Devant les grandes portes, Inja restait silencieux. Jamais il n'était venu à Kiri, ni même n'avait pensé un jour s'en approcher autant. Les murailles paraissaient être composées de la seule matière saine dans cette environnement. Les Marécages Brisés ne lui avait pas laissé une bonne impression. D'un soupire, il se mit à sourire, comprenant que, plus que jamais, il était observé.
Une voix se fit entendre, résonnant en partie au sein de la zone désolée, étouffée d'un côté par les murs. Il s'agissait d'une femme, qui le sommait de ne pas bouger.
Sans réfléchir que ça, Inja avait compris avoir affaire avec une des kunoichis de la Brume. Un corps fit son apparition. Il était possible de distinguer un corps effilé arborant un bandeau, au haut de la muraille.
Je ne représente aucune menace pour votre village, jeune femme.
La concernée réagit vite, laissant comprendre au travers d'un accent auquel il devrait s'habituer, qu'elle méritait davantage de respect que l'appelation employée. Avant de finalement dégainer de sa sacoche droite un kunaï, qu'elle envoya aux pieds du Gardien de la Forêt.
Sans bouger de position, le Seirei releva la tête, afin de la dévisager. Quelques secondes passèrent, sans que rien ne se passe.
Incrédule, le Gardien voulu en savoir davantage. Pourquoi était-il obligé de rester sur place ? Aucune questions ne lui étaient posées ? Ni même aucune fouille ?
Finalement, la kunoichi brisa le silence, annonçant à d'autres shinobis la position où Inja se trouvait. Il comprit. Elle ne faisait qu'attendre que des supérieurs arrivent. Une simple garde qui allait laisser place aux grandes personnes.
Être de la Kenpei, c’était vraiment intéressant et il y avait pas mal de missions à faire. La jeune blonde patrouillait avec son brassard de membres de la Kenpei autour de son bras gauche. Il n’était pas difficile de ne pas se faire remarquer, en tout cas, personne ne venait l’embêter à cause de sa position. Elle n’est qu’une Genin et pourtant, elle fait déjà partie de la police de Kiri. Ayant un tel poste, Gine avait déjà des responsabilités et elle devait de se montrer digne d’être de cette unité. D’ailleurs, il n’y avait pas beaucoup d’affaire grave à effectuer enfin peut-être qu’on ne lui a pas encore laissé sa chance de s’en occuper. La blonde devait tout de même montrer une part de maturité et arrêter de jouer à l’enfant. Or, il était difficile pour la Suzurane de montrer un tout autre visage, du jour au lendemain. Cela dit, elle tente de faire des efforts pour qu’on puisse la prendre au sérieux. Le monde Shinobi ne pardonne pas en cas d’erreur, de faiblesses ou d’une mentalité peu correcte. Zoku est mort, il y a quelque temps dans un combat pour protéger Kiri. Il était quelqu’un de sérieux et d’intelligent enfin c’était ce qu’elle avait pu constater en le rencontrant durant un entraînement avec Reikan et Haise. Il fallait qu’elle fasse ses preuves et montrer du courage comme Zoku pour affronter la mort ou la fois où elle est allée à Kaze pour sauver les Yasei et s’être retrouvé face à l’un des lieutenants de Tadao. Être une Shinobi respectable et qu’on ait une bonne image d’elle. Des pensées qui lui traversaient l’esprit avant de tout oublier en sentant une bonne odeur de viande. « Miam…manger. » Dit-elle avant de s’asseoir à une table en extérieur d’un restaurant, se trouvant proche des portes du village.
Mangeant un peu, elle était assise tranquillement en train d’observer un peu ce qui se passait aux alentours. C’était un peu calme, tout le monde vivait leur vie comme n’importe quel autre jour. La blonde, même profiter d’une petite pause, garder tout de même un œil sur la vie au sein de son village. Scrutant la rue, voire si ça ne joue pas au pickpocket, qu’il n’y avait pas de vol, de bagarre ou de dispute qui gênerait autrui sur leur lieu de promenade et de course. Pour le moment, rien d’anormal, ce qui peut parfois ennuyer la jeune Suzurane. Elle finit son léger repas, enfin léger, c’était vite dit. Payant pour le repas, elle reprend sa patrouille jusqu’à intercepter un petit voleur et lui subtilise son larcin avant de l’emmener vers des Shinobi pour qu’il soit puni. Apparemment, le marchand était ravi de revoir ses marchandises en bon état. Il était inutile d’en faire trop pour stopper un petit voleur. Continuant sa route, elle fait le tour du quartier avant de vouloir se diriger vers les portes afin de savoir si tout va bien. Or, en chemin, elle tombe nez à nez avec une bagarre. La raison de cette violence ? Un mari qui souhaite régler des comptes avec l’amant de sa femme, à coup de couteau. Heureusement, la Suzurane a pu désarmer le fou furieux et les neutraliser. Un autre membre de la Kenpei arrive en renfort et les menottes. Décider de les emmener en prison, une Shinobi vient vers eux. « Attendez ! On a besoin de l’un de vous deux aux portes. » Dit la kunoichi. « Que se passe-t-il ? » Demande Gine. « Un étranger souhaite entrer, mais on ne peut pas le faire par nous-même. Vous êtes de la Kenpei, vous êtes apte à prendre la décision. » Répondit-elle. « Ok, je m’en charge. Serizawa, emmène-les en prison et demande des renforts pour les portes, on ne sait jamais. » Dit-elle. Son coéquipier hoche la tête et part en direction des bureaux de police pour faire tout cela.
Gine se dirige vers les portes de Kiri, faisant face aux marécages brisés et il semblerait que certaines gardes soient sur la défensive. La kunoichi soupire, en espérant que l’individu ne soit pas un danger au village, ce n’était pas le moment pour cela. Demandant d’ouvrir les portes, les gardes s’exécutent, ainsi ça sera plus simple pour discuter avec l’individu. De toute façon, les autres membres de la Kenpei doivent être prévenus de la demande de renfort réclamer par la Suzurane. Un homme avec une drôle de tenue, il semblait se tenir tranquille et il valait mieux pour lui s’il souhaite entrer dans Kiri. Gine est qu’une Genin, mais en soi elle est membre de la Kenpei donc elle a l’autorité tant qu’il n’y a pas de supérieurs. Cela dit, elle ne prendra pas de décision toute seule. La blonde reste à bonne distance de l’inconnu, il fallait bien éviter de se manger une attaque surprise. Croisant les bras, elle sourit légèrement à l’inconnu. « Bonjour, je m’appelle Suzurane Gine et membre de la Kenpei, la police de Kiri. » Dit-elle avant que les gardes en haut des murailles se dévoilent avec kunai en main et arc visant l’inconnu. La blonde les regarde d’un air perplexe avant de porter à nouveau son regard vers l’inconnu. « Désolée de l’attente, les gardes doivent nous mettre au courant quand un inconnu souhaite entrer dans Kiri et pour l’accueil, n’y voyez rien de personnel, c’est une mesure de sécurité avant l’arrivée de renforts. » Dit-elle en se montrant calme.
« On va commencer par le plus simple, présentez-vous et donnez-moi la raison de votre présence à Kiri. Pour la fouille, je vais attendre la présence d’un collègue de la Kenpei, par mesure de sécurité. Si vous collaborez et que vous êtes honnête, tout se passera bien et on retournera tous à nos occupations. » Dit-elle avec le sourire, se montrant amical avec ce dernier. Elle cherche à le mettre à l’aise, tout en le prévenant tout de même de l’arrivée de renforts. En espérant que ce dernier se tient tranquille, elle n’aimerait pas utiliser la force contre lui. Le mieux, c’est de faire que tout se passe bien et qu’il ne soit pas là pour se battre. « D’ailleurs, D’où venez-vous ? S’il vous plaît. ». C’était important de connaître son pays d’origine pour y enquêter plus tard et aussi, par curiosité. En espérant que ce dernier va se montrer honnête avec la blonde.
Le bruit grinçant des portes se propagea sur une large distance, forçant un oiseau à détaller en direction du ciel, une dizaine de mètres derrière lui. Alors que la garde, toujours en hauteur, se fit rejoindre par d'autres kirijins, celle-ci sembla froncer les sourcils, l'observant.
Des portes sortit une jolie jeune femme, approchant de la vingtaine, peut-être un peu moins. Sa posture laissait croire qu'elle était plus âgée, sûrement par le poids de responsabilités, se disait-il. Les paroles de la femme confirmèrent rapidement ses interrogations profondes.
Suzurane Gine, membre de la kenpei...
Le simple fait qu'elle n'eut pas parlé en son grade laissait planer un doute au sein de l'esprit d'Inja. Il était persuadé que son grade était des plus bas, avec le plus de certitude. Si ce n'était pas le cas, alors il avait affaire a l'inverse. L'une des plus hautes représentantes de son unité, sa voix et sa réputation la presentant d'elle-même.
Malheureusement pour lui, le Gardien des Forêts ne disposait que d'un amas restreint d'informations sur la civilisation.
Voyant que la femme enchainaît en s'excusant, il n'eut le temps de se présenter à son tour et préféra laisser son interlocutrice finir. Il l'était attentivement.
Lorsque son tour arriva, il laissa paraître sa noble voix, résonnante au sein de l'immensité que représentait la jonction des vastes Marécages Brisés et des Portes du Village.
Je me nomme Seirei Inja. Marcheur venu directement des forêts de Hi no Kuni par la mer. Je vais être honnête, je ne pensais pas me rendre jusqu'ici. Au départ, je suis venu explorer la flore de Mizu no Kuni, à la recherche de plantes. Mais...
Inja marqua une pause, son regard quittant celui de son interrogatrice pour faire le tour des environs.
Je me suis souvenu de la Brume... Un village très intéressant. Le plus de tous à vrai dire. ~ Parmi les trois grands villages cachés, vous représentez la force militariste, ceux qui ont purgés cet archipel. Là où Iwa a préféré le commerce et Kumo, s'approcher des sciences.
De nouveau, le Seirei marqua un temps de pause. Son visage s'assombrit, attristé par la vue des environs.
Malgré ça, la nouvelle s'est repandue que vous vivez sur le sceau d'un démon à queues. Que c'est vous qui l'aviez combattu et enfermé. De même, vous êtes encore entourés d'une zone représentant le chaos.
À ces mots, Inja figea son regard dans les pupilles changeantes de la représentante des forces de l'ordre. Il avait conscience d'être observé et menacé par les gardes, perchés sur les murailles, armes en main. Ce qui le rendait naturellement mal à l'aise. Ses vêtements noires de rôdeur le protégeaient peut-être d'un indice qui aurait ameuté davantage de kirijins encore. La peau de son corps était presque entièrement jonchée de sceaux, dont il était actuellement impossible de distinguer les traits sous ses vêtements, sans une technique adaptée.
Je suis venu rencontrer l'un de vos représentants diplomatiques. Certains me surnomment le Gardien des Forêts, et c'est en leur nom que je vous rends cette visite.
Préoccupée par le climat ambiant suite à l'annonce du Conservateur, Miyuki ne pouvait s'empêcher de penser également à l'absence de réponses par rapport au clan des Sabreurs. Elle était dans un état d'incertitude qù elle ne savait plus quoi faire pour trouver des solutions qui lui permettent de penser à autre chose qu'à ses remords et son manque de résultats, sur ce point comme à l'examen chûnin.
Prise dans ses pensées alors qu'elle faisait une simple patrouille habituelle en tant que soldat de la Kenpei, la jeune femme aux yeux grisés et aux longs cheveux blonds ne s'attendait pas à être d'un seul coup prise à parti par une jeune femme à l'air un peu troublée. L'observant quelques instants alors que cette dernière reprenait son souffle, Miyuki remarqua rapidement l'insigne des gardes.
« Je te suis. »
La garde qui n'était sans doute pas très expérimentée hocha la tête, ne s'étendant pas en explications. Elle lui dit simplement sur le chemin qu'un étranger était arrivé et que des membres de la Kenpei étaient attendus pour le fouiller et vérifier que tout se passait bien quant à son entrée au village. Si la plupart du temps cela ne posait pas problème, celui-ci était manifestement puissant et ne pouvait être passé comme un simple marchand.
Arrivant sur place, elle écouta les dires de l'homme en restant en retrait au début, réfléchissant un peu et essayant d'estimer s'il était sincère ou non. S'il cachait quelque chose ou non. Et sans capacités sensorielles, c'était très complexe. Enfin, d'après ce qu'elle pensait être l'utilité de la sensorialité chez les shinobis. S'approchant donc, elle le regarda une nouvelle fois de haut en bas, de plus près.
« Hajimemashite, Seirei-san. Permettez-moi tout d'abord de vous souhaiter la bienvenue au village de la Brume. Je suis Mawehara Miyuki et je fais partie de la Kenpei comme ma collègue. En effet, un sceau géant est présent sur l'île, et nous sommes ravis que notre faune et notre flore vous attire. Mais il nous faudrait une véritable raison pour que nous puissions transmettre votre demande d'audience auprès d'un responsable diplomatique. Vous n'êtes pas sans savoir que ces gens sont très occupés, peu importe le pays ou la ville auxquels ils sont rattachés. »
Contrairement aux surveillants, la Sabreuse était détendue, Senritsu et Hakkei à sa hanche gauche, son uniforme de la Kenpei sur le dos. Patiente, elle hocha la tête en direction de Gine.
« Comme ma collègue a du vous l'annoncer, une fouille est requise pour rentrer. Merci d'avance de votre coopération. »
Laissant à Gine qui était présente dès le début le soin d'appliquer le protocole, Miyuki restait attentive.
Alors qu'une nouvelle arrivante prit la parole, Inja restait calme, souriant même, assez pour dénoter une attitude différente de son accoutrement. Si son quotidien de rôdeur des bois l'avait forcé à adopter un style assez sombre et protégé de l'humidité, il n'oubliait pas que derrière un côté pratique, il ne connaissait que peu de choses sur les codes vestimentaires de la civilisation.
La femme lui souhaita la bienvenue, ce à quoi il répondu par un simplement hochement de tête et un nouveau sourire, tandis qu'elle continuait son discours. Une fois qu'elle eut fini, le Seirei enchaîna de plus belle. Il lui faudrait justifier ce que la femme qualifiait de "véritable raison" afin d'obtenir une audience. Mais pour le Gardien des Forêts, les lieux parlaient d'eux-mêmes.
La réponse est tout autour de vous, ma chère.
Levant lentement les bras sur les côtés, il plia son bras droit, puis son gauche, qui se mirent chacun à fouiller avec délicatesse ses affaires. D'un geste, il extirpa de l'intérieur de son manteau une arme de petite taille, donc la lame était repliée sur le manche à l'aide d'un mécanisme, pour la relâcher au sol en un bruit sec. Suivi peu après par une épée de longue taille.
Les deux armes atterrirent, aidées par la gravité, sans être levées au dessus du niveau de son abdomen à aucun moment que ce soit.
Voilà les deux seules armes que j'ai apporté. ~ Je n'ai aucun autre outil de combat. Je laisse aux shinobis le soin d'user de projectiles et autres armements utilitaires. La guerre ne m'intéresse pas.
A ces mots, Inja releva les bas, prêt à être fouillé par celle qui semblait être désignée pour la tâche. Au sein de ses vêtements pouvaient être trouvés plusieurs rouleaux de techniques, enroulés soigneusement et scellés. Aucun accessoire, aucun trousseur de clefs... Rien d'autre. L'homme appartenait à la Forêt.
Voyez autour de vous. Vous vous êtes peut-être habitués à ce paysage, comme on peut s'habituer à tout aspect hideux en ce monde. Mais les Marécages Brisés n'en resteront pas moins chaotiques si rien n'est fait.
Il semblait parler par énigmes. Ses mots cachant des vérités qu'il n'était parfois pas bon de dire et dont principalement ceux suivant en partie ses idéaux comprendraient où il essayait d'en arriver.
Il n'eut pas plus de temps pour parler, alors que celle qui s'était présentée comme Suzurane Gine d'approchait pour effectuer la fouille et confirmer ou non ses dires. La foi qu'il accordait au village caché qui avait enfermé l'un des plus grands ennemis de la nature, un dieu à queue, l'avait poussé à démarrer sa quête diplomatique par la Brume. Mais il restait tout de même sur ses gardes. Chaque vêtement suffisamment soulevé pour laisser apparaître un morceau de peau laisserait aussi paraître un amas de tatouages jonchant son corps.
Gine était aux portes du village, elle a été demandée pour rencontrer un individu souhaitant entrer dans la cité. Évidemment, elle a été demandée en tant que membre de la Kenpei. Du coup, elle devait jouer son rôle à la perfection et se montrer sérieuse afin de donner une bonne image de Kiri et de son unité. Maintenant, elle était face à un inconnu dont elle avait la charge de s’occuper en attendant les renforts. Ce n’est qu’une Genin et un simple soldat de la Kenpei, elle ne devait pas agir seule. En cas de mauvaise décision, elle serait la seule responsable et honnêtement, la Suzurane se sentirait très mal si elle fait entrer un danger pour le village shinobi à qui elle appartient. Par chance, les gardes suivent bien le protocole en le visant avec des armes à distance, en cas de mauvais geste, ils attaqueront l’étranger. La Genin n’avait rien à craindre des attaques à distance lié à des armes, son pouvoir naturel lié à l’assimilation la protègerait aisément de tout cela. La kunoichi se présente à l’homme et lui pose maintes questions, après s’être excusé de l’attente et du fait qu’il était visé par les autres, mais c’était le protocole. Ce dernier se fait appeler Seirei Inja, il venait d'Hi no Kuni et il avait pris le bateau pour voyager jusqu’à Mizu no kuni, il avait fait un sacré voyage. Apparemment, il n’avait pas prévu de venir, car sa venue était différente en voulant juste s’informer sur la flore du pays de l’eau. Il semblerait que le sceau du Démon et les marécages brisés l’ont rendu curieux. Cela dit, il semble être très au courant des différends entre chaque village ninja. Inja avait dû pas mal voyager et cela enviait un peu Gine qui aurait aimé visiter certains pays. Durant la discussion, un membre de la Kenpei fait son arrivée, une femme plutôt jolie, mais elle reste silencieuse pour laisser l’homme finir de parler.
Apparemment, il souhaite rencontrer l’un des représentants diplomatiques de Kiri. Honnêtement, Gine n’en connaît pas enfin pas de nom, mais peut-être que sa coéquipière ou un autre Kirijin pourrait se renseigner. Peut-être que le Mizukage ferait l’affaire, qui sait, ça peut être l’une de ses fonctions en tant que Kage. Mawehara Miyuki, voilà l’identité de sa collègue, Gine devrait commencer à se renseigner sur ses collègues et à bosser ou discuter avec eux pour apprendre à les connaître. Cela dit, elle semble un peu plus compétente que Gine enfin cela dite, la blonde n’a jamais eu de cas comme celui-ci ou d’affaire sérieuse pour gagner en expérience dans son boulot, lié à la Kenpei. En tout cas, Miyuki parlait plutôt bien et la Suzurane se sentait à l’aise à ses côtés ainsi qu’en sécurité. D’ailleurs à la fin, elle rappelle à l’inconnu qu’une fouille était nécessaire et fait signe à Gine de s’en occuper. La blonde sourit et s’avance d’un pas. La réponse pour sa véritable raison de sa présence était juste autour d’elles, difficile à le comprendre. Cela dit, lorsque Miyu a mentionné la fouille, il montre ses armes aux deux femmes. Il était vraiment bien équipé pour un voyageur. « Eh ben…on ne doit pas trop vous embêter pendant vos voyages. » Dit-elle en allant le fouiller. La blonde ne trouve rien de dangereux et les rouleaux étaient scellés. Cela dit, Gine le fouille bien, partout et sans délaisser aucune partie afin de s’assurer qu’il n’avait rien caché de louche. Elle remarque des tatouages plutôt étranges, mais n’en fait rien pour l’instant. Pendant ce temps, ce dernier parle d’une manière étrange.
À la fin de la fouille, elle retire ses mains de l’inconnu. « Bien, il n’a rien de suspect. Il a juste des rouleaux scellés et ses deux armes. Ah oui, il a de drôles de tatouages. Cela dit, j’en ai un aussi dans le dos donc bon…» Dit-elle en regardant ses armes d’un air curieux. « Miyuki-san, doit-on lui prendre ses armes si on accepte de le faire entrer dans Kiri ? Le temps de sa visite au sein du village ? » Demande-t-elle, la blonde sait que oui, mais autant demander l’avis de sa partenaire. Elle recule d’un pas et croise les bras en réfléchissant. « Sachez que si on vous prend vos armes et si vous vous montrez coopératif, il suffira à la fin de votre visite à Kiri, de les récupérer au poste de la Kenpei. Cela dit, si vous refusez de nous les donner, on sera dans l’obligation de refuser votre accès dans notre village. Sachez qu’on fait ça pour la sécurité des habitants. Enfin, tout dépendra de la décision de ma coéquipière par rapport à cela. » Dit-elle avec un léger sourire et reste attentif à l’inconnu en ne le quittant pas des yeux.
Patiente, Miyuki ne s'agaça pas immédiatement lorsque l'homme prit le temps de lui montrer les alentours, comme si un simple lieu suffisait en explications pour pénétrer dans un village. Certes, elle avait bien fait le lien entre cette appellation et ce qu'il sous-entendait, mais il fallait donner quelque chose de plus précis à ses yeux pour qu'il soit accueilli par un gradé qui s'occupe de la diplomatie entre Kirigakure no Sato et les instances extérieures à la cité, et dans ce cas, au pays.
De lui-même, il retira deux armes à l'air assez terrible de ses vêtements avant que Gine ne vienne vers lui pour commencer la fouille. Si elle ne sortit rien d'autre que des parchemins qu'il faudrait sans doute analyser pour s'assurer qu'il ne pouvait pas causer de cataclysme avec, ses paroles firent froncer les sourcils à la Sabreuse. Aditya, son chef de groupe et supérieur à la Kenpei, était expert en sceaux et il lui avait déjà un peu parlé de la possible dangerosité de ces derniers, surtout pour des gens qui n'y connaissaient rien et qui pouvaient ainsi laisser passer les pires dangers sans même s'en rendre compte.
« Je pense qu'il est en effet préférable que vous laissiez vos armes sous notre garde le temps de votre présence dans nos murs. Mais je vais aussi vous demander de patienter le temps que j'aille chercher un supérieur qui s'y connait en fuinjutsu. Comprenez que ni moi ni ma collègue ne sommes en mesure de vérifier que vos tatouages ne sont pas des bombes bien cachées et que nous ne pouvons nous permettre de vous laisser rentrer avant d'avoir vérifier qu'il n'y a rien de contraire à nos règles. »
Faisant un nouveau signe de tête à Gine pour lui indiquer qu'elle avait toute sa confiance pour surveiller l'étrange arrivant, elle parla une dernière fois avant de filer le plus rapidement possible pour aller au poste où elle savait qu'Aditya était en cette matinée.
« Désolée pour l'attente, je vais faire aussi vite que possible. »
Se mettant dès lors à courir, passant par les toits pour ne pas gêner et être gênée par les marchands et les badauds qui flânaient, la guerrière blonde arriva rapidement au poste devant lequel elle se laissa tomber, se rattrapant avec une roulade millimétrée. Saluant brièvement l'homme qui surveillait l'entrée et qui était un peu surpris, la jeune agente de la Kenpei se dirigea rapidement jusqu'au bureau de son supérieur.
« Aditya-sensei, excusez-moi de vous déranger, nous aurions besoin de votre expertise aux portes. Un étranger vient d'arriver et s'il n'a pas l'air menaçant et semble plutôt copopératif, il a des tatouages sur lui et nous ignorons s'il peut s'agir de fuinjutsu dangereux ou non. Pouvez-vous m'accompagner je vous prie ? »
Se montrant très formelle dans le cadre de la Kenpei, plus encore qu'elle ne l'était en général, la Sabreuse s'était légèrement inclinée pour marquer son respect devant les autres officiers. Attentive à la réponse de son chef d'équipe, elle était prête à l'accompagner tout aussi rapidement aux Portes de la Brume.
Le regard de l'ascèse glissa sur les détours des divers papiers et rapports gisant sur le bois de son bureau, un lieu où les aléas du jour ne le menaient que très rarement, hormis en un instant ; aux instants où le zénith menaçait la courbe de la Brume de ses rayons, une fois que ses devoirs envers l'hôpital s'achevaient. Son attention s'attarda un instant sur la pièce, pour laquelle il éprouvait peu de sympathie ; ce n'était pas là l'essence même de son être, de dicter à autrui les « ordres » qui leur incombaient, ou recevoir leurs états de services. Force était de constater que cela faisait partie du lot de Major, un grade que, bientôt, il n'arborerait plus.
Pour autant, lorsque la silhouette de son élève passa le pas de sa porte, Aditya lui adressa un coup d'œil, alors même qu'il s'apprêtait à quitter les lieux à son tour. Son sourcil s'arqua à ses dires, ainsi qu'à sa demande ; celle de le suivre jusqu'aux portes de cette Cité, afin d'observer de plus près les sceaux inscrits sur la peau d'un être demandant l'asile.
« Je vois. », souffla-t-il en déposant les rapports qui trônaient encore dans sa main. « Je te suis. »
[...]
Lorsqu'il parvint aux abords des remparts, les pupilles céruléennes de l'ascèse ne manquèrent pas de remarquer la silhouette de la protégée de la féline, Suzurane Gine, patientant auprès de l'homme dont la sabreuse lui avait conté les dires et les récits. S'il en croyait les explications de la jeune femme, l'inconnu éprouvait un certain attrait pour les marécages brisés, seuil même où tous trônaient aujourd'hui, et dont le nom avait été éprouvé par les affres du passé. Il fit note de toutes ces informations avant de s'approcher de l'homme, et de courber légèrement l'échine par marque de respect.
Il lui tendit également sa paume, en guise de salutations.
« Aditya. Mon élève a mentionné que vous cherchiez à obtenir un entretien avec un diplomate, c'est cela ? », demanda-t-il en pressant délicatement la pulpe de ses doigts contre la peau de l'individu, afin de discerner les irrégularités dans son pouls. « J'ai travaillé pour le compte de la Brume à l'étranger, peut-être pourrions-nous parvenir à un accord une fois votre autorisation d'entrée obtenue. »
Il n'ajouta rien de plus, se contentant simplement d'observer le dénommé « Inja », dont le nom faisait étrangement écho à celui du Rokudaime ; chose qu'il ne releva pas, pour l'heure. Au lieu de cela, le blond laissa son chakra s'éveiller sur les détours de sa paume dans un fin linceul bleuté, jusqu'à ce que celui-ci ne s'étende au corps de son vis-à-vis, par le biais d'une poignée de main offerte ou d'une main posée sur son bras, si ce dernier l'avait déclinée.
Petit à petit, des lueurs s'éveillèrent en myriade sur la silhouette de cet envoyé de la nature, retraçant en effet la présence de l'art du Fūinjutsu ; pour autant, d'aucun ne présentait la nature équivoque à celui du Kinjutsu qu'il avait appris auprès du Saint Père, quelques semaines plus tôt. Une bonne chose, en soit. La menace de la Déesse de l'Eau ne se répéterait pas.
Sa paume se dénoua de celle du Seirei, avant qu'il n'adresse un regard en coin à son élève.
« Les sceaux réagissent au chakra, mais ne peuvent s'activer que lorsqu'il s'agit de celui de leur porteur. Aussi, si je ne peux pas en déterminer la nature, aucun ne semble se rapprocher d'une technique interdite. Je ne peux assurer qu'ils sont inoffensifs – après tout, cet art est connu pour sa complexité – tout comme je ne peux acter la menace qu’ils représentent. », il se tourna ensuite vers la Suzurane. « Il ne sert à rien de le déposséder de son fer, Gine. N’importe quel ninja savant manier de tels objets trouvera une arme dans n’importe quel élément du décor, et pourrait les remplacer aussi facilement qu’il n’existe de débris dans ce village. Érigez simplement une liste de lieux dont l’accès lui sera restreint, voir interdit à cause de leur dangerosité – comme le sceau du Dieu de l’Eau – et son droit d’entrée, révocable à la première sortie de ces murs. », son regard vint trouver les traits de l’intéressé. « Quant à votre désir d’échanger avec un diplomate, vous pourrez trouver une oreille attentive auprès de Yuki Kaya, ou de l’Ombre elle-même si cela doit concerner un aspect particulier du village ou quelconque mercenariat. »
Sa paume vint se poser sur l’épaule de son élève, avant qu’il ne détourne les talons pour leur laisser un peu d’espace, et pouvoir les observer en silence ; après tout, il était temps que la Mawehara agisse par elle-même. Si lors de l’accueil des envoyés du Feu, elle n’était demeurée qu’observatrice, traiter des arrivées telles que celles-ci demanderaient une expérience certaine du terrain. Au même titre que la Suzurane, elle devra apprendre par elle-même.
« N’oublie pas d’adresser un rapport aux quartiers de la Kenpei pour mettre en place la surveillance d’usage, une fois à l’intérieur du village. », lui murmura-t-il. « Je reste en retrait, mais sache que tu t’en sors très bien jusqu’ici. »
Ses pas le guidèrent jusqu'aux abords de ces mêmes remparts dont il avait défendu les détours aux côtés du Rokudaime, et, croisant les bras sur son torse, l'ascèse demeura dans l'ombre de leur sillage, lui laissant tout le loisir d'observer les progrès de son élève, et de celle de sa plus tendre amie.
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