui m’emplissait lorsque je combattais. Qu’il comprenne que cette rage venait de lui. Et qu’elle m’habiterait jusqu’à sa mort. De mes mains idéalement. Lorsque le signal fut donné, mon adversaire – un kirijin – s’avança de quelques pas, puis s’arrêta pour faire quelques simagrées avec son sabre. À quoi jouait-il? Il voulait m’impressionner? « Oï! Pas la peine d’essayer de m’impressionner avec ton cure-dent. » Pour répondre à ses gestes de sabre, je me mis à mon tour en position de combat, glissant ma jambe droite derrière et en y appuyant tout mon poids, tout en effectuant un simple mudras, libérant du même coup la bête qui sommeillait en moi. Les ongles de mes mains et de mes pieds – nus comme à mon habitude – étaient maintenant des griffes acérées. J’allais montrer à mon adversaire et à tout l’auditoire de quel bois se chauffaient les Inuzuka. Quelques spectateurs se turent lorsqu’ils me virent accompagné de mon imposante ninken. Pour plusieurs des habitants de Hi no Kuni, la vue d’un membre du clan canin était pratiquement un miracle, les miens ayant été exterminé il y a plusieurs années. Tout ce que j’espérais, c’était que le Daimyo était en train de faire dans son pantalon.

Je fixais toujours sans relâche mon adversaire tout en attendant que Miyuki se mette en position à mes côtés. Après le coup foireux que son collègue Aburame m’avait fait lors de la précédente épreuve, je ne faisais pas confiance aux kirijins pour combattre de manière noble. « Ils t’ont laissé combattre avec une arme, c’est parce qu’ils pensaient que tu n’avais aucune chance sinon? C’est bien ça? » dis-je en souriant, d’un ton moqueur et provocateur. Mon adversaire avait l’air de quelqu’un de calme et posé. Mon but était simple : le provoquer pour qu’il perde son calme. Après ces quelques mots, je lançai la première offensive : mon poids transféra de l’arrière à l’avant et je m’élançai à toute vitesse sur mon adversaire, chargeant et coursant comme une bête sauvage, griffes devant pour être prêt à toute éventualité.

Mon adversaire avait fait l’erreur de se rapprocher de moi sans attaquer. Il s’exposait ainsi à moi et à mes attaques. Déjà qu’en employant cette technique ma rapidité était incroyable, maintenant qu’elle était couplée à ma force d’homme-bête, le kirijin allait en baver. De plus, j’espérais pouvoir me rapprocher suffisamment de lui pour pénétrer dans sa bulle et diminuer son champ d’action, l’empêchant ainsi de dégainer son arme qu’il avait stupidement rengainée.

Une fois à porter, ayant franchi les quelques mètres qui nous séparaient à une vitesse remarquable, je l’attaquai d’un coup de griffes de la main droite, sur son bras qui normalement servirait à dégainer son arme.

Il ne fallait pas me sous-estimer.


Résumé du tour:
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Hoshino Watari
Hoshino Watari

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Mar 5 Sep 2017 - 9:54
Un homme-bête ? Intéressant. Watari n'avait même pas écouté la raillerie de son adversaire, préférant détailler la menace qui lui faisait face. Le jeune homme semblait être quelqu'un d'impulsif, sûr de lui et de dévoré par la passion des jeunes. Il était fougueux, en témoignait son attitude provocatrice. Le sourire posé et ce regard tranchant qui était le sien se fit plus prononcé encore : son adversaire pouvait bien vouloir lui montrer de quel bois on se chauffait chez lui, le samouraï était surtout satisfait de voir que lui aurait du fer chaud à battre et non pas un adversaire sans aucun esprit combattif. Le défiant silencieusement du regard, il se permit de lui faire signe de venir l'affronter avant de se mettre en garde basse. Il se permit à nouveau de le provoquer, ce qui fit sourire d'avantage le jeune homme. Plutôt que de se perdre en railleries inutiles qui étaient autant d'insultes à leur honneur, son adversaire aurait tôt fait de comprendre que la lame d'un samouraï était l'extension de son être et qu'il ne valait mieux pas s'en moquer, au risque d'oublier les dangers d'une telle arme...

Enfin ! Son adversaire lançait la charge. Chaque partie du corps du jeune homme se hérissa, électrisé par l'adrénaline du combat. Ses pieds et ses mains, désormais griffes prêtes à le lacérer seraient sûrement ses armes. Par ailleurs, sa charge était rapide. Mais lui, était prêt depuis bien longtemps à accueillir son adversaire et à le découper s'il s'avisait d'être imprudent. Au vu de la distance, il eut le temps de faire correspondre son temps de réaction avec l'attaque. Au vu des griffes, il préférait ne pas laisser l'homme-bête face à lui avoir le dessus sur le combat. Sa force, sa rapidité étaient certes impressionnante, mais ces griffes restaient des ergots, des produits de la chair. Rien qu'une bonne lame ne saurait trancher en des mains expertes. Fūjin Ittō-ryū... Son mouvement et celui de son adversaire était simultané. Les griffes s'approchaient de son bras. Mais le mouvement du sabre était déjà entamé et la lame se dirigeait vers les griffes de son adversaire. Puisant dans sa force spirituelle et y mettant toute sa force physique, son chakra s'infiltra dans la lame alors qu'elle sortait de son fourreau.. Il serra les dents alors que les griffes s'abattirent le long de son avant-bras tandis que son kimono révélait une profonde griffure, qui lézardait le long de sa protection d'avant-bras. Il en aurait fallu bien plus que le jeune homme se laisse déconcentrer.

Des vibrations. Certes, il y avait eu le son de la lame sortant du fourreau, mordant l'air avant de mordre les chairs. Mais il y avait plus. Ten no Tsurugi ! Son kiai retentit et annonçant à la foule entière pourquoi on le surnommait ainsi. En même temps que son cri guerrier, sa lame était devenue un rasoir d'air. Sa lame était d'une blancheur méconnue, même de son village qui assistait pour la première fois à l'utilisation de son style d'épéisme en formation. La lame du katana était désormais la lame du ciel. Et celle-ci s'abattrait avec férocité contre les griffes de l'impudent jeune homme. La tranche était nette, et rapide. Comme on l'attendait de la part d'un utilisateur de Battōjutsu. La lame de vent et son tranchant décuplé alla s'abattre sur son adversaire en le lacérant d'un bruit de cliquetis métallique. Dans ce premier échange, le jeune samouraï du clan Hoshino expurgea son souffle, profond, avant de se remettre en position de tranche. Il n'en avait pas fini, il devait continuer l'assaut et tenter de prendre l'avantage, malgré sa blessure. Sa lame de vent s'était éteinte à l'intérieur de celui-ci, préférant économiser son énergie spirituelle.

Battōjutsu nidai.... Son sourire se mit à étinceler de fureur sous la fièvre de combat. Il inspira à nouveau, posant un pied dans la garde de son adversaire avant de retourner à l'assaut, dégainant une seconde fois et cette fois-ci, pour viser l'avant-bras de son adversaire. Pas question qu'il le laisse s'échapper désormais : il avait voulu être pris au sérieux ; il avait désormais la certitude formelle que le jeune homme face à lui ne l'avait jamais regardé de haut ou de bas et qu'il était très sérieux à propos de son combat. Iaigiri ! Allait-il se dérober ? Ou parer son attaque ? Dans tous les cas, le jeune homme comptait bien ne laisser aucune chance au jeune homme et l'air s'enroula naturellement autour de celle-ci alors que la lame se rapprochait du bras gauche de son adversaire.

Résumé du tour:
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Inuzuka Haruko
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Jeu 7 Sep 2017 - 16:35
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L'examen - Partie 2 - ft. Ten no Tsurugi

La foule scandait. Elle avait soif d’action et de sang. Elle nous regardait comme des animaux de cirque, comme des bêtes de foires. Elle voulait du divertissement. Dès nos premiers mouvements, les spectateurs s’étaient levés, criant, applaudissant encore plus fort. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que les animaux c’étaient eux. Des animaux prisonniers dans la cage de leur indifférence.

Je fonçais – non bondissais – vers le Kirijin dénommer Ten no Tsurugi. J’étais rapide et déterminé. Mais il y avait quelque chose dans la composition de mon adversaire. Un calme déconcertant, comme s’il cachait quelque chose dans sa manche. Me réservait-il une surprise ? Il était de toute manière trop tard pour m’arrêter. D’un bond je m’étais retrouvé près de lui, à distance de bras, et mes griffes dans un mouvement fluide s’étaient abattues contre son bras qui tenait son sabre. Le Kirijin avait été rapide lui aussi, ses réflexes étaient aiguisés. Me voyant charger, il avait posé la main sur son sabre et commencé à dégainer. Lorsque mes griffes déchiquetèrent son kimono et s’enfoncèrent dans sa protection d’avant-bras, il était déjà trop tard pour l’arrêter. Malgré la blessure, il poursuivit son mouvement et abattis son sabre contre l’extrémité de ma main d’attaque. Dans un bref moment de panique, croyant perdre ma main si je ne réagissais pas assez rapidement, je tentai de changer ma direction. Mais le coup de sabre fut trop rapide. Alors que je tentais de reculer et de retirer ma main de sa trajectoire, la lame trancha au dernier instant l’extrémité de ma main. Surpris et déconcerté, je n’avais pas besoin de regarder ma main pour deviner ce qui venait de se passer. Les griffes de mes trois doigts centraux avaient été sectionnées – comme si l’arme de mon adversaire avait tranché dans du beurre. Dès que l’adrénaline retomba, je commençai à sentir une vive douleur provenant de ma main. Non seulement trois de mes griffes avaient été coupées, mais l’extrémité de mon majeur était manquante et gisait dans le sable de l’arène.

Le visage légèrement crispé, je retenais mes soupirs de douleur. La première attaque à peine évitée, le Kirijin dégaina de nouveau pour m’attaquer. Son style de combat était étrange. Rengainait-il son arme après chaque frappe ? Je ne voyais pas l’utilité de la chose. Je ne pouvais pas parer une attaque d’aussi proche. Qui plus est, si je tentais quoi que ce soit sans mes armes, j’allais probablement me retrouver avec un bras en moins. D’instinct, je transférai tout mon poids vers l’arrière pour bondir de nouveau, mais cette fois-ci pour éviter sa tranche qui manqua de peu mon bras, déchirant au passage la manche longue de ma tunique. « Et tu fais les manucures en plus? Polyvalent le mec. » dis-je en reprenant mon souffle et en souriant légèrement. Malgré la douleur, je ne pouvais pas me reposer sur mes lauriers. Il fallait que je passe à l’action et vite.

.....

Pendant tout ce temps, Miyuki ne s’était pas contenté de ne rien faire. Elle était prête, depuis le début. Protectrice et bienveillante. La douce bête gardait un œil sur son petit frère d’adoption. Alors que je fonçais griffe devant vers notre adversaire du match, attirant son attention vers moi, elle s’était mise en marche. Instinctivement. Comme nous l’avions pratiquée de si nombreuse de fois. Alors que je servais de bouc émissaire, elle contournait le kirijin. Miyuki était une chasseuse née, c’était le sang de loup qui coulait dans ses veines. À pas de loup, alors que j’occupais le samouraï, elle avait marché dans son angle mort. Se positionnant, elle attendait le bon moment pour bondir sur sa proie, comme le loup sauvage qui chasse la biche égarée.

.....

Il était l’heure. À peine l’attaque esquivée, je vis que ma partenaire était prête à son tour. Je bondis une nouvelle fois vers mon adversaire, formant un poing avec ma main nouvellement dégriffé. Ma deuxième main était prête à la griffer également. Quelques secondes après le début de mon assaut, alors que je me rapprochais de l’ennemi, Miyuki bondit à son tour depuis l’angle mort du samouraï. Les crocs des Inuzuka se refermaient contre lui. D’un côté je fonçais sauvagement et de l’autre Miyuki bondissait depuis sa cachette pour le mordre au mollet.


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Hoshino Watari
Hoshino Watari

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Sam 9 Sep 2017 - 2:19
Le bruit de vibration lui fait comprendre que son attaque n'a pas manqué sa cible. L'odeur du sang. Le bout de doigt qui tombe... Watari grimace. Voilà donc ce que les organisateurs attendaient ? Ni plus loin ni moins ? Ou était-ce lui qui avait surestimé son adversaire ? Pour la première fois, le jeune homme réalisait à quel point son art était mortel, lorsqu'il était utilisé de manière aussi létale. Il s'était toujours assuré de ne pas avoir à verser le sang. Il n'était pas ce genre d'homme à prendre du plaisir face au nombre de victime. Il avait eu à tuer. Encore et encore. Pour en sauver d'autres. Il n'avait aucun remords à abréger l'existence d'un félon ou d'un soldat ennemi. Mais ils n'étaient pas en guerre. Et il avait face à lui un jeune homme qu'il venait d'estropier de la main... Certes, il ne s'agissait que d'un bout de doigt, mais le symbole était fort. Le sable et le sang se mélangeait face à lui.

Allait-il en faire de même pour son compagnon à quatre pattes ? Où était-il d'ailleurs ? Son adversaire lui avait hurlé une raillerie de plus. Il semblait souffrir, mais pas au point de vouloir abandonner. La victoire à cet examen était-elle si importante pour lui ? Il n'avait pas le temps de se soucier de cela pour le moment. Ni même de parler. Il devait trouver une solution pour éviter de faire couler plus de sang du jeune homme ou de son compagnon à quatre pattes. Une grande aventure les attendaient et il n'avait aucune envie d'abréger celle-ci ou plus humblement, de prendre le simple risque d'abréger celle-ci. Il inspira lentement en fermant les yeux et expirant avant de les rouvrir. Il fallait localiser la bête : celle-ci continuerait de se battre jusqu'à ce que son maître ne lui dise le contraire ou soit en danger. Elle ne serait que plus féroce à chaque minutes où celui-ci souffrirait. Leur lien devait être assez fort, car elle avait agi sans qu'il ne lui intime quoi que ce soit. Briser la volonté de l'un ou de l'autre pourrait être nécessaire s'il voulait gagner ce combat sans blesser qui que ce soit.

Sa concentration et son instinct lui fit sentir quelque chose dans son dos. Une menace. Ténue. Sachant qu'il n'y avait que deux autres individu dans cette arène et qu'il s'agissait de son adversaire et de son ninken, il devait sûrement s'agir de celle-ci, puisque face à lui, il s'agissait toujours de son adversaire. Il devait feindre l'ignorance et prendre par surprise son adversaire et s'assurer de mettre le plus vite possible hors d'état de nuire le compagnon câlin. Il le laissa charger, toujours en garde, sans le quitter des yeux. Son expression était calme et vide, mais ses yeux, intenses, étaient perçants. Il fallait attendre le bon moment. Il inspira... Encore un peu... Encore juste un peu... Il expira.

Senho. Laissa-t-il échapper d'une voix déterminée.

D'un geste gracieux et d'un placement experts de ses pieds, il s'esquiva du double assaut en faisant un mouvement en cloche rapide. Ses pas avait été rapides, presqu'aussi rapide que son adversaire lupin quelques moments plus tôt. Cette dérobade, sûrement imprévue par son adversaire, allait peut-être tant les surprendre que ceux-ci allaient se rentrer dedans ? Il n'en savait rien. il fallait poursuivre. Une respiration. Hoshino ittō-ryū... Il dégaine son sabre. Ce n'était plus une technique de Battōjutsu... Kogahazan ! Cria-t-il dans un rugissement presque félin. D'une petite impulsion, il fit un bond. Sa lame, dont la lame était étrangement tenue, se leva vers le haut. Un coup ascendant. Mais comme le tigre qui brûlait en lui, telle une mâchoire se refermant, un deuxième coup descendant parti en direction de la louve de son adversaire, qui était désormais face à lui. La mâchoire du tigre se refermait. Quand il revint au sol, il garda sa lame droit devant lui, toujours à l'envers, mais la pointe tournée vers la gorge de son adversaire.

Première fois qu'il comptait aborder son adversaire depuis le début du combat : Jeune homme l’interpella-t-il, pour tenter de le forcer à marquer un temps de pause. Il ignorait comment avait réagi le compagnon canin de son adversaire. Si elle était encore en état de se battre ou non. Il voulait juste lui poser cette question : Désires-tu tant que ça remporter ce match ? Si oui, me diras-tu pourquoi te battre avec autant de hargne ?

Il reconnaissait au moins une chose à son adversaire : sa détermination était belle à voir. Et c'était quelque chose que le samouraï respectait, malgré sa puérilité.
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Inuzuka Haruko
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Sam 9 Sep 2017 - 16:31
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L'examen - Partie 2 - ft. Ten no Tsurugi

Ma détermination était-elle vraiment puérile? Pour quelqu’un ne comprenant pas mon histoire peut-être. Mais elle était pourtant belle et bien justifiée. Tout s’était déroulé à une vitesse incroyable. Mon adversaire était vraiment incroyable. Il dissimulait ses capacités derrière un voile de calme et une discipline d’acier. D’un simple mouvement vers l’arrière, il s’était écarté de la trajectoire commune de Miyuki et moi. Campant aussitôt mes pieds dans le sable, j’avais pu arrêter ma course avant d’entrer en collision avec elle. Mais je n’eus pas le temps de réagir lorsque le kirijin dégaina pour frapper la belle. « MIYUKI ! » Le sabre l’atteignit dans son ascension céleste, puis une deuxième fois lorsqu’il s’abattit telle la foudre. Un clignement des yeux. Je m’attendais à voir gicler dans mon champ de vision une rivière écarlate. La belle poussa un cri de douleur, mais à ma grande surprise, elle tenait toujours debout. Comment s’en était-elle sortie avec seulement deux ecchymoses ? Là où elle avait été atteinte – sur le flanc et sur le crâne – de petites coulisses de sang tachaient maintenant son pelage normalement d’un blanc immaculé. Mon cœur s’était emballé, j’avais perdu mon calme momentanément à l’idée de perdre ma grande sœur. J’avais voulu m’élancer de nouveau contre mon adversaire pour lui arracher la gorge, mais sa lame – maintenant droite et devant ma gorge – me stoppa dans mon élan. Quel genre de barbarie était ce tournoi? Elle était bien à l’image de la folie du Seigneur du Feu.

« Jeune homme…Désires-tu tant que ça remporter ce match ? Si oui, me diras-tu pourquoi te battre avec autant de hargne ? » quémanda mon adversaire, pointant sa lame affutée contre ma gorge. Était-il un défenseur des animaux? Contre Miyuki il n’avait pas osé user du tranchant de sa lame, la frappant non pas qu’une seule fois, mais à deux reprises du revers de son arme. Mais contre moi, il n’avait pas hésité à me trancher un doigt sauvagement et, maintenant, à me menacer de la pointe de son sabre tranchant.

Était-ce la fin de ce combat? C’était bien possible. S’il le désirait, le Kirijin pourrait aisément me trancher la gorge sur-le-champ ou même séparer ma tête de mon corps si l’envie lui prenait. Et vu comment le combat s’était déroulé jusqu’à présent et ce que j’avais pu voir des autres épreuves, je ne crois pas qu’un seul des organisateurs ne hausserait un sourcil en guise de protestation. Un petit rictus s’afficha sur mes lèvres. Mon adversaire n’avait pas tort…pourquoi combattais-je ici aujourd’hui? Moi-même je ne le savais pas…Pour devenir Chûnin? Certainement pas. Pas pour Kumo. Ce qui m’avait poussé à venir jusqu’à Hi no Kuni n’avait rien à voir avec cet examen. Et l’échouer ne me dérangeait pas le moins du monde. Je voulais être libre. M’évader. Retrouver la Meute. J’en avais assez de vivre avec le fardeau de la défaite. Le fardeau du lâche. Mourir ici ou me blesser davantage ne servirait aucun de mes objectifs. Mon adversaire avait raison…À quoi bon?

Mon regard quitta celui du Kirijin pour explorer les gradins. Était-il là? Je cherchais désespérément un signe de sa présence. Dans les loges? Mon regard les explora une à une, avec désespoir, espérant trouver un indice. Puis, au centre du versant droit de la Grande Enceinte, sur une sorte de petit plateau couvert, je le vis. Accoudé contre la balustrade dans sa grande tunique bleue, deux gardes en noir à ses côtés. Mon sourire s’amplifia soudainement. Cela faisait une bonne minute que nous ne combattions plus. La foule commençait à être impatiente. Elle demandait son spectacle. « Pour être franc…Non tu as raison, je n’ai rien à faire de cette victoire. Ni même de cet examen. Nous ne faisons que contribuer à la folie de cet homme. » Je fis un pas vers l’arrière, pour écarter la lame de ma gorge. « Tu veux savoir pourquoi je combats? Pourquoi je m’acharne autant? » J’en avais assez de vivre dans le déni. À quoi bon continuer de se voiler la face? La vérité éclaterait au grand jour tôt ou tard. Ma main droite se dressa dans les airs et s’abattit pour pointer le Daimyo du doigt. « C’est pour ce MONSTRE. » dis-je en hurlant soudainement. La foule se calma. Des murmures se firent entendre. « Je combats avec hargne et avec rage à cause de cet homme, depuis toujours. Je veux prouver ma force, ma puissance. Par la puissance, je veux briser mes chaînes. Les chaînes de la vengeance. » continuais-je à voix plus basse. « Je veux lui prouver qu’il a beau vivre dans sa tour d’ivoire et d’or, à l’abri des horreurs qu’il a créées avec sa guerre. Cela ne les efface pas pour autant. Mais qu’un jour ou l’autre, les graines de haine qu’il a semées en causant la mort de tant de gens finiront par le rattraper. » Mon visage se crispa. Non pas à cause de la douleur causée par mon doigt manquant, mais à cause de ma rage. De ma peine. Mes yeux étaient vitreux. « Je veux lui faire regretter le jour où il a massacré mon clan tout entier. Si je me suis présenté à cet examen puéril, c’est que je veux qu’il sache que le dernier fils de ceux qu’il a massacrés alors que tout ce qu’ils souhaitaient c’était de vivre en paix à l’écart de la guerre est toujours en vie et qu’il le regarde. » La foule commençait sérieusement à s’impatienter par notre inaction. À l’exception de quelques mots que je prononçais plus fort que les autres, ceux n’étant pas installés aux premiers rangs n’entendaient certainement pas mes paroles. Tout ce qu’ils pouvaient voir c’était un jeune homme enragé qui fixait ardemment le Daimyo. « Je veux qu’il vive dans la peur. Qu’il regarde constamment au-dessus de son épaule. Qu’il sente l’ombre de l’Inuzuka et qu’il la craigne. » Parce qu’un jour, ce sera moi qui lui trancherai la gorge terminais-je en pensée.

Je fis un nouveau pas vers l’arrière et portai finalement mon regard sur le kirijin. « J’abandonne. La victoire est tienne. Tu la mérites, et elle te sera plus utile à toi qu’à moi. » Je tournai les talons et marchai vers la sortie de l’arène, Miyuki boitant à mes trousses. Dans l’embouchure de la grande porte de l’arène, je m’arrêtai quelques secondes. Soupirant. Pleurant. Du revers de la main, j’essuyai les larmes sur mes joues, les remplaçant par des coulisses de sang à cause de ma main blessée – qui me faisait plus mal que jamais. Mon poing s’abattit avec violence contre les murs du couloir menant aux vestiaires, menant vers mon avenir inconnu. De ma main intacte, je dénouai la ganse de mon bandeau frontal qui s’écrasa aussitôt dans le sable. « Pardon Fujin… » murmurais-je avant de reprendre ma marche.

Derrière moi, dans l’arène, j’entendis les derniers cris de la foule qui se turent d’un seul coup. « Victoire : Ten no Tsurugi ! »


Résumé du tour:
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Hoshino Watari
Hoshino Watari

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Sam 9 Sep 2017 - 22:58
Il est rare que le jeune samouraï soit surpris de la réponse qu'il obtenait à une de ses questions. Mais là, il fallait admettre qu'en aucun cas, il aurait pu deviner ce que son adversaire allait dévoiler au grand public. Il n'y avait pas matière à chercher très loin, tellement les cris et les explications qui s'enchaînaient avait tôt d'embrouiller l'esprit. Mais il n'était pas idiot. Que cela soit vrai ou pas, peu lui importait. En face lui, il avait blessé un orphelin. Mais il n'était pas trop tard. La victoire comptait peu pour lui. Alors que les cris du ninja de kumo continuaient d'expurger sa soif de vengeance et sa souffrance, le jeune homme avait rejeté le sang de sa lame sur le sol avant de la ranger. Le doigt gisait encore au sol. Il était encore temps de le soigner. Et ça, il le savait, car sa mère avait eu de très nombreuses fois à récupérer ce genre d'incident. La vie d'un médecin chez les samouraï amenait souvent à tenter de limiter les dégâts de ce genre d'incident.

Devant les regards médusés, le jeune homme alla courir ramasser le doigt avant de demander à l'arbitre où se trouvaient les ninjas médecins. Ils se dirigeaient déjà vers la loge de son adversaire. Il s'y jeta, à sa poursuite, pour mieux le voir taper du poing et s'excuser auprès de quelqu'un. Il allait repartir, mais le samouraï, essoufflé, lui cria alors : Attends donc, jeune homme. Si un jour, tu comptes te venger, il te sera utile que tu puisses te servir de tes cinq doigts. Cette phrase n'était pas dénuée de provocation, mais le regard de Watari était sérieux. Il ajouta alors : Tu fais sûrement un piètre ninja, d'annoncer ainsi tes projets à celui qui risque de vouloir te faire taire, désormais. Mais je dois reconnaître que de mon humble avis de samouraï, tu es quelqu'un d'un peu jeu, mais respectable.

Les ninja médecins arrivèrent alors et interpellèrent le samouraï qui tenait entre ses doigts, un doigt ensanglanté. Que faites vous avec ce doigt ? S'enquit une jeune femme au regard dur, mais qui lui rappelait l'expression que sa mère avait alors qu'elle sauvait des vies. Eh bien, je m'assure que celui-ci puisse retrouver son propriétaire. Il faut rapidement l'opérer si on veut être certain qu'il puisse récupérer partiellement l'usage de celui-ci. La jeune soignante le regarda légèrement surprise de voir que quelqu'un qui pouvait trancher des doigts, semblait tout aussi inquiet qu'elle pouvait l'être de cette blessure. Plus encore que celui-ci s'occupe de son adversaire et sache comment s'y prendre... Très bien ! Que quelqu'un m'apporte du désinfectant. Vous, là, installez-vous par là ! Ordonna-t-elle au jeune homme et à sa louve.

Un grand jeune homme s'approcha de la louve et se mit à l'examiner, elle aussi. Le doigt fut nettoyé à l'acool, puis dans de l'eau pure. Tiens, vu que vous êtes là ! Allez donc lui faire lamper ce verre de saké. S'écria la jeune femme en le regardant, immobile au milieu des médecins. Il s'exécuta et s'approcha du jeune homme : Bon, sans mentir, ça devrait te faire mal, mais moins que lorsque je te l'ai sectionné. Tu as déjà bu de l'alcool ? En tout cas, il faut que tu boives ça. Cela devrait diminuer la douleur. Il prit une pause après lui avoir tendu une coupelle, alors qu'ils se trouvaient assis au milieu de la loge. Je doute que tu souhaites en parler avec un inconnu, mais j'aimerais au moins te poser cette question : si demain, partons de l'hypothèse que tu tuais celui ou ceux qui ont massacré ton clan, qu'est-ce cela changerait pour toi et ton clan ? Il soupira, avant de lui remplir à nouveau un verre. Je n'ai pas le temps de te faire un cours sur le bushido et je doute que cela t'intéresse. Mais je peux au moins te dire que nous parlons souvent de la voie du carnage, lorsque nous voyons des épéistes dévorés par l'ambition, la soif de combat, ou la vengeance, par exemple. Et cette voie ne fait que détruire. Elle émousse encore et encore celui qui la parcourt et lui prend tout. Il n'y a que deux issues à ce chemin. La rédemption, ou la mort. Ses mots devaient être de plus en plus complexes à écouter, si le jeune homme n'avait pas l'habitude de boire. De toute manière, il se doutait qu'avec le troisième verre, le samouraï ne pourrait plus communiquer avec le jeune homme qui serait dans un état proche d'un sommeil profond. Réfléchis-y. Si tu meurs, l'histoire de ta famille s'éteindra avec toi. Il est parfois plus difficile de vivre avec son passé que de mourir en cherchant à s'en départir. Le troisième verre. Sûrement le dernier. Si un jour tu veux me retrouver, demande Watari du clan Hoshino. J'ai un dojo, à Kiri. Ce sera avec plaisir que nous échangerons d'autres coupes, si jamais discuter t'intéresse.

Il hocha de la tête avant de s'éloigner, laissant la place aux ninjas médecins, à leurs aiguilles et leurs fils, prêts à lui remettre son doigt pour tenter de sauvegarder celui-ci. Celle qui semblait diriger l'équipe alla lui faire des remontrances : Laissez vos histoires de clans en dehors de la médecine. Et la prochaine fois, faites attention à la manière dont vous vous servez de votre art, samouraï !

Elle n'avait pas tort et le jeune homme soupira, alors qu'il se mit à se désinfecter lui-même la plaie, sous le regard sévère de la jeune femme. Vous avez raison. J'ai mal jaugé la puissance de mon art et c'est une erreur grave pour un épéiste que de manquer de discernement. Là encore, elle ne s'attendait pas à cette réaction et grommela alors qu'il s'éloigna. Avant qu'il ne disparaisse, elle l'interpella une dernière fois : Vous n'avez rien à lui dire quand il se réveillera ?

Watari haussa les épaules. Il doutait que le jeune homme se souviendrait de lui. Mais de tout cœur, il laissa échapper alors : Dîtes-lui de prendre soin de lui. Et de ne pas se mettre inutilement en danger. Même s'il doutait sincèrement que ce jeune loup le fasse.
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Inuzuka Haruko
Inuzuka Haruko

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Dim 10 Sep 2017 - 0:49
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L'examen - Partie 2 - ft. Ten no Tsurugi

Qu’est-ce que je venais de faire bordel? J’avais rêvé de cet instant toute ma vie. Et maintenant? Que devais-je faire? Ce n’est pas comme si je pouvais simplement gravir les marches de ce colisée pour sermonner le Daimyo sans prétention. Était-ce un rêve ou la réalité ? Venais-je vraiment d’abandonner mon cousin et nos projets? Enfin…avaient-ils vraiment été les miens? Je n’étais pas le rêveur que Fujin était. Nous avions la même histoire, un baguage similaire, mais il avait toujours eux le regard porté vers l’avenir contrairement à moi. Alors qu’il rêvait de refonder la meute à Kaminari, moi je ne désirais que retourner courir dans nos contrées, sur les terres qui nous avaient été sauvagement arrachées. Pourquoi n’était-il pas là d’ailleurs? Pourquoi c’était-il obstiné à demeure à Kumo plutôt que de venir ici ? Les choses auraient été si simples s’il avait été là. Mon regard était rivé sur le bandeau qui gisait maintenant dans le sable à mes pieds, sur le nuage gravé à sa surface métallique. Je ne m’étais jamais senti à la maison là-bas. Malgré les années. Malgré Fujin, Kong et Miyuki. Malgré les escapades dans la vallée. Il y avait bien eu les rencontres et les amitiés, mais tout ça n’était qu’éphémère à mes yeux. Rien n’avait jamais été comme ici. Comme à la maison.

Mon esprit était lourd et embrouillé. Je n’entendais plus rien ni personne, plus un son. Ni la foule à l’extérieur, ni le kirijin qui était revenu à ma rencontre, ni même la petite pointe qu’il venait de me lancer sur mon doigt perdu. La tête dans le brouillard, le front appuyé contre la paroi froide du mur, je mis une bonne minute à réagir à sa présence, et j’en mis une deuxième avant de comprendre qu’il me ramenait effectivement le doigt qu’il avait si sauvagement sectionné. « Hum? » fut ma seule et unique réaction. Bientôt, une panoplie de médecins et infirmiers débarquèrent sur moi. « Vous, là, installez-vous par là ! » m’ordonna un premier, alors qu’un second m’entraînait jusque dans la pièce voisine. Un troisième s’occupa de Miyuki.

À ce stade, je ne comprenais plus totalement ce qui se déroulait autour de moi. Je n’avais pas encore touché à l’alcool que Ten no Tsurugi m’avait apporté que j’étais déjà à moitié dans les vapes. Maintenant que l’adrénaline du combat était redescendue, mon doigt recommençait à me faire un mal de chien. Je devais avoir perdu un bon litre de sang si ce n’était pas plus. Je devais ressembler davantage à un spectre qu’à un révolutionnaire. L’esprit en délire, j’eux un petit rictus. Mais à quoi avais-je pensé? Installé sur un siège de la loge, j’acceptai sans broncher le premier verre de saké qu’on me tendit. Le kirijin avait raison, je n’avais pratiquement jamais bu d’alcool. Le liquide translucide me brula la gorge alors qu’il coulissait le long de mon intérieur. Mon visage se crispa de dégout et de douleur. Je ne comprenais plus tout à fait ce que le jeune homme me disait, je ne percevais que quelques mots ici et là. Mais je compris l’essentiel de son discours. La vengeance n’apporte jamais rien de bon. « Je sais bien ce qu’implique la vengeance. Crois-moi, j’y pense chaque jour. Chaque minute qui passe. Je… » Ma tête commençait sérieusement à tourner. Je me sentais de plus en plus lourd.

Je repensais aux nombreux sermons de Fujin et aux paroles de la Doyenne. Je savais pertinent que la vengeance n’était pas le meilleur des chemins. Si je m’avançais dans cette voie, j’y laisserais probablement la vie. J’étais conscient des conséquences. Mais que faire d’autres? Vivre avec mon passé ou mourir en essayant de m’en défaire…Ces paroles résonnèrent dans mon esprit alors que je calais mon troisième et dernier verre de saké. J’étais perdu. Je ne savais plus quoi faire. Vivre ou mourir? Survivre ou venger les miens? Ce n’était pas que mon combat, c’était également celui de tous les autres habitants opprimés d’Hi no Kuni. N’était-il pas plus égoïste de fuir et survivre en oubliant le passé que de rester et combattre?

« Je… » Avant de pouvoir répondre, mon esprit quitta mon corps. Bercé par Morphée. Si seulement je n’étais pas le dernier Inuzuka d’Hi no Kuni…


FIN
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Inuzuka Meian
Inuzuka Meian

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Mar 12 Sep 2017 - 18:12

HURLER

FEAT HARUKO


    Une nuit d’hiver, sa brise et l’insomnie. L’éternelle redondante, le cycle sans fin d’un chemin trop tortueux : l’avancée vers un avenir nébuleux. D’un passé naissait l’amertume, d’un présent fuyait l’horreur et l’aversion pour la suite. Un souverain et une exilée, des retrouvailles silencieuses. Son discours aux effluves de sang séché, celles qui s’effritent, au bord de la disparition. La peste humaine, la pire des condamnations, un râle métaphorique. Il a l’image du grand, du vertueux, mais son dos repeint les sols d’une ombre qu’il tait. Une nuit de douleurs, des rêves éveillés aux allures difformes: démons et déments, les hommes possédés par d’autres hommes. Ceux qui travaillent au corps, qui cisèlent, tranchent et volent. Des relents exagérés d’une situation que tu n’avais pu voir ; une attaque nocturne et sa morbidité. Le massacre d'un clan. L’air et le vent, les débris et le sang. Tu les voyais assez lâches pour s’infiltrer, dagues aux poings, la jugulaire des enfants en otage. Silencieux au début, ravageur après. Une vague de froid qui précède un séisme de lave. Les soldats de l’empire du feu avaient cette directive ; ce roi. Capable de tout, jusqu’à la contemplation sadique de combat qu’il contrôlait. Cet appel puait les faux-semblants, l’égard et la convoitise. Il avait l’égo d’un homme qui voulait que l’on clame sa puissance.

    L’arène qui se dresse devant toi en est le symbole, il voulait dominer et vivre de contemplation. Vous seriez bête de foire, amuse-gueule et rats en cage. Un bâtiment méprisable, une architecture grotesque. La foule qui te berce ne peut contenir des cris impressionnés. Une adrénaline joviale poussée béatement vers leur prison ultime, lieu d’abrutissement et début de la fin. Une course qui prend fin sur des gradins cerclés. Une ronde éternelle et travaillée, le ridicule lié à la folie des grandeurs. Le peuple se lève, lance ses plus féroces hurlements. Impatience joie, damnation. Là où tout le monde s’écrie, tu sens ta voix te quitter, aspirée par ce tourbillon qui explose à la vue de l’entrée des participants. L’euphorie soulève le stade entier pendant que ton corps s’enfonce sur un banc bien trop bas. Noyée dans tout ça, étouffée par l’harmonie que tu ne peux suivre. L’arène est un puits, un gouffre sans limite. Ne pouvant supporter la vision du vide, tes iris se déportent en permanence entre l’assemblée et le seigneur qui la préside. Il a son trône d’or, son nid haut perché. Le Daimyo est le vautour qui ombrage ton sol. Ta main se lève, à contre-jour, tu ne peux le fixer sans être ravagée par les rayons astraux. Étrangement, elle se positionne dans la direction de celui que tu ne peux que regarder. En tendant un peu plus, juste un peu, et tu l’aurais peut-être. Ton poing se referme dans le vide qui se jouait des profondeurs. L’optique brise tout espoir, l’illusion se termine. Son cou est trop loin pour être brisé, ses plumes trop frivoles pour se déposer un jour à ton niveau. Le rapace continue ses rondes. De son perchoir, il annonce. Sa voix résonne comme si elle n’était que pour toi. Que le combat commence ! Ten ten no Tsurugi contre… Inuzuka Haruko !

    Plongeon, fuite en avant. Le sol vacille sous tes yeux. Le condor affiche une mine diabolique. Tes prunelles avaient frappé le sol qu’elles fuyaient avec la panique liée à la situation. Haruko.
    Il apparaît dans l’ordre annoncé, fantôme de jadis. Tu es trop loin pour cerner son visage, seules les deux marques rouges sur ses joues témoignent en sa faveur. La dérive emporte ton corps vers l’avant. Il te fallait le voir. La levée des foules avait isolé ton mouvement, tu pouvais bouger sans risques, te faufiler dans cette marre humaine. Happée par le temps, dévorée par la précipitation. Tes mains écartent ces corps dévastés par la folie, jouant de force et de finesse pour avancer sans bondir de manière trop évidente. Quelques mètres, un ultime saut sépare ton buste d’une rambarde de fer. L’un hurle, l’autre acclame, le dernière disparaît derrière ta paume enragée. Pas une excuse, pas de complainte audible (tout était inondé dans le brouhaha général). Ton corps se plaque contre la dernière séparation entre le public et l’ovale central. Dans un ralenti, tes cheveux balayent l'opale de ton visage.

    Haruko..

    Ses traits sont tellement différents, et pourtant similaires. Il avait tout du cousin que tu avais perdu. Les crocs, la couleur, le profil, cette chevelure tressée sur un dos qui s’était élargi. Tout était reflet, mais demeurait si loin. Le mordoré qui coulait dans ses yeux s’était terni, pas plus scintillant qu’un simili de pépite. Sa bouche tombait sans retenue, loin des sourires carnassiers qu’il avait pu jeter. Il était mort et vif à la fois. De nouveau, la douleur. Simulacre humain. Il était mais n’était pas, souffle d’une vie que tu pensais éteinte.

    Bourrasque humaine, les premiers assauts sont lancés. L’effroi de toujours, voir cette scène se peindre devant ta hantise, le Daimyo. Le chien en bas, le condor en haut. Et toi, l’hybride, incapable d’agir, comme avant. La terreur, l’impuissance. Bercée par l’antipode, l’irréalisme et les regrets. Tétanisée d’avoir à assister à une nouvelle version de la nuit noire. Incapable de bouger, figurante de tes propres erreurs. La fatalité en quotidien, la déchirure qu’elle engendre. Haruko est agile mais pas dupe, il sait et sent ce qui se passe, ce qu’il advient de lui. Dans la cours des grands, il danse pour animer, marionnette d’un bal qui lui a déjà tout prit.

    Les coups s’échangent comme l’affable le souhaite. Il savoure. Ce salaud s’amuse. Tes poings étreignent la pierre comme pour la briser à tout jamais. Par pitié qu’il se batte, par pitié qu’il tienne. Ignore le, ignore les, ignore tout ça Haruko. Que son cœur endure, juste un peu plus. Le tien se serre. Ton cousin attaque avec beaucoup trop de férocité. Il fonce comme la bête qu’on voulait qu’il soit, créant des ouvertures tant sur son corps que sur son mental. Tes paupières se ferment à l’avance. Tu ne verras pas l’arme levée vers l’Inuzuka. Tu ne contempleras pas ses blessures. Tu n’affronteras pas la scène d’un fantôme qu’on brise encore. Tu ne veux pas voir.

    L’odeur du sang. Un sang familier. Un haut le cœur général. Tu imagines toutes cette crevures imiter le dégoût, alors qu’au fond ils fondent d’envie de voir les choses se corser. Ils veulent la peine, ils veulent le vif, les extrêmes et les sensations. Des pourritures qui ne s’assument pas. L’Inuzuka est ce qui les fait vivre, s’il pouvait mourir pour eux, ils en jouiraient. Ton monde reste noir. Il ressemble à ça quand on prend le temps de le regarder en profondeur ; alors autant le façonner à la réalité. Si tu devais être aveugle de tout pour concorder, alors tu le serais. Ne reste alors plus que leurs beuglements qui reprennent de plus belle, mêlés au gout du cuivre.

    « C’est pour ce monstre »

    La lumière revient. L’effroi avec. Haruko fixe les cieux, ceux qui l’avaient jugé jadis. Tu sais de quel monstre il parle, le monstre lui-même le sait. Mais en parler ici, devant une assemblée…

    « Haruko ! NO.. »

    Tu voulais lui hurler de se taire, mais ta voix fut coupée par la rage de celui-ci. Il s’annonce, se présente. Il est fils, frère et cousin. Il se revendique en accusant, mettant l’horreur du passé sur le plateau d’argent dressé par le Daimyo. Pas ici, pas maintenant, c’est trop tôt ! Ton visage alterne entre ciel et terre, témoin d’une querelle centenaire, membre de ce clan aujourd’hui bâtard et esseulé. Il parlait pour toi, pour vous, pour tout le monde, mais ses paroles s’arrêtaient à lui-même. C’était le piège de cette arène, de ces gens, de leurs trophées. Ils ne comprennent que la gloire, aveugles aux cadavres qui servaient de remparts à leur forteresse dorée. Ils ne voient rien Haruko, ils ne peuvent pas voir !

    Le voilà condamné à assumer ses propres horreurs. Ton cousin s’était enfermé lui-même dans une arène qui devenait prison. Sa rage devenait tienne, mais la culpabilité d’avoir engendré tout ça rajoutait à ses propos un goût amer. Si les places pouvaient s’inverser.

    Sa silhouette fut balayée par une escouade, disparaissant derrière des portes de damnés. Ton corps bouge derechef, il te fallait intervenir ; qui sait ce que la garde de ce fou était capable de faire. Le seul espoir se basait sur les apparences, le miroir que le seigneur féodal s'évertuait à donner. Il voulait la perfection, une bavure après de telles accusations briserait ses derniers reflets.

    Descente aux enfers, les couloirs souterrains suent d’humidité. La mousse amortit ton insanité. Tu ne savais même pas comment agir, ton corps entier étant entraîné par tes propres troubles. La troupe de ninja médecin apparut de l’autre côté d’une porte entrouverte. Ton apparition fut stoppée.

    « Il est mon cousin »

    Le bras se lève et te laisse approcher alors qu’Haruko sombre dans ses pensées. Ton angoisse se calme un peu, les ninjas présents s’attelaient à une tache de guérison et non pas de punition. Le Daimyo n’était pas aussi fou. La main fut enveloppée de pansements et baignée de chakra pendant plusieurs minutes avant que l’était soit jugé « réparable ». Quelques heures de soin et une dose de récupération furent prescrites. Ton dos s’était posé sur le mur le plus proche, tu comptais bien rester de surveillance jusqu’à ce qu’il…. Que faire quand il se réveillerait ? Tu portais le visage de l’abandon, les crocs déserteurs, ceux qui avaient précipité le clan vers sa destruction. La bête noire d’une famille décimée ; sa plus grande honte.

    Les heures devinrent remords. Fallait-il disparaître ?

    Un grognement de douleur, tes entrailles se soulèvent. Le pouls et la frénésie à l’unisson. Les crocs se croisent, et dans son regard égaré, ton corps agit avant même que ton esprit réponde. Ta main s’était levée et avait giflé avec puissance la joue déjà marquée de votre signe. Un coup bref, une expiation. Tu ne peux murmurer ni reproche ni aveux. Tu n’en as pas le courage.
    Devant l’étonnement général, ton corps tombe à genoux.

    C’était ta rédemption, ton imploration.


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