Le doute, un sentiment qui pouvait être si dangereux. Le doute pouvait te sortir de mauvaises situations, mais le plus souvent il t'empêche d'être celui que tu veux être. Le doute, un sentiment que j'avais ressenti tous ces derniers jours, n'étant pas capable d'être totalement sûr de moi. Le doute, ce sentiment qui m'avait empêché de profiter pleinement des joies et de la bonne humeur générale de Shîto, qui m'avait empêché de me sentir moins stressé. Le doute m'avait empêché de dormir ces dernières nuits et qui m'avait finalement paralysé les journées d'attentes. Le doute, même pendant ma première épreuve je l'avais ressenti, me demandant si je devais vraiment aider les Kirijins présents avec moi. Le doute, pour finir, je le ressentais également à la venu de mon combat, un autre Iwajin malheureusement.

J'aurais tellement préféré me retrouver contre un shinobi d'un autre village. Cela laissait moins de chance de promotion pour notre village. Je ne savais pas vraiment si perdre ce duel était éliminatoire, mais je trouvais vraiment ça dommage que nous soyons obligé de se combattre. Je n'avais aucune envie de me combattre contre ce jeune homme, même si je ne le connaissais pas. Comment pouvais-je me donner à fond contre un membre de mon village ? J'aurais forcément dans mon subconscient l'envie qu'on réussisse tous les deux et je serais capable de ne pas être au maximum de mes capacités pour le laisser montrer sa puissance. Je ne dis pas qu'il n'avait aucune chance, au contraire, je n'avais aucune connaissance de ces techniques et de sa manière de combattre. Vous l'aurez compris, je doutais encore et toujours.

J'étais d'abord dans mon auberge quand je pensais à ça, accroupi comme si souvent à ma manière pour réfléchir. J'étais réellement en plein doute à ce moment, le doute entre me combattre ou laisser la victoire à mon adversaire Iwajin. Réellement, je n'étais pas du tout motivé à la vu de mon futur combat, moi qui était si pressé de rencontrer des gens d'ailleurs. Comment je pouvais me sortir de cette impasse, d'oublier ce doute dont je vous parle depuis tout à l'heure. Il faut bien savoir que je vis avec ce sentiment depuis tout petit et que je me bats contre celui-ci sans arrêt. Je savais que cette fois-ci je n'avais pas le droit de penser comme ça, mais pourtant, mon esprit finit toujours par me polluer le cerveau. Je me devais de représenter mon sensei, même s'il ne m'avait fait forte impression... Forte impression c'est le cas de le dire, comment je pouvais avoir confiance en un homme qui représente plus que n'importe qui d'autre le village d'Iwa qui finissait mort bourré dans une échoppe et allait draguer tout ce qui bouge. Je savais au fond de moi que je ne pouvais, devais, pas me fier qu'à cette soirée, mais il fallait dire que c'était loin d'être une référence en terme de bonne soirée. Vous savez, vous réagiriez pareil si la première fois que vous rencontrez votre sensei et même votre Kage, vous le voyez dans le pire état d'ivresse possible avant le coma. Pourtant... Je finissais par chercher au fond de moi cette étincelle qui m'encourage à être au meilleur de moi-même pour mon clan ou Chôgen.

Il y avait un autre spectateur que je voulais absolument impressionner également, Nagamasa Koga. Ce jeune Samourai avait bizarrement pris une certaine place importante dans mon esprit et mon coeur. Malgré son attitude de chien errant et ses réactions parfois abusives, j'avais réussi à passer une soirée de discussion très intéressante avec lui. Il était la première personne à qui j'avais parlé de mes doutes justement, mes doutes par rapports à mes choix du passé. Il était le seul à savoir qu'au fond de moi, dans une toute petite partie de mon esprit se cachait une noirceur ténébreuse. Je savais, enfin j'espérais plutôt, qu'il ferait l'effort de venir au moins voir mon combat. J'allais enfin pouvoir lui montrer ce dont je suis capable et j'avais plutôt intérêt à lui montrer... Je ressentais une motivation montée en moi quand je pensais à lui, encore plus qu'avec Hide Hyûga, ma famille ou encore le grand-frère du Samourai. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi cette fois-ci c'était lui qui me donnait l'envie ? Qu'avait-il de plus que les autres pour que j'ai à ce point envie de montrer mon meilleur level ? Je pense que dans un certain sens, je voulais lui passer un message. Un message qui dirait "Surveille moi bien car je vais devenir ton égal un jour." et qui lui serait totalement dévoué. Il était bien trop tôt pour penser à cela, mais qui sait, peut-être qu'un jour je pourrais être un rival sur lequel il saura se reposer s'il a besoin d'aide pour une quelconque raison.

Evidemment, il y avait beaucoup d'autres personnes que je voulais rendre fière. Bien entendu ma famille, qui a fait de moi ce que je suis actuellement, qui m'a toujours soutenue malgré mes visions du monde différentes des leurs. Bien entendu, comment ne pas parler de Hide Hyûga, cheffe de clan, même si je la connaissais beaucoup, elle restait l'une des personnes que je devais le plus impression pour réussir à un jour, prendre sa place. D'autres Iwajins que j'avais rencontré également, qui étaient sans doute intéressés pour me voir à l'oeuvre. J'avoue au fond de moi qu'il y avait aussi deux femmes que j'espérais voir dans les gradins ou au moins qui jetterait un coup d'oeil. Ryuka et Sanadara, les deux seules femmes de mon âge pour lesquelles j'avais portés un intérêt ou que j'en avais encore un. Pas du genre séducteur, je tombais difficilement en kiff total pour une femme à part la Hyûga quand nous étions plus jeunes. Pour Ryuka, disons que c'était un intérêt plus récent et qui n'était vraiment pas fait pour la durée. Pourtant, je voulais quand même qu'elles soient là pour moi.

J'étais à l'heure dans l'arène pour les combats. Voulant tout voir, j'étais arrivé très rapidement au lieu prévu. Je ne voulais pas louper les combats qui étaient avant le mien, je voulais analyser et voir toute la puissance que pouvait dégager des Genins. Il y avait un total de six combats avant, dont le premier qui était un one for all. Ils étaient trois, dont deux femmes d'Iwa, l'une d'elle je ne la connaissais pas, mais elle semblait être une ninja médicale. La deuxième par contré était l'exorciste qui avait aidé ma famille, Amano Runaka. Elle qui avait si peur des combats réels, je me demandais comment elle s'en sortirait. Il n'y avait ensuite qu'un seul combat qui m'intéressait réellement, celui de Ryuka, je pouvais la voir à l'oeuvre. J'avoue que j'étais charmer pour je ne sais quelle raison, mais dans tous les cas ce combat serait forcément intéressant.

« Hyûga Takashi contre Naenda Kaïn ! »

C'était mon tour, plus question de douter, je n'avais plus le choix, je ne pouvais plus revenir en arrière. Je n'avais aucun soucis avec le fait de perdre tout mon stuff, au final je suis une arme à moi seul. Enfin, rectification, les Hyûga sont des armes vivantes si on y réfléchit bien. Connaissez-vous beaucoup de techniques à mains nues aussi dévastatrice que la notre ? Cela m'étonnerait, mais j'étais loin de connaître toutes les sortes de shinobi ou techniques qui existent. Dans tous les cas je ne me sentais pas plus nue que ça en rentrant au milieu de l'arène. Quelle... Impressionnante structure. C'était la première fois de ma vie que j'allais combattre, devant autant de monde et pourtant j'ai déjà combattu devant les Hyuga et les Borukan lors de mon duel contre Morio. Ah tiens, il était là lui d'ailleurs ? Me dis je en regardant tous les spectateurs, mais il était quasiment impossible de retrouver quelqu'un dans ce bazar.

Il y avait des arbres sur le terrain, mais je n'avais pas envie de tâter le terrain. J'avais enfin pris une décision et dégager le doute de mon esprit. J'allais me donner à fond sans aucun scrupule quitte à terminer le combat en quelques secondes. Je ne connaissais pas l'homme qui arrivait en face de moi, mais dans tous les cas j'allais agir vite, très vite. J'étais face à lui, un jeune homme à la peau sombre que je n'arrivais pas du tout à identifier. Même en l'ayant face à moi, je n'étais pas capable de dire s'il se servait du Taijutsu ou du Ninjutsu, c'est pour cela que je devais absolument régler cette affaire avant qu'il ne me montre tout l'étendue de son pouvoir. "Bon courage et donne toi à fond même si on vient du même village." Je baissais la tête légèrement en fermant les yeux pendant mes paroles pour lui présenter mes respects. Je me recule ensuite de quelques mètres avant que le combat ne soit lancé.

C'est au moment où l'arbitre sonne le gong que je n'hésite absolument pas à regarder mon adversaire droit dans les yeux. "Byakugan" Des veines apparaissaient autour de mes yeux et me rendait vraiment pas terrible, mais si pratique. Je voyais le chakra circuler dans le corps de Kaïn et je pouvais voir absolument tous les endroits où je viendrais mettre des coups pour lui empêcher de malaxer son chakra. Autour de moi, tout était plus claire, je voyais tout ce qu'il pouvait se passer dans l'arène mise à part à un seul degré. J'avais un avantage certain et je me mets en position de combat. "Prêt à en découdre ?" J'avais un sourire en coin assez prétentieux et je venais de remarquer que cela m'arrivait souvent en duel. Peut-être que je me surestime et ça me rend un peu moins modeste ou peut-être était-ce uniquement pour énerver mon adversaire ? Dans les cas je n'avais rien d'autre que l'envie d'en découdre contre le Naenda.

Résumé:

Kaïn. Pourquoi ce nom ? Pourquoi avoir choisi ces sons en particulier ? Probablement que même mes parents ne se l'expliquent pas. Cela fait partie des choses immuables de la vie. Un hasard, une inspiration, un souffle, une idée. Et ainsi naissent de grandes choses. Ou de grands désastres. Alors viennent encore d'autres questions. De quelle catégorie fais-je partie ? Suis-je né pour aider ou pour détruire ? Quelle est alors ma réelle place dans un monde qui n'était pas censé être le mien. Quelle est donc la valeur d'un enfant du désert dans ces montagnes civilisées ? Dans ces mondes de roches et d'acier, n'étais je, pour finir, toujours qu'un grain de sable ? Ou bien avais-je évolué ? Étais-je devenu une tempête qui rugissait dans les rues surpeuplées de mon village ? Certainement pas. Enfin une réponse.

Retour à la réalité. Je repose les pieds dans ce monde si fade, encore tout étourdi de mon voyage mental. L'atterrissage est toujours incroyablement dur. Froid, puant et dur. Comme le monde que je découvre peu à peu. Cruel ? Non, lucide. Je vivais dans un monde coloré, chaud et meuble. Mais ignorant. La pauvreté intellectuelle est-elle le paramètre essentiel pour accéder à la beauté du monde ? Et inversement, la richesse du monde disparaît-elle complètement avec l'accès au savoir ? Pourquoi les deux ne semblent pas être compatibles ? Mes deux pieds posés sur ce sol ne peuvent pas me répondre, ils ne peuvent que me redresser lentement, impuissants. C'est drôle de constater aussi bêtement qu'on est inutiles.

Esseulé. Exilé. Assoiffé. Voilà exactement ce qui me permet de survivre. M'éloigner, m'instruire, connaître. Éveiller en moi cette richesse que je ne possède pas. Pour me substituer à la laideur en obtenant une autre forme de beauté. On me trouvera surement futile. Ou idiot. Ou les deux. C'est pour ça que je ne fréquente pas les gens. Je n'ai pas à m'inquiéter de leur jugement. Ils ont le savoir et l'utilisent pour juger leur semblables. Par leur tenue, entre autre. Par cette veste très particulière que mes mains rêches mettent sur mon dos. Par la couleur de ma peau, que je tente de masquer sous cette capuche, déjà rabattue sur mon front alors que je pousse la porte. Par mon attitude, peu conventionnée, comme cet homme qui râle parce que je l'ai bousculé en sortant du logement où je résidais. Finalement, peut-être que ce sont eux les idiots, malgré toutes leurs connaissances.

Vivre. Au rythme de mes pas, tranquilles. Ces pas qui m'emmènent vers le lieu où je suis attendu. Vers la foule. Le bruit. La puanteur. La sueur. Les coups. Toutes ces choses désagréables qui font de la société un enfer. Je n'attendais qu'une seule chose, la fin. Que ce combat soit terminé, que je me relève de la poussière dans un silence de cathédrale. Ce qui n'arriverait jamais. Victoire ou défaite, je n'aurais droit qu'à des hurlement hystériques en guise de gong de fin. Et nous étions censés nous battre à fond dans ce genre d'endroit ? Devant une foule ? Qui faisait ça ? Ce n'était rien de plus qu'une mascarade. Ils demandaient un show, à l'encontre des principes shinobis. Mais peut-importe. C'était une exhibition. Je ne connaissais pas grand chose à la politique, mais il était clair que cet événement n'avait pas grand chose d'un test. Nous étions des gladiateurs, volontaires.

Entrer. Poser le pied dans l'arène, talonné par beaucoup trop de personnes. L'un me crie dans les oreilles, l'autre respire dans ma nuque, j'entends un idiot roter à quelques mètres. Aussi vite que possible, je m'éclipse dans un coin, restant à l'endroit le plus isolé de toute l'arène. Un coup de gong retentit, une voix s'élève et les premiers combattants descendent dans l'arène. Le combat s'engage et, comme attendu, un vacarme assourdissant s'élève à chaque coup porté par l'un ou l'autre. Un combat se finit, un autre recommence. Un drôle de ballet se met en place, tous les Genins tremblant d'impatience. Et moi. Tremblant et suant de malaise. J'en venais même à envier les gens dans l'arène. Et mon tour arriva, libérateur.

« Hyûga Takashi contre Naenda Kaïn »

Tomber. Descendre dans l'arène. Un bond, ma capuche qui demeure inflexible sur mon crâne. Mes pieds touchent le sol, avec une violence moindre qu'à mon réveil matinal. Le sol est agréable. Très agréable. Et un adversaire. Un Hyûga, tout comme Hiroko. Très certainement avec les mêmes yeux. Ceci étant dit, je n'avais jamais combattu avec Hiroko et je n'avais pas une grande idée de leurs capacités exactes, aux Hyûga. Je savais simplement qu'il valait mieux ne pas m'approcher d'eux. Ce qui tombait très bien, au vu de mes aptitudes. Calmement, prenant mon temps, je croisais les bras sur ma poitrine, écoutant poliment les salutations de mon adversaire et regardant ses yeux se nervurer. Le Byakûgan.

- Camarade Iwajin, mon sensei n'approuverait sûrement pas ce combat entre membres du village. Mais puisque c'est nécessaire, tâchons d'être bon. Montre moi le pouvoir de ton nom !

À mon ton de voix, il était facile de deviner le peu de motivation que je possédais. Mais il y avait également une sorte d'excitation, une attente. J'avais envie de savoir ce qu'il était capable de faire. Et le léger vent qui soufflait dans les branches des arbres ne m'inspirait que des bonnes idées... Allons-y !

RÉSUMÉ:

Qui es-tu ? Me disais-je au plus profond de moi quand je regardais mon adversaire atterrir sur le sol en face de moi. D'où viens-tu ? Toi qui ne semble pas originaire du Pays de la Terre. Que veux-tu ? Pourquoi es-tu ici ? Tant de questions auxquelles je n'aurais sans doute aucune réponse pour le moment, mais pourtant je n'arrêtais pas de me les poser dans ma tête. Je voulais pouvoir m'asseoir en face de lui pour qu'on parle plus en profondeur de nos origines et nos projets. Malheureusement, ce n'était ni le lieu ni le moment de faire ça, nous n'étions pas à Iwa, nous étions au village de Shîto du Pays du Feu. Je n'avais pas pour habitude de combattre un shinobi de mon village, qui plus est sans le connaître. Il y avait eu ce combat contre un Borukan, Morio, organisé par nos clans respectifs. C'était un combat intéressant qui m'avait permis de voir que certaines personnes étaient capable de se dissumuler dans un élément. Tout de même, lui se camouflait dans la lave... la lave, vous vous rendez compte ? Si je n'avais pas la meilleure pupille, je pense que j'aurais pu en subir les conséquences. Cela dit, mon adversaire du jour n'étais ni Morio, ni un Borukan, je ne devais plus penser à ça.

L'homme noir ne semblait absolument pas motivé pour ce combat, preuve en est, il avait encore les bras croisés alors que nous étions face à face, en train de nous saluer. Je ne savais pas trop s'il jouait un rôle et me réservais des surprises inattendues, mais pour l'instant je ne voyais qu'une victoire facile. Qu'il pense que son sensei n'approuvera pas ce combat est une chose, mais qu'il ne fasse pas tout pour réussir l'examen est tout autre. Il voulait que je fasse honneur à mon clan en lui montrant le pouvoir des Hyûga, il allait être déçu avec ce que je lui prépare.

Le gong avait finit par sonner et comme à mon habitude j'avais décidé de le laisser s'approcher. Vu que mon Byakugan était activé, je ne risquais pas de louper un seul détail important, même si il fallait avouer que vu la façon de se tenir de mon adversaire, il n'y avait pas besoin de Byakugan pour voir de nombreuse ouvertures. Comment pouvait-il oser rester les bras croisés ? Honnêtement, je voulais le punir en deux temps trois mouvements, mais rien ne me prouvait que ce n'était pas une feinte de sa part. Comment allais-je bien pouvoir attaquer ma cible. Nous nous regardons, on se jauge et ça finit par faire huer le public.

Très bien, il veut rester à faire le kéké, il allait le regretter. Je me mets à lui charger dessus très rapidement puisque nous étions à quelques mètres à peine l'un de l'autre puis je commencer par seulement essayer de le toucher quelques coups, essayer de comprendre sa vitesse avant de me lâcher complètement. Seulement une fois après avoir jauger son niveau et sa rapidité, je prends une micro seconde une certaine pose et fini par dire "Que penses-tu de ça toi qui voulait voir le pouvoir Hyûga ! 32 poings du Hakke." J'avais analysé tous ces tenketsu, je n'avais aucune chance de les louper. Je pars sur mon enchaînement de coup sans m'arrêter une seule seconde. Je comptais en même temps à chaque fois le double de mes coups. Il n'aura aucune chance de gagner ce duel après cela.

Résumé:

T...Trop rapide ! J'avais à peine eu le temps de le voir s'élancer qu'il était déjà là, juste sous mon nez. À peine le temps d'esquiver les quelques premiers coups que mon adversaire s'arrête, sur une pose qui, bien que théâtral, ne m'inspirant qu'une bien piètre conclusion. Il allait falloir que je me prépare une défense dans l'immédiat ! Aussi pensé, aussitôt agi. Il n'y avait qu'une seule technique défensive dans mon répertoire, je n'avais pas d'autre choix que de l'utiliser. Je composais alors aussi vite que possible les 4 mudras nécessaires : Cheval – Chien – Cochon – Dragon. Je croise immédiatement mes bras devant mon visage, attendant sa frappe, qui ne tarda pas à venir.

- Que penses-tu de ça toi qui voulait voir le pouvoir Hyûga ! 32 poings du Hakke.
- Fûton ! Petite dispersion !

Je pouvais voir ses deux poings partir, très clairement. Je décroisais alors les bras violemment, créant deux bourrasques ascendantes dans leurs sillages. Ainsi, les deux poings frappèrent dans le vide. Un sourire illumina mon visage, avant de se transformer en rictus de douleur. 4 coups venaient de me frapper, puis 8, puis 16 et enfin 32. Ainsi, cette technique ne portait pas qu'un nom ridicule, elle méritait ce nom. Je fus projeté par le dernier coup, particulièrement puissant, atterrissant le dos contre un arbre. Une projection de sang s'échappa de mes lèvres, après ces chocs à répétition. Comment ces impacts, provenant pourtant de bras si frêles, avaient-ils pu me sembler si violent ? Et mon corps en portait les stigmates puisque de petites taches bleutées parsemaient mon corps aux endroits frappés.

N'ayant pas vraiment le temps de me lamenter, j'entrepris de me relever en m'appuyant sur l'arbre, les membres meurtris par cette attaque destructrice. C'était donc ça le Taijutsu des Hyûga dont on m'avait tant parlé ? Je ne m'attendais pas à ce que ça soit aussi brutal. Toujours est-il que j'avais enfin réussi à me relever. Bien décidé à contre-attaquer, je commençai à malaxer du chakra, composant les mudras de ma technique la plus puissante. Une vibration étrange s'empara alors de mon corps, me faisant frissonner de bas en haut. La même sensation que lorsque j'arrivais presque à court de chakra à la fin de mon entraînement. Je fut pris d'un soubresaut, avant de rejeter mon excellent petit-déjeuner au pied du dit-arbre. Je n'avais pas réussi à malaxer du chakra pour une technique si puissante, comme s'il avait absorbé une partie de mes ressources avec son attaque...

- Toi... Qu'est-ce que tu m'as fait ? Enfin, peu importe... Il ne sera pas dit qu'un habitant du désert tombe sans se battre !

Il fallait que je me rabatte sur une technique moins puissante, et surtout qui me demandais d'extraire moins de chakra. Et j'avais justement ça en stock. Une technique qui me permettait de séparer le chakra en 10 portions plus petites et, par conséquent, de pouvoir l'utiliser même en situation de crise. Il allait juste me falloir une petite diversion. Et faire une diversion à un Hyûga, équipé de ces maudits yeux omniscients, cela promettait d'être compliqué. Alors mon regard se leva sur l'arbre qui me surplombait. Un arbre couvert de feuilles. Il y avait peu de chances pour que ma tactique fonctionne, mais je n'avais plus beaucoup d'autres choix. Je me mis alors à malaxer mon chakra, sur les signes suivants : Rat – Tigre – Cheval – Dragon – Cochon- Tigre – Singe – Dragon. Maintenant le signe du dragon, mes joues se gonflant, mes membres tremblant de l'effort produit, ma jambe droite vint frapper avec force le tronc de l'arbre. Une centaine de feuilles s'en détacha alors, semblant pleuvoir devant mes yeux. C'était le moment.

- Fûton ! Les Oiseaux du Désert !

Je soufflais alors 10 fois de suite, propulsant mon chakra en direction de mon adversaire, comme une nuée d'oiseaux. Je m'arrangeais pour calquer les oiseaux sur la position des feuilles en train de tomber, afin de tenter de camoufler, au moins un minimum, l'étendue de ma technique. À mon grand désarroi, seuls 7 des boules de vent se transformèrent en oiseaux, les 3 autres continuant leur route sous forme de sphère inoffensives. Adviennent que pourra désormais. Fatigué de cette attaque, qui risquait d'être celle de la dernière chance, je m'écroulais sur le dos, contemplant le ciel. Quel dommage que ce repos visuel soit troublé par des cris.

RÉSUMÉ:

Il avait, à mon étonnement, réussi à parer mes deux premiers poings du Hakke, mais cela ne m'avait pas empêcher de mettre les 30 coups derrière sur 30 tenketsu sans exception. Je voulais absolument qu'il comprenne que je n'étais pas là pour rigoler et que j'allais mettre fin à ce combat le plus rapidement possible. Il ne connaissait pas ma technique et avait préféré tenter de bloquer plutôt que d'esquiver, ce qui était une grave erreur. Il finit par se retrouver contre un arbre, il avait l'air étonné, mais il ne semblait pas vouloir abandonner il semblait vouloir se battre. Pourtant, il se mit à vomir au pied de son arbre, venait-il d'essayer d'utiliser une grosse technique ? Ne sentait-il pas que son chakra se bloquait et qu'il devait rester tranquille quelques temps s'il ne voulait pas finir à l'hôpital ? "Un magicien ne révèle jamais ses secrets, parole de mon sensei, alors essaye de comprendre de toi-même ce que j'ai pu te faire et abandonne ce combat !" Je ne voulais pas le tuer ou le rendre incapable de bouger pendant des semaines, c'est un shinobi d'Iwa, je me devais d'être clément.

Il ne semblait pas vouloir abandonner, bien au contraire, il semblait déterminé à vouloir me battre. Qu'allait-il faire pour essayer de me vaincre ? Cela m'intéressait et c'est pour cela que j'avais garder mes Byakugan actif, je devais faire attention. Il composa une série de mudra, allait-il employer une technique puissante ? Rat – Tigre – Cheval – Dragon – Cochon- Tigre – Singe – Dragon ? J'avais analyser tous ces signes et j'essayais de les mémoriser, je me devais de mémoriser chaque technique que je voyais pour être prêt à les contrer plus facilement. C'était dur de tout mémoriser, mais que voulez-vous, j'ai la fâcheuse habitude de vouloir être parfait alors que je suis loin de l'être.

Il se mit à souffler, des feuilles d'arbres se dirigeaient vers moi à toute allure, mais pas seulement. Il avait essayé de cacher des oiseaux du désert derrière, comme-ci un Hyûga pouvait tomber dans un piège aussi risible. Il avait d'ailleurs raté sa technique, il n'y avait que septs oiseaux sur dix soufflements. Comment devais-je réagir ? Simplement en esquivant absolument toutes les techniques qui se dirigeait vers moi tout en fonçant sur mon adversaire pour le mettre à terre une bonne fois pour toute. Je n'avais pas besoin de forcer sur les esquives, il me suffisait d'esquiver un groupe de trois puis un groupe de quatre.

J'arrive à son niveau quand je le vois s'écrouler de fatigue, fort heureusement pour moi cela dit. À force d'utiliser des esquives, j'avais consommer beaucoup de chakra, je n'étais même plus capable d'utiliser les 32, mais une technique moins puissante. Je le vois regarder le ciel pendant que les spectateurs criaient mon nom "Takashi" "Takashi" "Takashi"... Alors j'avais gagné ce combat ? Je lève mon poing dans les airs en pensant fortement à toutes les personnes qui étaient là pour me soutenir tout en désactivant mes Byakugan. Je finis par m'accroupir aux côtés de Kain. "Tu as tout donné jusqu'au bout... Beaucoup aurait pu arrêter après ma meilleure technique." Je regardais le ciel à mon tour, heureux de ma victoire, mais regrettant légèrement la défaite du jeune shinobi noir.

Résumé:

Mh. Il était déjà au dessus de moi. Sans aucune blessure. Bien que je n'y avais pas vraiment cru, ma tactique n'avait pas fonctionné. Il avait dû trouver le moyen d'esquiver chaque attaque une à une, ce qui n'était pas surprenant, venant d'un Hyûga. J'avais raté ce combat, tout simplement, et les applaudissements de la foule, scandant le nom de mon adversaire, me le rappelaient à chaque seconde. Mais mon adversaire, en revanche, ne semblait pas si heureux de sa victoire. Il semblait regretter quelque chose. Une chose qui était facile à deviner. Nous étions tous deux Iwajin et nous aurions préféré montrer notre puissance face à d'autres nations. Il était certain que, dans ce cas, j'aurais pu faire montre d'un peu plus de motivation.

- Tu as tout donné jusqu'au bout... Beaucoup aurait pu arrêter après ma meilleure technique.
- Et beaucoup auraient été capable de t'empêcher d'utiliser cette technique. Disons que ça m'apprendra à manquer de motivation.

Son regard se porta sur le ciel, alors qu'une petite larme mêlé de regrets et de remords coulait sur ma joue. Il ne la verrait jamais, essuyée aussi vite qu'elle était apparue. Parce qu'une certaine fierté était apparu. Mon adversaire avait, malgré tout et à sa manière, reconnu ma valeur. Moi, l'enfant du désert et du vent, naît dans l'obscurantisme et l'ignorance totale, venait d'être reconnu par un membre d'un grand clan du monde civilisé. Qui plus est d'Iwa. Et cela éveillait en moi de nombreux sentiments contraires. La joie et la tristesse se côtoyaient actuellement dans mon cœur, provoquant un grand chamboulement dont je n'avais pas l'habitude.

- K.O ! Fin du combat ! Vainqueur : Hyûga Takashi !

La voix de l'annonceur résonna dans l'arène, sous les cris déchainés d'une foule en délire. Oui. Les Hyûga provoquaient toujours ce genre de réaction, comme les symbole du village qu'ils étaient. Durement, mais avec tout le courage et la fierté dont je pouvais faire preuve, je me relevai, couvert de poussière et de blessures, dans un parfait tableau représentatif de la défaite. Enfin, au moins j'étais vivant. Restait à savoir ce que les résultats de l'examen donneraient, bien qu'il paraissait évident que je n'étais pas qualifié pour être promu Chûnin. Enfin, sûrement une prochaine fois.

Ou dans une prochaine vie...

RÉSUMÉ:

La plèbe s'était de tout temps repue de ce genre d'affrontements. Du pain et des jeux. Voilà comment contenter le peuple. Etait-ce la façon détournée du Daimiyô de voiler les yeux innocents des conflits et de la douleur aux autres nations et à ceux qui la peuplait ? Soit, Kõga ne se mêlait pas à la politique dans son propre village alors il n'allait certainement pas s'occuper des petites affaires du régent et de ses sbires. Assis au milieu des sujets du Feu, dans une tribune un peu plus éloignée qui lui donnait une vue parfaite sur là où il fallait regarder, il n'avait pas mieux à faire ce jour-là que littéralement glander et observer. Surtout qu'aujourd'hui, c'était son poulain qui rentrait dans l'arène, raison valable de provoquer sa personne à ce genre de festivités désuètes. Avait-il parié sur le mauvais cheval ? Ou plutôt le mauvais poney ? Le sort allait lui indiquer s'il avait eu tort ou non.

Takashi était certes torturé mais il exhalait de lui un certain potentiel que beaucoup et peu de Hyûga partagaient à la fois, son frère ne l'ayant pas choisi sans raison. Après sa petite discussion à Iwagakure il espérait donc qu'il avait pris sur lui pour devenir celui qu'il devait être et ça sans se voiler plus la face d'idées reçues et de préceptes désuets qui n'avaient pas leurs places dans l'esprit d'un shinobi digne de ce nom ; ce à quoi il prétendait. Devenir son rival ? Il n'en avait pas l'ombre d'une chance si même contre un Genin, il ramassait ses dents au sol après une violente déculottée.

Quand le combat se lança enfin, il garda les yeux rivés sur Takashi. Bien qu'ils se battent de façon complètement différentes, il restait un maître du Taijutsu capable d'analyser les mouvements qu'allait éxecuter le Hyûga et son adversaire, Nanda Kaïn, lui aussi shinobi de sa patrie d'accueil. Il avait déjà son candidat mais ne scanda rien, resta aussi discret qu'il était imposant parmi les hommes à ses côtés. Sa carrure le démarquait, son kimono noir et son haori rouge sang ne jouant que plus avec les rayons du soleil pour illustrer que parmi les simples quidams se trouvait quelqu'un prévalant. Si le porteur du Byakugan voulait se montrer digne d'un homme de sa trempe, il ne devait pas faillir, au risque de perdre le peu d'espoir qu'il pouvait lui porter et l'attention en découlant.

Ce fut bref. Son protégé n'eut aucun mal à charger et effectuer une des techniques signatures du clan à la pupille blanche, touchant presque l'intégralité de ces derniers et ayant l'effet qu'on leur connaît. Sachant la suite logique, il se leva au milieu des agités et s'effaça dans un mouvement d'une rapidité telle qu'il ne laissa que quelques grains de poussières au vent comme preuve de sa présence, le tintement du seul choc de ses lames signant son départ.

Il l'avait fait. Il lui avait prouvé qu'il ne s'était pas trompé. Pas d'applaudissements de sa part, pas d'acclamations, pas de tape amicale sur l'épaule. Juste une présence parmi un millier d'autre, et un regard qui voulait en dire long, qui l'approuvait et le poussait dans cette voie sinueuse. S'il le fallait, il tendrait encore une main pour son ascension. Ni un senseï, ni un ami. Ni un frère, ni un parent. Seulement une ombre devant lui qu'il rattraperait un jour s'il courait de toutes ses forces sans relâche. Un idéal qui ne cessait lui aussi d'avancer dans une danse mélodieuse mêlant détermination et espoir.