D'un soupir évoquant tous les méandres de pensées fulminant au sein de cet esprit autrefois serein, une main vint enserrer les détours de son bras consœur, dont le souvenir avait tâché de le marquer des mêmes brûlures qu'il avait autrefois essuyé face à un envoyé des morts. Aujourd'hui effacée sous le joug de soins appliqué, sa morsure, elle, n'en demeurait que plus vivace ; plus encore, elle perçait chaque jour dans l'écho qu'elle réverbérait les traces d'une mémoire envolée, dont il ne pouvait discerner ni le sens, ni les formes. L'ombre de ses doigts faucha un instant le reflet du port qu'évoquaient ses prunelles, dans un instant délaissé à la fatigue. Il doutait qu'un jour, il pourrait retrouver l'ensemble de son passé. C'était peut-être là cette pensée seule qui le tiraillait le plus.
Mais il savait, qu'au-delà de la Mer Blanche trônait la terre qu'il avait autrefois fui, dans l'espoir d'en retrouver les brides au-delà des Neiges. Dans l'espoir de trouver une présence évoquant tant de choses absoutes à sa conscience qu'il ne pouvait qu'en ignorer le nombre. Il se souvint, du même jour où il avait foulé ce chemin pavé et de la silhouette de Kosatsu, qu'il avait heurté, hagard, perdu.
Un sourire naquit sur son visage à cette pensée. Il aurait aimé que cet ivrogne l'accompagne.
Mais lorsque la courbe du regard de l'adolescent trouva les détours de celle qui le remplacerait aujourd'hui, au nom des autorités de la Brume ayant été témoin de l'éveil de ses souvenirs, aussi flous eurent-ils pût être, son expression perdit de sa douceur, ne serait-ce que légèrement. Il était conscient que le visage qu'il avait démontré en agissant sous le joug de sa mémoire n'avaient pu qu'éveiller des doutes sur sa personne ; sur un être ayant connu l'une de ceux que l'on appelaient Fanatiques. Peut-être avait-elle même été assignée à sa surveillance, lorsqu'il avait prononcé son vœu de retourner sur les terres du givre et retrouver sa trace.
Peut-être était-ce pour le mieux. Au fond de lui, l'enfant des neiges redoutait de se remémorer celui qu'il était. De peur de n'y trouver qu'une personne qu'il haïrait.
Alors, lentement, ses pas couvrirent l'ombre boisée de cette planche laissée à leur disposition pour se hisser sur le navire ; et ainsi, ils tracèrent sa marche pour rejoindre le flanc de la jeune femme, dont l'air grave ne pouvait qu'évoquer toute l'expérience que les années lui avaient octroyées. On l'appelait la Miraculée. Shironome se garderait bien de la questionner sur les raisons d'un tel surnom. Elles ne pouvaient en être que teintées de douleur.
« Vous devez être dame Hayame. »
L'adolescent ploya l'échine, par respect pour sa présence, plus que par devoir.
« Hyōsho Shironome. Même si je me doute que vous devez connaître le nom de celui qui sera sous votre garde. », ajouta-t-il avec une mimique proche d'un sourire mélancolique, avant de détourner le regard vers la mer.
Balayant une fois de plus l'océan des yeux, la jeune femme faisait face à des démons pas si vieux que ça. La dernière fois qu'elle avait embarqué à bord d'un bateau semblable, c'était pour se rendre à l'île d'Ue. Mafuyu, Daisuke et elle même avaient quitté Kiri, mais seule elle était revenue. Depuis, on ne cessait de la désigner de « Miraculée. », si bien que le surnom était resté. Elle ne savait pas encore si elle détestait cette appellation ou au contraire se sentait flattée par son emploi, elle aurait préféré rester simplement la fondatrice de l'Akimatsuri pour toujours.
Se battant pour mettre de côté ces événements et reprendre sa vie normalement, Atsumi préféra attendre du côté du port, accoudée à la rambarde près de l'estrade d'embarcation, quittant la dure expression dans lequel son visage s'était renfermé depuis, elle accueilli le genin avec un sourire sincère, comme à son habitude. C'était toujours un plaisir d'avoir une recrue sous sa responsabilité.
« Précisément. » confirma l'espionne sans plus de précisions. Le genin semblait peu apte à la conversation, un comportement qui faisait écho aux informations qu'elle avait obtenu peu avant la mission. Elle n’insista pas auprès de l'amnésique et trouva une place pas trop inconfortable au niveau de la poulaine pour y lire tranquillement son livre d'un œil attentif. Yeux d'ailleurs couverts de lunettes de soleil très chic, protégeant parfaitement les iris clairs de la jeune femme.
Le beau temps et la légère brise qui régnait au large rendait le voyage particulièrement agréable. Tant mieux, car Yuki n'était pas la porte à coté, alors autant bénéficier des conditions les plus favorables. La plupart des kirjins étant des navigateurs plus ou moins avérés, il est facile pour eux d'avoir un ou plusieurs souvenirs d'une navigation tumultueuse.
« Outils et méthodes de persuasion à travers les âges. » Difficile de faire plus clair comme titre. Un ouvrage aussi fascinant que perturbant sur certains aspects, mais la jeune femme s'y plongea avec grand intérêt pendant un long moment.
La dernière demi-heure avait eu raison du souffle d'Azuhime Kiyonaga. Entre nombreux détours et préparation hâtive, c'est tout juste que le Genin put se rendre au célèbre Port Naragasa de Kiri, là où il se devait d'intercepter le duo de shinobis qui s'apprêtaient à faire le long voyage.
Il ne connaissait pas les détails, mais il avait été rapidement dépêché pour un voyage sur le territoire du Pays des Neiges, lui qui était un des rares shinobis de la Brume à en avoir foulé le sol. En l'occurence, il était peut-être l'un de ceux qui connaissait le mieux puisqu'il en avait décidé une carte à la fin de l'Expédition Hivernale.
Fatigué mais content de revoir celle qui l'eut accompagné un jour en mission sur l'Archipel de Mizu, il adressa également un sourire sincère à Hyosho Shironome, un autre Genin dont il avait toujours croisé le chemin dans des situations pour le moins... extraordinaires. Peut-être là l'occasion d'apprendre à le connaître ?
- On m'a chargé de vous accompagner pour ce voyage. Selon le Mizukage, toute équipe se rendant à Yuki no Kuni se doit de compter en son sein au moins un shinobi ayant une connaissance suffisante du territoire. On y va ?
Le regard de l'enfant des neiges s'attarda durant un long moment sur le fasciés de ses deux compagnons de voyage, sans pouvoir réellement retenir un rictus amusé lorsque le souvenir de l'arrivée de l'Azuhime à bord de ce navire revenait dans son esprit, de manière passagère. Laissant son attention glisser sur l'écume de la mer, l'adolescent s'arracha à la contemplation de la jeune femme éprise par sa lecture pour s'abreuver de toute l'étendue de cet océan gelé qu'il n'avait aperçu que lors de sa première traversée à l’aube du printemps – celle qui l’avait guidé sur les berges de la Brume, terre accueillante pour un esprit dépourvu d’attaches. Et sans un mot de plus, ses pas vinrent élever sa silhouette jusqu'aux abords du pont, le bout de ses doigts longeant les lignes boisées des rambardes empêchant toute vie de s'échapper dans les abysses.
Yuki no Kuni... Un sentiment amer vint emplir son esprit, à l'idée d'observer à nouveau les rayons du soleil réverbérer la blancheur des terres des Neiges ; mais tâchant d'ignorer l'adrénaline impatiente qui coulait dans ses veines, un soupir s'échappa de ses lèvres, comme pour imposer une accalmie artificielle.
[...]
fais suite à ce rp.
Lentement, la course du nivéen défit sa silhouette de l'ombre asservie qu'étendaient cette pluie de flocons sur ces rivages, berçant au creux de ses paumes les détours d'un maigre parchemin ; comme un âme à laquelle se raccrocher. L'esprit embrumé par les événements de ces derniers jours, l'adolescent demeura interdit, jusqu'aux abords de l'embarcadère qui semblait encore les attendre, malgré le temps écoulé. Une servante silencieuse, dirait-on. Faisant fi de ce malaise qui s'implantait dans ses chairs, Shironome laissa ses pas faire écho à son avancée sur le pont de bois... où il trouva, une fois encore, la silhouette de l'Hayame qui semblait n'avoir jamais bougé depuis leur arrivée. Bien qu'il sache que c'était impossible, il se garda bien d'aborder le sujet ; après tout, n'avait-elle pas rejoins ces côtes par seule surveillance de leurs envies hors des murs ?
L'opalin déglutit en prenant place sur l'un des bancs disposés sur la proue du navire, les genoux repliés contre son torse alors que son esprit ne cessait de ressasser en boucle les réminiscences qui s'étaient offertes à lui au sommet de la montagne des esprits, ne sachant réellement comment les contenir, elles, ou leurs promesses. Ses doigts se crispèrent un peu plus sur les courbes du parchemin, bien qu'une pensée murmurée à son esprit lui glissa d'en prendre soin comme s'il s'agissait de sa propre vie. Inconsciemment, sa prise s'apaisa ; et dans le vent de leur départ, le bateau prit la mer, une dernière fois.
Dans un temps où les dédales de l'océan eurent dévoilé le profond calme des abysses aux maux de chacun, un souffle sibyllin s'échappa des lèvres de l'enfant des neiges, loin du soupir. Telle une expiation parée de la blancheur de l'hiver, elle berçait le regard de l'adolescent emmuré dans le bruissement de ses souvenirs.
Le temps d'un instant, son regard s'attarda sur l'Azuhime, puis sur celle que l'on nommait Miraculée. L'écho de ses faits d'armes s'était dévoilé à son attention plus tôt, lorsqu'ils s'étaient encore attardés au port de la Brume ; celle qui avait survécu à l'une de celles que l'on nommait Fanatiques, à l'envoyé des morts... et à la rébellion d'un clan dont il se refusait à déterminer son appartenance.
Ravalant sa fierté, il laissa sa voix percer le silence qui s'était imposé sur ce navire, afin de s'adresser à elle.
« J'ai entendu au port que vous aviez combattu contre un membre d'un clan originaire de Kiri qui s'était imposé de force en tant que Yondaime Mizukage. », souffla-t-il. Il prit un instant avant de poursuivre, comme s'il avait peur de poser la question – ou plutôt, d’en entendre la réponse. « Comment était-il ? Lui, le clan Hyōsa… ainsi que les Yuki ? »
Le nivéen déglutit une nouvelle fois, tentant d'effacer l'appréhension qui s'installait petit à petit au cœur de ses prunelles.
Si ce voyage ne représentait franchement pas un grand moment de plaisir pour la jeune espionne, elle savait qu'en tant que kunoichi sortant très régulièrement des murs du village, elle se devait d'accomplir ce devoir d'accompagnement auprès des recrues.
N'étant pas la plus grande fan de Yuki no kuni, pour des raisons évidentes, Atsumi n'avait pas beaucoup bougé du navire. Le froid environnant ne l'encourageant pas à beaucoup pointer son nez dehors. Heureusement, le soleil qui avait marqué leur départ ne s'était pas évanoui, et illuminait les terres blanches.
Elle prenait donc plaisir à se balader sur le port, prudemment. Faisant l’acquisition d'un nouveau livre à la librairie, elle passa néanmoins le plus clair de son temps sur le pont du bateau, ou perchée sur un mat. Tournant inlassablement les pages d'un autre ouvrage sur les « méthodes de persuasion ».
Elle surveilla bien entendu les genins dont elle était responsable, s'informant régulièrement de leurs faits et gestes. Mais à part cela, elle leur laissa relativement carte blanche. Les kirjins se trouvaient en terre alliée, fraîchement alliée, mais tout de même. Si elle était attentive à l'incident diplomatique, il aurait été mentir que de dire qu'elle se préoccupait farouchement de si les genins reviendraient en vie ou non de cette expédition.
Au détour d'une rue perpendiculaire au port, alors qu'elle allait s'acheter de quoi manger pour le midi, elle avait surpris un regard ou deux particulièrement insistants. Elle ne s'était pas plus inquiétée que ça. Les shinobis de Kiri ne couraient pas les rues, quoi d'étonnant à réagir de la sorte à la vue d'étrangers ?
Vint enfin la date butoir de leur retour, et les genins firent leur retour à bord. Quoi qu'ils avaient à faire, il allait falloir rentrer dans tous les cas.
Lorsque Kiyonaga remonta à bord, elle le salua en lui passant une main sur l'épaule.
« J'espère que tu as pu faire tout ce que tu voulais, ce genre d'occasions ne se multiplieront pas tant de fois que ça. Il faudra revenir par toi même, lorsque tu seras moyen-classe. Ce ne saurait tarder si tu veux mon avis » dit-elle, transformant sa caresse amicale en petit coup de poing taquin.
Contre toute attente, l'amnésique Shironome lui adressa la parole presque pour la première fois. Il la questionna sur son combat avec le Yondaime Mizukage. Fichtre, les échos de cet accrochage historique résonnaient encore de par ici ? Elle qui croyait être débarrassée définitivement de ce mauvais souvenir …
Soupirant ouvertement, plus par peine que par véritable exaspération envers le genin, elle ferma son livre d'une seule main. L'ouvrage claqua mollement, avant d'être posé aussitôt à même le bois de la rambarde du bateau. Elle fit un signe de tête au capitaine du navire, qui sonna le départ aussitôt.
Elle s'accouda à cette même rambarde, scrutant l'horizon magnifique qu'offrait le ciel bleu sur les flots.
« Les Hyosas sont arrivés en nombre au village, comme tu le sais sûrement. Lorsque j'ai vu ce qu'ils avaient fait à Sandaime-sama, j'étais tellement en colère que je me suis interposée immédiatement. La lutte a été intense. Yuki Kaya, Neijama Nana … Les forces étaient à peu près égales. Le combat a pris fin lorsque j'ai tué une de ses servantes. Mais il a eu le temps de prendre la vie d'une enfant âgée d'à peine quatorze ans. Ce n'est franchement pas le visage qui incarnait la Kiri que je souhaitais.... » Son regard resta vide pendant un court instant, comme obstrué par la violence des événements passés, puis, elle reprit.
« Pour répondre à ta question, je dois reconnaître que le peuple des assimilateurs de glace ont fait des efforts pour s'intégrer, et c'est même Hakyo Hyosa lui même qui m'avait promue chunin à l'époque. Les Yuki sont restés égaux à eux même, je n'ai pas le nez fourré dans les affaires internes du clan, mais Yuki Kaya est une amie, et de ce que je sais, elle a toujours prôné l'apaisement. Le principal c'est que la paix soit de retour, mais il est difficile pour moi de tenir Hakyo Hyosa dans mon cœur, je me porte bien mieux depuis son départ. Godaime sama était une Kage formidable avec qui j'ai beaucoup aimé travailler, elle me manque parfois. »
Ceci étant dit, elle attrapa son livre qui était resté à portée de main, et se plongea dans sa lecture à nouveau, comme pour clore cette conversation.
« Comme tu le sais sûrement. » L’enfant des neiges déglutit en entendant les paroles de la jeune femme, dont l’évidence flagrante à ses yeux ne pouvait traduire que doute et incertitude au creux de ceux d’un être dont la mémoire avait été ravie. Pourtant, il se garda tout autant de le laisser transparaître au cours de leur échange. Ses yeux se firent fuyants, allant nicher leur attention sur l’onde guidée par le vent d’une écume endormie, en laissant ses pensées s’attacher au récit que lui contait la jeune femme. Celui d’une rébellion qui aurait dû porter tout trait à son âme, à faire échos aux brides de souvenirs qu’il avait arraché à ce haut mont ; et pourtant, il peinait à trouver quelque souvenir que ce fut de sa participation. Il ne se rappelait que du goût âcre de la fumée, d’un incendie ayant ravagé ce port même où ils embarquaient désormais pour retourner auprès de la douce Brume. De voix portant désormais un nom, d’un abandon.
De la fomentation même de ce coup d’état, dont il se refusait à reconnaître sa participation. De peur de faire face aux mêmes craintes qu’au premier jour, au même désir d’obtenir la reconnaissance d’un clan qui ne le désirait point.
Alors, Shironome préféra au joug de ses pensées l’écho du passé, l’écho d’un événement dont il semblait connaître les prémisses mais jamais la conclusion. Du fait qu’Hakyô, cet homme dont même le nom suffisait à réveiller les braises encore ombragées de l’endoctrinement de son enfance, avait préféré ôter la vie d’autrui pour asseoir son pouvoir sur les terres de l’Eau.
Si un jour, l’enfant des neiges avait désiré trouver dans le regard de son chef de clan de la considération, l’espoir d’être détaché de cette tare qu’’il représentait aux yeux de ceux faits de givre, aujourd’hui, il n’était plus tout à fait certain de partager les mêmes ambitions qu’autrefois. Que cette perte de mémoire soit un don ou un blasphème, elle avait néanmoins le mérite de lui offrir ce que peu pouvaient obtenir, malgré la volonté avec laquelle ils pouvaient le désirer. Un regard dénoué de jugement, défait des préconstructions sur le monde que des adultes avaient inculqués à son esprit juvénile. La possibilité de choisir, par lui-même, ce qui serait bon ou mal. Aujourd’hui, Hakyô Hyôsa se rapprochait davantage d’un piètre opportuniste que de l’effigie presque divine qu’il revêtait autrefois parmi les enfants des neiges.
Pour autant, il ne put empêcher une certaine chaleur d'éteindre sa poitrine lorsqu'il entendit la Miraculée annoncer que ces mêmes âmes avaient tâché de s'investir dans ce village, d'y trouver une terre accueillante loin des dunes givrées de leur pays natal, et malgré tout, ô combien Shironome pouvait l'aimer. Lui et ses étendues de gel à perte de vue, sa quiétude éternelle, le mutisme qui étreignait le vent au passage des flocons. Lorsqu'il entendit que Yuki Kaya, cette femme qu'il ne connaissait point et qui pourtant portait sur ses épaule le poids de son clan, préférait l'apaisement aux colères des anciens.
Peut-être restait-il une part d'espoir à forger son propre chemin. Non celui laissé par les Hyôsa jugés comme renégats, ou celui de la noblesse étouffante des Yuki. Un doux mélange de ces deux mondes, à son image.
« Je vois... », souffla-t-il.
Et tout réconfort qu'il put trouver, il le tint de cette mer aux abysses noires d'encre, contrairement à ce que son nom laissait glisser à l'imagination de chacun ; car sous le joug de la nuit, peu de choses, si ce n'est le silence, pouvait revêtir des airs d'argent.
Fin du RP.
Au-delà de la Mer Blanche — ft. Hayame Atsumi & Azuhime Kiyonaga
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