[MISSION/A/IWA] ENQUETE A KAZE (SUITE)

Jeu 8 Oct 2020 - 19:45

Suivant la piste donnée par la servante, vos pas vous éloignèrent finalement de la cité de Taiyô où s’était pourtant déroulée l’attaque qui avait été imputée aux shinobis d’Iwa. Sûrement que la coïncidence entre le cambriolage et la rencontre avec le marionnettiste assassin appartenant à un groupe appelé les “Kurogo” vous donne la ferme impression qu’ils sont les coupables que vous recherchiez. Leur agissement pour le moins suspect et le fait qu’ils oeuvrent dans l’ombre, tout portait à croire qu’ils sont les responsables des attaques ciblant les riches de Kaze, même si vous ignorez encore dans quel but, vous vous doutiez que cela avait forcément à voir avec un jeu d’influences qui vous échappait encore.

La Porte du Vent de l’Est, tout comme sa jumelle la Porte du Vent du Nord était un village en périphérie de la région de Taiyô, se situant devant l’un des deux tunnels permettant de traverser la chaîne de montagne protégeant de façon naturelle la capitale du Vent. Si la Porte Nord était réputée pour son histoire et sa richesse culturelle, la Porte de l’Est était plutôt axée sur le commerce et le tourisme, un des points de passage favoris des marchands et visiteurs souhaitant découvrir les plaisirs qu’offrent le pays. Et pourtant, cette façade attrayante masque une réalité plus inquiétante, dans la mesure où le gouvernement reste impuissant face à la pègre qui sévit dans ses quartiers et surtout, l’influence grandissante d’un clan oeuvrant toujours dans l’ombre afin d’avancer ses intérêts et qui est à présent l’objet de votre recherche.

Alors que la nuit est sur le point de tomber après plusieurs heures de marche, les gardes semblent occupés à jouer aux cartes plutôt que de contrôler vos papiers, vous faisant un simple geste pour passer, vous vous rendez compte que la sécurité ici n’est en rien une priorité. Vos premiers pas dans l’enceinte de ce village fortifiés vous amènent jusqu’à une des artères principales de la ville dans laquelle se déroule un marché de nuit, vous voyez aussi des commerces ouvertes et toutes sortes de services proposés allant des boutiques de denrées alimentaires à des maisons closes, des sources chaudes, des hôtels, etc.

Tandis que vous passez devant nombre d’étals marchands où s’agglutinent les clients, vous ne remarquez rien de particulier ni de suspect. Pourtant, il fallait bien que vous commenciez quelque part vos recherches afin de localiser ce fameux groupe que vous suspectiez comme étant les responsables de l’accusation contre Iwa. Sur les côtés, vous remarquiez des ruelles exigues qui n’inspiraient aucune confiance, vous y aperceviez de tant à autre des hommes portant des capuches et un masque noir au-dessus du nez, se fondant parfaitement dans la foule puisque porter un masque en tissu pour protéger son visage du soleil était monnaie courante à Kaze.

Plus loin, à un carrefour menant sur différents quartiers, vous tombâtes sur un spectacle de marionnettes en public, où un groupe d’artistes masqués jouaient une pièce avec des pantins de petite taille, tandis qu’ils se cachaient derrière un comptoir sans avoir l’air d’user de quelconque artifice, et encore moins de chakra. Une coupole placée sur le bord de l’estrade invitait aux passants d’y déposer un pourboire, vous remarquiez qu’elle était quasiment vide, peu étonnant au vu de la médiocrité de la représentation qui ne semblait pas amasser grand-monde. L’histoire était confuse et sans intérêt: elle racontait comment le groupe du Yoake avait réussi à renverser l’Impératrice Shima du pouvoir en printemps 202, le réveil du Dieu du Désert, et l’intervention des shinobis qui ont aidé à ramener l’ordre dans le pays. Une version des faits qui ne plaisait guère aux Kazejins qui ne souhaitaient pas dépendre des étrangers.

Outre la localisation des Kurogo à la Porte de l’Est, vous n’aviez aucune autre piste pour les identifier. Pourtant, il fallait bien commencer par quelque chose, vous décidiez donc de…

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Sam 10 Oct 2020 - 11:53

Les indices que nous avaient permis de récolter la servante libre le temps de trouver de nouveaux maîtres s'étaient avérés précieux. Et s'il y avait possibilité qu'on passe à côté de quelque chose en n'allant pas voir cette seconde maison où un crime similaire s'était produit, mon instinct me disait que nous suivions la bonne piste. Par ailleurs, deux crimes similaires, prônant à peu près la même chose, quelles étaient les chances pour que ce soit deux groupes différents ? Et dans le cas où, ingénieux, le second crime s'était servi du premier pour se couvrir, le premier groupe règlerait certainement ses comptes avec ce dernier. Dans tous les cas, Kurogo semblait être la meilleure piste à suivre, et c'est donc dans cette optique que nous prîmes le chemin vers la Porte de l'Est.

Je ne connaissais que très peu ce coin du Pays du Vent, pour la simple et bonne raison que sa réputation n'était pas très glorieuse. Lorsque j'étais petit, mes parents me tenaient fermement éloigné de la Porte de l'Est de sorte que je n'y étais allé qu'une ou deux fois, au mieux. Malgré l'abondance des marchés ici. Et maintenant que j'y retournais adulte, je comprenais aisément le choix qui les avait amené à cette décision. Il y avait dans les rues de la ville une certaine pesanteur qui pouvait se faire sentir. Comme une aura lourde et un peu gênante qui avait vite fait de paraître suspicieuse. En y arrivant, nous avions croisé des gardes et je m'étais apprêté à devoir rejouer le même cinéma qu'un peu plus tôt, toutefois les Gardiens de la Porte ne semblaient pas faire les difficiles. D'un mouvement de main évasif, contrairement à leur collègue du Nord, ils nous laissèrent passer sans la moindre difficulté. Pas besoin de subterfuge, pas besoin de comédie, cette fois-ci nous étions passés sans le moindre soucis. Etait-ce la nuit tombée ou le jeu de cartes qui avaient balayé leurs motivations, mais ce n'en était que plus bénéfique pour nous. D'un hochement de tête un peu surpris, j'acceptai leur consigne et avançai.

Une fois à l'intérieur de cette petite cité, nous avançâmes pour découvrir lentement ce qui nous entourait. Des bâtisses en tout genre, des commerces pas toujours très recommandables, et des clients éparses. La nuit fraîche s'était levé, et avec lui le vent, et c'est donc sans surprise que nous croisâmes des hommes avec des masques noirs sur notre chemin. Etait-ce un signe distinctif des Kurogo, ou juste un simple accessoire de mode ? Je n'en savais trop rien. Et tandis que je remontais ma capuche sur ma tête et resserrait mon manteau autour de mon corps, nous arrivâmes devant un spectacle un poil surprenant. Des marionnettistes mais qui cette fois ne semblaient pas maîtres des arts Kugutsu. De simples civils qui usaient de fils bien visibles et biens matériels pour pouvoir faire bouger leurs pièces. Toutefois, cela ne semblait pas attirer grand monde au vu du niveau des artistes, et j'observai pendant quelques instants leur travail avant de détourner la tête. Aucun intérêt.

Mais une fois de plus, alors que je m'apprêtais à partir, quelque chose m'interpella. L'histoire que racontait ces hommes masqués...je la connaissais. Ou du moins en partie ! Ils retraçaient l'histoire de Kaze, et contrairement à la fierté des hommes d'ici, ne semblait pas dérangés par le fait de mentionner les shinobis. Des artistes conteurs...si ça se trouvait ils en savaient plus sur l'histoire de Kaze actuellement et possédaient aussi des informations sur ces Kurogos ! Ce genre d'artistes faisaient en sorte de se tenir au courant des évènements pour pouvoir alimenter leurs histoires. M'adressant alors à mes camarades, je leur exposai ma pensée.

-Je vais rester regarder le spectacle. Ils en savent peut-être autant sur les évènements actuels de Kaze que sur son passé, et ça pourra peut-être nous aider pour notre quête. Si vous désirer explorer un peu plus, libre à vous mais ne vous éloignez pas trop, et ne vous faîtes pas remarquer, et restez à deux.

Puis, je m'approchai des artistes et me postai devant eux en déposant quelques pièces dans le vol avec un petit sourire encourageant. Mon visage était partiellement dissimulé par la pénombre et ma capuche, mais dans tous les cas, ils ne risquaient pas de me reconnaître.

Spoiler:

Lun 12 Oct 2020 - 15:27

Le groupe d'aventurier décida de suivre la piste lancée par la jeune servante maintenant libéré de son maître, celle du clan Kurogo. Si Kuro était familier avec certains clans du désert comme les Asaara, les Meikyu ou encore les Yasei, il n'avait jamais entendu parler d'une famille maniant les marionnettes. Malgré tout, celle-ci semblait déterminé à nuire à l'image d'Iwa au sein de l'étendu désertique et il était de leur devoir de découvrir pourquoi. C'est donc sans attendre que le trio se mit en route vers la Porte du Vent de l'Est à la poursuite de cette mystérieuse famille.

Au bout de quelques heures de voyage, alors que la journée tirait à sa fin, les trois shinobis arrivèrent finalement à l'entrée de cette nouvelle ville. D'après Tenzin, il s'agissait d'un endroit à la réputation plutôt douteuse. Si la ville était riche en marchand, en touriste et en commerce, elle l'était tout autant en criminalité. Si ce n'était de la chaleur insupportable et du sable dans ses bottes, Kuro se serait presque senti de retour à Murashigure.

L'ambiance dans les rues de la ville était bonne, beaucoup de monde malgré leur qui se faisait tardive s'activait toujours. Au coeur de ce qui semblait être un festival nocturne, le trio s'arrêta quelques instants pour observer un spectacle de marionnettes bien médiocre. Contrairement au Jônin, Kuro ne porta pratiquement aucune attention à la mise en scène, son regard fut plutôt attiré par deux silhouettes plutôt louche qui parcouraient la foule : deux hommes masqués et encapuchonnés.

¬ Je vais faire un tour, je ne m'éloigne pas trop. Seika, tu viens? dit-il en se retournant vers sa jeune coéquipière.

Sans attendre sa réponse, ne sachant pas si la gamine préfèrerait rester auprès de leur supérieur ou s'aventurer avec lui, Kuro quitta le spectacle pour s'enfoncer dans la foule de l'allée marchande. Demeurant toujours à bonne distance des deux hommes masqués, l'Iwajin faisait régulièrement mine de s'arrêter pour observer les échoppes, achetant même quelques babioles au passage pour ne pas éveiller les soupçons. Malgré ses arrêts fréquents et la distance qui les séparait, Kuro maintenant son ouïe et sa technique de détection active et concentrée vers les deux hommes masqués. Aucune bride de leur conversation ne lui échapperait.

En territoire ennemi et inconnu, le parie que faisait le Genin était risqué. C'est pourquoi il maintenait toutes les précautions possibles. Il ne désirait pas prendre de risque inutile, Kuro rebrousserait chemin s'il ne découvrait rien de suspect, autre que leur accoutrement, chez les deux masqués

Spoiler:

Mar 13 Oct 2020 - 14:46

Les éléments recueillis par l’équipe, jusqu’ici, n’aident pas Seika à faire la lumière sur cette affaire. Si ses coéquipiers ont sans doute déjà laissé leurs esprits respectifs cheminer au travers de théories farfelues ou intéressantes, la Yawa quant à elle n’arrive pas à trouver d’informations plus utiles que les autres, et se rend compte qu’elle n’est pas faite pour enquêter. D’ailleurs, être discrète, ou obtenir des informations, ce n’est pas son fort non plus, et la châtaigne se dit que vouloir rejoindre le corps médical est décidément la meilleure option pour une jeune fille aussi peu douée dans le reste. Au fond, à part mettre des grosses patates en espérant ne pas blesser son adversaire, c’est ce pour quoi elle est le plus doué à l’heure actuelle. Un dilemme qui ne cesse de la mettre au défi. Toute inutile soit-elle, l’adolescente est cependant pleine de bonne volonté, et suit donc les instructions de Tenzin à la lettre pour ne pas être un poids.

Le second passage par les portes de la ville n’est pas aussi compliqué que le premier. C’est une chance pour la brune, qui n’a plus trop envie de pleurer pour s’en tirer. La dernière fois, ce n’était pas de la comédie, même si elle s’en est servi pour entourlouper les gardes. Leur chemin se déroule donc sans encombre jusqu’à ce que l’on appelle la « Porte de l’Est ». Ce lieu n’est pas de ceux que fréquente habituellement Seika, et de toute façon, il est très rare qu’elle sorte la nuit, du fait de son jeune âge et d’une mère très protectrice. En ce moment même, à Iwa, la pauvre mère-poule doit être en train de s’insurger devant les bureaux de l’intendante pour que l’on ramène son enfant saine et sauve, et fissa. Néanmoins, personne ne la ramènera, pas tout de suite en tout cas. Le spectacle de marionnette se déroulant devant leurs yeux interpelle la jeune fille brune, et le chef d’équipe s’y intéresse tout autant qu’elle. Heureuse de savoir qu’ils vont rester là, et se détendre un peu, c’est Kuro qui finit par lui faire faire une grimace. Dommage.

« Oui, nous devons rester à deux si nous ne sommes pas à côté de Tenzin-senpai ! »

Un peu déçue, elle obéit cependant à son supérieur, et reste avec son camarade Genin, pour suivre les hommes masqués. D’ailleurs, il est important de noter que la petite Iwajine ne les a même pas remarqués, et se contente de rester aux côtés de l’aspirant ninja plus âgé de quelques années. Mimant ses déplacements, même si elle ignore les raisons de sa discrétion, elle espère vite découvrir de quoi il en retourne, alors que le spectacle de marionnettes s’éloigne, en même temps que ses rêves d’un peu de repos. Une chose revient alors dans l’esprit de l’adolescente. Ces Kurogo lui disent quelque chose… Oui, il y avait ce livre de chaussures, comme s’appelle-t-il déjà ? Ah, Kurogo no Basket, oui… Non… Peut-être… Que c’était Kuroko en fait. Fausse piste, en somme.

Jeu 15 Oct 2020 - 20:09

Parmi la somme des distractions qui abondent dans l’allée marchande, votre attention se fixe d’une part sur le spectacle qui a lieu sur la place et qui semble intéresser le natif du Vent, reconnaissant là l’histoire du pays et le renversement du Premier Cercle par le Yoake, d’autre part les deux individus en noir discutant discrètement à l’écart des commerces et de la foule déambulant dans le marché nocturne. La marionnettiste sur la scène aperçoit Tenzin plaçant ses piécettes dans la coupole en bronze à peine remplie, sans pour autant couper la représentation qui se poursuit de plus belle. L’acte qui suit est une reconstitution du bannissement des sœurs gardiennes après qu’elles aient tenté de demander à l’audience s’ils acceptaient que le Premier Cercle fasse toujours partie de la société de Taiyô. Un effort qui se solda par le rejet net et sans bavure de l’ancien régime et de tous ses partisans qui s’exilèrent et se dispersèrent aux quatre coins du pays du Vent. La pièce touche à sa fin, les quelques spectateurs dans l’audience applaudissent tandis que l’artiste se lève de derrière le comptoir avec ses petits pantins à l’effigie des personnages de son histoire, le sourire aux lèvres elle effectue une révérence avant de disparaître dans les coulisses.

Pendant ce temps, Kuro et Seika décident de surveiller sur les silhouettes suspectes qui semblent rester à distance de la foule et d’observer, outre leur accoutrement reconnaissable au milieu de la populace, leur attitude méfiante a de quoi attiser votre curiosité. Se concentrant sur les sons produits autour de lui, il tente de comprendre les paroles émises par le duo en noir. Toutefois, la cohue environnante brouillant sa concentration ne permet de percevoir que quelques bribes de mots, à défaut de paroles parfaitement intelligibles: “marché”, “information”, “demain”. Il peut aussi observer que les deux hommes se sont passé un objet avant de se séparer, sans que vous puissiez déterminer lequel des deux détient l’objet en question, quoique vous ignorez encore si cela a le moindre rapport avec votre enquête, ces deux malfrats détiennent peut-être quelque renseignement qui pourrait vous conduire au clan qui vous intéresse. L’un d’entre eux s’éloigna de l’allée marchande pour s’enfoncer dans les quartiers résidentiels, tandis que l’autre au contraire se mêla à la foule, après être passé juste devant le duo d’Iwajins.

Quant à l’actrice, celle-ci sort depuis les coulisses de manière relativement discrète, entourée de deux hommes portant une khépesh à la ceinture. On peut deviner à leur large carrure qu’ils portent une armure sous leur vêtement. Peut-être ont-ils pour rôle d’éloigner les dangereux individus qui tenteraient de s’approcher d’elle? Après tout les rues de la “ville des voleurs” ne sont pas réputées pour êtres les plus sûres du Pays du Vent, bien au contraire. Tout d’un coup, une ombre se glissa entre les deux gardes avant qu’ils ne puissent réagir et s’empara du panier de la marionnettiste, faisant tomber quelques pièces au passage. Le voleur relâcha au sol une bombe fumigène afin de couvrir sa fuite, laissant derrière lui une traînée de makibishis sur lesquels s’empalèrent les deux gardes qui tentèrent de partir à sa poursuite. Profitant de la confusion générale, le malfrat se glissa ensuite dans une ruelle torturée s’éloignant du quartier marchand, sautant de mur en mur afin d’arriver jusqu’aux toits et ainsi semer ses poursuivants.

Sam 17 Oct 2020 - 19:39

Finalement, mes coéquipiers avaient décidé de suivre la trace des hommes en noir et masqués. Si leur tenue contrastait un peu avec celle des autres personnes présentes dans les environs, pour ma part c'était d'avantage le spectacle de marionnettistes qui avait attiré mon attention. Cela pouvait paraître dérisoire et peu logiques, mais quelque chose me poussait à croire que je pouvais récolter bien plus et bien plus discrètement avec ce dernier qu'en poursuivant des hommes en noirs. Mais le doute vint troubler mon coeur et mon esprit lorsque je me rendis compte qu'après une autre histoire, plus récente toutefois, la personne qui avait livré ce spectacle fut abandonné de son déjà maigre public avant de elle-même s'éclipser. Déjà...? C'était fini ?! Je pensais qu'il allait continuer et arriver jusqu'aux faits récents...mais je m'étais trompé. Il s'était simplement arrêté. Et après nous avoir remercié, il prit son butin et s'en alla.

J'en étais presque déçu, jusqu'à ce que j'aperçoive la demoiselle sortir des coulisses assez discrètement. Plus étrange encore, deux gardes semblaient l'accompagner. Je fronçai les sourcils devant l'incongruence de la scène. A quel moment une jeune artiste si peu reconnue par ses semblables bénéficiait d'une garde rapprochée ainsi. Etait-ce à cause de la criminalité ? Mais j'en doutais, cela n'avait pas aidé les plus démunis à obtenir des faveurs que je sache. Soit cette dernière était secrètement riche et cachait son vrai visage derrière une marionnettiste de bas étage, ou alors il y avait une raison à la protection à laquelle elle était affublée. Le tout était de savoir laquelle, et ce discrètement. Mais alors que je m'apprêtais discrètement à les suivre, une ombre menaçante se glissa à côté d'eux. Dans un mouvement aussi vif que discret sous ma cape qui recouvrait tout mon corps, je sortis un kunai de ma pochette. Toutefois, je restai sans bouger. non pas parce que je n'avais pas envie de les aider, mais tout simplement parce que je ne devais pas attirer l'attention.

Un gaz se répandit alors dans la zone où ils étaient, et de mon bras non armé, je recouvris mon visage dans un geste tout naturel qu'un civil aurait pu avoir, et je m'éloignai un peu de la scène en courant. Mais alors que je m'éloignais, j'entendis des cris de la part des deux gardes entourant l'artiste. Je m'arrêtai immédiatement, me demandant s'il y avait d'autres attaquants. Mais loin de là, lorsque la fumée se dissipa, je pus noter au sol de petites étoiles métalliques sur lesquelles les gardes avaient dû trouer leurs pieds. Des makibishis. Ce voleur s'y connaissait un minimum en ralentissement de ses cibles, mais qu'avait-il donc voler ? Le panier n'était pas bien rempli, et il y avait de bien meilleures cibles. Mais une fois de plus, je ne pouvais pas trop me faire remarquer. A la place, je me tourner vers mes deux coéquipiers en les rejoignant.

-Vous allez bien ? Vous avez découvert quelque chose ?

Cette deuxième phrase avait été dite bien plus discrètement que la première. Puis prenant cette même voix discrète pour que personne ne nous entende, je leur rajoutai.

-N'oubliez pas, on ne doit pas se faire remarquer...

Puis je finis par leur dire ce qui s'était passé de mon côté d'une voix plus normale, voir un peu exagérée.

-Vous savez pas ?! Il y a un voleur qui a volé l'artiste aux marionnettes ! Il lui a pris son dur labeur et est partie en lançant un fumigène et des makibishis sur les gardes de la demoiselle ! C'est trop triste !

J'avais fait exprès de n'omettre aucun détail pour qu'ils comprennent rapidement la situation. De leur côté, il ne pourrait certainement pas faire la même chose, et nous allions devoir être discret. Mais l'effervescence ambiante jouait en notre faveur.

Spoiler:

Lun 19 Oct 2020 - 2:17

Dans la vie mouvementée et animée de l'artère marchande, le jeune iwajin tentait aussi bien que mal de capter la conversation des deux hommes que lui et Seika avaient en filature. Malgré son ouïe augmentée par le chakra Onkyôton que lui seul savait manier, le bouhaha ambiant était tellement puissant qu'il ne parvint qu'à déchiffrer quelques mots de toute la discussion des deux suspects. Tout en les percevant d'une oreille attentive, Kuro détourna la tête pour les répéter à voix basse à sa collègue kunoichi.

¬ marché...information...demain...

Il resta concentré quelques instants de plus, mais le Kaichô ne put rien entendre de plus. Bredouille, il rompit finalement sa technique auditive, elle ne lui serait plus d'aucune utilité ici. Les deux Genins étaient suffisamment loin pour ne pas se faire voir par les deux malfrats masqués, mais pas assez pour que l'œil aiguillé d'un shinobi ne puisse pas discerner qu'ils s'étaient échangé un petit paquet.

¬ Tu as vu ça? dit-il à sa partenaire.

Kuro s'avança de plus belle, écartant quelques passants au passage, mais les deux hommes s'étaient déjà séparé sans qu'il ne puisse voir qui avait maintenant le paquet en main. Pratiquement au même moment, Tenzin finit par les rejoindre au cœur des étales marchandes. D'un air très peu naturel pour quiconque le côtoyait au quotidien, le jônin leur décrit les évènements dont il venait d'être témoin.

Décidément, rien ne serait simple avec cette mission. Plusieurs pistes s'offraient à eux, dont celle de retourner à Iwa avec l'information qu'ils possédaient, mais aucune d'entre elle ne semblait claire. Kuro avait l'impression de chercher une aiguille dans une botte de foin.

Jouant le jeu qu'avait débuté Tenzin, l'Ébène se lança à son tour dans les observations qu'il venait de faire.

¬ Cousin ! dit-il tout en jouant le jeu. Terrible histoire que tu racontes là! ajouta-t-il en s'avançant vers lui pour lui faire une puissante accolade familière.

Alors que Kuro était tout près de lui, il en profita pour marmonner quelques indications à l'oreille de Tenzin.

¬ Ils se sont séparés. L'un par là. dit-il en faisant pression sur l'épaule du kazejin qui pointait vers les quartiers résidentiels. Et l'autre par ici. ajouta-t-il finalement, encore à voix basse, tout en relâchant son étreinte en en faisant un petit signe de tête en direction de la foule.

Le Genin se positionna alors entre Seika et Tenzin tout en balayant du regard une nouvelle fois les environs. Il était difficile de faire le point tout en restant discret...Mais le trio devait impérativement faire vite s'il ne voulait pas perdre de pistes.

¬ Vous voulez rentrer à la maison ou continuer de flâner un peu? Y'a tellement de chose à faire! s'exclama le jeune homme presque naïvement tout en pointant respectivement de la tête et du regard les trois pistes à suivre : le quartier résidentiel, l'allée marchande et le théâtre de rue d'où provenait Tenzin.

@Konran Tenzin @YAWA SEIKA

Mer 21 Oct 2020 - 17:59

L’objet échangé passe bien évidemment sous l’attention de Seika, qui étant inexpérimentée dans l’art de la filature n’a pas su regarder au bon endroit au bon moment. Une chance qu’elle ne soit pas seule, et même accompagnée d’un acolyte plus âgé, plus sage et plus doué, qui aura sans doute pu déceler quelque chose. Le retour de Tenzin surprend un peu la Yawa, qui trouve qu’il parle fort et de manière bien étrange, alors qu’ils sont tous trois supposés être discrets. Encore une subtilité qui lui aura échappé, nul doute que cela. Elle fronce les sourcils en l’écoutant, mais l’autre Genin prend les devants pour répondre. Par ailleurs, peu de temps avant l’arrivée du Jônin, il avait marmonné quelque chose que la châtaigne n’avait pas compris, bien qu’elle l’avait parfaitement entendu. Son expérience n’est pas grande, mais son ouïe, elle, est au top.

Ne comprenant pas vraiment l’enchaînement de phrases et de gestes de l’un comme l’autre, la brune se contente de hocher de la tête, faisant presque semblant de tout comprendre. Ne souhaitant pas gâcher quoi que ce soit, néanmoins, elle préfère se taire. Toute ingénue soit-elle, l’adolescente comprend plus ou moins qu’il y a une sorte de mise en scène, car l’attitude de ses coéquipiers n’est pas normale. D’ailleurs, si le Konran se comportait comme à l’accoutumée, n’aurait-il pas suggéré de poursuivre le voleur, voire le faire directement sans les rejoindre ? La jeune fille se doute qu’ils n’ont aucun droit d’agir pour faire régner l’ordre ici, même si cela la dérange et la démange, alors elle continue d’obéir aux ordres implicites du plus gradé. Si les choses deviennent plus complexes à comprendre, par la suite, il se peut qu’elle soit totalement perdue et commence à mal faire ce qu’on lui demande – directement ou non.

Enfin, une fois ses idées remises en place, la Genin comprend plus ou moins la question de son camarade de même grade : poursuivre les étranges personnes qui ont échangé des mots tout aussi étranges, ou ne pas le faire. Peut-être que tout ceci suffira aux hautes instances d’Iwa pour préparer une équipe d’intervention, ou simplement rétablir la vérité ? Hum, non, même une enfant aussi innocente et naïve que Seika sait qu’ils n’ont, pour ainsi dire, rien de concret ni probant. Elle regarde alors le Jônin et lui dit avec détermination :

« Nous ne devons pas rentrer, il nous reste… quelque chose à faire, par-là et par-là ! »

Dit-elle en désignant les endroits respectifs où sont allés les personnes qu’ils observaient. Son avis pourra peut-être être pris en compte, ou pas, mais au moins elle aura dit ce qu’elle pense.

Lun 26 Oct 2020 - 0:55

Suivant votre intuition, vous décidez de ne pas donner immédiatement suite aux indices que vous avez découverts et de rassembler vos informations. Malheureusement, vous remarquez que les silhouettes en noir ont déjà disparu, de même pour le voleur, le temps que vous vous rejoigniez et puissiez vous concerter sur la démarche à suivre. Comme lors de votre arrivée, l’allée marchande semble animée, à la différence que désormais le spectacle s’est terminé et la scène est désormais vide. La femme et ses gardes se sont éloignés pour se fondre dans la masse et il ne vous reste maintenant plus beaucoup de pistes à explorer, à moins de pouvoir vous fier à vos techniques de détection pour espérer retrouver la trace des individus suspects que vous avez identifiés.

Le doute vous habite maintenant, peut-être que finalement cette recherche à la Porte du Vent de l’Est n’était qu’une perte de temps? Partagés entre la nécessité d’aboutir à la vérité et la volonté de vous contenter d’une vague réponse puisque vous aviez identifié les Kurogo comme potentiels suspects, vous doutiez qu’un clan connu pour leur discrétion soit aussi facilement retrouvable, diminuant ainsi vos chances de succès.

Spoiler:

Jeu 29 Oct 2020 - 1:31

Tout en me rapprochant de mes deux compatriotes et subordonnées, je pus rapidement constaté qu'ils avaient découvert quelque chose. Leur posture était assez claire à ce sujet, même si un oeil moins avisé se serait fait dupé sans la moindre difficulté. Toutefois, j'étais le chef de cette équipe, et s'il y avait bien une chose que je n'étais pas, c'était mal avisé. Mais comme je l'avais initialement décidé, je m'approchai des deux Iwajin comme si de rien était et commençai à discuter distraitement avec eux, empruntant un langage détourné pour faire comprendre mes réelles intentions. Ni une ni deux, ils me suivirent sans le moindre besoin d'explication et me firent rapidement comprendre ce que je voulais savoir. C'est à dire : deux suspects qui semblaient s'être séparés dans des circonstances pour le moins mystérieuses...et discrètes. Et c'était bien cette dernière composante qui nous était le plus profitable. Car contrairement au voleur qui avait fait son apparition au grand jour, il serait beaucoup plus aisé de suivre ces deux compères sans éveiller de soupçons. J'étais réellement impressionné de la faculté d'adaptation de mes subordonnés.

-Oh ! Je vois ! Ça me semble intéressant ! Et si on allait donc "flâner" un peu alors ?

Et sur ce ton, je me dirigeai alors dans une des directions, celle que mes camarades estimeraient la meilleure étant donné que c'étaient eux qui avaient vu des choses intéressantes. Tout en marchant distraitement, je composai des mudras sous ma cape en toute discrétion et me concentrai afin de ressentir un chakra dans la direction que mes camarades m'avaient pointé. Après tout, si l'on avait affaire à nos chers et tendre malfaiteurs, il y avait fort à parier que ces derniers possédaient du chakra. Et si c'était le cas, je serais certainement en mesure de les retrouver ainsi. Tout du moins je l'espérais, sinon notre petite escapade au Pays du Vent touchait à sa fin.

Néanmoins, même si cela restait très frustrant, j'avais moi-même préconisé la plus grande prudence. Si les informations que nous avions recueillis étaient encourageantes dans un sens, elles ne permettaient pas de conclure formellement cette histoire et d'en avoir le fin mot. Cela restait bien trop légers pour en être réellement satisfaits. Toutefois, je ne désirais pas non plus mettre mon équipe dans une position délicate dans un Pays qui ne nous était guère amical. Car si j'étais Kazejin de naissance, maintenant que j'arborais les "couleurs" d'Iwa, les miens ne voyaient en moi qu'un étranger et rien de plus. Et comment leur en vouloir, je ne connaissais même plus parfaitement ce qui était auparavant "chez moi". Revenant donc de mes pensées, je continuai mon chemin dans la direction montrée tout en me tournant vers mes camarades.

-Alors ! Vous avez vu des choses intéressantes hein ? Vous me donnez les détails croustillants ?

Cela allait se faire discrètement, mais je supposais que si ces deux hommes noirs avaient particulièrement attirés l'attention, c'était bien parce que quelque chose dans leur comportement ne clochait

pas réellement. Ne manquait plus qu'à savoir quoi, et pourquoi....

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Dim 1 Nov 2020 - 19:34

Kuro commençait à fatiguer. L'enquête tournait en rond et il avait l'impression de devoir trouver une aiguille dans une botte de foin. De nouveau rassemblé, les trois iwajins devaient rapidement se mettre d'accord et enclencher la suite de leur mission sous peine de perdre les maigres pistes qui s'offraient à eux et ainsi rentrer à Iwa plus que bredouille. Certes ils avaient découvert que le clan Kurogo était lié à l'assassinat du marchand et à la campagne de salissage contre les shinobis de la pierre, mais cela n'était pas suffisant si le village voulait exiger rétribution. De plus, chaque minute de plus qu'ils passaient dans le désert augmentait leur chance de ce faire découvrir. Et l'anonymat était l'un des impératifs de leur mission.

¬ J'ai capté quelques brides d'informations, parlant d'un marché, d'informations et d'un rendez-vous demain...Puis les deux hommes suspects se sont échangés un colis avant de se séparer.

Kuro commença à s'avancer dans la foule dans la direction où il croyait avoir aperçu l'un des hommes masqués partir. Du même coup, il fit signe à Tenzin et Seika de le suivre.

¬ Je propose que l'on tente de rejoindre et d'interroger l'un des hommes masqués...Et si nous ne trouvons rien de rentrer à Iwa avant que l'on ne se fasse débusquer.

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Lun 2 Nov 2020 - 8:45

Seika n’a pas vraiment d’informations à apporter à Tenzin, lorsqu’il le demande. Kuro a été bien plus concentré et concerné qu’elle, et parvient à donner des informations qui peuvent être importantes, sans aucun doute, au chef d’équipe. Le mal du pays affecte forcément la Yawa, qui n’est déjà pas très douée en enquête d’ordinaire, et du moment qu’il n’y aura pas de combat pur et dur, elle ne sera pas utile du tout à la mission, de toute façon. Si elle ne le perçoit pas du fait de sa cape, le Konran effectue une détection avec ses dons de sensorialités, qui leur sera probablement d’une grande aide pour retrouver les deux personnes louches.

La brune observe les environs, tentant de déceler quelque chose de spécial, mais elle se doute bien qu’à l’heure actuelle, il n’y a probablement plus rien à découvrir dans cette ruelle, et que les personnes à poursuivre ne sont déjà plus visibles depuis un moment. En attendant une consigne du chef d’équipe ou de son camarade Genin plus âgé, elle ne peut donc rien faire, et se contente d’attendre, en se rendant à l’évidence, sans le cacher à ses alliés :

« Je n’ai rien vu de particulier pour ma part, ni même entendu. »

Annonce-t-elle, à voix basse, pour ne pas être entendue par quiconque autre que les deux Iwajins. Peut-être qu’ils retrouveront ces deux personnes, et avec un peu de chance qu’ils découvriront tout grâce à eux, concernant cette affaire, mais rien n’est moins sûr, cela relève tout de même du coup de poker, et en cas d’échec, il ne restera pas beaucoup de pistes. Même une adolescente inexpérimentée comme Seika sait que poser des questions apportera de la suspicion à leur égard, et que cela sera très dangereux, mais il ne restera pas tant de solutions une fois celle-là épuisée.

Mer 11 Nov 2020 - 0:04

L’enquête s’éternisait et vous aviez l’impression de suivre des ombres fugaces qui n’arrêtaient pas de filer entre vos doigts, il était naturel après tout que le clan que vous recherchiez dans la ville semble aussi inaccessible, puisqu’ils cherchaient justement à rester cachés des individus suspects. Votre seule piste se résumait alors à ces deux individus au comportement suspect, habillés de noir et qui s’étaient éclipsés dans les ruelles de la Porte de l’Est après avoir échangé quelques mots que Kuro parvint à entendre de sa fine oreille. Avant de perdre leur trace, ils se dépêchèrent de suivre le chemin que venaient de prendre la cible qui s’était éloigné du faubourg marchand.

Loin du tintamarre du marché de nuit, vous pouviez compter sur la détection de chakra du capitaine du Sazori pour poursuivre l’un des hommes en noir malgré le fait qu’il soit hors du champ de vision. Il ne doutait probablement pas que quelqu’un le suivait et c’est après quelques minutes où vous naviguiez dans un dédale de ruelles sans fin que vous tombez enfin sur une ruelle bien plus sombre et malfamé que l’allée marchande où vous aviez pu observer le faste des auberges et attractions touristiques. Vos pas vous amenaient maintenant à une demeure devant laquelle deux hommes étaient postés là comme des chiens de garde à l’air patibulaire.

Ceux-ci portaient régulièrement à leur bouche des feuilles de tabac qu’ils mâchaient de manière assez addictive, ils restaient néanmoins vigilants aux allées et sorties des visiteurs. L’homme que vous traquiez venait d’arriver devant l’entrée et sembla leur mettre quelque chose dans le creux de la main avant de continuer son chemin. Vous ne parveniez pas à voir ce qu’il venait de ranger dans sa poche, il ne vous restait alors qu’à tenter votre coup en vous adressant directement aux deux portiers qui vous regardaient déjà avec défiance, prêts à utiliser leurs gros bras pour vous chasser du bâtiment qui ressemblait à un hôtel de luxe de l’extérieur. Mais il suffisait de voir l’apparence de ces messieurs pour comprendre qu’il n’était ici nulle question d’accueillir n’importe quel invité.

« Vous êtes ici pour quoi? Si vous n’avez pas de rendez-vous avec le patron vous pouvez circuler. »

Les paroles du garde étaient sans équivoque, votre visite était loin d’être appréciée et il semblerait que vous veniez de fouler les plates-bandes d’un gang local relativement dangereux, si tant est qu’il s’agissait bien de ceux que vous soupçonniez. Peut-être aviez-vous un moyen de convaincre les gardes de vous laisser entrer? A voir leur expression placide, il était peu probable que ceux-ci se montrent sensibles à la détresse d’une petite fille ou soient susceptibles d’être bluffés, ce qui ne laissait guère beaucoup d’options pour notre trio de shinobis infiltrés qui risquait alors d’attirer les soupçons en territoire manifestement hostile.

Ven 13 Nov 2020 - 22:47

Sans tarder, nous prîmes la direction que mes camarades m'indiquèrent pour rattraper l'un des hommes en noir qui s'était glissé parmi la foule. Et diable ce qu'il était rapide. Peu importe à quel point nous avancions, il restait tout à fait hors de portée. Toutefois, mes sens en éveil, je réussissais sans mal à retrouver la trace de ma cible. Difficile à décrire comme sensation, toutefois, je pouvais percevoir cette petite énergie distinctive sans même voir l'homme en noir qui filait rapidement dans la rue. La signature distinctive de l'homme m'était encore difficile à décrypter, et malgré ma versatilité dans le domaine de la sensorialité, je n'étais pas encore assez doué pour pouvoir décrypter plus de choses à son propos. Comme par exemple estimer la force de l'homme que nous poursuivions, cela m'était encore hors de portée. Et même si cela pouvait représenter un atout certain au cas où nous aurions un soucis, il allait falloir s'en passer. Je commençais de moins en moins à aimer cette mission. Nous avions découvert quelques informations, mais tout s'était rapidement accéléré et les choses commençaient à devenir aussi confuses que dangereuses. Et je n'aimais pas ça.

Nous étions dans un pays "étranger", en train de poursuivre un homme qui faisait supposément parti d'un nouveau clan émergeant dans le Pays du Vent. Nous ne savions ni leur nombre, ni leur importance politique, ni leur puissance. Et nous n'étions que trois. Dont deux genins. Même si j'avais entièrement confiance en mes camarades, et que je connaissais le potentiel de Seika et j'apprenais à connaître celui de Kuro, cela risquait fort de ne pas être suffisant. C'était donc avec une certaine appréhension que je continuai à suivre l'homme en question. Et alors que nous étions presque au pas de course, tentant tout de même d'avoir l'air naturel, le décor changea petit à petit. Des rues animées, nous étions à présent dans des quartiers que je ne recommanderais à personne à cette heure-ci. Nous finîmes par arriver devant une maison qui était gardée par deux hommes à l'air vraiment pas commodes, tout comme le reste du tableau. Ils nous accostèrent alors d'une manière peu amène, nous demandant ce que nous voulions ou à défaut, de dégager. Feignant un air un peu perdu, je regardai à droite à gauche, et tentai de regarder derrière la maison.

-Gomen gomen ! Mes cousins et moi on cherchait une maison, mais il semblerait qu'on se soit trompé d'endroit haha ! Désolé du dérangement.

Affichant un sourire désolé, je m'inclinai et rebroussai chemin, m'attendan naturellement t à ce que mes coéquipiers me suivent. Il était assez certain que celui que nous cherchions était rentré dans la demeure, avec cette chose qu'il avait donné au gardien, et devait à présent se la couler douce. Je savais qu'il était à l'intérieur, mais impossible de localiser d'autres présences. D'ailleurs, même si j'essayais de détecter des présences de chakra, je n'étais pas sûr que cette méthode était fiable. Mais j'avais autre chose pour tenter d'en savoir un peu plus. Une fois à l'écart et hors de vue du champ des deux gorilles gardant l'entrée, une fois de plus, je fis appel à mon côté bestial pour prendre l'apparence d'un homme-loup, dont je gardai le plus possible l'apparence d'un homme. Me fiant alors à mon odorat, je tentai de repérer à peu près le nombre de personnes qui se trouvaient à l'intérieur.

-On fait profil bas. Ils ont mentionné autre chose à part l'échange ? Un lieu...?

Je n'étais pas sûr que ma détection donnerait quelque chose d'utile. Toutefois cela ne servait à rien de rester dans les parages plus longtemps. Il fallait mieux repartir, et revenir en journée pour pouvoir se renseigner. Nous étions trop exposés sinon. J'informai mon équipe avant que nous nous éloignions. Cette mission commençait à devenir un peu galère...et j'espérais que rien ne dégénérerait.

Spoiler:

Lun 16 Nov 2020 - 16:30

Grâce aux habiletés de Tenzin, les trois énergumènes purent suivre l'homme en noir jusqu'à l'extérieur du marché. Suivant silencieusement et discrètement, Kuro gardait l'œil ouvert sur l'environnement et ce qui s'y déroulait. S'il était généralement à l'aise dans ce genre d'endroit où la criminalité était reine et maître, il se sentait tout de même en territoire inconnu. Murashigure, là où l'ébène avait grandit, était bien différent de cette ville du désert, même si les deux villes accueillaient tout autant en leur sein le crime et les malfrats. Son regard captait ici et là les combines qu'il connaissait si bien pour les voir exécutées à de nombreuses reprises étant tout jeune : une bande de gamins faisant les poches des touristes près des kiosques, un sans abri qui vendait de la camelote de contrebande, un ganster qui récoltait sa prime de protection auprès d'un vendeur, etc.

Leur filature les amena finalement à l'extérieur du cœur commerçant, vers un quartier plus tranquille sur sa périphérie. Après un dédale de détours dans des ruelles plus sombres et malfamées les unes que les autres, ils débouchèrent devant un véritable manoir. Devant la porte de ce dernier, deux molosses laissèrent entrer l'homme en noir que les shinobis avaient pris en filature avant de se replacer, bras croisés sur la poitrine et chicot de tabac en bouche, à leur poste pour surveiller les allez et venu.

S'étant approché trop près, ils questionnèrent le trio sur leur venu ici, ce à quoi Tenzin rétorqua qu'il s'agissait d'une erreur avant de s'éloigner de nouveau tout en invitant ses camarades à faire de même. De nouveau à l'abris des regards, le Jônin questionna son équipe. Pour la première fois, Kuro voyait qu'il commençait lui aussi à désespéré et à se lasser de cette mission. Les contraintes étaient trop élevées, tout comme le niveau de danger. Il se mettait à sa place, et la situation était d'autant plus délicate pour lui. Tenzin devait non seulement penser au bien de la mission, mais également à la sécurité des deux genins qui l'accompagnaient.

- Non...En tout cas rien que je ne puisse entendre. Le brouhaha ambiant était trop fort, même avec mon ouïe, pour bien distinguer leur conversation. La seule chose qui a été mentionné c'est la journée de demain... répondit l'Ébène à la première question de son mentor.

La situation était critique et leur mission à un point culminant. Devaient-ils tenter le tout pour le tout, au risque de griller leur couverture, ou devaient-ils la jouer avec prudence et rentrer?

- On tente l'infiltration ou on repart? Il n'y a rien ici qui ne m'augure du bien...Si on se fait griller se sera la merde pour Iwa, mais surtout pour nous...Je doute que l'on puisse s'en sortir sans casse si on nous débusque. ajouta-t-il.

- Sinon, on peut toujours faire profil bas et surveiller jusqu'à demain pour observer l'échange...C'est l'idée qui me semble le plus juste.

Spoiler:

Dim 22 Nov 2020 - 18:14

Les pas du trio les mènent vers un lieu sans doute intéressant, fortement gardé. La première idée de Seika lui vient d’une œuvre littéraire qu’elle apprécie beaucoup, et qui consiste à frapper les gardes pour les assommer et ainsi se libérer le chemin, néanmoins, son cerveau lui rappelle qu’en territoire étranger, attaque à l’aveugle peut entrainer de gros risques pour eux comme pour le village. Lorsque les gardes les interpellent, la Yawa se contente de laisser le Jônin répondre, et le suit alors qu’il prend congé des personnes peu fréquentables rencontrées juste alors.

Une fois à l’écart, la châtaigne écoute ses deux camarades discuter d’un plan à utiliser, et n’a malheureusement pas d’idées de son côté. Toute jeune Genin qu’elle est, elle manque encore d’expérience pour décider de choses à faire, surtout dans le cadre d’une mission d’un tout nouveau genre pour elle, où il faut à la fois mentir, se dissimuler et ruser, trois choses qu’elle ne maîtrise absolument pas.

Si elle ne peut aider Kuro et Tenzin, elle comprend cependant ce que tous deux disent, et peut envisager les options du Kaicho de manière sensée. Les propos de son coéquipier sont parfaitement cohérents, et les deux solutions valables, ce qui n’aide pas l’adolescente à dégager un avis sur le sujet. Rester à observer toute la nuit peut s’avérer dangereux, car n’importe quel passant nocturne pourrait les remarquer, et avec la diminution du nombre des personnes se baladant dans les environs, se cacher risque de devenir complexe. Si l’autre idée est de s’infiltrer, alors tout devient encore plus difficile : à moins d’ouvrir la sixième porte céleste et de se faufiler par une porte ouverte en un clignement d’œil, en espérant ne pas être aperçue par ces gardes, elle ne réussira pas à être très utile.

« Je pense qu’observer est le mieux à faire, mais si je ne dis pas de bêtises, il faut trouver un point d’observation discret pour cela, non ? »

Heureusement que des écrivains rusés parlent d’infiltration dans leurs œuvres, cela a permis à l’enfant de trouver une solution peut-être intéressante. L’endroit le plus appropriée pour cela sera sans doute choisi par Tenzin, il suffit de regarder un peu la topologie des lieux…

résumé:

Expérience : 5549 Messages : 2608 Date d'inscription : 16/06/2017

Vous décidez de prendre en filature l’un des hommes en noir qui avait quitté le marché après avoir visiblement conclu une affaire avec un autre individu. Celui-ci ayant quitté votre champ de vision, vous parvenez pourtant à retrouver sa trace lorsqu’il passe devant cet étrange hôtel qui n’accueillait visiblement pas que des personnes issues de la nobilité de Kaze. Plutôt que d’insister face à la défiance du garde qui vous chassait de ses paroles intimidantes, vous décidez de vous éloigner afin d’établir un plan qui vous permettrait peut-être de trouver un moyen d’infiltrer le bâtiment et qui sait, apprendre ce qui les connecte à la mort du riche marchand d’esclaves retrouvé assassiné dans sa maison ainsi que les accusations envers le village de la Roche.

Faute de savoir quoi faire sur le moment par manque d’information dû au tapage du marché de nuit, la suggestion de Kurô semble porter ses fruits puisqu’à peine une heure plus tard vous remarquez que les gardes saluent un homme au teint pâle tenant un éventail à la main et portant un kimono noir, la chevelure grisonnante et dont l’aura vénérable pouvait se ressentir à son regard et sa voix. Sa cicatrice à l'œil lui donnait un air d'autant plus impressionnant.

Spoiler:

Contrairement à tout à l’heure, il était possible pour Kurô d’entendre avec clarté ce qui se disait entre le mystérieux visiteur et les sbires devant l’entrée.

« Toujours pas de nouvelles de Sadaharu? Il devrait être revenu de Taiyô à l’heure qu’il est. »

« Non monsieur, il n’est pas passé par ici de toute la journée. »

« Je vois. »

Le vieil homme soupira avant de passer la porte d’entrée. Alors qu’il vous tourne le dos, apparemment sans vous avoir remarqué, vous identifiez un dessin sur le dos de son kimono noir illustrant deux éventails qui se croisent. Il s’agissait d’un kamon, l’armoirie du clan dont il faisait manifestement partie. Alors qu’il était entré à l’intérieur du bâtiment, il leur adressa une dernière fois la parole avant de disparaître dans un couloir.

« Prévenez-moi quand il sera revenu, j’ai une autre mission pour lui. »

« Très bien, Kurogo-sama. »

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