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Nobuatsu Saji
Nobuatsu Saji

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Dim 4 Oct 2020 - 22:07
Passant sa jambe au-dessus de débris de bois qui avaient été arrachés d’une maison endommagé par les raz-de-marée du Dieu de l’Eau, un homme à la silhouette sombre marchait seul dans la triste ruelle alors qu’il était de coutume accompagné de sa garde rapprochée. Il explora les alentours de sa visière aciérée, dans un silence endeuillé mais aussi avec le soulagement de quelqu’un ayant mis toute son âme à défendre le village qui lui avait été confié. Plutôt que de se contenter des rapports qui lui avaient été aussitôt remis au sortir du titanesque affrontement contre le Dieu de l’Eau et les lieutenants de l’Homme au Chapeau qui les avaient attaqué depuis plusieurs flancs, causant de terribles dommages au paysage… Le bilan des pertes humaines avait été heureusement atténué grâce à l’intervention efficace des shinobis de la Brume, qu’il s’agisse des gradés ou des genins, il avait eu un descriptif assez sommaire de ce qui avait pu se passer. Quoiqu’il était difficile pour lui d’imaginer la peur d’un genin de se voir confronté à une créature aussi immense en même temps qu’un combattant aussi redoutable que l’ancien daimyô de l’Eau connu pour sa technique martiale inégalée.

Toutefois, c’était en joignant leurs forces comme ils l’avaient fait l’autre fois qu’ils sortirent triomphants de cette nouvelle crise qui aurait pu signer la fin de Kiri. Leur village restait debout tandis que le village de la Roche n’avait apparemment pas eu cette chance étant donné qu’un Dieu se trouvait enfoui sous terre, ils avaient heureusement prévu une évacuation qui permit d’éviter d’importantes pertes humaines, d’après la dernière lettre de Toph à la Coalition. Il lui répondrait suite à cette réunion, le temps de rassembler les shinobis encore à peine remis des événements et qui avaient certainement besoin d’être mis au courant de l’ensemble de la situation, et de la direction que prendra le village de la Brume dorénavant.

Il convoqua d’abord l’ensemble des gradés et les genins afin de leur expliquer ce qu’il s’était passé sur les autres fronts pendant qu’ils étaient occupés à faire face à une menace en particulier. Il se doutait que la population civile (très certainement accoutumée à subir des attaques sur le village depuis trois ans) aussi bien que shinobi ne soit plus surprise d’apprendre que d’autres dangers potentiels soient à redouter à l’avenir, il ne vit pas la nécessité de mettre au courant le reste de la population puisqu’il s’agissait avant tout une question de sécurité dont le rôle reviendrait aux shinobis d’assurer. Une discrétion qui lui serait peut-être reprochée par les partisans de la transparence, mais comme lors du briefing, en bon chef de l’unité spéciale de renseignement, il fit attention au message et à leur destinataire dans le but de contrôler le flux d’information, et in fine, limiter les informations plus sensibles aux gradés, tandis que la situation générale serait également communiquée aux genins.

Passant en revue les troupes dans le hall du Palais de la Brume, il fut soulagé de revoir la quasi totalité des ninjas qu’il avait convoqué lors du briefing précédant les opérations.

Nous avons accompli un exploit de taille aujourd’hui et dont nous pouvons être fiers. Encore une fois nous avons réussi à mettre ensemble nos talents et fait collectivement preuve d’efficacité afin de défendre le village de la Brume, et par extension le Pays de l’Eau. Ce n’était pas seulement la vie des nos proches et de nos compatriotes qui étaient menacées ce jour-là, mais aussi celles du pays tout entier. Je rends aussi hommage aux morts, notamment à Higure Mafuyu, Daisuke, et Asagao Jirô, tombés au combat. Grâce à eux, ainsi qu’à vous, Kiri reste debout.

Naturellement, il avait fait exprès d’omettre le nom de “Naragasa” puisque le concerné lui-même préférait rester anonyme par rapport à son lien de parenté avec son père le daimyô de l’Eau. Comme il l’avait annoncé auprès du tuteur de Daisuke, celui-ci avait fait le choix de devenir shinobi. Aujourd’hui, il était mort en se sacrifiant pour la Brume, ce qui faisait de lui un véritable Kirijin. De même pour le samouraï de Tetsu qui avait mené une purge et montré beaucoup de promesses après leur combat, il avait ouï dire qu’il avait mené un féroce combat face à l’un des cadavres réanimés du Nécromancien même s’il n’avait aucun espoir de tuer l’immortel. Quant à Jirô, confrère Sabreur et genin, il avait fait preuve de courage malgré son inexpérience, inspirant alors ses camarades à en faire de même. Il finit par congédier les genins et demanda aux gradés ainsi que les équipes de scellement de rester. Et bien sûr, il comptait également sur Wutu-Fuku et Kaya pour l’assister s’ils souhaitaient intervenir.

Il s’entretint d’abord avec les équipes de scellement, à l’écart des autres groupes. Ceux-ci avaient un joué un rôle majeur pour Kiri car ils avaient non seulement évité que le monstre ne se déchaîne de nouveau sur le village mais ont aussi réussi à le mettre sous leur contrôle, afin qu’ils puissent l’utiliser face à la menace de l’ennemi numéro un du Yuukan. Les voilà dotés d’une arme de puissance sans équivalent, la première question qui s’imposait était bien sûr de rester discret à ce sujet pour que le village ne cède pas à l’inquiétude, voire à la peur d’avoir en leur sein un démon qui avait déjà menacé de les détruire précédemment. Bien que le fait de cacher sa présence puis qu’ils le découvrent plus risquerait de causer davantage de méfiance et de panique, ils pourraient toujours le révéler si la situation l’imposait vraiment, après en avoir discuté avec ses conseillers.

Je renouvelle mes félicitations pour votre efficacité sur le terrain, et pour avoir réussi à tuer le traître, Raonaka Ao. Je demanderai pour l’instant votre discrétion sur la capture du Dieu de l’Eau et de son scellement, nous ne voudrions pas causer d’inquiétude auprès de la population qui ne dispose pas de tout le contexte pour comprendre la raison de ce choix. S’il s’avère nécessaire de faire une communication publique là-dessus, nous le ferons. En attendant, merci de ne pas l’ébruiter, même à votre famille. Je compte sur vous.

Bien sûr, la Coalition serait nécessairement informée de la capture de l’un des Dieux, dans le but que l’ensemble des forces alliées soient au courant du nombre de Dieux sécurisés, signifiant qu’ils ne sont pas du côté de l’Homme au Chapeau. Ce fut ensuite au tour des groupes de protection des cadavres de faire leur rapport, et à qui il remercia aussi pour leur performance.

Bon travail, je sais que les quatre cadavres ont été sécurisés avec succès, donc l’objectif qui était d’empêcher le Nécromancien de mettre la main sur les dépouilles de ceux qui auraient potentiellement rejoint son armée des morts a été remplie. Si vous avez noté des détails qui nous permettraient de comprendre comment affronter ces cadavres à l’avenir, je vous demanderais de les partager pour que nous soyons mieux préparés.

Heureusement qu’ils avaient reçu la lettre du Teikoku de ce dénommé Gozen, et qu’il avait récemment eu une discussion avec Wutu-Fuku sur sa suspicion vis-à-vis d’un mystérieux ennemi qui l’avait attaqué lorsqu’il gardait la cellule de la Déesse durant la guerre civile déclenchée par les Hokkyokusei.

Nous n’avons malheureusement pas pu retrouver le corps de Daisuke. Et il semblerait que le Nécromancien soit déjà trop loin, je me doute qu’il a récupéré Mafuyu pour…

Il ne put terminer sa phrase, la réalité étant trop dure pour qu’il puisse la dire de vive voix. Il était toujours difficile d’être mis face à la mort d’un de ses camarades de la Brume, et il ne pouvait vraiment se mettre à la place d’Atsumi qui avait probablement connu l’expérience la plus terrifiante de sa carrière, celle de perdre ses coéquipiers.

Nous ferons le nécessaire pour le retrouver. Nous les vengerons. Ceci est ma promesse en tant que chef de la Brume.


Spoiler:
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Imekanu
Imekanu

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Lun 12 Oct 2020 - 11:58

(Dé)briefing Jsf1



Imekanu avait été prise en charge à l’hôpital pour panser ses blessures. Même si Miya avait réalisé un travail de qualité, à l’intérieur, tout avait été chamboulé et elle s’était très vite effondrée à cause de la perte de sang. Inconsciente, elle avait ignoré son état pour rejoindre le Kaguya qui se trouvait dans un état alarmant, oubliant que ses propres organes, tissus et os avaient été touchés. Il fallait de longs soins pour venir à bout de sa grosse blessure. Pour autant, lorsqu’elle quitta le bâtiment, elle peinait encore à se déplacer, mais tenait bon. L’archère ne savait pas quel était l’étendue des dégâts, mais savaient grâce au bouche à oreille que les pertes avaient été faibles et elle en fut soulagée. Bien évidemment, le typhon et l’arrivée de Sanbi avaient détruit une grosse partie de la brume, mais elle préférait devoir réparer de sa sueur des maisons que pleurer des morts. Imekanu était fière d’avoir contribué à la fin de ce cataclysme et avait envie de se poser aux côtés des kirijins avec la tête haute. Elle ne regrettait définitivement pas d’être kunoichi de la brume.

Lorsqu’elle apprit que Nobuatsu Saji avait organisé une réunion, elle avait quitté son lit aussitôt et s’était dirigé vers le palais comme ses camarades -les suivant surtout pour pas se perdre-. La brune était contente de revoir cet homme mystérieux qui était aussi le chef de son village, en gardant de bon souvenir de leurs rencontres. Pour l’heure, la traqueuse se présentait comme les autres dans le hall du palais et attendait avec impatience le discours de celui qui dissimulait son visage.

Lorsqu’il commença à réciter des mots réconfortants et emplis de fierté, Imekanu ferma les yeux et pria pour Kiri et pour les pertes. Elle était triste de savoir que Mafuyu faisait partie des hommes tombés au combat, il lui avait tant appris qu’elle en était vraiment peinée. Il prit le temps de voir chaque groupe pour leur faire part de ce qu’il s’était passé pour chacun d’eux. Une pensée se dirigea vers le Kaguya qui douillait sévèrement et qui aura besoin de temps pour se remettre de ses blessures. Une chose était sûre, Imekanu ne pouvait dissimuler ses rougissements et son sourire face aux félicitations du Mizukage. À cet instant, elle se sentait vraiment kirijin, comme tous les autres.

Bien évidemment, se tenir discret sur les événements et la capture de la géante tortue était de mise. Pouvait-on lui en vouloir d’omettre ce détail à la population ? Certainement pas. Alors la genin se contenta de hocher de la tête, ayant très bien compris l’ordre. D'ailleurs, la native du Mata Kotan se demandait comment se sentait le chef Kaguya. Avoir un Dieu en son sein devait être très étrange... Mais elle n'était pas plus surprise que cela, étant donné qu'elle priait les déités tous les jours. Seulement, quand on était possédé, ce n'était pas toujours une bonne chose. Alors pour son cas, elle ne savait pas quoi penser. Peut-être qu'elle lui demandera en amont...

À la mention du nécromancien, la kunoichi ne put s’empêcher de grimacer de dégoût. Elle était horrifiée par l’idée qu’un homme s’amuse à ramener les morts à la vie, comment pouvait-on salir et embêter les esprits qui reposaient en paix ? Devoir affronter des cadavres en était d’ailleurs tout aussi effrayant, d’autant plus s’il s’agirait de leurs propres camarades qui avaient donné de leur vie pour protéger leur village et leur pays. Ses paupières se fermèrent alors que ses traits prenaient une teinte bien triste. Tous ressentaient sûrement la même chose en cet instant, mais chacun était d’accord avec les dernières phrases du Sabreur.

La genin ne savait pas si elle devait dire quelque chose. Il y avait beaucoup de monde et sa timidité la poussait à se faire discrète au milieu de ce troupeau de géants. Elle préférait laisser ceux avec plus d’assurance prendre la parole et si vraiment, on lui posait une question, alors elle y répondrait. En attendant, elle profitait de cet instant aux côtés de ses frères d’armes.


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Hayame Atsumi
Hayame Atsumi

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Mar 13 Oct 2020 - 19:50
Les choses s'étaient enchaînées en si peu de temps que la blonde n'avait pas eu le temps de réaliser ce qu'elle venait de subir, comme si on venait juste de la sortir de l'arène. Tout semblait irréel, l'heure d'avant, elle se trouvait en parfaite santé, auprès de ses deux frères d'armes, puis elle avait fini par se dresser seule, face à deux forces colossales face auxquelles elle ne pouvait faire le poids.

Elle était rentrée seule, à bord du bateau duquel ils étaient tous arrivés. Elle n'avait même pas pu rapatrier un seul corps, ce privilège lui avait été arraché sans ménagement. Les soins qu'on lui avait prodigué à son arrivée avaient été sommaires. L'atteinte aux tissu n'était pas bien grande, mais elle garderait cette cicatrice en forme d'éclair qui s'étalait sur la totalité du bras toute sa vie. Elle en avait profité pour rédiger un rapport rapide qu'elle avait envoyé être porté au Nanadaime.

Puis, l'air de rien, on lui avait annoncé qu'une grande réunion allait avoir lieu, pour tous les shinobis capables de se tenir encore debout. Elle imaginait qu'après tout c'était encore le moyen le plus fiable de faire un point sur la situation, et surtout de savoir ce qu'il s 'était passé.

On lui avait raconté brièvement le déroulement des événements en son absence, évoquant Sanbi, son scellement, et la chut D'Ao. Se réjouissant de ces bonnes nouvelles, elle ne pouvait cependant pas se retirer de la tête les images de son propre combat. Le Conservateur s'en était sorti, comme elle l'avait prédit. Mission réussi donc, pas vrai ? Oui, mais au prix de deux vies Kirjinnes.

« Encore vous ? » lui avait-dit le médecin qui s'était occupée d'elle lors de son combat contre Hakyo, puis qu'elle avait croisé en revenant de son combat contre l'érudite l'année précédente. Il passa sa tête par la porte, saluant d'un hochement de tête la collègue qui s’affairait à guérir les brûlures sur sa jambe.

« A quoi avez-vous survécu cette fois ? » lui demanda-t-il, presque amusé.

Après ses courtes explications, l'irou-nin lui tapota l'épaule avec compassion, avant de quitter la pièce, non sans chuchoter quelques mots.

« Une véritable miraculée ... »

Miraculée … était-ce vraiment le cas ?

Enfin, lorsqu'elle fut autorisée à partir, elle se dirigea tout naturellement là ou elle avait été convoquée. Elle était encore relativement présentable, malgré toute sa manche gauche déchirée, dévoilant un bras meurtri mais qui ne la faisait plus souffrir.

Elle y apprit tout ce qu'elle avait à savoir, bien que son cœur se serra à l'énonciation du nom de ses coéquipiers. Elle baissa les yeux, incapable de faire face aux différents regards qui se tournaient vers elle.

« Nous avons également eu à faire face à un cadavre réincarné » dit-elle, désireuse de dissiper ce sentiment de honte qui l'habitait. S'adressant directement à son Kage.

« Il semblerait que toute attaque physique ne leur soit pas fatale. Mafuyu à déployé un jutsu Katon impressionnant qu'il a encaissé de plein fouet, son corps s'est comme recomposé par la suite. Il semble évident que les entraves et le genjutsu soient nos meilleures armes pour les vaincre. Il faudrait ensuite trouver un moyen de figer leur corps définitivement. Les Yuki pourraient par exemple explorer certaines pistes ? »

« Par ailleurs, cet immonde jutsu de réincarnation semble fonctionner sur les mêmes bases qu'un simple Kuchiose, le nécromant ne semblait pas contrôler directement ses cadavres, car il m'a fait face en utilisant pleinement ses capacités. Difficile à dire pour le moment si venir à bout de cet individu mettrait fin à l'hostilité des corps déjà invoqués. Je rédigerais dans les meilleurs délais un rapport complet sur ce fossoyeur.  »


Puis, poliment, elle s'abaissa légèrement en guise de respect à l'ensemble de la salle, avant de laisser la parole aux autres.
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Ashida Ryuji
Ashida Ryuji

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Mar 13 Oct 2020 - 20:20





Débriefe



Le jeune chûnin sortait de l’hôpital depuis quelques jours maintenant, il se dirigea vers l’endroit où avait eût lieux la bataille contre la bête manipulatrice des eaux, un champ de débris maintenant, même si tout cela aurait pût être bien pire. Ce combat avait été d'une violence sans pareil, mais il y avait bien plus grave.. Le Mizukage venait de venir lui aussi et annonça les résultats.. Il avait ainsi apprit la mort de certains d'entre eux, mais surtout la disparition du samouraï ayant été promus en même temps que lui. Il rejoignit par la suite le mizukage, soupirant un peu.

- Sauf votre respect... Je pense que nous avons des problèmes bien plus important que le cadavre de Daisuke, si Mafuyu est tomber aux mains du nécromancien, alors nous avons deux problèmes de tailles. Le premier étant qu'il à un atout puissant dans sa manche, le second... C'est un des nôtres. S'il est capable de le faire se retourner contre nous, aucun doute qu'il peut fournir des informations capitales sur notre village.. Nos effectifs, notre défense... Je ne veut pas paraître insensible à la perte d'un de nos camarades, mais je pense que chercher le corps de Daisuke est d'une importance moindre, nous devrions utiliser ce temps pour nous renforcer. Bien sûr nous pouvons laisser une équipe restreinte pour trouver son corps, mais nous ne devrions pas en faire une priorité.

Il ferme alors un peu les yeux en soupirant légèrement, d'après la description de la femme avec le Mizukage, les cadavres réincarnés étaient particulièrement coriaces. Comment en venir à bout alors ? Se grattant le menton, il sembla réfléchir un instant.

- Et si nous ne devions pas détruire le corps ou le nécromancien, mais plutôt la technique en elle-même ? Par exemple.. Admettons que sa technique soit liée au fuinjutsu, il suffirait d'utiliser une technique opposée ? Une technique de fuinjutsu assez puissante pour brouiller sa technique ou même l'annihiler ? Je n'ai aucune connaissance en art nécromantique, mais s'il y as bine une catégorie de technique permettant de manipuler des morts aussi puissant, ce serait bine le fuinjutsu. Si non, ce serait une technique de lien mentale, et dans ce cas, les Yamanaka et leur techniques de manipulation de l'esprit seraient des plus utiles.

Restait le problème des informations possiblement récoltés par l'intermédiaire de Mafuyu. Combattre les cadavres invoqués était certes important, mais que faire s'ils pénètrent la défense du village déjà bien amoindrie avant même Kiri ne puisse mettre en place un plan d'action efficace.. Il faudrait donc agir sur plusieurs front de façon simultanées.

- Nous devons impérativement en apprendre plus sur la nécromancie et son fonctionnement, ainsi que renforcer nos défenses au plus vite...

Sans ça, il serait compliqué d'agir. Tatsuya sembla réfléchir un moment. Diviser les forces ? Non. L'idéal serait de chercher des informations avec un petit groupe, pendant que le reste du village se concentre sur les réparations et le renforcement de Kiri. Il faudrait encore que les paroles du jeune shinobi de la brume fasse mouche et demande réflexion. Après tout, même avec tout ça, s'il était ignoré, ça ne servirait à rien.



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Hayame Atsumi
Hayame Atsumi

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Mar 13 Oct 2020 - 21:27
D'une oreille attentive, elle écoutait les différentes remarques des autres Kirjins, faisant rapports de divers événements survenu durant leurs propre combats, jusqu'à ce que certains propos parvenant à ses oreilles l'obligèrent à sortir de ses gongs. D'ordinaire calme et discrète, la kunoichi encore sous état de choc ne pouvait décemment pas laisser de tels propos passer ainsi. Elle afficha une expression décontenancée, et pris la parole immédiatement.

« Je vous demande pardon ? » avait-elle dit, s'adressant directement à l’intéressé.

« Pensez vous sincèrement que Mizukage-sama n'est pas conscient de la situation ? Le priorité de la menace représentée par l'Homme au chapeau n'est un secret pour personne, est-ce pour cela que nous devons omettre d'honorer nos morts ? Nanadaime exprime ici son regret de ne pas pouvoir offrir à un shinobi du village caché de la brume un hommage correct, pas que la totalité de notre énergie doit servir cette cause. C'est en partie grâce à sa mort que vous vous tenez debout en ce moment même en tenant des propos aussi abjects. » Elle fit une pause.

« C'est une véritable insulte à notre ombre que de laisser entendre qu'il pourrait se montrer négligeant à l'égard des taches urgentes qui réclament son attention juste parce qu'il chercherait à fournir aux familles des défunts des funérailles dignes de ce nom. C'est aussi son devoir, il est à la tête du village tout entier, pas seulement des shinobis.Votre remarque est inutile, insultante, superflue.  » elle souffla un bon coup, décidant de se calmer.

« Vous avez peur de paraître insensible ? Rendre honneur à nos morts n'est pas une priorité ? Laissez moi vous dire une chose : l'un n'empêche pas l'autre. Je suis certaine que toutes et tous ici sont capables de rendre hommage à leurs frères et sœurs tombés même en temps de guerre, et ca ne fera pas d'eux des shinobis moins compétents, moins alertes, moins forts ou sentimentalistes. Ils ne seront simplement rien d'autre qu'humain. Quand avez décidé de renier ce statut ? ».

Remarquant qu'un silence presque gênant s'était installé dans la salle à la suite de son intervention spontanée, elle lança un regard navré à Saji, consciente qu'il n'y avait pas temps à perdre en conflit inutiles, mais c'était plus fort qu'elle. C'était de sa faute si Daisuke avait connu cette fin, elle avait la possibilité de le sauver, mais avait préféré porter assistance à Mafuyu. Au final, elle était la seule survivante, quelle injustice.

« Je vous laisse poursuivre » grommela-t-elle, se forçant à masquer toute hostilité dans son ton.
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Ashida Ryuji
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Mar 13 Oct 2020 - 23:43





Débriefe



Il soupira un peu en écoutant les propos de la femme se tenant aux côté du mizukage, secouant légèrement la tête en se tenant l'arrête du nez. Est-ce qu'il parlait dans le vide ? Ou bien peut-être que seule la moitie de ses mots avaient atteint les oreilles de sa camarades de la brume ? Ignorer les mots ? Sous estimé le mizukage ? Sincèrement c'était à se demander s'il avait véritablement ouvert la bouche.

- Je ne m'offenserais pas de vos paroles, je vais simplement considéré que vous n'avez pas bien entendu ce que je disais... Je n'ai pas parler d'ignorer nos morts, pas plus que j'ai dis que le mizukage ne pouvait pas gérer cette crise. J'ai simplement mentionner le fait indéniable que même si le sacrifice de Mafuyu et Daisuke assure peut-être ma survie aujourd'hui, la possibilité qu'ils nous condamne demain n'est pas à négligée. Je ne cherche en aucun cas à déshonoré leur mémoires ou leur sacrifices, loin de moi cette idée.. Toutefois, ignorer le problème de la perte de son corps face à ce nécromancien serait une erreur fatale.

Il croise les bras calmement, gardant le même visage impassible. Ignorer les morts ? Non, réparti efficacement les tâches, oui.

- Je ne me suis peut-être pas montrer assez clair, d'où ce.. Quiproquo. Je suis parfaitement conscient que notre chef peut gérer la situation. Cependant, comme tout enfant de la brume, je donne mon avis sur la situation, car en ces temps de crise je pense que tout avis est bon à prendre. Je parle de division des tâches de façon logique et efficace, et en aucun cas de ne pas faire de funérailles ou quoi que ce soit de ce genre. Je suis tout aussi triste que vous de nos pertes, mais malheureusement, vous avez entendu comme moi cette voie après le combat.

Il ferme les yeux calmement, espérant avoir effacé le malentendu, ce n’était certainement pas le moment de créer des tensions inutiles.

- J’œuvre pour la brume, et ça, notre mizukage le sait très bien. C'est exactement pour cette raison que j'expose mes pensées à lui, j'ai toute confiance en ses capacités de dirigeant, ainsi que de guerrier, et c'est exactement pour ces mêmes raisons que je m'ouvre de la sorte. Je vais donc reformuler mes dires plus clairement.. Il y auras des funérailles, des hommages à nos morts... Mais il ne faut pas oublié que l'homme que vous avez affronter peut soutirer des informations à Mafuyu, informations qui pourraient causer notre perte, toutefois si vous avez un argument qui permettrait de réfuté totalement cette idée, je l’écouterais avec joie. Croyez moi, je ne désire rien de plus que le voir comme un héro.. Malheureusement, à défaut d'informations, je ne peut écarté l'idée qu'en l'état, il représente une menace. C'est aussi pour cette même raison que je préconise de trouver un moyen de rompre ce jutsu répugnant, car de vous à moi, je n'ai aucune envie de combattre un frère, encore moins lui ôter la vie. Donc pour résumé.. Non, je ne pense pas notre ombre inconsciente ou quoi que ce soit du genre, cependant cette même ombre m'as jadis dit qu'il ne fallait pas hésiter à lui dire ce que nous pensons, chose que je fait. Et non, je ne compte pas priver nos morts d'une tombe et d'une cérémonie, pas plus que je ne veut bafoué vos camarades tombés. Je m'excuse donc une nouvelle fois si mes propos vous ont fait penser le contraire. Quand à Daisuke, si son corps n'est toujours pas retrouvé, il faut envisager l'idée qu'il fût récupéré ultérieurement par un des serviteurs du nécromanciens, dans le pire des cas.


Après tout, il était peut-être en tord, peut-être qu'il s'était mal exprimé ? Mais la chose restait tout de même qu'elle s'était emportée un peu vite.. Enfin, il ne lui en voulait pas le moins du monde, il ne pouvait qu’imaginer les difficultés qu'elle devait traverser en ce moment même.



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Aditya
Aditya

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Mer 14 Oct 2020 - 16:44
(de)briefing

ft. instances de la Brume


Été 204, Palais de la Brume.


« Assez. »

Tendrement, la courbe du regard de l’ascèse vint trouver celui de l’Hayame, plus que conscient de la douleur qu’elle pouvait éprouver au lendemain de la perte de ses frères d’armes. Une main vint se glisser sur son épaule, se voulant être rassurante, tout en apportant une fin à cet échange échauffé qui n’apporterait aucun bénéfice de plus à la Brume.

« Chacun d’entre nous est en deuil, aujourd’hui. Qu’il s’agisse de la perte de nos confrères ou d’inconnus, la chose demeure la même ; et bien que les propos de Tatsuya aient été… maladroitement formulés, il a raison sur un point, Atsumi. », ses yeux s’adoucirent en croisant à nouveau ceux de la jeune femme, quittés le temps d’une seconde pour observer l’Akiyama. « Toi comme moi savons que l’Eau a besoin de temps pour se reconstruire, mais qu’il demeure un avenir à protéger au-delà de lui. Le cœur et la raison ne sont pas nécessairement deux voies immuables. »

Sa paume quitta la peau de la blonde tandis qu’il s’approchait des autres personnes présentes, et qu’il se dénouait de l’ombre de cette porte boisée qui venait de le mener ici. Son attention se déposa un instant sur l’Urumie à laquelle il avait enseigné les arcanes du Kinjutsu, quelques semaines plus tôt. Une technique qui, aujourd’hui, avait permis au village de subsister, et dont le prix restait encore à payer. D’un simple signe de tête, il accueillit sa présence comme bienvenue, bien qu’elle ne soit qu’une genin aux yeux des autorités ; pour lui, aucun grade ne pouvait déposséder une âme du respect qui lui était dû.

Finalement, il avisa le Nanadaime, avec qui il s’était entretenu personnellement plus tôt avec l’ensemble de l’équipe de scellement. S’il avait écouté ses mots avec attention quant au renégat Ao, sa venue ici n’avait pour seul but que d’apporter davantage de détails que son mutisme d’autrefois l’avait empêché d’exprimer.

« En ce qui concerne le Lieutenant du Chapelier, j’ai veillé à ce que son corps soit incinéré sur les restes de bois et de roches qui parsemaient encore le lac, et que ses cendres ne se mêlent à l’eau qui le composait. », il prit une brève pause. « Si vous avions discuté d’entreprendre ce genre d’extrémismes pour les enfants de la Brume tombés au combat afin d’éviter qu’ils ne soient ramenés à la vie par le Nécromant, cela me semblait être tout autant une nécessité pour nos adversaires. À première vue, Raonaka Ao ne pourra revenir d’entre les morts, pour la seule raison qu’il ne demeure plus rien de lui… d’exploitable. »

Un silence remplaça ses paroles, le temps d’un instant. S’il n’appréciait en rien utiliser de tels mots pour décrire la vie qui animait autrefois le corps d’un homme, quel que fût le chemin qu’il ait décidé de poursuivre au cours de son existence, la réalité se devait d’être prononcée. Bien qu’il s’efforce de suivre ce principe, l’Homme au Chapeau et ses Lieutenants étaient loin de faire de même.

« J’ai cru comprendre que Kobane Harumi avait rejoint nos forces grâce au concours de la Coalition. Au-delà de nos efforts pour apaiser les tensions avec la Roche, il serait bon de lui témoigner notre gratitude, même si c’était-là le devoir qui l’emmenait ici. Sans sa présence, le Dieu de l’Eau aurait été bien plus difficile à contenir. », il avisa un regard sur l’ensemble de l’assemblée. « Quant au discours du Chapelier invitant autrui à se joindre à sa cause, il m’a semblé n’avoir vu aucun membre de la Brume en qui ses mots ont pu trouver l’écho d’une quelconque vérité, ou envie de le rejoindre. Bien que nous devons nous inquiéter des âmes capturées par le Nécromant et qui trôneront parmi les renforts à sa cause, les vivants doivent trouver tout autant d’intérêt à vos yeux. »

Il se garda bien de s’inclure dans cela, en ne les désignant qu’eux ; car si l’ascèse s’était voué à n’éprouver aucun jugement sur autrui, loin de se considérer comme légitime à cela, il était tout à fait conscient que les choix entrepris à cette nouvelle aube pourraient avoir une influence primordiale sur la sécurité de ces murs, et sur les vies dont ils maintenaient la sécurité.

Il soupira, plus par habitude que lassitude ; et venant croiser ses bras sur son torse, il s'accorda quelques secondes à la réflexion avant de susurrer, cette fois-ci, une proposition sur le ton de la convalescence.

« Si nous sommes tous d'accord sur le fait qu'il nous faut nous assurer de la sécurité du village, il serait bon, une fois cela fait, d'accorder une journée ou plusieurs au repos, de tous. L'an dernier, l'Akimatsuri n'était pas seulement un festival veillant à égayer les esprits des shinobis, mais également des civils qui doivent, une nouvelle fois, être perdus... ou traumatisés par l'apparition du Dieu de l'Eau. Il serait, à mon sens, de bon augure de renouveler l'événement cette année, tant pour ceux dotés de chakra que ceux qui en sont dépourvus. La cérémonie de clôture pourrait faire guise de funérailles. D'un moment accordé à la Brume pour pleurer ses pertes, une fois que nous nous serons assurés dans les semaines à venir que rien ne la menace davantage. Peut-être jusqu'à avancer la date au début de l'automne. », son attention se déposa une nouvelle fois sur l'Hayame. « Si tu as été l'initiatrice de la reprise de cette tradition, rien ne t'oblige à reprendre le flambeau une fois encore, d'autant plus avec ce que tu as eu à endurer. Si tu penses à quelqu'un en particulier pour te remplacer, n'hésite pas. Auquel cas, je ne pense pas m'avancer en disant que l'Ombre se chargera d'en élire un en ton nom si ce projet est acquiescé. Si les dépouilles des défunts n'ont pas encore été soumis au feu pour les empêcher de revenir par les arcanes du Nécromants, elles le seront sûrement d'ici à la réalisation du festival. Les funérailles ne seraient alors que pour apaiser l'esprit de tous. »

Tandis qu'il laissait un temps s'offrir au silence pour absorber toutes ses précédentes paroles, Aditya se fit lui aussi gardien de son propre mutisme, en relevant son attention sur les détours métalliques du masque de celui qui n'était plus non seulement leur Ombre, mais bel et bien le chef du clan des Sabreurs, dont l'un des membres avait été arraché à la vie au cours de son combat.

« À ce sujet... »

Et comme une réponse à ses propres réflexions, les doigts de sa main s’élevèrent sous l’égide d’un mudrā unique, provoquant la naissance d’une fine fumée depuis l’un des sceaux tracés sur la peau de son bras ; et lorsqu’elle se dissipa, les reflets du sabre Akaban trahirent leur présence à la réalité, où les lueurs du jour se reflétaient dans ses quatre losanges gravés.

Et, d'un geste teinté d'un respect sourd, l'ascèse lui tendit l'objet récupéré des eaux près du corps de son porteur, trônant au cœur de ses deux paumes impies.

« Il me semble que cela vous revient. »


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Gozan Arukisa
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Sam 17 Oct 2020 - 12:00
Arukisa, tout juste sortie de l’hôpital, se joignit à l’assemblée organisée par le Mizukage. Elle avait récupéré de ses brûlures grâce au travail exemplaire et presque miraculeux des médecins. Cette sensation de chaleur étouffante n’était plus qu’un vilain souvenir. Cependant, c’est avec des béquilles qu’elle fit son apparition au milieu des shinobis. Sa cheville lacérée était encore douloureuse. Et bien que la prothèse fut posée avec succès, elle n’était pas encore capable de supporter son poids de son côté droit sans en souffrir. Cela prendrait plusieurs jours afin qu’elle adopte son nouveau pied et lui fasse confiance. Ce corps étranger ne devait faire qu’un avec elle, mais elle avait besoin de temps.
D’ailleurs, le temps, c’est ce contre quoi ils luttaient aujourd’hui. L’homme au Chapeau avait clairement énoncé ces plans. La jônin n’avait pas hésité une seule seconde quant à son choix. Mais elle ne put s’empêcher d’admettre que sa réflexion pouvait attirer certains esprits affaiblis par les luttes incessantes entre shinobis. La conviction de faire le bien était essentiel pour un ninja. Certaines tâches pouvaient parfois paraître ingrates, dégoûtantes voir même déshonorantes. Seulement, il fallait réussir à en voir la finalité et les conséquences. Ce résultat était complexe à déceler par moment. Dans ce cas, il fallait avoir une totale confiance en ses supérieurs. En ce qui concerne Aru’, bien qu’elle eut connaissance de ses faits antérieurs, elle savait encore plus aujourd’hui qu’elle pouvait se donner corps et âmes pour les desseins de Saji. Celui-ci n’avait pas hésité à se mettre en danger pour la protéger elle et Kiyonaga. Il avait combattu en première ligne, comme ses confrères et consoeurs.

Aru’ écouta attentivement les échanges de ses camarades kirijins. Tous semblaient conscients des enjeux à venir. La prudence était le mot d’ordre, mais le deuil était également au centre des débats. Kiri avait subi peu de perte, mais ce n’était pas une raison pour oublier les défunts. La gladiatrice apprécia d’ailleurs amplement les propos d’Aditya concernant la tenue de festivités pour but de redonner du baume au coeur aux citoyens mais également permettre de mettre en place des funérailles digne de ce nom aux trépassés.
La jeune femme n’avait pas pour habitude de prendre la parôle devant beaucoup de monde mais elle voulu également partager ce sentiment effroyable qu’elle avait ressenti lorsqu’ellea vait affronté Yuki Sôsuke. Difficilement, elle s’avança avec ses béquilles pour indiquer qu’elle souhaitait se faire entendre.

- Je pense que des festivités afin de nous réunir pendant cette période difficile est une très bonne idée. Nous avons tous besoin de souffler, c’est indéniable. Affirma-t-elle pour montrer son soutien à son confrère. Je voulais seulement revenir sur le sujet de nos défunts emportés par le Nécromancien et ce qui vous attend. Elle reprit son souffle. Je ne connaissais pas beaucoup Mafuyu et Daisuke. Mais je connaissais Yuki Sôsuke. Je ne peux pas vous décrire le sentiment atroce que j’ai ressenti en devant affronter la dépouille d’un allié que j’ai côtoyé de son vivant. C’est pour moi la triste réalité de l’Edo-tensei, nous devons oublier qui sont ces cadavres. Si jamais vous vous laissez emporter par des sentiments affectifs, le Nécromancien s’en servira contre vous. Sôsuke a réussi par moment à s’affranchir de l’emprise de son possesseur pour tenter de nous parler mais nous ne savons pas si cela était volontaire. Je pense qu’il ne faut pas négliger l’aspect psychologique qui est une arme dont dispose notre ennemi. C’est pour cela qu’il est important que chacun fasse réellement son deuil aujourd’hui.

Arukisa n’aimait pas les paroles qu’elle venait de prononcer, elles étaient dures et difficiles à entendre. Qui sait combien de temps ils auront avant que peut-être Mafuya et Daisuke viennent à leur encontre ?
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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Lun 26 Oct 2020 - 17:19
➜ Été de l'An 204, Hall du Palais de la Brume

Était-ce le propre de l'Homme que de se plaire dans la terreur, à regarder les jours et les gens mourir sous ses yeux? Cette pensée n'avait de cesse de parasiter l'esprit de la métamorphe, depuis son violent heurt au bras de Raonaka Ao. Parce qu'au creux de ces flots impétueux, Yasei Reikan avait été la seule à pouvoir le contempler sous ses plus faibles atours, bataillant pour sa vie avec le membre qu'elle lui avait arraché sans hésitation. Entraînée de force sur les pavés de son piètre linceul, elle avait dû affronter à cet instant précis le torrent d'ambitions cruellement puissantes qui, de son vivant, animaient ce Dieu du Taïjutsu. Jusqu'au bout, les pupilles du traître au Pays de l'Eau avaient rougi de résilience, porté par ses souffrances d'antan et son incapacité à les empêcher de déborder. Mais bien avant de laisser son ultime souffle face à ces forces qu'il avait abandonné pour la gloire du pouvoir, face à la Cité Brumeuse, l'ancien Daimyō de l'Archipel avait perdu tout ce qu'il avait pu avoir d'humain et de digne en lui par le passé, aux yeux de la féline. Rien qu'à lui seul, il réussissait même mort à incarner tout ce qu'elle haïssait chez les Hommes ; ce terreau stérile d'espoirs mais fécond de vices et de faiblesses, qui les empêchait de surmonter les déchirements de leur existence et les conduisait sur la route de la rancune à la moindre opportunité.

Porter des œillères de la sorte n'avait fait que le conduire au trépas, au pied d'un village uni.

Aujourd'hui encore, Kiri la Grande prenait place sur le trône du triomphe et illuminait ce monde de sa rage de vaincre, construite par les ahans de chacun de ses fiers guerriers. Si l'île-mère de Mizu no Kuni se trouvait dorénavant défigurée par les calamités de son temps, elle n'en restait pas moins belle et victorieuse, hors de ses sœurs les eaux qui hier encore, menaçaient de la faire sombrer dans l'oubli des océans. Mais le mal et ses ravages avaient été gourmands. Les affres dessinés par les sillages des sbires du Chapelier avaient pris un malin plaisir à laisser d'autres stigmates au pays, en s'en prenant à plusieurs de ses fidèles enfants. Une poignée de ceux pour qui l'honneur se résumait au port du bandeau du Pays de l'Eau avait péri, de la main d'un seul et même Homme au bout de cet infernal cercle de haine. Et si les dégâts humains subis par la Cité Brumeuse apparaissaient presque infimes à l'instar de ceux qui s'étaient abattus au même moment sur les territoires d'au-delà des mers, ils n'en restaient pas moins atrocement lourds au creux du cœur saigné de la nation de Kiri. Car ses combattants venaient de perdre des confrères, qu'importe qu'ils fussent originaires de l'Archipel ou d'ailleurs, qu'importe leur grade.

Dans le hall du Palais, la Fille du Vent se souvint de l'odeur du sang de Jirō qui l'avait éclaboussée et qui marbrait encore ses traits. Elle ressentit à nouveau les talents au sabre de Mafuyu, qui lui avaient donné tant de fil à retordre au Grand Dojo des Sabreurs. Et elle entrevit même le visage de Daisuke au fin fond de son esprit, lui sur qui elle avait eu pour mission de garder un œil. Depuis que Kiri lui avait tendue sa main pleine de promesses, Yasei Reikan voyait en son sein brumeux un havre de paix qui méritait d'être préservé même au prix de luttes meurtrières, génitrices de bien des pertes. C'était la force de ce détail qui la maintenait sur le chemin de la vertu et l'aidait à se dresser contre les travers du genre humain, au milieu de tous et malgré les chutes incessantes de ses camarades, parfois de ses frères ou ses amis. Mais la cheffe de clan s'était déjà abandonnée à cette folle idée de risquer sa vie, à chaque fois qu'était en jeu sur l'autre face de la pièce l'harmonie de son village adoptif. Pour former les desseins d'un futur plus radieux à l'égard des membres de son clan, qui voyaient en Kiri une nouvelle maison. Pour assurer non pas qu'aux enfants de l'Archipel, mais aussi à tous ceux du Yuukan, une vie éloignée des ombres d'un avenir gorgé de guerres.

Pour éviter que le monde entier continue d'être mis à feu et à sang, par quiconque.

Raion no Musume* effectua quelques pas en avant, afin de se détacher de l'armada humaine dans laquelle retentissait mélodieusement l'or de ses ornements et ses épaulières. Ses pupilles myosotis jonglèrent entre les acteurs de cette lutte et après une parenthèse de cils, ses saphirs s'échouèrent sur le chef de la Brume devant lequel, dorénavant, elle se tenait. Parmi la mer d'a priori que l'ancienne Yasei Reikan avait pu nourrir par le passé sur ces Ombres qui dominaient les villages, Nobuatsu Saji lui, chérissait Kiri et la menait avec dignité en dépit des étouffantes responsabilités qui l'accompagnaient. C'était pourquoi Reikan avait décidé d'avoir confiance en la figure du Cavalier du Feu, tout comme ce dernier avait eu foi en elle au sujet de sa quête de réunification clanique. Et c'était également la raison pour laquelle l'enfant des Bêtes souhaitait à ce point croire en l'avenir de la Brume en laquelle avait été implantés son idéal de paix et le nouveau foyer pour accueillir les siens.

À travers ce monde, l'espoir s'adonnait à l'emprunt d'une multitude de visages, formes et couleurs. Au cœur de Kiri, il inondait les traits de Reikan, se précipitait sur ses courbes et parcourait sa crinière de guerrière en s'appropriant leur noir satin. Qu'ils soient nobles ou paysans, que leurs ambitions étoffent une bonne fin ou non, ces êtres humains avides de pouvoir qui aspiraient à changer le cours des choses par le sang et la folie demeuraient destinés à se heurter au squelette de convictions qui faisait tenir debout la Tigresse blanche. Et ce spectre, cette extension de bonté qui lui collait à la peau comme à l'ombre, elle entendait l'ancrer au Pays de l'Eau pour mieux le répandre au-delà des vagues sur le reste du Yuukan, outre les obstacles sur sa route.

Sa voix limpide marqua la floraison de ses pensées, au lendemain d'un traumatisme déjà surmonté.

« J'ignore si ce qui s'est produit hier et ce qui viendra demain justifiera à jamais les douleurs des combattants effondrés en chemin et de ceux encore en vie qui les regrettent, aujourd'hui. Au-delà de la terreur qu'était Sanbi dans cette bataille, Raonaka Ao et ce Nécromancien nous ont montré à quel point nos ennemis croyaient dur comme fer en leurs prétentions, crachant sur leur humanité et reniant toute clémence pour satisfaire leurs ambitions les plus sinistres. Mais, ils n'arriveront pas à faire tomber la Cité Brumeuse. Même s'il est question de pleurer nos disparus, nous ne pouvons pas nous laisser abattre et oser baisser les bras face à un ennemi qui se joue de tout ce sang coulé inutilement. J'adhère à la continuité de l'Akimatsuri, parce que le village ne doit pas cesser de vivre. Pour ne pas bafouer l'honneur de ses pertes et dans cet espoir de respecter leur sens de l'abnégation, Kiri ne peut se permettre de ployer le genou devant l'adversité. »

Yasei Reikan garda la tête haute et le dos droit, soutenant ses propos par son attitude. Mais ses yeux, miroir d'une âme en colère et en peine, n'en restaient pas moins luisants et témoignaient de la ferveur de l'espoir qui grondait en son sein devant le constat de la situation.

« La prospérité de notre Brume est devenue une chose chère à mon cœur depuis que le clan Yasei s'y est réfugié, une chose qui mérite que je la protège au péril de ma vie, au même titre que nos frères d'armes qui ont trépassé. Rendons-leur hommage comme il se doit et partons à la recherche des absents, afin que leur sacrifice ne puisse jamais risquer de côtoyer l'oubli. Continuons de protéger ce village envers et contre tout, pour que leur mort ne soit pas à un seul instant rendue vaine. »

*Raion no Musume (獅子の娘, litt: Fille du Lion)
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Nobuatsu Saji
Nobuatsu Saji

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Mer 28 Oct 2020 - 0:00
Prenant soin de s’adresser à chaque groupe et de recevoir un rapport sur de leur mission, en se gardant bien de mêler toutes les informations, il reçut avec une certaine morosité les informations d’Atsumi sur ce qui s’était passé sur l’île d’Ue lors de leur escorte du Conservateur, une décision qu’il avait prise afin d’éloigner le danger du village de la Brume. Une mission de très haute importance qu’il avait confié à deux ninjas de confiance, que ce soit pour le talent au combat de Mafuyu et la méticulosité de l’Hayame, il n’avait aucun doute qu’une équipe solide et discrète suffirait à protéger leur prisonnier de prestige des manoeuvres de l’ennemi. Il avait sous-estimé les ressources de l’Homme au Chapeau, ayant pris le risque d’envoyer le Nécromancien jusqu’à Ue pour récupérer la pièce maîtresse de leur plan, celui qui leur dévoilerait la position du Dieu du chakra.

Le lieutenant n’était pas seul, puisqu’il avait fait la démonstration de sa technique ultime de réanimation des morts non seulement pour récupérer les cadavres mais aussi l’épauler au combat, l’un d’entre eux réussit même à vaincre le samouraï en tirant parti de son immortalité et de son chakra illimité.

Que pouvaient-ils faire face à une telle technique? La chûnin avait ses propres idées sur la question grâce aux observations faites pendant sa rencontre avec le Nécromancien: celui-ci était capable de combattre sans avoir à manipuler ses cadavres, ceux-ci étaient parfaitement autonomes. Ils étaient capables de se reformer entièrement quelle que soit la puissance de la technique. Elle suggéra donc des moyens tels que la paralysie ou le genjutsu pour vaincre ce type d’ennemi, ce qui avait été vérifié par le Nobuatsu lors de son combat avec Yuki Sôsuke qui était visiblement sensible au sceau d’immobilité appliqué par Kiyonaga. La piste des Yuki était aussi une suggestion intéressante puisque malgré leur invulnérabilité les cadavres demeuraient sensibles aux entraves physiques comme il avait pu le constater lui-même en usant de ses techniques Doton.

Tandis qu’Atsumi donnait son rapport, ils furent rejoints par d’autres gradés de la Brume qui semblaient également intéressés par la conversation. L’élémentaliste s’inquiéta de la capture de Mafuyu alors qu’il était encore inconscient, signifiant qu’il y avait un risque que des informations soient transmis à l’ennemi sous la torture ou qu’il soit tué et rejoigne l’armée des morts, ou même les deux. De ce qu’ils avaient pu constater jusqu’à présent, la technique d’Edo Tensei permettait de soumettre mentalement le cadavre, mais rien ne prouvait que leur esprit restait intact dans le processus. Ce cadavre de Yuki Sôsuke qu’il avait affronté… était semblable à une âme égarée qui ne savait plus où elle se trouvait, et qui tentait de comprendre comment il avait pu être réincarné.

Il posa alors ses propres théories pour mettre fin à la technique du Nécromancien: soit en détruisant le corps du cadavre ou tuant l’utilisateur. Il souleva plusieurs pistes telles que le Fuinjutsu, la possession mentale des Yamanaka, etc. Des idées saugrenues mais qui faisaient sens dans une certaine mesure. Il se souvint du rapport de Wutu-Fuku lors de la guerre civile contre Kewashiioke pendant laquelle il protégeait la cellule de la Déesse, il s’était alors fait attaquer par un individu mystérieux couvert de bandages que l’un des Yamanaka avait tenter de posséder mais en vain car son esprit avait été “rejeté” par une autre présence qui en avait déjà pris le contrôle. C’était donc une option à écarter, à moins qu’il ne faille faire appelle à une manipulation mentale bien plus forte? Qui sait.

Face à l’intervention de l’élémentaliste, Atsumi exprime son indignation en lui rappelant que brûler les corps de leurs propres camarades de la Brume n’était en rien une décision facile à faire, surtout quand il s’agissait de personnes aussi éminentes que les anciens dirigeants du village ou des personnes que l’on avait personnellement connu. Il y avait un aspect moral à la question qu’on ne pouvait ignorer. Tatsuya lui répondit qu’il se préoccupait simplement du danger que pouvaient à l’avenir poser ces cadavres s’ils venaient à être récupérés par l’ennemi. Le Nobuatsu avait ordonné qu’ils soient déterrés et éloignés du village de la Brume toujours dans le but de ne pas subir de dommage collatéral à Kiri tout en tâchant de préserver les corps de leurs dirigeants. Une décision réfléchie après avoir reçu la lettre du Teikoku avertissant de la technique du Nécromancien.

C’est ensuite au tour d’Aditya de prendre la parole, voyant le dialogue entre les deux gradés s’animer autour du débat sur les cadavres. Ayant pris l’initiative de brûler le cadavre de Raonaka Ao dans l’espoir qu’il ne soit plus capable d’être ressucité, une mesure qui participait probablement de la prudence et de l’hostilité nourrie envers l’ex-daimyô qui n’avait cessé de survivre à chacune de leurs rencontres. Saji ne pouvait donc qu’acquiescer à ce choix et écouta l’ascète sur la proposition d’une cérémonie de funérailles qui serait dédiée aux disparus. Une idée qui trouva écho chez Arukisa, laquelle exprima sa douleur à l’idée d’avoir combattu un ancien allié, une personne qu’elle avait côtoyé de son vivant. La technique de réincarnation des âmes n’était pas seulement redoutable par la puissance qu’elle confère aux cadavres, mais aussi par le fait qu’elle les retourne contre leur propre village. La perpétuation de l’Akimatsuri mais sous la forme d’un hommage aux morts plut également à Reikan, y voyant un bon compromis qui témoignerait du respect envers les défunts tout en s’assurant de la sécurité du village.

Après être resté silencieux tout ce temps afin de laisser la liberté aux membres du village de s’exprimer, le Nobuatsu reprit la parole en s’adressant à Tatsuya:

Je comprends ton inquiétude et la ferveur dont tu as fait preuve envers le village, tu as prouvé à maintes fois ton allégeance envers la Brume de par ton travail sur le terrain. Mourir ou être capturé par l’ennemi font partie des risques dont on doit avoir conscience quand on s’engage en tant que shinobi. Je me souviens avoir échangé avec Mafuyu quand il avait été incarcéré dans les Geôles de Kiri. Savez-vous pourquoi il avait été fait prisonnier? Son patriotisme, sa loyauté envers le village qu’il a souhaité servir en conduisant sa propre purge des criminels dans la rue. De tous les shinobis que j’ai pu rencontrer dans ma vie, je n’ai jamais vu une telle ferveur et une telle loyauté chez un individu, je suis donc confiant qu’il ne communiquera aucune information à l’ennemi, rien qui ne soit vraiment préjudiciable à Kiri. J’enverrai sous peu une équipe pour localiser l’endroit où il pourrait se trouver et le sauver en espérant qu'il soit toujours en vie.

Non pas qu’il redoutait une mort probable parmi ses effectifs, mais en tant que chef du Kyôi, il se devait de toujours prendre garde aux informations importantes qu’il confiait à ses équipes car il existe toujours un risque, même minime, que ceux-ci soient capturés par l’ennemi. Il avait donc anticipé cette éventualité même si cela pouvait paraître insensible de sa part.

Une cérémonie en hommage aux morts me paraît une bonne idée pour leur dire adieu. Nous profiterons donc de cette opportunité pour brûler leur corps et empêcher que l’ennemi ne les récupère. Une annonce publique sera faite concernant le cas des cadavres réanimés car je pense que la population doit savoir que nous faisons cela pour les protéger tout en montrant du respect à nos anciens camarades. Atsumi, je te laisse trouver un organisateur à moins que tu aies déjà quelqu'un à me suggérer?

Il ne doutait pas de la capacité de la chûnin à trouver une personne qui aurait le profil pour organiser ce genre d'événement, étant donné qu'elle avait-elle même su en organiser un avec succès. Il était tout à fait légitime pour elle d'être celle qui déciderait de son successeur.

Pour ce qui est de la faiblesse de ces “immortels”, ces cadavres réanimés par le moyen de l’Edo Tenseï, en mettant en commun les informations des équipes en ayant affronté, nous avons la quasi-certitude que ceux-ci peuvent être immobilisés par des moyens tangibles ou à l’aide de sceaux. Ce qui permettra de les neutraliser à défaut de pouvoir les tuer, puisqu’ils sont capables de se régénérer quelle que soit la puissance de l’attaque. Peut-être est-il possible de les sceller puisqu’il ne s’agit pas d’êtres vivants. Je peux en tous cas vous assurer que la technique de transfert d’esprit ne fonctionne pas sur eux, ils semblent toujours dotés d’une conscience mais il est possible qu’elle soit trop “fragmentée” ou bien qu’elle est déjà sous une emprise, ce qui empêchent de prendre le contrôle par un Yamanaka. Le genjutsu ne semble pas très efficace non plus, probablement pour les mêmes raisons. Voilà ce que nous savons sur eux jusqu’à présent.

A la lumière de ces révélations sur la réincarnation des âmes à partir des quelques informations empiriques accumulées, le Nobuatsu s’attendait évidemment que chacun des Kirijins présents se sentent comme lui dans l’urgence de mettre fin à ce nouveau fléau dans le Yuukan.
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Mawehara Miyuki
Mawehara Miyuki

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Mer 28 Oct 2020 - 1:41
Silencieuse parmi le groupe, la jeune femme à l'épaule bandée de larges bandes blanches tachées du rouge de son sang qui s'écoulait lentement. La large blessure qui ceignait son articulation avait été le résultat de son interposition entre Kaya et les pics rocheux et cruels de Sanbi. Elle s'était adossée à un mur, pensive, à l'écoute de ceux qui prenaient la parole et échangeaient sur les évènements qui venaient de secouer la ville et ses alentours. Avait-elle quoi que ce soit à ajouter ? Quoi que ce soit qui serait véritablement utile et aiderait à avancer dans le bon sens ? Pas vraiment. Elle n'était pas une meneuse et elle sentait une trop grande attente dans ce domaine. Elle était de ceux qui se géraient eux mêmes mais surtout qui se géraient mieux seuls. Et ça, c'était quelque chose qui était très rare et souvent mal vu au sein de la communauté shinobi.

Miyuki laissa ainsi s'échanger les idées sur la mort d'Ao, celles de leurs camarades, la disparition de Mafuyu, ce samouraï avec qui elle avait prit le temps de faire un entraînement peu après son arrivée à Kiri, alors qu'il errait au Grand Dojo. Elle écouta les quelques échanges et propositions autour de funérailles à préparer et de reconstructions à faire suite à cette attaque de grande ampleur.

Sur le côté, elle préféra ne pas prendre la parole, prendre les devants et se jeter comme les autres, prendre la parole, se mettre en avant. Elle n'aimait pas ça de toute façon. Elle était le chevalier servant qui restait sur le côté, discret, silencieux. Certainement pas le prince qui se montrait sur le devant de la scène face à un parterre en liesse. Elle remarqua aussi la présence d'Imekanu, bien que cette dernière semblait dans un triste état. Elle aurait besoin de soins d'autant plus avancés que les siens.

Mais pour l'heure, ils pouvaient aussi profiter. Respirer et avancer dans cette nouvelle part de vie.
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Aditya
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Dim 1 Nov 2020 - 18:12
Un fin sourire vint se glisser sur ses lèvres lorsqu’il vit la silhouette de la féline venir rejoindre son flanc, en éveillant son lot de savoir au-travers de ses lèvres. Une mimique discrète, cependant, à l’orée de l’événement auxquels tous deux assistaient présentement ; car au sein d’une réunion si grave, des effusions d’affections ne seraient que peu bienvenues à une heure où le deuil était de mise. Son regard vint se loger sur les traits de l’Hayame, afin de s’enquérir de son état lorsque l’Ombre mentionna l’homme qu’était autrefois son partenaire d’infâmie ; Mafuyu, dont la carrière n’avait eu d’autre but que de tendre à rendre ces terres plus accueillantes, à sa manière. Ce fut en partie pour elle qu’il se retint de formuler ses pensées à haute voix – celles qui trahiraient, sans nul doute, son absence de foi en la survie de ce shinobi tombé aux mains du Nécromant. Il ne pourrait se résoudre à ajouter davantage à sa douleur, d’autant plus en formulant une vérité dont il la savait consciente.

Lorsque les derniers mots du Nobuatsu adressés à la blonde laissèrent place au silence, l’ascèse détourna son attention de sa silhouette, à la fois pour lui laisser l’intimité de la réflexion loin des regards indiscrets, ainsi que pour l’accorder à nouveau au dirigeant de la Brume et aux myriades de théories qu’il s’apprêtait à formuler au sujet de ces êtres réanimés.

Aussi, afin d’accorder à Atsumi le temps nécessaire aux deux sujets sur lesquelles elle était convoqué – le festival ainsi que le même problème qu’évoquaient ces cadavres – Aditya laissa sa voix guider la suite de l’échange, en reprenant le flambeau de la parole.

« Les arts Yamanaka se focalisent sur le contrôle d’un corps animé par un esprit sur lequel il a plein contrôle. Dans le cas de ces… « immortels », leur esprit est d’ores et déjà manipulé par une force tierce sur laquelle ce genre de techniques ne peuvent avoir d’influence, aussi, cela ne semble pas surprennent. Néanmoins, cela pourrait se révéler être une solution s’ils étaient utilisés directement sur le Nécromant. Nous en apprendrions davantage sur lui, tout en pouvant – peut-être – inversé le processus en prenant le contrôle de son jutsu, par le biais de son corps. Encore faut-il y parvenir. J’ai mémoire que bon nombre de représentants de ce clan s’étaient impliqués avec la Brume ; notamment Yamanaka Jun, Yamanaka Ayumi, et Yamanaka Fanghe. Peut-être y en a-t-il d’autres à qui nous pourrions faire appel ? »

Une bien maigre solution, en apparence. Bien des lunes s’étaient écoulées depuis qu’il avait fait pour la dernière fois la rencontre de chacun d’entre eux, au lendemain du premier cataclysme imposé par le Dieu de l’Eau ; pourtant, cela semblait, à l’heure actuelle, être une solution sur laquelle l’on ne perdait rien à se pencher.

« Tatsuya, vous avez mentionné plus tôt l’idée de faire appel à un sceau assez puissant pour… brouiller sa technique de nécromancie, ou de l'annihiler. C’est une possibilité. Un sceau contraire peut être apposé sur un autre pour en annuler les effets, mais encore faut-il connaître la nature de ce Fūinjutsu, information qu’il nous manque à l’heure actuelle. Il me semblerait plus opportun de chercher – si nous le devons réellement – à formuler une technique pour endiguer la première plutôt que de l’annuler. Nanadaime, Atsumi, avez-vous remarqué un quelconque détail quant à l’apparition de l’un des cadavres qui pourrait être trait à une invocation ? », glissa-t-il à leur attention commune.

Il laissa un bref instant de silence se profiler avant de poursuivre.

« Si tel est le cas, nous devrions porter davantage d’attention aux arts Kuchiyose. Si ces deux choses sont fondamentalement différentes l’une de l’autre, l'origine en demeure la même. Aussi, en parvenant à déterminer qu’il existe un moyen de réfuter la présence d’animaux ninjas suite à leur appel, nous pourrions en fomenter un dérivé spécifiquement conçu pour enfermer les âmes, à l’image du Kinjutsu enseigné par le Saint Père. »

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Hayame Atsumi
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Dim 1 Nov 2020 - 20:05
Sentant les différents échanges aller plus ou moins vers son sens, la blonde retrouva la paix. Elle écouta avec attention les différentes informations qui étaient mentionnées, ça et là.

Quelque part, elle était soulagée qu'il n'y ai au final que peu de pertes à déplorer, même si son sentiment de honte n'en était que démultiplié. Néanmoins, ils n'avaient pas failli à leur mission, et le conservateur n'était pas tombé entre les mains de l'Homme au Chapeau. Youpi ?

Elle tomba ainsi dans ses pensées pendant un court instant, avant d'être ramenée par la mention de son nom.

« Entendu Nanadaime, laissez moi le temps qu'il faut, même si c'est un crève cœur, ces corps doivent être brûles, c'est une certitude. Je m'occuperais d'assurer la succession en ce qui concerne l'Akimatsuri ainsi que des funérailles, c'est un honneur. »

Difficile néanmoins pour elle de sourire ou d'afficher une mine réjouie. Ce festival d'automne n'aura pas le même caractère que l'an dernier, c'était une certitude, mais elle trouvera le visage qui incarnera le mieux cette édition sans faillir à sa tache.

La présence d'Aditya et de Reikan à ses côtés l’apaisa quelque peu. Il était toujours appréciable de retrouver des visages familiers lorsque l'on était accablé comme elle l'était. D'ailleurs, les douleurs atténuées temporairement par les soins d'urgence prodigués à son arrivée sur Kiri étaient de retour. C'était comme ressentir la technique à nouveau, et les cicatrices tracées par le raiton témoignaient de la violence du choc électrique. Qui pouvait bien lui servir temporairement de béquille le temps que les douleurs se calment ?

Discrètement, l'espionne se rapprocha d'avantage de l'irou nin, et s’accrocha timidement à son bras solide, plongeant son regard dans le sien

« Je ne sens plus ma jambe gauche, ça te dérange si je me tiens à toi jusqu'à la fin … ? » chuchota-elle, un peu honteuse.

Sachant que la question n'était qu'une formalité, elle le remercia d'un signe de tête lorsqu'il accepta, et appuya d'avantage une partie de son poids plume sur l’ascèse, trouvant un peu de réconfort ainsi blottie à la personne qui lui avait sauvé la vie. Elle adressa également un sourire à Reikan, qui ne semblait pas blessée, même si cela n’étonnait guère l'espionne, la tigresse était taillée pour le combat jusqu'au bout des ongles, elle représentait à ses yeux un des premiers remparts de Kiri sur lequel le village pouvait s'appuyer sans méfiance.

« Si je peux affirmer que le nécromancien à bien utilisé une technique semblable au kuchiose pour invoquer ce cadavre, je peux difficilement imaginer que la préparation apportée aux cadavres en amont nous laisse réfuter l'invocation si facilement, la piste d'un dérivé comme évoqué par Aditya me semble appropriée. Un protocole spécifique doit être mis au point. Je maintiens que le plus urgent reste encore de connaître la façon la plus efficace d'obstruer leurs déplacements et leurs jutsus afin d'agir librement par la suite. Il est difficile d'imaginer de venir à bout d'individus immortels sans contourner ce problème. » dit-elle, pour répondre à Aditya.


Ceci étant dit, elle laissa la parole aux autres intervenants.
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Hyōsho Shironome
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Lun 7 Déc 2020 - 12:02







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ft. instances de la Brume



Été 204, village de Kiri, Hôpital général.


Les iris éthérées de l’enfant des neiges se froncèrent sous le joug de l’éveil, au-delà des meurtrissures échouées sur son corps. Un grognement sourd s’échappa de ses lèvres lorsqu’il voulut redresser son échine, sa main se pressant instinctivement sur son épaule où les brûlures du revenant l’avaient changée en lambeau de chair ; et il n’y trouvait que la caresse de bandages, couvrant une peau encore fragilisée jusqu’au bout de ses doigts. Déglutissant, le nivéen laissa son regard courir sur l’espace de cette chambre close, jusqu’à la fenêtre boisée où l’aurore peinait à s’implanter dans le décor de ce monde.

Son corps s’arqua sous le joug de la surprise lorsque l’ombre d’une silhouette ébène trouva son écho dans ses pupilles. Poussé par l’instinct, l’enfant des neiges bondit des draps ayant gardé son être depuis le premier jour d’inconscience, fusant jusqu’au revers de cette porte sur l’extérieur ; mais avant-même qu’il n’eût fait un seul geste, elle avait d’ores et déjà disparu. Sa mâchoire se tendît sous l’étau d’une frustration mêlée d’irréel, craignant que cela n’ait été que le fruit de son imagination.

Et pourtant, elle trouvait dans ses souvenirs le revers de ces mêmes âmes obsidiennes qui avaient ravît le corps de la Déesse.


[…]


Été 204, village de Kiri, Palais de la Brume.


Le corps fin de Shironome se pressa dans l’encadrement d’une lourde porte boisée tandis que les éclats de voix de bon nombre de shinobis se mêlaient les uns aux autres, éveillant au creux de cette discussion animée tout autant de sujet et d’inquiétudes que leurs cœurs et leurs raisons ne pouvaient leur dicter. Mais malgré tout, le regard éthéré de l’adolescent fut attiré par l’ombre d’une autre, demeurée muette jusqu’alors ; celle vêtue d’un masque, qu’il avait appris au même titre que tout autre à appeler Nanadaime.

Ses yeux glissèrent sur les traits de chacun des êtres présents, certains devenus familiers, d’autres, parfaitement inconnus. La gladiatrice qui était venue en renfort sur leurs flancs assiégés par feu le Shodaime, une jeune femme parée de vêtements trahissant une foi toute autre. L’homme que l’on murmurait entretenir des liens avec la Banque de ce monde, une sabreuse tenant à sa taille les détours de deux lames forgées, le dos rendu droit par l’honneur. Une autre, dont les cheveux blonds égalaient ceux de celui sur lequel elle semblait s’appuyer pour trouver la force de soutenir son corps lors d’une telle entrevue, tandis que son regard grave et sa voix ne répondait à ses dires. Et enfin, les parures d’or de la cheffe du nouveau clan de ces terres, sont les échos de nouvelles ne lui étaient parvenus qu’en bride.

Shironome ne savait réellement pourquoi il s’était joint à toutes ces âmes ayant davantage de légitimité que la sienne à évoquer tant de confiance en cet homme dont la Brume trônait entre les mains. À parlementer sur les bienfaits ou les menaces qui l’assaillaient, à théoriser sur les solutions qui se présentaient à eux. Remporter – si tant cela pouvait-il être le mot approprié – l’examen du printemps dernier ne pesait pas plus davantage dans la balance que tout autre chose. Peut-être était-ce cette sensation de vide, de frustration qui étreignait son esprit à l’aube de chaque réalisation que ses souvenirs n’étaient que le spectre de ce qu’ils furent autrefois. Celle qu’il avait tant attaché aux traits de la Déesse, arrachée au même instant où il pensait pouvoir trouver en elle la trace d’un passé inachevé.

Mais s’il devait véritablement avoir en ces lieux un seul homme qui détenait les réponses à ne serait-ce qu’une question qui torturait les pensées de l’enfant des neiges, cela ne pouvait être que le cavalier de feu.

Alors, son regard éthéré se releva jusqu’aux détours métalliques de son masque, pour l’ancrer dans ces pupilles absentes ; et lorsque la voix de ses confrères se tut enfin, il laissa la sienne prendre le relais, sur un ton qui ne se voulait aucunement illégitime.

« Qu’en est-il du corps de la Déesse de l’Eau ? »

Et bien qu’un tremblement révulsât la chair de son épaule encore meurtrie, il tâcha de l’ignorer. Car seul importait la réponse à venir de cet homme, au sujet de la seule chose qu’il pouvait considérer comme réelle au milieu de réminiscences amères.

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Aditya
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Lun 7 Déc 2020 - 12:02
La paume de l’ascèse vint couvrir les doigts à peine tremblants de la jeune femme lorsqu’elle avait rejoint son flanc pour y trouver un ancrage particulier lors de cet échange, où ses muscles encore éprouvés par les traumatismes d’hier réverbéraient davantage le cœur d’une telle discussion. Telle une caresse avenante, elle sous-entendait avec pleine évidence son accord, la laissant poursuivre ses paroles sans laisser la moindre trace équivoque s’éveiller dans le regard de leurs interlocuteurs – lui-même y prêta une attention ferme, afin de guider l’exemple chez ses camarades.

Son regard vint trouver celui de la blonde, plus par volonté de faire écho à ses dires que quelque compassion ou soutient que ce soit.

« L’avis d’un membre du clan Yamanaka sur la question me semble nécessaire. Bon nombre d’entre eux siègent encore au sein de la Brume ; une entrevue ne me semblerait pas exclue. », glissa-t-il en ajoutant qu’il s’en chargerait à demi-mot.

Si la question de l’Akimatsuri semblait être réglée au même titre que celle des revenants pour l’heure, la fin de cet échange apparaissait plus que claire aux yeux de l’héritier du bois. Pourtant, ses yeux se plissèrent lorsqu’une nouvelle silhouette vint s’adjoindre à celle de tous ceux présents en ces lieux – jeune, à peine quelques années de moins que lui. Il arqua le sourcil lorsque l’écho de sa voix fendit les dires des êtres présents, non pas pour achever l’activité de cette convocation, mais pour la relancer.

Les Fanatiques.

Bien que le blond ne pût trouver le souvenir d'en avoir un jour affronté un – si ce n'était celle-là même dont l'on venait de prononcer le nom, au sommet de ce Dieu qu'elle adorait tant – la menace qu'ils avaient un jour imposé sur non seulement cet archipel, mais sur le monde, était loin de s'être ancrée dans les esprits comme un chapitre clos. Bon nombre d'entre eux demeuraient libre sur ces terres, et ainsi laissé à la lumière des convictions du Chapelier, ils pouvaient tout autant se révéler être des alliés que des ennemis dans cette lutte où leurs divinités ne seraient que des pièces disposées sur un échiquiers. Des pièces dont on souhaitait accaparer le pouvoir, remplaçables. Vouées à disparaître sous la volonté d'un homme pour qui le futur ne fondait aucune loi ni brume d'ignorance.

Un soupir fendit ses lèvres avec discrétion, tandis que son regard revint trouver les orbes myosotis de la tigresse blanche, qui, à sa différence, avait éprouvé le pouvoir de cet ordre sur le terrain équivoque d'un champ de bataille. Si l'enseignement prodigué par le Saint-Père, chef de ce même groupuscule, avait certainement sauvé la vie de nombreuses âmes en ces terres, son caractère ne laissait pas le moindre doute planer. Ce n'était pas pour les shinobis que cette technique interdite leur avait été inculquée ; mais pour ces mêmes Dieux qu'ils chérissaient. Peut-être regrettait-il son geste, désormais. Il n'était pas de son ressort de le juger.

Car s'il désirait adresser à leur ombre la suggestion de reprendre contact avec cet homme, il n'était, en cette heure, ni son devoir ni son tour de répondre aux questionnements d'autrui. Encore moins celles d'un jeune arrivant qui ne leur étaient en aucun cas adressé.

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Nobuatsu Saji
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Mar 15 Déc 2020 - 23:01
En tant que chef de village, il était important pour lui de discuter avec ses ninjas de certains des enjeux qui les concernaient tout autant que lui, et ainsi l’aider dans une certaine mesure dans la prise de décision. En aucun cas se considérait-il plus clairvoyant qu’un autre et c’est justement dans cet esprit qu’il prenait le temps de convoquer des ninjas de confiance pour exposer leur avis sur chacune des questions qui le tourmentaient. Lui qui était autrefois acteur plutôt que décideur, il était désormais en charge des plus importantes décisions qui impacteraient l’avenir de tout un village, le Mizukage Septième du nom avisa chacune des personnes qui prirent la parole dans l’assemblée de gradés qui l’entouraient à présent afin de discuter avec lui de la menace du Nécromancien qui pesait sur Kiri.

Le débriefing était aussi l’occasion pour eux de donner leur ressenti, d’exprimer leur motivation ou leur frustration quant à la direction que prenait le village, ils semblaient globalement approuver l’idée d’une cérémonie d’hommage aux défunts, partageaient avec enthousiasme leurs théories pour contrecarrer la technique de réanimation des morts, c’est donc avec une certaine fierté que le Nobuatsu suivit la conversation avant de répondre à celui qu’on surnommait désormais le Gardien sylvestre qui le questionnait sur des détails liés à la fameuse technique du Nécromancien et la présence de Yamanaka dans leurs rangs. Il est vrai qu’ils comptaient récemment des maîtres de l’esprit dans le village, néanmoins la plupart d’entre eux sont portés disparus depuis, à l’exception de deux ninjas dont le nom lui venait en tête.

J’ignore si un transfert d’esprit aura réellement une utilité sur des cadavres, mêmes réanimés. Nous avons déjà la preuve que “quelque chose” empêche leur esprit de prendre le contrôle… comme une barrière qui doit être liée à la maîtrise du Nécromancien sur ses serviteurs. Pourtant j’ai aussi l’impression que ces cadavres disposent toujours de leur propre conscience, même si celle-ci demeure brouillée je suppose. Nous devrons creuser cela si nous en rencontrons de nouveau. Quant à la théorie de l’invocation, c’est peut-être une piste, mais il se pourrait bien que la réanimation se fasse comme pour les techniques classiques de nécromancie, c’est-à-dire en libérant les cadavres depuis des sceaux de stockage étant donné qu’ils sont comme des objets, des êtres non-animés. C’est la suite du processus qui nous échappe encore. Comme le souligne Atsumi, nous avons déjà une solution temporaire pour les neutraliser, nous pouvons nous reposer sur cela pour l’instant.

Vint ensuite une question posée par un ninja au teint pâle et cheveux blancs, qui était clairement originaire de terres étrangères, son intervention soudaine avait créé un court silence dans la salle et attiré le regard du Nobuatsu dans sa direction, quelque peu curieux de savoir en quoi cela pouvait intéresser le genin.

Je peux seulement te dire qu’elle a été récupérée et qu’elle est actuellement en cours d’analyse par le Kyôi après qu’elle ait été tuée après l’apparition du Dieu de l’Eau. La première observation nous permet de conclure que l’extraction d’un Dieu a pour conséquence de tuer le jinchûriki, je ne pourrais dire si c’est son réveil ou le fait que le Dieu ait été transféré dans un autre corps qui a causé cela.

Ayant répondu à toutes les questions et abordé les sujets pressants suite au bilan de l’attaque de l’Homme au Chapeau et le réveil du Dieu de l’Eau, il conclut sur un dernier mot à l’égard des Kirijins qui étaient restés pour participer à la conversation.

Je vous remercie tous pour votre présence. Je compte comme toujours sur vous pour mettre vos talents au service du village avec la même ferveur. Sans vos actions et votre courage lors des récents événements, nous aurions déjà rejoint l’armée des morts. Merci à vous.

Ainsi s’achevait la réunion de débriefing entre les participants à la défense du village, beaucoup de travail et de missions les attendaient encore s’ils voulaient s’assurer que la fortune continue de sourire à Kiri.

Spoiler:
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