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Life imitates Art | Juro

Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Jeu 1 Oct 2020 - 2:05

« Maître Jurôjin. »

L’Hayai avait rapidement appris la configuration de l’étage de l’hôpital réservé aux rescapés du démon désormais scellé dans le chûnin Miyamoto Teruyo. Pour autant, son exploration avait été minimalisé par les raisons même de sa présence ici, à savoir qu’il était tout autant endommagé que les autres. Et si l’Éclair Vert avait vécu des moments peu plaisants dans son existence, rien ne s’en comparait à celui d’avoir perdu sa mobilité. Le clan Hayai en était un de messagers et de cavaliers. Et perdre ses jambes était une antithèse à tout son être.

Par chance ou malchance peut-être, Taishi avait atteint un point dans sa vie où ralentir n’était plus un sentiment aussi insensé qu’il ne l’avait été une demi-décennie plus tôt. Pour autant, le corps brisé de l’Éclair Vert n’avait pas immobilisé son esprit, ni sa motivation à continuer sur le trajet que le destin traçait pour lui. Il n’était pas mort. Et donc, cette histoire, son histoire, n’était pas terminé.

« Puis-je vous déranger un moment ? »

Il fit avancer sa chaise roulante dans la chambre, une confortable couverture recouvrant l’espace émacié du bas de son corps. L’Hayai inspecta l’espace des yeux.

« Je vois que le représentant du clan Chôkoku ne profite pas de davantage de luxe que moi. C’est presque réconfortant. »

Taishi avait dit ça avec un simple sourire pour signifier qu’il ne parlait pas avec beaucoup de sérieux.

« J’espérais que nous puissions continuer la conversation que nous avions débuté jadis, à mon arrivée au village. Je regrette que ça n’ait pu été possible avant… Cette forcée convalescence. »

Le jônin se tourna un peu sur son siège afin détacher de la chaise une sacoche qu’il vint déposer sur une table à proximité du lit d’hôpital de son interlocuteur. Sans cérémonie, Taishi l’ouvrit avant d’en sortir un bloc d’un alliage minéral que Juro reconnaîtrait instantanément comme de l’argile, même si sa pigmentation légèrement verdâtre en trahissait les origines étrangères.

« Depuis notre conversation, j’ai notamment découvert la localisation de l’ancienne source d’approvisionnement de ma mère, Chôkoku Kana. Une rivière indigène dans le sud-ouest du pays. Elle ne porte pas de nom connu sur les cartes officielles alors je l’appelle simplement la rivière Kana. Cet argile réagit particulièrement bien à mon chakra, ce qui m’a permis de rapidement rattraper mon retour en termes de connaissances des arts de votre clan… »

Il tira sur la manche de son gilet de patient, exposant une mâchoire aux dents pointues sur son avant-bras, un air animal mais autrement des mêmes facultés que tout autre Chôkoku. L’Hayai jeta un regard de droite à gauche avant de le reporter sur Jurô.

« … Jusqu’à un certain point. J’espérais donc votre aide sur un projet… particulier. Le village et les médecins de cet hôpital s’emploient à nous reconstruire, mais lorsqu’il s’agit de créer et d’animer… Nous avons notre propre expertise. Alors voilà la question que je me pose… »

Il désigna l’argile du doigt.

« Le faux ne peut espérer remplacer le vrai éternellement. Pour autant, il peut le répliquer… Voyez-vous où je veux en venir ? »

Une solution temporaire, jusqu’à l’accomplissement de la médecine sur leurs physiques détruits. Une solution qui ne fonctionnement qu’avec des hôtes dont le chakra rendait compatible l’approvisionnement constant nécessaire à la solidité et la mobilité d’une œuvre… Anatomique.

Nous parlions bel et bien, de jambes en argile.
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Hada Susumu
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Jeu 1 Oct 2020 - 11:41
Jurôjin souffrait déjà d’un handicap. La Résonnance lui avait fait perdre ses capacités chakratiques, retombant à l’énergie d’un simple apprenti shinobi. La frustration avait alors été énorme, ne devant ré-apprendre à vivre en ayant perdu une partie importante de ses capacités. La rage et la colère étaient un quotidien infernal à supporter, autant pour lui que pour ceux qui l’entourait. Au final, il a su se relever, avec l’aide des nombreuses mains qui se sont tendus. Tsuyoshi son maître, Aimi la médecin, Ryoko l’experte Suiton et pour finir Hiro son cousin. Aujourd’hui, un nouvel handicap frappe, moteur cette fois-ci. Heureusement, la situation n’est plus la même que par le passé. L’esprit plus libre, plus serein, mieux construit, ne se fragilise pas face à cette épreuve de la vie. Le Bushido y est pour quelque chose, par le contrôle de ses pensées et ses émotions. De plus, des bras se tendent encore, laissant loin derrière la solitude qu’il avait pu sentir lors de sa chute.

En tant que responsable de clan, lors du retour des civils éloignés avant la catastrophe, il ne fallut pas longtemps pour voir débarquer les membres de la famille Chôkoku. Larmes et pardons étaient envahissants, au point que Jurôjin ne le supportait plus. Il a donc écrit un message, pour prévenir des priorités du clan en ces temps compliqués, ajoutant que personne ne devra venir le voir jusqu’à nouvel ordre, que tout contact passera par un message écrit et seulement dans des circonstances qui le demandent. Le personnel de l’hôpital ont besoin d’espace et de temps pour gérer les blessés, des visites sont donc plus gênantes que réconfortantes.

Plongé dans l’une de ses lectures, dans une ambiance des plus calme malgré le lieu, l’atmosphère change lorsque la porte s’ouvre, dont suit une salutation des plus formelle. A l’entente de ces mots, Jurôjin s’imagine voir un membre du clan qui n’avait point exécuté les ordres, venant lui rendre visite. Le livre se ferme en claquant sous la pression de la main et un regard furieux et jeté vers l’individu qui ose entrer. Puis le calme revient. Il se rend compte alors que l’arrivant n’est aucunement un membre de son clan, ou du moins, pas directement, mais un autre shinobi rescapé. Hayai Taishi se présente devant lui, dans le même état.

« Pardonnez mon impolitesse, je ne m’attendais vraiment pas à votre visite. Je pensais revoir un membre du clan surgir en larme pour voir si j’allais bien. Entrez, vous ne dérangez pas. Au contraire, ça me fera de la bonne compagnie. »

S’en suit un rire qui s’échappe à la suite de la remarque de l’ancien déserteur. Puis le réel objectif de la conversation commence à se dévoiler. Une volonté de continuer un plus la discussion initiée au retour de l’homme à Iwa. Même si les circonstances de reprises ne sont pas des meilleures, c’est une chance comme une autre de pouvoir le faire, dont le Chûnin se satisfait.

Une sacoche se présente devant lui, dont l’odeur suffit à se faire reconnaître. Les deux bouches supplémentaires réagissent également. Le contenu est une sorte d’argile verdâtre, paraissant bien différente de celle habituellement utilisé par les Chôkoku. Les explications suivent, en effet, celle-ci n’a rien à voir avec celle manipulé par les artistes ou les combattants. Même la bouche, aux dents acérées, du genre hargneuse, sauvage, se différencie du style du clan. Jurôjin s’interroge alors sur le pouvoir héréditaire. Est-ce que d’autres ‘illégitimes’, cachent ceci au monde ? Est-ce que suivant les personnalités, les attributs ne sont pas les mêmes ? Rapidement, il revient à la conversation, au vu de ce que semble vouloir préparer son interlocuteur. L’intérêt se dégage au fur et à mesure qu’il continue de parler.

* Cet homme... Il est bien des nôtres. *

Jurôjin est fier, fier d’abord de voir que malgré que l’homme ait été considéré comme une honte, une erreur dans la famille, il possède la philosophie de celle-ci. Ensuite, il est fier de voir que malgré la situation, celui-ci ne compte pas rester sans bouger, surtout s’il possède des moyens d’y parvenir seul temporairement. L’attention est alors entièrement portée sur lui et son projet.

« En attendant une réelle opération, vous voudriez utiliser notre art pour produire ce qu’il vous manque, des jambes. Intéressant, vraiment. Je n’avais même pas réfléchi à cette possibilité. J’avoue avoir accepté ma situation, me disant que je pourrais en profiter pour affûter mon esprit plutôt que mon corps, mais votre projet m’intéresse grandement. Je pense que vous et moi, n’aimons pas rester inactif ou encore attendre l’aide des autres. »

Il espère ne pas trop s’avancer dans ses mots, mais ce qu’il ressent avec cette proposition inédite. Ainsi, si cela est possible, les deux pourraient remarcher temporairement à l’aide de jambes d’argile, animées par leur chakra. Les Chôkoku sont capables de donner vie à des créations, alors cela est réellement envisageable. Cette idée montre à tel point Jurôjin est encore loin d’atteindre le niveau, lui qui n’avait pas réfléchit autant pour une solution. Taishi pourrait lui apprendre plus que ce qu’il pensait, que ce soit sur son histoire ou ses capacités.

« Bien, comment pourrais-je vous être utile ? Je présume que la première étape sera d’abord de façonner à l’identique la forme de nos jambes, de réussir la fixation et ensuite de reproduire le mouvement naturel des membres. »

Vu le niveau de pensée qu’a montré le Jônin, avait-il réfléchi également à la façon de procéder, ou bien était-ce là la raison de sa venue ?
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Hayai C. Taishi
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Jeu 1 Oct 2020 - 20:52

« Je vois que vous avez bien vu où je voulais en venir. »

Taishi était un peu amusé de voir que Juro s’était attendu à un « membre du clan en larmes » ou quelque chose du même genre. Les Chôkoku étaient-ils vraiment de ce genre ? Ça ne donnait pas vraiment envie d’être sous la même dénomination. Dans tous les cas, l’Éclair Vert ne se considérait pas nécessairement comme de la bonne compagnie non plus. Il était juste là. De plus, il avait bien vu le regard courroucé du représentant à son arrivée. Au final, ce qui l’importait est que son interlocuteur ne semblait pas voir son idée comme futile ou impossible.

« Les temps sont trop sombres pour rester les bras croisés à attendre. Et cela, de la part d’un homme qui espère pouvoir prendre sa retraite une fois que nous en aurons terminé avec l’ère de ce Chapelier. Vous avez entendu la voix dans votre tête, tout comme moi. »

L’Hayai ne souhaitait pas entamer un débat d’idée sur la philosophie ou le bon vouloir de leur némésis. Ce n’était pas le bon moment ni le bon endroit. Pour le reste, même au fond de sa réflexion, la conclusion était la même : l’Homme au Chapeau devait périr pour assurer la continuité du monde.

« Notre situation… Resterait inchangée. Cette solution n’est qu’au final temporaire. Je compte sur Aimi, Harumi et les autres pour trouver une manière de nous réparer de façon permanente. Mais si vous, moi sommes capables de redevenir le moindrement fonctionnels et utiles pour Iwa… C’est une entreprise que nous devrions poursuivre. »

Il avait posé des questions sur son assistance au sein du processus et Taishi hocha de la tête, appréciant son enthousiasme à passer au vif du sujet immédiatement. Il poussa sa chaise roulante un peu plus près, faisant de même avec la table basse, question qu’elle soit à portée de main du représentant.

« Il y a en effet plusieurs défis. Commençons par façonner les jambes elle-même. Je pense que les complications seront ainsi plus faciles à explorer. »

L’Éclair Vert tendit une bonne quantité d’argile à son interlocuteur, ignorant la douleur lancinante que chacun des gestes trop rapides lui assénait sèchement. Tout en façonnant l’argile, son esprit se mit en branle.

« D’abord, les modèles doivent être de dimensions plus précises qu’avec un simple clône. Si les jambes ne sont pas exactement de la même taille, nous serons débalancés. Si elles sont plus courtes que les originales, ou trop longues, il y a du manque d’équilibre. »

Les pièces d’argiles devaient également être personnalisés à l’étendue de leurs blessures, qui variaient par individus.

« L’argile doit être assez ferme pour soutenir notre poids mais assez mou pour ne pas se fragmenter sous des impacts de basse envergure. »

Tout en laissant agir les mâchoires et ses mains sur l’argile, Taishi jaugea Juro.

« Dois-je donc comprendre que le reste du clan est d’une telle inquiétude envers votre état ? J’aurais crû qu’après la destruction de la moitié de la cité, ils auraient d’autres priorités plus… globales. »

Il avait pensé à voix haute plus qu’autre chose.

« Les articulations, via la densité de l’argile, tout comme avec un clone. »

Après de longues minutes, leur travail commençait à prendre forme, mais ce n’était que la première étape. Tout comme Juro l’avait dit, attacher les pièces prendraient une méthode particulière. Et après cela…

Comment les contrôler dynamiquement ? Et les ressentir ?
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Hada Susumu
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Ven 2 Oct 2020 - 17:47
Jurôjin aime cet état d’esprit. Lui qui est continuellement actif, que ce soit pour son devoir de responsable de clan, son devoir de noble en surveillant la zone attribuée à sa famille, son devoir de shinobi en exécutant des missions, son devoir d’élève auprès de Tsuyoshi en participant aux entraînements ou son objectif d’évoluer et de devenir samouraï, il faut dire que le temps est alors une ressource précieuse, dont il n’a pas le luxe de pouvoir l’utiliser à ne rien faire. La paresse n’est point l’un de ses pêchés, loin de là.

L’Hayai, réaliste sur la situation du village, mais également du monde, à cause d’un homme qu’on ne présente plus, se voit dans l’obligation de se relever rapidement, pour apporter l’aide nécessaire dans ces moments. Un sentiment partagé, pour rebâtir un village, encore meilleur s’il le faut. Le Chûnin pense que les structures se monteront assez facilement. Ce qui l’inquiète plus, c’est l’état psychologique du peuple. Deux attaques en si peu de temps, créant d’importants dégâts. Se sentira-il toujours en sécurité ici, à Iwa ? Comment sera-t-il accompagné dans cette période ‘d’après-guerre’, si on peut le dire ainsi ? Le Shishiza devrait être au premier plan dans cette action. Le besoin de prendre le contrôle des opérations se fait alors sentir. Heureusement que Taishi est venu, sinon, le Chôkoku serait arrêté à sa triste situation.

La blessure ne serait en aucun cas guérie avec ce projet, mais au moins, comme il le souligne, s’ils peuvent être d’une quelconque aide pour leur nation, ce n’est pas négligeable. Les deux manipulateurs d’argiles peuvent alors se lancer. Gentiment, le Jônin partage son argile inhabituelle, afin que Jurôjin ne se retrouve non pas sans ressource. Tendant les bras pour attraper la matière, les langues se délectent de ce nouveau goût. Une scène peut appréciable à voir, mais entre même utilisateur d’argile, le représentant se moque qu’il le voit, devant être un habitué à ce genre de spectacle. Sous la directive de l’initiateur du projet, le travail de modélisation commence. De parfaites jambes doivent voir le jour. L’exercice pourrait être simple, puisque le but est de faire une sorte de reproduction, comme l’est un clone finalement. Mais comme il l’est signalé, il faut que ce soit mieux que ça, plus adapté à un réel corps, au niveau du poids, de la forme, de la taille et de l’équilibre donc. Le noble n’était pas un habitué à ce genre d’exercice visuel, ayant toujours préféré des créations fonctionnelles plutôt que de chercher de l’artistique. Soldat avant tout, seul l’explosion compte dans son ‘art’. Il devait malgré tout s’efforcer aujourd’hui, s’il voulait vraiment avoir la chance de pouvoir remarcher temporairement.

Alors que les jambes prennent forme, pour chacun de deux hommes, une remarque, hors du contexte actuel, sûrement en réponse à l’accueil peu chaleureux à l’arrivée, sort du seul orifice buccal pouvant communiquer. Concentrée sur sa tâche, Jurôjin se sent dans l’obligation de répondre, autant à cause de son comportement précédent que par l’envie d’intégrer l’Hayai dans la famille. Son ton reste le plus sérieux, pendant qu’il aborde le sujet.

« Le clan n’est pu tellement celui que vous avez connu, j’en ai peur. Nombreux cas ont fait que lentement, la grandeur de la famille s’est vue diminuée. Les membres ont peur du jugement, peur d’être traité de terroristes, ils ont donc cherché à faire profil bas pour la plupart. Regardez-moi, si certes mon engagement dans le village et dans le clan a été reconnu, en tant que Genin, je suis devenu représentant. Trouvez-vous cela normal ? On sait tous que non. Beaucoup aurait à redire sur cette décision, ce que je comprends totalement. »

Il marque une pause, laissant le temps à Taishi réagir ou non à cela. Peut-être qu’il n’avait même pas été au courant de cette épisode, qu’il aurait quelque chose à émettre en l’apprenant. Puis il reprend, ayant encore à dire sur ce sujet.

« Ma promotion en tant que Chûnin a changé un peu les choses depuis. Mais si j’ai été choisi, c’est parce que je suis celui qui souhaite redonner un sens à cette noble famille. J’étais leur figure de proue à ces membres, en quelque sorte. Beaucoup me suivaient, se sentant soutenus. J’ai exagéré en parlant de pleur, mais on sentait la tristesse au fond de leur yeux, autant sur ma situation que celle du village. Il ne savait plus réellement quoi faire. Mais cela va vite changer, je me suis occupé de faire un communiqué. »

Les prothèses d’argiles sont terminées. A l’aide de l’intervention de la directrice de l’hôpital, Aimi, la partie devant fixer les membres sera plus facile, au niveau des moignons traités. Ainsi, fixer, ou du moins emboîter, sera plus facile et plus sûr. Un travail médical grandiose, qui si de base, vient préparer pour les futurs membres, sera déjà très utile pour la volonté de deux manipulateurs d’argile. Jurôjin ne peut s’empêcher de tout de suite tester, mettant d’abord une première fausse jambe. Le creux laissé épouse parfaitement le reste de la cuisse. Seules les mains parviennent pour le moment à faire bouger le membre. Il fallait réussir maintenant à produire le geste par la pensée. Comment s’y prendre ?

« Par le contact avec notre corps, nous devrions faire en sorte que le chakra s’écoule dans ce membre. Si habituellement, nous chargeons une seule fois notre argile de notre énergie, cette fois-ci, il faudrait réussir à le réaliser en continue. Faire circuler le chakra dedans, comme si cela était encore nos jambes. »

Le Chôkoku se concentre, forçant la circulation de sa force dans sa création, sans trop en donner, comme s’il intégrait cette partie au reste de son organisme.

« Je me dis qu’en régulant notre chakra dedans, nous pourrons en maîtriser les mouvements, comme lorsque nous réutilisons notre argile pour en modifier son aspect, réutilisant alors notre chakra. »

Reste à voir les résultats, ainsi que ce qu’en pense son collègue sur l’affaire.
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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Sam 3 Oct 2020 - 11:00
En réalité, cette séance de modélisation d’argile avait beaucoup plus de signification qu’elle n’aurait pu en avoir l’air pour Taishi. Car s’il était vrai qu’il maîtrisait ce pouvoir depuis maintenant un certain temps, il n’avait jamais pu en apprendre les rouages à la manière d’un réel Chôkoku. Tout ce qu’il savait était le résultat d’expérimentation, d’essais et de beaucoup, beaucoup d’erreurs.

C’est pourquoi tout en oeuvrant sur ses propres fausses jambes, Taishi observait avec attention la manière dont Jurôjin s’attelait à la tâche, fasciné par les mouvements et les méthodes utilisées par le représentant de clan. Ce qui prenait trois gestes à l’Éclair Vert ne semblait n’en prendre qu’un seul à son collègue. Mieux encore, il lui semblait n’avoir jamais réalisé la logique implacable à l’œuvre dans le travail de Juro. Le chunin n’accordait aucune place à l’art dans son argile, seulement une froide calculation fonctionnelle. Aucune argile n’était gaspillée, aucun geste n’était surfait.

Mais il devait dissimuler son admiration au mieux, le ton de son interlocuteur étant devenu bien sérieux à l’égard de son propre clan.

« Ma réponse honnête ? Il est clair qu’en temps normal, un homme de votre âge et rang n’aurait jamais eu le poste que vous occupez. Mais la situation que vous m’avez décrite ne m’est pas si étonnante. Lorsque mon don s’est révélé, j’ai dû faire face au conseil des anciens du clan. Outre le fait qu’ils m’ont refusés la science de vos arts… Ils m’ont paru vieux, dépassés par la réputation de leur clan, obsédés par la tradition. Mais j’étais moi-même plus … Effronté à l’époque. »

Il retravaillait la jambe droite, appliquant certaines des techniques plus faciles à imiter de Jurô, constatant par le fait même le bon sens de la méthode.

« Je pense que le clan a beaucoup de chance de vous avoir, désormais. Je crois que les Chôkoku ne doivent pas avoir peur de leur histoire, et plutôt l’accepter, avec la honte mais aussi la gloire qu’elle recèle. Ils ne sont pas les seuls à avoir eu des dissidents, voir des terroristes. Même les Hyûgas ont eu des révolutionnaires. »

Aussi peut-être pouvait-il comprendre leur semi-panique d’apprendre que leur meneur avait été blessé de manière si sérieuse. Mais une famille ne pouvait espérer survivre en se tenant sur les épaules d’une unique personne. Mais c’était une réponse pour un autre jour.

Ils travaillent en silence pendant un certain temps, à parfaire leurs créations. C’était un travail de précision, qui ne pouvait être empressés, surtout pour un premier essai. L’élaboration d’un nouveau jutsu allait toujours en ce sens, mais dans ce cas-ci, c’était une toute nouvelle maîtrise qui était nécessaire, tout comme le signifiait Jurô en faisant l’essai d’une de ses jambes.

« En effet. Un flux de chakra continu… Mais pas seulement ça. Nos jambes, nos bras… Nous les contrôlons inconsciemment tout comme consciemment. Avoir des bras ne nécessite aucun effort mental. Ce à quoi je veux en venir, c’est que ces nouvelles jambes, ces « prothèses » d’argile, ne doivent pas nécessiter notre attention en continue, mais bien être un phénomène actif. Nos bras sont activement une partie de notre corps, et il doit en être ainsi pour ces jambes. »

Il soulevait un point intéressant dans la mobilité même des nouveaux appendages, et l’Hayai hocha la tête, inspectant l’une des jambes dans ses mains.

« Nos créations simples se contentent d’un afflux de chakra brut afin de les faire exécuter une tâche programmée. Mais dans le cas d’un membre, d’une jambe… C’est un organisme complexe. Mobile. Nos créations agissent indépendamment de l’environnement, ou presque. Alors que cette jambe… Elle doit réagir à ce qui l’entoure. Au sable sous son pied. À l’angle du terrain. Et la vitesse et la force du muscle qui l’anime. Simplement injecter du chakra sera insuffisant. »

Mais l’Hayai avait une idée. Il porta la main à la sacoche de sa chaise roulante pour en ressortir un bouquin. Il avait été donné par Aimi peu de temps après son arrivée, et présentait les bases de l’anatomie humaine. Loin d’un scientifique, Taishi ne comprenait pratiquement rien à ce que ça disait, mais ce qui l’intéressait surtout, c’était les images, et plus précisément… Il ouvrit le livre à une page précise et le posa sur la table basse, aux yeux de Juro.

« Le système nerveux. Un réseau qui ressemble aux feuilles et branches d’un arbre. Il est partout dans nos jambes, et c’est ce qui nous permet de ressentir, de nous adapter, de commander nos gestes. Et juste par-dessus… Les Tenketsus. Bien que mes connaissances soient limitées à ce que m’a expliqué une amie jadis, ils gouvernent notre afflux de chakra corporel, et sont connectés d’une manière ou d’une autre aux nerfs. »

Il souffla en prenant une pause, replaçant sa jambe droite sur la table.

« Maître Jurojin, nous devons recréer cet arbre à l’intérieur de ces jambes, et ainsi… Tromper notre corps. Lui faire croire que ces jambes sont celles que nous avons toujours eu. Et c’est ainsi que, selon cette hypothèse… Nous atteindrons ce contrôle inconscient. »

La vraie difficulté débutait désormais.

« Pour cela… Je pense qu’il faudra une argile différente à l’interne que de celui de la jambe. Le vôtre, en occurrence. »
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Hada Susumu
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Mar 6 Oct 2020 - 16:34
Ainsi, l’ex-déserteur pense comme tous les autres à ce sujet. Etant Genin et si jeune, jamais une place de responsable n’aurait dû lui être confié, à ce moment en tout cas et dans des circonstances des plus habituels. Pourtant, il n’est pas si surpris de la démence frappant le clan. Il présente alors l’une de ses expériences vécues, celle de son refus qui plus est, où ils voyaient déjà le clan vieillir sous le poids des traditions et de ses hauts-membres décisionnaires. Il dénote tout de même son caractère de l’époque, mais il semble bien que le déclin était déjà sur le point de se produire, voire si celui-ci n’avait pas déjà commencé.

Malgré sa réponse honnête, sans revenir dessus, il valorise le jeune homme, appuyant sur le bien fait qu'il peut apporter à la famille. Une personnalité plus jeune, plus dynamique, voici aussi ce que voulait au sein de ce noble clan Jurôjin. Le passé ne peut, de toute manière, plus être modifié, il faut vivre avec et accepter les malheurs qui ont pu avoir lieu. Comme le dit si bien le Jônin, ces sombres moments ne sont qu’une part de l’histoire, puisqu’il ne faut oublier la gloire qui se dégageait aussi. Le responsable souhaite que les Chôkoku apprennent de leurs erreurs, en les acceptant d’abord puis en changeant en conséquence. C’était en faisant un point rétrospectif sur lui-même que le Chûnin a pris conscience de ce besoin urgent pour sa famille. Bientôt, la splendeur perdue sera retrouvée. Il se peut même que l’Hayai joue un rôle de cette prochaine phase.

Clan et famille mis à part, le projet continue. Suite à l’hypothèse émise, Jurôjin s’attend à une réponse. Il a certes un talent de modeleur, mais il faut dire qu’il ne fait pas parti des meilleurs. Dans sa recherche à la diversité de techniques, d’autres manipulateurs d’argiles pourraient sans mal dire que leur maîtrise de l’argile est supérieure à la sienne. Il le conçoit et ne bronche pas. Cela ne l’empêche pas d’être un meilleur soldat. Ainsi voit-il les choses.

Il semble qu’il y ait du vrai dans ce qui a été dit, mais des concepts doivent être davantage creusés. Le système est complexe en temps normal, dans l’organisme. Chercher à remplacer son fonctionnement par une transmission de chakra ne suffit pas à faire devenir la création, un membre à proprement parlé, si ce n’est que la forme. Sa manipulation et ses interactions avec l’environnement et les éléments, cela doit venir du corps, entrer dans le processus naturel normalement en place. Il faut pousser alors la pensée plus loin, trop loin pour le jeune homme malheureusement, qui essaie de comprendre comment relier la conscience à la prothèse. La réponse sort de la sacoche. Un ouvrage médical, un domaine en dehors du champ d’action de Jurôjin. Plutôt que partir dans un charabia scientifique, il semble que le point important ne soit en rien un long texte à analyser, mais une image, très représentative de ce qui semble être la solution au problème posé.

Le système nerveux, ou plutôt, celui qui en est très proche. Un réseau invisible, sauf si on possède les yeux blancs du clan Hyûga. Les Tenketsus. En imitant leur schéma dans la prothèse, cela pourrait convenir à ce que recherche les deux hommes, en feintant le corps, comme si ce réseau était toujours complet, malgré le faux-membre. Une idée astucieuse, qui prouve bien la préparation de l’homme avant de venir ici. Mais alors, pourquoi avoir besoin de Jurôjin, si son esprit suffit ? Un manque de savoir-faire dans le modelage peut-être, même si ce n’est pas là où domine le Chûnin. Mais il y a plus, plus que profiter de compétences. Un trésor privé, réservé qu’au clan Chôkoku, l’argile. Elle diffère de celle qu’on peut travailler en tant qu’amateur ou artisan en dehors de la famille. Voilà donc sûrement une des principales motivations. L’Hayai l’avait précisé lui-même, on le lui avait refusé l’accès. Même si pour cette fois, il n’en demande qu’une partie, sûrement qu’il aimerait pouvoir en profiter plus.

Jurôjin a dû mal à voir l’homme faire le déplacement, malgré ses blessures, présenter un projet avantageux pour les deux, tout cela pour profiter d’un rapprochement et atteindre cette source abondante et de qualité pour un manipulateur d’argile explosive. C’est plutôt dans sa situation des plus extrême, sûrement humiliante pour lui, qu’il recourt à cette solution, trouvant l’aide qu’il lui faut pour s’en sortir. Pour répondre alors à la requête de son collègue, il saisit son kimono et vient en sortir de ses poches, deux blocs d’argile, largement moins conséquents que celui proposé précédemment.

« Voici ce qu'il me reste d’après la bataille. Cela devrait suffire, de ce que je peux voir sur votre ouvrage. Bien entendu, n’hésitez pas à venir me voir pour avoir accès à une plus grande quantité de notre argile. »

Une sorte d’invitation, pour plus tard, où le représentant pourrait conclure à quelque chose sur le cas de Taishi.

« Bien, voilà un travail méticuleux à fournir pour recréer ce réseau dans la prothèse. J’espère que nos efforts seront récompensés à la fin. »

Un petit sourire de fin, voulant faire un peu d’humour pour changer. A travers la méditation, il a compris ses erreurs, vis-à-vis de la transmission de ses émotions notamment. Ce regard froid, ces remarques blessantes, ce sérieux omniprésent... Une personnalité lourde à supporter, autant pour lui que pour ceux qui l’entoure. Il comprend mieux certains moments de sa vie. Il comprend mieux le pourquoi de sa relation avec sa sœur... Bien qu’évoluer pour lui, comprenait le fait que de devenir un meilleur soldat, il prend conscience que cela doit prendre en compte sa personne en général.

Le travail continue. Le temps passe. Les bouches modèlent, intègrent les modifications nécessaires. Jamais de sa vie, Jurôjin n’aura autant travailler sur une création. D’habitude, il les enchaîne, testant leur efficacité explosive. Il se tourne vers son camarade de sculpture du jour, voir où il en est, sachant que cela s’achève pour le Chûnin.

« J’arrive à la fin de ce travail. Cela va pour vous ? Pensez-vous que nous pussions réussir maintenant ? »

Sa main est prête à emboîter le pas.
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Hayai C. Taishi
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Lun 12 Oct 2020 - 2:11
Si Juro semblait utiliser des mots détournés pour signifier une ouverture envers son clan, Taishi était avant tout intéressé par le bloc d’argile d’un blanc pur qu’il lui tendait. Il reconnut son odeur immédiatement même s’il n’y avait vraiment été exposé qu’une seule fois dans le passé, à travers Tomoe. La pureté de l’alliage minéral entre ses mains était incomparable. Si l’argile de Taishi était sauvage et brutale, celui du clan Chôkoru était inaltéré, immaculé. Et en ce sens, il remplirait son rôle de conducteur de chakra avec efficacité, du moins en théorie.

« Ça devrait suffire, en effet. Prenez attention sur l’illustration du système nerveux, Jurôjin. L’imitation doit être aussi fidèle que possible. »

L’enthousiasme et le possible humour de l’homme passe inaperçu aux yeux verts de Taishi, concentrés sur son ouvrage. C’était un travail lent et prudent, pas différent de celui de modeler un squelette tout entier, puis l’insérer dans son enveloppe de chair. C’était presque… Déroutant. Extrêmement différent de tout ce qu’il avait pu fabriquer dans sa vie.

Ils travaillèrent pratiquement en silence, l’ouvrage demandant une focalisation entière. Taishi essayait de garder en tête les conseils donnés par Aimi, qui en dépit de l’ignorance de l’Hayai sur les arts médicaux avait été d’une aide précieuse. Comme à chaque fois, réalisait l’Éclair Vert. Mais ce n’était pas le moment de réfléchir à un sujet si… Délicat. Pas lorsque l’argile entre ses doigts étaient une sculpture plus fine que les airettes d’un poisson Koi.

Enfin, Taishi s’interrompit en jetant un regard vers Juro. Devant eux, deux paires de jambes d’argile attendaient, comme si elles les défiaient de mettre cette idée folle en jeu.

« Eh bien… Il n’y a qu’un moyen de savoir si nous avons réussi. Essayons. »

Taishi entreprit de connecter la première jambe, tout à indiquant au chuunin un endroit précis sur l’image, au-dessus de la partie amputée.

« Utilisez ce qui reste d’argile pour connecter la prothèse à votre jambe et rejoindre les canaux nerveux. L’arbre doit ininterrompu. »

Dès que la jambe gauche fut en place, l’Hayai eut l’impression d’avoir un long frisson qui dévalait le long de son flanc. C’était comme une étincelle, une sensation très étrange. Il laissa ses doigts toucher l’argile de sa jambe.

« --Argh ! »

Il serra les dents en retirant sa main, secoué par une intense douleur qui l’avait secoué dès qu’il avait touché un endroit précisé près du genou.

« Fais- Fais gaffe à l’afflux de chakra, sans quoi c’est un peu… Trop sensible, hahaha. »

Taishi avait atteint ce léger état d’euphorie causé par une douleur d’un niveau un peu absurde. Il rétracta son chakra, diminuant progressivement le chakra.

« Ressentez-vous cette impression de fourmis, un peu partout ? Ça doit être la connexion des nerfs. »

C’était… Tétanisant. Mais il ressentait, et c’était déjà un immense pas en avant, pour ne pas faire un mauvais jeu de mot. Taishi se redresse un peu, posant la plante du pied sur le sol. C’était… Froid ? Très difficile à expliquer. La sensation n’était définitivement pas la même qu’avec une vraie.

« Même avec tout notre art, nous ne pouvons répliquer avec exactitude l’œuvre biologique… Mais… »

D’abord rien, puis les orteils de son pied bougeaient légèrement, désordonnés. Les faux nerfs étaient placés incorrectement. Il diminua son afflux de chakra avant d’enfoncer les doigts légèrement dans l’argile pour replacer l’arborescence nerveuse. Voilà, c’était mieux.

Il faudrait du temps pour que son corps s’habitue à cet objet étrange, artificiel. Pour autant, Taishi souriait. C’était davantage qu’il n’aurait jamais espéré. Tout en s’occupant de sa deuxième jambe, la première s’étirant lentement en réapprenant des gestes normalement instinctifs, l’Hayai porta attention vers son acolyte.

« Nous ne sommes pas en train de réussir. Nous ne sommes pas loin d’un miracle, Maître Jurôjin. Ce nouvel art… Ne sommes-nous pas en train de dépasser les limites de l’humanité ? De créer notre propre destin… »

Émerveillé, Taishi continua à peaufiner les sensations de ses jambes. Il ne marchait pas encore… Mais ça n’attendrait pas encore très longtemps.

« Quel genre de fou sommes-nous, Jurôjin ? Voilà à peine que servir Iwa nous a coûté nos jambes et nous en sommes déjà à les remplacer pour retourner au combat le plus vite possible. »

Il n’avait pas dit cela avec amertume mais un certain amusement. Pourquoi c’était dans l’obscurité la plus entière qu’on voyait la lumière avec tant de clarté ?
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Mer 14 Oct 2020 - 18:00
La petite tentative détente d’atmosphère ne semble pas prendre. Dès que la nouvelle argile s’est montrée, le sérieux n’a fait qu’être renforcé. C’est comme si le but de l’atelier création du jour était sur le point de se réaliser rien. L’Hayai ne la quitte plus des yeux, l’observant comme un minerai qui serait des plus rares. Il est certain qu’il n’a jamais eu accès à cette ressource, qu’il a dû enquêter et rechercher pour s’en procurer à sa manière, une moins raffinée que l’originale. Il faut avouer que Jurôjin a toujours vécu avec cette matière en abondance, il n’arrive donc pas à comprendre le regard insisté. Il retient simplement que soit sa réflexion n’était pas adapté à la situation ou bien qu’elle n’ait pas été prise en compte. Il n’est qu’au début de ses efforts dans son changement d’approche avec les autres.

Les deux hommes avaient terminé leurs œuvres. Bien qu’elles soient esthétiquement finies, le sont-elles dans leur fonctionnalité ? Répondent-elles aux besoins qu’on les deux blessés ? Sont-ils capables de marcher temporairement avec ? Le Jônin répond à la question. Il faut essayer pour savoir. Si le Chûnin était le premier à avoir mis fin à la modélisation, c’est Taishi qui se lance d’abord dans le test. Un dernier travail doit être réalisé avant, en continuation de leur insertion récente. L’arbre doit être entier, jusqu’au lien de connexion avec le corps, pour simuler le réseau Tenketsu. Retouche faite pour le duo d’artiste, l’Eclair vert emboite une première jambe. Une réaction immédiate à ce branchement, qui indique un petit souci technique. Une circulation trop intense de chakra ne semble pas donner de bon résultat, au vu du cri et du rire presque euphorique. Un conseil tout de suite suivi par le représentant Chôkoku, ayant un peu peur du ressenti de cette douleur.

La sensation est des plus étranges. C’est comme si on ajoutait des morceaux à votre corps, que lentement, on donnait vie à un élément qui n’est pas à nous. Le froid de la matière n’aide pas non plus. S’il sent l’énergie circuler, le ressenti de l’environnement lui bouleversant. La douce chaleur des mains, des rayons du soleil, des éléments en contact direct… Tous sont difficilement discernables. Enfin, ce n’est pas l’objectif premier. Non, il reste une chose primordiale à vérifier. Pendant que le membre se remet en marche, comme un étirement du matin pour réhabituer le membre à bouger, Jurôjin entame sa sortie. Il emboîte la seconde jambe, attend un peu, essaie de bouger quelques orteils, puis se penche vers le bord de son lit. Il ne sait pas très bien ce qui risque de se produire, mais il se sent obligé de le tester.

Avant de s’élancer, l’Hayai semble plus que satisfait. Celui-ci prend conscience du projet fou dans lequel il a voulu se lancer, le « miracle » comme il le dit qu’ils sont en train de créer. Il n’hésite pas à faire référence à cette drôle d’idée de vouloir repartir tout de suite à la charge après leur blessure. Jurôjin part alors en éclat de rire. Une réaction étonnante, sûrement après le sérieux accumulé, son cerveau avait besoin de décompresser et que l’émerveillement de Taishi était le déclencheur. Prenant une bonne inspiration, il retrouve un air plus serein, mais avec un léger sourire restant sur ses lèvres.

« Désolé Taishi. Sûrement que ta réaction a été trop soudaine pour moi. En tout cas, je ne sais pas si c’est un miracle, mais moi je vois avant tout un individu qui a mobilisé tout ce qu’il pouvait pour parvenir à un résultat. Selon moi, une forte volonté atteindra toujours à ce qu’elle veut, même si cela peut prendre du temps. Cependant je vous rejoins, ce que nous venons d’accomplir, c’est du nouvel art. »

Il contemple encore les prothèses. Jamais, vraiment jamais, il aurait pensé à réaliser ce genre d’objet. Il est un peu vrai qu’il faut un esprit fou pour penser à cela. En tant que fervent penseur en possibilité et probabilité, il y aurait peu de chance qu’il se lance dans ce projet. Mais comme il a su dire, il a fait confiance en cet homme qui s’investit, qui souhaitait se relever de bien des façons.

« Fou, j’avoue me l’avoir demandé dès le départ. Votre regard, c’est lui qui m’a fait dire qu’il fallait le tenter. Certes nous avons payé cher ce dernier combat, mais cette volonté de venir en aide est forte chez vous. Vous savez que cela provisoire, que cette solution ne permettra pas à nos corps de bouger comme nous le voulons vraiment, mais cela est suffisant pour subvenir aux besoins du village non ? J’ignore qui vous étiez avant Taishi, mais je vous considère vraiment comme une personne nécessaire pour ce village, mais aussi pour ma… non, notre famille. J’ai confiance en vous. »

Le corps sort de cette cage ouverte. Les jambes foulent le sol, plus rien ne le retient. C’est alors qu’il s’apprête à s’avancer, que le problème survient. Le contrôle est plus compliqué et un picotement vient perturber la mise en marche. Alors qu’il venait de finir se petit discours, le corps vient s’écouler sur le sol. Heureusement, la tête n’a pas frappé, retenu par la force des bras. Jurôjin se met sur le dos, récupérant de la douleur. Il essaie de mobiliser ses deux faux membres, mais la panique ne permet pas une réponse correcte, les voyant bouger très difficilement.

« Bon, je crois que j’ai eu un peu trop confiance ici. Voyons comment je vais m’y prendre… »

Il reprend son souffle, tranquillement, détendant ses fibres et l’afflux de chakra dans l’intégralité du corps. Il parvient alors à plier, mais en essayant de pousser son poids pour se relever, la force donnée n’est en aucun cas suffisante. Embêté, il regarde son binôme.

« J’avoue que je ne serais pas contre un peu d’aide, » tendant alors sa main.
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Jeu 15 Oct 2020 - 2:48

« Maitre Jurojin… »

L’Hayai avait un peu été secoué devant les mots du représentant de clan mais aussi du rire qui l’avait animé quelques instants. De son souvenir, il ne se rappelait pas avoir vu le Chuunin si énergique dans le passé. Courtois et posé, oui. Mais… Enthousiaste de cette manière ? Certainement pas. L’Hayai réfléchit pendant quelques instants tout en massant lentement la fausse jambe pour en éprouver les faux canaux nerveux.

« Vous devriez savoir mieux que de me faire ainsi confiance. »

C’était un trait de la génération de Shinobi après lui, qu’il avait remarqué chez nombre d’entre eux, avec de rares exceptions – comme Yanosa ou Senken par exemple. Cette envie de faire confiance, de croire en quelqu’un. D’autres auraient appelés ça de la naïveté, mais Taishi sentait que c’était plus complexe que ça. Les shinobis d’Iwa avaient besoin d’espoir. Peut-être que c’était cela que Juro voyait dans ses jambes, une lueur de possibilité, de revenir dans le match.

Il allait réponde mais c’est alors que son interlocuteur semblait avoir décidé de faire un essai plus exhaustif. Taishi allait l’avertir pour l’en dissuader mais c’était peine perdue et voilà qu’un instant plus tard, le Chokôku chutait. Ce fut au tour de Taishi de rire un bon coup, mais ce n’était pas par dérision mais bien du caractère pratiquement impossible de la situation.

« En effet. Je crois que nous avons trop poussé notre chance, haha. »

L’Hayai se pencha vers l’avant pour refermer sa main non pas sur celle de Jurojin, mais bien son avant-bras. Dans le clan Hayai, c’était ainsi la coutume. Fort physiquement, Taishi n’eut aucun mal à relever le représentant, l’aidant autant qu’il pouvait à reprendre place dans son siège.

« Votre escapade a eu l’avantage de révéler d’autres complications, au dirait. »

Les yeux verts de l’Éclair Vert observaient avec attention les prothèses d’argile de Jurôjin, et il indiqua du doigt la jambe sur lequel il avait tenté le premier poids. On pouvait apercevoir distinctement une certaine déformation dans le membre, le genre qui aurait été signe de graves problèmes médicaux sur une jambe réelle.

« L’argile dans cette forme est trop mou pour soutenir notre poids. Et même si c’était le cas, elle ne résisterait sans doute pas au simple impact d’un pas avec le sol. »

Taishi croisa les bras.

« Par ailleurs, ce qui reste de nos vraies jambes sont encore trop faibles et sensibles pour supporter notre poids contre les prothèses. Je devrai réfléchir sur des solutions, tout comme vous. »

Le temps et les soins d’Aimi et des autres eisei-nin viendrait à bout de ce problème spécifique. Quant à l’autre… Ça demanderait davantage de réflexion. Tout avait besoin de peaufinement de toute façon.

« Je propose de retenter l’exercice dans quelques semaines. Nos blessures auront bien mieux guéri. D’ici là, nous pourrons travailler avec détail les connections nerveuses ainsi que la motricité. Mais j’aimerais revenir sur vos mots, Jurôjin. »

Taishi le considérait avec gravité, mais aussi le fruit de leur ouvrage, de leur collaboration. Avant aujourd’hui, l’Hayai avait toujours vu le clan Chôkoku comme une partie de son passé, de son héritage. Mais il ne pouvait s’empêcher de réaliser que celui-ci était bien plus significatif à son existence qu’il ne l’avait pensé.

« Je… Je ne suis pas opposé à renouer avec les liens familiaux de ma mère. Si je l’ai peu connue avant sa mort, j’en réalise chaque jour davantage l’importance. Et les premières étapes que nous avons franchies aujourd’hui… Elles n’auraient pas été possibles sans ce lien. »

Il inspira et expira lentement.

« Vous n’êtes plus le Genin que vous étiez. Vous n’étiez peut-être pas prêt à endosser le rôle que vous avez pris quand votre clan vous l’a assigné, mais les choses ont changé désormais. Votre potentiel dépasse désormais votre tâche. Iwa entre dans une nouvelle ère. Il est temps que votre clan, notre clan, en fasse de même. Une génération où le Clan Chôkoku intègre sa tradition dans son avenir. Où il est aussi fier de son héritage que de son futur. »

Taishi sembla réfléchir quelques instants puis releva les yeux.

« J’aimerais me permettre d’être franc et direct avec vous, au point d’être peut-être irrespectueux. Je prendrai la place qui m’est due dans cette famille, mais je vous imposerai trois conditions. Ça peut sembler irrespectueux, effronté… Mais tel est mon choix. »

L’Hayai retira la jambe toujours attachée à son propre corps et entrepris de l’enrouler dans des bandages pour un peu de discrétion.

« D’abord, que le statut d’excommuniée da ma mère, Kana, soit répudié. Nous sommes tous libres de nos choix, et celui de nos ancêtres ne peut dicter les nôtres avec certitude. Son choix de ne plus pratiquer les arts Chôkoku n’en a jamais fait d’elle moins d’une de ses héritières. Elle mérite de voir son honneur restauré. »

Il savait que sa mère n’aurait jamais osé faire une telle demande. Mais il n’était pas sa mère. Il était le seul ancien déserteur de l’histoire. Il avait tué avec et sans raison. Sa volonté était trempée dans l’acier de son passé.

« Ma deuxième demande est telle : Jurôjin, il est plus que temps que vous preniez main de votre destin. Voyez plus haut, plus loin. Le clan Chôkoku a besoin d’adapter son essence de l’art avec une approche fonctionnelle, marquée dans la logique et augmentée par le talent du détail, de la dextérité qui nous caractérise. Cette philosophie est déjà la vôtre. Vous êtes l’héritier de votre clan. Et avec mon aide, vous en prendrez un jour la tête. Le conseil de vos anciens sera toujours précieux à vos oreilles – il n’est pas question de le supplanter. Mais il est temps de ramener notre famille dans le monde qui nous entoure. D’accepter nos erreurs comme nos victoires. Nous sommes des survivants. Nous n’avons pas perdu ce combat, nous en avons uniquement accepté les cicatrices. »

Taishi savait pertinemment que c’était plus facile à dire que faire. Et il ne demandait pas de Jurôjin de s’octroyer dès maintenant ce titre mais bien d’en prendre désormais le sentier. Il l’en savait capable.

« Ma dernière condition… Est de vous faire voir le monde, à commencer par celui qui m’a vu grandir. Si vous voulez réellement me faire confiance, vous devrez d’abord me comprendre. Vous séjournerez dans le clan Hayai. Vous en accomplirez les rites et les épreuves, tout comme je prendrai à cœur ceux de la famille Chokôku. Et alors nous deviendrons frères de clan. »

Il se tut, posant le paquet en travers de son fauteuil roulant.

« Ce choix vous liera à mon futur mais aussi à mon passé. Vous devrez faire face à ceux qui voient en moi un traître, et qui n’ont pas forcément tort. Vous dites me faire confiance. Il est temps de voir, de savoir jusqu’où va cette confiance. »

Un instant de silence, puis l’Hayai avança son bras, couvert de cicatrices et arborant cette mâchoire menaçante, vers ce qui était au final son cousin.

« Avons-nous un accord ? »

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Jeu 15 Oct 2020 - 13:51
Saisi par l’avant-bras et non directement par la main, la force de l’homme arrive aisément à relever celui qui a misérablement chuté. Au moins, cela a pu faire rire l’Hayai qui semblait si sérieux dans la création, puis touché par le court discours plus récemment. Cette vaine tentative de marcher permet néanmoins de mettre le doigt sur les défauts des créations. Rapidement, le problème est identifié, venant de certaines parties de l’argile, peut résistante et adapté au poids du corps. Un renforcement ou une solidification va donc être nécessaire. Malheureusement, ce ne sera pas le seul problème identifié. La douleur, non pas de la chute, mais du contact entre les moignons et la prothèse a été gênante. Il semble que la cicatrisation, bien qu’avancée, ne doit pas être complète. Un temps de pause est donc nécessaire, défini par le chef du projet. Après cette journée intensive, il est vrai qu’un peu de repos, autant mental que physique peut être bienfaiteur, pour mieux retravailler le sujet derrière.

Fini de travailler, mais pas de parler. Un sujet semble encore important à aborder, ici et maintenant. Loin de ne pas se douter de quoi il s’agit, vu qu’il est celui qui a apporté le sujet même par des petits mots-clés, Jurôjin s’attend à voir comment va répondre à cela Taishi. Sera-t-il en total désaccord avec cette idée d’être de la même famille ? En tout cas, il semble que ce ne soit pas si facile que ça de s’exprimer à ce sujet. Le ton, la respiration, la posture… Cela change soudainement. C’est alors qu’il se jette à l’eau. Une première bonne nouvelle, il n’est pas contre une affiliation avec le clan. Une victoire, puisque depuis leur première rencontre, Jurôjin s’intéressait au Jônin, voulait rectifier certains choix du passé. L’Hayai le définit lui-même : un lien existe, qu’il le veuille ou non, entre lui et la famille de sa mère, et qu’il a son importance, comme aujourd’hui.

Après une courte pause, l’Hayai s’exprime de nouveau sur le compte de celui qu’il lui fait face. Il vient maintenant au futur de cette noble famille, dont il partage le sang. Iwa bouge, le clan doit en faire de même. Toujours dans l’idée de respecter les traditions, du sang neuf est nécessaire pour avancer. Il faut aussi accepter le passé, que ce soit le bon ou le mauvais. Transformer cela en une force pour mieux avancer dès maintenant. Des paroles qui font écho à ce que pense déjà le responsable, mais qui font plaisir d’entendre d’un autre individu, non, d’une personne de la même ligné. S’il a combattu la solitude du quotidien, dans son clan, cela est une autre histoire. Il avance seul dans son coin, dans ses ambitions, sans avoir le moindre vrai soutien. Pourtant, ce jour est sûrement celui où cela va changer. Mais avant ça, il semble que des conditions s’imposent…

Le représentant est prévenu, entrer dans la famille ne peut être fait que si sa demande, qu’il comprend qu’elle peut être irrespectueuse, soit accepté. Une sorte de négociation commence alors, où l’Hayai impose ses modalités. Jurôjin ne fronce pas un seul sourcil. Il sait depuis le début qu’il y aurait un hic. Un ancien déserteur, non accepté par le clan, reviendrait gentiment sans rien en retour ? Non, ce n’est pas de l’irrespect, c’est une question d’honneur. Il écoute attentivement chaque demande. La première lui semble des plus naturelles. C’était la cause principale du problème qu’il y avait eu pour son entrée dans la famille. Dans la quête au pardon, cette condition lui semble juste. Qui sait, cela représentera peut-être également un pas de plus vers le pardon qu’il devra à sa sœur, un jour.

Les demandes suivantes sont plus… étonnantes. L’une concerne directement la prise des reines des Chôkoku. Un point qui avait déjà était réfléchi et abordé avec Tsuyoshi. Si représentant est déjà une place importante, elle ne suffit pas à contrôler les choses. Il convoite la place suprême depuis un moment, sans pour autant presser les choses, devant les mériter avant tout. Contrairement à avant, il est descendu de son piédestal qu’il s’était imaginé, comme si tout devait lui appartenir. Son esprit fermé ne convenait pas, mais maintenant, son esprit est plus mûr. Il sait qu’il ne pourra pas gagner cette place de suite, mais qu’avec l’accompagnement et le soutien de gens comme Taishi et son mentor, il ne pourra que réussir.

Enfin, la dernière requête est équitable. S’il doit passer par les coutumes du clan Chôkoku, il est raisonnable de demander la même chose à celui qui veut l’accueillir de comprendre sa vraie famille. Une expression forte est prononcée : « frère de clan ». Plus qu’entrer dans la famille, comme un simple individu, c’est un réel lien qui veut être rétabli par l’ex-déserteur. Il appuie même sur la confiance que lui porte Jurôjin pour vérifier la véracité de sa parole. Une impasse, voici comment se présente la situation. Impossible de revenir sur sa parole, impossible de refuser, sinon cela détruirait le peu de relation qui s’était établi en ce jour. Or, cela n’embarrasse en rien le jeune homme, alors souriant.

« J’ai pris compte de votre requête Taishi. En tant que représentant de mon clan, je ferais le possible pour rétablir l’honneur de votre mère, et donc le vôtre également, en notre sein. Au vu de la situation du village, les Anciens auront mieux à faire que de refuser cette demande, sous peine de créer plus de complications, alors que le village souffre déjà bien assez. C’est une opportunité, de ne pas concevoir le pardon comme une faiblesse, mais comme une force, montrant que nous croyons en l’avenir. »

Il espère avoir répondu fidèlement à ce que souhaitait son demandeur comme réponse. Ensuite, il aborde les deux derniers sujets.

« Le clan doit avancer, on l’a très bien compris tous les deux. Ma position de responsable est confortable, mais il est clair qu’elle est insuffisante. Je suis influent, mais trop minoritairement, en plus d’être sous-estimé je pense. J’avais déjà cette volonté de grimper les échelons au sein de la famille, mais j’étais trop impuissant pour cela. Mon esprit a mûri maintenant, mais j’ai toujours besoin de soutien. Je suis ravi de pouvoir compter sur le tien, comme sur celui d’un autre représentant, Hyûga Tsuyoshi, pour m’accompagner dans mon objectif d’être le prochain chef de famille. Je tâcherai d’être à la hauteur de vos espérances. »

Il incline son buste, pour le remercier, signe de sa gratitude à la suite de sa proposition.

« Enfin, le dernier point, me semble légitime. Vous avez vécu hors de notre famille, d’une façon différente et voilà que je demande de vous intégrer à nous. Ce serait injuste que je n’en sache pas plus sur vous, sur ceux qui vous ont élevés. Si c’est le prix à payer pour rétablir un lien, qui vous semble si précieux finalement, alors cela est plus que juste. Je vous le redis, je vous fais confiance. Loin d’être naïf, je sais qu’Iwa ne vous aurait pas réintégré si vous n’étiez pas un homme bon. »

En apprendre plus sur cet homme, sur ce qui fait qu’il est maintenant, pour bâtir un futur ensemble.
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Ven 16 Oct 2020 - 4:46
Ultimement, Taishi fut advantage surprise de le voir s’incliner au lieu de serrer son bras ou sa main, que de sa réaction à ses demandes envers lui. Visiblement, Jurôjin ne semblait avoir attendu qu’une occasion réelle de faire face à son destin, et la voyait dans les mots de l’Hayai. Il ne fallait pas y voir un geste prophétique de la part de l’Éclair Vert. Au final, il ne faisait que ce qui lui semblait juste. Sa mère, si elle fut vivante, l’aurait sans aucun doute exhorter à veiller à la survie du clan Chôkoku, tout autant que celui de son paternel, les Hayai.

Et s’il souhaitait apprendre à Jurô les préceptes de sa famille, Taishi ne doutait pas qu’il pouvait apprendre beaucoup des utilisateurs originels du Bakuton. Avec leur aide, il découvrirait de nombreuses nouvelles facettes à son art, ainsi que l’expertise nécessaire pour les exploiter au maximal.

D’un côté plus sombre… Avoir l’appui d’un clan majeur d’Iwa aiderait à ce qu’on lui fasse confiance à nouveau. Et avoir un allié à leur tête serait tout aussi bénéfique voir davantage que s’il était lui-même le chef de clan. On aurait pu voir cela comme de l’opportunisme, mais c’était aussi du pragmatisme. Taishi n’avait pas survécu si longtemps sans apprendre à lire les côtés de la balance et ainsi manœuvrer son propre destin.

« Iwa n’est pas davantage que ses habitants. Et ses habitants sont… Faillibles. Nous en sommes la preuve parfaite. »

Mais il était difficile de combattre autant de positivisme, au final.

« Alors nous avons un accord. Mais avant de le mettre en œuvre, nous devons retrouver un semblant de mobilité. Aussi étrange que cela puisse paraître, nous devons restés focalisés sur le repos et la convalescence, jusqu’au bon moment. »

Il fit signe vers les jambes artificielles de son homologue et futur frère de clan.

« Avec votre autorisation, j’aimerais garder nos créations avec moi pour le moment. Je pense avoir une idée au sujet des complications que nous avons observées. Je prendrai le plus grand soin de ces œuvres entre-temps. »


Tout en enroulant les pièces restantes dans les bandages, il relevait ses yeux vers le Chokôku.

« Jusqu’à que nous ayons réussi… Gardons ce projet sous silence. Je ne veux pas que les gens se fassent de fausses idées ou de mauvais espoirs. Malheureusement, je ne vois pas comment un non utilisateur de notre don héréditaire pourrait utiliser ces jambes… C’est ainsi. »

Il sembla réfléchir un instant.

« Je compte sur vous pour réfléchir à des améliorations futures. Je vous informerai dès que j’aurai des avancées de mon côté. »

L’Hayai pris soin de dissimuler le paquet sous le siège de son fauteuil, ce qui fut plus facile à dire qu’à faire vu son manque de mobilité. Il finit par hocher de la tête, satisfait, avant de l’incliner légèrement vers son nouvel associé.

« Voilà qui fut des plus… Révélateurs. À très bientôt. »

Un moment plus tard, il poussait sur les roues dans le couloir, la tête pleine de réflexion. Cette rencontre avait décidément été plus intéressante qu’il ne l’avait crû, et ce pour bien des raisons. Est-ce que c’était ce dont parlait autrefois Sanadare, quand elle le raillait sur l’inévitabilité du destin ? Quand elle parlait de le saisir à deux mains ?

C’était dévier une rivière en creusant son lit, main à main.

Et la première creusée serait via une lettre qu'il écrirait dès son retour dans sa chambre.

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