Résumé du tour:

« Pardon ? »

C’est avec un air passablement énervé que la jeune femme fusilla un des organisateurs du combat quand il lui annonça sans plus de cérémonie que ses armes ne pourraient l’accompagner dans l’arène. Ses kunaï, Ayuka s’en fichait, bien que ceux-ci puissent être utiles. Mais quand on lui demanda de tendre son katana pour ne le retrouver qu’après l’affrontement, sa mâchoire se serra. Rapidement et d’un geste aussi vif qu’énervé, elle fourra sa lame dans les mains de l’homme qui lui faisait face avant d’aller s’installer sur un des bancs mis à sa disposition devant une des entrées de l’arène.

Après ce léger passage capable d’échauffer son esprit, elle ferma les yeux. Abaissant lentement sa fréquence respiratoire, ses poumons s’emplirent totalement d’air. En prise avec une crise de nervosité ? Non. Ayuka ne craignait pas le combat mais savait que commencer à se concentrer un peu de temps avant qu’elle n’ait à faire sa démonstration n’était pas une mauvaise idée. « Détendez-vous et concentrez-vous sur votre propre souffle. L'air froid que vous inspirez et l'air plus chaud que vous relâchez, après que celui-ci ait traversé votre corps. » … « Si vous vous en sentez capable, essayer de ressentir votre chakra, Ayuka-dono. Celui-ci suit un parcours très précis que nous ne pouvons pas avoir à l’œil nu, mais vous devriez pouvoir le ressentir à travers vous. ». Les mots de Watari résonnèrent dans son esprit alors que les discussions des examinateurs et les cris de la foule semblaient s’éloigner, devenant de plus en plus faibles, de plus en plus flous…

Sans sabre, elle allait devoir se baser uniquement sur son savoir de Yuki et pas sur ses années d’entraînement à l’art des samouraïs, ces experts des lames. Frustrée ? Plus réellement. Ayuka ne doutait pas de ses capacités en ninjutsu ainsi que de l’utilisation de ses différentes techniques. Non, ce sentiment qui aurait pu l’animer avait été rapidement remplacé au cours de cette rapide méditation par une excitation face au combat qui s’annonçait. « Ayuka-dono ? Veuillez-vous préparer. » Les ordres étaient clairs et sans se faire attendre, Ayuka se redressa, s’étirant une dernière fois.

Face à l’entrée, elle gardait ses yeux fermés, sentant la tension monter parmi les spectateurs qui attendaient pour beaucoup de savoir quels genin ils allaient pouvoir apprécier ? Des ennemis jurés ? Des compatriotes ? Peut-être simplement deux inconnus l’un à l’autre ?

Puis elle pénétra dans l’arène quand que son nom fut scandé par le probable examinateur du combat. D’un pas décidé elle avança, son regard ambré trouvant rapidement celui de son adversaire… Un visage qui ne lui était pas inconnu. Sans connaître personnellement la jeune femme qui lui faisait face, Ayuka savait qu’elle faisait partie des sabreurs de Kiri, un des autres clans, une famille d’une certaine manière, tout aussi influant que le sien. Le soleil n’était pour une fois pas au rendez-vous dans Pays du Feu, renforçant la confiance de la manipulatrice du Hyōton, restait à savoir si cette absence serait également un allié de son adversaire. Une très légère brise soulevait doucement les cheveux blonds de la Yuki, tout comme son haori habituel qui retombait sur les protections de ses bras.

Le regard aiguisé de la shinobi apprécia chaque détail visible de son adversaire, sa physionomie, sa manière de se tenir, sa garde démontrant clairement qu’elle exerçait un art lié à une lame dont Ayuka ne connaissait pas encore les pouvoirs. Car il était de notoriété commune que les lames des sabreurs pouvaient se montrer bien plus vicieuses que leurs propriétaires… Enfin, il était évident qu’en utilisant l’art des Yuki, il allait s’agir de deux styles de combat totalement différents. Et dans ce jeu de l’examen, Ayuka savait que la distance serait son alliée en plus d’un environnement totalement désert, ce constat faisant apparaît un sourire malicieux sur les lèvres de la shinobi.

Il ne s’agissait pas d’un simple combat et dès le début, la victoire se trouvait être l’objectif d’Ayuka, en plus de démontrer que le clan Yuki ne comptait pas que trois ou quatre membres talentueux. Tout comme le village de Kiri mais sur ce point, elle se trouvait à égalité avec son adversaire kirijin. Sans jeter un regard vers la foule, Ayuka se pencha légèrement en avant, saluant simplement son adversaire avant que l’épreuve ne débute réellement.

Dès que cet échange de respect fut terminé, la Yuki se mit sur ses gardes, ses mains légèrement relevées devant elle, prête à se défendre ou à agir… Foncer aurait été idiot dans sa situation car pour mieux maîtriser son adversaire, il était nécessaire de le comprendre et cette nécessité se faisait de plus en plus pressante : sans perdre une seconde, la sabreuse tenta une approche rapide, démontrant à Ayuka qu’en effet, elle avait besoin de s’approcher pour tenter de la toucher et la blesser. Mais cette membre de la confrérie des sabreurs avait beau être rapide, Ayuka ne l’était pas moins et sa silhouette gracile et légère se démontrait être un réel atout.

La jeune femme aux cheveux blonds clair avait eu le temps de voir l’assaut arriver et donc, d’échapper à la morsure de l’étrange lame de la sabreuse. Plus que la distance qui les séparaient, c’était bien l’habitude des combats de sabre qui se montra déterminant pour jauger le moment opportun pour esquiver la lame ennemie. Son sang se mit à battre au creux de ses tempes au rythme du tambour cardiaque, tandis que ses yeux décrivirent l’arme de son adversaire. Là ! Elle bondit sur le côté pour se mettre à l’abri de son adversaire et préparer une digne riposte pour celle-ci.


Dans son élan, la sabreuse put apercevoir le sourire malicieux de la ninja des glaces, satisfaite qu’elle était d’avoir échappé à celle-ci, mais surtout elle put entendre quelques mots narquois, voire moqueurs « Je ne sais pas ce que tu as voulu faire, mais peu importe. ». Ses mains enchaînèrent rapidement les mudra nécessaire à sa technique, alors que de ses lèvres s’écrièrent « Hyōton : Hyohōkō !! ». Elle prit une grande inspiration avant de relâcher de toutes ses forces un souffle glacial au froid mordant, lancé directement sur la sabreuse qui se trouvait devant elle. Elle utilisait la brume et celle-ci constituait un matériau de choix pour les utilisateurs du Hyōton.

Profitant de cette attaque glacée, la jeune femme recula prestement, mettant la distance de sécurité qui lui semblait suffisante avec la cible de ses assauts. Puis elle scruta rapidement la silhouette de son adversaire alors que le nuage de glace commençait à retomber. Profitant de la distance, ses mains formèrent de nouveaux mudra, déterminée à démontrer sa combattivité. L’assaut précédent avait été une mise-en-garde ayant pour but de lui signifier qu’il était dangereux de s’approcher de trop près et qu’elle saurait calmer un peu plus les ardeurs de quiconque tenterait une approche frontale. Une fois ses nouveaux signes de mains réalisés, la voix de la jeune femme résonna de nouveau dans l’arène : « Hyōton : Hyotsubame ! »

L’air autour d’Ayuka se condensa en plusieurs endroits pour former des hirondelles gelées aux ailes tranchantes et effilées comme des lames. Cette technique était une spécialité de la jeune femme et elle était fière d’avoir elle-même créé et personnalisé cette technique. Ces hirondelles n’en avaient pourtant que le nom et celles-ci adoptèrent rapidement la vitesse et l’attitude d’oiseaux de proies : ces tranchants projectiles, une fois formées, filèrent droit vers la sabreuse, qui si elle ne faisait rien, découvrirait que même la glace pouvait être aussi coupante que les lames des membres de sa confrérie…

Résumé:

Résumé du tour:

Il était particulièrement étonnant que son adversaire parvienne ainsi à se dérober, mais il fallait bien faire avec cela. Celle-ci s'était faite toucher par plusieurs de ses hirondelles gelées et en avait ignorer d'autres. Elle n'avait pas remarqué que celles-ci, étant à tête chercheuses, ne s'écraseraient pas au sol avant d'avoir atteint leur cible ou d'être détruite. Tant mieux, c'était à son avantage, puisque celle qui faisait parti du clan des sabreurs semblait particulièrement encline à vouloir se dissimuler dans sa brume. D'ailleurs, celle-ci était un peu plus présente qu'au début du combat : cela venait sûrement de cette épée. Mais même si elle voulait se dissimuler dans la brume de celle-ci, la jeune femme ne paniqua pas : la technique était générée par la lame de la sabreuse.

Ce qui signifiait quelque chose d'important que n'importe qui, même les spectateurs, pouvaient deviner : si elle était effectivement indiscernable, le brouillard qui s'était formé était plus profond à un endroit. Cela signifiait qu'à moins d'être totalement idiot, il suffisait de viser l'endroit d'où la brume était générée. Plus encore, certaines de ses hirondelles de glace continuait encore à poursuivre la jeune femme qui pensait s'être débarrassé de tous les projectiles en les croyant détruit au sol. Elle semblait d'ailleurs ne pas s'être rendue compte que ceux-ci la pourchassaient encore dans la brume. Par chance, ceux-ci suivaient le chakra de la jeune femme. Il y avait donc matière à la surprendre et la prendre à son propre jeu en la coinçant dans une tenaille. Ces deux facteurs pouvaient lui permettre de continuer de la traquer malgré sa tentative de se dissimuler.
La jeune blonde inspira pour se concentrer et se passa une main dans les cheveux, provocante. Allons bon. Tu ne pourras pas maintenir ton brouillard éternellement. Faisant craquer ses phalanges et ne laissant pas transparaître une seule seconde qu'elle s'apprêtait à coincer la jeune femme, elle se mit en gade, les mains et les jambes prêtes à agir et simulant du regard son incapacité à la suivre, demandant à ses hirondelles de ralentir la traque pour que le son de celles-ci soit étouffé par le brouillard de la jeune femme.

La sabreuse s'immobilisa. C'était le moment où jamais. Se fichant qu'elle réalise ce qui allait se passer, elle fit un sceau avec ses mains. Les hirondelles se propulsèrent soudainement plus vite jusque dans le dos de la sabreuse, prêtes à la frapper de nouveau. Se retournant soudainement vers cette dernière, la jeune femme du clan Yuki fit les sceaux nécessaires. Hyōton : Hyohōkō ! s'écria la jeune femme avant d'inspirer. Elle relâcha ensuite un souffle de vent glacé dans la direction qu'empruntait ses hirondelles de glace et de là où émergeait la brume. Le souffle se répandit, mordant tant la brume qui se retrouva de moins en moins épaisse à force d'être gelée, que celle qui la générait. Le froid était tel que celle-ci serait ralentie. A la suite de cette attaque, elle généra des aiguilles de glace dans sa main et les lança vers le visage de son adversaire tout en se mettant à courir vers elle. Au rythme de la course, elle généra trois nouvelles aiguilles entre ses doigts et quand la petite blonde fut à portée, elle s'écria : Tu ne t'en tireras pas si facilement ! Sache que la brume est par définition, un état antérieur à la glace de mon clan ! Si jamais tu dois te plaindre à quelqu'un, adresses donc celles-ci au destin qui t'as mise face à moi ! Ce cri avait accompagné un mouvement déterminé des aiguilles qu'elle tenait entre ses doigts jusqu'à la clavicule droite de la sabreuse pour tenter de planter ces dernières. Elle aurait beau vouloir se dissimuler, nul n'échappait à la morsure de l'hiver.

Résumé du tour: