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Réunion à venir [Suite Solo]

Chinoike Katsuko
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Mar 29 Sep 2020 - 22:56
Début du rp

Enfin, elle était à Jôheki no Kuni. Elle était proche du Rempart désormais. Les derniers évènements et notamment le discours de l'Homme au Chapeau qui avait du résonner dans tout le Yuukan a en croire le fait qu'elle l'ait entendu au milieu de nul part l'avaient remonté au point où elle avait une certaine envie d'en découdre, mais elle avait aussi et surtout ce besoin de retrouver sa mère et son frère et de les envoyer à l'abris, et quoi de mieux pour cela qu'une cité shinobi comme celle d'Iwagakure no Sato. Certes jôheki avait ses propres arguments en terme de sécurité, mais elle savait qu'à Iwa, Taka et Yutaka seraient bien accueillis. De plus, ce serait une grande facilité pour elle pour les revoir en même temps que Taishi.

Son travail à Ame s'était terminé après des mois et des mois d'acharnement, de travail de profondeur et de détails. Tout avait été voué à affaiblir le Daimyo petit à petit et finalement, ils avaient réussi à éviter au maximum le nombre de victimes afin de libérer le pays en ayant le peuple avec eux, ce qui n'était pas négligeable. Désormais elle était de nouveau totalement libre de toute obligation, avec en plus la certitude d'avoir des alliés fidèles là-bas.

De plus, elle devait aussi retrouver Ohana ou au moins les bureaux des éditions du Kunai Émoussé au plus vite pour leur signaler la nouvelle vis-à-vis d'Ame no Kuni et requérir une tribune pour répondre à l'Homme au Chapeau pour éviter au maximum de courir vers ce qui serait une véritable perte pour le monde actuel. Une perte qui, si dans le discours du fanatique de ses propres idées qu'était le Chapelier, n'était que minime, était en vérité beaucoup plus grande que ce qu'elle laissait paraître au premier abord. Une perte qui ne devait pas arriver.

Mais avant tout cela, devant elle se dressait le célèbre Rempart de Jôheki no Kuni et il lui fallait maintenant parvenir à le traverser pour mettre ses projets à bien. Comptant sur l'aide qu'elle avait offert à la petite fille du Daimyo ainsi que l'assistance qu'elle avait apporté à Ohana à l'époque comme arguments de secours quant à sa fiabilité, elle attendait pour le moment simplement son tour pour présenter sa requête de passage aux gardes du pays.
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Chinoike Katsuko
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Jeu 1 Oct 2020 - 21:18
Patientant dans la file d'attente des quelques personnes qui s'étaient massées devant les portes du Rempart Millénaire, la jeune femme était devancée d'un couple bien équipé et de quelques marchands qui étaient venus avec des caravanes remplies de toutes sortes de marchandises. Difficile de dire ce que c'était d'un simple coup d'oeil, sauf pour la cariole qui débordait de bois.

Le temps passait ainsi doucement alors qu'une légère brise se levait dans un ciel un peu nuageux en cette soirée tranquille. Loin d'être désagréable, le vent jouait un peu avec les cheveux de la jeune femme aux yeux carmin ainsi que dans ceux de la blonde qui était au près de son mari, à en croire ce qu'ils venaient d'expliquer aux gardes. L'oreille attentive, l'informatrice savait déjà comment elle allait se présenter et expliquer la raison de sa venue. Elle n'avait pas de raison de mentir sur la principale nature de son envie de venir dans les murs de Joheki puisqu'elle estimait que personne ne pouvait refuser un déplacement uniquement dans le but de retrouver de la famille, pas vrai ?

Le couple rentra alors qu'elle se faisait cette réflexion, puis les marchands passèrent lentement, les gardes devant vérifier rapidement toutes les caravanes ainsi que le nombre de ces dernières par rapport aux papiers qu'ils présentaient, affres d'une guilde des marchands d'elle ne savait où. Lorsqu'enfin, après une longue investigation, les hommes de Joheki purent laisser passer les différents chariots, ces derniers mirent un peu de temps à se mettre en mouvement pour enfin disparaître derrière les portes. Enfin, c'était au tour de Katsuko.

S'approchant calmement, la jeune femme les salua d'abord poliment pour s'attirer une certaine sympathie. Souriant un peu pour se montrer aimable, elle faisait de son mieux pour n'être qu'une simple et banale voyageuse, ses katanas étant visibles à sa ceinture.

« Konbawa messieurs, je souhaiterai rentrer dans le pays pour pouvoir retrouver ma famille qui est de l'autre côté du Rempart. »

Estimant qu'elle n'avait pas spécialement besoin de connaître leurs noms ni eux le sien, elle se contenta du minimum nécessaire. S'ils étaient inquisiteurs, alors elle tâcherait de répondre au mieux et de se montrer conciliante, mais pour un motif pareil, elle n'aurait sans doute pas trop à se justifier.
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Narrateur
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Lun 12 Oct 2020 - 16:46
Ayant tout juste terminé de parler à un groupe de marchands qui revenaient d’un long voyage, le protocole s’était voulu beaucoup plus long qu’accoutumé. Depuis les récentes paroles de l’homme au chapeau qui avaient fait ravage sur tout le Yuukan, seul le réflexe de rendre Joheki plus sécuritaire en attendant de se positionner concrètement avait découlé d’une telle annonce, surtout au regard du décès récent de Ohana. Joheki, le pays pourtant impénétrable voyait sa renommée être remise en jeu. Ainsi, en tant que pays qui abritaient l'essence même du calme et de la sécurité, le mot d'ordre était clair : renforcer les frontières afin de prévenir quiconque d'y semer une nouvelle catastrophe.

Ainsi, le groupe chargé de veiller aux remparts communiquait comme ils le faisaient habituellement, s'assurant de prévoir les approches, mais aussi leur volume chakratique. Ainsi, devant l’approche de la jeune femme, seul un message fut véhiculé pour avertir les membres de la garde au regard du profil qui venait de se présenter aux portes.

-Attention, une personne solitaire au volume chakratique important approche. Horiko, Azo, c’est à vous.

Suite à cette communication, le duo de garde fit signe à la jeune femme qu’elle pouvait approcher. L’attendant calmement tandis qu’ils observaient sa démarche, mais aussi le moindre signe de danger, leur regard aiguisé était à l'affût des possibles signes de nervosité qui laissaient sous-entendre de mauvaises intentions ou une pression au regard de cet interrogatoire. Or, ils ne purent ressentir la présence de la moindre malice pendant sa courte introduction.

Malheureusement, bien qu’ils étaient très à l’affut de ce qui se tramait dans le Yuukan, ils n’avaient pas non plus la science infuse au nombre de gens qu'ils voyaient chaque jour...

Ainsi, le duo commença à se scinder tranquillement dans leur manière d’être dès leurs premières paroles.

-Enchanté et bienvenue à Joheki, je m’occupe d'autoriser le départ et la sortie de tous ceux qui passent les remparts de Joheki pour la préserver du moindre tourment. Bienvenue au pays de la paix et de la sécurité.

-Et je suis Azo.

Contrastant drastiquement avec son compère, les deux étaient très différents, mais ils faisaient tout de même une paire assez importante. Réputée d’une quelconque manière au pays du rempart, ils n’étaient pas les responsables pour rien.

-Si les motifs de votre venue sont relativement clairs, permettez-moi de vous poser quelques questions…

Se faisant soudainement couper par son partenaire, tous deux faisaient preuve d’une synergie relativement éclectique, mais assez bien synchronisée :

-Quel est votre nom complet et de quelle famille faites-vous référence ?

Alors que celle-ci comptait fort probablement répondre à ces deux brèves questions, d’une manière aussi calme que détendue, Horiko décida de renchérir :

-Nous aimerions aussi savoir toute information susceptible d’influencer mon choix de vous laisser passer ou non…ce qui implique la moindre information importante ou intéressante à déclarer à votre égard ou sur votre identité.

Étrangement, si les deux personnages semblaient d’un grade équivalents, la dernière phrase d’Horiko laissait croire qu’il était le seul et unique décisionnaire dans cette question. Pourtant, était-ce bien le cas ou partageaient-ils la décision face à l’accès de la jeune femme ?

Laissant un certain mystère planer, ils attendaient patiemment qu’elle leur communique la moindre information pertinente ainsi que son identité. En attendant, leurs regards continuaient d’évaluer les traits de la jeune femme, tentant de savoir s'ils avaient déjà croisé ce visage par le passé. Si celui de Azo était relativement sévère, celui d’Horiko était pourtant très léger. Malgré tout, on pouvait y détecter une concentration qui allait au-delà du naturel. Dégageant presque une aura inquisitrice, on aurait dit qu’il sondait le moindre mouvement chez la jeune femme en quête d’une faille quelconque. Bien que concentré sur une seule personne, ce comportement laissait sous-entendre le fait qu'il était très concentré. Preuve sans forcément l'être, on pouvait le voir à travers ses deux mains qui s'étaient jointes de manières solennelles sans forcément y a voir un motif évident justifiant une telle manie. Malgré tout, il était clair et net qu'il avait l'habitude de ce genre de moments. Bien qu'il n'avait pas été garde toute sa vie, s'il y avait bien une chose que Hiroko savait faire, c'était bel et bien de lire les gens. Il était doué pour cela, mais aussi pour faire bien des choses...

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Chinoike Katsuko
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Lun 12 Oct 2020 - 16:51
La jeune femme écouta avec attention l'introduction des deux gardes. En voilà des bien aimables. La plupart du temps ils se contentaient de faire leur travail machinalement, de faire les vérifications nécessaires puis d'accepter ou de refuser l'entrée à quiconque se présentait aux portes de l'endroit qu'ils protégeaient. Elle n'avait pas eu affaire à eux la première fois qu'elle était passée, puisqu'elle avait accompagné Ohana. Et à son départ, elle avait croisé la petite fille du Daimyo. Des circonstances bien particulières qui ne se répèteraient sans doute jamais, pour personne.

« Merci pour votre accueil. Je vous écoute. »

Attendant donc les questions qui allaient venir, la première lui arracha une grimace. Elle n'aimait pas l'idée de devoir se dévoiler. Mais après tout... Elle était proche de les retrouver et de les mettre en sécurité. Que le Colisée la recherche parce qu'elle avait combattu là-bas ne devrait pas être suffisant pour que les deux hommes qui n'avaient rien à voir avec tout cela la retiennent, si ? Ou alors devait-elle mentir ? Le risque, c'était que l'un d'eux sache déceler les mensonges. Juste après l'annonce de l'Homme au Chapeau, ce malade mental qui se prenait pour un messi, ça n'aurait pas été surprenant qu'ils soient plus durs avec les shinobis souhaitant entrer sur leur territoire. Le second ajouta quelques questions, puis Neiko soupira un peu, les jaugeant un instant supplémentaire avant de répondre. Soit. Elle jouerait la carte de la vérité. Elle doutait de toute façon sincèrement qu'ils puissent la retenir ou même l'empêcher de passer ce rempart si elle passait de force ou discrètement.

« Chinoike Katsuko. Ma mère se nomme Chinoike Taka, elle mesure dans les environ d'un mètre cinquante, a les cheveux blanc comme neige et les yeux rouges et mon petit frère s'appelle Chinoike Yutaka, il fait plus d'un mètre quantre-vingt-dix et il a des cheveux rouges plutôt longs qu'il attache toujours avec un bandeau pour ne pas se prendre des mèches dans les yeux. Pour vos autres questions... »

Elle soupira à nouveau.

« J'ai fui le Colisée il y a deux ans maintenant. Je suis recherchée par eux pour ça, alors que mon père m'utilisait comme esclave pour combattre dedans. J'ai profité de la libération du Dieu du Désert pour fuir dans le chaos, c'est mon seul "méfait". Pour le reste, j'ai participé à la libération d'Ame no Kuni pendant ces deux années sous le nom de Neiko, et je suis déjà venue ici avant de savoir que ma mère et mon frère étaient là. J'étais venue alors pour escorter la journaliste Ohana lors de son voyage à Wasure no Kuni avec un camarade, et tout s'était bien passé comme vous le savez puisque le scandale a pu éclater. À mon départ suite à cette affaire, j'ai sauvé une jeune femme aveugle d'une attaque de bandits et j'ai rapidement découvert qu'il s'agissait de la petite fille du Daimyo, de l'une de ses petites filles je suppose. Son nom c'était... Konohananosakuya, je crois. Excusez-moi si je me trompe, cela fait environ un an maintenant. »

Terminant ses réponses ainsi, elle les regarda l'un après l'autre pendant quelques instants avant de rouvrir la bouche.

« Dans l'idéal, je souhaiterai aussi pouvoir rencontrer à nouveau Ohana pour l'informer de la situation à Ame, comme je lui avais déjà demander de parler de notre entreprise à l'époque, et aussi pour savoir la prise de position que compte prendre le Kunai Emoussé face à la déclaration de ce Sakaze Tôsen. Donc j'en profite pour vous indiquer mon métier, je suis informatrice. »

Restait à voir si l'honnêteté payerait ou si elle devrait utiliser ses capacités pour avoir le droit de revoir ceux à qui elle tenait.
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Mer 14 Oct 2020 - 6:55

Écoutant attentivement la jeune femme, autant Azo que Horiko étaient surpris d’entendre de telles informations. Si très peu de gens se méfiaient généralement des personnes aux apparences inoffensives, celle-ci n’était pas n’importe qui. En plus d’être recherchée, elle avait un emploi qui était pour le moins particulier.

Relativement dangereux au regard des informations confidentielles qu'elle pouvait obtenir au sein de Joheki, ils en venaient respectivement à se demander si elle n'avait pas d’autres motifs. Se connaissant suffisamment , ils n’eurent aucunement besoin de se regarder, un peu comme s’ils étaient les deux faces d’une même médaille.

Ainsi, un long silence plana tandis que leurs regards étaient fixés sur celle-ci. Jugeant ainsi la véracité de ses propos, aucune malice ou mensonge ne semblait avoir été détecté. Simplement, l’envergure de ses paroles nécessitait un court moment de réflexion. Qui plus est, elle venait d’aborder un sujet relativement délicat.

Encore frais, ils en venaient soudainement à se demander depuis combien de temps elle ne s’était pas informée. Plissant ainsi les sourcils, tous deux échangèrent un léger regard afin de déterminer qui mènerait le reste du bal.

Si Azo avait des interrogations quelconques, il se contenta de céder la parole au plus sociable des deux. Pour sa part, il glissa une main dans sa poche arrière avant de tendre une copie du Kunai Émoussée à la jeune femme.

-Premier article.

Lui laissant le temps de lire le tout afin de la mettre aux faits des événements qui venaient tout juste de se dérouler dans le pays le plus sécuritaire du monde, Horiko ne tarda pas à enchainer.

-Merci pour l’ensemble de vos réponses. Je pense aussi que le deuxième article pourrait vous intéresser, mais ce n'est qu'un bref détail. S’il est vrai que j’accorde beaucoup d’attention à l’honnêteté, il est clair que vous ne semblez rien n’avoir omis. Toutefois, au regard de l’article que vous venez de lire, j’imagine que vous comprenez les motifs pour lesquels nous renfonçons la sécurité et les interrogations à l’entrée. Qui plus est, vous ne pourrez voir Ohana pour des raisons évidentes.

Marquant une pause en se donnant une permission par l’explication, il poursuivit :

-En dehors d’Âme et du Colisée, êtes-vous poursuivie en ce moment ? Vous me semblez pressé.

Lui accordant un temps de réponse afin de déterminer pourquoi il sentait un soupçon d’urgence, Horiko voulait confirmer certaines informations. Généralement, lorsque les gens divulguaient autant d'information, c'était pour arriver à leur objectif, rapidement ou simplement parce qu'ils parlaient trop. Poursuivant, tout comme ils l’avaient fait lors de la venue des déserteurs de Kumo, il était important de faire suite à cela en mettant les règles du jeu au clair.

-Qu’on soit clair, laisser entrer une informatrice à Joheki n’est pas l’élément le plus confortable. Toutefois, au regard de vos liens passés avec Joheki et de votre honnêteté, nous sommes prêts à vous laisser passer. Simplement, il est important pour nous de mettre au clair certaines règles du jeu qui détermineront notre décision finale.

Poursuivant tandis que Azo se faisait toujours silencieux, il enchaîna :

-Il est de mise de se conformer aux normes visant le respect des coutumes et la préservation de la sécurité de Joheki et ses citoyens. Si nous venions à découvrir votre implication dans de sombres affaires, des mesures seront prises. Ce n’est rien contre vous Katsuko, mais il est important pour nous de garantir la sécurité des gens qui y vivent, entrent et qui sortent, chose que je pense que vous apprécierez surtout si votre mère y est…

Ingénieux, on pouvait clairement voir qu’Horiko avait le syndrome du beau parleur. Pourtant, il ne parlait pas pour ne rien dire.

-Ainsi, nous aimerions poser un sceau de localisation qui nous permettra de savoir à quel endroit vous vous situez tant que vous serez à Joheki. J’imagine que vous comprendrez les motifs pour lesquels nous mettons les gens sous surveillance ? Ce n'est rien de personnel évidemment.

Il était clair et net qu’Horiko n’aimait pas vraiment le fait de devoir être aussi strict avec quelqu’un qui avait aidé Joheki par le passé. Autrement, il aurait fort probablement été beaucoup plus tranchant et aurait poursuivi son tour de questions. Pourtant, seule une question ouverte suivie d’une confirmation étaient nécessaires, signe qu’il s’accommodait malgré la rigueur que demandaient les récents événements…

En attendant, Azo était à son tour, très silencieux. Toutefois, il y avait fort à parier que les signaux actuels étaient favorables. Après tout, il avait l’air relativement prompt pour trancher, surtout négativement...

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Chinoike Katsuko
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Mer 14 Oct 2020 - 12:21
La vampire aux yeux carmin avait dit à peu près tout ce qui pouvait la faire mal voir. Enfin, ce qui était important et sur quoi ces gardes pouvaient éventuellement tomber. Alors qu'elle terminait sa diatribe, l'un d'entre eux sortit un exemplaire du Kunai Émoussé, visiblement une édition récente qu'elle n'avait pas eu le temps de consulter avec tout le temps consacré au nouveau départ d'Ame no Kuni suivi de ses dernières préparations pour son voyage. Et son envie pressante de retrouver sa mère et son petit frère entre autre. Fronçant un peu les sourcils, ne comprenant pas en quoi il était important qu'elle le lise maintenant, elle prit malgré tout le temps de jeter un oeil à ce qu'ils lui disaient de regarder.

Rien que le titre du premier article la fit de nouveau froncer les yeux alors qu'elle commençait une lecture rapide du paragraphe qui était consacré à la "mémoire" de la journaliste. Au fur et à mesure des lignes, ses mains se crispèrent sur le papier journal alors qu'un énervement notable était visible sur son visage. Elle aurait eu besoin de ce contact. Et de plus, elle avait trouvé le professionnalisme de cette dernière important et sa bravoure était aussi grande. Elle avait su grâce à Taishi qu'elle était allée au sommet de la Coalition, là où ils avaient créé ce mouvement pour contrer le monstre qu'était Sakaze Tôsen. Elle qui n'avait démontré aucun pouvoir n'avait pas hésité à y aller malgré le danger. Et voilà qu'elle était retrouvée assassinée dans son appartement ?

Prenant quelques secondes pour réfléchir, elle imaginait bien plusieurs possibilités. Une enquête qui avait mal tourné, quelqu'un qui voulait la faire taire pour cacher une entreprise dont elle avait connaissance. Mais à vrai dire, au vu de la description de la mort écrite dans le journal, elle ne pouvait s'empêcher de penser à la possibilité que c'était l'un des sous-fifres de l'Homme au Chapeau. Il fallait des pouvoirs particulièrement notables pour couper ainsi un être humain en deux, ce n'était pas le premier shinobi venu qui pouvait le faire. Et qui sinon ce manipulateur vicieux qui savait sans doute déjà pour le sommet lorsqu'il avait eu lieu aurait pu prendre la peine, sans jamais se faire repérer, de massacrer une journaliste juste avant de faire un grand discours qui toucherait les foules ? La coïncidence était trop belle.

Prenant une grande respiration pour reprendre le contrôle de ses nerfs, l'informatrice releva les yeux vers le duo.

« Il faut un sacré motif pour oser s'en prendre à une journaliste qui fait de son mieux pour rendre le monde meilleur. Elle était douée et courageuse. Sa mort est véritablement regretable. J'aurais bien aimé m'en mêler, mais je doute que ce soit bien vu, n'est-ce pas ?.. »

Elle jeta un oeil au second article suite aux paroles du garde, soupirant en comprenant de quoi il retournait.

« Je l'ai entendu, comme vous je suppose. Comme tout le monde. C'est grotesque. J'ose espérer que les foules ne croiront pas sur parole un homme responsable de plus de morts que quiconque, un homme qui connaissait le futur et qui a sciemment laissé se dérouler des tristesses comme le massacre de Yugure pour son propre profit. Il clame ce que certains veulent entendre car ils ont peur, et il va utiliser cette peur pour mettre la main sur le plus puissant des démons de ce monde. Qui peut apporter une preuve que le chakra va disparaître et qu'il ne va pas plutôt juste devenir un despote sanglant qui dominera le Yuukan une fois ce "dieu" libéré ? À ma connaissance, personne. »

Revenant au sujet principal, elle pencha légèrement sa tête sur le côté.

« Ame ne me pourchasse pas, rassurez-vous. C'est plutôt l'inverse même, je suis très bien protégée là-bas. Sinon, il n'est pas impossible que Kiri me cherche, mais ils n'ont aucune piste et ne connaissent pas mon véritable nom, contrairement à vous. Ni même ma véritable apparence. Et pour vous rassurer, je ne compte pas rester longtemps une fois ma mère et mon frère retrouvés. J'ai beaucoup à faire, et ce n'est pas sur ces terres que mon travail se situe, si ça peut vous rassurer. Ma seule raison d'être pressée, c'est que je n'ai pas vu ma famille depuis deux ans. Et ils me manquent. »

Se taisant alors pour écouter le discours d'Horiko jusqu'au bout, la vampire aux yeux carmin hocha la tête doucement au fur et à mesure qu'il expliquait ce qu'il attendait d'elle. Jusque là, rien de choquant. Cependant, elle ne put s'empêcher de faire une moue lorsqu'il parla de sceau de localisation. Suite à une nouvelle et profonde inspiration puis expiration, Katsuko répondit au garde.

« J'ai été ce qui s'approche d'une esclave pendant plus de douzz ans, je vous avoue qu'avoir un sceau de ce type ne me plait pas du tout. Mais je comprends vos raisons, alors j'accepte. Vous me le retirerez à la sortie du pays, n'est-ce pas ? »

Si la chose pouvait être évidente pour certains, Neiko était de ceux qui prenaient des précautions pour ne pas avoir de mauvaise surprise. Ces hommes semblaient eux aussi se baser sur l'honnêteté, et si ce n'était pas le cas, elle pourrait bien trouver un moyen de se dépétrer. Mais elle préférait autant avoir leur parole qu'elle n'aurait plus ce genre de chaîne invisible sur elle une fois le pays quitté.

« Si vous n'avez pas d'autres conditions pour que je puisse entrer dans le pays, alors ça me va. Vous pouvez me mettre votre sceau et me surveiller, je n'ai rien à vous cacher. »

Confiante et patiente, elle attendait donc de voir la suite du protocole que devaient suivre ces gardes.
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Sam 17 Oct 2020 - 21:10

Observant Katsuko, la multitude d’informations qui fut libérée dans les derniers instants ajouta un degré de complexité. Bien que l’enquête sur la mort de Ohana était en cours d’enquête et remontait déjà à un bon moment, la présence d’une étrangère dans ce genre de moments n’était pas forcément ce qui était recommandé. Joheki était un lieu très privé, creuser davantage représentait un risque qui pouvait avoir de nombreuses qualités comme de nombreux défauts.

Si celle-ci semblait assez rationnelle au regard de son point de vue sur l’Homme au Chapeau, les deux gardes du pays préférèrent ne rien ajouter de particulier à cet égard. Son scepticisme était certes pertinent, mais ce n’était pas forcément l’objectif de leur présence à tous ni même l'objet principal de leur discussion.

Au contraire, ceux-ci étaient plutôt perplexes de savoir que Katsuko était aussi recherchée par Kiri. Qu’avait-elle réellement fait ?

Si devant cette dernière question, ils se regardèrent tous les deux pour se consulter silencieusement, aucun d’entre eux n’eut ne serait-ce qu’une réaction au regard de son passé d’esclave. Ayant eu droit à toute sorte d’histoire, des plus tristes aux plus bancales, ils n’avaient pas vraiment d’empathie à l’égard de sa situation ou plutôt à son rappel sachant qu’il fallait parfois faire des arbitrages et que tous y passaient.

Sauf preuve du contraire, elle allait être marquée d’un sceau, comme tous les shinobis ayant un niveau digne d’être tracé et suivi.

-Je ne sais pas pourquoi Kiri vous recherche, mais j’espère que vous n'amenez pas certains problèmes avec vousi à Joheki. Pour tout ce qui est de la recherche de Ohana, le tout est bel et bien sous enquête, mais au regard de la temporalité, il est fort possible que les autorités de Joheki aient déjà avancé sur leurs pistes. Pour tout te dire, je ne sais pas s’ils accepteront qu’une étrangère s’y mêle. Les vêtements sales se lavent en famille, sauf quand le vêtement est étranger comme on dit si bien.

Revenant à leur mouton, Azo poursuivit puisque Horiko parlait trop à son goût.

-Vous serez marquée comme tous par le protocole. Le sceau vous sera enlevé une fois que vous sortirez du pays.

Attendant une approbation silencieuse de sa part, Horiko fit signe à une jeune femme de s’approcher. Plus ou moins dans l’ombre depuis le début, elle effectua quelques mudras avant de poser un sceau assez avancé permettant justement de localiser la jeune femme. Bien qu’Horiko aurait pu poser le fameux sceau, cette femme discrète depuis le début était l’experte des sceaux de l’Équipe du rempart, bien que ce n’était pas la seule à pouvoir faire une telle technique.

-Sur ce, vous avez droit de passage Katsuko. Nous comptons sur vous pour vous comporter de manière modèle. Après tout, le pays du rempart reste le plus sécurisé de tout le Yuukan…

Or, comme tout endroit, Joheki était riche en mystères et secrets....

-Ah et dernière chose ! Je vous déconseille de briser le sceau de vos propres moyens.

Bienvenue à Joheki.

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Chinoike Katsuko
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Sam 17 Oct 2020 - 21:26
Saluant le duo tout en passant une fois le sceau posé sur elle, la vampire le regarda quelques instants tandis qu'elle traversait les portes qui lui furent ouvertes. Une moue de gêne passa quelques instants sur son visage, mais elle s'appliqua ensuite à l'oublier au mieux pour simplement se diriger vers l'intérieur du pays. Le soleil commençait doucement à s'approcher de l'horizon, aussi lui faudrait-il trouver rapidement une auberge où loger pour la nuit si elle ne voulait pas la passer à la belle étoile.

Elle avait senti que Azo était plus effrayé en un sens que sa camarade, beaucoup plus relaxée. Sa voix, son attitude, tout avait montré une certaine tension en lui. Il était de ceux qui avaient le doute à l'écoute de Sakaze Tosen pour la vampire. De ceux qui allaient se faire berner. Utiliser.

Pour ce qui était de Ohana, elle s'était gardée d'insister auprès de ces gardes, mais elle aurait tôt fait d'aller voir les autorités pour proposer son assistance dans cette quête, mais aussi pour aller à la rencontre des autres journalistes du Kunai Émoussé qu'elle savait basé dans le pays. L'information était floue, mais elle était présente. Et elle aurait son importance si jamais Neiko parvenait à les atteindre. Mais tout d'abord, elle allait devoir continuer ses recherches et sans doute aller à la capitale pour retrouver ses parents qui avaient peut-être trouvé un emploi autour de l'Académie, zone qui restait sans doute un centre important pour les shinobis du pays.

Avec tous ces projets en tête, la vampirette se mit en marche, jetant un oeil à l'intérieur du Rempart. Impressionnant édifice, elle se demandait combien de temps tiendrait-il si jamais l'Homme au Chapeau décidait qu'il était lui aussi un obstacle à son rêve. Cette pensée lui arracha un sourire désabusé avant qu'elle ne reprenne sa route.
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