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Migaru
Migaru

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Mer 17 Mar 2021 - 23:52
La nouvelle caresse de vent salin vint emplir les poumons du zoomorphe qui se serait volontiers prélassé dans cette situation s'il n'y avait pas un contexte aussi important. L'embarcation était proche de lui et il pouvait percevoir les bruits qui étaient rattaché à ce genre de bâtiment. Les marins qui s'affairent, crient, manœuvrent et exultent à l'idée d'enfin poser le pied à terre. Un spectacle déjà plus enthousiaste que le vétuste navire qu'il avait sondé plus tôt. Cette fois, une véritable organisation semblait à l'œuvre sur le pont, où une silhouette ne manqua pas d'attirer l'œil aiguisé de la Chauve-Souris.

Une masse qui se discernait dans la foule par son imposante stature. Ainsi que le regard directement porté sur lui. Ketsumei ne s'en alarma pas vraiment. Il aurait préféré passer inaperçu mais il n'était pas intimidé par ce duel de regard. L'homme en question semblait vouloir s'imposer aussi bien physiquement que mentalement. Le genre de choses qui avait le don de faire naître l'éternel sourire sarcastique du zoomorphe.

Alors qu'il allait repartir en direction du rivage pour faire son rapport, il ne put passer à côté d'un élément intéressant. Une odeur caractéristique qu'il n'eut aucun mal à identifier. L'information étant bien passée, il fit battre ses voilures noirâtres pour reprendre de la vitesse vers la côte. L'atterrissage se fit aussi naturellement que le départ. Les deux pieds directement ancrés auprès de sa senseï vers qui il murmura son rapport succinct.

- Il y a de fortes chances que ce soit notre homme. En tout cas, il m'a repéré facilement. Un équipage standard manœuvre à bord du bateau. J'ai également noté une odeur cadavérique.

Ce dernier renseignement pouvait aussi bien avoir de la valeur qu'aucune. Les décès en mer n'étaient pas rares et certains insistaient pour préserver les dépouilles afin de leur offrir des sépultures décentes une fois de retour sur le plancher des vaches. Une politesse bien inutile aux yeux de la Chauve-Souris qui aurait eu tendance à se débarrasser de potentielles sources de maladie. En tout cas, Ketsumei n'avait pas voulu manquer de précision et retranscrire de manière claire tout ce qu'il avait ressenti. Les cartes étaient maintenant entre les mains de la Tigresse.

Alors que le mastodonte aperçu plus tôt se présenta à eux, il fut reçu avec politesse non sans une pointe de sécheresse de la part de Reikan qui mettait d'emblée les pieds dans le plat. Le grand costaud avait voulu mettre une sorte de coup de pression à la Chauve-Souris, ce qui avait peut-être forcé la Matriarche à se montrer aussi cinglante. Tant d'attachement était presque trop mignon. Ketsumei accueillit les propos avec son sourire narquois. Il n'avait pas fui le regard adressé à son attention. Ne sachant trop s'il s'agissait de franc-parler ou d'intimidation, il préférait jouer sa carte fétiche du faciès presque provocateur. Il ne pipa mot, après la réception que venait de faire Reikan, il se voyait mal surenchérir là-dessus. Il accorda cependant un petit hochement de tête, comme s'il prenait bonne réception d'un compliment. Là où il n'y en avait pas de toute évidence.
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Suzurane Gine
Suzurane Gine

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Jeu 18 Mar 2021 - 10:15
Yasei Higuma

Gine s’était séparé de son groupe afin d’accompagner l’otage dans un endroit sûr à l’arrière de la plage, près des marécages brisés. Reikan le lui avait ordonné de le faire, il ne fallait pas qu’un imprévu vienne déranger le rendez-vous, si c’était bien l’embarcation d’Higuma qui venait à eux et non les bandits qui en avaient décidé autrement. Par la même occasion, la Suzurane cherchait à calmer la prisonnière, à lui dire qu’elle l’aidera afin de retourner sur son île et à ses proches. La jeune lionne n’était pas méchante, elle se voulait compatissante, agréable et rassurante pour cette pêcheuse. Être gentille, c’était bien, mais Gigi allait jusqu’à même donner son repas à cette femme afin qu’elle reprenne des forces. Cela dit, la Genin ne pouvait pas rester plus longtemps avec elle, il fallait qu’elle retourne auprès de Reikan et Ketsumei. Après s’être assuré que l'ancien otage ne risquait rien, en lui donnant le choix de rester ici à les attendre ou de retourner à Kiri par elle-même en lui indiquant le chemin. L’assimilatrice de feu se déplace en direction de son équipe. Elle n’avait aucune idée de ce qui pouvait bien se passer et ce que pouvait contenir ce bateau. En tout cas, elle n’entendait pas nullement de bruit de combat ni rien d'autre. Se rapprochant, elle voit un navire ayant accosté et des gens, de loin où elle se trouvait. Il y avait également des soldats de la Kenpei, pas beaucoup, mais assez pour gérer la venue de ces personnes. Un sourire s’affiche sur son visage. « Hum… Tout semble bien se passer, je peux me sentir rassurer. » Se disait-elle, seule avant de reprendre le chemin.

Après quelques minutes de marche, la kunoichi parvient à se rendre sur la zone où l’embarcation à accosté. Il y avait quelques personnes, c’était assez impressionnant, tout ce qui s’y trouvait parmi les voyageurs. Gine devait retrouver Reikan et Ketsumei, par chance, ce n’est pas grand et ils sont facile à reconnaître. La jeune lionne cherche quelques instants avant de voir son duo préféré au loin. S’avançant un peu, il semblerait qu’un homme plutôt très grand, genre un géant des montagnes soit avec eux. Est-ce lui Yasei Higuma ? Ou juste quelqu’un voulant demander des informations banales sur Mizu et Kiri à ses deux partenaires. Il semblerait qu’ils discutent, mais l’assimilatrice ne les entend pas de là où elle se trouve, malgré qu’elle se rapproche d’eux. Au final, la blonde arrive derrière sa sensei et avec un léger sourire. « Je suis de retour, Reikan-sensei ! » Dit-elle en criant un peu pour se faire remarquer. Elle fait signe à Ketsumei avant de regarder Higuma avec un air impressionnant, au vu de sa taille et de sa carrure. « Wouah…Vous êtes un sacré grand gaillard, monsieur ! Vous ne devez pas être le genre d’homme avec qui on veut avoir des problèmes. » Dit-elle avec un léger sourire avant de regarder Reikan. « Qui est-ce ? C’est lui Yasei Higuma ? » Demande-t-elle à sa cheffe.


Résumé:


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Narrateur
Narrateur

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Sam 20 Mar 2021 - 20:33

Yasei Higuma, voyageur
en provenance du Feu


Vous vîmes l'attention du voyageur s'écraser sur la silhouette de la nouvelle venue, qu'il avait comme senti arriver avant que sa voix ne s'élève à son attention.

« En effet. »

Il ne vous sembla accorder aucune attention à la moue provocatrice de la chauve-souris, recentrant, au lieu de cela, son regard sur les traits de la Tigresse Blanche.

« Certains d'entre nous n'ont pas la chance de survivre aux voyages maritimes. Les maux y sont courants, et entraînent bien souvent des destinées funestes. Je suppose que je peux m'estimer heureux de ne pas faire partie des défunts, votre archipel est connu pour ses eaux... tempéreuses. »

Vous purent voir ses yeux s'échouer sur la plupart des silhouettes bondant les reliefs de l'île avec un certain inconfort, les sourcils froncés et la mâchoire serrée. Lorsqu'il se tourna à nouveau vers vous, ce fut pour vous glisser une proposition, qui, finalement, ne semblait pas vraiment en être une.

« J'imagine que vous ne verrez pas d'inconvénients à ce que l'on poursuive cette discussion sur le littoral. Le sujet qu'évoquait ma missive était pour le moins... personnel, et l'aborder au milieu de cette marée humaine me semble malvenu. »

Il ne vous laissa pas le temps d'acquiescer à sa demande avant de commencer à tracer son propre chemin sur le sable, s'excentrant davantage de la foule et des avant-postes de la Kenpei. À ce sujet, il vous sembla que l'un des Sergents remarqua son départ, les yeux plissés par la suspicion. Il vous parût attacher une attention particulière au voyageur qui ne respectait pas les obligations d'entrée dans le pays au même titre que les autres, et échangea un regard avec la Capitaine de la Main de la Justice et l’une des soldats, incertain, comme s'il était à deux doigts de recadrer lui-même l'inconnu. Vous aviez le choix de le laisser faire, ou de lui intimer que vous vous en chargiez vous-mêmes comme prévu.

Quant à Higuma, il ne sembla pas lui accorder une seconde de son temps, bien plus focalisé sur les membres du clan des Bêtes qu'il avait cherché à rencontrer depuis tant de temps. Une fois que le silence sembla devenir reposant, à l'écart, il poursuivit ;

« Comme je vous l'ai dit dans ma missive, j'éprouve... un certain mal à me métamorphoser à l'image de tous mes pairs. Je crois me souvenir que dans mon enfance, j'ai eu l'occasion d'éprouver cette liberté liée à notre forme bestiale, mais ceux-ci sont devenus si flous et... lointains qu'ils me semblent appartenir à une toute autre personne, désormais. »

Vous purent voir à quel point son visage semblait crispé lorsqu'il délaissa ces paroles à votre adresse, comme si le simple fait de se remémorer de ces faits était une épreuve, ou, plutôt, un secret si profondément dissimulé sous un linceul qu'il lui était impossible de déterminer s'ils avaient un jour existés ou n'étaient qu'inventions de son esprit. Toutefois, il ne perdit pas de sa stature, et pressa une paume sur son cœur, là où siégeait l'ombre d'un collier lourd pulsant telle une émeraude qui se laissait entrevoir à vos yeux pour la première fois, sans le vouloir.


Collier lourd

« Peut-être ma mémoire s'est-elle ternie à force de passer mon temps à dormir, haha. Faute d'hiberner comme un animal, j'imagine. Mais peut-être en savez-vous plus que moi sur ce sujet. Après tout, on raconte que vous avez été d'une grande aide pour plusieurs d'entre nous, à commencer par la maîtrise de leur héritage. »

Il avisa Reikan avec davantage de franchise, stoppant ses pas sur le sable.

« J'ai pensé que peut-être, vous pourriez partager un peu de ce savoir avec moi. »

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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Dim 21 Mar 2021 - 18:55
[invisible_edit]L'ombre d'une falaise s'était élevée, contre la Tigresse blanche en devenir. Et des bras, aussi forts qu'épais, avaient bien voulu déposer sur ses petites épaules d'enfant la raison de tout un clan. Les yeux grands ouverts et bercés par la fierté de son père, qui entendait se rendre aussi sirupeux que cassant derrière sa chevelure et sa barbe d'ébène, Yasei Reikan finit par baisser son attention sur ce qu'il avait osé retirer de son poitrail afin de l'accrocher à celui de sa descendante. Au-dessus de ses semelles de coton entourées par des dunes désertiques, l'enfant des Bêtes écroula l'éther de ses pupilles sur celui qui semblait compulser de vie, au cœur de la dague cristalline pendue à cette corde raffinée qui habillait dorénavant son cou. Doucement, les doigts de sa frêle main osèrent se glisser auprès d'elle pour tâter sa pointe aiguisée et ses nobles contours pourtant si sinueux. À cet instant, l'attraction fut si forte qu'elle se pensa presque incapable de lui arracher son attention pour la redonner aux étoiles qui embellissaient la nuit noire de ce soir-là. Mais les mots de Ragna, eux, parvinrent à l'en extirper en vue d'ancrer en sa mémoire l'un des moments les plus insondables et viscéraux de toute son existence.


« Notre clan compte bien des amulettes à la préciosité sans nom. Ce trésor-là, il est à toi et personne d'autre, Reikan. Car aucun autre être humain en ce monde ne pourra mieux porter son fardeau que toi au cours de ta vie, ma fille. Ne l'oublie jamais. »

***

D'un geste de la dextre avenant, l'Éclair de la Brume avisa ses camarades de la Police de Kiri de couper court à toute idée d'intervention trop intrusive vis-à-vis du colosse qui avait commencé à se déplacer contre le sable. Parce qu'en sa qualité de Capitaine de la Kenpei, Yasei Reikan disposait de bien des droits envers l'appréhension de certaines personnes à même le territoire du Brouillard. Sitôt, ses perles céruléennes s'étaient réfugiées contre le dos de ce voyageur alors que ses pas se mettaient à suivre les siens par instinct. Au cours de sa marche et au fur et à mesure que les mots s'écoulaient des lèvres du Yasei venu de loin, mille et une questions osèrent tarauder l'esprit de la Tigresse blanche jusqu'à lui faire passer toute envie de précipiter toutes les choses. Et avec méticulosité, ses oreilles s'emparèrent des informations délivrées par Higuma en même temps que ses pensées s'entremêlaient et se déchiraient les unes avec les autres sur le champ de bataille à l'intérieur de sa tête. Mais si sa confusion intestine demeurait bridée par une poigne de sa volonté, celle qui grignotait leur visiteur paraissait dépasser même le plus minime de ses souhaits, au point de laisser la hantise encore nébuleuse de son âme à la merci de la Jōnin de la Brume.

Jusqu'à ce que la vue de ce bijou d'or ne cloue sa réflexion et brise sa progression.

Sur les arcanes d'une éternité de sentiments indistincts, Reikan eut du mal à ne pas écarquiller ses paupières de jais. Parce que derrière ses chairs, les échos d'une incompréhension lézardaient avec satisfaction et cherchaient à atteindre le sillon de sa plus sage raison. Comme cette soirée si chère à son cœur et toutefois si lointaine au bord de ses souvenirs, la métamorphe se trouva au précipice d'un bouleversement intérieur qui, à la différence de ce legs qui lui revenait de droit, faisait monter en elle plus de l'aversion que l'attraction bien chérie d'autrefois. Si ses apprentis n'avaient peut-être vu là qu'un lourd scapulaire, la changeforme entendait déjà un peu mieux les arguments qui avaient poussé le vagabond à venir de l'autre bout du monde. Discrètement, la main dominante de l'Héroïne de l'Eau se recroquevilla sur elle-même, comme si elle cherchait à éteindre cette envie de venir empoigner sa relique éthérée. Comment? Je savais qu'il en existait d'autres mais s'il s'agit bien de l'une d'entre elles, je comprends mieux pourquoi il s'est déplacé depuis le... Continent? Le vaisseau des doutes eut vite fait d'envahir le port de Yasei Reikan, qui réalisait la hauteur des paroles des bandits. À Hi, les gens qui n'ont rien comme nous se font massacrer par des bêtes sauvages, alors considérez-vous heureux. Sur l'instant, notre Yasei aux éphélides aurait bien voulu se prendre la tête entre les mains pour faire taire une bonne fois pour toutes les élucubrations qui parasitaient sa conscience. Mais à la place, son dos demeura droit et ses mains pendues au-dessus de cette plage sur laquelle elle avait intimé un brusque arrêt.

« J'entends bien vous aider. Mais pour partager correctement mon savoir avec vous, j'ai besoin de connaître cet animal qui vous anime. Qu'êtes-vous vraiment, Yasei Higuma? »

Une simple question qui méritait réponse pour calmer ou embraser l'esprit de la Cheffe du clan.

À lui de leur montrer, pour les laisser l'aider.



Dernière édition par Yasei Reikan le Mer 30 Juin 2021 - 22:31, édité 5 fois
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Migaru
Migaru

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Lun 22 Mar 2021 - 23:25
Ketsumei ne pouvait rien faire de plus qu'être spectateur de ce qui se déroulait sous ses yeux. Bien que leur invité, qui s'avérait être Higuma, se montrait loquace, la Chauve-Souris était simplement attentive à ses dires et à ses actes. Tout comme les autorités qui avaient lorgné le grand gabarit au loin, Reikan avait usé de son influence pour signaler qu'il n'y avait aucun problème. La Matriarche se montrait toujours aussi protectrice et maternelle avec les membres de son clan. Une vision qui donnait confiance en cette jeune femme dont le mérite était on ne peut plus incroyable.

La Torche s'était faite remarquée avec son franc parler, ce qui ne devrait pas poser problème au grand gaillard qui semblait lui aussi doter d'un don particulier pour le franc-parler. Pour Ketsumei plus adepte des galéjades et des piques verbales, il se voyait mal donner libre court à son esprit provocateur en de telles circonstances. Depuis le début de cette mission, il y avait déjà eu beaucoup trop d'anomalies qui le poussaient à se méfier. Il était néanmoins confiant envers sa senseï qui avait peu de chances de se faire surprendre d'un coup d'un seul par une brute épaisse comme leur invité.

Ce dernier semblait quelque peu perdu. En effet, il avait réclamé l'aide de la Matriarche car il semblait éprouver des difficultés de transformation. La métamorphose n'était pas chose aisée. Il y avait besoin d'une maîtrise assez pointue pour pouvoir profiter de tous ses avantages. Ketsumei avait déjà ouï dire de certains qui s'étaient perdu sur la route de l'hybride pour ne jamais redevenir humain. Lorsque deux facettes de sa propre personne se confondent, il peut être ardu de s'y retrouver pour peu qu'on souffre de faiblesses mentales. Le géant avait donc une de ses failles à l'intérieur de cette armoire qu'il était. Le regard perçant de la Chauve-Souris le détailla rapidement sans trop s'attarder.

L'éclat clinquant d'un bijou ne manqua pas d'attirer l'œil de Ketsumei qui n'était pas sans lui rappeler celui qu'arborait la Tigresse. Etait-ce là un passage obligatoire ?! Comme une sorte de collier pour se reconnaître les uns les autres ? Le zoomorphe acceptait de faire des concessions mais il devrait mettre un veto là-dessus. Hors de question de se pavaner orné d'un objet pouvant clairement l'identifier. L'avantage qu'il avait était de pouvoir s'inviter où bon lui semblait et d'en disparaître après. Pour peu que la Nuit règne bien sûr.

Alors que le grand nounours exprimait tout son mal-être et implorait la Tigresse de l'aider, cette dernière lui demanda simplement de se présenter. Elle n'entendait pas là une simple identité administrative bien sûr. Pour eux, il y avait toujours deux facettes à présenter. Ketsumei hésita même à donner l'exemple pour mettre en confiance le gaillard. Mais étant donné qu'il s'était déjà dévoilé partiellement, il ne comptait pas mâcher le travail à leur invité. S'il souhaitait réellement progressé, il devrait se faire violence de toute façon.
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Suzurane Gine
Suzurane Gine

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Mar 23 Mar 2021 - 10:20
Yasei Higuma

Ses camarades étaient non loin du bateau qui était à peine arrivée sur la plage de l’île principale de Mizu où se trouvait Kiri. La blonde pouvait voir qu’ils étaient accompagnés d’un homme de grande taille, imposant et peu rassurant avec un air sérieux. Cela dit, la jeune Suzurane n’était guère impressionnée enfin elle n’avait pas peur de lui. La kunoichi venait les rejoindre aussitôt, précisant avoir fini ce qu’elle avait à faire. De plus, elle avait montré à quel point le physique de l’homme venant du continent était incroyable avant de savoir si c’était lui, Yasei Higuma. De sa voix, il semblerait que ce soit le cas. Intéressant, du coup, la vraie mission allait pouvoir commencer et la Yasei avait hâte de savoir ce qui allait savoir à propos de son trésor. La Genin reste, auprès de son équipe afin d’écouter attentivement ce qu’avait à dire Higuma sur sa présence et sur d’autres choses. En réalité, il se met à parler de victimes au sein du bateau, que le voyage a été trop dur pour certains et que le destin a été funèbre avec eux. Là-dessus, Gigi ne pouvait pas le contredire, en ayant écouté maintes histoires sur des voyages maritimes pouvant vite tourner à la catastrophe. Il fallait vraiment trouver un moyen pour rendre les voyages jusqu’à Mizu no kuni, moins dangereux et plus sûr pour tout le monde. Cela dit, le regard et certains semblent étranges venir de lui, peut-être que ce n’était qu’une simple idée et qu’il était juste touché par certains décès, malgré sa carrure digne d’un géant.

La suite semble un peu étrange, il propose d’aller continuer la conversation sur le littoral. Il ne voulait pas que des oreilles trop curieuses puissent entendre leur discussion. Il estimait que ce dont il allait parler, était personnel et que ça ne regardait personne d’autre que ceux invitaient à la mission. De toute façon, même s'il aurait demandé que Reikan, Gine n’aurait pas accepté de laisser sa chef, partir seule avec lui. Higuma ne perd pas son temps à s’y diriger sans attendre l’avis des autres. Or, il semblerait que des soldats de la Kenpei et un sergent n’apprécient pas trop le comportement du Yasei, qui ne suit pas le protocole que devaient suivre les civils en arrivant sur l’île. Reikan agit rapidement pour éviter qu’ils interviennent afin de le stopper. Gine montre son brassard de soldat de la Kenpei, démontrant qu’il n’y avait pas à s’inquiéter. Cela dit, Reikan est connue dans Kiri donc rien que sa présence et un ordre de sa part suffisait largement pour les arrêter dans leur envie d’intervenir. La jeune blonde suit le trio en restant un peu en arrière, au cas où, ça devrait mal se passer. Arrivant à un lieu assez éloigné, qui estimait correct afin de reprendre la discussion avec les autres membres de son clan. Le géant raconte sa vie, son passé, envoyer une missive juste pour raconter son enfance et la difficulté de sa transformation bestiale ainsi que ses soucis de mémoire. Il devrait surtout voir un médecin, car Reikan n’est pas médecin pour s’occuper de ses soucis de santé. Observant son visage et ses gestes, il devait souffrir de ce problème. Et ensuite, le voilà en train de montrer un collier qui semble lourd à porter. *Jolie* Se disait-elle en observant l’objet.

Elle comprend ce qu’il cherche à dire, mais vu son âge, elle aurait espéré qu’il ait plus d’expérience que Reikan. Après, au vu de ses soucis de mémoire, peut-être qu’il a oublié un truc lié à sa formation. En tout cas, elle le trouve bien étrange. Il devrait aller directement au fait, car il avait parlé d’un truc à remettre à la Tigresse Blanche et non, demander à recevoir quelque chose. Se plaçant à côté de Ketsumei, pendant que Reikan répond à Higuma. La brune veut bien l’aider, mais en échange, elle voulait savoir quel animal, il était. Drôle de question de la part de sa sensei ou peut-être que c’était comme cela que fonctionner le clan Yasei. À vrai dire, Gine est débutante dans les coutumes et tradition de son clan. Elle regarde Ketsumei. « Tu paries quoi pour savoir quel est son animal ? Vu sa carrure et sa taille, je pencherai pour un animal de grande taille, un prédateur, qui sait ? Ou autre chose… J’hésite entre un éléphant et un grizzly… Si c’est un gros nounours, il doit avoir un pelage très doux et soyeux, auquel on a envie de prendre dans nos bras. » Ricane-t-elle légèrement avant de reprendre son sérieux. « Si je gagne, j’organise une grosse fête pour tous les Yasei. » Dit-elle discrètement à Ketsumei.



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Narrateur
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Mer 24 Mar 2021 - 16:50

Yasei Higuma, voyageur
en provenance du Feu


« Qui suis-je ? »

Vous vîmes son visage transparaître sous une vague d'incompréhension avant que ses traits ne s'apaisent par la réflexion, à l'image d'un homme cherchant dans sa mémoire la réponse à cette question. Ses sourcils se froncèrent, ses yeux se fermèrent ; et par un mouvement bref de son crâne, il vous sembla que d'une certaine manière, l'individu peinait à mettre le doigt sur ce qui se pressait dans son esprit.

Il avisa la féline, puis ses deux compagnons, d'un air perdu qui sembla bien vite se dissiper.

« Je... »

Il s'arrêta en plein propos, le regard perdu dans le sable, comme s'il cherchait à agripper ce peu de souvenirs qui s'étaient dévoilés à lui, et qu'agir autrement pendant ce laps de temps le forcerait à s'échapper. Ses paumes se crispèrent, fermées, comme guidées par l'instinct – ou, plutôt, le souvenir du sol sous leur poids.

« Je crois que je me mouvais sur quatre pattes, hormis cela... je ne me souviens de rien. »

Il vous apparu, lorsqu'il observa vos visages à nouveau, qu'une pointe d'alarme s'était glissée dans ses yeux ; il lui semblait, désormais, vital de découvrir ce qui se cachait en son être, comme si la réalité des choses avait réveillé son âme animale qui ne criait qu'à sortir de cet étau de chair et qui voyait là une occasion de rompre son sommeil forcé.

« Il doit bien y avoir une façon de procéder, une manière dont chacun d'entre vous s'ouvre à cette part de lui. Je ne peux croire que cela diffère par la nature de nos instincts, que cette mémoire qui me fait défaut m'empêcherait indéfiniment de retrouver ce qui me revient. Que vous soyez portés par le ciel ou la terre, c'est une chose qui coule dans chacune de nos veines, elle peut être différente en forme... mais jamais en nature. Je dois savoir... »

L'urgence enivrait désormais ses pupilles toutes entières lorsqu'il les écrasa sur chacun de vos visages, comme convoquant, à vous trois, votre expérience lors des métamorphoses qui modifiaient vos corps en profondeur, la façon dont vous faisiez appel si naturellement à ce qui n'était autre que vous même, sous d'autres traits.

Mais cela ne dura pas.

Tel un rappel à l'ordre, la lueur du collier vint faire taire ce désir bestial de percer sa peau, lui rappelant, en un sens, qui la dominait. Pulsant sous ses vêtements de ses reflets d'émeraude, elle semblait rappeler sa présence ailleurs, la brider, plus encore ; la remplacer.

Ses doigts enserrèrent le collier avec la force d'un désespéré comme tentant de l'étouffer, lui et sa lumière, l'engouffrant sous son habit entre ses phalanges crispées – et d'une voix sourde, il gronda ;

« J'en ai besoin. »

Et comme s'il venait de remarquer le geste de sa main, vous le virent l'observer comme si ce membre ne lui appartenait pas, incapable de comprendre pourquoi il avait pressé sa paume autour de l'objet. Il vous parut être incertain, le temps d'une brève seconde avant de racler sa gorge pour chasser cet instant qui semblait ne jamais avoir existé. Embarrassé, tant d'avoir eu l'impression de s'être emporté que de ce moment d'oubli.

« ...Excusez-moi. »

L'urgence avait disparu. Effacée.

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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Jeu 25 Mar 2021 - 20:01
[invisible_edit]Quel désastre spirituel éclatant que de ne pas pouvoir se laisser mélodieusement dorloter par toute la bestialité qui entendait bien s'épancher dans nos veines. Si d'aucuns dénigraient le règne animal pour s'envenimer d'une supériorité trop pouacre d'injustice, Yasei Reikan regrettait un moindre jour qui passait sur cette Terre où elle ne s'était tenue que sur ses deux jambes, sans pouvoir mettre à son profit toute cette miraculeuse beauté et la surprenante efficacité que son sang lui permettait de réaliser, au gré de ses plus infimes volontés. Car au sein des bribes de sa mémoire les plus floues et lointaines qui gravitaient autour de son esprit rendu noble de sa liberté, la féline ne s'était jamais connue autrement qu'enfant des Bêtes fière, imprégnée de cette puissance animale héritée de ses aînés. Si bien que pendant des années, la balance de son cœur s'était plus éprise de l'amour de la nature que de celui de civilisation, qui au cours de ses vagabondages si incessants, lui avait offert son dos difforme de ces vices et malheurs entretenus par le labeur des Hommes. Hélas, même au sein de ses propres pairs métamorphes, il était de ces personnes à travers le monde qui reniaient et haïssaient fatalement leur inhumanité à force de l'avoir trop attachée aux chaînes de la cruauté, de l'atrocité bannies par une pensée publique. Mais à l'égard de ceux qui s'éclipsaient à l'ombre de leur férocité, la cheffe du clan ne ressentait aucune peine.

Car ils avaient eu le choix de l'enlacer ou la fuir, eux.

Contrairement à Yasei Higuma, qu'un mal semblait ronger et terroriser de l'intérieur.

En l'espace d'un instant, le géant avait su chasser pour un temps l'infinité de doutes qui venait, par une bataille intestine, de brutaliser toutes les idées de son vis-à-vis. À travers ce panorama de démence, de perversion cérébrale et d'émoi sentimental, la changeforme parvint à repeindre chaque détail de personnalité pour faire éclore en elle le tableau de toute la complexité caractérielle de ce voyageur qui, par la force des choses et surtout celle de ce qui osait prendre à son cou, avait bien voulu finir sur son chemin. Loin de concevoir ses états d'âme comme des caprices, notre Yasei aux éphélides se rendit reine de l'analyse sur cette plage afin de démêler, de ce séisme émotionnel qui le poussait au précipice de l'aliénation, ce qui semblait compter aux yeux de ce rejeton des Bêtes, pour autant possesseur d'une de leurs plus belles richesses. Et bien assez tôt, l'Héroïne de l'Eau ne put que se tenir avec impuissance devant telles fissures qui dessinaient l'âme mise à nu du pèlerin en quête d'une aide non plus seulement bienvenue, mais devenue indispensable. Du moins, assez afin d'en espérer combattre ces si odieux tourments qui le terrifiaient et lui arrachaient les mots de la bouche avant même qu'ils n'aient pu passer le cap de son cœur, rendu esclave par le poids d'une amulette dont il ne soupçonnait pas même la prépotence. Chez Higuma, ce collier demeurait cet indice d'un tribut aussi lourd que robuste.

Mais les fêlures de son porteur elles, n'étaient pas passées inaperçues pour la Tigresse blanche.

« Votre jeunesse, votre vécu, votre caractère et tout ce qui en découle ; vous pouvez perdre tout ce qui fait de vous un humain si singulier du jour au lendemain, Higuma. Mais le sang lui, durant la parenthèse de votre existence en ce monde, n'oublie et ne renie jamais les prouesses auxquelles il peut ainsi donner naissance, à force de fraser. Si la mémoire peut aujourd'hui vous faire défaut, votre bestialité sera demain incapable de vous trahir. Parce qu'en contrepartie de cette si impérissable inhumanité, nous autres métamorphes n'avons pas le luxe de décider de la forme qu'empruntera notre fureur, une fois révélée. »

Lentement, Reikan tendit son bras droit jusqu'à le dresser à hauteur d'épaule afin de le soumettre à l'évidence de tous et ancrer ses propos au creux de cette fâcheuse réalité.

« Nous laisser aller et écouter l'appel de la bestialité qui nous berce, c'est ce que les enfants des Bêtes savent faire de mieux. »

Et brusquement, la Tigresse blanche fit honneur à son titre. Au plus près de ses côtes, la dague de cristal se rendit la première spectatrice de son désir en pulsant aussi vite que son cœur ne le faisait derrière ses os et ses chairs. Sans prévenir, le glas de la métamorphose avait sonné dès lors qu'un doux duvet, puis épais pelage tigré s'eurent formé à une lisière de ses doigts d'habitude si fins. Ses ongles se laissèrent poignarder par cette survenance de griffes aiguisées et meurtrières dans leur berceau, pendant que l'épiderme hâlé du bras droit entier de Yasei Reikan demeurait bien grignoté par cette fourrure bestiale escaladeuse qui venait accrocher à l'élégance de la Jōnin de la Brume toute une férocité de cette véritable patte de Tigre blanc massive, patibulaire. Témoin de ce que d'aucuns considéraient comme la réminiscence d'une cruelle monstruosité, son membre restait néanmoins fait de marbre le temps de la démonstration. Parce qu'à elle seule, cette partie de son enveloppe humaine devenue animale respirait désormais d'une sauvage magnificence et suffisait à ne pas trop en faire, même si l'impétuosité de cette apparition chez la Cheffe de clan vint inévitablement traduire cette aisance qu'elle avait de prendre parti pour les Bêtes. Sitôt, son manteau de poils s'amusa à grimper jusqu'au bas de son cou afin d'engloutir une partie de son attirail et se blottir encore plus autour de son joyau qu'elle n'entendait pas encore dévoiler sur cette plage. Yasei Reikan autorisa à la fureur de son sang d'épaissir sa longue crinière de jais et de bestialiser les traits de son visage, le temps d'un instant. Jusqu'à ce qu'elle ne décide de renverser le processus, pour accorder à son humanité la plus pure de reprendre le dessus.

Ses yeux d'éther observèrent les derniers stigmates de son pelage se dérober et se noyer dans la peau du bout de ses phalanges, avant de remonter sur la silhouette de celui qui avait sollicité d'elle une telle mutation. Ils s'en détachèrent l'instant suivant en vue de mieux s'écraser contre les minois de ses élèves et leur faire comprendre qu'ils siégeaient à leur légitime place dans l'idée de prendre part à cette démonstration avec autant d'investissement qu'elle. Ses boucles d'oreilles griffues firent résonner leur perçante mélodie sur le littoral au fil des mouvements de tête, alors qu'elle assistait à l'altération de leur genre humain. Mais assez tôt, ses pupilles eurent vite fait de hurler l'intérêt que Reikan nourrissait pour Higuma en serrant l'étau de leur myosotis tout autour de ses bras, de ses épaules, de son portrait. Et soulevée par son obstination, la Tigresse blanche avança d'un ou deux pas vers l'avant en vue de l'approcher. Finalement, elle lui révéla sa main tendue avant de proférer la franchise qui massacrait son cœur et abusait de son souhait de gratifier cet homme de tout son soutien.

Un sourire maigre mais sincère s'enracina sur les lèvres de Yasei Reikan, à son attention.

« Mais ceux qui n'y parviennent pas n'en sont pas des moins-que-rien, pour autant. Ils sont juste enchaînés au joug d'une force qui les surpasse, qui les domine. Allouez-moi votre confiance, Higuma. Montrez-moi, pour que je puisse vous venir en aide. »



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Migaru
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Sam 27 Mar 2021 - 23:50
L'aparté de la Torche arracha un haussement de sourcil à la Chauve-Souris. Un pari sur l'animal totem de leur invité. Si au premier abord, Ketsumei se serait rangé du côté de Gine en partant sur un ursidé, la suite des évènements le poussait à quelque chose de peut-être moins massif qu'il ne paraissait. Celui qui s'était présenté fièrement à eux, faisant preuve d'un chouilla d'arrogance presque, se montrait maintenant sous un tout autre jour : celui de l'âme égarée. Le genre de revirement de situation qui avait souvent tendance à faire rire la Chauve-Souris. Cette dernière lorgnait le géant puis reposa son regard espiègle sur la Torche à qui il murmura :

- Blaireau.

La remarque serait peut-être prise personnellement mais Ketsumei parlait bien évidemment de leur interlocuteur. Poussé dans ses retranchements par la Matriarche, il se montrait un peu plus bavard, mais pas moins paumé. Il avait en effet des difficultés à être cohérent dans ses mots et pensées. Il était aisé de sentir à ses paroles que le trouble le tiraillait énormément. D'un œil à la fois aiguisé et curieux, Ketsumei essayait de décrypter le langage non verbal de cet homme qui semblait se morfondre sur des traumas personnels. Il avait bien conscience de la difficulté de leur hérédité. Il n'avait encore jamais rencontré un cousin aussi hésitant sur sa nature. Il repensa à cette femme aidée il y a des années à Kaminari bien sûr. Mais les comportements n'avaient rien à voir. La kunoichi s'était montrée curieuse et volontaire. Higuma ne semblait pas fait du même bois.

Reikan se montra toujours aussi compréhensive et protectrice qu'elle l'était avec chaque membre de leur famille autrefois décousue. Ses mots et ses gestes se voulaient tendres et emplis de la plus noble des volontés. Elle tenait à aider cette âme égarée. Comme elle l'avait fait avec Zoku. Ketsumei n'était pas du genre à se laisser emporté de la sorte. Il avait choisi de rallier sa cause mais il restait un être indépendant au caractère bien marqué. Il avait dû se débrouiller seul dès l'enfance et c'était le genre de cicatrices qui ne faiblissaient pas avec le temps. La micro récréation proposée par Gine étant passée, le regard de la Chauve-Souris n'avait plus rien de malicieux. Deux orbes rouges en plein travail d'analyse. Ces dernières n'avaient pas manqué de remarquer un détail.

Lorsque leur Matriarche fit un signe, il comprit qu'elle réclamait à ses élèves de se révéler à leur tour. Une manœuvre logique mais inutile pour Ketsumei qui avait déjà montré au grand gaillard quel était son totem. Cependant, une voile noire surgit de derrière son dos pour se déployer largement au grand air. La fibre de ses ailes se faisait délicatement bercé par la bise saline. Un spectacle à la fois oppressant et magnifique. La Chauve-Souris pourrait s'en tenir à ça et garder son rôle d'observateur tout du long. C'était sans compter sur son esprit revêche et le fruit de ses réflexions. Toujours sous une forme hybride, Ketsumei fit un pas en avant pour se mettre sensiblement au même niveau que sa senseï. Son regard rivé sur Higuma, il comptait bien maintenir le contact visuel pour qu'il comprenne la teneur de son message.

- Commence par arrêter de te chercher des excuses. Tu tentes d'inspirer la bravoure du bœuf par ta silhouette mais ton discours relève plus de la couardise du rat. C'est naturel d'avoir des difficultés à maîtriser notre don : il est unique et ancré en chacun de nous. Mais on ne peut pas en connaître les ficelles en se cachant derrière de si piètres arguments. Tu n'essayes pas d'apprivoiser ton pouvoir, tu t'interdis de l'utiliser.

L'aile toujours présente se mouva enfin. Elle se plia, fragile voile toujours battue par le vent, pour que sa pointe vienne désigner le concerné. Restant cependant à distance respectable, il n'était pas difficile de deviner que ce geste avait une destination un peu plus précise que le géant : celle de son collier qu'il avait enserré avec ferveur. Le faciès sévère de Ketsumei ne lâchait pas Higuma alors qu'il proféra d'une voix sérieuse :

- Si tu commençais par retirer ça ?
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Suzurane Gine
Suzurane Gine

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Dim 28 Mar 2021 - 10:54
Démonstration de la lionne


Pendant que Reikan discutait avec Higuma de choses importantes, Gine était un peu en retrait avec Ketsumei. Cela dit, ça ne les empêchait pas de garder un œil sur le géant. Car s’il est un Yasei et qu’il a bien envoyé une lettre à leur chef pour lui offrir un cadeau, ça n’évitait en rien d’une quelconque malice malfaisante envers la brune. La blonde ne peut pas faire confiance à un inconnu, même provenant du même clan qu’elle. De plus, la tigresse blanche est précieuse aux yeux de la lionne, personne n’avait le droit de lever la main dessus ni même lui manquer de respect. Yasei Reikan est une comme une grande sœur à ses yeux, celle que Gigi a toujours voulu avoir dans sa vie. C’est grâce à son arrivée dans sa vie que la Suzurane a découvert son héritage et qu’aujourd’hui, elle peut jouir de l’héritage de son clan. À présent, elle est une fière Yasei et toujours contente de devoir prendre son apparence bestiale, quand c’est nécessaire ou tout simplement pour jouer. Pour patienter un peu, Gine avait proposé un petit défi à son partenaire de mission, Ketsumei. Le but était de deviner la forme bestiale de Higuma. La blonde avait proposé un ours ou un éléphant à cause de la taille et de la corpulence massive du géant venu de l’Ouest. Quant à son ami et cousin, il a proposé un blaireau et sur le moment, Gine n’a pas trop compris sa logique et le regard d’un air perplexe. « Hein ? » Dit-elle avant de se tourner vers Rei à nouveau.

En tout cas, même si elle était occupée à deviner la forme animale de Higuma, la blonde n’a pas oublié le drôle de comportement du géant. Cela n’a pas duré longtemps, mais c’était amplement suffisant pour la blonde de ne pas baisser sa garde. Il était difficile de savoir ce que pouvait bien penser sa sensei ainsi que Ketsumei. En tout cas, la blonde soupire et voit que sa cheffe utilise une transformation partielle, en guise de démonstration à Higuma en démontrant une facilité de transformation en Tigresse Blanche. Peu importe si ce n’est que partiellement ou entièrement, la Suzurane reste toujours stupéfait et admiratif devant la beauté de Reikan. Espérant même à pouvoir se transformer aussi à son tour pour développer ses formes de lionne, son apparence, sa fourrure dorée et faire sa petite présentation digne d’elle-même. D’ailleurs, dès que la cheffe du clan termine cette démonstration, la kunoichi se tourne vers ses cousins, qui attendaient derrière elle, juste à deux mètres de sa position. Cela dit, l’assimilatrice est étonnée que la Jônin n’est pas entendue leur petit jeu et c’était mieux ainsi, au moins, ils ne se feront pas disputer. La jeune femme à la chevelure dorée laisse Ketsu faire sa transformation partielle ou totale, au choix, en premier. La blonde aimait être la dernière à se présenter, car elle aime attirer l’attention avec ses prouesses artistiques. Deux grandes ailes apparaissent dans le dos de l’homme, tel Batman, il sait se montrer impressionnant. Pendant que Ketsu faisait sa démonstration, Reikan en avait profité pour dire une dernière chose à Higuma afin qu’il ne soit pas à se sentir honteux s'il a du mal à se transformer. Elle était si gentille et attentionnée avec ceux de son clan, Reikan est une femme admirative et digne d’une cheffe avec un cœur en or.

À présent, cela allait être au tour de Gine de faire sa démonstration en allant transformer partiellement une partie de son corps. Or, Ketsumei prend la parole et il semblait si sévère et froid envers Higuma. La blonde affichait un léger sourire un peu gêner par la situation. « Du calme, Ketsumei. Le doute de soi-même n’est pas un crime, il faut lui donner confiance pour qu’il y arrive. Enfin, à mon tour. » Dit-elle en se plaçant sur la droite et se concentrant, en voulant copier un peu Reikan, après tout, autant faire simple. La blonde est un félin comme sa sensei, la kunoichi lève son unique bras valide, et la transforme en patte de lionne. Une fourrure dorée recouvre son bras qui avait un peu grossi et pris en muscle, tandis que sa main devenait des pattes de lionne et que ses ongles devinrent des griffes acérés, prêtes à trancher toute chose se présentant comme une menace. De plus, des oreilles de lionne apparaissent sur la tête de la blonde et en dernière, une queue assez long sortant du bas du dos de la Suzurane. La kunoichi était tellement concentré sur sa démonstration qu’elle n’a pas fait attention que Ketsu avait demandé quelque chose de fâcheux au géant. Digne d’elle, elle se met à bouger tel une chorégraphie comme elle avait l’habitude de faire malgré qu’elle n’ait plus qu’un bras. Frappant le sol avec son pied droit, courbant un peu l’échine, plaçant son pied gauche vers l’arrière, elle étire son bras gauche ou plutôt le coude dans son cas vers l’arrière, le pliant un peu vers le haut, le poing fermé et la droite avec la main ouverte, paume vers l'avant face à Higuma. Elle balaye tout autour d’elle avec sa chevelure dorée, en tournant sa tête avec le sourire aux lèvres, tout en prenant la parole en même temps. « Vous avez devant vous, une future et puissante Shinobi dont la renommée s'étendra sur toutes les terres connues, des plaines glacées de l’Hyperboréen, aux déserts arides du sud, du lointain levant à l'Occident où se meurt le soleil... La femme à la toison dorée, future impératrice des flammes et Lionne du Soleil ! La Benzaiten dont la splendeur stupéfie le commun des mortels ! La noble Gine ! »

Voilà, la démonstration était terminée pour la lionne ainsi que les présentations qu’elle aime faire à sa manière. La kunoichi pouvait même voir que Reikan s’était rapproché du géant et bien, elle avait rudement confiance pour faire un tel geste. En tout cas, la Suzurane se remet dans une position un peu plus correcte, en frottant ses vêtements et gardant sa bonne humeur. « J’espère que cela vous a plu, en tout cas, j’ai bien aimé voir ça. » Dit-elle en ayant repris forme humaine, faisant disparaître toute trace de bestialité. La kunoichi s’étire un peu et se montrer un peu excité à l’idée de vouloir se retransformer si elle en avait l’occasion.


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Narrateur
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Lun 29 Mar 2021 - 14:08

Yasei Higuma, voyageur
en provenance du Feu


« Je vous remercie. Cela n'est jamais aisé de devoir faire face à soi-même mais je crois... Je crois que je suis enfin prê- »

Les paroles d'Higuma s'arrêtèrent net en entendant la réplique de l'oiseau nocturne, les yeux plissés par l'agacement. Si la Tigresse Blanche semblait bien être la seule à détenir une pointe d'humilité et de respect entre ces trois âmes, cela n'empêchait nullement les interventions des deux autres membres de son clan d'affiner la patience dont le voyageur était pourvu. Ses phalanges blanchirent en écoutant toutefois les nouvelles paroles de la Yasei, après que sa peau se fut changée en le doux pelage d'un tigre blanc, et que son museau ne se soit laissé entrevoir le temps d'un bref instant.

Vous le virent se forcer à soupirer, et sa mâchoire se contracter, avant qu'il ne réponde froidement à la chauve-souris. Mais lorsqu'il voulut vous adresser un mot pour raviver votre attaque de plus tôt, vos dires se redoublèrent d'offenses à son égard, et, cette fois-ci, il ne put retenir la colère de parer ses traits. Au plus profond de lui, Higuma se sentait insulté.

Heureusement pour vous, la lionne avait fait preuve d'un tant soit peu de prudence. Alors, s'il fut énervé par vos propos et aux abords de quitter cette plage en refusant de se tenir plus longtemps autour d'ignorants ne l'ayant accueilli ici que pour bafouer sa personne, il resta, un instant de plus.

Mais il ne s'attendit pas à trouver face à lui, tandis que des ailes noires et une fourrure d'or se révélaient à lui, un cœur-même de vanité. Tant d'adjectifs futiles pour se décrire, imbus de soi : et mêlés aux paroles désobligeantes de Ketsumei, vous virent que l'agacement se fit de plus en plus ancré dans ses traits, jusqu'à ce que le bois sur ses épaules ne grince sous un tremblement unique de colère.

Lorsque le chiroptère lui ordonna de retirer son bien le plus précieux, les mots rassurants de la Tigresse Blanche tombèrent dans les oreilles d'un sourd. Excentré du monde extérieur par sa colère, l'objet se mit de nouveau à pulser de ses reflets verts ; et quant au géant, il n'entendait plus que les battements qui pulsaient dans son émeraude, incapable de ressentir autre chose que son appel.

Sa voix gronda, sourdement, bordée des menaces qui cernaient son être, insulté.

« Comment oses-tu me parler ainsi, toi, petit éphémère qui use du ciel providentiel pour sauver la chair infecte qui siège sur ton corps. Ou toi, pauvre folle qui pense pouvoir accaparer le soleil et la courbe des astres. »

Vous entendirent le cartilage de ses doigts craquer d'un mouvement brusque, sec. Tétanisés, les ongles dardant l'extérieur, il semblait se faire violence pour ne pas vous faire regretter amèrement vos paroles. Peut-être était-ce la crainte de faire face à une lignée qui était prédatrice à sa chair. Peut-être était-ce simplement l'audace immonde dont vous aviez fait preuve envers lui et ses croyances.

« Votre petit spectacle ne m'a inspiré ni joyeuseté, ni émerveillement. Votre orgueil vous étouffe à un tel point que vous ne réalisez même pas son existence. »

La proposition – ou plutôt l'ordre, à ses yeux – de Ketsumei résonna une nouvelle fois dans ses pensées ; et désormais, il était devenu sourd à l'ensemble du monde, n'écoutant plus personne d'autre que les murmures de cette pierre souveraine.

Un poil cuivré vint couvrir la peau de ses bras, de ses jambes, avant qu’il ne se mue sous les reflets d'une fourrure d’un marron profond, les crocs pressés contre ses lèvres. Ses ongles, eux, se muaient progressivement sous l'égide de griffes acérées, menaçantes. Il avisa la Tigresse Blanche.

« ...Vous clamez n'avoir dans vos yeux que de la compassion pour les vôtres, mais eux n'offrent que du mépris, est-ce ainsi que vous les diriger ? À dénigrer les leurs ? À leur reprocher des erreurs sur lesquelles ils n'ont aucune incidence ? EST-CE AINSI QUE VOUS TRAITES LES VOTRES ? M'ACCEUILLIR SEULEMENT POUR ME COUVRIR D'INSULTES ?! »

Aux alentours, les âmes de la Main de la Justice semblèrent s'arrêter dans leur entreprise, alertés par les cris sur la berge. Vous purent voir l'un d'eux, qui avait d'ores et déjà émit des soupçons sur le voyageur, se tourner vers vous, comme à deux doigts de passer le mot à son partenaire.

Quant à Higuma, sa rage s'écrasa sur la chauve-souris. Le collier. Il n'y avait que ça qui important, doive-t-il échanger son humanité contre la colère.

« VOUS N'AVEZ D'YEUX QUE POUR L'OR D'AUTRUI, EST-CE CELA LA DIGNITÉ QUE CE CLAN REFORMÉ SE TARDE D'AVOIR ?! LA COMPASSION QU'IL OFFRE AUX SIENS ?! »

Higuma n'était plus. La chair d'un ours, elle, avait imposé son ordre sur sa peau, à la lisière de l'hybridité.


informations:

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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Mer 31 Mar 2021 - 23:16
[invisible_edit]Yasei Reikan demeurait cette enfant des Bêtes que d'aucuns voyaient de loin comme une guerrière seulement bestiale. Mais dans ce fichu monde, aucun autre ne voulait se rendre aussi respectueux envers son prochain qu'elle, même sur un champ de luttes hérissé de corps. D'autant plus lorsque les intérêts de son clan pouvaient être remis en jeu, à l'ombre de l'ignorance et des appréhensions que le cœur pouvait nous faire ressentir à force de pulser sous le joug de nos sentiments les plus tyrans. Élevée par l'amour de la vie, forgée plus encore par celui de ses pairs, la féline appartenait à ces êtres qui, malgré toute la férocité capable de se dégager de ses atours, entendait bel et bien marcher sur les pavés de la tolérance et de l'humilité. Parce que si le Yuukan l'imaginait sous toute sa sauvagerie, force était de constater que la combattante se souhaitait noble de sagesse et faite de piété jusqu'aux os. Cette douce couverture d'amabilité lui permettait davantage de répondre aux besoins de sa quête de réunification du clan Yasei et toucher du bout de ses griffes, une nouvelle fois, une forte satisfaction d'obtenir un soutien de plus en la personne du voyageur en même temps que de lui accorder son aide. Hélas, le calme de la Jōnin de la Brume ne manquait pas de trancher fermement avec toute l'insolence qui avait osé enrober l'allure et la langue de son élève.

Qu'aurait pensé un digne meneur Yasei, à ce moment-là?

Cette question tabassa ses côtes sans merci. Entêtée à offrir son dos et sa crinière de jais à la vue de ses apprentis, la Yasei aux éphélides s'était finalement laissée emmener en première loge d'un spectacle qui n'annonçait rien de bon sur le sable de l'Archipel. Et alors que les médisances de son vis-à-vis crissaient à ses oreilles et écrasaient ses tympans comme un désastreux grondement, à la porte de l'exécution de toutes ces menaces qui s'alliaient de concert avec cette pétrifiante mutation, notre chère changeforme demeura immobile afin d'écouter jusqu'au bout ce que le célèbre Higuma avait à fulminer à son encontre depuis le sillon de cette âme en ébullition. Est-ce ainsi que... je les dirige? Si de telles paroles ne semblaient en rien entacher le marbre de ses traits, elles résonnaient comme de véritables pierres en son cœur devenu alourdi. Yasei Reikan avait grandi sous les coups de la terreur en même temps que ceux de l'amour, bâtie loin de toute douceur trop illusoire. Mieux que quiconque sur ce globe, elle savait à quel point cette rigidité de son éducation n'avait fait d'elle qu'un monstre d'ahans qui peinait à combattre ses plus bas instincts et qu'il ne fallait pas laisser se reproduire. Sa peur de perpétuer la méthode de son père l'avait-elle rendue trop laxiste auprès des siens, en dépit de tous ces pénibles efforts auxquels elle donnait vie pour eux? Peut-être bien. Loin d'être sotte et sourde, les propos de l'un d'eux lui firent saisir son égarement ; celui d'avoir mis les changeformes sur un piédestal si haut qu'elle était devenue permissive à en crever, à leur égard. Et plus que l'angoissante colère que lui crachait au visage Higuma, elle regrettait tout l'irrespect dont son élève avait bien entendu se dorer devant leur cousin venu d'au-delà des vagues.

Un instant, son regard s'abandonna définitivement sur la chair de l'Ours brun qui naissait face à elle. D'un poil cuivré à un pelage plus dense et plus châtaigne, la féline ne put s'empêcher de froncer les sourcils à la vue du détail. Prête à quitter le bras d'un silence à en faire trembler les morts, l'esprit en proie à une tempête de représailles envers son camarade Kirijin, l'Héroïne de l'Eau combattit les foudres que son cœur lui hurlait de droit, pour ne pas laisser son visage se tordre sous la bile de la fâcherie et le trouble du désaccord. C'était comme si, sous le beau soleil de cette journée d'été, elle s'était retenue de tourner les talons pour éviter de lui faire ravaler tout le mépris que Ketsumei avait eu l'audace de laisser prendre à ses lèvres, pendant qu'une farouche brise caressait ses mèches d'ébène. Parce qu'à la place, à l'opposé de toute une violence qu'elle aurait pu abattre à ses arrières en guise de belle punition exemplaire, sa voix entendit se rendre vectrice de toute la bonne volonté qui l'investissait à vouloir escorter au mieux que possible ce métamorphe qui redessinait étrangement ses formes avec le crayon de la bestialité, sous ses yeux. S'il avait besoin d'elle, soit. Apprendre à ses proches le respect envers leurs aînés pouvait attendre et relever du lendemain.

Pendant qu'aujourd'hui, elle entendait bien persévérer pour tenir tête à Higuma.

« Navrée qu'ils n'aient pas conscience du fardeau qui pèse sur vos épaules, Higuma. Mais au risque de décevoir toute la colère qui vous borde actuellement, je n'ai d'yeux que pour l'or qui goutte dans nos veines. De l'orgueil à outrance, c'est à mille lieues de ce que j'entends laisser comme héritage aux miens. Ce n'est non plus d'ailleurs pas ainsi que j'entrevois de les traiter. Plutôt mourir que de laisser cela se produire en toute impunité, à vrai dire. Même si certains sont loin d'imaginer toutes les épines qui hérissent encore notre histoire et notre don, un tel irrespect ne pourra en aucun cas être oublié et je saurai y remédier en bonne et due forme. Mais pas aujourd'hui. »

Sa réprobation envers ses coéquipiers se voulait déjà bien aiguisée et, ses mains elles, picotaient déjà d'envie de sévir afin de les corriger. Le moment venu, ils devraient laver toute l'outrecuidance dans laquelle ils avaient baigné sur le littoral, ce jour-là. Malgré tout, elle ne détourna pas à un seul moment ses pupilles éthérées de cette transformation qui ravageait l'épiderme de l'homme et venait l'inquiéter, à l'intérieur. Même si cela ne l'empêcha pas de percevoir, dans son champ de vision, les silhouettes de la Main de la Justice qui bourdonnaient en arrière-plan. Son bras gauche se dressa instinctivement vers elles, pendant que ses sourcils se détachaient peu à peu de toute la sévérité qui avait couvert ses traits jusqu'à lors pour mieux se focaliser sur ceux qu'Higuma empruntait, plus imprévisibles.

« Je charge l'un de vous de les rassurer quant à la sécurité de cette entrevue, sous ma patte. Je ne tolèrerai en son cours le moindre dérangement étranger. »

Et son membre revint à ses courbes, doucement.

« Car ce jour sera celui de la renaissance de l'un des nôtres. »

Pour mieux le laisser s'élever avec son frère sur les épaules de l'Ours brun, sans animosité. Parce qu'en dépit de la hargne qui coulait à deux pas d'elle et s'évaporait aux cieux, Yasei Reikan voulait montrer au vagabond à quel point l'aide au creux de sa patte se voulait belle de bonté, même entre les murs d'une telle épreuve. Sa chevelure charbonneuse et le duvet de ses bras retrouvèrent leur épaisseur d'il y a peu afin de former pelage, sous ses ordres silencieux. À l'aube de sa métamorphe seulement partielle, elle abattit le clou de sa solide volonté afin d'accompagner Higuma au sein de sa recrudescence.

technique utilisée:


Dernière édition par Yasei Reikan le Mer 30 Juin 2021 - 22:35, édité 1 fois
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Migaru
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Sam 3 Avr 2021 - 17:06
Les yeux de la Chauve-Souris ne cillèrent pas alors que leur invité s'égosillait à son propos. Un roulement de leur part ne ferait qu'envenimer la situation, aussi Ketsumei se retint. Néanmoins, quelque chose le chiffonnait à propos de ce collier. Comme s'il s'agissait d'un catalyseur ou d'un inhibiteur qui influait sur la transformation animale. L'accès de rage qu'il venait de provoquer lui avait prouvé par la même occasion à quel point il était dans le faux. Ce qui l'importait peu au final. Mais l'ours se méprenait lourdement et le croyait intéressé par l'or. Un soupir fut étreint au plus profond de son être. Il avait réussi à susciter la réaction qu'il attendait, il ne tenait pas à ce que son vis-à-vis ne s'y perde. Déjà qu'il déblatérait de belles âneries.

Reikan intervint très rapidement et tâcha d'apaiser la situation, non sans promettre une éventuelle future correction. L'annonce attira un regard de côté pour la Tigresse Blanche. Ketsumei espérait qu'elle disait faux. Son propos avait été certes violent mais déterminant pour aider l'âme perdue à mettre des mots sur sa situation. S'ils avaient continué sur une voix pacifique et diplomate, ils en seraient encore à parier sur son totem. De plus, ce qu'il avait craché au visage de la Matriarche était d'une profonde débilité pour la Chauve-Souris. Il s'accablait souvent de la stupidité de son entourage. Il espérait seulement ne pas devoir compter sa senseï dans le lot.

Un certain feu s'était attisé dans le cœur de Ketsumei. Un sentiment avec lequel il avait autrefois flirté. Mais il comprenait maintenant la sensation si attirante qui devait pousser le tristement célèbre Zoku a être toujours aussi insolent. Une délicate caresse qui cherchait à s'y complaire. Même si un coup de patte magistrale pouvait partir, Ketsumei avait l'avantage des cieux pour se mettre hors de danger. L'ours avait beau donner de la voix, il n'effrayait pas la Chauve-Souris. Derrière ses boniments, il cachait une faiblesse nimbée d'une hypocrisie latente qui faisait doucement rire le Genin.

Reikan venait de réclamer à ce que l'un d'eux aille s'occuper des hommes de la Kenpei, qui guettaient la scène avec quelques inquiétudes. Ketsumei leva un bras, en même temps que sa deuxième aile venait orner son dos. Il s'apprêtait à décoller alors que son précédent sentiment étincelait plus que jamais. L'envie de jeter de cette huile si incendiaire et ô combien meurtrière. Qui n'éprouvait aucune satisfaction à regarder fixement le feu pour y jeter un combustible et admirer l'incinération immédiate ? L'envie se précisa alors que, de nouveau, l'esprit de son ami défunt lui revenait en tête. Zoku.

- Ravi d'enfin faire ta connaissance, Yasei Higuma. La colère est souvent un excellent détonateur pour nous amener à nous transformer, proféra Ketsumei d'un calme olympien. Jamais agréable, certes. Mais bien dosée, elle est nécessaire pour nous permettre de connaître ce que nous essayons d'enfouir au plus profond de nous.

Il se serait bien perdu un peu plus dans ses déclarations mais préférait prendre son envol. Lorsqu'il arqua ses ailes pour avoir l'impulsion nécessaire, l'œil acéré de l'ursidé aurait pu observer les cicatrices présentes sur les armatures de ses voiles noires. Les stigmates de celui qui lui avait fait connaître Zoku. Ce dernier pour qui il venait d'avoir une pensée. Il n'aurait jamais été effrayé d'en remettre une couche face à ce genre de personnage. Mais il avait donné de sa vie pour défendre un village qui n'était pas le sien. Celui que Yasei Reikan lui avait présenté comme étant son nouveau foyer. Une maison pour laquelle il était tombé. Certains diraient que c'était à cause d'elle. Ketsumei savait pertinemment que le raton ne l'aurait fait pour aucune autre raison que de la rendre fière. Il n'aurait pas poursuivi dans la provocation. Il ne l'aurait peut-être même jamais initiée, du moins aux côtés de la Tigresse.

Rapidement aux côtés des soldats sur le qui-vive, Ketsumei atterrit juste devant eux. Alors qu'ils s'apprêtaient à intervenir, il les interpella d'une voix ferme.

- Nous sommes actuellement en mission et cet homme en est l'objectif principal. Interdiction d'intervenir. Ordre de Yasei Reikan.
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Suzurane Gine
Suzurane Gine

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Dim 4 Avr 2021 - 10:04
Qui est folle ?


Il fallait faire une démonstration de ses capacités claniques à Higuma, Gine avait très envie de transformer une partie de son corps en lionne. À vrai dire, elle aimait beaucoup cela, au point que parfois, ça lui arrivait de se transformer en lionne toute la journée, dans sa maison et servir de coussin à sa sœur et cousine pour une bonne sieste. Difficile pour la blonde de résister à la tentation d’utiliser une technique Yasei, même si c’est qu’une partie de son corps et pour une simple démonstration. Juste avant, elle avait demandé à Ketsumei de peser ses mots, il avait été un peu dur avec l’invité et il ne fallait pas le contrarier. En espérant que son camarade avant comprendre, la jeune lionne se met à faire sa chorégraphie qu’elle réservait à chaque nouvelle rencontre, qui jusque-là, n’avait embêté personne jusqu’à aujourd’hui. La kunoichi avait réalisé une transformation partielle, pour le plaisir des oreilles et de la queue de félin avant de reprendre sa forme humaine dès que c’était terminé. Sourire aux lèvres, elle espérait que cela avait plu à Higuma. Or, la suite des événements n’allait pas dans la bonne direction. Et apparemment, Ketsumei y était pour quelque chose, or les propos qu’allait dire le géant n’étaient pas non plus correct et fort humble. Surtout que Gigi se trouvait dans son champ de tir alors qu’elle n’avait rien fait de mal.

Dans un premier temps, il semble élevé la voix contre Ketsumei dont ses propos n’avaient pas plu à Higuma. En même temps, il avait cherché les soucis avec sa provocation et il a dû dire une autre bêtise pendant qu’elle faisait sa présentation. Elle se met à soupirer avant que le géant s’adresse à elle en la nommant de pauvre folle. Là, les poils de la lionne s’hérissent et ses yeux fixent l’homme qui se met à critiquer sa présentation ou interpréter quelque chose de bizarre. « Moi ? Folle ? Fais gaffe à qui tu parles. » Dit-elle n’appréciant pas trop l'insulte gratuite alors qu’elle ne lui avait même pas parlé mal. Jusqu’à maintenant, elle n’a pas été grossière envers lui et là, son attaque était purement gratuite à son égard. Apparemment, son discours de colère ne semble pas terminer et la température commençait à monter dans les veines de la lionne dorée. Orgueil ? Pas de joyeuseté ni d’amusement ? Mais pour qui il se prend ce fou furieux ? Là, c’était de la mauvaise foi de la part d’Higuma que de prononcer de tel propos et Gine n’était pas du tout ravi. Peu importe ce que dira Reikan, il ne fallait pas compter sur la sympathie de la Suzurane pour calmer le géant. En effet, il faudrait déjà que la blondie se calme elle-même, par rapport à son tempérament de feu. Là, elle prend déjà sur elle, car c’est une mission importante. En temps normal, ce type se serait pris un coup de poing enflammé en pleine face pour ses propos démesurés. Ce type se met en colère contre Reikan, cherchant à lui faire la morale sur les valeurs du clan et la raison de leur présence, en plus de la mentalité des Yasei à Kiri. Serrant son unique poing de valide, Gine tente de contenir sa colère contre cet idiot qui mériterait bien une belle correction.

Cela dit, plus il se met en colère, plus il se transforme. Cela ne semblait pas bon du tout ou peut-être que si, difficile de le savoir. Mais pour Gine, c’est étrange que pour quelqu’un qui ne s’est jamais transformé ou qui a eu du mal, parvienne à le faire sous cet état. Reikan prend la parole et semble chercher à être diplomate, rien qu’en l’écoutant, ils se feront punir pour leur "insolence". Cela fait grincer des dents la blonde, qui elle n’avait rien dit de mal à cet homme. Mais, cela la refroidit un peu d’être mis dans un tel sac alors qu’elle est innocente ou juste que ce gros balourd est coincé et qui s’est juste énervé pour un rien. Cela dit, la colère de Higuma ne semble pas passée inaperçue en direction du poste de la Kenpei et de quelques civils. Ketsumei prend à son tour la parole, trouvant que la provocation était un moteur pour déclencher quelque chose sous l’effet de la colère de celui qui est visé. Cela ne changeait rien, Gigi avait tout simplement envie de partir et de laisser ce Yasei se débrouiller tout seul dans ses problèmes. Or, elle ne pouvait pas le faire à cause de ses obligations en tant que ninja et du fait que Reikan aura une vraie raison de la disputer. La chef demande que l’un d’eux aille s’occuper de la Main de la Justice, ce que fait Ketsumei. De toute façon, Gine n’aurait pas la patience de leur parler. La blonde reste un peu à l’écart. « Tsss… Me faire insulter pour rien et ça ose faire des leçons de morale…quelle blague. Je ne prendrai plus sa défense. » Se disait-elle en parlant pas trop fort, tout en restant un peu éloigné de Reikan et Higuma, tout en gardant un œil sur Ketsumei pour voir s'il n’aura pas besoin d’aide avec les soldats de la Kenpei. La lionne tape du pied, effet de la colère et tente de se calmer pour éviter de taper Higuma pour son insolence et irrespect à son égard ainsi qu’envers Reikan et les autres Yasei.



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Narrateur
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Mar 6 Avr 2021 - 16:12

Yasei Higuma, voyageur
en provenance du Feu


« La colère ? »

Un râle, un soupir, voilà la seule chose que ses mots purent vous inspirer tant il vous sembla difficile de les retranscrire, après les paroles de Ketsumei qu'il semblât vouloir répéter. Ses yeux hagards et ivre de douleur se fichèrent sur la silhouette de Yasei Reikan et de Suzurane Gine, les deux seules à être restées ; et tandis qu'il parut enfermé dans le torrent de ses pensées, de frêles sons traversèrent ses lèvres, dans un discours incompréhensible et détaché.

« À l'époque– je n'aurai pas dû, non... Tout... C'est– C'est ma faute... »

Pourtant, quelque chose sembla le tirer de ce vortex irréel. Une promesse, formulée à demi-mot : plutôt mourir que les laisser à leur sort.

Là, était la seule chose qui résonnait dans les oreilles d'Higuma qui, malgré l'ire qui s'était emparé de lui et sa transformation en bête qui s'évertuait à le dominer en faisant taire sa véritable nature, semblait profondément rassuré par ces paroles. Celles de ne pas être seul. D'avoir quelqu'un à ses côtés. D'être conscient que ce passage d'homme à animal se ferait parmi les siens, comme cela aurait toujours dû l'être. Un apprentissage que l'on enseignait aux plus jeunes années de sa vie, et qui se renouvelait, ou tout du moins, tenait d’être réitéré aujourd'hui.

Et tandis que sa forme se muait avec celle d'un ours, que le bois sur son poitrail s'ancrait dans ses chairs et que les reflets métalliques du collier ne soient qu'à un pas d'être englouti dans sa fourrure, les yeux du voyageur abandonné à cette part de lui s'écarquillèrent. Comme si, au gré de sa transformation, les souvenirs des instants qui l'accompagnaient dans le passé revenaient à son esprit. Comme si, sous la forme d'un homme, ils lui demeuraient effacés.

Les cris d'âmes humaines inondèrent ses pensées par centaines sans qu'il ne puisse mettre un mot sur leur existence. Le fracas de bâtisses, de troncs d'arbres. Le goût du sang qui emplit sa bouche, les lèvres entrouvertes par le dégoût qui semblait révulser une part plus profonde de lui-même.

Mais lorsque le hurlement avorté d'un ursidé donna suite à ce capharnaüm, ce fut comme s'il s'agissait de la goutte de trop. Ses bras repoussèrent avec violence le corps de la Tigresse Blanche, dans le seul désir de l'éloigner.

« NE ME TOUCHEZ PAS ! »

Mais au lieu d'attaquer, au lieu de sombrer dans la folie, l'homme aux portes de la bestialité s'agenouilla, les bras recroquevillés contre sa silhouette. Ses doigts frôlèrent le bijou sur son torse, crispés ; et cela pourrait vous sembler étrange, pour la simple et bonne raison que vous ne pouviez pas discerner s'il cherchait à racler sa peau pour l'en retirer ou le protéger de la vue d'autrui, comme un trésor sur lequel quiconque n'aurait le droit de poser le regard.

Car sa pierre, elle, s'était muée d'émeraude en améthyste. Ses reflets verts, absorbés, revêtaient désormais la couleur profonde du pourpre, d'un violet mêlé par la chaleur du sang d'un cœur illusoire pulsant en son sein.

« Je- Je n'y arriverai pas, je-... Je ne sais pas comment fai- »

Un hurlement fendit ses paroles incompréhensibles lorsque son dos s'arcbouta dans un craquement sec qui résonna dans tout l'espace, forçant sa silhouette d'humain à épouser celle d'un ours par une poigne de fer. Ses traits vous semblèrent crispés par la douleur d'une chose qui, d'ordinaire, n'était censée être aussi légère et naturelle que la brise que les dunes de Kaze avaient enfouit dans l'origine de votre clan.

Sa métamorphose, elle, n'avait rien de propre à la quiétude que vous aviez tous montré en épousant votre forme animale. Au lieu d'élever son âme vers une autre partie de soi, elle semblait écraser sa part d'humanité, et imposer la présence de l'autre comme un ordre auquel il était obligé de se soustraire.

À moins, peut-être, que l'on ne lui montre qu'une autre voie existait en ce monde.

____________________________________________


Quant à Ketsumei, ses paroles ne semblèrent qu'avoir peu d'effet sur les soldats de la Kenpei qui, déjà, se pressaient au frontière des avant-postes d'une inquiétude profonde en entendant ce cri de souffrance retentir.

L'un d'eux, semblant plus gradé – un lieutenant, certainement – s'adressa à lui, les sourcils froncés.

« L'objectif principal ? Mission ou non, cet homme a tout l'air d'une bête sur le point d'exploser ! La Tigresse Blanche a beau être la cheffe de ce clan de métamorphe que l'on a accueilli parmi nous, si elle ne parvient pas à les empêcher de blesser les habitants du village, cela revient de notre responsabilité de les protéger ! Capitaine de la Kenpei ou non, elle sait très bien quels devoirs nous incombent, à elle ou à la soldate Suzurane. Mais je ne peux pas m'attendre à ce que quelqu'un d'extérieur à notre hiérarchie le comprenne. »

Et si ses paroles semblèrent crues, dures ou insipides, vous remarquèrent tout de même qu'il ne fit aucun mouvement pour outrepasser les avant-postes. Il vous apparut clairement qu'intervenir ainsi ne l'enchantait guère, ni lui, ni les autres, mais qu'il s'agissait-là d'un devoir qui ne pouvait se permettre de prendre en compte ses ressentis personnels. La vie de tous les passagers du navire pouvait être en jeu, si l'un d'entre eux tombait dans la folie.


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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Mar 6 Avr 2021 - 22:40
[invisible_edit]Si l'un des enfants des Bêtes l'avait écoutée, l'autre voulait se rendre aussi entêtée qu'une mule. Et d'un regard à ses arrières, la Jōnin de la Brume comprit ô combien l'inexpérience et l'immaturité de Suzurane Gine était en train de leur faire défaut. Hélas, le temps lui manquait cruellement afin de la pousser à se reprendre en main, dès l'instant où elle avait reposé ses pupilles sur les traits de son vis-à-vis. Les paupières de Yasei Reikan s'écarquillèrent, à mesure que ses saphirs étaient les témoins de toute la noirceur qui cherchait, telle une véritable infection seule germe de malheurs, à nécroser le cœur entier de ce Yasei Higuma. Car jamais elle n'avait fait face à une aussi véhémente détresse pour recourir à leur don bestial chez l'un des siens. Désespoir, désarroi et défaite prématurée ; voilà quels étaient les maîtres mots qui tyrannisaient le champ de ses pensées, outre tous les hurlements qui s'amusaient à y résonner en vue de le martyriser. À l'intérieur de sa prison de pulpe pourtant robuste, la seule voix du voyageur ne suffisait plus à le rassurer, le guider. Esseulé dans sa propre tête, torturé par son propre passé, il se voulait également forçat de son propre fardeau en ne voulant plus voir ni entendre ce que la plage d'un des littoraux de l'Archipel avait à lui donner. Et bouffé par la hantise, son esprit demeurait incapable de se défaire de ses monstres chimériques qui feintaient la réalité et n'avait de poids qu'entre les murs de son crâne. Si bien que, lentement, la féline sentit les mains de l'angoisse et de l'inquiétude s'échapper du poil de l'Ours brun afin de gravir à ses doigts, ses mains, ses épaules à elle. Sous leurs allures serpentines, elles cherchèrent à l'étouffer au même titre que son cousin.

Jusqu'à refouler impétueusement sa présence et la rejeter contre le sable.

La Tigresse blanche s'était autorisée à choir, éprise par cet amas de tous les ressentiments nourris par l'Ours brun. Et pendant que les grains soulevés par sa chute retombaient sous la caresse de la brise et le joug de la pesanteur, elle se souvint de cette émotion d'enfance où le glas de la bestialité sonnait son urgence en son sein et d'à quel point les chaînes de son humanité lui étaient apparues impossibles à briser.

***

Aucune foule, aucune houle. Personne pour s'émouvoir de ce dramatique déchaînement ou même s'en terrifier. Seul un fier silence écrasant pour le regarder l'abattre jusqu'à la voir devenir le fruit de ses ambitions, parfois ponctué par les éclats de la bruine sur sa joue qui ne lavait pas encore la pierre. Le cœur déchiré par un tel futur rougeâtre qui se dessinait devant elle, la jeune enfant des Bêtes se prépara à la fureur du prochain assaut qui allait cette fois-ci frapper ses viscères, une fois tombée au sol. La douleur souffla son étreinte au creux de son ventre et le temps se voulut suspendu, dans l'expectative encore innocente que toute cette vaine épreuve puisse trouver une fin. La chaleur de sa sueur lui brûlait les yeux, alors que le reste de son corps tremblait de froid comme de colère. Là où le répit n'avait plus sa place et où la ruse n'était jamais permise, seule l'image et la poignée de mots de Ragna laissèrent leur empreinte dans la tête de celle qui allait devenir la Tigresse blanche, jusqu'à bruire en elle des années plus tard.

Sur les rochers des ergs, son père plia son dos, avant de lui tendre sa main mâchurée par le sang de sa descendance.

« Je t'en supplie, Reikan. Trouve la force. »

***

Derrière l'estompe d'un nuage de sable, le masque d'indifférence de Reikan venait de craqueler à l'instant même où le dos de son vis-à-vis s'était douloureusement fendu. Les traits tordus par cette bribe de sa mémoire, les dents serrées, les paupières menacées par la brillance, elle fit à nouveau face à ce qu'elle s'était pourtant jurée de ne plus entrevoir et de ne jamais commettre. Parce que si ses bras rendus pattes l'appelaient à abattre son courroux sur ce voyageur et sur toute autre forme de vie sur cette plage, son cœur s'interdisait de réitérer la barbare éducation qui l'avait fait devenir ce monstre qu'elle incarnait. Le visage supplicié par la vision de cet homme désemparé, agenouillé face à la fatalité de son existence, la Yasei aux éphélides sentit son cœur se tresser jusqu'à lui en faire éprouver les froissements jusque dans ses membres. Si son paternel n'avait à l'époque pas pu trouver les mots à la place des coups pour elle, cette dernière le ferait pour autrui. Si, tu y arriveras. Ses perles d'éther s'échouèrent sur la pierre d'émeraude rendue d'un mauve cristallin, alors même que l'une de ses pattes avants se servait puissamment du sol granuleux afin de la faire se relever. Encore, la métamorphe se rapprocha de l'individu prosterné autour de son collier archaïque, que la douleur semblait avoir rendu fou. Et adagio, le dos de Shiroitora se courba et elle embrassa toute la délicatesse de son genre humain pour tendre sa main à Yasei Higuma.

Une main où trônait tous ses espoirs de repentir et de résipiscence. Alors que sa dague de cristal, elle, avait été sortie de force par cet échec et pendillait désormais à son cou, de toute sa lueur.

« J'ignore ce qui cherche tant vous tourmenter, Yasei Higuma. Mais c'est à ma porte que vos regrets devront rester. Toujours, vous avez su comment y parvenir. Hélas, ce n'est qu'aujourd'hui que vous allez vous en rendre compte et saisir toute l'ampleur de toutes ces années perdues à vous méprendre ainsi. Il est grand temps d'arrêter d'essayer de vous dérober à cette flamme animale qui se terre à l'intérieur de vous et à laquelle vous ne pourrez jamais échapper, même à l'autre bout du monde. Aucune maladie, aucun remède ne pourra vous servir d'échappatoire face à votre existence d'enfant des Bêtes. Qu'importe votre statut, votre âge, votre état d'esprit ou encore votre attirail ; rien de tout ceci ne présentera d'utilité pour vous aider à découvrir qui vous êtes réellement et à vous assumer pleinement, vous et votre nature bestiale. »

Les paupières de l'Héroïne de l'Eau se plissèrent.[invisible_edit]

« ...Parce que la seule chose dont vous avez besoin est ce sang qui coule en vous et la volonté qu'il peut transporter, si vous voulez bien surpasser ces affres et vous en offrir les moyens. Je sais combien vous devez souffrir le martyr, Higuma. Regrettez, pleurez, hurlez si cela vous soulage et libère sur cette plage. Mais je vous en supplie, ne laissez pas votre passé vous emmurer de la sorte ni quiconque le réaliser contre votre gré. Souvenez-vous de ce que vos os, vos muscles... et votre peau vous crient de les laisser arborer, à force d'avoir été étouffés des années durant. Si rien ne vous vient, quelle forme vous clament-ils donc d'emprunter aujourd'hui? Des sabots, des antennes, des serres? Ou bien des griffes, comme celles qui ont pris la place de mes ongles? À l'orée de votre mutation, qu'est-ce que votre ventre vous conjure d'avaler, entre plantes et êtres? Ralliez votre conscience et essayez de sentir cette bestialité qui saura changer vos traits, en vous soulageant et non pas en vous emprisonnant. Parcourez votre être entier pour la retrouver, jusqu'au sillon de votre âme s'il le faut. Car elle ne cesse de s'embraser en chacun de nous tant que nous sommes en vie. Et quand vous l'aurez trouver, au plus profond de vous, autorisez son éclosion comme une fleur le ferait à l'aube du jour. Fermez les yeux et trouvez la force, Higuma. »

Et doucement, les fins doigts de sa paume tendue s'épaissirent et se couvrirent de poils blancs et noirs, engloutissant ses ongles pour les surplomber d'épaisses griffes aiguisées et grignotant son épiderme pour y faire naître de dodus coussinets.

technique utilisée:


Dernière édition par Yasei Reikan le Mer 30 Juin 2021 - 22:38, édité 6 fois
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Migaru
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Mer 7 Avr 2021 - 22:36
Après la bêtise d'un des siens, Ketsumei devait maintenant faire face à celle de l'Homme. Là encore, il devait étouffer un énième soupir face à la débilité humaine. Pourtant il s'était exprimé clairement, distinctement sans pour autant être insolent, ce qui relevait du miracle au vu de son humeur du moment. Si ce n'était pas déjà suffisant de refuser de comprendre, il en rajoutait une couche en venant remettre en cause la position du zoomorphe vis-à-vis de leur petit club.

Le choix d'envoyer Gine ici aurait été plus logique. Mais d'eux deux, elle avait plus le sens de la diplomatie qu'il ne pouvait l'avoir. S'il était resté une seconde de plus auprès d'Higuma, il n'aurait fait qu'aggraver la situation. Peut-être même sans le vouloir et sans rien dire. Il aurait dû batailler d'arrache-pied dans ce dernier cas pour réussir à se taire. Ce qui aurait été compris de travers par l'ursidé. Une lueur subtile vint éclairer la Chauve-Souris en ce moment si trouble. L'idée de ce qu'il se serait passé s'il n'était pas présent aujourd'hui, s'il n'avait jamais posé un pied sur l'archipel. Cet entretien se serait peut-être mieux déroulé. Reikan aurait pu mener ce conciliabule en toute quiétude. Mais elle aurait certainement proposer à Zoku de l'accompagner. Le spectacle mental de l'impudent raton face au susceptible ourson faisait rire une partie profondément enfouie de Ketsumei. Même si sa situation ne prêtait à aucune hilarité.

Derrière eux, la discussion ne semblait pas forcément dans la meilleure des voies. Un rapide coup d'œil en arrière lui permit d'identifier l'avancée du processus de transformation. Ce n'était pas mieux malgré son départ. Higuma était définitivement perdu dans ce cas. Mais la Tigresse n'allait pas abandonner. Non pas pour elle sur le coup, mais en l'honneur de son ami, Ketsumei allait devoir revêtir l'habit d'un homme qu'il n'appréciait guère. Avait-il seulement le choix ? En soit, oui. S'il s'écoutait, il devrait cependant trouver le meilleur moyen de quitter cet archipel sans être rattrapé par la Matriarche des Bêtes. Même s'il ne l'avait encore jamais vu énervée, il ne tenait pas forcément à inaugurer.

Profitant de ses membres ailés, la Chauve-Souris déploya toute son envergure pour dresser un maigre rempart entre la bêtise et la colère qui grondait sur cette plage. Il devait tenter le tout pour le tout. Devenir le genre d'être qu'il ne supporterait pas autrement.

- Je n'ai certainement pas les qualités pour faire partie de votre hiérarchie, Capitaine. Il ne faut cependant pas avoir besoin de compétences de raisonnement énormes pour réaliser qu'une intervention immédiate de vous et de vos soldats ne ferait que provoquer ce que vous craignez justement. Je sais bien que vous avez des devoirs mais je crains qu'une irruption musclée ne fasse qu'envenimer la situation. Je puis néanmoins vous proposer mon aide pour assurer un périmètre de sécurité le temps que la Tigresse Blanche fasse le nécessaire. Escortons dans le calme les civils à proximité, quitte à placer des hommes un peu plus loin en retrait qui interviendrons si ce Yasei venait à quitter la plage. Si cela venait à se produire, je m'engage à vous aider à nouveau pour le mettre hors d'état de nuire.

Au moins une parole sincère là-dedans. Ketsumei savait se montrer convaincant, il avait déjà eu à se plier à l'exercice lors de ses vagabondages. Même s'il exécrait se présenter de manière aussi noble, son faciès ne trahissait aucun faux-semblant. Il n'avait pas failli devant le regard inquisiteur posé sur lui, laissant à ses oreilles expertes le soin de l'alerter s'il venait à se produire une sournoiserie de la part des soldats. Son air parfaitement sérieux et le ton calme qu'il avait utilisé étaient les armes les plus efficaces qu'il pouvait offrir à la Matriarche en cet instant de tension extrême. Il se préparait bien sûr à essuyer un refus, d'où son interposition ailée. Il n'allait cependant pas exprimer à haute voix que si l'un d'eux franchissait le pas malgré son marché, il réagirait. Il manquait de contrôle sur la situation et cela lui déplaisait profondément. Aussi subtile fut la lueur lyrique qui l'avait amusé plus tôt, un nouveau sentiment fugace lui vint : foutu Zoku.
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Suzurane Gine
Suzurane Gine

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Jeu 8 Avr 2021 - 9:57
Une voie difficile, mais sûre


Gine boudait, dans son coin, mais gardant tout de même un œil sur ses deux collègues et particulièrement sur Reikan qui était proche d’Higuma, ce fou furieux. Elle n’avait pas apprécié les paroles du géant, elle ne lui avait rien dit de mal ni cherché à le provoquer, contrairement à Ketsumei. Elle était Innocente et il était clair qu’elle allait se faire disputer par sa sensei pour rien. Cela dit, il semblerait que le Batman se débrouille à sa manière avec les soldats de la Kenpei et l’un des hauts gradés de présent. Il ne semble pas demander de l’aide pour les convaincre de ne pas approcher dans leur direction et d’interférer avec eux. C’était une bonne chose pour le moment et la kunoichi lui faisait presque confiance pour gérer la Kenpei. Cela dit, ce n’est pas eux qui inquiètent le plus la Genin, non, c’est Higuma qui semble chercher à se transformer. Elle est un peu rancunière, mais disons que sa curiosité prend le pas sur tout le reste. La blonde observe le géant qui semble désespéré à ne pas réussir à se transformer totalement. Il semble souffrir, triste et il en souffre, ça pouvait se voir dans son propos et son visage. Il semble tourmenter, en colère, en réalité, la Suzurane peut voir qu’il est tourmenté par tant d’émotion négative que cela semble le dévorer. Un pincement au cœur de la part de Gine se crée chez elle. En effet, la lionne se voit en lui, elle qui a tant souffert aussi lors de sa maîtrise de l’assimilation Katon et surtout sa non-maîtrise de son don principal qui lui a valu d’être enfermé un temps et privé d'enfance normale. En le regardant bien, il était pareil, mais il peut se balader tranquillement sans être enfermé.

Des cris ou plutôt grognement, Reikan semble chercher à réellement l’aider et de son côté, elle, elle boude, digne d’un enfant. La brune se fait même repousser et crier dessus, pourtant, elle ne renonce pas. Roulant des yeux, elle décide de se rapprocher un peu et peu importe le comportement étrange, voire un peu dangereux que leur présenter Higuma à cause de ses tourments. La kunoichi revient au côté de sa sensei, observant le géant qui cherche à se transformer. Tout ce qu’elle voit, c’est un homme qui se laisse dévorer par ses émotions négatives, par son propre pouvoir, ses instincts primaires de bête. Ce n’est pas comme ça qu’il parviendra à contrôler son pouvoir, à le maîtriser et à se sentir libre. Il est désespéré, au point de montrer des signes de faiblesse, la blonde soupire en le regardant, mais pas de moquerie ou d’indifférence. Non, elle avait pitié de lui, car en le regardant, elle se voyait à l’âge de huit ans ou onze ans. Gine prend un air sérieux, elle qui connaît ce passage dans la vie de quelqu’un ne maîtrisant pas son pouvoir, mais cherchant à le faire tout de même. Reikan prend à nouveau la parole, cherchant encore à l’aider, à le mettre en confiance pour qu’il accepte sa part de bestialité. La blonde l’écoute attentivement aussi, c’était intéressant de l’entendre parler. Difficile de savoir si les propos de la cheffe du clan atteindront l’homme, mais Gine qui de base, ne voulait pas l’aider à cause de ses violents propos, ne pouvait pas rester sans rien faire. La soldate de la Kenpei laisse sa sensei termine sa prise de parole, son discours pour l’aider à se remettre dans le bain et à contrôler son pouvoir. La blonde allait en faire autant pour montrer que les Yasei s’entraident malgré tout.

« Ne laisse pas ton pouvoir te dicter le cours de ta vie, il est à toi, il t'appartient ! C'est à toi de le contrôler et d'en faire ce que tu veux ! » Dit-elle en le regardant d’un air sérieux. « Ceux-ci sont les propos de mon sensei lorsque je me suis retrouvé dans le même état que toi, Yasei Higuma. Je ne suis pas née avec le pouvoir du clan Yasei, je ne pouvais pas me transformer en lionne comme je le fais aujourd’hui, un pouvoir étrange s’est éveillé en moi à la place et cela a brisé mon enfance. Mes flammes ont blessé des amis, ma famille, moi-même, je ne contrôlais rien du tout et j’étais impuissante. J’ai maudit ce pouvoir, j’étais désespérée et aussi tourmentée que toi en étant pessimiste…moi aussi, je ne pensais jamais contrôler ce pouvoir. » Dit-elle avant de s’enflammer totalement. « Je suis à la fois une assimilatrice et une lionne, je suis à la fois flamme et bestialité. Ne laisse pas tes émotions négatives prendre le dessus, ce n’est pas à eux de te contrôler, mais à toi de les contrôler. Rien n’est impossible. Si une enfant de dix ans dans le même état que toi a pu contrôler ses flammes meurtrières et incontrôlable alors un homme de ton âge aussi fort soit-il, peut le faire. De plus, tu n’es pas tout seul, notre clan, celui des Yasei, à toi et à moi, sont là pour t’offrir un coup de main, à te servir de guide et à croire en toi pour que tu y arrives. La Tigresse Blanche, Yasei Reikan et chef du clan, est là pour te prêter main-forte, crois en toi. » Elle redevient humaine, laissant ses flammes disparaître et s’accroupit en face de m’homme, posant sa main droite de valide sur l’épaule droite de Higuma tout en le regardant dans les yeux. « Quand je te vois, c’est comme un miroir pour moi. Je me vois en toi, je connais ta souffrance, tes craintes, tes angoisses, ta colère. Dans notre vie, on a tous soufferts, mais si on est chanceux, une main se tend vers nous pour nous aider et nous soutenir. Aujourd’hui, il y a des mains qui se tendent vers toi pour te conduire vers la paix et la maîtrise de ce pouvoir qui est en toi, de cet héritage bestial qui n’attend que ta volonté d’y arriver. » Dit-elle en lui adressant un léger sourire tendre et affectueux.

« Aie confiance en toi, Higuma. N’aie plus peur de cette partie de toi, on est là pour toi. » Finit-elle là-dessus. La Lionne reste près de lui et cherche à le calmer ainsi qu’à l’aider à reprendre confiance en lui. « Combat tout ce mal en toi, si j’ai pu le faire, tu peux le faire, je crois en toi. »


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Lun 19 Avr 2021 - 18:08

Yasei Higuma, voyageur
en provenance du Feu


Qu'il s'agisse des paroles de la jeune lionne ou de celles plus gorgées d'expériences de la Tigresse Blanche, vous purent remarquer à quel point elles semblèrent s'ancrer dans la mémoire et les pensées du voyageur, dont les yeux autrefois écarquillés par la peur et la perte de contrôle avaient trouvés les reflets de l'éclat d'un sentiment qui, depuis longtemps, s'était refusé à lui. Celui d'un espoir, faible, mais intense, de pouvoir retrouver une vie qui lui appartenait autrefois.

Le temps d'un instant, l'écho de vos mots trouva ceux d'un autre dans ses souvenirs. Ceux d'une âme qui lui était liée par le sang, dont il lui était incapable de reconnaître ; et à son oreille, elle avait bercé les premières années de sa vie des mêmes encouragements, des mêmes conseils pour parvenir à retrouver, en son for intérieur, la véritable nature de son don. Vous ne surent réellement si ce fut la colère ou l'émotion qui fit naître un léger voile de larmes sur ses iris avant qu'elles ne soient réclamées par la douleur.

Un nouveau râle s'échappa de ses lèvres tandis que sa paume enserrait son cœur comme s'il était à l'origine de sa souffrance, tandis que la lueur du collier s'amenuisait, son améthyste perdant de son éclat ; et parmi les murmures et les grommellements, vous purent l'entendre balbutier quelque chose qui vous fut impossible à déchiffrer avant que sa transformation ne semble s'accentuer de plus en plus.

Mais grâce à vos efforts, ses muscles vous parurent se gorger d'une volonté nouvelle d'accaparer ce qui fut autrefois sien, de le retrouver. De dominer cet ordre sourd d'une intention qui ne lui était pas propre, mais imposée à sa conscience ; mais tandis que vous l'observiez en silence, vous entendirent ce qui n'était que des larmes silencieuses se muer en sanglots de regrets. Et vous comprirent qu'ils étaient loin de n'avoir d'attrait qu'au passé, mais également aux jours les plus récents de sa vie.

« Tous ces villageois... tous ces inconnus... c'est– »

Ses poings se resserrèrent contre le sol avec violence, allant jusqu'à percer les muscles de ses paumes sous le joug de ses griffes animales.

« C'est ma faute... je–... Je les ai tués, massacrés, mais pourquoi... »

Il releva vers vous un regard aux portes de la perdition, incapable de comprendre la raison de ces souvenirs, de ses actions.

« Je ne voulais pas... Je vous le jure, je– »

Les pleurs firent taire ses paroles, tandis que le voyageur semblait s'étouffer avec ses larmes, le cœur lourd de regret, ses pensées brouillées par la douleur que les sanglots imposaient à son crâne.

« Pourquoi... pourquoi... ce n'était pas moi, je ne voulais pas... je voulais... simplement les rejoindre... »

Et tandis que sa tête retrouvait la face du sol dans une révérence meurtrie, vous purent être témoin d'un changement qui n'éprouvait à vos yeux que les attraits de l'impossibilité ; car au creux de son pelage brun, reflétant son appartenance aux titans des ursidés venait d'émerger les détours de deux bois majestueux sur le haut de son crâne. Ce qui ne fut aux premiers abords que de simples bosses émergea de sa peau comme le plus bel ouvrage que la nature avait offert à cette race, telle une couronne s'élevant vers le ciel.

Vous comprirent que cela ne pouvait se produire. Que devant vous venait de se révéler l'une des choses que tout enfant des bêtes ne pourrait prétendre à détenir : l'ascendant de deux cœurs bestiaux en un seul corps, où chacun combattait l'autre pour retrouver sa place. Cela allait contre tous les codes que l'on avait pu vous enseigner, que ce soit à travers l'expérience d'un ancien ami raton-laveur, d'une famille de lions tout entière, ou de Yasei Ragna menant la branche des félins d'une main de fer : car tout être en ce monde doté de ce don ne pouvait voir son âme ne résonner qu'avec une seule autre de la nature. C'était là une loi principielle, qui, jamais, n'avait trouvé d'écart ou n'avait été bafouée.

Et pourtant... Yasei Higuma se presesentait devant vous accablé, épris entre les attraits d'un ours et ceux d'un cerf.

Vous ne pouviez l'expliquer, ni commencer à le comprendre lorsque d'un mouvement rageur, les doigts du voyageur se refermèrent avec davantage de force sur le collier qui trônait sur son poitrail, perçant la chair de son torse du bout de ses ongles comme pour l'en retirer par la force. Sa voix, à la lisière d'un murmure, vous sembla indéchiffrable, au point que vous ne purent discerner qu'une partie de son discours.

« Tout ça est de leur faute... de sa faute... s'ils ne nous avaient pas attaqués, s'ils ne les avaient pas tués... si je ne l'avais pas pris pour le leur faire payer... Ce collier... malédiction... »

Dans un râle d'épuisement, sa paume s'échoua de nouveau sur le sol, incapable de poursuivre son entreprise. Ces émotions et cette métamorphose qui le submergeaient toutes entières drainaient son énergie à une telle vitesse qu'il ne put y parvenir.

Mais grâce à son geste, vous purent remarquer que les détours du collier autrefois fusionné avec le bois cernant ses épaules et son poil avait été retiré de son encoche ; qu'au travers de son action, il vous serait possible, avec assez d'effort, de le lui ôter par la force.

À moins que vous décidiez de ne pas vous risquer à réveiller sa colère, et porter votre confiance en ses efforts.


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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Lun 19 Avr 2021 - 21:39
[invisible_edit]Peu de choses pouvaient atteindre Yasei Reikan, malgré toute l'humanité qui corrodait ses chairs et gâtait ses actes au quotidien. Si une gracieuse bonté voulait la dévorer, son cœur s'était lui habitué à contempler la misère humaine à travers le monde, au point de l'abandonner à ses portes sans lui donner les clés ni de ses sentiments, ni de ses larmes. Mais être la témoin d'une telle meurtrissure de l'un de ses confrères, sans en même connaître davantage sur la personne ou le vécu, en faisait délibérément partie et la martyrisait, la torturait à coups de culpabilité et d'injustice à ce merveilleux sang qui coulait dans ses veines. Comme s'ils incarnaient tous des miroirs propres de reluisances pour elle, les enfants des Bêtes avaient, dès sa naissance et la trouvaille de ses premières forces, de sa première foi en la bestialité, mérité de se placer sous l'égide de sa patte la plus protectrice et menaçante. Et parce que la Tigresse blanche avait été forgée pour la seule et unique raison de leur pérennité, son âme ne savait se rendre ni étanche ni insensible à la douleur ou la peine des siens, près comme loin d'elle. Si bien que darder de ses pupilles l'élégiaque spectacle de cet individu, qui cherchait une lueur d'espoir en sa vie domptée par les ténèbres animales, eut suffi à lui serrer, à lui tresser le cœur jusqu'à redouter son explosion. Son épiderme autorisait gangrène d'un harcèlement extérieur sans nom, bataillant à feu et à sang contre une nature bestiale qu'il n'avait jamais contrôlé depuis qu'elle lui avait été imposée.

Et sa tête, elle, subissait encore toutes les erreurs qui étaient nées de sa faiblesse.

Nulle trace de colère ou de répugnance, sur les traits radieux de l'Héroïne de l'Eau. Si le rejet aurait pu prendre possession de certains trop fiers ou trop insolents dans de telles circonstances, la féline ne put que se prohiber une telle cruauté et osa même penser poursuivre la démarche. Car du haut de sa taille, elle ne put qu'être en mesure de s'imprégner des paroles relâchées par Yasei Higuma, les appuis coupés par la souffrance et le souffle martelé par les sanglots. À ses pieds se trouvait un changeur de peau supplicié, malgré qu'il soit bâti comme un mont d'animalité écrasé sous le poids de son calvaire et fulminait son agonie, en laissant grande ouverte devant la féline la plaie béante qui s'apprêtait à couper son âme en deux. À révéler la majestuosité de ces nouvelles ramures à mille lieues d'un poil et des griffes de l'Ours brun que la Fille du Vent avait cru entrevoir dès le départ, sur cette plage. Si la surprise ne put prendre le pas sur le chagrin de sa compassion, ses paupières ne purent aller à l'encontre d'une folle séparation, écarquillées. Les bois d'un... élan? Transcendée d'effarement, stupéfaite d'une pareille vue qui battait tous les principes claniques inculqués par une éducation d'enfant des Bêtes, Reikan ressentit une rupture en son sein lorsqu'elle aperçut le vagabond se suriner son poitrail en espérant se défaire de ce collier. Et c'est là qu'elle comprit enfin. Ses perles myosotis s'échouèrent sur cette amulette qui ne lui appartenait pas, traversés par les affres de l'incompréhension et terrassés par le vertige de l'inconnu, alors même que la voix du bandit revenait habiter son esprit pour lui permettre de faire le lien avec les aveux crachés par son lointain cousin. À Hi, les gens qui n'ont rien comme nous se font massacrer par des bêtes sauvages, alors considérez-vous heureux. D'abord, le visage de Yasei Reikan se tordit. Tous ces villageois... tous ces inconnus... Et ensuite, son marbre se brisa pendant que ses pupilles s'illuminaient sous le feu de ses émotions. Si je ne l'avais pas pris pour le leur faire payer... Ce collier... malédiction... Aspirée par la lueur du bijou qui s'amenuisait, ses dents se serrèrent. Il n'est jamais possible de revenir en arrière. Et sa main eut vite fait de terminer cette transformation en patte de Tigre blanc, suite à la démonstration au voyageur qui cherchait sa place dans les grains de sable.

« Ce qui est fait ne peut être défait, Higuma. Mais.. le choix d'aller de l'avant, lui, est toujours entre vos mains. Et entre les miennes se trouve celui de vous libérer de ce poids et de vous aider à vivre en paix avec vous-même. Ici, auprès de moi, nul mal ne vous sera fait pour des actes que vous n'avez jamais voulu commettre. »

Râles, pleurs, regrets ; tout se brouillait à la lumière violacée qui suppliait à Shiroitora de l'arracher au cou de Yasei Higuma et de la faire taire. Là venait gronder toute une tempête de conjuration, qui n'allait pas tarder à souffler sur les silencieuses et sages braises de la Jōnin de la Brume. À même les embraser, afin de mettre un terme à l'existence cauchemardesque d'un homme. Lentement, les griffes acérées de sa condition de prédatrice sortirent du nid de pelage à ce même rythme qu'elles approchaient de la cordelette métallique qui incarnait le cordon entre eux. Lors de cette parenthèse, la Yasei aux éphélides ressentit cette force plus étouffante encore que celle de la pesanteur venir alourdir ses épaules et réprimer ses poumons ; celle de la tension et d'une suffocante étreinte qui raidissait son minois, tendait ses muscles et ankylosait son squelette. Puis d'un coup vif et net, ses poignards bestiaux s'affairèrent à sectionner sans remords les chaînons à plusieurs reprises, sans toutefois infliger le moindre mal aux clavicules de son pair – si ce n'est faire tomber quelques poils. Ses coups de griffes se répétèrent, jusqu'à ce que la relique d'or et d'émeraude ne s'en détache du torse du métamorphe tiraillé entre deux fondements, entre deux carcasses aussi grandioses l'une que l'autre.

Jusqu'à ce qu'il soit libéré du fardeau qu'un Homme seul ne pouvait supporter.

récapitulatif:


Dernière édition par Yasei Reikan le Mer 30 Juin 2021 - 22:43, édité 8 fois
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Migaru
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Lun 19 Avr 2021 - 22:04
Les propos de la Chauve-Souris avaient été entendu. L'Homme n'était pas aussi bête qu'il se plaisait à le croire. Même si Ketsumei était externe à leur hiérarchie, ses mots avaient suffi à convaincre le Capitaine du bien fondé de son plan. Le zoomorphe n'eut nul besoin d'en venir à des méthodes plus extrêmes alors que le gradé commençait déjà à gronder des ordres à ses troupes. Leur organisation était telle que le Genin voyait mal en quoi sa présence pouvait changer quoique ce soit. Il resta un instant hésitant avant de croiser du regard celui qui l'avait confronté plus tôt. Un simple mouvement de tête l'invita à tracer sa route. Ils n'avaient manifestement pas besoin de lui.

Ketsumei rebroussa chemin et put constater en s'approchant que la situation évoluait. En mal ou en bien, il ne saurait le dire. Il était encore loin lorsqu'il perçut que les deux partis parvenaient à échanger. Puis l'Ours fut plongé de nouveau dans une espèce de crise intérieure qui l'empêchait d'agir. Il restait cloué sur place mais pourtant en proie à une bataille bien plus violente que si le trio Kirijin avait lancé un assaut combiné. Lorsque la Chauve-Souris fut au niveau de ses pairs, il put observer avec stupéfaction l'apparition inattendue de cornes. Là, cette rencontre devenait enfin intéressante à ses yeux.

Eux qui s'étaient toujours retrouvés limités à un animal totem, ils avaient face à eux la preuve qu'une "fusion" était envisageable. Les bois d'un cerf ornaient le crâne imposant d'Higuma qui continuait de souffrir. Forcément, un tel exploit ne devait pas se faire avec la plus grande simplicité. Même si la Tigresse ne réagissait pas, il ne faisait aucun doute que la situation devait la surprendre elle aussi. Ketsumei assistait avec impuissance à cette scène qu'aucun Yasei n'aurait imaginé voir. La curiosité l'emportait sur tout et rendait la Chauve-Souris impatiente de voir jusqu'où cette combinaison de Bêtes pouvait mener. Néanmoins le processus semblait extrêmement douloureux, encore une fois. Les propos de l'hybride étaient flous et reflétaient une nouvelle fois toute la confusion qui l'habitait.

Alors qu'une lutte physique s'engageait avec lui-même, il devenait évident qu'il essayait de se débarrasser de son collier. Ketsumei garda pour un lui son faciès sardonique. Ce n'était pas faute d'avoir mis le doigt sur le problème dès le début. Au lieu de quoi, cela lui avait valu le surnom de voleur et d'insolent. La prochaine fois, peut-être serait il pris au sérieux plus tôt. Ils n'allaient pas tergiverser là-dessus bien longtemps. L'instant semblait décisif et il fallait agir dans l'immédiat. Higuma semblait encore tiraillé par de vieux remords qui l'empêchaient de se contrôler. A trop se contenir, il ne savait plus comment se contrôler. La peur ne faisait qu'aggraver la situation. Il semblait craindre de blesser quelqu'un. Non sans un soupir discret, Ketsumei se recula un peu de la scène pour revenir dans le chemin de là où il venait. De la même manière qu'il s'était interposé avec les membres de la Kenpei, il se préparait sur ses appuis pour la suite.

- Il n'y aura pas d'autres victimes. Les autorités nous font confiance et sont en train de mettre les civils à l'abri en prévention. Quand bien même tu viendrais à te laisser aller, nous serons là pour te contenir et aucun innocent ne sera blessé.

Paroles étonnantes une nouvelle fois pour un être aussi sarcastique que la Chauve-Souris. Il n'avait pas le choix cependant, auquel cas il devrait répondre de ses actes face à la Tigresse et la Kenpei. Il s'était mis dedans sans réfléchir. Il n'avait plus qu'à assumer ses actes. Il savait qu'il aurait le droit au savon de Reikan une fois la tempête passée. En attendant il ne pouvait que l'épauler modestement alors qu'elle allait se charger de lui ôter ce fichu bijou. Ketsumei adopta sa forme bestiale à son tour pour que l'Ours comprenne qu'il était prêt au pire. Puis il lorgna la décoration avec un air désabusé. S'ils l'avaient écouté dès le début n'empêche...

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Suzurane Gine
Suzurane Gine

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Mar 20 Avr 2021 - 9:46
L’appel lointain du clan

Des paroles liées à son passé, lié aux épreuves qu’elle a dû endurer et cela, Gine les partageait avec Higuma. Quoi de mieux qu’un exemple pour prouver que malgré les difficultés, on peut toujours s’en sortir avec un peu de volonté. De plus, il n’était pas tout seul, quelqu’un est venue lui tendre la main tout comme elle, il y a bien longtemps. Son calvaire a, certes, duré plus longtemps que la blonde, mais le résultat est le même. Il peut y arriver grâce à du soutien et ça, il ne fallait pas le refuser ou baisser les bras, si près du but. Pendant un instant, Gine a pu voir une lueur d’espoir dans le regard de l’homme, faible, mais présente. Un regard qu’elle connaissait bien et cela démontrait bien que les propos de la blonde ainsi que de la brune aient pu avoir un impact sur le géant. Or, la suite des choses lui appartenait à présent. En effet, c’était à lui de montrer cette envie de résister, de reprendre le contrôle de sa vie et de son pouvoir. La kunoichi ne pouvait plus rien faire d’autre, à présent, elle allait patienter et voir comment le reste va évoluer par la suite. Mais, elle a tout de même pu remarquer les larmes de cet homme avant qu’il racle de douleur à nouveau. Au fond, elle avait de la peine pour lui. Personne ne méritait de subir de telles souffrances, même pas leur pire ennemi. Or, aucun d’eux ne pouvait soigner Higuma dans l’immédiat, car tout cela devait venir de lui-même. Il devait trouver la force de se défaire de tous ces soucis et se libérer pour reprendre le contrôle de sa vie.

Silencieuse, tout comme sa sensei pendant que Ketsumei se chargeait de la Kenpei. Il semblerait que de son côté, il maîtrisait bien la situation et tant mieux, c’était le mieux qu’il pouvait faire. Au moins, personne ne venait les déranger et éviter qu’Higuma ne perde le contrôle de soi-même et les attaque. L’écoutant un peu, il semblerait que ce dernier regret, dans ses sanglots, la mort qu’il a pu causer par le passé. Massacre causé par son manque de contrôle, son pouvoir incontrôlable et tout ceci semble lui revenir en mémoire. Gigi aurait pu en arriver-là aussi durant son enfance si ses parents n’avaient pas fait le nécessaire pour éviter que cela arrive. Or, Higuma a tué, même s’il ne contrôlait pas son pouvoir et son propre corps, il a du sang dans les mains. Il pourrait s’excuser autant de fois qu’il ne voudra, rien ne changera ces actes, même involontaire. Il devra vivre avec ces crimes et chercher la rédemption par lui-même, car là-dessus, ce n’est pas elle ni Reikan ni Ketsumei ni même un membre du clan Yasei qui pourra l’aider dans cette partie de ses problèmes. Ketusmei semble être revenu et avoir attendu les propos de l’homme. La Suzurane ne dit rien, elle ne fait qu’écouter pour le moment et honnêtement, elle ne savait pas quoi lui dire. D’ailleurs, le voilà en train de parler du collier, comme si c’était une malédiction. Et ce n’est pas une façon de parler, il mentionne bien que c’est le cas. Il veut le retirer, mais il semble manquer de force pour le faire. Et de plus, sa transformation est bizarre. Il a l’apparence d’un ours, mais des bois de cerf poussent également. Qu’est-ce que ça veut dire ? Là-dessus, l’assimilatrice ne comprend pas ce qui se passe.

La Tigresse Blanche semble prendre la parole sur ce qu’il venait de dire, dans sa globalité. Il semblerait qu’elle l’ait écouté jusqu’au bout, comme tout le monde présent en ces lieux. La brune cherche à l’aider psychologiquement en cherchant à dire qu’aucun mal ne lui sera fait à cause de son passé. Or, il reste, néanmoins, dangereux s'il ne venait pas à se contrôler par lui-même. Le mieux était donc de retirer ce collier et voir comment ça va se passer. Ketsumei prend à son tour la parole pour le rassurer qu’il n’y ait aucune victime et si nécessaire, ils feront tout pour le contenir. Gine le regarde. « En effet, soyez rassurés sur ce point, plus personne ne sera blessé. Ayez confiance en nous pour cela. On est là pour vous aider et aider tout le monde, c’est tout ce qu’il compte. On est un clan, une famille et entre membres d’une même famille, on doit s’entraider. » Dit-elle avant de s’écarter un peu en prenant la forme hybride, mi-femme mi-lionne et se mettant entre Higumi et Kiri, servant de barrière, au cas où. La blonde reste sur ses gardes et observe le géant en étant un peu éloigné de ce dernier. Ensuite, elle voit sa sensei tenter de retirer le collier par la force.

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Ven 23 Avr 2021 - 21:07
De plusieurs coups de griffes acérées, la chaîne qui retenait le collier prisonnier se brisa sous les assauts répétés de la Tigresse Blanche ; et dans un fracas métallique, ses reliefs d'or tombèrent au creux du sable du littoral, libérant cette pauvre âme qui vous faisait face de son emprise.

Graduellement, vous purent voir la terreur et la colère qui animaient les prunelles d'Higuma se stopper tout à fait, comme si son regard s'était figé – mais ce n'était là que le rôle de la surprise, de la tétanie dont était épris son esprit après tant d'années à s'imposer à la volonté d'une malédiction.

La fourrure qui parait ses membres, faite du même poil que les ursidés, s'évapora comme neige au soleil sur sa peau, laissant de nouveau entrevoir sa peau d'être humain à travers les plis de ses vêtements. Quant au bois qui cernait ses épaules tel une lourde peine, vous l'entendirent grincer, se rompre, jusqu'à ce que ces deux buches ne tombent sur ses flancs du poids d'un mort. Pourtant, Higuma gisait devant vous éprit de tout autant de vie que son souffle et son cœur pouvait le lui donner. À genoux, il fixait le trésor d'orfèvre qui s'était détaché de son poitrail sans réellement le voir.

Et son crâne, lui, demeurait paré d'une couronne faite des bois d'un cerf, qui se refusait à l'abandonner.

Vous le virent fermer les yeux, enfin, en réfrénant un nouveau sanglot, le menton crispé par les larmes ; et lorsqu'il ne vit enfin plus rien de ce monde, ce fut comme si une vague d'apaisement enfermait son corps pour ne jamais le quitter, et qu'avec elle, elle amenait les détours du poil d'un tout autre animal sur ses membres.

Petit à petit, ce qui fut chair devint robe, ce qui fut mains et pieds devinrent des sabots. Les iris noirs d'encre de l'homme se changèrent en ceux parés de la plus pure des innocences d'un cerf lorsque l'animal se dressa devant vous dans toute sa magnificence à la place du voyageur, ne vous quittant jamais du regard comme pour exprimer sa gratitude silencieuse, et vous faire comprendre le poids qu'elle avait à ses yeux.

Vous vîmes la bête racler les grains de sable une fois, deux fois, comme un faon venant de naître qui tentait de prendre ses repères dans cette nouvelle vie – et aussi vieux fût-il, c'était-là une image toute trouvée pour Higuma. Celle d'une renaissance, d'un retour à celui qu'il était tant d'années auparavant et dont il avait perdu les détours dans son passé.

Le museau de l'animal se détourna enfin de vos silhouettes pour observer l'immensité de la mer, d'une curiosité pleine et entière ; et doucement, ses pas vinrent se mêler à l'écume qui s'épanchait doucement sur la berge, frissonnant au contact de l'eau froide et portant ô combien apaisante.

En cet instant, ce fut comme si un vent de liberté s'était épris de lui : ses membres se mirent à fendre le sable sous ses sabots avec toute la puissance d'une forme demeurée enfermée trop longtemps, arpentant le littoral à s'en rompre les poumons en gorgeant son regard de toutes les formes qui pouvaient s'offrir à lui, sans jamais s'éloigner trop de vous.

Lorsqu'il revint enfin auprès de vous, le cerf sembla vous considérer un instant, aussi court qu'un battement de cil comme pour ancrer de vos visages dans sa mémoire avant que ses membres avant ne se courbent pour abaisser la noblesse de sa couronne envers vous, dans un geste empli de respect ; et petit à petit, sa forme bestiale reprit les attraits de l'homme, pour dévoiler celui que vous connaissiez sous le nom d'Higuma la paume plaquée contre son cœur, en révérence.

Lorsque vous croisèrent de nouveau ses yeux d'humain, vous ne purent trouver ni trace de peine, ni de douleur. Ses prunelles, pétillantes de liberté et de joie refoulée, suffisaient à elles-mêmes pour traduire tout le bonheur qui l'envirait.

« ...Je me souviens de tout, désormais. De fragments épars... mais suffisamment francs pour me rappeler mon passé. »

Son attention s'échoua sur les reliefs d'or du collier lourd qui trônait à ses pieds, comme s'il hésitait à s'en emparer à nouveau. Sa pierre, elle, avait délaissé les couleurs de l'améthyste pour raviver fièrement celles de l'émeraude.

« Je n'ai jamais été celui à qui ce trésor revenait de droit. »

Et finalement, l'homme s'agenouilla pour le cerner entre ses doigts, sous vos trois regards appréhendant la suite ; mais bien assez vite, vous comprirent qu'il n'y avait rien à craindre, lorsqu'il vous observa à nouveau.

« La dague de cristal qui trône à votre cou est le cadeau fait à la branche des félins, qui dirigeait autrefois notre clan avant la grande déchirure qui a fait de chacun d'entre nous des enfants du monde. Et tout comme elle... ce cœur est celui qui fut offert à celle des ursidés. Des reliques, qui, au-delà de leur beauté, constituaient une promesse de se retrouver lorsque nos disparités pourraient être mises de côté. »

Son pouce traça les détours de l'émeraude, comme pour en raviver le premier souvenir.

« Pendant quelques années ayant suivi l'an 154 qui mit fin au clan Yasei en tant que tel... certains d'entre nous se croisaient, dans les terres du Bois, celles du Fer ou de la Roche. Mais jamais très longtemps, par fierté, ou par sécurité. Nous ne restions jamais au même endroit trop longtemps, par crainte de devenir les cibles vulnérables d'une famille éclatée aux quatre coins du monde. Ce fut ainsi jusqu'au moment où nous commencèrent... à nous élever les uns contre les autres. »

Son regard trouva celui de chacun de vous, avant de s'appuyer davantage sur Yasei Reikan.

« Lors de l'une des premières grandes famines ayant tari le pays du Vent, bon nombre de Yasei ont trouvé refuge dans les terres d'Hayashi. C'est là que les miens avaient établis leur hameau, pensant se mêler à la faune pour vivre parmi elle. De nombreuses autres branches ont également trouvé dans le pays du Bois un sanctuaire, jusqu'à ce que leur surnombre ne devienne un affront, et que les ursidés, les premiers, ne décident d'en revendiquer les terres.

...Je crois me rappeler, lorsque je n'étais encore qu'un adolescent, d'un conflit en particulier qui mena les cervidés et eux à s'entre-tuer, afin de réclamer leur droit de vivre sur ce hameau fertile. Mais malgré nos bois qui pouvaient les pourfendre, vous savez par vous-mêmes quelle place tiennent les ours sur nous autres au sein du règne animal. Celles des prédateurs.
»

Il vous parut prendre un instant pour se recueillir, avant de poursuivre.

« Bon nombre des miens ont perdu la vie ce jour-là. Par vengeance, j'ai voulu accaparer le trésor que je savais détenir une valeur inestimable à leurs yeux, pour leur faire payer leur affront autrement que par le sang. Je me suis enfui, en compagnie d'une partie de mon clan... jusqu'à ce que je ne comprenne, que trop tardivement, quel sort était réservé à quiconque tentait d'obtenir un pouvoir qui n'était pas le sien. »

Il avisa Ketsumei, puis Gine, comme avec un air de regret.

« Chaque relique de notre clan, comme celle que vous portez à votre cou, détient en elle le pouvoir de métamorphose en l'animal dont elle se réclame gardienne. Elle est, à elle seule, l'incarnation des félidés tant dans ses ordres que dans sa nature. Si quelqu'un venait à vous la dérober par la force, à vous qui en êtes l'héritière légitime... cette personne se verrait contrainte d'arborer la forme d'un félin jusqu'à ce qu'elle ne redevienne vôtre, ou qu'elle ne devienne incapable de retrouver forme humaine définitivement. Lorsque cela survint, la pierre forgeant chaque trésor prend la teinte d'une améthyste, et ne peut être retirée qu'en tuant son porteur illégitime. C'est ce que vous auriez été contraint de me faire, si... si vos mots n'avaient pas réussi à me repousser de cette frontière. Et pour cela... »

Sa paume se tendit face à la silhouette de la Tigresse Blanche, ouverte en révérence au ciel ; et en son sein, ne trônait nul autre que le lourd pendentif d'or, où l'orbe précieuse était devenu aussi inoffensive que la nature qu'elle avait cherché à protéger.

« J'aimerai vous la confier, pour que vous l'offriez à votre tour à la personne à qui elle revient de droit, malgré mes erreurs. Si elle est offerte volontairement, nul de nos trésors ne saurait vous faire payer ses foudres. »

Il observa la relique, une dernière fois, afin de l'abandonner pour ce qu'il espérait être toujours.

« Pour ma vanité, elle m'a fait oublier mon passé, ma nature, ma famille... y compris mon nom. « Higuma »... n'est rien de plus que l'appellation d'un ours brun que je n'ai cessé d'entendre lors de mes transformations, en pensant être mien. Mais je suis né en tant que Kasuga, à l'image d'un sanctuaire protégeant chacun des nôtres. »


Yasei Kasuga, membre
de la branche des cervidés

« Je ne peux ni racheter les vies que j'ai prise en étant ainsi possédé... ni rattraper les années que ce collier m'a dérobé. Mais je peux encore vous aider, chacun de vous, à en empêcher l'avenir. Si je peux être d'une quelconque utilité, que ce soit par mes souvenirs ou mes actes, sachez que mes bois sont à votre service, Tigresse Blanche. Il en va de même pour vous, jeune lionne et chauve-souris. Dû-je m'être montré impoli envers vous, ce n'est pas l'homme que j'ét–... Non, que je suis de nouveau aujourd'hui. »

羆 Higuma, litt. ours brun

récapitulatif:
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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Dim 25 Avr 2021 - 22:30
[invisible_edit]Yasei Reikan s'était préparée à faire face contre tout, sur un tel bord de mer. La colère, la haine, la peine. Même envers la peur, ses griffes s'étaient rendues armées et métamorphosées en véritables briseuses de chaînes. Qu'importe ce qui comptait bien ressortir de la fourrure de Yasei Higuma, qui faisait courir ses plus vils démons à même son pelage au rythme effréné du collier pulsant sur son poitrail, la féline n'avait pas décidé d'intervenir par hasard, ni sans raisons. Parce que devant un homme aussi démuni de force et bélître d'espoir, la Tigresse blanche savait que le pire demeurait à venir si elle laissait le sort de son existence entre des mains si affaiblies, avec pour unique et bien insuffisant soutien celui de son regard. Ainsi, les poignards qui s'étaient révélés au bout de sa patte dominante mutilèrent la tresse d'or qui habillait les épaules de son vis-à-vis. Et alors que ses appuis s'étaient rendus plus fermes et son attention plus aiguisée encore face à ce qui allait se produire, la métamorphe laissa l'étincelant fardeau du voyageur s'effondrer entre eux. Si ses pupilles éthérées s'y échouèrent un instant, le temps de voir l'améthyste perdre de son éclat pour retrouver son plus beau jade, elles remontèrent sans tarder sur cette envolée presque enchanteresse du manteau de poils d'ursidé qui tantôt l'avait menacée de tout son courroux. Bien assez tôt, le prédateur laissa sa place à cet homme couronné de majestueux bois, qui osaient révéler toute une vraie nature de son sang, de son appartenance clanique ; si bien que la féline ne voulut pas entretenir cette audace de le toucher, retirant ainsi sa lourde patte qui redevenait main près d'elle.

Un autre enfant des Bêtes venait tout juste de renaître, devant eux.

Néanmoins, une telle renaissance n'incarnait qu'une amorce de sa plus belle recrudescence, après tant d'années passées dans l'ombre de cette chimère guidée par les œillères de sa rage. Un duvet châtaigne se forma à la lisière de sa colonne vertébrale et de compacts sabots noirs poignèrent à l'extrémité de ses ongles. Son épiderme n'était plus grain de peau mais de poils, formant un coton cuivré bien moins terne et douloureux que le précédent. Et ses ramures, elles, dépassèrent de loin toute l'humanité de la Jōnin de la Brume. Lentement, ses perles céruléennes suivirent son parcours sur le sable pour mieux mûrir ce spectacle en merveilleux souvenir dans le carcan de l'enfant des Bêtes. À nouveau, les traits du visage de la changeforme perdirent de leur torpeur et embrassèrent l'apaisement qui gonflait dans son cœur à mesure qu'elle entrevoyait l'avenir d'épanouissement qui n'attendait plus que celui qui avait supplié son aide. Cet Ours brun, auprès de qui la crinière de jais peinait à ne pas nourrir de doutes, n'était plus. Vous êtes libre, désormais. Et avec tout l'honneur du monde, elle contempla le changeur de peau se défaire de son animalité dans une fière révérence et laissa ses mots bercer ses oreilles. En même temps que cette montagneuse carrure s'affaissait afin d'arracher le collier au littoral, les prunelles de la Yasei aux éphélides s'échouèrent sur lui avant de penser à un autre plongeon dans ceux plus sages et détendus de son vis-à-vis. Car de sa bouche sortaient de précieux mots sur le passé de son clan et de cette dague de cristal, qui trônait en reine au plus près de son cœur à elle. Depuis longtemps, Yasei Reikan avait entrepris de marcher sur ce chemin périculeux d'instabilité et de menaces afin de raviver la flamme des siens et les rapprocher, même à bout de bras. Et aujourd'hui encore, elle se souvenait que tout le poids qui pesait sur ses épaulières dorées n'était rien, en comparaison de toutes ces poussiéreuses horreurs d'antan qu'elle souhaitait faire se cicatriser, se dissiper.

Doucement, sa sénestre s'en alla chercher le réconfort de sa dague.

Mais ses paupières de jais elles, ne tardèrent pas à se rendre les premières témoins de sa surprise lorsque le Cerf mordoré lui tendit cet autre trésor de son clan, de sa paume armée de confiance. La gorge parsemée de nœuds de chairs, l'esprit jonché de pieux d'admiration, Yasei Reikan darda de ses perles myosotis tout l'émeraude du présent et ensuite toute la maturité qui peignait la mine de cet homme. Yasei Kasuga. Cet homme qui lui attribuait ses services et ancrait en elle ses espoirs pour l'avenir du clan dont elle avait obtenu la tête, au même titre que ses frères et sœurs élevés par les dunes d'un Désert. Les goûts de ce mérite et de cette gloire de diriger les siens, les papilles de Shiroitora s'y entichèrent de nouveau avec une telle impression de ne jamais pouvoir s'en passer. Car son premier jour avait point en ce monde pour ce seul objectif et jusqu'à son dernier, elle avait bien comme plus fidèle ambition celle de lui faire hommage. Ainsi, sa dextre remonta près de celle du cervidé pour refermer avec délicatesse ses fins doigts autour du pendentif hâlé de dorures et de smaragdin sans pareille. Lui que la menace du parme avait délaissé eut à ainsi supporter le regard de Yasei Reikan quelques secondes durant, avant qu'il ne l'en épargne enfin. Puisse ta malédiction libérer cet enfant des Bêtes et ne plus jamais en pousser un autre à la folie, à partir de ce jour. Son emprise se fit plus forte, autour de sa rondeur. Et ses yeux, eux, grondèrent à nouveau sous le joug de sa poigne de fer qui enfouissait le plastron illuminé entre les plis de ses vêtements, à même ses côtes.

« C'est peinée que j'apprends que l'un des miens s'est retrouvé souillé par une telle malédiction. Grâce à votre sagesse, ce collier d'émeraude n'aura plus d'opportunités de repeindre le schéma d'un tel malheur. Yasei Kasuga, puissiez-vous entendre toute la peine qui m'imbibe sur cette si détestable et profonde déchirure, qui n'a eu de cesse d'enfanter d'autres éraflures en nous, même aux quatre coins de ce monde, jusqu'à nous mener à d'aussi funestes tragédies. Seulement, l'apitoiement ne saurait se tenir aux côtés de mes griffes et de mes crocs pour combattre ces damnés tourments qui osent encore rôder autour de notre clan. Avec votre aide et celle des autres enfants des Bêtes qui tout comme moi croient en une réunification durable, j'entends bien briser ce cycle de haine et d'ignorance dans le but d'arracher aux ombres tous ceux qui se trouvent encore entre ses vilaines griffes. »

Sa crinière de jais se mit à danser, au gré de la brise estivale qui courrait sur la plage.

« J'ignore ô combien de pareils trésors courent à travers nous ou bien qui fait de moi une porteuse légitime de cette dague de cristal mais je compte bien lever le voile sur ces mystères. Ne nourrissez point d'inquiétudes pour le collier d'émeraude, car il se trouve actuellement entre de bonnes mains et tombera tôt ou tard entre celles de son élu. Libre de telles chaînes, je ne sais comment vous remercier pour avoir eu la force de venir à moi. Mais s'il y a une chose que je peux faire pour honorer votre courage, c'est de vous accueillir ici, à Kiri. Comme moi, vous savez à quel point ce monde est d'une vastitude sans nom, Yasei Kasuga. Mais laissez-moi vous montrer le visage du nouveau berceau des enfants des Bêtes, en marge du Continent. Accordez-moi cet honneur de vous recevoir convenablement en cet Archipel, avant que je ne m'attèle à retrouver la relique qui revient de droit à votre branche et qui, à l'inverse du nouvel homme que vous êtes, ère toujours en perdition, en quête de l'âme qui la mérite. »

Son échine se courba, laissant quelques unes de ses mèches ténébreuses encadrer son visage et ses yeux fermés.

« Vous êtes le bienvenu chez nous. Car la maison des métamorphes est aussi vôtre, Yasei Kasuga. »

Et peu à peu, sa tête se tourna sur le côté pour jeter un œil plus sévère et implacable à ses élèves.[invisible_edit]

« Quant à vous deux, j'espère que vous saurez tirer les leçons de cette tension face à laquelle vous avez failli vaciller. Plus que d'effleurer l'échec de notre mission, vous avez manqué de nous faire toucher du bout des doigts la catastrophe sur cette plage et avez fait courir une grande menace tant à Kiri qu'au clan Yasei. Tâchez de ne plus réitérer des comportements aussi immatures et inconscients, la prochaine fois. Car ils sont loin d'être dignes du bandeau de la Brume que vous portez et encore moins de la qualité de Chunin qui te borde, Gine. C'est là un avertissement qui, je l'espère, vous paraîtra censé et vous poussera à vous faire ouvrir les yeux sur vos erreurs qui auraient pu nous coûter très cher. À défaut, vous êtes libres de quitter l'Équipe 7 du Brouillard. »

résumé:



Dernière édition par Yasei Reikan le Mer 30 Juin 2021 - 22:45, édité 3 fois
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Suzurane Gine
Suzurane Gine

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Lun 26 Avr 2021 - 10:06
L’appel lointain du clan

Gine était un peu éloigné, observant la scène où Reikan cherchait à briser les chaines qui tenaient le bijou autour du cou de l’homme. Il semblerait qu’elle puisse y arriver sans souci, tandis que la blonde était en forme hybride. Là, entre Higuma et Kiri, prête à intervenir si ce dernier venait à se déchainer si cela ne devait pas fonctionner. En tout cas, il semblerait que sa sensei ait réussi son plan et que le bijou tombe au sol. La réaction du géant ? Aucune enfin si, mais rien d’hostile, au contraire, à croire que le fait de perdre cet objet l’a libéré de quelque chose. Sa forme semble disparaître, petit à petit, il reprend forme humaine, c’était étrange. Gigi pensait que ce dernier allait pouvoir se transformer directement en ours, mais ça n’a pas l’air d’être le cas. Or, quelque chose retire le regard de la Suzurane, hormis le fait qu’il semble immobile et le regard de l’homme ait changé d’émotion. Les cornes de bois de celui d’un cerf sont resté contrairement à sa fourrure et le bois sur ses épaules. La Yasei se met à se rapprocher lentement, restant tout de même sur ses gardes, au cas où. Son visage, il semble être apaisé malgré ses larmes, comme un soulagement ou quelque chose d’autre. La blonde a du mal à suivre le tout.

Cela dit, Gine fut surprise par un changement inattendu de la part d’Higuma. En effet, il se transforme à nouveau, mais cette fois-ci, ce n’est pas en ours. Ce dernier se transforme en cerf, ce qui surprend la blonde, outre son comportement. Comment ça pouvait être possible de changer de forme bestiale ? Était-ce lié à ce bijou au sol ? Difficile de le savoir, mais là, l’animal est d’une toute beauté, d’une grâce inattendue. Gine n’y croyait pas ses yeux, au point de tomber sous le charme de cet animal majestueux, au point d’en rougir un peu. La jeune femme s’approche un peu plus afin d’être assez proche pour quand il parlera à eux. De toute façon, au vu de son allure et de son comportement, il n’était plus une menace. Un salut rempli de respect, Gine se sentait un peu mal d’avoir été un peu gamine en boudant, au lieu de l’aider directement. Dans un sens, elle a bien fait de prendre sur elle et de l’aider, au moins, elle avait le droit d’admirer une belle créature de ce monde. Après cela, il reprend une apparence humaine afin de communiquer librement avec eux. Sur le moment, Gine n’a pas changé son apparence, un peu trop concentré sur le géant. Il semblerait que sa mémoire lui soit revenue et c’était mieux ainsi, même si certaines vérités peuvent blesser. Gine l’écoute attentivement, posant sa main droite sur sa hanche, tout en fixant l’homme. Il semblerait que ce bijou qui n’a pas trop d’effet sur lui, ne lui était pas destiné. Étrange de se trimballer avec un tel objet si on ne lui était pas destiné.

Higuma explique à quoi correspondent les objets que possède Reikan et lui, des répliques qui permettent de se retrouver pour reformer le clan. Il est donné à chaque chef de branche différente afin de se réunir plus tard. Il se met par la suite à parler de l’histoire du clan Yasei et franchement, c’était un peu triste, la méfiance et le vagabondage par fierté ou par sécurité. Se sentir vulnérable, devoir se protéger de son propre clan où des autres, personne n’était l’abri. Ils ont beaucoup voyagé et même, en trouvant une Terre fertile et se salue pour y vivre, il n’était pas possible de vivre en communauté. Chacun avait sa fierté et parfois, guidé par ses instincts bestiaux d’où la branche des ursidés en tant que prédateur pour vouloir s’emparer d’une terre et en être les maîtres pour ne pas laisser les autres y vivre librement. Une vengeance qui a mal tourné et dont le prix a été trop élevé pour le reste de sa vie. De plus, il les met en garde à propos du pouvoir de ces reliques et des conséquences en cas de vol. Là-dessus, Gine retient, mais elle est loin d’être une voleuse et de s’intéresser à ce genre de babioles. Par la suite, il offre l’objet à Reikan pour qu’elle l’offre à son véritable héritier et sans en subir la malédiction. Ce qui rassure Gine sur le moment.

Finalement, Higuma n’est pas son véritable nom, c’est un mot qu’il a entendu à force de se transformer et qu’il a pris comme nouvelle identité. Sa véritable identité est Kasuga et malgré ses péchés ainsi que son passé peu glorieux sous l’emprise de la relique, il veut être utile. L’homme veut partager son savoir et les aider à présent, ayant retrouvé ses esprits. Reikan semble prendre la parole pour parler avec Kasuga, cherchant à le réconforter dans sa peine et répondant à ce qu’il avait pu raconter. De plus, elle semble s’interroger sur différents trésors au sein de ce monde lié au clan Yasei. Peut-être que d’autres étaient dans le même cas que le géant. Gine écoute attentivement ce que pouvait dire sa sensei. En réalité, elle n’a pas de question en tête pour l’homme, surtout que bon, la Tigresse Blanche a posé l’unique question qui aurait pu demander la Suzurane. Cela dit, Rei semble inviter Higuma au sein du clan Yasei, vivant à Kiri et qu’il avait sa place parmi eux. Maintenant qu’il était stable, en effet, ce n’était plus un danger pour qui ce soit et il pouvait rester sans problème. « Hum… En effet, vous avez votre place au sein de notre clan, c’est tout à fait légitime et ça serait un honneur de vous côtoyer chaque jour. Et vous possédez des connaissances intéressantes, là je n’ai pas de questions, mais à l’avenir, qui sait, j’aimerais en savoir un peu plus sur notre clan…si vous restez parmi nous, bien sûr. Et de plus, votre savoir pourrait d’une grande aide pour les enfants du clan…Vous seriez accepté, peu importe qui vous êtes et ce que vous voulez faire, vous êtes notre oncle, cousin…vous êtes notre famille, Kasuga. » Dit-elle avec un léger sourire. D’ailleurs, maintenant qu’elle y pense, elle doit aussi chercher la civile aka anciennement l’otage de brigand pour qu’elle retourne sur son île.

Gine voulait y aller, mais Reikan semble avoir un mot destiné à la blonde et à Batman. Une remontrance, que la lionne ne comprend pas du tout. Elle n’avait rien fait de mal ni rien ne dit qui aurait pu compromettre la mission. Elle a fait une démonstration, cherchant tout de même à mettre une bonne ambiance pour que la suite de la discussion soit sympathique. Elle s’est fait insulter de folle et autres, mais au final, c’est elle qui dispute. Enfin, Ketsumei est dans le lot, car lui, il a tout de même provoqué Kasuga ou plutôt Higuma à se déchaîner alors qu’elle, pas du tout. Elle prend mal les paroles de la Tigresse et soupire. « Je ne me sens pas concerné par tes remontrances, Reikan. Je n’ai rien fais de mal qui aurait pu provoquer un tel chaos. Je n’ai commis aucune erreur, je t’ai écouté et obéi. Ce n’est pas moi qui ai provoqué « Higuma » pour le forcer à se mettre en colère. Et dire que je me suis fait insulter pour rien et là, je me fais disputer au même titre que Ketsumei. Tsss…je vais aller chercher la civile qui a servi d’otage à ses brigands et l’emmener au port de Naragasa afin qu’elle retourne sur son île…par chance, je connais quelqu’un qui peut la ramener sans problème. Même si elle ne fait pas réellement partie de la mission, elle mérite d’être aidé aussi. » Dit-elle en tournant le dos à Reikan. Elle n’aime pas parler comme cela à ses proches, mais là, elle prenait mal ce type de propos qui ne la concernait pas. D’un mouvement rapide, elle se déplace rapidement vers l’arrière des marécages brisés pour retrouver la civile afin de l’amener vers le port de Naragasa.

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