Des marques de bataille, trous béants, pieux de roche éparpillés, indices de brûlures anciennes infligées au bois, alors même que certains gisaient tels des cadavres. Inja avait reconnu les Marécages Brisés. Depuis plusieurs heures, il errait parmi les décombres naturels, observant et analysant ce qui avait pu toucher les lieux. Les nouvelles s'étaient répandues depuis le temps. Le village caché de la Brume avait essuyé un assaut auquel il avait fallu répondre avec violence.
Au fond, le Gardien de la Forêt cherchait à comprendre, mais aussi à pardonner. S'il était là, c'était pour redonner sa force à la végétation et la vie souillée par la guerre. Évidemment, de nombreux animaux arpentaient encore les environs, mais leurs âmes avaient changées
De mudrâs rapides, le Seirei dispersa son chakra dans l'air, humant l'humidité ambiante. Bercé par la brume, le paysage avait des ambiances de mort, mais aussi de surveillance. Inja se sentait accompagné. Non pas se manière proche... Mais bel et bien par un oeil lointain qui n'avait pas le coeur à laisser errer les étrangers.
Ô Grand Saruta-hiko. Laisse-moi te partager mes souffrances. Comprend mes peurs et donne moi la volonté d'excuser... Puis de réparer.
À ces mots, le Gardien s'assis, genoux ancrés dans la boue, se laissant salir pour la bonne cause.
Les murailles de la Brume sont toutes proches.
Il prit une inspiration, fermant les yeux un court instant.
Leurs sentinelles sont rivées vers moi.
Rouvrant les paupières, il yieuta la brume devant lui, esquissant un sourire approbateur alors qu'il commencait à distinguer une forme. Haute et fière, la structure de pierre se situait plusieurs dizaines de mètres plus loin, à moitié dissimulées par de nombreuses gouttes flottantes, gardiennes de la Brume.
Un genou après l'autre, Inja se releva, démarrant une ascension nécessaire au milieu des débris. Il se dirigeait vers les portes du village caché réputé pour sa militarisation la plus conséquente de tous.