S’il avait tout d’abord prévu de se rendre à Kirigakure no Satô pour stabiliser la situation, le Seigneur Naragasa Kira fut averti par les Kirijins du danger imminent qu’il risquait. Selon les informations recueillies lors de son interrogatoire aux geôles, Yuki Eiichiro a découvert que le Conseiller Raonaka Ao avait traité à propos d’une menace sur le Daimyô, et qu’il semblait tout faire pour le protéger.
Pourtant, dans le même temps, Raonaka Ao était celui qui avait nommé contre toute attente O’Dui S. Benten en tant que Shodaime Mizukage, alors que le Seigneur avait émis son souhait de voir un Yuki à cette place. Depuis, aucune trace du Conseiller…
Watanabe Shiori, Kaguya Wakibara Nagu et Kirigakure no Kasanagi furent dépêchés pour rejoindre le Daimyô dans une auberge de fortune où quelques gardes faisaient déjà le nécessaire pour sécuriser le périmètre. Leur objectif serait simple : protéger le Seigneur.
Mais le problème persistait : dans cette affaire, qui croire ? Le destin de tout un pays allait se jouer ce soir.
Voici les règles et indications à suivre :
Lorsque c'est à votre tour de poster, vous disposez de 36h pour répondre.
Une seule fois durant tout l'événement vous pourrez demander un seul et unique délai de 12h.
En cas de non-respect des délais, vous serez exclu de l'événement.
La capuche rabattue sur la tête, le visage ainsi à moitié dissimulé, je reste silencieuse. Songeuse au tout derniers évènements qui se sont produit. Une gêne encore au bas ventre à cause de tout ça. Si seulement, je pouvais réellement être totalement remise. Mais non. Tout n’est pas si bien, tout n’est pas si beau. Le monde n’est pas si magnifique même si jusqu’alors, j’ai toujours cherché à faire croire que la vie est belle, etc. Mais le problème c’est que quand on a été torturée, emprisonnée et blessée comme je l’ai été, qu’on a goûté au désir de vengeance avant de l’assouvir finalement. On ne peut plus penser comme ça. On ne peut plus, tout simplement dire il faut beau aujourd’hui. Parce qu’on le sait, on le sent, là-bas, au loin, derrière l’horizon, il y aura toujours des nuages pour à un moment ou un autre, obscurcir notre ciel. Nous faire pleuvoir sur la gueule et détruire nos rêves, nos idéaux voir même tout bonnement notre vie. La vie est éphémère dit-on. La vie est une chienne. Une tartine de merde dont on mange un croque une part tous les jours. Et pourtant, il faut s’y accrocher, comme on s’accroche machinalement à celle-ci comme à une satanée bouée de sauvetage, on se retrouve à être brisé, détruit, émietté. La vie est une garce. Mais le pire encore, ce n’est pas elle, car au final, il faut se rendre compte d’une seule et unique chose. L’homme est un loup pour l’homme et c’est uniquement cela. Le désir de puissance, de vengeance, de pouvoir, de richesse. Tant de choses qui motivent et poussent dans des sens contraires, qui nous force à dévoiler notre vraie nature. Nature que l’on cache comme on peut, qu’on ne veut pas voire trop rapidement découverte au monde entier pour ne pas être insulté, recalé, mis à l’écart. Et pourtant, on devrait tous se rendre compte d’une seule et unique chose. On est tous pareil. Des putains d’égoïste, incapable de penser à autre chose qu’à notre nombril où tout autour, tourne un petit monde. La vie est une comédie et nous en sommes tous des acteurs. Plus ou moins douée, plus ou moins appréciable ou non. Possiblement ridicule également. Puis parlons de cette hypothèse que peut-être il puisse y avoir un metteur en scène, un homme, une divinité au-dessus de notre tête, lui qui tirerait les ficelles à sa guise pour s’amuser. Jouant de nos corps et de nos âmes pour nous conduire quelque part mais surtout, nous conduire au final vers une mort certaine. La faucheuse dans sa robe noire serait peut-être bien plus agréable que cette sensation d’être des pantins, d’obéir à une volonté dites divines. Du moins, c’est ce que certain croit, comme ce shinobi, maintenant décédé, que j’ai rencontré quelque heure avant mon arrestation. Le Jashinisme. Religion obscure. Croyance morbide et sanglante. A l’époque, j’étais bien loin de penser comme aujourd’hui, et donc de pouvoir comprendre comment, des hommes peuvent en arriver à se mettre à croire en quelque chose de si abstrait, si fou, si… Intangible. Mais maintenant, les paroles de Fusahira me reviennent un peu en tête. Sa façon de croire, de penser… M’était apparue comme étrange, mais maintenant, après être passée sous les senbons du chef aveugle des Yuki, je ne peux que comprendre… Oui, comprendre cette envie de vouloir tuer les bonnes idées, de vouloir semer la destruction. Au final, n’est-ce pas ce que j’avais fait au final. Privant ainsi un ninja puissant et soi-disant respectable d’un des sens les plus important. La destruction. La vengeance. Quelque chose en soit de plaisant, mais au final amer. Parce qu’on n’est jamais réellement satisfait. Il n’est pas mort, je ne l’ai pas tué, mais s’il le mériterait, pourtant, sa sentence est bien plus agréable, plus forte et pourtant si faible en même temps. Il n’est pas mort, alors il pourra toujours continuer de faire du mal, à moindre mesure bien entendu, mais il peut encore sévir… Mais il ne me touchera plus. Je l’espère, sinon, ce n’est pas un œil que je lui prendrais encore, de toute façon, pour l’instant, il n’en a plus. Mais bien autre chose. Sadique pervers. Homme sans cœur. Détruire ses ardeurs. Détruire sa grandeur. Un homme détruit, voilà ce que je veux qu’il devienne. L’est-il déjà maintenant ? Je l’espère, pourtant, me contenter de si peu. Non. Je ne peux. Secouant un peu la tête, j’essaie de chasser ses idées de mon esprit.
Tournant alors un peu la tête pour constater toujours la présence de Nagu et de Tetsuko à mes côtés. Je me perds à regarder un peu plus le second, l’adolescent, membre des sabreurs comme moi. Un regard marquant cette complicité qui nous est si proche, si agréable en quelque sorte. Comme frère et sœur. Comme colocataire depuis la fuite de Benten également. Il sait tellement de choses contrairement à l’autre ninja présent avec nous. Je pose d’ailleurs mes pupilles sur le Kaguya. J’ignore tout de ce ninja, même si celui-ci est digne de confiance, ne lui ayant jamais réellement parlé avant. Un illustre inconnu pour une mission d’une si grande importance. Allons-nous pouvoir nous reposer réellement sur lui ? Lui qui ne ressemble pourtant pas à l’autre Kaguya que je connais. Autant les Yuki avaient cet similitude capillaire et oculaire pour la plus part, autant le Nagu n’avait aucun point commun avec Shyko. Est-il comme le membre de notre équipe à Kasanagi et moi ? Tellement de questions et si peu de réponse. Je ne peux pas savoir ce qu’il pense, ce qu’il est réellement même. M’approchant alors de mon confrère sabreur, je ne peux m’empêcher de faire preuve d’une certaine proximité avec lui. Surtout alors que je viens le questionner au creux de l’oreille. « Tu penses qu’on peut lui faire confiance ? » Questionnais-je alors l’adolescent. Les Kaguya n’avaient en aucun cas chercher à prendre part à la rébellion ou bien, est-ce qu’Eiichiro n’avait pas jugé bon de les prévenir ? C’était aussi une possibilité. Attendant la réponse de mon équipier habituel, je m’écarte quand même un peu de lui pour ne pas trop l’envahir.
Envahissante, voilà ce que j’ai réellement l’impression d’être avec lui depuis l’épisode de l’attaque contre Benten. A l’origine, je voulais le sauver, mais au final, c’est lui, lui que me sauve à chaque fois, qui me porte et me supporte. Un poids, voilà ce que je dois être pour lui, surtout que ces dernières nuits, je l’ai empêché de dormir. Toujours les mêmes rêves, toujours les mêmes cauchemars, les mêmes peurs, les mêmes sueurs froides à la nuit tombée. Combien de fois ne l’ai-je pas réveillé depuis qu’il est à nouveau libre ? Je malmène le jeune homme… Vraiment. Détruisant ses nuits, cherchant son soutient, me reposant bien trop sur lui alors que normalement, entre nous deux, l’adultes c’est moi. C’est donc lui qui devrait se reposer sur moi et non pas l’inverse. Je ne devrais pas me montrer si faible, si pleureuse devant lui. Mais en même temps, il est le seul qui sait tout, à qui je n’ai pas eu besoin de dire ou d’expliquer tout ce que Eiichiro m’a fait et surtout ce que j’ai fait à son chef de clan, même si le sabreur est considéré comme un bâtard de ce que j’ai pu comprendre. Enfin, dans tous les cas, je suis quand même rassurée d’être avec lui pour cette mission de protection, connaissant en grosse partie les capacités de celui-ci, l’inverse étant également le cas, on saura plus rapidement agir en cas de soucis. On a déjà une certaine coordination en quelque sorte. Il serait assez étrange dans un sens qu’il en soit autrement. On s’est déjà entraîné tellement souvent ensemble… Enfin soit.
Faisant maintenant un peu craquer ma nuque tout en marchant, je cherche quand même à accélérer un peu le rythme de notre avancé, même s’il est question que l’on reste en permanence sur nos gardes au risque d’une éventuelle attaque, on doit aussi, et surtout faire attention à ce que l’on ne soit pas suivit par quelqu’un. Notre mission est de protéger le seigneur de notre pays, pas de potentiellement conduire ses assassins jusqu’à lui. Cela serait d’ailleurs le comble. Pressant donc les deux hommes à mes côtés sans pour autant dire un mot, je cherche à prendre un peu les devants. Non pas pour les distances où jouer un quelconque rôle de chef, je sais parfaitement que cela ne m’irait pas. Du moins, c’est mon avis, même si je peux être rude en affaires, mais là, ce n’est pas la même chose. Donner des ordres et tout le tralala, je le laisse bien volontiers à Kasanagi pour le coup. Préférant me terrer dans un pseudo mutisme pour être plus attentive à ce qui nous entoure en quelque sorte. Attentive aux détails, pour avoir de repère alors qu’on arrive enfin à proximité de l’auberge où s’est réfugier notre seigneur suite à cette histoire de menace.
Repérant alors rapidement un homme de la garde du Daimyo, je retire rapidement ma capuche pour dévoiler mon visage ainsi que ma chevelure blonde. « Nous sommes les shinobis envoyez en soutient pour protéger le seigneur. » Informais-je alors rapidement le garde qui devait déjà au moins, m’avoir reconnu. Non pas que je me considérais comme un personnage important, que du contraire, mais avec les histoires suite à mon arrestation et ce qui en avait suivi, mon nom, n’était plus si inconnu que cela. La Watanabe qui avait été arrêter devant le dojo en menaçant un frère d’arme mineur devant sa mizukage. Une belle pub. Espérons que le vieil homme dans l’auberge ne s’arrêtera pas à cet histoire et ne me lancera pas de petit commentaire à cause des rumeurs fondées ou non, lancées sur mon compte. Il faut dire que mes compagnons de mission et moi, ignorons tout de la perfidie de la dame des brumes mises en fuite récemment. On ne savait rien de ce qu’elle avait pu dire à l’homme que nous allions maintenant rencontrer.
« Humble et respectueux. » Murmurais-je avant de laisser mes doigts se glisser sur la poignée de la porte d’entrée de la bâtisse garde pour aller nous présenter au seigneur et l’informé ainsi de notre présence. M’enfin, j’avais prononcé ces trois petits mots pour faire comprendre à mes coéquipiers que l’on devait agir ainsi, même si cela pourrait être compliqué. Surtout pour moi si jamais je me prenais des remarques désobligeantes. Au final, j’ai changé ces dernières semaines et je peux encore moi-même être surprise des réactions que je peux avoir. Suffit de voir ce que j’ai fait à Eiichiro par désir de vengeance. Suffit de voir comment mes nuits sont toujours aussi courtes malgré le réconfort que peut m’offrir Kasanagi uniquement par sa présence qui se veut rassurante et conciliante.
Franchissant enfin cette porte d’entrée, je laisse mes compagnons d’armes me suivre dans l’auberge, cherchant rapidement du regard le seigneur. Une fois apperçu, je m’approche de quelque pas sans pour autant envahir son espace personnel. « Bonsoir seigneur. Nous sommes l’équipe envoyer pour renforcer votre sécurité. Kaguya Nagu, Yuki Tetsuki et moi-même Watanabe Shiori. » Nous présentais-je rapidement pour que l’homme sache qui se tenait en face de lui et sur qui il allait devoir se reposer durant les prochaines heures voir les prochains jours ? Pendant combien de temps sa vie pourrait-elle bien être menacée ? C’est une question primordiale et pourtant, on ne peut avoir la réponse maintenant. On ne sait même pas si cette histoire de menace à son encontre est vrai. Bien qu’en aucun cas on ne peut plaisanter avec la sécurité de cet homme qui se tient maintenant dans la même pièce que nous.
Résumé:
Shiori réfléchit pas mal sur tout ce qui s'est passé dernièrement, se questionne également sur Nagu durant le trajet pour arrivé à l'auberge où se trouve le daimyo. Un fois arrivée à destination, elle présente ses coéquipiers ainsi qu'elle même pour informer le seigneur de leurs arrivée.
Ils étaient là, trois silhouettes qui se déportaient d'arbre en arbre afin de rejoindre l'objectif. Une vingtaine de minutes plus tôt, ils furent convoqués afin de se faire attribuer une mission de rang A. Mandés à la hâte de rejoindre l'"Auberge communale du Village du Flet" c'est sous une pluie battante, habillés tous les trois d'une cape à capuche aux couleurs de Kiri, qu'ils traçaient leur chemin, contraints de se mouvoir à une vélocité maximale. L'ordre était simple et clair : Protéger le Seigneur d'une éventuelle menace. Les quelques informations rapiécées semblaient ridicules par rapport à la tâche imposée. Ils ne possédaient aucun renseignement sur les possibles capacités de l'ennemi, que ce soit en terme de nombre, ou d'habilités et c'est donc aveugles de tout éclaircissement qu'ils allaient devoir protéger l'homme le plus important du pays.
À présent parsemé de cicatrices, Tetsuko se rendait compte qu'être kirijin était nocif pour l'état de son derme. Malgré les vêtements qui embellissaient Shiori, il pouvait sentir, imaginer son stigmate récent qui représentait aujourd'hui le coût de la loi du Talion. Il l'admirait, elle qui s'était remise sur pied après les événements récents. Il l'admirait, elle qui avait su évoluer afin de devenir la femme forte qu'elle est. Mais, au final, quel serait le prix de cette transformation ? Elle qui lui avait ordonner de vivre, semblait aujourd'hui ne donner guère d'importance à sa propre existence. Shiori...
Profitant d'un moment de répit, à l'écart du troisième compagnon, il l'écoutait d'une oreille attentive s'interroger quant au crédit de leur ami au teint bronzé.
« Il a beau ne pas avoir tous les traits de son clan, il reste un Kaguya. Je fais confiance à ses yeux, il transpire un calme impétueux, et ça, c'est quelque chose que je connais. »
Reprenant leur course, c'est avec une certaine attention qu'il n'avait de cesse de zieuter le troisième individu. Se retournant afin de lui faire face et de continuer sa course en arrière, il prenait dès lors la parole :
« Je suis Yuki Tetsuko, voici Watanabe Shiori, nous sommes des Sabreurs de la Confrérie. Tu es Nagu ? Le type qui a défié Asura, c'est ça ? »
N'attendant guère une réponse de sa part, il continua ses mots cette fois-ci en lui donnant son dos.
« Nous sommes ravis de t'avoir parmi nous en tout cas. »
Après les brèves paroles, ils ne tardaient pas enfin à arriver sur les lieux. Un rapide coup d’œil de la troupe, encore encapuchonnée, afin de constater l'état des lieux, et c'est sous l'impulsion de la kunoichi qu'ils entraient dès lors dans la bâtisse, s'ordonnant à faire respecter l’humilité et le respect qu'elle ordonnait.
Ils pouvaient dès lors observer leur aîné, à la carrure charismatique et à l'habit noble. S'inclinant en chœur afin de respecter les coutumes, c'est avec une curiosité particulière sur l'endroit que Tetsuko commençait dès lors à œuvrer pour la mission tandis que sa compagne prit la parole. Un coup d’œil au Kaguya, et ils s'ordonnaient afin de prendre de se placer chacun aux côtés du Seigneur. Nagu à sa gauche, Tetsuko à sa droite, tous les deux espacés de 2 mètres de l'individu tout en reportant leur attention sur les moindres recoins de la bâtisse, à la recherche de la moindre faille sécuritaire.
Résumé:
Je me permets de donner des informations concernant la météo : Il pleut.
Seule information supplémentaire concernant les actions de Shiori : Nagu et moi nous plaçons aux cotés du Daimyo. Nagu à sa gauche, Kasanagi à sa droite, espacés tous les deux de 2 mètres du Seigneur.
Si seulement le soleil pouvait briller. Cette pensée amenait tes yeux vers le ciel et l’absence de clémence qui le façonnait. Pourvu qu’il ne pleuve pas. Celle-ci te ramena à ton ouvrage et tu commenças de nouveau à répéter le mouvement de va et viens, le bruit de la brosse qui frotte l’habit replongea le petit jardin dans la monotonie. Tout dans cette scène dépeignait le parfait tableau de l’étranger vivant de peu, du célibataire prenant soin des derniers biens qui le rattachaient à sa terre. Seulement, ton regard ne s’était pas perdu, il visait au contraire quelque chose, quelque chose d’impalpable. A bien te regarder, on lisait presque de la colère sur tes traits.
-Tiens, t’savais que tes deux coé…
-Des sabreurs. Pour la première fois depuis qu’il guidait ton chemin tu t’étais permis de lui couper la parole. Peut-être n’avais-tu plus aussi peur des dieux.
Plus tôt dans la journée, un parchemin t’avait été remis. Suiatsu s’était empressé de l’ouvrir pour t’en déchiffrer la signification. En plus de la coquette somme qui marquait ta promotion -et qui irait dormir au fond d’un placard comme le reste de l’argent que tu n’utilisais de toute façon pas-, le village t’avait gratifié de sa confiance en te dépêchant aux côtés du Seigneur du pays. Un homme de pouvoir à qui tu devais le respect et auquel tu adresserais ce respect sans la moindre hésitation. Néanmoins, ce nouveau monde t’avait habitué aux intrigues les plus vicieuses. Cet homme qui s’était présenté aux portes en était l’exemple le plus parfait. Tu savais également que tes deux frères d’armes se révélaient être les deux châtiés pour l’exemple au cours des évènements du Dojo, un jour avant ta venue, qu’ils étaient sous le commandement direct de cet homme qui avait ordonné que l’on fasse entrer le Perturbateur dans l’enceinte du village, ordre que tu avais contesté. Tu te retrouvais ainsi avec deux soldats commandés par un être aux convictions volatiles, blessés dans leur orgueil par celle à laquelle tu avais juré allégeance, dont un Yuki dont tu savais le clan ne pas être en accord avec la politique que tu supportais.
Double danger, double vigilance. Cette mission se présentait comme un véritable coupe-gorge pour toi. Et qui sait, peut-être avaient-ils des plans bien plus macabres pour leur Seigneur.
***
Tu étais resté silencieux tout du long. Mieux valait ne pas se laisser glisser dans le gouffre de la paranoïa. Arrivés sur les lieux, tu décidas à délier ta langue, avant que la porte ne s’ouvre.
-C’est un grand honneur pour moi de représenter mon clan et ma tribu aujourd’hui mais ce n’est pas en tant que Kaguya que je me présente à vos côtés, j’entends bien oeuvrer pour le village, je ferai tout pour aller en ce sens… Quitte à défier une seconde fois les ordres insensés de mes supérieurs. Ton accent avait tonné dans un calme glacial. Entre provocation et apaisement.
S’en suivit le bal des respects. Tu ne pipas mot, te contentant de suivre le courant des choses.
HRP:
Pas grand chose à dire. Je souligne simplement que le personnage n'est pas au courant de ce qui s'est passé entre la rébellion et Benten.
« Laissez-moi prendre la route ! Je me moque du risque qu’il peut y avoir. La stabilité de notre nation, et donc également celle de Kirigakure no Satô, priment sur tout intérêt personnel ! ─ Sauf votre respect monseigneur, que pensez-vous de la stabilité de notre pays s’il vous arrivait quelque-chose ? »
Le Seigneur Naragasa grommela. Son garde civil n’avait pas tort, et après tout, il était loin de tout savoir. Rester ici, et attendre que des Kirijins viennent pacifier la situation, voilà de quoi raviver des souvenirs pour celui qui avait fourni les moyens financiers et politiques pour encourager le mouvement qui avait amené la paix sur l’île principale. Forcé d’attendre, là encore, pendant que d’autres combattaient. Mais que pouvait-il faire de plus que ces jeunes ninjas, guerriers avant tout ?
Il patienta donc. Puis lorsque la pluie tomba, il ne tarda pas à être prévenu de l’arrivée du trio. Trois shinobis de la Brume, voilà qui était bien assez, surtout quand la menace avait été annoncée par un prisonnier de Kiri, apparemment. Mais il fallait bien avouer que l’implication de Raonaka Ao, qui souhaitait apparemment tout faire pour protéger son Seigneur, mais qui dans le même temps l’avait abandonné après avoir contredit son ordre de nomination du Shodaime Mizukage, était bien étrange. Que penser ?
« Bonsoir, et merci de vous être déplacés. Pouvez-vous m’en dire pl… »
Il fut interrompu par un vacarme assourdissant. Le temps d’essayer de comprendre ce qu’il se passait, l’avant de l’auberge avait été arraché par une sorte de bourrasque gigantesque. Plus loin, des hommes se battaient contre… Raonaka Ao, le Conseiller du Daimyô.
Spoiler:
Naragasa Kira est donc entouré de deux gardes civils. Vous, les trois Kirijins, pouvez choisir de rester à ses côtés, d’aller rejoindre Raonaka Ao pour l’aider ou au contraire aider ceux contre qui il se bat. Vous pouvez bien entendu utiliser des techniques à partir de maintenant, mais vos choix amèneront les situations à changer.
Un calme impétueux. Un sourire crispé se glisse alors sur mes lèvres. « Un regard comme pouvait avoir Eiichiro. » Mentionnais-je doucement avant de m’écarter du jeune Yuki devenu épéiste à défaut d’avoir pu obtenir le Hyôton comme le reste de son clan. Une phrase pour le pousser à se méfier, ne pas juste se fier à une impression, un regard, un faux calme. Après tout, je suis bien placée maintenant pour savoir que les ninjas excellent dans la manipulation de leurs sentiments, qu’ils peuvent mentir comme ils respirent. Un sourire n’est pas forcément un sourire. Une larme n’est pas forcément un signe de tristesse ou de résignation. La comédie est quelque chose qui fait réellement partie de notre vie et il faut savoir justement dénouer le vrai du faux, tenté d’analyser le tout. Si avait j’excellais dans l’art de trouver le positif dans le négatif, maintenant, à défaut d’être capable de faire encore cela, je veux être capable de tirer les ficelles, dénouer les nœuds et apprendre à voir quand ce qui est dit où montrer est faux. Et là, pour le coup, malgré les paroles de mon frère d’arme, je me refuse à faire confiance au Kaguya, même si derrière, il n’est peut-être pas un ennemi. Mais comme on dit, mieux vaut prévoir de guérir.
Quand Kasanagi se met à parler à Nagu, en laissant entendre un phrase en parlant pour moi également. Je lève les yeux aux ciels malgré moi. Ouais, totalement ravie. Je transpire la joie, est-ce que ça se voit. Enfin, soit, prenant les devants pour accélérer le rythme et surtout ne pas prendre part à la petite camaraderie qui peut s’installer entre les deux hommes. Une fois arrivée à destination, je donne rapidement une petite consigne avant d’ouvrir la porte pour aller à la rencontre de notre Seigneur que je salue rapidement en courbant l’échine devant lui. Comme mes deux partenaires. Partenaires qui prennent rapidement place de part et d’autre du Daimyo alors que celui-ci prend la parole. Parole rapidement coupé par vent violent qui arrache la bâtisse derrière moi. Me retournant alors rapidement, sautant en arrière de sorte à être devant l’homme que l’on doit protéger, la main sur la garde de Dokuyaku, je regarde le spectacle devant moi. Abasourdie… Je regarde incrédule le spectacle qui se joue devant nous.
« Kasanagi, va rejoindre le conseiller et aide-le ! Nagu, on reste en défense pour le moment. » N’avais-je pas dit précédemment que je n’aimais pas donner des ordres ? Pourquoi est-ce que je me retrouve à en donner là ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité en quelque sorte. Mais en même temps, faut bien tenter de gérer tout ça. Et pour l’instant, envoyer de l’aide à Ao semble la chose la plus sensée pour le moment. Si on se contente de rester simplement en défense et d’attendre que ses opposants, dénué de signe d’appartenances aux Daimyo s’approchent encore. On sera réellement dans la merde. D’ailleurs… Tournant rapidement la tête vers les deux gardes en civils proches du Daimyo, je fais rapidement comprendre à Nagu de quand même garder un œil sur eux. On ne sait pas s’ils sont réellement dignes de confiance. Bien qu’il aurait pu attaquer au moment de la bourrasque folle pour tuer notre protégé. Mais ils n’ont pas bougé, alors, si on se repose sur cet unique fait, ils sont de notre côté. Cependant, je sais qu’il faut se méfier de l’eau qui dort.
Ainsi donc positionnée à côté du Seigneur, mon sabre sortit de son fourreau et la lame de chakra pas encore matérialisée, je tente de chercher à comprendre la situation. De savoir qui sont les opposants, d’où ils peuvent bien venir. Dans tous les cas, Ao n’est pas un suspect pour moi, de par son rôle au côté du daimyo qui n’a jamais été défait ou même tout simplement parce c’est lui qui a permis de justement savoir que notre seigneur était en danger. C’est pour cela qu’il est primordiale de lui venir en aide à cet instant, tout en assurant la pérennité du vieil homme.
Résumé:
Shiori se positionne devant le Daimyo et ordonne à Kasa d'aller aider Ao tandis qu'elle reste en défense avec Nagu pour le moment. Elle garde toujours une réserve sur Nagu et sur les deux gardes en civils avec eux.
« Bonsoir, et merci de vous être déplacés. Pouvez-vous m’en dire pl… »
Le vieil homme des hautes sphères n'eut pas le temps de finir ses palabres que le rebondissement que Kasanagi attendait tant eut lieu. Sous le poids du choc, le bois se fracassait, baignant la pièce de particules qui ne tardèrent pas à devenir une réelle entrave à la vision des protagonistes. C'est quoi ce bordel ?! Le vacarme estompé, les shinobis et gardes pouvaient dès lors se rendre compte de la situation. La vision de la pluie battante l'attestant, ils étaient à présent à découvert. Un coup d’œil rapide sur Shiori, le Kaguya pour finalement s'attardait sur l'état du Daimyo et le jeune Yuki rassuré était à présent en alerte.
« Kasanagi, va rejoindre le conseiller et aide-le ! »
« Reçu ! »
La tension était à son comble et cela lui plaisait. Il n'avait guère de temps pour les leçons de noblesse de son clan. La castagne, le bruit des os qui se fracassent, le son strident du métal qui crisse, la résistance de la peau lorsqu'elle se déchire, voilà des sensations qui parlent au Yuki ardent. Sa pulsation artérielle grimpant en flèche, il ne tardait pas malgré le tapage ambiant à pouvoir entendre la grande turbulence de son rythme cardiaque. Ses yeux se teintant du rosé des grands jours, il n'attendit pas une seconde avant de claquer le sol de ses pas en direction du Conseiller, ne manquant pas, une fois arrivé au seuil détruit de l'auberge, de conjurer deux clones qui prenaient place sur les lieux, à l'affût de la moindre menace.
L'objectif était simple, Hiramekarei en main, il profiterait de la rixe afin de prendre les assaillants, bien trop concentrés sur Ao, à revers sans aucun ordre de semonce et aucune intention de les épargner. Belliqueux, il n'en demeurait pas moins désireux de mener à bien sa mission. Mêler l'agréable à l'utile, que demande le peuple ?! 5 mètres, 4 mètres, 3 mètres, 2 mètres, armant son coup, le premier ne tarderait pas à partir, le premier sang ne tarderait pas à être versé. TRANCHE TRANCHE TRANCHE !
Dernière édition par Kirigakure no Kasanagi le Sam 9 Sep 2017 - 12:00, édité 1 fois
Et voilà qu'il se mettait à pleuvoir. Ton regard s'opposa au ciel pour accueillir en son sillage quelques gouttes, les cousines de celles qui mouillaient des habits durement nettoyés au village. Dans tes contrées, la pluie pouvait être une bénédiction. Ici, elle n'était rien d'anormal, voire même une plaie pour certains. Quel dieu se cachant dans les épais nuages de Mizu avait bien pu créer tel évènement ? Ou peut-être se cachait-il dans ta gourde en ce moment-même ? Quoiqu'il en soit, tu assistais au sens tactique le plus surprenant. Mais le mal était fait. 5 mètres, 4 mètres, 3 mètres, 2 mètres, le coup armé, le jeune Yuki fit couler le premier sang. Tu restais perplexe.
-Bien, maintenant que le mal est fait, je vous suggère d'aller soutenir notre jeune ami. Fis-tu avec calme à l'endroit des deux gardes restés auprès du seigneur. Nous nous assurons de la protection de notre seigneur.
Envoyer un homme seul dans l'inconnu alors qu'il restait encore tant d'options n'était pas dans ta nature. Neutraliser les assaillants du Conseiller revenait à projeter la défense à leur niveau, or, un seul homme ne présentait pas une projection suffisante, un seul face à d'autres n'était qu'un arbuste placé sur un chemin large. Et lorsque l'homme seul en question faisait parti d'un quintet -pour peu que les cinq agissent de concert auquel cas il n'étaient qu'un attroupement-, cela revenait à une utilisation désastreuse des ressources.
-Un saut dans la direction opposée aurait assuré à notre frère d'arme un soutien plus conséquent. Cette fois-ci tu t'adressais, toujours dans un calme impeccable, à la sabreuse. Toi qui n'était pas accoutumé à cette formidable propension qu'avait les habitants du pays, voilà que tu te mettais à commenter le passé en pleine action. Après tout, l'adrénaline n'avait pas encore été larguée dans ton corps. Un assaut plus violent, plus adaptable: dans notre situation, une gestion plus adéquate du danger.
A moins que le danger ne vienne de toi ? Dans son esprit, tout du moins. Bien qu'à y réfléchir un peu plus, si l'on devait jouer le jeu de la méfiance, voir un potentiel adversaire s'enfoncer seul dans le danger ne pouvait qu'amener du bon. A moins que le danger ne vienne réellement de toi ? Toi qui ne te battais que pour préserver l'idée selon laquelle seule la violente mise à l'épreuve de l'humanité garantissait son salut, peut-être voir l'homme qui se voulait le plus apaisant, le plus rassembleur du pays tomber et ainsi forcer ce pays humide à s'élever dans la violence et donc de renforcer son peuple te satisferait. Ta main droite s'éleva... Pour se poser avec douceur sur l'épaule du Seigneur de Mizu. Bien-sûr que non. Le voir périr ici ne faisait pas partie de tes fantasmes.
-Peut-être auriez-vous quelque chose à nous dire. Ton accent se voulait apaisant. La surprise, la peur, qu'importe, tout ce qui pouvait ébranler le Seigneur te servirait. Un homme secoué était plus enclin à parler avec franchise, à ignorer les verrous du secret.
HRP:
Je propose aux deux gardes d'aller soutenir Kasanagi dans sa charge. Je laisse le Staff décider s'ils acceptent ou non. Ensuite je pose simplement la main sur l'épaule du Seigneur.
Sous la surprise du Daimyô, les assauts semblaient se concrétiser à l’extérieur. D’ailleurs, la notion d’extérieur et d’intérieur étaient désormais du passé, puisque la bourrasque avait arraché la devanture de l’auberge. Si Shiori et Nagu restaient près du Seigneur pour veiller à sa protection, le deuxième avait proposé aux deux gardes de se joindre à la bataille avec Raonaka Ao et Kasanagi.
« Le Kirijin a raison, indiqua l’un à son collègue. Allons affronter les ennemis du Seigneur ! »
Sur quoi les deux gardes, loin d’être véritablement doués au combat ninja, se mirent à foncer pour rejoindre le Kirijin et le Conseiller.
De son côté, Kasanagi créa deux clones qui restaient à l’entrée dévastée. Mais alors qu’il arrivait pour l’aider, il put constater le mécontentement du Conseiller, qui se battait avec deux adversaires, tandis que deux autres sortaient aussi du paysage.
« Je suis déjà trop fatigué, qu’est-ce que vous foutez à rester plantés là-bas ! Venez les affronter bor- »
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il fut surpris par les deux autres ennemis qui s’étaient rajoutés au duo déjà présent. Ce n’était plus deux mais quatre adversaires qu’Ao avait à affronter, et il avait visiblement beaucoup de mal. Et il n’y avait rien de surprenant : il était considéré comme un civil, et même si certains avaient été au courant qu’il était en vérité un shinobi, sa mission contre les Iwajins l’avait probablement affaibli.
Mais Kasanagi, malgré le fait qu’il trancha l’un des ennemis, ne put sauver le Conseiller qui se vit lui aussi tranché le bas du ventre par un kunaï tenu par l’un des trois autres adversaires. Raonaka Ao s’écroula, une plaie peu profonde mais certes grave qu’il couvrit de son bras lors de sa chute.
« Non ! Allez les attaquer bon sang, et sauvez mon Conseiller ! »
Le Seigneur Naragasa avait beau hurler, Kasanagi était pour l’instant le seul, face à trois adversaires et un autre blessé. Et même si les deux gardes civils du Daimyô arrivaient en renfort, ils ne seraient probablement pas d’une grande aide. Et qui pouvait savoir s’il n’y avait pas d’autres ennemis du Daimyô qui arrivaient en renfort ?
Spoiler:
Ayant visiblement déjà combattu, Raonaka Ao (qui reste un simple conseiller civil pour vous) est blessé au ventre et tombe. Kasanagi réussit à blesser l'un des quatre assaillants et est rejoint par les deux gardes civils du Seigneur... mais feront-ils le poids ? A vous de poster.
Un premier ordre qui franchit mes lèvres, choses qui me surprend moi-même. Ai-je réellement raison de me positionné comme ça, en tant que chef de notre petit groupe ? J’aurais peut-être dû laissé la place à Tetsuko, lui qui s’y connait probablement plus que moi ? Pourtant, l’ordre que je venais de lui lancer semblait lui convenir. Parce que rapidement, il partit à l’assaut pour aider le conseiller alors que le Kaguya et moi, ainsi que les deux gardes en civils restions là pour assurer la protection du Daimyo… Du moins, restaient étant donné que le métisse a dû se sentir obligé de contredire mes paroles en donnant un autre ordre au garde. Tournant la tête vers lui, je le foudroie du regard, mais ce n’est pas le moment de se prendre la tête. On est supposé être une équipe, alors je ne vais pas lui rentrer dans le lard maintenant parce qu’il discute mes ordres et en donnent d’autre derrière. Ne sait-il pas dit que, peut-être, j’avais une bonne raison de les garder là et de ne pas les envoyés au-devant du danger ? Cela m’énerve et ne fait que renforcer mes doutes face à ce ninja. Il n’est pas fiable. Me reposer sur lui serait une belle erreur et plus les secondes s’écoulent, plus j’en suis persuadé. Sauf que pour l’instant, le danger le plus imminent, ce n’est pas lui. Du moins en théorie. Enfin, heureusement que Kasanagi va dans mon sens et laisse quand même deux clones pour protéger l’entré.
Mon regard rivé sur le combat qui se déroule devant nous, je ne manque rien de la demande du conseiller, ni de l’arrivé de deux autres ninjas opposants, ni de la blessure qui affaiblit le conseiller, le faisant s’écroulé sur le sol, la main sur son ventre. Une grimace se manifesta quelque seconde sur mon visage en voyant ça. Affirmant ma prise sur la garde de mon épée. Ce n’est pas bon. Vraiment pas bon, surtout quand le seigneur nous ordonne d’aller aider son conseiller. Gardons son sang-froid. Ne pas agir follement. Je reste droite à côté du seigneur. « Malgré tout le respect que je vois dois Seigneur Naragasa, nous ne pouvons répondre à votre demande. » Lançais-je alors calmement, dépitée moi-même de devoir prendre le risque de voir un homme mourir sous nos yeux. « Notre mission est de vous protéger et empêcher quiconque de vous porter atteintes. Nous ne pouvons prendre le risque de vous laisser sans protection pour aller le sauver. Nous ignorons combien d'opposant il peut y avoir encore de dissimulés dans les bosquets. Votre vie est plus précieuse à Kiri que celle de votre conseiller, surtout en ces temps sombre. » Expliquais-je alors, quitte à m’attirer les foudres du vieil homme. Une situation qui pourrait me coûter cher ensuite, si on s’en sort tous, mais chaque vie n’a pas la même importance, n’a pas le même poids dans la balance et le sacrifie possible du conseiller est une preuve à cela. « Tetsuko, défonce-le ! Arrête de jouer maintenant ! Et protège le conseiller bon dieu ! » Hurlais-je alors à l’adolescent pour qu’il se bouge réellement le cul. La vie d’Ao repose donc maintenant uniquement sur les frêles épaules du sabreur, à moins qu’une fois encore, le Kaguya décide d’aller à l’encontre de mes ordres.
Résumé:
Malgré la demande d'Ao et l'ordre du Seigneur, Shiori donne un ordre contraire. Affirmant que ni elle ni Nabu ne quitteront leur position actuellement. Elle prend le pari risqué de laisser Kasa seul en première ligne pour le moment, ordonnant d'ailleurs à celui-ci d'arrêter de jouer.
Bras tendus, l'un des deux clones empêchait les hommes agités de pénétrer le champ de bataille. D'un signe de main, il leur était signifiait d'attendre un moment.
Le sermon de la belle s'insufflait dans les oreilles du jeune Yuki tel un hymne à sa toute-puissance. Requinqué, il était à présent temps pour lui de passer à l'action et de faire découvrir à l'audience les capacités de son métal. Son pied fracassant le sol, c'est un bras rocailleux qui s'extirpait du sol afin de protéger l'échine du Conseiller et d'accompagner son inclinaison vers le sol. Hiramekarei... songeait-il. Son bras armé, c'est après une longue inspiration que le Chûnin dégaina dès lors sa technique signature.
« FAUCHE ! »
Le geste fut brutal et la coupe net. Passant juste au-dessus de la tête du Conseiller, c'est une lame de chakra de plusieurs mètres qui vint fendre l'air du champ de bataille d'une tranche horizontale et large. L'objectif était simple : Les couper en deux. Et si l'attaque n'eut pas l'effet escompté et que certaines crapules eurent réussis à l'esquiver, le jutsu aura au moins eu l'effet de les repousser le temps d'un instant, suffisant à Kasanagi pour rejoindre le Conseiller blessé.
Sa main sur l'épaule du souffrant, il ne quitta pas un seul instant de l’œil le champ de bataille.
« C'est le moment Raonaka-dono, foncez à l'intérieur. Votre serviteur, Yuki Tetsuko prend la relève. »
Il usait de palabres peu communes pour lui, c'était sa manière d'enrober son appétence pour l'émulation de l'affrontement d'un voile de docilité. Il braverait le sable, la tempête et même les dieux afin de retrouver cette sensation malsaine d'être au-devant de la scène, à lutter pour protéger sa vie et arracher celles d'autrui. Le fracas des armes, la chaleur des flammes, l'arôme ferreux de l'hémoglobine qui teinte l'air, il en arrivait à être convaincu qu'au final, c'était bel et bien ça l'amour de sa vie.
Perdant un instant sa concentration tel un novice, c'est vers sa consœur à la chevelure dorée que sa vision et sa conscience se dirigeaient. Une certaine confusion semblait habiter le Chûnin ébranlé qui fut sujet à un tumulte incohérent. Elle ?
Sa blessure était réelle, mais Raonaka Ao grimaçait à peine. S’il voyait le jeune Kirijin combattre et lui afficher une certaine ferveur, il regrettait surtout de ne pas pouvoir agir tout de suite. Mais voyant sa lame prendre une nouvelle forme, et son attaque sur les ennemis du Daimyô, Ao reprit espoir quant à l’ouverture qui lui était faite. Il pouvait aller à l’intérieur, il pouvait se faire soigner !
Son avant-bras maintenant toujours une pression sur sa plaie, le Conseiller se releva avec un peu de difficulté et ne tergiversa pas. Il courut pour rejoindre les clones du Kirijin, les gardes du Seigneur et surtout l’intérieur de l’auberge, ou de ce qu’il en restait. L’assaut du prénommé Tetsuko avait donc marché, et permis à Ao de battre en retraite. Il s’écroula néanmoins, l’effort ayant semblait-t-il été trop dur.
« Pansez cette plaie ! hurla-t-il aux gardes. »
Ces derniers, stoppés par un clone dans leur volonté d’intervenir, se regardèrent brièvement et l’un retira sa veste, déchira le tissu de son haut. L’autre souleva le buste de Raonaka Ao, permettant ainsi au premier de commencer à entourer et serrer la blessure avec le lin. Loin de suffire à le remettre totalement en forme, Ao sentait déjà moins la douleur.
Les quatre assaillants face à Kasanagi tentèrent de parer ou d’esquiver le coup d’estoc qui leur avait été porté. Deux d’entre eux, notamment celui qui avait déjà été blessé, ne purent pas s’en sortirent et furent tranchés, attribuant au sol de nouvelles flasques pourpres.
Quant aux deux qui restaient, l’un avait paré le coup, tenant fébrilement son katana. L’autre, sur son flanc et donc protégé par la parade son voisin, frappa le Kirijin avec sa lame classique, mais vraisemblablement aiguisée avec du chakra Raïton.
Peut-être qu’avec une technique de sensorialité, ils auraient eu la confirmation terrible, mais les autres Kirijins, le Daimyô et ses gardes étaient rejoint par deux autres ennemis. Sauf qu’ils n’étaient sans doute pas visibles, puisque sur les côtés de l’auberge. Une voix pouvait néanmoins être entendue, malgré le combat de Kirigakure no Kasanagi.
« Fûton, la levée tumultueuse. »
Aussitôt, une énorme charge de chakra Fûton se prépara à dévaster ce qu’il restait de l’auberge…
Spoiler:
Deux (dont le blessé) des quatre adversaires de Kasanagi meurent. L'un parvient à parer avec difficulté le coup porté, protégeant ainsi son voisin qui enchaîne avec une frappe simple mais chargée de chakra Raiton de rang C, à proximité donc.
Raonaka Ao suit l'instruction de Kasanagi et bat en retrait. Sa blessure, réelle, le fait souffrir mais est rapidement bandée par les deux gardes, restés sur place car précédemment bloqué par le clone de Kasanagi.
A l'extérieur, un nouvel ennemi apparaît mais n'est pas visible puisque sur le flanc droit de l'auberge, et envoie une terrible technique Fûton rang A, visant à désintégrer le bâtiment ses actuels résidents.
Rappel : le tour de Nagu a été sauté par sa volonté, il peut poster en premier ici s'il souhaite, ou poursuivre avec l'ordre habituel, à vous de vous organiser.
Attentisme. La situation prenait une tournure de mauvais drame, drame de l'enfant soldat, drame du notable blessé, drame du Seigneur traqué. Devant ce spectacle tu restais, toi, lucide, la main toujours posée sur l'épaule du Daimyo, toujours à guetter l'éventuelle trahison des sabreurs. Décidément, le jeu des intrigues n'était pas pour toi: Si les parjures pouvaient se targuer d'avoir à cet instant un temps d'avance sur l'escorte dont tu étais membre, tu en avais de ton côté trois ou quatre de retard. Jamais tu n'avais été éduqué à de telles missions. Ta vie s'était résumée à faire face à l'adversité qui t'entourait toi, pas à porter le fardeau de la vulnérabilité des autres. L'énoncé ne s'intitulait pas "Qui croire ?", pour toi, mais "Que croire ?". Croire à la sincérité de deux sabreurs hostiles à la hiérarchie de Kiri ? Croire à cet homme, ce "Conseiller" sorti de nul part ? Finalement, ce qui faisait bouillir ton sang, ce n'était pas la violence mais l'incompréhension.
Heureusement pour toi, la dangerosité de la situation ne te laissa pas le temps de tergiverser plus longtemps. Alors que tu fixais le Conseiller, hurlant pour sa survie, le jeune Tetsuko lutter, la petite sabreuse en garde, un doux son vint inspirer tes oreilles. « Fûton, la levée tumultueuse. ». Etrange mélodie. A peine tournas-tu la tête afin d'observer le compositeur que le mur auquel ton regard se serait irrémédiablement heurté fit preuve d'une inexplicable souplesse, à tel point qu'il vint à rompre, d'ailleurs. On ne te la fait pas, les murs ne sont pas assez fous pour s'étirer au point de se blesser sans qu'on les y force.
La main posée sur l'épaule de ton seigneur gagna en poigne pour tirer ce dernier vers toi, puis, lachant son emprise, cette même main vint agripper l'autre épaule du Daimyo pour, dans un grand geste du bras, venir le plaquer contre ton torse. Dans la continuité du mouvement, tu courbas les jambes et le dos pour assurer une meilleure protection au corps du vieillard. Si il était trop tard pour que tu t'en sortes indemne, lui au moins souffrirait moins. Tes côtes se détachèrent de ta colonne, pour transpercer ta peau et ton habit, grandir, s'épaissir, s'élargir, se rejoindre et former le meilleur bouclier qu'elles pouvaient en si peu de temps. La puissance du souffle te heurta instantanément, ou était-ce le mur, tu n'en savais rien. Tes deux puissants membres inférieurs tentèrent d'accompagner le souffle dans une violente impulsion. Si tu avais appris quelque chose ces années durant, c'est que le plus puissant des coups n'en est un que lorsqu'il aboutit sur l'entrechoquement de deux surfaces. Ce faisant, tu l'accompagnais donc afin d'en minimiser l'effet. Ta cible était une fenêtre, autant se défenestrer du rez-de-chaussée quand on avait droit à une action suicidaire. Seulement, la force du souffle fut trop importante et, tu passas certes la fenêtre, mais...
***
Tu ne sais pas vraiment. Les douleurs ressenties t'indiquaient que la cascade fut plus violente que prévue. Tu étais sur le dos, dos qui te faisait souffrir le martyre, beaucoup des os qui formaient le bouclier opaque d'il y a quelques instants avaient volés en éclat. Le Daimyo était là, toujours contre ton torse. Oubliant l'espace d'un instant les règles de bienséance, tu le dégageas pour laisser sa carcasse tomber mollement au sol. Enfin tu te relevais, le regard encore flou, le bruit aiguë qui embrumait ton esprit encore présent, signe que ta nuque avait été choquée. Devant toi, les restes de l'auberge, des débris, des fragments d'os. Le rodéo vous avait projeté à bonne distance et la terre mouillée par la pluie n'avait pas été clémente.
Si il y avait un adversaire de poids, il se trouvait devant toi à présent, quelque part, et ses dons lui permettraient de vous atteindre sans que tu puisses l'approcher. Il fallait faire vite, d'autant que la poussière était déjà retombée et que tu te tenais là, visible de tous de par ta grande taille. Encore à demi conscient, tu commandas à tes os de se mouvoir une fois encore. La peau de ta nuque se déchira pour laisser sortir deux larges abominations osseuses rampant sur ton grand pectoral et terminer leur course en pointe. La peau de ton crâne, de ta tête entière, se déchira pour laisser place à l'épaisseur impressionnante que les os qu'elle protégeait gagnèrent. Ton corps se voûta face à tant de poids, l'état de choc n'aidant pas. Ce fut ensuite au tour de ton dos mutilé de faire naître un multitude de pointes anarchiques, autant de raisons pour souffrir sur le coup. Tes épaules se firent ensuite éventrer, laissant pointer de féroces pics respirer l'air frais. L'espace d'un instant tu imaginas que l'on perforait ton foie et tes intestins, ce n'étaient que le tranchant des os qui voyaient le jour afin de protéger tes flancs. Ton corps était si lourd. Tes coudes semblaient se déboîter à leur tour, ce n'était que la naissance d'autres armes de mort. Tes omoplates vinrent ensuite lacérer la peau de ton dos. Ils formeraient une défense supplémentaire. En l'état, tu étais incapable de te mouvoir. La douleur indescriptible que te procura ta colonne en s'agrandissant vint te garantir meilleure stabilité. La dernière touche te déchira la peau des mains.
Tu t'étais naturellement voûté, les cornes menaçant quiconque te faisait face, à l'image d'un bovin. De face, tu semblais indestructible. Ton regard se posa sur le Daimyo. Tes jambes regagnèrent leur tonus, ton corps tout entier ressentait de l'exaltation. Tu enjambas le vieillard et te plaças, voûté, au-dessus de son corps. Mort, vivant, cela t'importait peu, il se manifesterait. Pour l'instant, tu mettais ton immense gabarit à profit. En cet instant, tous pouvaient constater que Wakibara no Nagurikai n'était pas qu'un simple étranger adepte du culturisme, que seul un esprit de discipline pouvait inspirer un corps capable de supporter un tel arsenal en restant aussi efficace. Une bête taillée pour la guerre, voilà ce qui venait d'entrer sur le champ de bataille.
HRP:
Après avoir fait de son mieux pour encaisser le choc et protéger le Daimyo, Nagu se place au-dessus de son corps allongé pour le protéger. Je laisse le Staff juger de l'état du Daimyo
La vue des corps déchiquetés plaisait au Chûnin qui se délectait d'un plaisir très gratifiant. Son épée retrouvée, voilà la première fois qu'il abattait quelqu'un avec et c'est donc avec le sourire aux lèvres qu'il se complaisait de l'avoir baptisé.
Cependant, ses pensées tumultueuses l'empêchaient de croquer ce moment à pleine dent, et c'est sous la vision de sa camarade consciencieuse qu'il reprit dès lors sa concentration afin de se focaliser sur le Conseiller qui battait en retraite ainsi que les deux antagonistes qui respiraient encore, malheureusement.
Une parade, une attaque. Ils avaient de l'énergie à revendre et tant mieux car Kasanagi aussi. S'éclipsant de l'assaut ennemi d'un jeu de pas, il se retrouvait dès lors hors de portée de la lame électrique, et c'est avec un semblant d'éclat de rire qu'il narguait dès lors ses adversaires tandis qu'il armait son prochain coup.
« Raiton ? Laisse-moi te remontrer une VRAIE lame de chakra. »
Hiramekarei murmurait-il de nouveau ne quittant pas des yeux les cibles de son courroux.
« FAUCHE ! »
Si la palabre était la même, l'action en restait totalement différente. Encore jeune, il n'avait guère la puissance de frappe de ses ainés, et c'est donc de fourberie qu'il devait user afin d'être au niveau. Lui qui avait démontré la capacité d'Hiramekarei à produire une lame élancée de Chakra, faisait découvrir, à la surprise générale, une nouvelle forme de son épée qui paraîtrait aussi inattendue que mortelle pour les belligérants qui ne s'attendraient certainement pas à cette mesquinerie. C'est ainsi qu'un amas de chakra gigantesque pris la forme d'une masse venant affliger les shinobis adverses d'une attaque aussi contondante que géante.
« Tente donc de parer celle-là, sale fot-en-cul ! »
À quelques mètres, ce sont les clones de Kasanagi qui, après avoir récupéré le Daimyo devaient à présent faire face à un grondement suspect. Fuuton ?! Réflexe aussi protecteur que suicidaire, Shiori se fit happer par un des clones qui la jeta au niveau du Conseiller et de ses gardes. Ce sont deux formations de roc qui vinrent dès lors envelopper le groupe de 4 tandis que les clones se positionnèrent de sorte à faire rempart de leur corps, complétant ainsi le double jutsu Doton. S'il existait des failles dans cette défense construite à la hâte, il en résulte qu'elle permettrait néanmoins de protéger le groupe d'une bonne partie de la bourrasque ainsi que des débris les plus imposants. Au final, sous l'impact de la technique, ce sont quatre amas de terre qui se désagrégèrent, symbole du dernier recours. Là, un des deux clones fixait la troupe de ses yeux, lançant un dernier soupire avant de se fissurer et de s'écrouler.
Je refuse d'obéir à l'ordre donné directement par le Daimyo, profitant en même temps de ce flot de parole que je sors pour rappeler la mission à Nagu. Celle de protéger le seigneur à nos côtés et non pas le conseiller, comme il semble l'avoir cru là tout de suite en envoyant les gardes à la rescousse de celui-ci. Restant donc inlassablement au côté du vieil homme en compagnie du Kaguya, notre tactique n'est peut-être pas la bonne, peut-être que l'on aurait du fuir, emmener le doyen bien plus loin, hors d'atteinte d'on ne sait quels ennemis encore présent dans les environs. Sauf que le soucis, étant qu'on ignore où ils se trouvent réellement, si l'on est entouré ou non. Mon but en envoyant uniquement Kasanagi au combat était de préserver nos forces, de ne pas tous nous faire suer trop rapidement alors que peut-être la menace viendrait après.
J'avais raison.
Mais j'aurais aimé avoir tord.
Une phrase, une technique et tout part en vrille. Le reste de l'auberge est balayer comme un vulgaire château de cartes alors que l'un des clones de Kasanagi s'occupent de ma protection grossièrement comme on en avait parlé par le passé lui et moi. Il est la défense. Je suis l'attaque. Sauf que jusque là, on a fait l'inverse. Une belle connerie peut-être. Je n'en sais rien. Mais quand, je me retrouve prisonnière sous le clone qui vient de se sacrifier pour me protéger sommairement, un amas de débris sur la tête, je cherche à m'en défaire rapidement. Me relevant, sortant des décombres pas totalement intacte non plus. Je me tourne vers le Kaguya et le seigneur qu'il a prit à sa charge. "Protège le à tout prix !" Hurlais-je en affirmant ma prise sur la garde de mon épée avant de poser mon regard sur nos nouveaux opposants.
Je me précipite alors vers lui, sans réfléchir réellement plus à une stratégie. Parce qu'il n'est plus le temps pour ça. Il faut agir et simplement agir. Une charge rapide, voilà comment j'approche de cet homme maintenant dévoilé à nos yeux, la bâtisse étant maintenant complètement ravagée.
Je me retrouve alors rapidement face à lui, ma lame de chakra matérialisé, mais aucunement grossière. Elle est fine, plus tranchante que jamais et sans attendre une seule seconde. Profitant de mon arrivée rapide, sur lui j'entame directement des attaques avec Dokuyaku pour le blesser, pour le trancher, et non pas juste le rendre incapable de combattre avec son chakra. Nouvelles techniques, nouveau style. Je suis réellement désireuse de voir cet homme maître du futon goûter au tranchant de cette lame de chakra. Je veux voir son sang couler pour avoir oser tenter de nous ensevelir vivant dans cette auberge. Parce que je sais que sans l'intervention des clones de Tetsuko, j'aurais réellement été écraser par les débris. Alors, je ne veux plus lui laisser le temps de faire une quelconque autres attaques
Il allait véritablement mieux. S’il savait que faire de trop larges mouvements au niveau de sa blessure était risque, Raonaka Ao affichait néanmoins une volonté de se battre. Il était hors de question qu’il échoue dans son entreprise, et ce n’était pas cette plaie – finalement bien bandée – qui le bloquerait. Alors qu’il s’était relevé, il avait aussitôt hurlé.
« Donnez-moi une arme, n’importe la- »
Il s’était interrompu, car une autre voix avait semé la terreur dans les rangs Kirijins. Fûton, la levée tumultueuse, c’était précisément ce que le Conseiller avait entendu, sans doute comme tout le monde. Sans sembler véritablement surpris qu’il y ait d’autres ennemis du Daimyô ailleurs, Ao changea d’expression et aussitôt, se tourna vers le Daimyô et courut vers lui.
« Sauvez-vous Seigneur ! »
Mais il était trop tard, les fortes masses de chakra Fûton entrèrent en collision avec l’auberge, et ce fut le début de la catastrophe. Tout s’effondra, et si les Kirijins s’étaient probablement organisés chacun de l’autre côté, la poussière de la destruction était si épaisse que ceux qui, par hasard, auraient jeté un regard vers Raonaka Ao l’auraient vu tenter de pousser le vieux Seigneur vers le fond ou l’extérieur de l’auberge. Puis plus rien, hormis la poussière opaque des débris.
***
Nara Alderan semblait sceptique.
« Et c’est avec ces quelques bandits et ninjas que tu compteras duper le Seigneur ainsi que les Kirijins ? »
A ses côtés, Raonaka Ao restait fermé et sérieux comme à son habitude. Mais il semblait particulièrement calme. Ce n’était pas quelque-chose qu’il avait bâclé. Tout son enjeu personnel et celui de l’organisation en dépendaient.
« Lors de mon passage à Kiri, j’ai rencontré un de leurs gradés dans leur prison, et ait laissé sous-entendre que le Daimyô courait un grand danger. Entre ça et la découverte de la Cascade Namida, ils ne pourront que le protéger. Et peut-être même que s’ils enquêtent… ─ Ils te verront toujours comme un allié. »
Le Conseiller du Daimyô de Mizu no Kuni acquiesça.
« Les brigands qui ne partiront pas pour Hi no Kuni simuleront une bataille avec moi, et je laisserai l’un d’eux me blesser. Et dès que j’aurai une ouverture, je tuerai le Seigneur, tandis qu’aux yeux de tous, ils croiront que je voulais le sauver. »
***
En réalité, Raonaka Ao n’avait pas fait que « pousser » le Seigneur. Dans sa course vers lui, ses vêtements avaient ondulé, comme si tout le corps du Conseiller avait été parcouru d’une grande vague d’énergie. En réalité, il avait ouvert le Shômon, la Porte de la Blessure.
Et une fois à sa hauteur, il avait frappé avec force celui qui, longtemps, avait été son maître en toute chose. Naragasa Kira fut alors projeté non pas simplement en dehors de l’auberge qui s’écroulait, mais à des centaines et centaines de mètres. Et ce, avec toute la violence inouïe que l’on prêtait à ceux qui maîtrisaient les portes célestes.
En se laissant retomber au sol, Raonaka Ao attendit que les nuages de poussière se désépaississent, pour se relever avec difficulté. En se tenant l’abdomen, il hurla à l’intention des Kirijins.
« Je vais le chercher, couvrez-moi ! »
Il était déjà parti, courant à bonne vitesse pour rejoindre un Seigneur qu’il avait trahi, et savait mort à presque un kilomètre…
Spoiler:
Révélation ! Si de base vous êtes occupés pour vos actions, vous avez peut-être pu regarder du côté d'Ao, qui a poussé le Daimyô pour le protéger. En réalité, il l'a frappé avec force. Après la destruction de l'auberge, ce dernier court pour partir à la rechercher et à la protection du Seigneur.
J'insiste sur l'importance capitale de la logique RP : vous n'avez sans doute même pas vu Ao pousser le Seigneur (et si vous l'avez vu cela devrait vous faire encore plus croire à sa bienveillance). InRP, le Seigneur vous paraît donc non loin des débris de l'auberge, et si vous ne vous occupez pas d'attaquer les quelques brigands restants (certains près de Kasanagi, deux trois venant d'ailleurs - dont celui qui a lancé le Fûton -), vous prenez le risque que la vie du Seigneur soit menacée (et ce toujours sans savoir qu'il a déjà été frappé et envoyé à des centaines de mètres).
Au niveau des techniques employées par Raonaka Ao, il s'agit simplement de la quatrième porte et d'une frappe puissante et rapide de rang A.
Et laisser tes deux confrères au combat ? Aucun soucis, laisser deux sabreurs -dont un Yuki, fallait-il le rappeler- aux mains du danger sans la moindre once de bienveillance était dans tes compétences bien que ces quelques instants passés à leurs côtés t'avaient placé face à la dure amitié que les batailles aimaient lier entre les belligérants. Dire qu'il y a encore quelques heures tu entreprenais de négocier la paix avec leur Confrérie... Le prétexte du Seigneur l'emportait, tant pis.
-Vous deux, avec moi ! Hurlas-tu aux gardes sans attendre qu'ils fussent pleinement remis de leurs blessures.
Cet ordre tissait le lien entre les invectives du Conseiller et le besoin de retrouver le Daimyô. Ameuter les gardes t'assurait, paradoxalement, une liberté de mouvement accrue: eux deux pourraient faire tampon en cas d'attaque sur un front que tu ne protègerais pas, car oui, tu étais maintenant chargé et de la protection du Seigneur et de celle du Conseiller. Conseiller que tu ne voyais d'ailleurs plus du tout. Les deux gardes arrivèrent à ton niveau.
-Le Seigneur ne peut pas se trouver beaucoup plus loin que mon point de chute. Tu indiquas l'endroit où tu étais tombé.
Tu avais toi-même encaissé la bourrasque, et même pire, tu l'avais accompagnée dans sa force de projection pour limiter les dégâts liés à la collision de ton corps et du vent et préférer encaisser les dégâts de la chute. En définitive, tu avais naturellement atterri à l'endroit précis où le souffle atteignait ses limites pour ensuite entamer un roulé-boulé sur une distance à peine quantifiable mais dont la grandeur ne devait pas présenter une variable trop importante pour qu'elle changeât la vérité spatiale désignée par ton raisonnement.
Ta lourde armure toujours pesante sur tes épaules, tu entrepris de suivre le chemin emprunté par le Conseiller, celui que tu pensais emprunté par lui, tout du moins, les deux gardes à tes talons. Malgré le poids de ton armure, ta vitesse restait celle d'un guerrier chevronné et entraîné à l'art du pugilat, aussi ne mis-tu pas trop longtemps à te rendre compte que quelque chose ne tournait pas rond. Une note dissonante s'était glissée dans la partition. Fausse note de l'interprète ou farce du compositeur ? La distance que tu avais parcourue ne concordait pas avec tes estimations. Bien que tu ne sois en rien expert de mathématiques, la marge d'erreur accordée à tes "calculs" était depuis longtemps dépassée. Tu te retournas en direction des deux gardes.
-Le souffle n'est pas allé aussi loin... aucun objet ni débris... Ce Conseiller commence sérieusement à m'agacer, où a-t-il bien pu aller ? Depuis le temps nous aurions dû retrouver le corps du Seigneur, qui plus est ! Peut-être l'ennemi avait-il placé des pions de ce côté de l'auberge et intercepté les deux notables ? Cela sonnait un peu gros mais de toutes les éventualités, c'était la seule plausible. Rebrousser chemin ? Continuer ? La largeur du périmètre de recherche n'était pas assez importante pour tu aies manqué l'un ou l'autre de vue. Tenter le tout pour le tout. Seigneur Naragasa !! Crias-tu dans la tourmente.
La mélodie de la chair qui se déchire et des os qui se broient enveloppait les oreilles de Kasanagi d'une ode à sa gloire tandis qu'il se délectait du plaisir d'un subterfuge qui fait mouche. Dans la hâte, les deux belligérants avaient tenté de parer le coup qui était tout simplement imparable pour deux lames basiques, et c'est ainsi qu'ils volaient dans les airs, laissant derrière eux un sillage de sang, avant d’atterrir au sol pour l'un et sur le tronc d'un arbre pour l'autre.
« Et de quatre... »
Des adversaires sans valeurs à ses yeux, ils avaient beau avoir l'expérience du combat, ils ne semblaient guère avoir été formés à la même enseigne que les shinobis. De même, leurs accoutrements ainsi que le défaut de signe distinctif d'un village laissait présager un mystère très étrange. Soudain, une information. Ses clones détruits avaient transmis dans leur destruction leurs situations au vrai Tetsuko qui ne pouvait dès lors plus apprécier sa victoire face aux misérables. Et c'est dans un excès d'anxiété, qu'il s'inquiétait dès lors pour sa compagne Spadassin et son nouvel "ami" Kaguya.
« SHIOORIIIIIIII !! » criait le Chûnin tandis qu'il observait la bâtisse victime d'un vent violent.
Cependant, la crainte fut courte, il n'eut à peine le temps de déclencher un pas qu'il pouvait dès lors la voir, furieuse, passant à l'attaque contre un nouvel ennemi. Le Daimyo ? Le Conseiller ? Le petit crâne de Tetsuko était à ce moment-là rempli d'appréhensions. Il ne savait plus où donner de la tête à vrai dire. Aider sa compagne ? Reprendre une position de défense auprès du Daïmio ? Dans un sursaut de réflexion, c'est donc vers les ennemis de l'autre côté du bâtiment délabré qu'il décida de reprendre sa course effrénée. Là, ces yeux vaquaient. Il pouvait la voir, faisant couler le sang d'un homme déterminé, assaillit par une lame de Chakra, qui n'avait pu faire face à sa vitesse de Sabreuse.
Épée en main, le fer allait de nouveau grincer contre les fripouilles. Un dernier cri de rage, et le jeune Chûnin reprenait dès lors sa danse funèbre.
Sortant des débris, sans même avoir entendu le cri de Tetsuko, avec une charge rapide, je solidifie la lame de mon sabre de chakra. Je ne me fais pas prier pour passer à l'attaquer et laisse ma lame trancher sa peau, faisant giclé son sang sous la surprise de la rapidité de mon attaque. Enchaînant ensuite avec un coup rapidement de mon fourreau dans sa nuque pour tenter de l'assommer. Après tout, garder quelqu'un en vie, c'est une meilleure idée pour après, pour avoir des informations du moins, si on arrive à le faire parler. Alors portant ainsi ce coup à l'arrière de la nuque de l'homme, le voyant tomber dans le mouvement, je ne me retourne même pas, continuant de progresser vers les ombres que je vois approcher maintenant. Je suis dans mon mouvement alors, je ne vais pas stopper ma course même si l'effet de ma charge est maintenant nul. Je cours simplement, Dokuyaku à la main, la lame toujours cristallisée.
J'ignore même totalement si Nagu a décidé d'obéir à mon ordre et de protéger encore le Daimyo, ne sachant guère ce qu'il s'est passé. Concentrée uniquement sur ce qu'il se passe devant moi et non pas derrière. Peut-être que j'aurais dû, alors j'aurais su que l'homme que l'on se devait de protéger n'était même plus sous notre garde, que du contraire même. A plus d'un lieu de là. Mais ce n'est plus l'important pour moi, parce que je l'ignore, parce que je pense réellement que le Kaguya est avec le vieux, qu'il s'en occupe et le protégera quitte à en crever, parce que Kasanagi et moi on est obligé de tenir ses mécréants ici, les battre, faire couler leurs sangs afin d'assurer une sécurité à cet homme qui ne manque pas de nous imposer des choix plus fou les uns que les autres. "On les bute tous Tetsu. J'en ai assommé un." Lançais-je alors en le portant un nouveau coup de mon sabre cristallisé sur l'un des opposants venant d'apparaître devant moi.
Si les évènements avaient été terribles, de par leur importance mais également leur imprévisibilité, autant Kirigakure no Kasanagi que Watanabe Shiori avaient fait preuve de talent et d’autonomie. Le premier avait encaissé et porté des coups fatals aux assaillants, tandis que la seconde avait tout fait pour protéger au maximum le Seigneur. Si la mission semblait se diriger vers un échec, le fait d’avoir fait sortir l’ensemble des ennemis qui se cachaient, de les avoir éliminés et d’avoir au moins sauvé les conseillers de l’Eau était d’excellents points.
D’ailleurs, en sauvant les deux gardes personnels du Seigneur pour son voyage, le duo de Kirijins se vit remettre des papiers. Ces derniers, sous la forme de parchemins officiels – le sceau du Seigneur Naragasa y était apposé – dévoilaient un désir fort de ce dernier de voir Kiri et sa Seigneurie s’entraider. Il était également fait mention d’une volonté de mettre un terme aux tensions présentes entre les grandes familles du village, des arguments pour appuyer les qualités de Raonaka Ao en tant que son principal Conseiller. Mais surtout, il y avait un nom qui revenait régulièrement et qui serait sans doute inconnu pour les deux Kirijins : celui de Yuki Sôsuke, comme « solution ».
Kaguya Nagu avait complété les actions de ses compères en partant dès que possible à la recherche du Seigneur. S’il avait mis un peu de temps avant de trouver la direction exacte, les quelques chocs et souffles qu’il pût entendre l’aidèrent à se diriger… et également à comprendre que Naragasa Kira était probablement en danger.
Et il semblait qu’il n’avait pas fait ce chemin pour rien : un peu plus loin dans le bois, quelqu’un semblait prendre la fuite. Vu que ce dernier ne répondait – ou répondrait ? – pas à ce que le Kaguya pourrait lui dire, Nagu n’avait alors qu’une priorité : agir. Mais que choisirait-il de faire ? Tenterait-il de se mettre à sa poursuite, prenant le risque de se voir dépasser vu le chakra qu’il avait déjà dépensé, ou attaquerait-il sans savoir qui cela pouvait être ? Une chose était néanmoins sûre, cette mystérieuse personne de dos n’était pas le Seigneur Naragasa…
Spoiler:
Félicitations à Kirigakure no Kasanagi et Watanabe Shiori qui sauvent les deux gardes du Seigneur, récupèrent les papiers qu'il avait signés et comptait exposer à Kiri, et qui maintiennent donc d'excellentes relations entre Kiri et Mizu no Kuni.
Pour Nagu, c'est ton dernier tour, que choisiras-tu de faire dans cette situation ?
Aucune réponse. Le silence regagnait les lieux te laissant dans la solitude la plus totale. Ce manque de réponse pouvait signifier bien des choses: La mort du Seigneur, L'enlèvement du Seigneur ou encore une faute d'estimation. Malheureusement, les deux premières hypothèses semblaient plus cohérentes. Pour ne rien arranger, tu n'avais aucune idée de la tournure que prenaient les évènements du côté des deux Sabreurs, et, peut-être serais-tu bientôt traqué à ton tour, un désavantage fâcheux.
Un bruit sourd. Non, un blizzard. Rien à l'horizon mais mieux valait s'aventurer et en déterminer la source, c'était là la seule piste que tu puisses utiliser. L'adrénaline et l'urgence de la situation te poussèrent à te rapprocher du foyer sonore à grande vitesse, le poids de ton armure rendant le poids de ta course audible à quiconque tendrait l'oreille. Comme la situation t'était défavorable depuis le début, elle ne tarda pas à retomber dans ses travers à faire disparaître les échos de ce que tu pensais être un combat, te replongeant dans le silence le plus pernicieux - silence relatif étant donnée la lourdeur de ta course.
Après quelques instants, tu pu apercevoir une silhouette. Un fuite.
-OH ! Tu étais à bout, la patience elle-même s'était inclinée devant les évènements. La silhouette évoluait à grande vitesse et ne tarderait pas à te distancer. Maître de tes capacités, tu savais que la traque n'était pas pour toi, tes atouts se jouaient en général au moment précis de la confrontation et le domaine du frontal -et oui, Hanzo du Torrent, Pie de la Brume et autres Jin sans clan, j'insiste sur le terme "frontal" et ce dans toutes ces multiples dimensions, n'en déplaise à votre bon goût et à la dictature de l'avatar esthétique; les frères Goncourt vous ferons méditer sur ce que "Le beau est ce qui paraît abominable aux yeux sans éducation. Le beau est ce que votre maîtresse et votre bonne trouvent d'instinct affreux." Bisous de paix-.
Il fallait donc agir, et vite. Solide sur tes appuis, ton chakra vint, l'espace d'un instant, doper tes membres inférieurs.
***
Te voilà projeté à grande vitesse (1) sur la trajectoire de l'inconnu ayant pensé inutile de donner suite à ton interpellation pourtant audible à moment de sa délicate formulation. C'est un véritable roc qui vint s'abattre sur l'horizon de l'inconnu: toi et ton armure. Sans perdre de temps, tu lui fis face, et après un violent geste du bras visant à faire entrer en collision le revers de ta main et sa face (2), tu agrippas la cheville à l'aide de l'un de tes pieds nus et (3), faisant reposer tout ton poids et celui de ton armure en ce seul point, vins percuter son torse (4) à l'aide de ton épaule (5) avec pour but de couper sa course de manière définitive.
Il avait rempli sa tâche, mais on lui avait rapidement fait comprendre que ce n’était pas terminé. Après avoir soigné l’Akimichi du mieux qu’il put, Aranada Toshiro n’osait pas lever les yeux. Assis, seul vers un coin de la cabane étrange dans laquelle cette sorte d’organisation se rassemblait, il n’espérait qu’une chose : pouvoir retourner chez lui. Et c’était quelque-chose qu’on lui avait promis. Ainsi, il ne lui restait plus que l’espoir que ces gens tiennent parole.
« Toi, suis-moi, on y va ! »
Le jeune médecin ravala sa salive et se leva aussitôt. Face à lui, le dénommé « Ao », celui qu’il devrait accompagner pour un long voyage jusqu’à Mizu no Kuni. En échange de soins, ce dernier accomplirait sans doute des choses horribles – ou peut-être pas ? – mais au moins, ça en serait terminé avec ce Soshikidan. Il pourrait rentrer à Tsuchi no Kuni.
***
Ses instructions étaient claires : ne jamais perdre de vue le reconnaissable Ao, qu’importe ce qu’il ferait, tout en ne se montrant jamais au grand public. Bien sûr que Toshiro hésita, considérant avec facilité que les Kirijins protégeant le Daimyô de Mizu no Kuni pourraient l’aider à se sortir d’une telle situation, mais lorsqu’il vit Raonaka Ao se battre à leurs côtés, il hésita. Et s’il n’était pas finalement quelqu’un de bon ? Et surtout, pourquoi les shinobis de Kiri croiraient un étranger comme lui plutôt que celui qui semblait proche du Seigneur de l’Eau, et leur allié ?
Il s’était ravisé, et continua de suivre de loin les affrontements, jusqu’à le coup incroyable qu’Ao porta au Seigneur. Tandis que ce dernier était projeté à des centaines de mètres, le médecin se précipita vers celui qu’il se devait de soigner, et lui déversa le chakra nécessaire pour soutenir le pansement de sa plaie, et lui redonner de l’énergie. Puis à nouveau, il s’éclipsa.
Il refit de même lorsqu’il vit le Conseiller de l’Eau affronter le Seigneur dans un combat titanesque. Là encore, son hésitation fut palpable : n’était-il pas censé se tourner du côté du créateur de glace ? Non, il risquait surtout de se faire tuer, et de devenir une victime collatérale dans un affrontement de titans. Le souvenir de la vitesse et de la force que pouvait dégager Raonaka Ao intima au médecin de Tsuchi no Kuni de continuer à le soigner. C’est en lui déversant à nouveau son énergie, et quasiment toute sa réserve de chakra, qu’il permit à ce dernier de sortir vainqueur d’un tel affrontement.
Mais le regard d’Ao, après sa victoire, effraya Toshiro. Il prit aussitôt les jambes à son cou, malgré le fait que le Conseiller semblait le laisser partir. Et s’il avait eu raison ? Et si cet Ao, comme ce Soshikidan, tenaient leur parole ? Aranada Toshiro esquissa un rictus, malgré la fatigue qui plombait son corps. Tout en courant, il repensait déjà à son retour à Tsuchi no Kuni, aux recherches qu’il pourrait reprendre pour soigner la maladie de sa mère, à…
« Qu- »
Un Kirijin l’avait chargé. Et les coups qu’il lui porta – probablement pas pour le tuer – furent trop lourds à assumer pour celui qui s’était déjà vidé de son énergie pour soigner le Conseiller devenu Seigneur. Déjà loin d’être un shinobi d’exception, le médecin réputé croula sous la violence et la masse osseuse de son assaillant. Il tomba aussitôt à la renverse, et sentit son esprit décliner.
Avant sa mort, il entendit néanmoins une voix briser le silence. C’était celle d’Ao.
« C’est lui ! Il a tué le Seigneur Naragasa ! »
Kaguya Nagu, et plus largement Kiri, était dans une situation de secret inégalable. Le Seigneur Naragasa était mort, mais personne n’avait pu constater que c’était Raonaka Ao qui l’avait tué. De plus, ce dernier s’étant battu jusqu’au bout, aux yeux des Kirijins sur place, semblait plus que jamais un éternel allié du défunt. Pire, un inconnu en fuite venait d’être tué, prenant aussitôt le titre d’assassin.
Si jamais un jour les Kirijins découvraient l’identité de celui que le Kaguya venait de tuer, la situation ne serait pas meilleure pour autant. Ils ne pourraient en rien accuser Ao, ni même penser (et encore moins prouver) que Toshiro n’était pas l’assassin. Pire, Kiri se rendrait alors compte qu’ils avaient tué… le médecin le plus réputé de tout Tsuchi no Kuni.
Spoiler:
Fin du RP.
Un autre sera rapidement ouvert avec vous, avant votre retour à Kiri.