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Une histoire de famille [Meikyû Jotarô]

Meikyû Raizen
Meikyû Raizen

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Mar 29 Sep 2020 - 5:44

Soupirant, c’est après avoir essuyé de nombreuses pertes que le Meikyû se présentait dans l’antre des Meikyûs, lieu qui lui avait jadis donné la naissance. Profitant ainsi de sa présence à Kaze, bien qu’il aurait aimé que le tout soit fait dans d’autres circonstances, voilà qu’il répondait à l’invitation qu’il avait finalement reçue un peu plus tôt cette année.

Ne sachant pas forcément quelle tournure une telle discussion allait prendre, il espérait tout de même que ça se passerait bien. Bien que le nombre de sujets depuis la dernière fois avait passablement évolué, ses priorités restaient les mêmes pour le moment. Toutefois, avec un peu de chance, peut-être en apprendrait-il plus qu’il ne le pensait. Après tout, au regard de tout ce qui s’était récemment passé, il était clair et net qu’il allait trouver un moyen d’élucider certains mystères du passé.

Se faisant ainsi accueillir par ceux qu’il pouvait plus ou moins appeler les survivants du clan, plusieurs Meikyûs n’avaient pas survécu aux ravages du Dieu du désert. Malgré tout, plusieurs demeuraient, signe clair que le clan n’était pas à risque. Toutefois, un élément lui avait plus ou moins sauté aux yeux lors du fameux affrontement à Taiyo : Le Clan était faible, beaucoup trop pour son réel potentiel.

Relativement surpris de n’avoir visiblement vu aucun Meikyû digne de ce nom témoigner le moindre signe de force ou d’utilité, une partie de lui ne pouvait s’empêcher d’avoir un regard sombre et inquiet sur l’état actuel de sa famille. Fils du Chef du courant progressiste, son père était plus ou moins mort pour soutenir la cause du progrès au sein du clan. Perdant les fameuses élections face à Jotaro, la division du clan n’avait eu aucun choix de se rallier derrière le mouvement gagnant, comme convenu. Malheureusement, l’impression que cette décision était la mauvaise continuait de hanter le Kumojine de Kaze. Quelque peu éclectique,la fameuse malédiction qui semblait s’être abattue sur son clan était pourtant sa bénédiction. Après tout, s’il avait été envoyé à Kumo c’était bien dans l’espoir qu’il puisse développer son réel potentiel loin des pensées ancestrales qui priorisaient la balance au progrès.

Malgré tout, peut-être que le jugement de Raizen était hâtif, qui sait. Peut-être avait-il raison ? Quoi qu’il en soit, il aurait tout le loisir de converser avec le Chef du Clan. En espérant ne pas être perçue comme une menace, la nouvelle ombre savait pourtant qu’il avait un respect important qui lui servirait de bouclier de protection. Ayant plus ou moins fait son maximum pour protéger les Meikyûs présents, il était aussi un des héros de Kaze qui avait jadis contribué à sauver ce pays de sa première catastrophe. Il était possiblement le dernier en vie au regard du décès de Sendai Ketten...

Bien que cette fois, il n’avait concrètement pas été celui à mettre un terme à l’existence du Dieu du Désert, ce n’était pas pour autant qu’il n’avait pas joué un rôle quelconque dans le chaos qui s’était abattu sur Kaze. Passant du glaive au rôle de bouclier, l’héritier avait cédé son héritage, leur héritage. Ainsi, le dernier de sa génération était en quelque sorte satisfait qu’une nouvelle génération d’espoirs héroïques se soit manifestée contre toute attente. Signe clair qu’il avait ainsi le bien de Kaze et de son clan à coeur, vivre et partir à Kumo ne l’avait aucunement changé. Loin de faire partie des avides de pouvoir, il comptait faire ce qu’il faisait le mieux : travailler dans le sens du progrès. Ainsi, de son regard externe, il espérait être un allié pour épauler certaines facettes qui feraient de nouveau fleurir son clan et son pays natal .
Bien qu’il était accompagné de quelques Kumojines qui comptaient veiller à sa sécurité pour cette audience, il n’avait crainte. N’étant pas forcément frêle de nature malgré la perte de ses deux membres en attente d’une guérison, en temps normal, tout serait cordial. Qui plus est, le lieu de rencontre n’était-il pas à l’aire ouverte ? Après tout, ce n’était pas comme si la moitié de Taiyo avait été rasée non… ?

Même si Raizen pouvait représenter tout ce que détestait Jotaro, il espérait qu’ils arrivent à mettre de côté leur vision différente pour le clan et pour la vie au profit du Yuukan. Force était de constater que l’homme qui l’avait jadis accusé d'être sous l'influence d'une femme qu’il ne connaissait pas devrait se rendre compte de son erreur. Tout comme Sazuka avait été et était quelqu’un de confiance qui lui avait permis de croître, Raizen comptait tendre une main à son passé en espérant qu’ils entament la suite de manière conjointe, dans un partenariat solide et vrai...comme une vraie famille... Loin d'être utopiste, il savait toutefois que l'orgueil et les points de vues divergents pouvaient s'entrechoquer. Pourtant, répéter les erreurs de son défunt père ne faisait pas partie de son plan pour la journée.

-Ici Meikyû Raizen, je suis présent pour répondre à l’audience demandée à Maître Meikyû Jotaro.

Se faisant poli, devenir chef de village ne lui avait pas monté à la tête au point d’avoir mis de côté les appellations familiales. Quoiqu’il en pense, Meikyû Jotaro demeurait son chef de clan et il lui devait du respect pour cela. Contrastant relativement avec ses préférences personnelles, on pouvait tout de même voir l'évolution dans le comportement du corbeau. Conscient de la manière d'agir pour être certain de livrer son message, il éliminait ainsi toute friction inutile. Comprenant , mieux son rôle que quiconque, c'était possiblement ce qui avait rendu Spero à se sacrifier sachant que l'étendu de son message s'était traduit à travers les actions de sa proie, mais aussi de son protégé.

Attendant ainsi patiemment que Jotaro se pointe au lieu désigné, il ne pouvait s’empêcher de se demander s’il verrait sa cousine…

Que faisait Meikyû Manako...

Spoiler:
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Meikyû Jotaro
Meikyû Jotaro

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Mer 30 Sep 2020 - 16:04
Après de nombreuses années passées hors du pays d’origine et du domaine clanique, la redécouverte de cet endroit inspirait naturellement un sentiment de déjà-vu, tout semblait bien plus petit que la dernière fois, et changé, par rapport à aux souvenirs qui restaient encore à l’esprit. Des bribes de souvenir éveillés d’un sommeil profond, alors que face à toi tu mirais avec un regard mi-appréhensif mi-résolu l’entrée de la demeure Meikyû. Des statues bordaient le chemin de cette porte scellée par le pouvoir des ancêtre, d’aucunes brisées par le passage de la tempête de sable et d’autres complètement ensevelies, une partie de la demeure avait d’ores et déjà commencé à être reconstruite grâce aux efforts des membres du clan. Toutefois, le traumatisme d’avoir perdu si grand nombre des leurs avaient laissé une trace indélébile dans le cœur du clan.

Par souci pour ton clan et dans l’espoir de ranimer la flamme qui redorerait le blason des Meikyû, tu annonças ta venue dans le désir de rencontrer le chef de clan, Meikyû Jotaro. Ta voix semblait se perdre par l’absence de réponse, si ce n’est des bruits de pas qui s’éloignaient jusqu’à ne devenir qu’écho, entrecoupés par un intermède de silence et le retour d’une nouvelle série de bruits de pas semblant annoncer une autre personne qui s’approchait. Un déclic se fit entendre derrière la porte en bois massif sur des gonds mal huilés, un homme reconnaissable à sa figure austère et son regard vif. Tu le reconnaissais.

« Raizen. »

Sa taille imposante de deux mètres et sa cape recouvrant un faisceau de bandages autour de son torse lui donnaient une apparence vénérable, alors que le tatouage sur la moitié de son visage lui ajoutait une aura menaçante, l’homme ne sembla guère étonné de se trouver en ta présence et d’un simple mouvement de la tête, t’indiqua de lui emboîter le pas. Au bout du couloir vous atteigniez une pièce rustique et modestement ameublée, spatieuse et accueillant un groupe d’individus tatoués, il s’asseya au bout de la table rectangulaire, tandis que les autres interrompirent leur conversation aussitôt qu’ils aperçurent son invité qui n’était autre que Meikyû Raizen, le “héros de Kaze” et actuel Raikage. Il croisa les bras, le dos accolé à sa chaise il lança:

« Tu as quelque chose à me demander? J’espère que ce n’est pas encore pour parler à Manako, si? »

Bien qu’ils avaient affronté ensemble le Dieu du Désert, et que son village avait de toute évidence sauvé Taiyô d’une extinction totale, la méfiance et la distance demeuraient encore à l’ordre du jour entre lui et le fils de son ancien rival politique. L’heure n’était ni aux retrouvailles ni au bavardage, Jotaro savait pertinemment que Raizen venait le rencontrer pour une raison précise, qu’il s’agisse d’une faveur ou pour se mêler à la politique du clan de Kaze avec lequel il n’avait plus pris de contact depuis des années.
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Meikyû Raizen
Meikyû Raizen

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Dim 4 Oct 2020 - 23:26


Observant calmement Meikyû Jôtaro, Raizen pouvait aisément conclure que celui-ci n’avait pas changé par rapport à ses souvenirs. Toujours froid, prompt et direct, il était bien différent de lui sur certains angles. Toutefois, ils se ressemblaient aussi sur le fait qu’ils étaient deux figures importantes qui oeuvraient, selon lui, pour le bien commun.

-Tout d’abord, je suis content qu’ils aient pu vous retrouver à temps pendant cette catastrophe, c’est agréable de voir que la tête de notre clan est toujours en vie. Je savais qu’il était important de vous retrouver pour nous aider dans le scellement malgré le dénouement assez inattendu.

Mettant de l’avant dès le début, et ce sans aucune hésitation le fait qu’il avait presque frôlé la mort, Raizen était sincère dans ses paroles. Autrement, il n’aurait pas demandé aux autres de le retrouver. Dès lors, il se servait indirectement de cela pour clarifier que ses intentions n’étaient pas hostiles, mais surtout qu’il avait un avis positif à son égard.

-Les raisons de ma venue sont multiples, donc par respect pour vous, je compte les énumérer pour que nous puissions en discuter.

L’observant calmement, il espérait sincèrement que le fait de ressembler à son père sous de nombreuses facettes, que ce soit physiquement ou même dans certaines manies ne jouerait pas contre lui surtout qu’il était un homme complètement différent.

Toussotant légèrement après avoir posé sa main à trois doigts sur une table, il poursuivit :

-Au regard des paroles de l’homme au chapeau que nous avons tous entendu et la menace des dieux, l’objet de notre réunion risque de changer, mais reste fondamentalement le même :

Ainsi, il approcha l’énumération de ses questions :

-Sachant que notre clan est populé d’experts en fuinjutsu, je me demandais ce que vous saviez sur les kinjutsus et si au-delà du kinjutsu de scellement et de barrière, il en existait d’autres ? Je ne sais pas de quelle manière ils ont pu rompre le sceau préservant le Dieu, mais j’ai l’impression qu’il y a toute une histoire autour du kinjutsu qui est encore inconnue et qui serait bénéfique pour protéger le Yuukan. Si le Dieu du désert est bel et bien mort, cela n’empêche que la libération des dieux est assez dangereuse...ce qui m’amène à ma seconde question :

-Que savez-vous sur les Dieux , leur existence et leur conscience? Je sais que la connaissance du clan est un phénomène secret, mais l’aptitude à sceller des entités dans nos sceaux ancestraux ressemble beaucoup trop au fait de pouvoir sceller un Dieu dans un être humain… tout comme le clan a toujours été au courant de l,existence du Dieu sans forcément l'ébruiter... D'où viennent-ils ?

Poursuivant sur sa lancée , il ne lâcha pas l’affaire :

-Évidemment, je me demande aussi à quel endroit se trouve Meikyû Manako en ce moment sachant qu’à la base, je désirais la rencontrer pour savoir si elle maîtrisait cet art ancestral et si elle pouvait le partager de manière à préserver Kaze, mais aussi l’utiliser à travers le Yuukan, dont à Kumo. Sa disparition me laisse perplexe et je me demande quelle est sa position par rapport au clan depuis sa disparition...

Ajoutant ainsi sa prochaine question, il précisa :

-Sachant que le clan a jadis été divisé par des conflits, je pense que maintenant plus que jamais, qu’il est important de s’assurer d’être uni. Nous avons perdu suffisamment d’éléments et j’ai l’impression que certains secrets nous bloquent, bien que je sois d’avis que tout ne doit pas être révélé à quiconque. Simplement, je pense que nous pourrions contribuer énormément au regard de nos aptitudes multiples, mais aussi de l'ultimatum qui vient d'être lancé par l'homme au chapeau. L'homme est certes bélliqueux, mais cette vision de l'équilibre n'en est pas une. Cet homme risque surtout de détruire la société et de faire passer les vices sous une autre forme...

Rien qu'à penser à leurs aptitudes de régénération cellulaire, il ne pouvait s'empêcher de croire que le potentiel des Meikyûs était un peu trop privatisé bien qu'il savait que le tout pouvait aussi se retourner contre eux. Soupirant, il ajouta :

-J’aimerais donc m’assurer que mon affiliation et mon rôle de Chef de la nation Kumojine ne brime pas notre relation au sein du clan, mais aussi au sein de Kaze. Mon intention n’est en aucun cas de conquérir Kaze ni notre clan. Kaze tout comme le clan a besoin de gens dédiés à la faire évoluer et renaître de ses cendres sans être sous le joug d’une force externe. Je crois aux alliances, pas aux Empires. Simplement, je veux m’assurer que mon lien au clan n’est pas souillé et que je ne suis pas perçu comme un renégat. Comme vous pouvez le voir, personne ne parle à travers moi, car personne n'est hiérarchiquement au-dessus de moi à Kumo, donc je ne sers aucun intérêt tiers. Il est vrai que j’ai été coupé du clan pendant plusieurs années, mais dans le désir qu’il soit uni pour contribuer à Kaze, mais aussi à son développement, j’aimerais par le fait même savoir tout ce que j’ai manqué et surtout, pourquoi tous les grands noms de ce clan sont divisés…

En effet, que ce soit Jotaro, Raizen ou Manako, tous étaient plus ou moins divisés, oeuvrant chacun dans leur coin, sans cohésion quelconque, chose qui n’était aucunement bonne pour leur clan au regard de leur potentiel respectif…

-Quant à Kaze, j’aimerais savoir si vous avez une idée du contexte politique à venir et si vous avez une idée de comment la situation sera stabilisée ? Le Yoake ayant perdu Sendai Ketten et Garyosen Ryoga, j’ai bien peur que la situation soit instable et que le tout mène à la hausse d’un taux de criminalité. Sachant que Kaze est une terre importante, à titre d’allié et de natifs du pays, je désire m’assurer que la situation se stabilisera et que les locaux sauront reprendre le contrôle du tout. Quelques noms de natifs Kazejines me viennent en tête après les avoir vus à l’oeuvre, mais je les connais trop peu pour avoir une idée claire et véridique de leur aptitude à maintenir le pays en place et en sécurité.

L’observant, Raizen avait fort probablement une dernière requête, mais il préférait la garder pour la main sachant qu’il avait suffisamment posé de questions.

-Vous me pardonnerez mes nombreuses questions. Il se peut aussi que j’aie une requête finale, mais celle-ci attendra sachant que je pense que j’ai déjà posé beaucoup de questions.

Lui cédant ainsi la parole, son regard était perçant, beaucoup plus fougueux et contrasté que celui de son père. Pourtant, aucune malice réelle n’était visible sachant que ses questions étaient de nature pointues. Aptes à le rendre inconfortable, elles étaient pour le moins très pertinentes au regard du contexte...

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Meikyû Jotaro
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Lun 5 Oct 2020 - 18:29
Dans cette pièce faiblement éclairée et qui semblait de plus en plus resserrée malgré la grande table au centre et la distance de plusieurs mètres qui séparaient les deux interlocuteurs, reflétant peu ou prou la froideur de leur relation après des années sans se parler, il était évident que le chef de clan n’était guère très enthousiaste de discuter avec Raizen ou alors il le cachait très bien comme il le fait toujours derrière un masque stoïque et glacial le rendant difficile à décrypter. Seule la lueur et l’immobilité de ses pupilles, clignant à peine alors qu’il écoutait la tirade de son confrère Meikyû semblaient arracher un semblant d’émotion depuis son faciès, tandis que le reste du clan qui ne participait à la conversation paraissaient bien plus expressifs voire fascinés par ce qui allait se dire entre ces deux hommes de grande stature. Le flot de paroles de Raizen s’écoula sans s’arrêter, d’un torrent il devint raz-de-marée, livrant question après question alors que Jotaro l’écoutait silencieusement, sans l’interrompre. Ce n’est donc qu’à la fin de son long monologue que le chef de clan sembla réfléchir, méditant sur ce qu’il allait dire il laissait planer un instant de silence gênant, il finit par dire:

« Ce goût insoutenable pour le bavardage, c’est encore plus grave que je ne le pensais. Mais soit, je veux bien t’accorder cette faveur après ce qu’il s’est passé. »

Une réflexion décousue faite en toute franchise mais aussi sans prendre des gants, ce n’était pas vraiment dans son caractère d’être pompeux dans ses propos ou de vouvoyer un frère de clan. Il avait aussi cette attitude de chef militaire qui imposait le respect, qui vous faisait trembler à la moindre de ses interventions ou remarques sur votre comportement, un terrible rhéteur qui n’hésitait pas à pointer du doigt les choses qui ne lui convenaient pas ou qui lui paraissaient incongrues d’après ses propres normes de bienséance, c’est-à-dire l’absence de toute langue de bois. Un aspect sur lequel il était aux antipodes de son ancien rival politique. Était-ce une sorte de fierté de sa part? Une manie égocentrique? De vouloir vraiment se distinguer ou de vouloir lâcher des piques pour déstabiliser ou du moins tester la patience de son interlocuteur? Qui sait. Une chose était sûre, il prenait une certaine satisfaction à contrôler le flux de la conversation, de la même façon qu’il aimait être aux commandes du clan.

Toutefois, même lui devait reconnaître derrière son attitude que les ninjas de Kumo les avaient sauvé d’un péril auquel ils n’auraient pas échappé autrement. C’était la raison pour laquelle il accepta de répondre à la curiosité débordante de Raizen, malgré sa réticence accoutumée à divulguer des informations. S’il était déjà méfiant vis-à-vis des Kazejins, il l’était d’autant plus à l’égard des étrangers.

« Tu connais déjà les Derniers Gardiens, n’est-ce pas? Il se souvint de ce que lui avait raconté un de ses confrères, ayant assisté à l’ensemble des événements pendant qu’il était inconscient, notamment leur usage (ou plutôt tentative d’usage) du kinjutsu. Tu sais donc que l’ordre a pour philosophie le scellement et la protection des Dieux au travers de kinjutsus, et ce depuis plusieurs générations, ils transmettent leurs techniques à un successeur qui pour le reste de sa vie sera chargé de protéger le secret et empêcher leur propagation auprès de la plèbe, risquant de mettre en péril l’équilibre de la civilisation. Cela ressemble beaucoup au mouvement de pensée conservateur des Meikyû… tout simplement parce qu’il était autrefois fortement influencé par des membres de notre clan. Bien sûr, seule l’élite était mise au courant de l’existence de l’ordre secret des Derniers Gardiens, jusqu’à ce jour. Et les Meikyû sont donc à l’origine de la création du kinjutsu de scellement. »

Quelque peu agacé de devoir faire un cours d’histoire au Kumojin, il marqua un temps pour tenter de raconter de la façon la plus concise possible la suite des événements qui avaient marqué le clan Meikyû et leur lien avec les Derniers Gardiens.

« Il y a près de vingt ans, une fracture a eu lieu au sein des Meikyû et qui eut pour conséquence de diviser le clan entre ceux qui souhaitaient partager leur savoir sur le fuinjutsu en arguant que c’était pour le bien commun, et ceux qui pensaient que partager leurs connaissances c’était mettre en péril l’équilibre du monde en confiant des techniques à des personnes qui ne sauraient s’en servir à bon escient. Les Uzumaki (un clan de Kaze qui tentait de nous rivaliser en fuinjutsu) étaient en faveur du partage, mais les Meikyû imposèrent leur vision traditionnaliste qui permit à notre expertise d’être préservée. Sans avoir rejoint moi-même les Derniers Gardiens, je sais que beaucoup de nos ancêtres y ont pris la relève. Puis se fut au tour de Manako, lorsque l’Impératrice fut évincée du pouvoir. Le clan des Meikyû ayant gardé le Dieu du Désert depuis des décennies grâce au secret, nous avons rompu tout lien avec l’ordre dès lors qu’ils avaient été contaminés par les idées progressistes de nos confrères. Je ne m’étalerai pas sur la futilité de faire confiance aux shinobis et encore moins à des étrangers à l’art ancestral du scellement. Le monde n’est pas prêt pour que les techniques interdites soient apprises aux ninjas, il ne le sera jamais. »

Un brin de dégoût lui monta à la gorge, il éprouva des frissons rien qu’à l’idée de devoir faire confiance à des ninjas qui ne feraient que s’approprier le savoir des Meikyû comme ils aimaient imposer leur volonté sur des territoires indépendants sans vergogne, encore faut-il bien sûr qu’ils soient assez compétents pour maîtriser un stade aussi élevé de fuinjutsu.

« Quant à la situation politique de Kaze, l’assassinat de Ryôga et de Ketten va sûrement redistribuer les cartes entre les clans du pays. Les Asaara, Meikyû et… un autre clan qu’on connaît moins, les Kurogo. Avec la mort de la nouvelle cheffe Asaara, les Kurogo seront sûrement à la tête du pays, à moins que le Premier Cercle ne fasse leur grand retour. Les Yasei ont semble-t-il déserté le pays après une querelle — politique cette fois, entre partisans du Yoake et ceux du Premier Cercle. Quant à nous, nous n’intervenons pas dans les affaires politiques. »

Autant dire que le pays avait perdu en prestige, après la destruction de la moitié de Taiyô, la désertion d’un clan, la mort du Yoake, la mort de la cheffe Asaara… Ils avaient aussi constaté la perte du cadavre de l’Impératrice Shima ainsi que celle de Tadao, même si pour ce dernier ils l’avaient retrouvé sous forme de pantin de bois comme ses anciens collègues du Yoake. Le seul point positif cependant, était bel et bien la survie de la capitale malgré l’éveil du Dieu du Désert et que le reste du pays avait été épargné.

« Si Kumo souhaite interférer dans les querelles internes de Kaze, je doute que ce soit très bien vu par la population. Cela aurait justement l’effet d’encourager la remontée du Premier Cercle qui avait permis des décennies de prospérité fondées sur l’esclavagisme mais surtout un fanatisme exacerbé par le culte du Dieu du Désert. Si tu cherches Manako, ce sera vers eux que tu dois te tourner. Elle doit se trouver à la Porte du vent de Nord avec le reste de son culte. »

Il finit cette dernière réponse sur un soupir, comme s’il venait d’avoir accompli une chose surhumaine, il n’était pas dans ses habitudes de parler autant, et surtout, il ne s’attendait pas à dépasser le débit de parole de Raizen qui était passé maître dans ce domaine.

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Meikyû Raizen
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Dim 11 Oct 2020 - 7:17

Observant Jotaro, l’atmosphère se transforma soudainement au fur et à mesure de ses réponses. Voyant chez son homologue une facette qu’il n’avait pas vue depuis longtemps, il voyait sous quelle facette celui-ci contrastait avec son père. De nature à s’imposer au-delà du dialogue, le charisme sourd et muet de celui-ci ne s’entendait pas, il se ressentait. N’ayant ainsi aucun mal à pointer les moindres failles ou plutôt les moindres éléments perturbateurs, ce fut fort probablement l’élément qui fit le plus sourire Raizen. Faisant dès lors ressortir un côté beaucoup moins calme et détendu, l’espace d’un instant, on aurait pu lire une lueur dans les iris du corbeau. Semblant se délecter d’un tel commentaire, on aurait presque cru entendre qu’il le défiait à nouveau de s’attaquer à la forme de ses paroles plutôt qu’au contenu. Toutefois, tout comme lui, ils savaient tous les deux qu’esquiver le contenu était bel et bien impossible bien qu’il l’avait fait sur de nombreuses questions. Ce n'était que partie remise.

Ayant possiblement noyé le poisson dans ses propos, ce n’était pas pour autant qu'il n’avait pas collecté des informations assez importantes.

Prenant ainsi le temps d’observer la situation, un long silence planait tandis qu’il laissait défiler la totalité de l’information qu’il venait de recevoir. N’étant pas surpris que les Meikyûs fassent plus ou moins une partie des derniers gardiens, en voyant le Meikyû mort à Hayashi, Raizen n’avait eu aucun mal à comprendre que son clan avait un rôle quelconque à jouer dans cette histoire.

Qui plus est, il n’était pas surprenant de les avoir vus rompre leur lien avec l’ordre suite à la prise de pouvoir de Meikyû Jotaro, comme quoi si l’histoire avait tranché en sa défaveur, bien des choses seraient peut-être différentes. Pourtant, il avait étrangement l’impression qu’ils étaient dans le meilleur des deux scénarios, comprenant de mieux en mieux les motifs pour lesquels toute vérité n’était pas bonne à dire.

Puis vint ensuite la situation de Kaze qui lui rappela ô combien sa curiosité était agréable. N’étant pas belliqueux ou un conquérant, la réponse de Jotaro ne l’avait pas étonné même si un élément capta son attention. Mélangeant beaucoup trop d’éléments clés en même temps, le clan Kurogo stimula son attention pour finir sur la mort de la nouvelle cheffe de clan Asaara et du possible retour du premier cercle…

Pestant intérieurement, il savait à quel point le premier cercle était dangereux et particulier, surtout sous le règne de l’impératrice Shima. Pourtant, l’étaient-ils vraiment ? Ses nouveaux sens l’avaient appris à ne pas que se fier aux apparences, ce que Jotaro n’eut aucun mal à lui confirmer bien qu’il n’était pas du tout en accord avec les principes mêmes de l’esclavagisme…

-Merci pour toutes ces clarifications, je comprends un peu mieux les motifs pour lesquels nous avons gardé certains savoirs cachés. À Kumo, nous y abritons aussi la Grande Bibliothèque, un patrimoine de savoir pour lequel certains écrits doivent être protégés pour ne pas tomber entre de mauvaises mains. Je pense donc, avec mon bagage Meikyû le comprendre mieux que tu oses le percevoir...si ça permet d’apporter une nuance à la généralisation qui est faite au shinobis ou ninjas…

Répondant d’un ton relativement sévère, Raizen n'aimait pas être mis dans une case.Après tout, aucun cadre ne lui allait réellement. Témoignant ainsi à Jotaro qu’il le respectait, mais qu’il n’était pas pour autant un mouton, il savait comment répondre à ce genre de personnalités, surtout qu’il était différent de son père.

-Par contre, je comprends votre posture de ne pas vouloir intervenir dans les affaires politiques. Simplement, à titre de gardiens de certaines connaissances, je pense qu’il est clair que sans équilibre, il n’y aura pas de neutralité, mais que des guerres incessantes donc même sans vous investir, j’espère que le clan ne regardera pas ce qu’il reste de Kaze être anéanti devant le contexte actuel… Il y a des moyens de contribuer en livrant un message sans y perdre sa neutralité. Après tout, n’eusse été la mort du Dieu du Désert, sans avoir maîtrisé les Kinjutsus, Kaze aurait eu de grandes chances de tomber, tout comme de nombreux village à cause des ces fameux secrets. Shinobis, habitants, ninjas ou autre, devant certains éléments nous ne sommes que des pions ce qui nous lie plus que directement. Notre force ne réside donc que dans notre aptitude à s'appuyer sur les bons acteurs aux bons moments.

Lui envoyant un message, le rôle de gardien des secrets contrastait drôlement à celui de messager. Pourtant, ils étaient tous les deux dépendants de leurs environnements et l’un de l’autre. Sans secret, il n’y avait pas forcément de messages et sans messages il n’y avait pas de secret.

-Je ne sais pas si ma présence temporaire sur les terres Kazejines forge mon manque de connaissance, mais que représente le clan Kurogo et qu’est qui te fait dire qu’ils prendront un rôle politique ? Je ne me souviens pas avoir entendu parler de ceux-ci tout comme je n’ai jamais réellement entendu mention de la Porte du vent de Nord...et pourtant je viens à Kaze chaque année… Puis, j'ai plus ou moins l’impression que tu insinues une possible confrontation et/ou alliance entre ce qu’il reste de Manako et du premier cercle et ce fameux clan.

Lui posant des questions contextuelles, le Meikyû réalisait soudainement que le contexte Kazejine était beaucoup plus complexe que prévu… un peu trop même. Malgré tout, il avait le flair pour certains éléments...

-Quoiqu’il en soit, intervenir dans les querelles internes ne fait pas partie de nos objectifs. Certains ont déjà commis des erreurs similaires par le passé à un certain degré et je comprends que les pays indépendants ne désirent pas la présence des villages cachés dans leurs affaires. Cependant, au-delà d’être un village caché, nous sommes aussi un pays qui a beaucoup à offrir et à apprendre d’un pays comme Kaze. Comme dit, je ne crois qu’aux alliances, pas aux conquêtes, donc nous ne nous impliquerons pas plus qu’il ne le faut. Simplement, maintenant qu’un important joug de crainte a été levé suite au décès du Dieu et de deux piliers du Yoake, certains risquent de se réveiller et voir mon pays natal, notre pays tomber dans un bain de sang suite à des jeux de pouvoir ne me fait pas plaisir, au risque de le voir se diviser un peu comme notre clan l’a jadis indirectement fait. Par contre, je veux éviter tout conflit d'intérêts, donc je vais devoir compter sur des gens de confiance pour m'assurer que le futur de Kaze est entre de bonnes mains.

Bien que ses paroles pouvaient ressembler à de la défiance, Raizen était simplement du genre à tenir son bout, lui permettant de maintenir sa position auprès de Jotaro. Ne courbant ainsi pas l’échine devant une moindre domination, le corbeau prenait de la hauteur par rapport à la situation, mais n’avait aucun mal à pointer les erreurs du passé, lui aussi et à aller de l'avant.

-Par contre, certaines choses arrivent pour des raisons ce qui m’amène à cette question…

Laissant un léger silence planer alors qu’il venait d’agripper une parcelle dans le dialogue de Jotaro qui l’avait plus ou moins plus attiré que tout autre chose, il eut un léger sourire :

-Est-ce justement pour éviter de tels éléments que les derniers gardiens avaient pour objectifs la protection des Dieux ? Je dois avouer de plus en plus me questionner sur les motifs derrière leurs scellements. J’ai longtemps cru qu’ils étaient impossibles à tuer, mais au regard de la dernière situation, soit le Dieu du désert s’est assimilé dans le désert et reviendra ou soit ils peuvent être tué… ce qui m’amène à me demander pourquoi nos ancêtres qui avaient les aptitudes de les sceller ne les ont pas tués…? Pourquoi une telle décision ?

Posant une question à Jotaro qui le maintenait perplexe, il y avait beaucoup trop de variables qui s’entrechoquaient. Que ce soit les fanatiques qui vouaient un culte démesuré aux Dieux ou le simple fait qu’ils aient été scellés, quelque chose semblait inciter Raizen à croire qu’il y avait quelque chose au-delà de cela.

-À vrai dire, un peu comme nos ancêtres, je commence de plus en plus à me demander si les Dieux ne sont pas des créatures aux pouvoirs similaires, mais beaucoup plus puissants et qu’ils sont eux aussi...dotés d’aptitudes de communication malgré leur côté destructeur un peu comme certains ancêtres qui peuvent être considérés comme des Esprits maudits. Il existe des cultes de fanatiques qui leur vouent un respect inouï, un peu comme nous auprès de nos ancêtres...

Déposant sur la table une carte de réflexion assez intéressante, Jotaro savait quelque chose à ce sujet que Raizen ne savait pas. Du moins, à titre d’ancien, il devait posséder ce savoir. Ainsi, en mettant la main sur un tel sujet, le Meikyû ne pouvait retourner en arrière …

-Le cas échéant, tout comme les principes mêmes de nos clans, je suis d’accord qu’il serait important de privatiser le scellement de ses Dieux et leur possible utilisation, car entre de mauvaises mains, nous pourrions bel et bien voir la guerre la plus dangereuse qui soit. Toutefois, pour y veiller, nous devons accepter de communiquer Jotaro-san et sachant que différents partis pourront dorénavant s'accaparer d'un tel pouvoir, il faudra savoir apprendre à gérer les dégâts qui peuvent en découler lorsqu'un secret comme celui-ci est exposé au Yuukan entier. Notre vie en dépend.

Et cette communication commençait maintenant.

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Meikyû Jotaro
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Ven 16 Oct 2020 - 0:02
“Notre” pays, la formulation de son interlocuteur n’échappa guère au patriarche Meikyû qui ne voyait pas réellement en Raizen un compatriote du Vent, mais plutôt comme il l’avait fait comprendre depuis le début de la conversation, un étranger ayant décidé d’embrasser la cause des villages cachés. Pire encore, il était devenu le chef du village caché des Nuages, le Yondaime Raikage, alors il semblait tout dans son intérêt d’user de ses racines kazejines pour gagner de l’influence dans le pays le plus riche du monde. Même s’il ne lui prêtait pas encore cette intention, il demeurait très méfiant des étrangers qui avait l’habitude de se mêler des affaires du pays du Vent, surtout après ce qu’il s’était passé au Pays de Hi et l’implication de Kumo dans le massacre des civils. Laissant le jeune Raizen donner son point de vue sur les enjeux politiques que traversait dorénavant Kaze, il releva son intérêt pour le clan Kurogo. Une famille politique qui ne s’était que très peu distinguée jusqu’ici et que seuls les acteurs les plus anciens connaissaient plus que de nom, il était peu étonnant que son interlocuteur n’en ait jamais entendu parler s’il n’avait connu le pays du Vent que sous le Premier Cercle.

« Il s’agit d’un clan peu glorieux par son histoire. Complots, assassinats, contrebande. Ils sont responsables d’une grande partie des activités criminelles dans le pays. On pouvait reprocher beaucoup de choses au Premier Cercle, mais on pouvait au moins leur accorder qu’ils faisaient régner l’ordre et avaient instauré un régime de terreur suffisant à faire plier les moins téméraires d’entre eux. Voilà pourquoi pendant longtemps, peu de gens en avaient entendu parler, il paraît même que certains d’entre eux travaillaient au service de l’Impératrice afin d’éliminer des opposants politiques potentiels. Il s’agissait donc moins d’une cohabitation que d’une vassalisation, si on peut l’appeler ainsi. Avec la chute du Premier Cercle et maintenant celle du Yoake, je crains que plus rien ne les retienne à présent, sûrement sont-il déjà passés à l’action. »

Hormis la résurgence de ces démons du passé, il doutait que les Asaara aient dit leur dernier mot, laissant alors plusieurs compétiteurs sur la scène politique. En tant que chef d’un clan aussi illustre que celui des Meikyû, il n’avait aucune envie d’entrer dans quelconque conflit d’intérêt avec ses compatriotes alors que le climat était encore instable à cause de la chute du Yoake. Ou peut-être était-ce justement le moment idéal pour tenter de rassembler les forces en présence et instaurer une discussion avant que les vélléités de chacun ne prennent le relais? Raizen semblait enclin à placer un de ses émissaires à défaut de se proposer de peur que l’interventionnisme soit trop marqué — mais les Kazejins étaient loins d’être dupes, cela crispa davantage le chef de clan.

« C’est une question qu’il faut poser aux Derniers Gardiens. J’ignorais moi-même qu’il était possible de tuer les Dieux. Si tu veux mon avis, je doute qu’un ordre aussi ancien et puissant que celui de gardiens de divinités puisse ignorer pareil détail, à moins d’être trop faibles pour accomplir un tel exploit et qu’ils se soient considérablement ramollis depuis le temps… Pourquoi sceller les Dieux dans des autels si leur but caché est de les instrumentaliser? »

Le mystère restait complet. Malgré son expérience et sa relations avec la lignée des Derniers Gardiens, il était également surpris de voir le Dieu du Désert passer de vie à trépas. Raizen dressa ensuite une analogie avec les Ancêtres Meikyû, comparant les Dieux à ces entités qui leurs confèrent cette puissance à travers les sceaux apposés sur le corps des membres de leur fratrie, de génération en génération. La philosophie conservationniste imprégnait encore et depuis toujours les membres du clan, au point qu’il paraissait naturel pour Jotaro de refuser de divulguer les informations sur le kinjutsu de scellement — pour peu qu’il sache l’exécuter, il restait ainsi convaincu que les ignorants n’avaient aucune légitimité et encore moins la conscience pour détenir un tel pouvoir. Les Derniers Gardiens, par leur imprudence et leur confiance à l’égard des shinobis, avaient condamné le Yuukan.

« Tu parlais de “gens de confiance” pour t’assurer de l’avenir de Kaze. Si tu veux vraiment aider le pays de tes ancêtres, ce n’est pas seulement par des paroles que tu convaincras qui que ce soit, bien que votre nation soit actuellement la mieux placée pour jouir de la confiance des Kazejins. »

En dépit de la méfiance généralisée envers les shinobis, il fallait toutefois noter que les Kumojins avaient déjà marqué positivement l’opinion de la population lors du précédent éveil du Dieu du Désert, et cette fois encore, ils avaient contribué à préserver Taiyô de l’extinction.


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Meikyû Raizen
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Dim 18 Oct 2020 - 22:40

Faisant preuve d’attention, l’information était la pièce maîtresse de toute chose, l’élément qui permettait de prendre de meilleures décisions, mais surtout et avant tout de mieux comprendre. L’avenir s’annonçait généralement positif à qui savait entendre et se préparer en conséquence. De ce fait, le contexte sur ce fameux clan mystérieux apporta beaucoup de positif au jeune Kage qui pouvait plus ou moins anticiper le type de contexte qu’allait vivre Kaze. Toutefois, au-delà des informations concernant le futur, ce qu’il admirait le plus était bel et bien le fait qu’il comprenait davantage le rôle que le Premier Cercle avait joué. Ayant fait partie de ceux qui avaient contribué à ce que les Soeurs Gardiennes quittent et ne se battent pas pour le pouvoir à Taiyo, il comprenait dorénavant là où le contexte géopolitique de Kaze pouvait être bien différent de celui des autres.

Plus ou moins en arrière dans la manière de mener et diriger une population, ce n’était pas pour autant que les enjeux n’en étaient pas forcément matures. Au contraire, on aurait dit que c’était tout le contraire, symbole même d’un éclectisme qui rendait la situation aussi houleuse que complexe.

Mieux encore, dans les eaux de la complexité, l’absence de connaissance de Jotaro sur la volonté des derniers gardiens était assez intéressante. Bien qu’elle ne lui révélait peu d’information, le fait qu’il en soit un minimum surpris signifiait qu’il y avait encore énormément d’information à découvrir sur ceux-ci. Au final, si les Dieux pouvaient bel et bien mourir, certains devaient être au courant. Ainsi, leur inaction et les motifs de leur scellement au-delà du désir de mener par la peur devaient exister pour une raison. Que ce soit Hikari, le peuple Meikyu, Yonbi à Iwa ou autre, ils étaient tous cachés pour une raison…

Se pourraient-ils qu’ils représentent les clés d’un possible cataclysme ou quelque chose de bien différent ? Qui sait.

-Si ce que tu dis sur le clan Kurogo est réel, nous devrons faire attention sachant que le clan Meikyû représente l'entité neutre qui à tout moment peut faire pencher la balance à Kaze qu'on le veuille ou non.

Fermant la parenthèse du clan Kurogo, Raizen préférait passer à autre chose :

-Sinon, je partage la même question que toi sur les motifs derrière le scellement des Dieux et surtout quels sont leurs origines. Quelque chose me dit que les Gardiens conservent bien leurs secrets...et que la réponse se trouve entre ces fameux fanatiques et les derniers gardiens. Les uns protègent un historique et un mystère tandis que les autres glorifient ces créatures un peu comme des Dieux. L’espace d’un instant, je commence à me demander si notre compréhension des Dieux est encore trop limitée. Dans tous les cas, il faudra retrouver tous les gardiens dans l’espoir d’obtenir la vérité un jour. Pour le moment, Manako représente la meilleure piste pour savoir ce qui est advenu de ce groupe.

Mettant cartes sur table ce qu’il comptait prendre en considération et noter, Raizen arriva finalement à la dernière carte qu’avait posée son chef de clan. Se faisant plus ou moins reprocher de n’être que paroles et qu’il devait faire preuve d’action, il lisait étrangement une certaine contradiction en rapport avec l’avertissement de Jotaro et ce qu’il lui recommandait de faire. Toutefois, cet homme était suffisamment mature pour voir au-delà des apparences. Il était simplement têtu . Malgré tout, on put y lire un agacement relativement léger chez Raizen.

Détestant particulièrement les gens qui ne s’attardaient qu’à la façade, plusieurs ne réalisaient pas qu’ils n’avaient pas la science infuse. À titre d’exemples, une situation aussi anodine que la demande de repli de Raizen pouvait ressembler à de la couardise, de l’abandon ou de la fuite. Pourtant, rien n’évoquait le fait qu’il comptait fuir totalement tout comme que ce n’était pas un repli stratégique visant à mieux regrouper les forces pour réinitier le scellement ou une offensive quelconque visant à minimiser les pertes. Pourtant, aux premiers regards, on pouvait y voir cela au lieu d’y voir une motivation à toute épreuve.

Or, le cas suivant laissait beaucoup moins de place au doute sachant qu’au final, Raizen avait témoigné de sa présence pour Kaze à de nombreuses reprises. Que ce soit le premier scellement du Dieu du désert dans lequel il avait risqué sa vie, sa mission pour en renforcer le sceau, les échanges diplomatiques entre Kumo et l’ancien renégat Garyosen Ryoga, sa présence à titre d’invité d’honneur de Kaze lors de la rencontre des Daimyos, son combat qu’il avait gagné au sein du tournoi à titre de Kumojine originaire de Kaze et finalement cette dernière épreuve, bien qu’il n’aimait pas faire l’éventail de ses actes par rapport à Kaze, on ne pouvait lui reprocher de ne pas avoir à coeur les intérêts de cette population.

Ainsi, que ceux qui pouvaient voir, observent. Dans le cas suivant, les paroles de Jotaro allaient certes dans ce sens, mais le tout lui passait 6 pieds au-dessus de la tête sur l’aspect reproche. Au contraire, il n’avait tellement rien à se reprocher qu’il percevait en totalité le tout comme un conseil masqué sur le futur.

-Sinon, mes actions jusqu’à présent ont clairement démontré qu’au-delà des mots qu'il y avait des éléments tangibles. Ainsi, je compte m’assurer de contribuer au maintien d'une relation saine entre Kaminari et Kaze en prenant en considération les partis prenants comme le représentant indépendant de la coalition qui est Kazejine, les différents clans, dont le nôtre. Bien que je sois pour certains perçus comme un traître ayant fait cavalier seul dans une contrée lointaine, ce n’est pas pour autant que je compte oublier d'où je viens. Par contre, je compte aussi suivre ton conseil et éviter de compromettre la position de mon village sur les affaires de Kaze puisque certains éléments ne nous appartiennent pas et risqueraient d’ajouter de l’huile sur un feu alors que ce n’est pas nécessaire. Ainsi, si nous pouvons aider dans la reconstruction de Taiyo grâce à notre savoir-faire, nous le ferons, en guise de soutien et partenaires.

Serrant son poing, on pouvait nettement voir sous ses bandages qu’il était plus que sérieux dans ce qu’il disait. Se faisant bruyante, sa poigne était si ferme qu’on aurait cru qu’il serait quelque chose.

-Dans tous les cas, j’aimerais te remercier d’avoir pris le temps de me recevoir. Bien que ton respect pour mon père soit important, rencontrer son fils qui vie maintenant loin de ses terres ancestrales ne doit pas forcément être agréable. Sauf si tu as d’autres éléments dont tu aimerais me faire part, j’aimerais te partager l’objet de mes recherches sur les sceaux ancestraux.

Libérant dès lors un livre de sa main possédant deux doigts en moins, il offrit celui-ci à Jotaro.

-Tu me donneras ton avis, mais celui-ci comporte mes récentes recherches sur les sceaux ancestraux, mais surtout une théorie sur la résonance des âmes et le phénomène même qui améliore la maîtrise de l’usage des sceaux. Bien qu’elle n’est pas parfaite, je pense que le tout pourrait contribuer au clan si jamais tu acceptes de partager le tout aux autres.

Représentant un moyen de proposer du savoir au clan qui avait perdu en force et en prestance à travers les années, Raizen signifiait évidemment le fait que la distance n’avait en aucun cas brisé son lien avec son clan. Après tout, rien n’était noir ou blanc. Bien souvent, tout était d’un gris aux teintes multiples.

-Pour ma part, ce sera tout mis à part une possible dernière requête. J’aimerais savoir s’il serait possible pour moi de rencontrer un expert de l’Ancêtre de la guérison pour une demande un peu plus égoïste.

Amenant sa main, Raizen n’avait aucun mal à démontrer sa dernière requête.

-J’ai scellé ce qu’il restait de mes deux doigts tranchés dans un sceau pour les préserver, mais je pense qu’un détenteur de cet ancêtre pourrait possiblement restituer une bonne partie de mes doigts. Le reste nécessitera de la guérison, mais avant tout, je voulais savoir si je pouvais demander cela à un membre du clan.

Se faisant d’une politesse importante, Raizen ne comptait s’amuser à demandant à un Meikyû lambda de le guérir compte tenu de la situation de sa main. Étant dans un état relativement mauvais, il avait besoin d’un expert. Or, pour ce faire, il était très important pour lui de demander la permission sachant qu’il ne savait sincèrement pas quelle était la perception de Jotaro à son égard et à l’égard de Kumo suite à cette discussion.

-Évidemment, ce n’est pas quelque chose d’important si personne n’est disposé à cela. Le plus important pour moi reste tout de même la priorisation des gens ayant des blessures graves et importantes.

Sur ce, il venait possiblement d’écrire les dernières pages de ce retour familial. Particulier, il ne savait pas encore de quelle manière le tout se conclurait bien qu’il avait atteint la plupart de ses objectifs en revenant à cet endroit.
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Meikyû Jotaro
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Dim 25 Oct 2020 - 22:33
La défiance du patriarche Meikyû se lisait dans chacune de ses réponses envers le fils de son ancien rival, même si derrière cette fierté vis-à-vis de son clan qui d’un point de vue extérieur avait clairement perdu de sa superbe, il s’obstinait à se croire au-dessus de tout changement ou de nécessité d’obligation envers qui que ce soit, si ce n’est envers lui-même. Son opiniâtreté ne déclencha pourtant aucun signe d’agacement chez son interlocuteur qui se montrait comme d’habitude souple dans sa rhétorique et faisant preuve d’un tact que d’aucuns confondraient avec de la faiblesse. Le Raikage garda ses jugements de valeur pour lui-même et accepta les informations généreusement fournies par son aîné, que ce soit sur les forces en présence à Kaze mais aussi sur l’histoire de l’ordre des Derniers Gardiens et leur lien avec les Meikyû. Il soupçonnait qu’il existât encore plein de mystères au sujet de ces Dieux, notamment leur mortalité qui n’avait étrangement jamais été mise en question par les gardiens à l’époque où Jotaro semblait les fréquenter. L’ordre reposait uniquement sur le scellement et non l’extermination de ces divinités, peut-être au nom d’une interdiction qui les interdisait de faire cela? Peut-être un sujet tabou, ou jamais exploré?

Finalement, suivant le conseil de son confrère, Raizen décida de prendre congé plutôt que de se mêler des affaires du pays du Vent, conscient que malgré son étiquette de “héros de Kaze” il était toujours difficile d’oublier qu’il était le chef d’un village étranger. Populaire certes, mais dont l’image était inexorablement déteinte par les actions des Kumojins à Hi dans le passé. Un poids qu’il se traînait malgré lui, alors qu’une nouvelle mouvance naissait de la déclaration de l’Homme au Chapeau, une mouvance anti-shinobi qui nourrissait davantage le mépris envers les villages cachés. L’ennemi numéro un avait en quelque sorte tenté un coup de poker, inversant les rôles entre lui et la Coalition, changeant les perceptions afin de dresser un tableau plus en contraste, moins manichéen qu’on ne le pensait.

Après avoir discuté politique et des enjeux qui risquaient de redessiner le pays du Vent, le jeune Meikyû proposa de partager ses recherches sur les sceaux ancestraux. Un livre contenant le travail de Raizen sur la résonance des âmes et leur synergie avec les sceaux claniques, le chef de clan sembla pour la première fois intrigué et sincèrement impressionné par ce que lui partageait son interlocuteur. Il feuilleta quelques pages, son oeil parcourant les lignes cursives de ce précieux recueil qu’il tenait entre les mains. Sa pupille alerte s’arrêta sur un mot en particulier, et qu’il exprima à voix haute:

« De la nécromancie? Tu as réussi à repousser les limites du Sceau de la Putréfaction en inversant le processus de nécrose et permettre de préserver les cadavres? Ou est-ce grâce au processus régénérateur du Sceau du Renouveau? Hum... »

Il s’interrompit après avoir remarqué son propre enthousiasme, brisant le temps de quelques instants la glace il finit par se reprendre et considérer la requête de Raizen, sollicitant l’aide d’un adepte de la guérison parmi les Meikyû pour réparer ses doigts.

« Tu veux dire l’Ancêtre du Renouveau. Montre-moi. »

Éveillant le tatouage à l’épaule d’un contact avec le doigt, le dessin sembla prendre vie et gagner en éclat, une lueur verte émeraude illumina la pièce. On pouvait voir le chakra circuler jusqu’à son dextre qu’il fit glisser juste au-dessus de la main de l’amputé, les doigts s’attachèrent progressivement à sa main même s’il avait perdu toute sensation de ces deux doigts. La technique avait-elle fonctionné?

« Tu retrouveras l’usage de tes doigts dans trois semaines. Pour le moment je te recommande d’éviter des combats ou d’utiliser cette main pour tes activités quotidiennes. Maintenant, si tu n’as besoin de rien d’autre... Je t’ai dit tout ce que je savais. »


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Meikyû Raizen
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Dim 1 Nov 2020 - 1:12

Alors que la rencontre approchait la fin, Raizen fut pris de surprise par l'étincelle d’excitation chez l’homme qui formait la tête de son clan. Légèrement stupéfait, une étincelle d’intérêt se manifesta soudainement. Trahissant un mélange de malice et d’intérêt, on aurait dit qu’il venait soudainement de capter la longueur d’onde sur laquelle planait cet homme.

Généralement, en négociation, il était accoutumé à cerner plus ou moins très rapidement les enjeux et intérêts d’autrui. Pourtant, cet homme qu’il connaissait depuis très longtemps n’avait jamais manifesté le moindre signe d’intérêt quelconque en dehors de ses mesures protectionnistes.

Ainsi, contre toute attente, Jotaro était aussi fait d’une fibre légèrement contradictoire à ce qu’il défendait. Contrairement aux attentes, semblait-il que Raizen avait aussi échoué à l’épreuve de voir au-delà de la perception.

-Merci Jotaro-san.

Se courbant par mesure de respect alors qu’il venait visiblement de voir son membre se régénérer sous ses yeux, bien qu’il était préoccupé par sa prochaine réponse, Raizen ne pouvait s’empêcher de porter un regard très attentif à l’état de sa guérison. Ne s’attendant pas à un tel cadeau de son chef de clan qui ne semblait pas forcément l’apprécier plus que cela, il pouvait de nouveau sentir la présence des membres qu’il avait jadis perdue. En contrepartie, seul un froid glacial accompagnait le retour de ceux-ci, signe qu’ils étaient encore entre la vie et la mort…

Remettant ainsi ses bandages autour de ses doigts, il comptait garder sa guérison relativement secrète pour le moment, geste purement stratégique jusqu’à ce qu’il soit pleinement remis…

-En guise de remerciement, je compte répondre à ta question…

Observant les alentours, son ton diminua soudainement, signe qu’il entrait plus ou moins dans un moment de confidence.

-La résonance a eu beaucoup d’effets dont l’éveil de mes facultés sensorielles. Cela m’a permis d’entrer en pleine résonance avec les ancêtres que je possède, dont l’ancêtre de la putréfaction et l’ancêtre de la guerre. Si on veut, j’ai pu respectivement pousser mes aptitudes au point de maîtriser la faculté même de l’ancêtre de la putréfaction au point d’avoir même un contrôle sur la mort...ce qui m’a permis de le maintenir dans une condition utilisable si l’on veut.

Grâce à son aptitude à influencer son chakra dans les corps morts, Raizen ne représentait certainement pas la vie, mais il était une essence tout aussi vivante : celle de l’esprit.

-Quant à mon ancêtre primaire, j’ai su connecter avec lui d’une manière assez peu explicable, mais si l’on veut, on peut dire que je suis accompagné par cet ancêtre en totalité ce qui me permet de plus ou moins avoir l’impression d’avoir les capacités initiales qu’il représente, sans aucune restriction…et sans que mon sceau le restreigne pour autant.

En effet, lorsque Raizen entrait en résonance totale avec l’ancêtre de la guerre, le contact n’était plus nécessaire pour manifester sa puissance. Il pouvait la libérer sans retenue, que ce soit cet ancêtre ou tous les autres…

-Tu trouveras plus de détails sur mes récentes recherches. N’hésite surtout pas à m’envoyer une lettre si tu désires en discuter davantage, il me fera un plaisir de le faire…

Se courbant de nouveau, il offrit une brève salutation à son chef avant de redresser sa tête. Si le moment pouvait sembler banal, les plus attentifs purent tout de même ressentir une mutation du chakra de Raizen, comme s’il fluctuait légèrement. Entrant totalement en symbiose avec tous les ancêtres qui payaient un respect à l’homme qui possédait des aptitudes tout aussi respectables, on aurait dit que ce que dégageait Raizen était décuplé.

Pourtant, rien de spécial ne se produisit tandis que la symbiose s’éclipsa aussitôt venue.

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