⇝ Été 204, village de Kumo.

Tu t’étais finalement décidée à lui écrire, il était important qu’il sache. Tu ne pouvais pas le tenir éloigné si longtemps sans éveiller de soupçons. Tu le savais de nature inquiète et avec sa famille, il devait avoir bien assez de tracas pour occuper ses nuits. L’éducation des enfants n’était pas de tout repos, tu pouvais aisément l’imaginer. Tu t’étais donc attelée à la tâche, froissant plus d’une feuille avant d’être satisfaite de ton écrit. Il était difficile de ne pas éveiller l’instinct protecteur de ton grand frère, tu te devais de le rassurer avant qu’il ne monte sur ses grands chevaux. Il était capable de venir toquer à ta porte dans l’heure qui suit la réception du papier.

Citation :

Grand frère,

Je t’écris pour te prévenir que je suis arrivée depuis quelques semaines au village caché des nuages, à Kumo. Je tenais à m’excuser de l’absence de lettres, j’avais besoin de prendre mes marques avant de te contacter. Je comptais passer voir mes nièces pour qu’elles ne croient pas tout ce que tu racontes à mon sujet. Tu habites près du domaine familial de ta femme, celui des Nara. Je peux y entrer comme bon me semble ou faut-il convenir d’un rendez-vous ? J’avais pensé à une visite surprise, mais je ne voudrais pas me retrouver en mauvaise posture pour autant.

Avant que tu t’inquiètes, je vais bien et je ne manque de rien. Je suis même devenue un ninja de Kumo, je suis un genin plus précisément. J’en ai profité pour rencontrer ton ami, Metaru Shuuhei, pour lui demander de me prendre pour élève. Il est tout aussi particulier que tu me l’avais décrit dans tes lettres, mais ça ne fait pas de lui un homme mauvais. C’était difficile de t’imaginer copiner avec cet individu, mais je dois reconnaître qu’il a l’allure d’un grand homme.

J’arrive à m’assumer toute seule grâce à mon salaire, ne t’avise pas de m’envoyer de l’argent.

Je t’embrasse,

Ta petite sœur, Iroha.

Du bout des doigts, tu avais plié le tout pour pouvoir y noter l’adresse. Tu avais déposé la lettrine sur le chemin, espérant avoir une réponse dans les prochains jours. Tu ressentais la culpabilité d’avoir laissé ton frère sans nouvelles.

 

Citation :

Mon petit suricate,

C’est avec étonnement que j’ai appris que tu n’étais point à Taiyo, ce sont les parents qui me l’ont transmis. En effet, ce n’est que maintenant que je lis ta charmante lettre, j’espère que ce léger délai ne t’a pas fait mourir d’inquiétude, parce que je devais impérativement retourner au pays. Bien entendu je te passe les détails inutiles, le plus important c’est que tu ailles bien.

Savoir que tu as fait la connaissance de ce vieux Shuuhei me rassure, il pourra veiller sur toi pendant mon absence. En étant à ses côtés, tu ne pourras que t’améliorer dans tes nouvelles fonctions de Shinobis, s’il n’est pas trop occupé ailleurs si tu vois ce que je veux dire. Bref, oublie ce que je viens de dire… En tout cas je ne peux qu’être fier de toi malgré les doutes que j’ai par rapport à cette profession. Hâte de constater par moi-même les progrès que tu as pu faire.

Et puis si jamais tu t’ennuies, essaie de venir nous voir à la maison.

Prends soin de toi,

Ton grand frère, Ishin.

PS : INTERDICTION DE FRICOTER AVEC UN GARCON.