Diplomates en dangerA proximité d'un bois sauvage et peu exploré à Wasure no Kuni, une mission diplomatique s'est faite attaquer alors qu'elle était envoyée dans un pays voisin. Des soldats sont appelés par un membre de l'escorte qui pense savoir que c'est l’œuvre d'un escroc/roublard discret mais habile.
Vous rendre à Wasure no Kuni Enquêter sur l'attaque Trouver le/les assaillants Maîtriser la situation
Chuugi 忠義
Wasure no Kuni ? Portant bien son nom, Akira ne connaissait absolument rien du pays oublié. S’il avait maintes fois voyagé, le Kogami n’avait jamais franchi ses terres et n’avait pas non plus entendu parler de cette nation de la bouche d’autrui, signe sans doute d’un manque d’intérêt général pour ce pays au nom si particulier. A l’exception d’une seule et unique chose, la prison inavouée et la libération de ses détenus par l’homme au chapeau.
Mais sa venue sur les lieux n’était en rien liée à ces faits. Une dérogation Teikokujine, sans doute missionnée par un haut gradé, avait été attaquée sur place par une force inconnue. Akira, en sa qualité de lieutenant de l’unité coloniale, fut assigné d’office sur place en étant affublé d’un soldat inconnu, du moins à ses yeux. S’il n’avait jamais entendu parler de lui, espérons qu’il s’agisse d’un élément fiable.
“ Bonsoir. Soldat Kagai ? Lieutenant Kogami, de la coloniale. “
Sobre, relativement concis sans être particulièrement froid ou dur, le jeune homme renvoyait l’image d’un lieutenant sérieux sans être dénué d’une certaine souplesse. La réputation du valeureux, qui avait gagné en notoriété en très peu de temps depuis les événements du pays de la griffe, n’était, de toute manière, pas celle d’un homme désagréable. Au contraire, celui-ci était la plupart du temps décrit comme un jeune homme agréable et bienveillant, bien qu’assez renfermé.
“ Premier voyage à Wasure ? “
Dit-il en se plaçant près d’un petit bateau, trop grand pour être une barque tout en restant relativement modeste. Mieux valait se faire discret.
“ Il va sans dire qu’une attaque contre des représentants de l’empire devra être lourde de conséquences, j’espère que tu t’y attends. “
Crevant directement l’abcès, le Kogami espérait par la lui faire comprendre qu’il n’était dores et déjà pas question de clémence envers le ou les agresseurs. Le Teikoku se devait de renvoyer l’image d’un empire fort et intransigeant, ainsi, hors de question de laisser s’en tirer un olibrius ayant cru bon et surtout possible de s’en prendre à ses représentants.
Dernière édition par Kogami Akira le Lun 4 Jan 2021 - 18:40, édité 1 fois
La grâce d'un tronc d'arbre, large et endurcie, c'est au port d'un ponton lui-même piéton à un petit port de pêche du Pays du Feu que le Kagai arrive, un parchemin en main. Troublé, à la limite de l'énervement, le colosse a mit un certain temps à trouver le lieu dit afin de retrouver son supérieur d'expédition. Il faut dire que présent dans l'empire et Hi no Kuni depuis peu, Yokuzo possède une certaine difficulté à se repérer dans les différents endroits lieu au Teikoku et à sa politique d'expansion. Si demain l'empire vient à s'étendre à travers le monde, le guerrier va devoir prendre quelques cours de géographie ... C'est après une bonne heure de recherche donc, qu'il atteint le lieu de rendez-vous, là où son supérieur l'attend. N'aimant pas qu'on lui donne d'ordre trop précis, montrant la supérieur de l'être à son égard, le Kagai y va légèrement à reculons de peur de tomber sur un monsieur jesuissupérieuràtoicarjesuislieutenant. Même si dans tous les cas, ça ne changera pas grand chose quant à son approche du bonhomme.
« La Coloniale hein ? Tant qu'on s'trimballe pas un groupe de scout, ça devrait aller je pense. »
Maladroitement, le bougre pense colonie de vacance. Une idée bien saugrenue pour démontrer au lieutenant Kogami la bêtise qu'incarne le guerrier dont l'allure prétend à une totale impétuosité au premier regard. Mais sans tarder, alors que le lieutenant prend place à bord d'une barque de fortune pour voyager le plus discrètement possible vers le pays oublié, Yokuzo démontre l'empoté en sautant de manière abrupte, tel le barbare qu'il incarne. Au bord de fendre l'embarcation en deux, l'homme provoque une remoue de l'eau de par l'impacte de sa charge pondérale, avant de se caler bien confortablement au fond du bois creuser, les pieds sur le bord du navire comme pour laisser le lieutenant prendre l'initiative de ramer.
Et ainsi, il poursuit ses palabres.
« Wasure hein ? lance t-il comme s'il n'avait pas lu l'ordre de mission. Ce qui est potentiellement vrai. Jamais vu. A ce qu'il paraît y'a du bonhomme à corriger là-bas. On devrait bien s'amuser ! Hahahaha ! »
En espérant qu'ils ne croisent la route des assimilateurs de la prison.
« Mais t'en fais pas chef ! On va faire en sorte de rétablir l'ordre. On est là pour ça après tout, nan ?! »
Un clope au bec, expirant un nuage épais de fumée, Yokuzo place ses deux bras derrière la tête, comme si la barque allait avancer tout seul. Après tout, le p'tit Akira a l'air bien maigrichon, faut qu'il se remplume un peu.
Akira avait compris à qui il avait affaire dès qu’il avait posé les yeux sur lui. A vrai dire, rien de difficile, celui-ci ne semblant pas faire dans la dentelle. Ce genre de gaillards forts en gueule et taillés comme des troncs d’arbres faisaient bon train au sein de l’empire. Quelque part, celui-ci lui faisait penser à un Akimichi… la bedaine en moins.
“ Tu vois quelqu’un d’autre que moi ? “
Dit-il à sa remarque sur l’unité avant de prendre place dans le bateau. Nul doute qu’ils seraient relativement serrés au vu de la carrure des deux protagonistes, Akira faisant d’ailleurs quelques centimètres de plus que son compatriote bien qu’ayant la musculature moins saillante. Après tout, son katana remplaçait ses poings.
Mais alors qu’il attendait que son subordonné s’installe, ce dernier ne trouva rien de mieux à faire que de se jeter littéralement à la barque, poussant l’embarcation de fortune au large alors que le Kogami tentait de stabiliser l’engin. En voilà un bourrin. Espérons qu’il ne dépasse pas son seul de tolérance trop rapidement.
“ … “
Posant son katana à ses côtés, il ancra son regard ambre dans celui de l’inconnu. Un regard vague, presque embrumé… ce qui en résultait un étrange sentiment, comme s’il s’amusait à regarder au plus profond de son âme.
“ Espérons que tu envoies la même énergie dans le crâne de nos ennemis. “
Dit-il avant de se mettre à ramer. Vigoureux, le Kogami n’avait rien à envier aux plus costauds des combattants de l’empire, faisant avancer la barque à vive allure en direction du pays oublié. Sans doute en avaient-ils pour quelques heures. Heureusement, le duo avait été muni d’une carte qu’il leur suffisait de suivre pour arriver à destination. En tant qu’ancien vagabond et surtout voyageur, Akira avait un excellent sens de l’orientation.
“ Un peu qu’on est la pour ça. Aucune pitié. Mais le principal, c’est surtout de retrouver de potentiels survivants parmis les hommes de l’empire. “
Espérons que cet hurluberlu ait un sens de la camaraderie élevé.
L'assurance et la légère nonchalance dont fait preuve le lieutenant Kogami auprès du soldat marquent la distance entre les deux interlocuteurs. Il est le supérieur et Yokuzo le simple soldat à ses ordres. Une chose plaisant au guerrier mais connaissant son dégoût de la raclure hiérarchique, il se voit déjà dans un futur proche rendre fou l'homme à ses côtés par quelques boutades. Juste pour ... mettre un peu d'ambiance.
« Oh tu sais, je n'ai pas besoin de mettre autant d'énergie pour mettre à terre mes ennemis. mais sait-on jamais à quoi on va pouvoir se frotter sur cette île oubliée. »
S'ils savaient ce qui les attend, du moins, la nature des individus résidents sur le rocher de Wasure, les blagues ne serait pas au rendez-vous. Yokuzo se fixerait sur son objectif et ne dirait mot; concentrer à anéantir toute menace. Cependant, même s'il doit faire preuve d'un sérieux irréprochable, il semblerait qu'aujourd'hui le bougre soit d'humeur taquine.
« Ah oui les hommes de l'Empire. Oui, c'est ça. Mais au fait ... »
De sa voix roque et imposante, il fait style de connaître les enjeux de la mission, de connaître la situation des victimes mais il n'en est rien. Il préfère penser à quelque chose d'encore plus important.
« Tu sais combien on va toucher pour cette mission ? C'est que ... j'commence à être à sec en ce moment. »
C'est sûr qu'à force de trainer dans les onsen ...
« Mais rassures toi, ils vont bien ! Ils vont bien ... »
Ce qu'il en pense vraiment ? ils sont absolument tous mort. Ouais, tous cannés.
Il adressa un regard défiant à l’homme en face de lui. De la carrure, il en avait. De la gueule aussi. Mais il ne demandait qu’à voir ses talents. Enfin, pas sur une barque en bois pouvant céder à la moindre incartade.
“ J’ai hate de voir ça. “
Tant qu’il s’agirait de leurs ennemis, il pourrait mettre toute son énergie à les détruire. Après tout, peut-être serait-il suffisamment fatigué pour se comporter de manière un peu plus convenable ensuite, non ? Le voyage avait à peine commencé mais le jeune homme savait reconnaître ce genre de profils et se fatiguait déjà de ses futures rébellions.
“ … “
L’argent hein ? Mercenaire ou soldat de l’empire ? La distinction pouvait parfois être floue. Après tout, un empire en pleine expansion avait besoin d’hommes. Beaucoup d’hommes. Et bien qu’il venait à se stabiliser, beaucoup de mercenaires jalonnaient la capitale.
“ Tu te bats pour l’argent ou tes frères d’armes ? “
Demanda t-il avant de tout de même répondre. Si l’argent pouvait être un moteur suffisant à la réussite de la mission, Akira serait prêt à passer outre. Du moins, tant qu’il remplissait son devoir.
“ Je dirais environ 400 000 ryos pour une mission de ce type. On verra. “
Dit-il en tournant le regard vers l’horizon. Wasure était déjà en vue. Ne restait qu’à l’atteindre, sur le flanc le moins dégagé si possible histoire d’éviter de se faire repérer à des kilomètres. Se faire attaquer en barque ne serait pas la meilleure idée.
Dans la vie, y'a les gens bien et les enfoirés. En ce qui concerne Yokuzo, on sait directement où le placer. A cette fameuse question du Kogami penchant sur l'intérêt de se battre pour l'argent et uniquement l'argent ou alors pour ses frères d'armes et sa mère patrie, le boxeur se mit à réfléchir durant un temps infini tel un pré-adolescent en quête de la vidéo la plus favorable à une certaine situation intime.
Il se mit alors à penser.
J'me suis déjà battu pour de l'argent ça c'est sûr. Taki en garde toujours la marque sous son œil gauche d'ailleurs ... En même temps il l'a bien cherché, vouloir me plumer en trichant au shogi après lui avoir fait miser dix milles ryôs en lui disant que j'étais champion dans ce jeu. Alors que pas du tout ! Zahahahaha ! Quel con ptin ... J'me fais rire tout seul maintenant.
En parlant de rire, y'avait cette fille l'autre jour, j'avais beau dire n'importe quoi elle riait. Est-ce qu'elle touchait ses cheveux en me parlant ?! Merde j'me souviens plus. En tout cas, elle m'a touchée le bras, c'bon signe ça. J'irais la voir en rentrant tiens.
Mais du coup c'est quoi l'autre truc dans sa question à l'autre là ? J'sens que j'vais encore m'en prendre une salée par les hautes instances moi ...
Regard dans le vide, face au lieutenant, le Kagai oublie la question à la moindre pensée concernant une demoiselle pour qui il a un faible. En même temps, pour quelle femme n'a t-il pas de sentiment ? Même les plus âgées, il leur trouve un certain charme. Sûrement l'expérience ...
Cependant, à l'annonce des 400.000 ryôs, son esprit s'éclaire d'une divine lumière, lui faisant faire le bon choix.
« Moi j'me bat pour Hi no Kuni bien évidemment ! Haha ! Quelle question ! »
Rit-il tout en empoignant d'une main ferme les deux rames, avant de commencer vigoureusement vers les terres oubliées de Wasure no Kuni, obsédé par l'idée d'avoir autant d'argent à son retour.
« Allez mon lieutenant accrochez-vous ! On a des gaillards à sauver ! »
Pour vu qu'il n'en tue pas un par "accident". Les dommages collatéraux, le second nom de l'homme aux poings d'acier.
L’iconoclaste sembla réfléchir longuement avant de répondre. Bien trop longtemps pour être honnête à vrai dire. Celui-ci devait sans doute penser qu’il n’y aurait qu’une seule bonne réponse aux yeux manichéens du Kogami. C’était faux. Après tout, avant d’être lieutenant, le jeune homme s’était surtout démarqué de par sa fainéantise. Sans doute était-ce ce qui expliquait qu’il ait atteint ce grade à 26 ans.
“ L’important c’est de remplir sa mission. Qu’on fasse ça pour l’argent, la renommée ou des raisons plus nobles, peu m’importe au final. “
Dit-il alors que le gaillard s’emparait des rames pour les ramener sur l’île. Arrivé à distance raisonnable, le lieutenant lui indiqua une petite plaque ou ils pourraient amarrer discrètement. Finalement, une fois accostés, l’Hijine descendit avant de lancer une détection aussitôt dans les alentours. Manifestement n’y avait-il personne, du moins à portée suffisante pour qu’il puisse en déceler la présence.
“ Personne dans les alentours, nous allons devoir creuser plus loin. “
Ce qu’il fit donc, ouvrant la marche en s’enfonçant dans l’épaisse forêt qui leur faisait face. Une forêt bien dense et bruyante, laquelle pourrait camoufler de nombreux indices pouvant leurs être utiles… prudence était donc de mise. Pas question de rater un élément crucial.
Finalement, coup de chance, le duo put apercevoir les restes de ce qui semblait être un chariot détruit. Le genre que l’on utilise pour transporter des hommes et qui appartenait sûrement à la délégation qu’ils recherchaient.
Le plus important était de remplir cette mission dignement qu'importe la récompense que chacun en tirerait ? C'était la phrase parfaite pour aider le casseur de mâchoire à prendre sa décision finale, faire au plus vite pour toucher sa prime. A croire que la chance va enfin lui sourire, son onsen personnel sera bientôt sien.
Ramant alors à toute vitesse, démontrant sa puissance physique, c'est les bras complétement congestionnés les veines sur le point d'exploser que le duo accoste sur la côte Wasurejin sous les ordres du lieutenant Kogami. Par simple question de discrétion, c'est dans un coin sans la moindre trace de vie qu'ils ont amarrés proche d'une grotte que seul le fracas des vagues peut connaître.
Les pieds dans un gravier lacérant, le duo s'aventure alors en terre hostile pour tenter de retrouver les hommes, le Kagai restant à l'abri, prêt à intervenir si tout individu menaçant vient à les surprendre. C'est d'ailleurs par une technique de détection que le lieutenant décida de pister les hommes ayant été attaqués. Ce qui se solda lamentablement par un échec.
C'est alors qu'Akira découvre un chariot de transport, complétement détruit mais ayant pu appartenir à ceux qu'ils recherchent. Un début de piste viable ? Yokuzo va s'en assurer. Ayant un passif de chasseur qu'il a su développer au fil des années lors de son périple de Kaze à Tetsu, et durant ses années de vie sur la première montagne du pays du Fer face aux forêts du Feu, il est expert dans le domaine. S'approchant des trace trouvées, il palpe du bout de doigts la terre enfoncé par le poids des anciennes roues et en conclu qu'une seule chose.
« Les traces sont fraiches. La terre est sèche en surface mais à même pas un centimètre en dessous, elle reste humide. Ce chariot a été attaqué récemment, pas plus de trois jours je dirais. il se pourrait bien que ce soit nos hommes. » Frottant ses doigts pour éparpiller la terre sur ses mains, le Kagai se dirige vers les restes de la chariote. « Tu sais à combien de temps remonte l'alerte concernant leur disparition ? Si ça colle avec cette fourchette, c'est très certainement le convoi qui les transportait. »
Cependant, sur une face de la charrette, Yokuzo peut apercevoir des traces de brulées avec encore des résidus de poudre sur le bois. Ramassant une légère quantité de cette même poudre, le chasseur vient à la sentir puis y trempe un millimètre de sa langue afin de voir si ça date ou non. Afin que cela corresponde avec a terre. Sinon, ça voudra dire que la terre a été trempée il y a trois jours seulement par un temps pluvieux.
« De la poudre d'explosif ... Des parchemins ? Il semblerait que ce soit nos hommes. »
Prenant appuis sur ses genoux, le gaillard se relève, attendant les nouvelles instructions du lieutenant, prêt à pister la délégation Teikokujin perdue.
Akira avait également un passif de chasseur. Vivre comme vagabond durant 15 ans oblige forcément à chasser pour subvenir à ses propres besoins, la étaient même les prémices de son intérêt pour la sensorialité. Néanmoins le soldat fut plus rapide pour trouver des traces, mû par une nouvelle motivation qui était sans doute tout simplement l’argent qu’il tirerait de la réussite de cette mission.
“ Trois jours, ça colle oui. “
Dit-il en retirant un kunai du sol auquel était accroché un reste de parchemin. Cela expliquait l’état du chariot, qui avait véritablement été réduit en morceaux. S’il transportait des hommes, ceux-ci n’avaient pas dû en ressortir indemnes… mais aucun cadavre sur les lieux. Étrange.
“ En effet, ils n’ont pas lésiné sur les explosifs. Ça explique l’état du chariot. “
Continuant son investigation, la suite fut plus simple pour le duo puisque dans cette jungle épaisse, les fourrées s’avéraient très hautes. Difficile de transporter des hommes sans laisser de traces derrière soi, lesquelles étaient clairement visibles au vu de l’herbe s’étant écarté sur le passage des auteurs de l’attaque.
Ainsi, ce fut en suivant la piste que le duo pu remonter petit à petit la piste des survivants, du moins l’espérait-il. Celle-ci s’étendait jusqu’à l’extérieur de la forêt, continuant au plateaux rocheux la surplombant pour finalement redescendre vers ce qui semblait être une grotte à l’entrée très incurvée. Si incurvée qu’il s’agirait presque d’un puits dans lequel il serait facile de se rompre le cou en tombant.
Aussitôt, Akira lança une nouvelle détection en direction de cet abîme plongé dans la pénombre. Cette fois-ci, les résultats furent fructueux puisque plusieurs dizaines de signatures chakratiques vinrent poindre sous leurs pieds, signe qu’il s’agissait bien d’une bande de ravisseurs un minimum organisés.
“ Il y a une bonne dizaine de personnes la dessous. “
D’un mûdra, le lieutenant envoya de fines particules de cendres descendre le trou pour finalement en dévoiler le fond. En glissant, l’entrée se tentait.
Son flair est encore bon. En confirmant que cela fait bien trois jours que le convoit s'est fait arrêté, le Kogami confirme que ce chariot est bien des victimes que le duo recherche. Une aubaine pour l'homme qui comme un bon amateur de vin, fait semblant de s'y connaitre. Un véritable coup de chance. Quant aux explosifs, il ne faut pas être devin pour voir les traces et l'odeur de brulée émanant de la chariotte en lambeaux donc de nombreux kunaï y sont plantés. Comme des restes de parchemins explosifs qu'Akira trouve le bon soin d'examiner pour sûr.
« Semblerait qu'je sois aussi efficace qu'un chien tiens ... Manquerait plus que j'arrive à me lécher les parties et c'est jackpot. »
Une comparaison bien trouvée pour un homme n'ayant aucun goût raffiné. Mais ça Akira a bien du le deviner depuis ses premiers instants en compagnie du bon bourrin que représente le Kagai. Mais oubliant aussi vite ce qu'il vient de dire, le guerrier poursuit et regarde attentitvement pour ne louper aucun détail qui puisse le mener aux victimes. Après tout, quatre cent milles ryôs, c'pas rien quand même ...
L'oeil aiguisé il regarde une dernière fois mais rien, c'est que les derniers indices sont inutiles pour la suite des recherches. Toutefois, plus loin vers l'herbe d'un léger près, le lieutenant remarque certains endroit du champs affaissé, comme si des corps avaient été trainer. Yokuzo se met alors sur ses gardes, mettant ses sens en alerte pour déceler les potentielles menaces.
Très vite, le duo tomba face à face avec un puit d'une profondeur certaine, bien trop dangereux pour y plonger comme un abruti. Le Kogami lança un jutsu de détection pour y déceler une dizaine de présences, avant d'y faire pénétrer des cendres qu'il manipule avec aisance. Mais tout ceci ennui fortement le Kagai. Tout ça ne va pas assez vite. Alors pour donner un coup de main, le buffle charge au cœur du puit, enfonçant l'entrée s'offrant à lui.
« Alors les connards, on s'amuse bien avec nos potes ? »
Dit-il tout en attrapant le premier venu ne semblant pas être attaché à une chaise ou un poteau pour lui foutre violemment son poing dans les dents, l'envoyant s'exploser sur deux de ses collègues. Un beau bordel vient de démarrer.
La première réaction du lieutenant fut de soupirer. Pourquoi n’était-il pas surpris ? En un sens, ce genre de bourrins sans cervelle s’avéraient bien utiles. Comme une sorte de cobaye, le Kagai permit au valeureux de considérer que la profondeur restait abordable. Ainsi, le samouraï s’élança à sa suite alors même qu’il commençait à entendre des bruits de lutte, signe qu’il ne l’avait pas attendu pour démarrer les hostilités. Décidément, cet homme n’en faisait qu’à sa tête. Et s’ils tuaient leurs otages ? Y avait-il seulement pensé ?
“ … “
Rapidement, le Kogami pris conscience de son environnement une fois arrivé au sein de la caverne. Plusieurs hommes enchaînés aux murs, d’autres méconnaissables et déjà morts entassés dans un coin de la caverne sous plusieurs tas de sel. Inutile d’être un génie pour comprendre qu’il s'agissait d’une tribu cannibale.
“ Au moins n’aurons-nous pas à nous encombrer d’un dialogue. “
Dit-il en dégainant son katana pour trancher le premier sauvage à sa portée. Il n’y avait rien à faire avec ce genre d’indigènes, si ce n’était s’en débarrasser pour espérer sauver les survivants restants mais aussi laver l’affront commis envers l’empire en les attaquant. Et Akira s’en donna à coeur joie. Si ses pairs avaient l’image d’un lieutenant calme et conciliant, peu savaient à quel point pouvait-il être impitoyable.
Sa lame ricocha, frappant plus vite que ne pouvaient l’anticiper ses adversaires. Du moins, jusqu’à ce qu’elle ne semble passer au travers d’un de ses adversaires… avec moins de résistance que prévu. Fronçant les sourcils, le jeune homme recula vivement de quelques mètres, constatant qu’il avait frappé nul autre qu’un assimilateur. Un assimilateur qui se reformait déjà, de son corps aqueux. Les voilà dans de beaux draps.
“ Qu’est-ce que c’est que ça… “
Dit-il, interloqué, devant ce sauvage maîtrisant manifestement une forme de jutsu à laquelle il n’avait encore jamais été confronté.
« Qui a laissé ses dents entres mes phalanges ?! »
Les poings déjà rouge de sang, c'est avec une bonne dizaine d'individus chaos et les otages encore en vie que Yokuzo accueille le lieutenant au sein de la caverne dans laquelle se trouve donc leurs compatriotes Teikokujin. Par miracle et surtout grâce aux incroyables compétences du Kagai, tous sont en vie et peuvent remercier le légendaire guerrier de les avoir sauver. Après tout, il est leur messie.
Retirant un mouchori de sa poche, le boxeur vient à s'essuyer les phalanges immaculées de sang pour rester un minimum professionnel vis-à-vis de l'homme qui l'accompagne. Il ne faudrait pas paraître totalement sauvage auprès d'un grand de l'empire. Après tout, même s'il n'en absolument rien à faire de ce que peuvent penser les autres de lui, il sait tout de même se tenir en présence de grande personne.
« Aaarrgh ... » gémit l'un des criminels au sol, quasiment noyé dans son propre sang.
D'un simple regard, Yokuzo vient à lui faire percevoir la mort et de par son pied, pour ne pas se resalir les mains, envoi le martyr effectuer l'ultime voyage vers l'au-delà. Mais sans crier victoire trop vite, le Kogami du dégainer sa lame pour endiguer une menace ennemie qui se révèle toutefois plus ardue que les précédentes. L'homme venant au lieutenant se fait alors trancher par ce dernier mais étonnement, alors coupé en deux, parvient à se reformer laissant cette blessure se reformée tout en y laissant quelques frictions terreuses s'échapper. De la terre recouvrant par la suite son visage, le recouvrant d'une épaisse caillasse. Une véritable horreur.
« Et merde ... Ils ont la lèpre et j'en ai éclaté pas mal en ayant un contacte physique avec eux. Malédiction ... »
La lèpre ? Yokuzo peut alors ressentir son âme le quitter peu à peu, happer par l'appel de la grande faucheuse. Il ... oui, il se sent posséder par la maladie l'emmenant aux portes de la mort. Il ... il ...
« Ah mais attends. Ceux que j'ai tabassé ne se sont pas reformés. » dit-il d'une impartialité totale, même si la violence de ses mots vient à comprendre qu'il les a frappé tellement fort, qu'il a réussit à en défigurer la plus part. « Du coup j'vais pas mourir ! Zahahahaha ! Géniale ! »
Et comme un gredin, s'entourant instantanément d'une aura foudroyante aussi puissante qu'efficace, le guerrier fonde tête baisser pour y placer un coup éclair réduisant fortement les chances du lépreux de reprendre forme humaine.
Une fois de plus, le soldat ne manquait pas de faire l’hurluberlu. Jouant son numero de comédien, ce dernier décida finalement de retrouver son sérieux en rentrant directement dans leur adversaire à l’aide de son affinité, laquelle ne permit pas au lépreux supposé de se reformer directement. Voyant cela, et surtout le carnage provoqué par le Kagai, Akira se contenta de rengainer son arme.
“ Je te laisse gérer. “
Inutile de s’attarder sur quelque chose qu’il pouvait régler seul, autant venir en aide aux survivants. Survivants qui, pour la plupart, étaient dans un sale état. Membres amputés, scarifications, brûlures et autres marques de violence sur le corps, ceux-ci avaient été manifestement traités comme du bétail. Du bétail de mauvaise qualité.
Quelle bande d’animaux.
Pensa t-il en posant la main sur la joue d’une jeune femme enchainée au mur afin de relever son visage. Énucléée, la langue pendouillante, celle-ci semblait déjà morte malgré le soulèvement régulier de sa poitrine signifiant qu’elle respirait toujours. Pris de doute l’espace d’un instant vis à vis du sort qu’il devrait lui réserver, Akira décida finalement de briser ses lien et de couvrir ses yeux d’un bandage. Tant qu’elle serait en vie, autant la préserver. Le choix de son avenir lui reviendrait.
Imitant la même chose pour chaque prisonnier encore en vie, le Kogami détacha les liens d’une petite dizaine de prisonniers, parmis lesquels certains avaient encore la chance de pouvoir marcher. Tous n’avaient pas subit la violence des indigènes, du moins avant que le duo n’intervienne.
“ M-merci… ils voulaient nous bouffer, nous bouffer on vous dit… “
Bredouilla l’un d’eux, traumatisé. Qu’importe. Tout était terminé, à moins que son collègue ne puisse s’en sortir seul contre le seul adversaire restant.
Frénétiquement, de par l'acier de ses phalanges, le barbare éclate ardemment la faciès de l'assimilateur face à lui, sans la connaissance d'invulnérabilité de celui-ci malgré l'avantage affinitaire du Kagai. Poing après poing, la roche de l'ennemi lui éclatant au visage, Yokuzo n'en voit pas le bout et s'essouffle peu à peu. Et ce, dans l'unique but de son ennemi de la fatiguer pour mieux tourner la situation à son avantage.
Ces assimilateurs, cette sale race.
Le souffle quelque peu coupé par l'effort, même pour cette brute adepte du taijutsu, le maître du hachimon recule de quelques pas pour récupérer laissant alors le tas de fracas se reformer sous ses yeux, pour mieux se dresser contre lui. Désormais face au soldat, l'homme de pierre devient golem, prêt à écraser le duo impérial. Prêt à tuer tout ces misérables.
« Hey chef ... ? Semblerait qu'ici on ait un p'tit problème. Petit homme est devenu gros tas et gros tas veut grandement nous la foutre. J'aurais peut-être besoin d'un coup d'main par ici. »
Se recouvrant d'une nouvelle aura raiton, le Kagai fait face à l'ennemi venant écraser son poing rocheux géant sur lui. D'une ardente esquive laissant sur place qu'une infime étincelle électrique, le guerrier se retrouve quelques mètres à côtés pouvant lui asséner un coup en pleines côtes. Même si sur le coup, rien ne suffit à blesser le titan tellurique, envoyant valser d'un simple revers du bras le Hijin contre la paroi de la grotte.
Désormais, il se dirige activement vers le Kogami n'ayant qu'un souhait, terminer le travail qu'il avait commencer; tuer la représentation Teikokujin.
S’il pensait le Kagai bien assez costaud pour gérer son adversaire tout seul, Akira s’était fourvoyé. Pas sur la puissance de son camarade, mais sur celle de son adversaire qui, s’il n’avait pas grand répondant, encaissait chaque coup en laissant donc le gaillard se fatiguer peu à peu. Et lorsque ce fut son tour, alors même qu’il venait justement de libérer les otages, le Kogami n’eut plus d’autre choix que de s’y mettre. Il allait de la survie des prisonniers et peut-être même du soldat, qui était après tout sous sa responsabilité.
“ L’assimilation n’est pas imparable. “
Dit-il, les yeux clos alors que son katana se recouvrait d’une énergie bleue. Ainsi, alors que son adversaire levait le poing transformé en une grande masse tellurique pour l’abattre sur lui, il esquiva. Puis, durant ce court laps de temps ou l’ennemi resta totalement vulnérable, le lieutenant abattit finalement sa lame couverte de chakra sur la peau rocheuse du sauvage qui retrouva instantanément sa forme vulnérable. Les assimilateurs étaient en bien mauvaise position face à un homme comme lui.
“ Ça, c’est pour mes camarades. “
Sans attendre, il effectua une tranche latérale en lui sectionnant l’avant bras sur le coup, arrachant un cri furieux à l’indigène qui tenta à nouveau de s’assimiler. Inutile, un second coup de katana vint le forcer à rester dans cet état vulnérable.
“ Kagai, à toi. “
Dit-il, comptant sur ce dernier pour avoir sa revanche en profitant de l’incapacité de l’assimilateur à se reformer dans les temps.
Les gravas du monde semblent s'abattre sur le Kagai puisque esquive après esquive, le guerrier ne parvient par à en placer une avant que l'ennemi ne se dépalce vers le lieutenant et les anciens otages désormais libres de partir même si la peur les ligotes encore sur le sol rocailleux de la grotte. Car le géant de pierre n'a pas dit son dernier mot et pour se faire entendre, il compte bien réduire en pièce tout ceux présent dans cette salle de fortune.
« 'Tention bonhomme, il arrive ! Héhéhé »
Un regard mesquin, même s'il vient de se faire éclater, en témoigne son arcade en sang, Yokuzo trouve ça amusant de voir un ennemi totalement fou foncer sur son allié pour lui asséner toute sa force dans le seul but de le tuer. Car s'il meurt aujourd'hui, c'est qu'il n'était pas assez fort pour cette mission aujourd'hui.
Mais même s'il ose voir le lieutenant se prendre quelques patates bien placées, le Kagai reste surprit de voir l'homme aux cendres user d'un katana aussi habilement qu'un véritable samouraï. Ayant vécu quelques années sur la première montagne du Fer à la frontière avec le Feu, le gladiateur a pu s'entrainer quelques fois avec des adeptes du bushido, appréciant par ailleurs leur art tout comme leur spiritualité.
« Oh mais vous êtes un bon samouraï mon Lieutenant ! »
Peut-être peut-il attirer l'attention du Kogami sur sa connaissance des maîtres du fer, mais pour l'heure, sous le signal de son coéquipier et supérieur hiérarchique, Yokuzo se déchaîne une nouvelle fois.
Après une charge effrénée, l'homme apparaît derrière le golem tranché et affaiblit par Akira pour venir le serrer de toutes ses forces grâce à ses bras, comme un gros câlin par derrière. Même si pour le coup, devenant un homme-foudroyant, Yokuzo soulève le bougre pour s'envoler légèrement de manière à planter le crâne de l'ennemi dans le sol. Ainsi, l'homme-foudroyant foudroie.
« ET TOI TU M'APPELLES PAS KAGAI ! BAAAAAKA ! »
Rétorque le barbare encore recouvert de caillasse à son supérieur alors que l'assimilateur derrière lui, semble bel et bien hors de combat pour le moment.
Un german suplex bien placé et c’en fut fini de l’assimilateur, qui n’eut pas le temps de retrouver son corps assimilé. Une chose était sûre, cette mission s’avérait aussi étrange qu’embêtante pour le Kogami qui n’avait qu’une hâte: en terminer le plus vite possible avec cette foutue île.
“ Quoi, tu préférerais “Gueulard assisté” ? “
Dit-il en s’approchant du sauvage écroulé au sol, dont il s’approcha afin de lui planter le katana dans le crâne. S’ils auraient pu repartir en le laissant sur place sans risquer grand chose, Akira préférait le travail bien fait et ne pardonnait jamais ceux qui osaient s’en prendre aux membres de l’empire ni même aux citoyens du feu.
“ Bon, il nous reste du travail. On ne va pas ramener tous ces gens en barque. “
Il s’approcha d’un jeune homme encore en bon état, et surtout conscient. Certains avaient eu la chance d’être réservés pour plus tard.
“ Le navire sur lequel vous êtes venus, est-il toujours en état ? “
Muet, hébété, le jeune homme secoua positivement la tête. Ne restait plus qu’à les mener sur place en portant les plus blessés d’entre eux. Au moins pouvaient-ils se vanter d’avoir réussi… à moins de rencontrer d’autres problèmes en route, ce qui ennuyait Akira d’avance.
« Gueulard ... assisté ? » se dit à lui même le guerrier à voix basse, sans prêter trop attention au peu d'importance hiérarchique que se donne la fine lame.
La fougue du Kagai semble déplaire au lieutenant vivant peut-être dans un monde édulcoré comme la plupart des membres de cet empire asservi d'imbécile pensant la bonne paix parfaite pouvant les sauver de la gangrène de la guerre. Cette graine plantée il y a de ça des centaines d'années déjà et donc les conséquences ne surviennent que maintenant.
« Dis moi ... Lieutenant. As-tu peur de la mort ? »
De simples mots à la vue du fer de ce dernier se plantant dans le crâne de l'assimilateur inconscient, faisant résonner tout de même l'insulte que le samouraï lui a lancé plutôt. S'il se pense à l'abri d'une quelconque manière, ce serait prendre cet imbécile de Yokuzo comme un simple soldat, sans trop de sérieux. La meilleure erreur que le guerrier peut espérer chez ses ennemis se trouvant visiblement au sein même des rangs du Teikoku.
Après tout, cet empire, il n'en a rien à faire.
Prenant alors les devants comme le suggère son statut, Akira vient à interroger un gamin faisant parti des otages pour savoir s'ils possèdent toujours le navire sur lequel la congrégation Hijin a atteint les côtes du pays oublié.
S'avérant positif, le groupe se met alors en route en direction de l'Ouest mentionné par le gosse, laissant Yokuzo jeter un dernier coup d'œil à la grotte pour ne pas se faire surprendre par un nouveau lupus enragé. C'est d'un sentiment soulagé que le boxeur quitte les lieux en compagnie de toute la troupe via un tunnel menant à la surface de l'île, prenant la direction du fameux bateau.
Cependant, que peuvent-ils espérer sur une île où le mal est l'origine de cette dernière ? Très vite, une groupe d'individu se dresse sur le chemin de terre qu'empreinte le groupe teikokujin, bien décidé à les égorger comme il se doit. Après tout, sur une île de criminels, il faut bien s'en douter.
« Aller, vas-y chef. J'te laisse faire. » lance la brute, flemmard de l'action pour le moment.
Cette question, Akira avait l’impression de l’avoir entendue des millions de fois. Partout et en tout temps, tout le monde craignait la mort. La fin de ce que l’on avait pu et pourrait accomplir, la fin de tout. Pourtant, le lieutenant ne voyait pas les choses de cette manière, lui qui croyait en la réincarnation. La mort n’était ainsi, à ses yeux, qu’une transition vers une prochaine vie. En revanche, la mort de ses proches était une réelle crainte qu’Akira espérait ne plus avoir à affronter. Qu’ils commencent une nouvelle vie dans un autre corps lui importait peu, ils ne reviendraient jamais à lui.
“ A quoi bon, elle est immuable. “
Répondit-il, stoïque. Sans même prendre en compte ses croyances, Akira avait survécu à l’homme au chapeau et ne craignait plus personne. Sa force avait tant grandi en quelques mois que lui-même peinait désormais à la quantifier. Ainsi, nul ne saurait lui arracher quelconque crainte.
Ainsi, alors en plein retour vers le navire, le groupe est interrompu par d’autres obstacles bien décidés à leur faire la peau. Prenant la tête du cortège afin de protéger ses alliés de la technique qui allait suivre, le Kogami soupira. Cette fois-ci, pas question d’échanger des coups ou de faire durer l’affrontement, Akira préférait quitter au plus vite cette île de dégénérés.
“ Cet endroit m’exaspère. “
Formant une série de mûdras, le Kogami apposa les mains au sol, ravageant terriblement le terrain et les assaillants à tel point qu’il semblait paré à décimer une armée toute entière. Ce fut la géographie elle-même de l’île, sur une petite partie, qui s’en retrouva modifiée, provoquant divers éboulements et glissements de terrain ravageant totalement l’horizon jusqu’à la plage. Au moins aura-t-il laissé sa marque sur les lieux.
“ Allons-y, le navire est en vue et je doute que nous restions seuls très longtemps avec tout ce raffut. “
Dit-il, contournant le terrain désormais ravagé pour rejoindre le navire qui se trouvait plusieurs mètres plus bas à l’abri de son attaque. Si celui-ci s’était trouvé en ligne droite devant eux, sans doute aurait-il fini détruit avec le reste.
Cette île random est infectée de mec tous limité intellectuellement les uns que les autres et pourtant, Yokuzo s'y retrouve. Une prouesse pour ce type sans le moindre neurone ne pensant uniquement qu'à se battre et à provoquer la guerre autour de lui. D'après certains, seul l'empereur du feu parmi les Teikokujin possède l'intelligence nécessaire à provoquer cette soit disant paix que certains souhaitent par dessus tout comme ci elle était une norme que tous ambitionnent. Mais peut-être qu'il a des penchants zoophile avec un certain ursidé bicolore dont le maître laisse faire car il aime voir ça ... Etrange me direz-vous.
Toutefois, cette paix n'existe pas sur Wasure. Et si les deux Teikokujins ont pu s'y rendre sans la moindre difficulté narrée, il se peut que le retour se fasse bien plus vite en vue de la liberté de cette mission. Cette même liberté que prend le lieutenant Kogami pour mettre en œuvre ses facultés à manier la terre de façon à annihiler les hommes se dresser face au groupe du feu.
D'un coup tout à fait banale, le Kagai observe sans faire le moindre geste, souhaitant voir observer le chemin que prendra Akira pour toujours mieux impressionner le soldat. Car vu d'un œil extérieur, cette démonstration est bien là afin de démontrer qui est le véritable patron. Et c'est Yokuzo.
« Ok cool. On y va ? » rétorque le gladiateur après avoir passé les enterrés, attendant son lieutenant.
C'est ainsi qu'ils se dirigent en direction du navire, prenant la direction du chemin de retour. Aussi facile que cela puisse paraître. Oui oui Môsieur.
Le groupe rejoignit finalement le navire accosté à cette île maudite, préférant un départ rapide. Au vu de la réputation de cet endroit, il était déjà surprenant qu’ils n’aient pas rencontré plus de difficultés en chemin. Et mieux valait pour eux continuer sur cette lancée au risque de courir à la catastrophe.
Ainsi, une fois le groupe au complet, ce qui pris un peu de temps au vu de l’incapacité de beaucoup de ses éléments à se déplacer correctement, Akira largua les amarres de ce petit navire d’environ 15 mètres de long. Et le timing semblait être le bon puisque, alors qu’il s’éloignait petit à petit du bord, une horde d’indigènes se ruait vers eux depuis la plage. Bien plus qu’ils n’auraient pu en affronter sans doute.
“ Cette île a véritablement été oubliée de dieu. “
Dit-il, observant la terre s’éloigner au loin alors que le navire partait pour le pays du feu. Ce n’était qu’à présent, une fois la mission achevée, que le Kogami réalisait l’invraisemblance de cette mission. Une mission diplomatique à Wasure, le pays oublié ? Il allait falloir creuser tout cela une fois rentré. En tant que lieutenant, le valeureux ne pouvait tout simplement pas laisser cette affaire invraisemblable sans réponses.
Mais pour l’heure, il était temps de savourer sa victoire. S’ils n’avaient pu sauver tout le monde, la majorité en ressortait vivante. Et au vu du lieu ou ils avaient été envoyés… les pertes n’étaient aucunement du fait du duo envoyé sur place.
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