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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Lun 12 Oct 2020 - 0:11
Taishi posa la lime contre le métal poli de la base du Kunai, appliquant un geste ferme mais assuré en creusant à même l’acier. Si l’Hayai n’avait jamais eu de formation formelle comme artisan, il avait beaucoup appris de la fabrication de ce genre d’outil au cours de sa vie. Pour ce que ça voulait dire, puisque l’Éclair Vert n’était qu’à son quart de siècle. Pour autant, il avait parfois l’impression d’avoir vécu une éternité, et le poids qui en résulte.

Balayant les chevilles de métal dans un sac afin de ne pas mettre un désordre monstre dans sa chambre d’hôpital, l’Hayai songeait avec ironie que cette pause plus ou moins forcée le ramenait naturellement dans ses souvenirs. Taishi, comme les membres de son clan, avait toujours été porté vers l’avant, vers le futur. L’introspection n’était pas vraiment une qualité qu’on pouvait décrire d’un Hayai. Autrefois, Taishi aurait vu cela comme de la persévérance, de l’engouement. Maintenant, il se demandait si ce n’était surtout pas une bonne manière de ne pas laisser le passé nous traîner vers l’arrière.

Pourtant, il ne regrettait rien, mais… Peut-être qu’il laissait son imagination rêver. À se demander quelles auraient été les conséquences de choix différents, quel futur aurait été un passé… Altéré.

Ce n’était pas le temps qui manquait pour qu’il s’interroge à la vie qui l’avait menée dans ce lit d’hôpital, au final. Pas seulement ce qu’il avait perdu, mais également ce qu’il avait gagné. On pouvait le dire ainsi. Certes la situation était dramatique… Mais n’était pas la fin.

Et alors qu’il continuait à tailler le kunai aux couleurs de son clan, une œuvre qui d’un œil extérieur aurait surtout ressemblé à la ruine d’un couteau pourtant de fière allure à la base, sa nouvelle réalité lui est rappelé. On cogne à sa porte et la voix, reconnaissante d’entre toute, arrache un simple sourire à l’ancien déserteur. Lorsqu’on parle des conséquences du passé.

« Entre! »

Il posa sa lime en nettoyant la table près de son lit, reposant aussi le kunai à moitié coupé en deux à la base. Un travail fastidieux lorsqu’on utilisait un si simple outil, mais le résultat était celui qu’il cherchait.

Son esprit divaguait à un tout autre sujet. Celui-ci était bien plus lié à sa situation immédiate, et tout comme son œuvre sur la table, était avant tout un espoir inattendu. On disait souvent de Taishi qu’il était imprévisible.

Certaines choses ne changeraient jamais.

« Aimi ! Si j’avais su qu’il suffisait de me faire couper les jambes pour te voir plus souvent… »

Il roula des yeux, pas le moindrement sérieux.

« Je… Hum… Je suppose que t’es très occupée avec tout le monde… Mais comment tu t’en sors, toi ? »

L’homme fit mine de s’étirer, comme s’il se préparait à faire un jogging.

« On s’inquiète beaucoup des patients, mais jamais assez des médecins. »

À leur dernière rencontre, l’Hayai lui avait fait une demande un peu particulière. Pour autant, il ne voulait pas presser ses questions sur la chose. Là, maintenant… Tout ce qu’il voulait, c’était vivre ce moment.

D’autres choses avaient définitivement changé. Mais dans quel sens ?

@Chiwa Aimi
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Chiwa Aimi
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Jeu 12 Nov 2020 - 15:05


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La kunoichi s’était effondrée sur le lit de Yanosa après avoir commencé ses soins. Elle fut très embarrassée de se réveiller sous son regard plutôt averti, comme s’il l’avait surveillée tout du long. Après avoir terminé sa discussion avec lui, elle retrouva son fauteuil et le salua. Cette petite sieste lui avait fait grand bien et la kunoichi se remémora chaque patient qu’elle avait rencontré et chaque échange. La douce se dirigea alors vers une autre aile pour se rendre dans la salle de pause. Devant elle, se trouvait une petite étagère avec regroupés dessus, différents livres. Ses pupilles écarlate cherchaient le recueil tant demandé par Taishi et celui qui semblait le plus correspondre à ses attentes se fit attraper par la Chiwa qui n’eut d’autre choix que de s’élever et se faire un peu mal.

La kunoichi ne s’était pas demandé pourquoi il lui avait demandé ce livre, pensant d’ailleurs qu’il voudrait lui dire autre chose. Il était assez étrange des fois, surtout en sa présence, elle comptait bien savoir si quelque chose clochait avec elle. Il était certain que pour un aventurier comme lui, un grand combattant et un shinobi qui avait sûrement parcouru beaucoup de contrées, se retrouver bloqué dans un lit à attendre qu’on le sorte de sa torpeur. La rousse se promit qu’elle ferait tout pour tous les aider et à les sortir de là.

En arrivant à la porte de sa chambre, elle frappa simplement de deux coups et fit savoir qu’elle était de retour. La jeune femme n’avait même pas repris la peine de remettre sa chevelure correctement et se présentait à lui de manière bien naturelle. La doucereuse s’avança avec le gros livre sur ses genoux et se rapprocha du lit avant de le poser sur la petite table à côté.


« Voilà, je viens t’apporter le livre le plus complet que j’ai.»

Elle ne put s’empêcher de rougir face à sa petite remarque et de détourner les yeux de son interlocuteur. Comment pouvait-il faire preuve d’humour dans cette situation ? La Chiwa fut plutôt touchée qu’il s’inquiète pour elle, alors que lui-même était dans un état encore plus alarmant qu’elle. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres avant de l’observer de nouveau.

«Ne t’en fais pas pour moi Taishi, je m’en remettrai, comme toujours !»

Un air assez enjoué accompagna ses paroles, alors qu’elle brandissait son pouce comme son père lui avait appris.

«Bien sûr, ce n’est pas facile, mais pour vous, tu sais que je soulèverai des montagnes...» Continua-t-elle en haussant des épaules. «Et toi, comment te sens-tu avec tout ce qu’il se passe. À ma première visite, je t’ai trouvé un peu ailleurs… ou je ne sais pas, j’ai l’impression qu’il y a quelque chose que tu ne me dis pas et j’aimerais pouvoir être là pour toi...»

Était-ce en rapport avec le Dieu singe, avec ses jambes ? Ou était-ce à propos de quelque chose qui n’avait rien à voir ? Elle ne savait pas, mais l’Hayai était devenu quelqu’un d’important pour elle, ils avaient tous les deux un lien difficile à expliquer, mais elle espérait qu’il ferait preuve d’honnêteté autant qu’elle l’avait toujours fait avec lui.

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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Lun 23 Nov 2020 - 19:04
Aimi avait effectivement amené le bouquin dont il avait besoin, mais Taishi décida d’attendre avant de le consulter, préférant rester focalisé sur leur conversation. La réaction de la femme était un peu prévisible ; Aimi avait toujours préféré projeter une image rassurante, optimiste. C’était dans son ADN de médecin sans doute. D’une certaine manière, on voulait tous faire ainsi. L’être humain n’aimait pas, comme tout animal au final, montrer faiblesse. Taishi n’était pas différent.

« Merci ! Si je dois être ici pour un moment, autant en profiter pour apprendre une ou deux choses sur la médecine. Je voudrais explorer des solutions palliatives, en attendant de trouver de quoi me remettre sur pied… Littéralement. »

Elle souriait avec ce pouce en l’air et ça lui arrachait un mince sourire à lui aussi, amusé malgré lui. Elle avait ce don pour remettre les choses en perspectives. On aurait pu lui blâmer de ne pas prendre la situation à sa juste mesure mais Taishi savait que c’était faux. Aimi était arrêtée dans la réalité, bien plus que la plupart des gens.

Il fut un peu surpris de sa question. C’était… C’était si visible que ça ? Taishi se surpris à se demander ce qu’elle supposait comme réponse, à s’en inquiéter légèrement. Rien n’était comme il l’aurait voulu pour présenter une vraie réponse à cette question, à commencer par le fait qu’il n’aurait pas crû la débuter avec un statut d’infirme. Ce qu’il avait sur le cœur était incompatible avec cette réalité.

« Je.. Hum… »

Mais d’autres réalités s’imposaient. D’abord que la vie semblait lui dire qu’il n’en aurait peut-être pas d’autres plus tard. Mais qu’aussi que ce qui lui manquait, ce n’était pas ses jambes, mais bien sa fierté, et sa capacité à se dérober de ce à quoi il ne voulait pas faire face. Car Taishi réalisait qu’il n’avait plus ce voile de mystère, ce pouvoir de tricher qu’il avait eu jadis. Il ne restait qu’un homme dans cette pièce, et rien pour le dissimuler.

« Je… Je repensais à notre passé, c’est tout. Ce n’est pas la première ni même la deuxième fois où je m’en tire grâce à toi. À vrai dire, je me demande où j’en serais si ce n’était pas pour toi. »

Il se gratta la tête, légitimement dans l’embarras.

« On peut parler du temps où mon chakra était bloqué, mais… Ça va plus loin que ça je pense. Je me souviens encore de notre première rencontre devant l’hôpital, quand tu as sermonné ce garde. Ce n’était peut-être rien de spécial pour toi, mais… C’était la première fois depuis des années que quiconque dans ce village me donnait une chance. »

Il baissa les yeux.

« Et je n’ai pas été juste avec toi pour autant. Je me suis paré dans cette invulnérabilité que m’offrait la téléportation, j’ai tenu tout le monde à l’écart. Pour me protéger de ma propre souffrance, peut-être. De mon deuil. J’avais la mort de Sanadare sur la conscience, mais aussi toutes les vies que j’ai prises au nom d’Iwa. »

Il souffla légèrement.

« Mais tu ne m’as jamais posé de question, tu ne m’as jamais jugé sur qui j’étais, sur ce que j’avais fait. Tu n’as pas essayé de me dire quoi faire non plus. T’étais juste là. »

Hmm…

« Et ce n’était qu’une fois parmi d’autres. Quand je suis revenu au village après la chute de Kumo. Quand je suis reparti pour Ame. Et maintenant. T’as toujours été là pour moi, quand je croyais que j’étais au final seul. Tu fais de moi une meilleure personne que je le suis, que j’étais. Et il a fallu que je perde mes jambes pour le réaliser, au dirait. »

Ça le fit rire légèrement.

« Pour un type qui a toujours considéré sa vision sur le monde comme son meilleur atout, je n’étais au final qu’un autre aveugle. Ça fait un moment que j’ai mis ce qui était vraiment important de côté. Ce qui était une force positive sur ma vie, pas juste une passerelle vers le prochain problème, vers le prochain drame. Quel est le but de ma vie, si celle-ci n’est pas heureuse, si celle-ci est pleine de regrets ?... Alors je suis revenu ici. J’ai ravalé mon honneur même si je n’ai jamais vraiment crû au concept. »

Il y eut un silence pendant quelques instants. Aimi devait le trouver cinglé, à balancer tout ce genre de balivernes du cœur. C’est vrai que ça n’avait jamais été son genre.

« La vérité est que… Je voudrais être comme toi, Aimi. Je voulais être une force positive pour ce monde, comme tu l’as toujours été pour moi. Le rendre un peu plus… Meilleur, chaque jour. Et j’essaie. J’essaie de toutes mes forces. Et j’ai voulu me dire que je voulais juste redonner ce que tu m’as offert. Mais… J’ai vite réalisé que mon cœur était plus simple. Moins honorable, comme on pouvait s’y attendre. »


L’Hayai serra les dents, une foule de chose faisant leur passage dans sa tête. Mais il songea qu’il ne pouvait plus s’en échapper. Il n’avait plus le Jikkukan pour s’en dérober, et plus les jambes pour s’enfuir. Il ne restait… Que lui.

« … J’ai des sentiments pour toi, Aimi. Depuis… Un moment. Depuis longtemps, même si je ne l'ai compris que récemment. Comme tout le reste, j’ai essayé, involontairement ou non, de m’en échapper, de m’en défaire. Sous l'égide que je ne serai jamais aussi bon pour toi que tu ne l’es pour moi. Que je n’ai pas le bon cœur de Musashi, les valeurs de Toph ou la bienveillance de tous ces satanés shinobis qui sont restés quand moi je suis parti. Je suis juste un type qui court. Et c’est bien plus facile de continuer son chemin que de s’arrêter et face à qui on est. Et après tout ce qu’on a traversé, je ne voulais pas détruire notre lien par ma faute. Mais c'est peut-être ce que je fais au final. »

Il soupira enfin en se rajustant dans son lit.

« Nous y voilà. À l’aube d’un brave nouveau monde. Qui sait qui en verra les lueurs. Je ne sais pas si mon tour approche… Mais je voulais qu’au moins une fois, je te dise la vérité. »

Aussi terne et imparfaite qu'elle soit. Il n’attendait rien de sa part. Aimi avait tous les droits de le juger. N’avait-il pas montré maintes fois son dédain de l’honneur et de la morale ? N’avait-il pas trahi tous les camps qu’il avait servi ? N’était-il pas qu’un coureur de jupons pratiquement alcoolique ? L’Éclair Vert n’était-il vraiment qu’une façade oubliée, cachée sous celle d’un homme qui a toujours fuit tout ce qui lui faisait peur, à la manière d’un enfant borné ? Un opportuniste de carrière. Et là, juste une type désespéré, infirme, qui profitait de la bonté d'une médecin qui avait tout donné pour son village. Et qui, franchement, méritait mieux que cette déclaration aux couleurs des murs d'un hôpital militaire.

Il était une ou plusieurs de ces choses.

Mais pour une fois, il avait peut-être été authentique, aussi.
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Chiwa Aimi
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Dim 27 Déc 2020 - 22:57


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Aimi ne pouvait pas en vouloir à Taishi de chercher une solution à son… handicap. Si elle était à sa place, elle serait dans un état d’impuissance si fort qu’elle aurait sûrement perdu la tête. La Chiwa n’aimait pas rester sur place, dans une torpeur pareille, elle avait besoin de vivre, de bouger et de faire pleins de choses. Elle lui adressa un sourire bien triste, de ne pas pouvoir l’aider pour le moment. Par contre, elle comptait tout faire en son pouvoir pour trouver le remède à leurs maux. Une fois de plus, la kunoichi écarlate ne montra rien et se contenta de sauver les apparences. Si on pouvait penser qu’elle pouvait prendre tout cela à la légère, c’était bien le contraire qui se dessinait dans sa tête. C’était presque comme si elle jouait sa vie dans cette quête.

Pour changer de sujet, la doucereuse interrogea l’Hayai sur son état psychique. En effet, elle avait bien senti que quelque chose le préoccupait et si elle pouvait aider cet homme qu’elle affectionnait, elle le ferait. Il semblait hésitant, alors elle pencha la tête sur le côté, haussant un sourcil, attendant une réponse de sa part. Leur passé ? Il était vrai que leur rencontre était assez marquante, mais elle ne pensait pas que cela pouvait atteindre l’ancien nukenin à ce point… Pour elle ? Voilà qu’elle était encore plus surprise et on pouvait le lire facilement dans son regard rubis. Petit à petit, elle commençait à assimiler les paroles qu’il lui disait, elle lui avait laissé une chance que peu lui avait laissé, elle lui avait tendu une main alors que d’autres lui auraient craché au visage.

C’était à son tour de rougir et de se sentir gênée. Après tout, ses actes s’étaient déroulés avec désintérêt, elle avait simplement écouté son cœur de médecin et d'humain. Il était parti après, avait sûrement fui l'Iwa qu’il avait déserté, mais Aimi ne lui en avait aucunement voulu. Il était à la fois mystérieux et intriguant, mais c’était ce qui le rendait aussi effrayant. Pourtant, elle l’avait aidé quand même, sans le juger, en ne se faisant un avis que sur ce qu’elle voyait. Mais pour elle, c’était normal, pourquoi lui dire tout cela maintenant ? Elle aurait voulu lui demander cela, mais il continua et elle n’osa pas le couper dans cette démonstration de courage.

La Chiwa était très touchée par ses mots, faire d’une personne quelqu’un de meilleur était vraiment quelque chose, elle ne savait pas qu’elle avait ce pouvoir sur lui. Perdre ses jambes l’avait rendu bien bavard, pourtant, Aimi buvait ses paroles à en avoir presque les larmes aux yeux. Elle ne savait pas pourquoi, mais comprendre ce qu’il ressentait, la touchait plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Être comme elle… Pourquoi ? Chacun était unique, chacun devait s’accepter, la rubiconde n’était pas parfaite.

Ses mots plus que beaux avaient une motivation, un but. Et lorsqu’elle entendit la confession de ses sentiments, elle serra ses mains sur sa robe et écarquilla les yeux. La jeune femme laissa même couler quelques larmes sur ses joues, ne comprenant même pas d’où elles venaient. Ce que venait de dire Taishi, ouvrant son cœur comme jamais il ne l’avait fait, c’était… elle n’avait pas les mots. Au point où durant un long moment, le silence domina la pièce où se trouvait le duo irrémédiablement lié par quelque chose qu’elle ne saisissait pas.

Pourtant, le brun s’était montré honnête comme jamais, alors non, la Chiwa ne devait pas prendre ses jambes à son cou et le laisser comme ça et de toute façon, elle n’était pas en état de le faire. La rousse était très confuse aussi, parce qu’elle ne savait pas quoi lui répondre, parce qu’elle savait qu’elle tenait énormément à Taishi, mais elle ne pouvait oublier la présence d’une certaine Eiseinin dans sa vie, depuis peu.


« Je… Depuis notre rencontre, je n’ai cessé de me dire que tu étais un être très mystérieux et c’était ce qui m’attirait indirectement vers toi. C’était sûrement dangereux, mais ma curiosité était plus forte que moi…

D’ailleurs, tu vas rire, mais je t’enviais de pouvoir partir où tu voulais, être libre… Je sais que tu n’es pas parfait, je sais que tu as fait du mal autour de toi, que tu as pu trahir beaucoup de gens. Pourtant… En cet instant, je n’ai jamais été aussi certaine de moi sur quelque chose Taishi. Tu es empli de courage et de force et c’est ce qui fait le toi celui que j’affectionne et avec qui j’ai créé ce lien que je ne comprends pas mais qui m'est trop précieux, je l'ai compris quand tu es parti, la seconde fois.

Non, je ne vais pas le nier, car la vie est beaucoup trop imprévisible et injuste pour qu’on continue de se cacher derrière des façades sans reflet… Depuis que Musashi est parti, je suis restée seule et cela me convenait très bien… Mais j’ai récemment rencontré quelqu’un qui remet en question tout ce en quoi, je crois, pas d’une mauvaise manière bien sûr… Je suis jeune, je ne comprends rien à tout cela, à ce que mon cœur me dicte. Je me sens vraiment… je ne sais pas quoi te dire Taishi, je… tout ce que tu as dit est si beau, si… »


La kunoichi s’approcha comme elle le pouvait et attrapa l’une de ses mains, la serrant fortement -sans pour autant lui briser les phalanges- et cacha son visage sur celles-ci.

« S’il te plaît, ne m’en veux pas… Je ne peux pas te promettre quelque chose que je ne peux te donner pour l’instant… Je ne supporterai pas de faire souffrir qui que ce soit… Mais je ne veux pas qu’on perde ce lien… Dis-moi quoi faire ? Pourquoi est-ce si compliqué, l’amour ? »

Elle n’aimait vraiment pas ce sentiment. Elle aurait préféré par moments ne pas avoir de cœur, ne pas se retrouver dans ce genre de situation. Rester plongée dans son travail et dans ses élèves, oui, ça lui aurait suffit. Mais elle était un être fait de chair et de sang, qui avait des sentiments et elle devait faire avec. Aimi était jeune, elle avait le temps de découvrir la vie et tout ce qui allait avec, Taishi le savait sûrement et n’allait pas lui en tenir rigueur. Et pourtant, la Chiwa ne savait pas pourquoi, mais en cet instant, elle avait peur.

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Hayai C. Taishi
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Lun 28 Déc 2020 - 10:09

« Aimi… »

Elle enviait cette liberté qu’il avait eu jadis. Taishi pouvait comprendre. Ce sentiment, il l’avait pourtant pris pour acquis jusqu’à perdre ce pouvoir, cette capacité d’être insaisissable, éternellement drapé dans une liberté inaltérable.

Aimi le disait courageux, fort, mais il n’en était pas si certain. N’avait-il pas passé les dernières années à prétendre, à espérer être au-dessus des lois ? À pouvoir contourner les règles comme il lui plaisait ? Ce mystère avait surtout le vide qu’il avait voulu dissimuler à tout prix. Son incapacité à choisir une voie, un camp. Jusqu’à maintenant.

Elle ne niait pas ce lien qui les unissait, ni son caractère si impossible à définir. Taishi connaissait pourtant cette sensation. Il l’avait connu avec Sanadare, jadis. D’une certaine manière, avec Katsuko. Mais c’était semblable et si différent cette fois.

Il l’aimait. C’était certain, aussi certain que le soleil se lève chaque jour. Aussi certain que le début et la fin d’une vie. C’était une âme sœur.

C’est peut-être pour ça qu’il baissa les yeux lorsqu’elle lui dit la vérité à son tour, toute la vérité. Mais le désespoir n’étreignait pas son cœur. C’était plutôt la réalité d’une constatation qui prenait ses droits, qui s’installait dans l’hiver de son âme. Elle lui avait pris la main et il releva son regard émeraude, soutenant le sien en silence jusqu’à ce qu’elle appuie son visage sur leurs doigts joints.

Elle posa une, deux questions mais Taishi ne dit rien, pas immédiatement du moins, comme s’il laissait l’atmosphère de la pièce le bercer. Enfin, il posa sa main libre sur le côté de la tête du médecin, ses doigts entre les mèches écarlates.

« Cette personne… Elle te rend heureuse, hein ? »

Il eut un sourire contraint. L’Homme sentait que ses yeux le piquaient, étaient brumeux. Pourtant il n’était pas triste. C’était tout le contraire, ou presque. On l’avait parfois surnommé le type le plus rapide du continent. Alors pourquoi arrivait-il trop tard à chaque fois ? C’était la vraie ironie du destin.

« Il n’y a rien à faire, alors. Tu sais aussi bien que moi qu’on ne peut pas rationaliser ce genre de sentiment. On doit l’accepter. C’est ainsi. »

Il avait passé tellement temps à chercher son chemin qu’il en avait ignoré si longtemps la lumière qui guidait ses pas. Sans rien demander en retour, sinon son regard.

« Je ne vais pas fuir, Aimi… Pas cette fois. Je veux protéger ton sourire. Et celui de tous les habitants de cette cité. »


Il passerait par-dessus cette épreuve. Il donnerait tout pour protéger ce lien qui unissait. Cette réalité, cette vérité sans détour, sans secret, sans arrière-pensée.

« Je vais me battre pour ce rêve. Je serai là pour toi, pour Iwa. »

Pour que des gens comme Aimi puisse parsemer le monde et le rendre un peu meilleur, chaque jour. Un moment à la fois.

Taishi, celui qui avait autrefois un assassin, puis un traître, puis un conquérant… Ferma les yeux, et quelques gouttes d’eau salée perlèrent sur les draps du lit d’hôpital.

Et à son tour, il étouffa quelques sanglots, comme si le poids qui l’écrasait depuis des années semblait enfin vouloir s’estomper. Comme s’il voyait le monde tel qu’il était pour la première fois.

Aimi n’était peut-être pas parfaite. Mais le destin le serait toujours.

Le destin la préservait de lui.

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Chiwa Aimi
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Mar 12 Jan 2021 - 13:51


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«Je… Je ne sais pas… J’ai encore du mal à accepter la situation...»

Avoua-t-elle honteusement en détournant le regard. Si tout le monde la voyait comme une femme responsable et sûre d’elle, pour certaines choses, ce n’était vraiment pas le cas. Taishi le savait et la connaissait sûrement bien mieux qu’elle se connaissait. Alors qu’elle lui avouait cela et qu’il ouvrait son cœur, ce qui semblait l’importer était son bonheur. Cela la déchira encore plus.

Elle préféra même se cacher, nichant son visage contre leurs mains scellées : elle était lâche. La Chiwa comprenait qu’il la vire de sa chambre et pourtant, il ne se prononça pas plus, se contentant de poser une main près de son visage, jouant avec des mèches écarlate. Rationaliser… Non, c’était impossible dans ce genre de moment. Ces sentiments étaient à la fois physiques et mystiques. Il y avait l’attirance, dont la kunoichi ne pouvait nier l’existence et qui était propre à tous. Puis il y avait ce sentiment qui attrapait le cœur de chacun et qui le rendait esclave de l’autre et c’était ça qui décontenançait la doucereuse. Il n’y avait donc qu’à accepter, comme le disait si bien l’Hayai. Comment pouvait-il douter de sa force et de son courage en cet instant ? La kunoichi releva sa tête alors, surprise de l’entendre vouloir la protéger ainsi que les autres, d’être là pour eux. Elle sourit, tout simplement et l’écouta sangloter silencieusement.

La jeune femme se redressa légèrement, s’appuyant sur ses mains pour approcher ses lèvres du front de Taishi. Elle les posa sur la surface couverte par quelques mèches corbeau, lui offrant un baiser long et rempli de bons sentiments à son encontre. Une main vint se poser sur sa tête avant de reculer et d’essuyer les larmes qui coulaient sur ses joues.


« Et je compte bien être là, à tes côtés, pour te protéger et protéger les autres aussi Taishi. Je ne me défilerai pas non plus… Merci, Taishi.»

C’était une promesse qu’elle lui faisait, pour lui prouver à quel point elle croyait en lui et à quel point elle tenait à lui et à Iwa.



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Hayai C. Taishi
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Jeu 14 Jan 2021 - 10:05

« Je… D’accord… »


Elle lui embrassait le front et il baissait les yeux, reconnaissant mais muet à la fois. Même avec les meilleures intentions du monde, et les plus basses expectations… Pouvait-on empêcher le sentiment humain de la déception ? Ou plutôt d’accueillir une réalité probable à la manière d’une vieille amie d’enfance.

Pourtant il devait essayer. Il ne pouvait pas lâcher prise, pas maintenant. Parce que son âme ne lui pardonnerait jamais. Taishi ne serait jamais en paix, même s’il partait maintenant, même si on lui offrait cette retraite du monde shinobi qu’il souhaitait tellement.

On aurait pu se demander pourquoi il persistait à rester dans le camp des shinobis, quand tout ce qu’il aspirait était une vie plus simple, absente des dangers du shinobi moderne.

Mais de fuir ce qu’il était… C’était la réponse d’un lâche. Et il ne pouvait plus, avec ou sans le Jikkukan, fuir sa propre réalité.

Il devait être fort, et montrer aux autres blessés qu’ils n’étaient pas hors-jeu. Et ça commençait maintenant, avec ce simple bouquin de médecine.

Avec le projet Automaton.

L’Éclair Vert balaya les quelques larmes qui avaient noyé l’émeraude de ses yeux, puis souffla pour se ressaisir.

« Je… Merci pour le livre. Je te tiendrai au courant de mes avancées. »

S’il s’était laissé à un moment de faiblesse l’instant précédant, Taishi savait que ça ne servirait à personne de garder son cœur ouvert et vulnérable trop longtemps. Il devait se focaliser sur son objectif. C’était plus grand que lui.

Une fois la femme partie, il resta longtemps appuyé dans son lit, le visage appuyé dans ses mains.

« T’aurais pas dû. »

Perché sur le bord de la fenêtre ouverte, l’obèse oiseau casqué l’observait avec attention.

« Ferme-la. »

« Elle ne te verra jamais plus de la même manière. Vous serez jamais amis.»

L’Éclair Vert lui envoya son oreiller à la gueule, mais le dindon fit un pas de côté et l’objet tomba dans le vide. Quelqu’un en bas allait se poser des questions. Taishi jura à voix basse en s’allongeant dans son lit, les douleurs fantômes de ses jambes en plein essor.

« Elle me verra comme je suis, pour une fois. »

Comme le gars ordinaire, imparfait, dépassé par les évènements qu’il était. Il n’avait jamais eu peur de la mort. Son clan lui avait appris à voir la fin possible de sa vie comme le résultat inéluctable de la course de son existence. Toute course avait un fil d’arrivée.

Mais peut-être qu’il avait toujours craint de finir comme un étranger au milieu des gens qu’il considérait comme des frères et sœurs.

Mais peut-être pas tous désormais.

Et c’était peut-être tout ce qui comptait, au final.

Spoiler:
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