Choses à savoir:

Ce que propose Le Marchand Shinobi:

En cette fin de journée, Arukisa était tracassée. Cela faisait plusieurs jours qu’elle n’avait plus son petit plaisir personnel chez elle. Elle avait épuisé tout son stock. Chaque jour, elle en consommait un petit peu et cela lui rendait automatiquement le sourire. Rien de tel après une journée éprouvante pour elle. Pendant plusieurs heures, elle avait fait le tour de ses contacts à Kiri pour trouver sa marchandise mais toutes les réserves semblaient vides pour le moment. Elle s’était même résignée à se renseigner dans des quartiers peu fréquentables pour en trouver de moins bonne qualité mais ce fut un échec. Hors de question de tenir un jour de plus, elle embarqua sur le premier bateau en direction d’Hakari.

Là-bas, elle connaissait le meilleur vendeur de l’archipel. Son produit était de qualité et à un prix tout à fait raisonnable. Il travaillait seul, sans artifice et en respectant les traditions locales. La nuit était déjà tombée. Arukisa flânait comme un ombre perdue dans un petit port commerçant. Elle ne souhaitait pas spécialement traîner alors elle rasa les murs telle une ombre furtive. La jônin était en manque et aurait même sacrifié sa nuit chez elle pour acheter ce qu’elle cherchait. La Rose rouge se faufila dans une petite ruelle sombre et arriva dans la cour d’un petit logement. Là, un vieil homme démêlait son filet de pêche en silence.

- Pssst. Pssst. Il t’en reste ? Dit discrètement la kunoichi.
Le pauvre marin sursauta et lâcha ce qu’il tenait en l’entendant.
- Arukisa ? C’est toi ? Il va falloir que tu arrêtes de me surprendre comme ça, ce n’est plus possible tu vas me faire avoir une attaque.
La gladiatrice sortit de la pénombre en rigolant, fière de sa bêtise.
- Désolé Seika, je ne pensais pas te faire aussi peur. Dit-elle en continuant de rire. Tu imagines que si j’arrive si tard, c’est que l’heure est grave. Je suis à cours, plus rien, j’ai tout consommé. Ajouta-t-elle en faisant la moue pour tenter de l’attendrir.
- Bon bon, tu as de la chance, il m’en reste deux fraiches de ce matin. Je vais te les chercher.
Le pêcheur rentra dans un petit abri aménagé avant de revenir quelques secondes plus tard avec deux raies dans les mains.
- Merci ! Tu sauves ma soirée. Pas moyen d’en trouver sur le marché depuis des jours, à croire qu’on ne veut plus m’en vendre. Dit-elle en lui versant une poignant de ryôs et en rangeant ses précieux mets dans un sac.
- Ce serait pas étonnant avec tout ce que tu consommes. Répliqua-t-il en souriant avant de rentrer chez lui en lui faisant un signe de la main. Reviens quand tu veux !

D’un pas sautillant, Arukisa repartit avec un grand sourire aux lèvres. Elle pensait déjà à la délicieuse soupe qu’elle allait faire avec ce qu’elle venait d’acquérir. Il était maintenant tant de repartir vers le quai pour tenter d’embarquer rapidement vers Mizu. Elle enfila son chaperon rouge et avança dans les ruelles.
Soudain, le regard de la gladiatrice fut attirée par une chevelure qu’elle reconnut. Sous les feux d’une lanterne, la jeune Gine semblait occuper à zieuter l’étal d’une marchande. Quelle bonne surprise, pensa la jônin. Elle était accompagnée mais Aru’ jugea bon d’au moins aller la saluer.

- Tiens, tiens, tiens, on fait des emplettes ? Dit la Rose rouge sur un ton joyeux avant de saluer de la main les deux jeunes filles et la camelot. Je ne m’attendais pas à te croiser ici Gine.

Arukisa observa la table qui se tenait devant la marchande.. Commerçante dont le physique ne passait pas inaperçu. Son regard profond et sa chevelure claire lui donnaient un air mystérieux. D’ailleurs, les produits qu’elles proposaient étaient à la hauteur de l’impression étrange qu’elle dégageait. Des rouleaux de techniques qui attirèrent l’oeil affuté de la gladiatrice. Certains proposaient des jutsus rares et puissants. Néanmoins, avant de proposer un achat, elle sortit un de ses rouleaux de sa besace et la montra à la spécialiste.

- Est-ce que ça vous intéresserait ? Je n’en ai pas l’utilité. Elle observa avec insistance l'Oeil du typhon. Est-ce que quelques ryôs en plus vous conviendrez pour acquérir ce rouleau ?

Rouleau proposé:

Rouleau demandé:

Rouleaux proposés:

Alors que dans sa visière métallique miroitait le quai bondé de l’île d’Hakari, le souvenir de son ancien passage lui revenait en mémoire, quand il avait été chargé d’intervenir il y a quelques années pour arrêter un évadé de la prison de Wasure qui avait massacré des innocents lors d’une mise aux enchères d’une arme sacrée. En compagnie de Yuki Kuzan et de Yasei Akane, il était parvenu à reprendre le précieux artefacts des mains du malfaiteur en raison du poids de la hache. L’assimilateur parvint toutefois à leur échapper quand la police locale les prit pour les coupables du carnage, une mission qui s’était achevée en demi-teinte, et avec l’emprisonnement de Kuzan. Repassant ces images dans sa tête alors que son esprit semblait suspendu dans une sempiternelle rêverie, il appuya son regard sur la crête des étals marchands qui s’étendaient à perte de vue, dessinant un marché plus animé que d’habitude et qui était l’occasion unique pour lui de s’accorder un court moment de retrait de son rôle de Kage.

Bien qu’il était dans ses habitudes de vadrouiller dans les rues de Kiri au milieu de la populace qu’il côtoyait depuis un certain temps, il tenait à ne pas attirer l’attention lors de son déplacement au-delà des murs de Kiri et aussi se dispenser d’une escorte du Shiden afin de s’accorder lui-même ainsi que ses accompagnateurs d’un déplacement en dehors de son temps de travail. Il avait simplement eu recours à une transformation pour prendre l’apparence d’un samouraï vagabond en kimono portant une épée à la ceinture — il se doutait que certains connaisseurs reconnaîtraient son arme légendaire, il descendit promptement du pont lorsque le navire arriva à bon port, se fondit parmi la foule de passagers se déversant dans le reste de l’île, il fit un détour par le marché le plus proche où il avait décidé de faire quelques emplettes et s’arrêta devant le stand d’une jeune femme encapuchonné qui semblait proposer tout un éventail de rouleaux de variétés différentes.

Parmi les clients, il reconnut assez rapidement le visage de Kirijins qui avaient déjà proposé d’acheter ou de vendre des rouleaux. Sans se précipiter, il se contenta de contempler les alentours sous son sandogasa et voir s’il n’y avait pas de vendeur d’épée afin de se procurer une nouvelle arme de collection. Son tour arriva enfin, il sortit alors des rouleaux de sous sa cape qu’il disposa sur le comptoir, à la vue de la marchande. Deux de ces rouleaux avaient une reliure violette indiquant leur niveau de rareté, il s’empressa de faire une proposition à la dame en reprenant simplement les prix du marché.

— Bonjour, ces trois rouleaux pour 12 millions de ryôs, si cela vous intéresse?

Rouleaux à vendre:

Choses à savoir:

Ce que propose Le Marchand Shinobi:

Alors que Haise était encore en période de convalescence, c’est accompagné d’une béquille qu’il se promenait partout au sein de l’Archipel. Forcé de s’habituer à des moyens de déplacement peu usuel, bien qu’il était dans un état relativement pitoyable, ce n’était pas pour autant qu’il comptait délaisser l’exercice physique, mais aussi ses bonnes habitudes.

Par conséquent, il en profitait pour visiter un peu plus la région de manière à ouvrir un peu plus ses horizons. Après tout, à titre de Sergent, un grand territoire sous sa gouverne devait être protégé en plus de lui permettre d’en apprendre davantage sur les différentes régions.

Ainsi, en ce jour, son parcours s’arrêta sur Hakari, lieu qui ne lui était pas inconnu, mais qui était particulièrement...bondé de gens.

Que pouvait-il se passer pour justifier cela ? Activant une technique de vision par réflexe, il poursuivit son avancée.

Au loin, un rassemblement semblait même avoir lieu, rassemblant un ensemble de personnes assez diversifié autour d’un même kiosque. Y voyant même des têtes connues pour ne pas dire légendaires, le Sakkaku s’approcha avant de comprendre ce qui s’y tramait…

Portant un regard assez distrait sur la fameuse commerçante, ses iris ne manquaient rien, lui permettant de capter le moindre signe d’intérêt et de propositions qui étaient effectuées.

Forcée d’arquer un sourcil au regard de la rareté de certains rouleaux, la diversité des éléments sur la table était suffisamment marquante pour forcer ses iris à se déplacer dans toutes les directions jusqu’à ce qu’il capte les bribes d’un rouleau qui l’intéressait…

Devant une telle transaction, Haise ne put s'empêcher d'attendre que le tout soit complété avant de faire sa proposition :

-Bonjour, mademoiselle, je suis Sakkaku Haise, ravi de faire votre connaissance. J'aimerais bien obtenir ce rouleau d’étoiles filantes contre un rouleau de niveau similaire d’une technique Chokoku… Avec un peu de chance, je pense que leur valeur sera similaire.

Observant son second rouleau vendu, il devait avouer être hésitant bien qu’il ne se jugeait actuellement pas suffisamment puissant pour maîtriser une telle technique. Dès lors, Haise sortit deux autres rouleaux faisant suite au tout, dont l’un qui semblait visiblement plus rare que les autres dû à la qualité du parchemin.

- À combien puis-je m’attendre pour ce rouleau rare Mokuton et ce rouleau Sunaton ? Est-ce que 8M de ryos vous conviendrait?

Lui laissant proposer un prix en réponse à sa proposition, Haise arqua un léger sourcil avant de laisser aller sa curiosité.

-Si je peux me le permettre, à qui avons-nous l’honneur ? Derrière toute ombre, il est dit qu’une riche histoire s’y cache et j’ai bel et bien l’impression que vous devez avoir vécu une tonne de chose à travers vos voyages puisque vous me semblez nomade. Mes excuses, si je me trompe bien évidemment.

Parlant plus qu’il n’avait pas le mois dernier, Haise commençait soudainement sa période d’éveil et son intérêt pour les voyages d’autrui afin de mieux se préparer à celui qu’il comptait entamer s’il était muté à l’étranger.

-D'ailleurs, bien que cet endroit soit très calme, par mesure de sécurité, n'hésitez pas à me laisser savoir vous désirez avoir des yeux supplémentaires veillant à ce que tout se passe adéquatemment vu la popularité que vous avez dans le coin bien que je suis certain que votre camarade est très attentif lui aussi.


Souriant en voyant le hibou, il lui faisait un peu penser à lui-même dans un sens...

Spoiler:

Alors qu’Arukisa attendait l’évaluation de son rouleau et la réponse de la marchande, elle vit arriver un bon nombre de ses comparses kirijins. A croire qu’elle était la seule à être tombée par hasard sur cette opportunité, tous les autres devaient être au courant.
Ce fut d’abord son bienfaiteur Aditya qui fit son apparition. Le prodigieux médecin venait certainement procéder à quelques achats pour ses recherches personnelles. La gladiatrice ne put qu’apprécier l’attention qu’il porta à son encontre vis à vis de la réussite évidente de son opération. La jônin gambadait comme un lapin comme si sa prothèse avait parfaitement épousé son corps.

- Absolument aucune Aditya-sama. C’est une franche réussite ! Dit-elle avec euphorie.

Elle fit des moulinets avec sa cheville afin de lui montrer sa flexibilité retrouvée, fière de ses progrès. Sa botte noire recouvrait le bois, personne ne pouvait se douter qu’elle ne possédait plus son pied.

Une jeune homme aux longs cheveux blonds vint lui aussi s’intéresser aux produits proposés. Arukisa ne l’avait jamais croisée. Son corps longiligne et fin lui donnait des airs de pantin désarticulé lorsqu’il se déplaçait. Son teint blafard et son visage cadavérique n’inspiraient pas confiance. La gladiatrice le regarda d’un mauvais œil, le regard plissé.
C’est finalement l’arrivée d'un samouraï inconnu qui détourna son attention. La gladiatrice le salua d’un signe de tête, il semblait vouloir rester discret et fit sa commission sans ajouter un mot. Il avait l'air de ne pas vouloir trainer et de faire sa transaction au plus vite.

La commerçante aux cheveux cendrés ne tarda pas à se manifester. Après un rapide tour de table de ses yeux perçants, elle estima avec compétence la valeur des biens devant elle et répondit à chaque proposition qu’on lui avait faite. De ce fait, elle demanda sept millions de ryôs supplémentaires à Arukisa pour l’acquisition de son plus puissant bien. Sans conviction, la Rose rouge fouilla dans sa besace. Ses années d’exil lui avaient coûté toutes ses économies et sa solde depuis son retour ne lui permettait pas d’allonger la somme demandée. Pendant une poignée de secondes, elle explora la possibilité de marchander les deux raies qu'elle venait d'acquérir mais elle conclut finalement qu'elle allait passer pour une idiote devant ses semblables. Elle afficha une mine déçue mais ne se démonta tout de même pas. La marchande avait l’air d’être ouverte à la négociation, après tout il valait mieux essayer que de repartir bredouille. Aru’ déposa tous ses ryôs devant elle et capta le regard de la concernée.

- Je ne vous cache pas que j’ai vraiment besoin d’améliorer mon suiton. Dit-elle avec franchise. Je vous propose tout ce qu’il me reste. Avec ce qui nous attend, je ne peux pas laisser passer un rouleau de cette puissance. Affirma-t-elle avec conviction.

Nul doute que l’expertise de celle-ci lui permettrait de compter rapidement les quatre millions huit cent milles ryôs disposés sur la table.

Proposition:

Voyant la marchande de rouleaux entourée d’autant de ninjas de la Brume presque au même moment laissa un sourire sur le visage du Nobuatsu, visage caché grâce à l’ombre du chapeau de bois de bambou qu’il portait le laissant apparaître comme un vulgaire samouraï vagabond. Il inclina légèrement la tête en signe d’acquiescement à l’égard de son interlocutrice qui avait déjà les mains très occupées avec le reste de sa clientèle d’autant que d’aucuns semblaient déjà curieux de la connaître davantage et lui posaient moults questions. Ne souhaitant guère passer davantage de temps loin du Palais de la Brume, il conclut l’affaire avec concision en remerciant la marchande pour le pavé de ryôs qu’elle lui tendit sans faire la fine bouche sur la somme considérable qu’il demandait pour les trois articles qu’il lui vendait.

— Merci.

La transaction se fit en bonne et due forme, ce sur quoi il tourna les talons en accordant un bref regard dans la direction de ceux qu’il avait reconnu — soit pour avoir combattu côte à côte soit pour avoir accordé une audience, il s’éclipsa aussi rapidement qu’il était venu, la main sur le fourreau de son katana qui avait visiblement retenu l’attention de la gladiatrice et qu’il salua sobrement, il repartit d’où il vint son dos tourné à la foule qui abondait dans la place marchande.

Il prit une dernière fois le temps de contempler l’activité commerciale qui imprégnait la culture de l’île d’Hakari. Ses habitants, ses coutumes, l’échange et le partage étaient les principales valeurs de la population. Sur le chemin du retour, il aperçut un stand de brochettes et grillades populaires, incluant des takoyaki à emporter qui attirèrent son attention pour la simple raison qu’il se souvenait de cette nuit au port Naragasa en compagnie d’une certaine femme avec qu’il avait autrefois partagé une partie de sa vie. Après une pause contemplative qu’il interrompit avant que le vendeur ne le regard d’un oeil suspect, il poursuivit sa route d’un pas lent mais décidé, prêt à retourner à ses fonctions afin de consacrer son temps comme il se l’est juré de le faire, pour le bénéfice de la Brume.

Choses à savoir:

Ce que propose Le Marchand Shinobi:

Depuis sa dernière venue, Arukisa avait enchaîné les missions et autres services pour se former un nouveau pécule de ryôs afin de revenir voir la marchande. Obsédée par son envie d’apprendre et de se préparer pour l’affrontement final, la jônin n’avait pas chômé. Entre son escapade sur l’île de Kaiba avec Gine et le moine, puis sa première enquête avec sa nouvelle élève, ainsi que d’autres actions rondement menées, elle avait amassé de quoi se faire un nouveau petit cadeau. Du moins, elle l’espérait. Et ce, sans l’aide de ses camarades. Reconnaissante, Aru’ n’avait pas oublié le geste de son amie assimilatrice pour l’aider à acquérir le plus puissant parchemin qu’elle avait pu apercevoir. Un jutsu si puissant qu’elle n’avait pas encore osé s’en servir sur le terrain, elle gardait cela en cas de force majeure.

Ainsi, à la lueur des lampions qui ornaient les rues d’Hakari, elle s’empressa de retourner à l’emplacement occupé par la marchande de rouleaux pour voir si celle-ci n’avait pas encore quitté l’île. Arukisa n’avait aucune idée du temps qu’elle avait prévu d’offrir aux kirijins mais sa réputation de voyageuse itinérante était connue de tous, elle ne s’attarderait pas des mois au pays de l’Eau. Son expertise était demandée dans tout le Yuukan. En ces temps de guerre, son affaire devait être florissante et elle ne manquait certainement pas de clientèle.

Par chance, la mystérieuse femme se tenait toujours auprès de sa table et de son hibou. Le volatile scrutait les alentours, il était certainement d’une grande pour surveiller les affaires de sa partenaire. La vendeuse aux cheveux argentés dégageait une aura mystérieuse et enchanteresse qui inspirait un respect presque religieux.
Affublée de sa tenue de shinobi habituelle, il était fort probable qu’elle ait reconnu la kunoichi qui s’avançait vers elle. Ce genre de personne avait souvent une très bonne mémoire des visages, c’était utile pour les affaires.
Arukisa la salua d’un signe de la tête avant de désigner le rouleau suiton de son index.

- Je vous le prends pour deux millions de ryôs. Intéressée ? Demanda la gladiatrice sur un ton assuré. J’ai ce qu’il faut cette fois. Rajouta-t-elle avec un sourire un peu gêné.

La jônin n’espérait pas susciter de la pitié chez elle, leur dernier échange avait bien montré qu’elle était inflexible.

Rouleau demandé:

Voilà quelques temps déjà que la mystérieuse Marchande Shinobi avait élu domicile dans l'un des ports de l'Archipel Mizujine, Haraki, pour y faire son commerce. Si Otsuge ne l'avait pas encore visité, il avait entendu les rumeurs de sa présence, et surtout du savoir qu'elle semblait détenir dans ses nombreux rouleaux. C'est ainsi donc pourquoi, lors de l'une de ses permissions, que le jeune homme décida de faire le voyage jusqu'à elle.

À sa grande surprise, Otsuge n'était pas le seul dans la petite échoppe précaire de la marchande. Non, une kunoichi qu'il connaissait bien s'y trouvait, la gladiatrice Arukisa. Le jeune homme demeura en retrait, à l'embouchure de la petite ruelle qui servait de lieu de commerce à la dame venu d'ailleurs, et il attendit sagement que l'autre shinobi termine ses emplètes. Une fois seule, le Naragasa sortit de l'ombre pour se présenter à la marchande et son étrange hibou perché qui le dévisageait de ses grands yeux globuleux.

¬ Bonsoir, dit-il tout simplement. Seriez-vous intéressé par ces rouleaux par hasard?

De sa besace de voyage, Otsuge extirpa trois rouleaux de parchemin dont il avait fait l'acquisition dans les derniers mois. L'un il l'avait trouvé dans les affaires de son défunt mentor, une puissante technique de charge mais dont il n'avait aucune utilité puisque le vieil homme lui avait déjà enseigné lors de leurs nombreux voyages communs. Le second, un rouleau d'une technique plutôt basique quoique bien pratique, mais encore une fois Otsuge n'en avait pas l'utilisé puisqu'elle était de nature Raiton et cette affinité ne faisait pas partie de son répertoire. Le troisième était une technique de nature ardente dont il ne maîtrisait malheureusement pas non plus l'élément.

Le Kirijin tendit aussitôt les trois rouleaux à la mystérieuse et lui laissa quelques instants pour les examiner. Pendant ce temps, l'Ébène en profita pour jeter un coup d'œil à ce qu'elle avait à vendre. Décidement son échoppe temporaire devait avoir du succès car il n'y restait pratiquement plus rien. Mais Otsuge avait du mal à croire qu'une marchande dont la réputation n'était plus à faire n'avait à vendre qu'une aussi petite quantité de marchandise. Il jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule, s'assurant que personne d'autre ne s'était avancé dans la petite ruelle, avant de porter de nouveau son attention vers la dame et son oiseau.

¬ Est-ce là toute votre sélection? dit-il en désignant les derniers rouleaux sur l'échoppe. N'auriez-vous pas quelque chose de plus...spéciale? Des écrits sur l'art des sceaux peut-être? Qui pourrait être d'utilisé pour quelqu'un d'importance?

En prononçant ces derniers mots, le noble déchu présenta d'un geste subtile sa main droite, sur laquelle reposait sur son index un jonc portant le sigle de la famille Naragasa.

Spoiler:

Alors qu’Haise venait de conclure certaines transactions et qu’il demeurait présent pour veiller à la sécurité de la marchande, un homme l’interpella soudainement . Lui offrant un rouleau en faisant référence à Reikan, le Sakkaku ne put s’empêcher d’arquer un sourcil avant de se courber respectueusement.

-C’est bien moi. Merci beaucoup…

S’apprêtant à demander à qui il avait honneur, celui-ci tourna les talons aussitôt, semblant pressé par le temps ou par d’autres empêchements. De quelle manière connaissait-il Reikan? Était-ce son petit ami?

N’étant pas forcément certain, pour avoir entendu parler de lui à titre d’élèves il devait forcément être proche de celle-ci.

Portant ainsi attention au rouleau, quelques minutes furent suffisantes avant qu’il ne réalise la nature même de la technique. Ressemblant en tout point à quelque chose qu’il pouvait maîtriser, un léger sourire franc et sincère s’afficha sur ses lèvres.

Quelle que soit l'identité de cet homme, il comptait s’assurer de lui rendre la pareille tôt ou tard. Pour le moment, le mieux qu’il pouvait faire était de récupérer et de maîtriser cette technique pour la rendre fonctionnelle.

Choses à savoir:

Ce que propose Le Marchand Shinobi:

Sous le regard perçant de la marchande, Otsuge demeura de marbre en attendant la réponse à sa question. Fort heureusement, cette dernière semblait être intéressé par les arts mystiques du Fuinjutsu au moins tout autant que lui. Sans même toucher ou ouvrir les dits rouleaux, elle en devina le contenu et lui annonça son prix : 6 millions de ryos. Une offre généreuse qui convenait parfaitement au jeune noble.

Doublant sa chance, la femme sortit de ses habits un nouveau rouleau qu'elle lui tendit afin qu'il l'observe. Sous les regards du hibou perché à ses côtés, Otsuge le déroula avec délicatesse pour révéler le contenu du parchemin. Il s'agissait effectivement d'un fuinjutsu, dont les branches et les symboles s'étendaient sur toute la longueur du rouleau. La marchande lui avait déjà remis le rouleau, comme si elle savait déjà qu'il allait l'accepter...Et elle n'avait pas tord.

¬ Je vous remercie très chère. J'accepte votre généreuse offre, dit-il en s'inclinant légèrement et en acceptant la bourse maintenant tendue par la marchande.

Otsuge déposa ses trois rouleaux sur l'étale de fortune de la marchande et se dirigea ensuite vers la sortie de la ruelle, mais se retourna à quelques centimètres de cette dernier pour adresser une dernière salutation à la mystérieuse femme au regard émeraude.

¬ En espérant que nos routes se recroisent un jour.

Spoiler: