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Retombées [Libre Iwajins]

Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Lun 14 Sep 2020 - 16:34
Il n’aurait su dire combien de temps s’était écoulé, lorsqu’il rouvrit finalement les yeux. Et pour cause, il ne se souvenait pas non plus du moment où il avait perdu connaissance. Ce dont il se rappela en revanche très bien, ce fut de la douleur. Elle ne l’avait, en réalité, jamais vraiment quitté, même dans ses songes flous maculés de sang et auréolés d’horreur.

Ce plafond, se dit-il subitement, il le reconnaissait : une vision familière, presque réconfortante dans tout ce chaos. Coutumier des souffrances en tout genre, Yanosa ne put malgré tout réprimer un rictus lorsqu’il se releva machinalement sur le lit où il avait été placé. Tout son corps le tirait, tel un élastique à l’agonie, et il sentit sa peau brûlée craqueler sous les bandages qui jalonnaient son corps. Ce fut seulement à ce moment là, alors que sa main rejoignait son poitrail comme pour se saisir de son coeur, qu’il se rappela plus distinctement de tous les détails qui avaient précédé son inconscience. Son crâne calciné s’inclina sur le côté, ses paupières se fermèrent intensément. Non. Il ne devait pas craquer maintenant, surtout pas.

Avec une hâte tout à fait inappropriée vu son état, le Tellurique sortit du lit et se précipita vers une vasque dont il attrapa fermement les rebords. Sa vue se troubla, son corps tressaillit, puis son estomac se révulsa en lui faisant rendre tout ce qu’il pouvait bien contenir. Haletant, il sentait son corps tout entier pulser au rythme des brûlures, une chaleur surnaturelle irradiant depuis son coeur comme si il s’agissait d’un véritable soleil. Il serra les dents, tâchant de se redresser… et tomba nez-à-nez avec son reflet. Il crut d’abord avoir sous les yeux les traits d’un inconnu, mais dut se faire à l’évidence : ses cheveux avaient disparu, remplacés par une large surface brune où sévissaient des sillons sanguinolents. De son faciès aquilin, il ne restait désormais que de vagues vestiges, enterrés sous les stigmates de son face à face avec Yonbi. Yonbi… Jamais plus il ne donnerait le nom de « Dieu » à ces entités, qui n’avaient finalement de divin que l’aura de mystère qui les avait jusque là entouré.

Du mysticisme pur et simple, appuyé il était vrai par une puissance factuelle absolument astronomique, mais devant laquelle aucun humain n’aurait du avoir à se mettre à genoux. Observant plus posément son visage, Yanosa se dit alors que ce prix, il était prêt à l’assumer pour avoir mis au jour la mortalité de ces créatures. Mais, songea-t-il quelques instants plus tard, le sacrifice consenti ne s’arrêtait malheureusement pas à ses propres blessures. Tandis qu’il attrapait vigoureusement le drap de son lit pour s’en recouvrir, le grand brûlé sentit une présence se hâter dans sa direction. Sans pour autant se retourner vers l’eiseinin qui venait d’apparaître dans l’entrebâillement de la chambre spartiate, il leva le bras, intimant à la jeune femme de ne pas s’approcher.

« Vous… vous devriez..
- Je vais bien, l’interrompit-il en se retournant finalement lentement vers elle. Les autres. Où sont-ils. Où est l’Intendante.
- Je… je ne sais pas où est Hyûga Toph, mais… tous les autres blessés sont dans cette aile. Ils…
- Je sais. Je me souviens. Merci, Fukiko » finit-il d’un ton qui ne trahissait que trop difficilement le calvaire tant physique que mental qu’il était en train de traverser.

L’eiseinin prit congé, le travail pour elle ne devant certainement pas manquer, laissant l’Oterashi seul avec ses pensées. Au bout d’un moment, dont il n’aurait pas su dire si il avait duré quelques minutes ou plusieurs heures, il se décida toutefois à sortir. Pour où, et dans quel but, il l’ignorait encore, mais malgré la souffrance, il devait bouger. Avancer, en dépit de tout, en faisant fi de l’adversité. Mais face à cet élan chargé de détermination, une dure réalité était destinée à s’interposer. Ce qui arriva lorsque, inévitablement, le regard de Yanosa se posa sur une silhouette, sur le côté, dans une autre chambrée. Impossible de dire d’ici si la personne était seule, mais Yanosa ne réfléchit pas. Instinctivement, il entra donc dans la pièce, infligeant à qui le verrait la vue de ce visage calciné, de ce corps enveloppé à la hâte dans un drap qu’il maculait de tâches de sang.
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Hyûga Toph
Hyûga Toph

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Lun 28 Sep 2020 - 0:22
C'était une victoire.

Mais ce n'était pas la mine victorieuse que Toph arrivait à l'Hôpital. Elle avait d'or et déjà demandé de l'aide médicale à Byakuren et à la coalition. Et le retour d'Harumi. Mais ce n'étaient que des mesures à moyens termes. Elle se devait d'être là, pour tous ces blessés. Ici et maintenant.

Elle eut un haut le coeur que seul son entrainement bushi lui permit de garder ses entrailles en elle. Beaucoup trop de ses congénères avaient perdus des membres dans ce dernier assaut du démon. Tant de vie gâchées. Son Byakugan les voyait. Tous ces shinobis qu'elle n'avait pas protégé, enfrayant son serment.

Elle se sentait même coupable d'être contente qu'ils soient en vie.

Puis elle se reprit. Non, pas encore gâchée. Jamais elle n'abandonnerait ses shinobis, et encore moins ceux qui s'étaient blessés lors de leur devoir. C'était une épreuve dont ils s'en sortiraient tous, elle s'en assurerait personnellement. Elle était Intendant. Ils étaient SA responsabilité. Elle les aiderait. Elle trouverait les spécialistes et ils redeviendraient les shinobis qu'ils étaient. Encore plus forts. Ils avaient donné de leur chair pour sauver Iwa. Et cela, Toph ne l'oublierait pas. Elle passa personnellement dans les blessés et les remercia chacun individuellement, prenant le temps de leur parler et de leur distribuer des mots de réconforts, du mieux qu'elle pouvait.

Sans doute de manière maladroite. Certainement trop peu.

Mais elle était là, en chaire et en os. Ce n'était pas un kage bunshin. Elle n'était pas en train de reconstruire le village ou de chasser des déserteurs. Non, elle assumait ses responsabilités, et gardait pour elle le feu qui jaillissait de ses entrailles. L'Homme au Chapeau paierait tout ceci. Elle ferait justice, même si elle devrait le poursuivre dans les enfers.

Certaines victoires avaient le goût amer de la défaite.
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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Lun 28 Sep 2020 - 3:41

« … Ça pourrait marcher. »

Quel mauvais jeu de mot, mais même Glouba ne sembla pas le réaliser, concentrer à écrire des notes dans un calepin de sa main plumeuse. L’Hayai hocha de la tête en se rajustant dans son lit d’hôpital.

« Ce serait une avenue envisageable pour la prochaine délégat-hmph… »

Il avait peut-être bougé trop vite, vu la pique acerbe dans ce qui restait de ses jambes, davantage un amas de bandages qu’autre chose à ce stade. Le niveau de douleur était… Très élevé, même pour quelqu’un d’assez endurci comme l’Hayai, habitué à l’effort après des années de survie en solitude. Pour tout dire, s’il ne restait pas focalisé sur quelque chose d’autre, ça allait rapidement détériorer son état mental.

« … T’es plutôt pathétique dans cet état. »

« Merci Glouba. Maintenant on se ressemble encore plus. »


L’Éclair Vert releva son oreiller pour bloquer le calepin qui vint rebondir dessus l’instant suivant. Le dindon croisa les ailes, manifestement peu amusé, ou bien il le cachait habilement, ce qui était tout à fait possible.

« Ta boss va certainement envoyer un message à la coalition, mais Kiri spécifiquement… Le clan Kaguya… »

Taishi soupira. C’est donc à cela que ça revenait.

« Ce n’est pas à moi de faire ce genre d’entente. Mais puisque tu amènes ce sujet, j’ai quelques tâches pour toi. »

« Genre que je suis ton serviteur, maintenant ? »

L’Hayai roula des yeux en ramassant le carnet du dodu animal avant d’y fouiller pendant quelques temps avant d’écrire une nouvelle section, inscrivant pendant quelques moments en silence, réfléchissant avant de faire quelques notes de plus avant de rendre le bouquin à l’oiseau qui l’inspecta en inclinant le casque sur son minuscule crâne.

« Le projet Daedalus… »

« Cette partie là doit rester strictement entre toi et moi. Mais ce dont j’ai besoin pour le moment, c’est un maximum d’argile de la rivière Kana. Tu te souviens où c’est ? »

« Tu demandes au légendaire Glouba s’il connait ce pays ? »


Taishi releva les mains en guise de trève. Le dindon souffla du bec.

« Pourquoi autant ? »

L’Éclair Vert se rappuya la tête dans son oreiller, pensif malgré l’intense douleur qui lui rappelait toutefois qu’il était vivant, et encore sur l’échiquier. Il avait beaucoup de réflexions à faire sur le sens de ce qui venait d’arriver. Le genre qu’il ne pouvait pas partager avec Glouba, un animal trop fier pour discuter d’un état de faiblesse comme celui qu’il avait désormais atteint.

Mais Taishi n’était pas broyé par le désespoir de sa situation. Une vision lui revenait depuis son réveil dans ce lit d’hôpital. Une lumière écarlate. Elle avait un sens, et il découvrirait sa signification.

« De l’argile, Glouba. »

« Bon. Et j’ai quoi en échange ? »


L’homme soupira. Malgré leur long passé, le volatile restait un capitaliste, et ne faisait jamais rien gratuitement. Et la dernière chose qu’on pouvait vouloir, c’est avoir Glouba en dette.

« … La dernière Eiseinin venue changer mes pansements. Son nom est Setsuna. »

« Celle avec les gros… ? »

« Ouais. Elle aime les fleurs de Tsubaki et j’ai crû percevoir un parfum de Sumire. Personne en couple aurait une telle fragrance. »


Glouba gobble-gobbla, tirant une révérance avant de sauter hors du lit – envoyant du même coup une onde de douleur dans la colonne vertébrale de l’Hayai qui serra des dents – avant de sortir de la salle en dandinant son majestueux postérieur.

Taishi souffla. La partie était loin d’être terminée. Il avait entendu le discours du Chapelier comme les autres. La prochaine bataille serait la dernière. Et si l’Éclair Vert était toujours en vie, c’était qu’il avait encore un rôle à jouer. Un dernier acte avant de prendre sa retraite et trouver une existence plus simple.

Il s’étira les bras derrière la tête, songeur. Pour le moment, il avait besoin de repos.

Cette vie voulait l’écraser.

Mais il avait encore son mot à dire sur le sujet.
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Shushioka Zanzu
Shushioka Zanzu

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Lun 28 Sep 2020 - 14:14
J'avais toujours mes jambes, mais à quel prix ? À quel prix avons-nous remporté cette bataille ? Au prix de pas mal de jambes c'est sûr, mais au prix de combien de vies aussi ? Kuro avait été retrouvé mort d'après ce qui se disait et je n'ai toujours pas vu Ryoko-sensei, où est-elle ? Est-ce qu'elle pourrait... non impossible ! Elle ne peut pas être morte c'est impossible ! Si je pouvais marcher j'irais la chercher, raaaah fichues jambes. Purée je déteste vraiment être coincé dans un lit d'hôpital à attendre que les eisenin viennent, purée qu'ils se dépêchent de me soigner pour que je puisse aller aider aux recherches et à la reconstruction ! Bon sang c'est vraiment frustrant, je voudrais tellement aider mes amis, mais là j'en suis incapable. C'est alors là que j'entendis une vois.

- Alors comment se porte notre jeune patient ?

Hein ? C'est qui celle là ? Une docteur ? Ah bah c'est pas trop tôt nom d'un chien j'ai failli attendre.

- Il a les jambes brisées alors à votre avis il se porte bien ?

Bon sang il fallait qu'une eisenin viennent me saouler, mais attendez, je vais pouvoir lui demander où sont mes amis.

- Dîtes, où sont mes camarades ?

- Tout les blessés sont dans cette aile.

- D'accord, merci.

J'étais fatigué, je ferma alors mes yeux et m'endormit. Et si j'arrêtais de combattre une bonne fois pour toute ? ça me fera des vacances haha.
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Miyamoto Teruyo
Miyamoto Teruyo

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Lun 28 Sep 2020 - 21:32

Je ne savais pas si c’était à cause de l’émotion, à cause de l’implantation de Yonbi en moi, du choc de voir Bersekyr finir ainsi sa vie, les blessures ou encore le manque de chakra, voire, tout en même temps, mais j’ai sombré, rapidement. Je ne me souviens pas avoir pu aider grand monde. J’ai peut-être réussi à apporter mon aide ? Je me suis peut-être effondré de toute ma masse, nouveau poids pour mes quelques camarades valides ? La deuxième option sûrement. Finalement, je me réveillais enfin, un plafond blanc en face de moi.

Le lit n’était pas tellement confortable et le mal de dos que je ressentais me faisait penser que j’étais allongé ainsi depuis quelque temps déjà. À peine avais-je ouvert les yeux qu’une vive lueur envahissait ma vue. Le jour ? Depuis combien de temps étais-je là ? Entre la bouche pâteuse et la faim qui me tiraillait le ventre, cela faisait sûrement plusieurs jours que j’étais alité. Cherchant à me relever, je sentais rapidement mes bras lourds, entravés en fait, attachés solidement via des sangles autour des poignets. C’est à cet instant qu’une voix presque fluette se fit entendre, une voix partiellement masquée. Deux tengus se tenaient dans la pièce, une jeune femme et un homme à la fière allure.

« Ne bouge pas. Tu es attaché par sécurité. »
« Par sécurité ? »

Par sécurité, songeais-je. Quelle précaution inutile à mon sens. Contrairement à beaucoup d’autres, je n’avais pas été blessé dans les affrontements contre le démon que j’hébergeais désormais et malgré une certaine fatigue et un mal de tête qui me donnait l’impression d’avoir le crâne dans un étau, j’avais le sentiment d’être plutôt en forme. Malgré tout, je me redressais difficilement, plus à cause de mes liens qu’autre chose. Une fois assis, je constatais que j’étais à l’hôpital, sous bonne garde.

« Vous êtes quand même conscient que c’est pas vraiment utile ? »
« C’est pas à nous de décider. »
« Franchement ? Si vous m’avez attaché car vous aviez peur que je me transforme en une espèce de monstre, je pense pas que deux sangles auraient pu l’arrêter. »


Tirant doucement sur mes poignets, je pouvais constater avec une certaine amertume que les liens et bien trop robustes pour moi pour être retirés ainsi. Peut-être que si je fais « ça », ça fonctionnerait, mais je n’étais pas sûr que l’image serait bonne. Déterminé à subir ma peine, déterminée à subir le sort qui m’était désormais destiné depuis le jour où j’avais reçu cette implacable annonce, j’attendais ainsi, mal installé et le dos endoloris.

« Peut-être pourriez-vous prévenir Toph ? Je ne doute pas que son emploi du temps est chargé et important, mais je pense qu’elle aimerait être au courant de mon réveil. »

D’un geste, la jeune femme indiqua à son compagnon d’y aller. Après quelques longues minutes de silence entre mon geôlier et moi, la regardant droit dans le masque pendant qu’elle avait son regard durement posé sur moi, mon ventre se mit à gargouiller au moment même où mon nez commença à me démanger.

« Ahah, désolé. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là. J’ai du louper pas mal de repas … et puis … j’ai le nez qui me gratte … Tu peux m’aider ? »
« Que … quoi ? »
s’interloqua la jeune femme.
« Imagine c’est un symptôme de quelque chose de grave … non je rigole … mais imagine quand même … »

Finalement, si j’en savais rien du tout, et que pour l’heure, j’avais surtout le sentiment de raconter une énorme ânerie, la tengu, plus par crainte que par dévotion en vint à me gratter le bout du nez, me débarrassant enfin de ce supplice. C’est à cet instant présent que la porte de ma chambre s’ouvrit à nouveau.

« Toph … » fis-je d’un ton sérieux alors que ma garde se redressait subitement. Je ne pouvais que supposer que sous son masque, la demoiselle devait être écarlate et cette pensée me fit largement sourire malgré la situation qui ne s’y prêtait pas vraiment, un sourire plein d'amertume et de tristesse.

@HYÛGA TOPH
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Hada Susumu
Hada Susumu

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Mar 29 Sep 2020 - 13:48
Le pire est passé, il est donc temps de faire le bilan. Le Dieu n’est plus, ou du moins, son existence ne menace plus, pour le moment. Ce pour quoi se préparait l’armée d’Iwa semble avoir porté ses fruits, le scellement avait été une réussite, le village ne devrait donc plus être menacé par cette entité. La seconde opération, celle de la sauvegarde des tombes, semble mitigée. Des échos circulent déjà, concernant des disparitions et des pertes également. Rien d’officiel, bien qu’une victoire puisse être tout de même fêtée, le ciel reste bien trop gris pour faire une célébration. Si aucune vie n’a été prise durant le face-à-face avec la Divinité, accompagné de la venue d’un moine au service du dénommé Sakaze Tôsen, il n’en reste pas moins un lourd tribut de payé.

Aussitôt sorti d’affaire, l’hôpital, comme après la guerre contre Tetsu, doit se remettre activement au travail. Les cas cette fois-ci sont plus délicats, loin des hématomes, des coupures et des fragilisations. Des infirmes sont disposés sur les lits, tous avec le même handicap : la perte des jambes. Les plus chanceux ont seulement des os brisés, les autres n’ont même plus les membres rattachés à leur corps. Chacun vit son mal comme il le peut, chacun se bat pour sûrement ne pas déprimer, chacun s’accroche à un espoir de pouvoir remarcher.

Jurôjin, depuis qu’il avait pris en charge, garde un calme étonnant. Aucun signe de douleurs, aucune manifestation de colère ou de dégoût. Il se maîtrise, comme le lui ont appris la lecture des ouvrages sur la voie du samouraï. Dès lors qu’il avait réalisé la perte, il avait soumis son corps à un profond exercice de contrôle, voulant limiter l’hémorragie et voulant éviter que son esprit vacille. Il imite une pierre, restant solide face à toute épreuve qui peut le frapper. Ainsi, tout semble si bien se passer de l’extérieur. Les mouvements brusques ou futiles sont évités, préférant concentrer ceux-ci sur sa respiration, son regard et sa prise de parole.

Peu de temps après l’hospitalisation, un compte-rendu a dû être naturellement fait, pour tout le monde, sous ordre de l’Intendante. Jurôjin a donné sa version des faits, qui ne devrait pas être différente des autres soldats présents à ce moment-là. Il n’a donné aucun avis subjectif, celui qui habituellement est prononcé par l’homme de réflexion qu’il est. Ce n’était ni le lieu, ni le moment. Avec les dégâts, il est certain que le Conseil devra se réunir. S’il faut s’exprimer, ce sera bien à ce moment. Sinon, il ne doute pas de l’instant philosophique qu’il échangera avec son mentor, Tsuyoshi.

Il voit les débris, ou du moins une partie, à travers sa fenêtre. Le quartier résidentiel n’est plus. La structure du clan a sombré en même temps que lui. Un objectif fait donc son apparition, en plus du fait de guérir. Reconstruire, non pas que pour sa famille, mais pour le village entièrement. Il ne possède pas les pouvoirs nécessaires à travailler dans le bâtiment, mais il saura se montrer utile en tant qu’ouvrier. Il ne restera pas sans rien faire pour remettre sur pied le village. Partout où il faudra, il interviendra.

Perdu dans la pensée des futurs projets, un individu finit par entrer dans la pièce. Le silence installé par le seul patient normalement de présent est brisé. Un mouvement de tête lent, dont les yeux suivent pour observer le visiteur. Sans être lucide, on pourrait croire qu’un démon, un des rejetons du Dieu de lave, vient hanter Jurôjin. Mais loin de la folie et des conjectures erronées, il peut facilement deviner que cette personne est un blessé, différent de la plupart. Sans aucun doute, le corps a été brûlé, gravement. Le sang des plaies coule encore dans le drap qui le recouvre. Bien que lui peut bouger, le Chôkoku se dit qu’il devrait bien être le dernier à le faire. Son cas est assez grave, mais en avait-il conscience ? Sans connaître son identité, il s’adresse à lui.

« Je pense que tu devrais te reposer. Ton corps semble avoir assez souffert pour en supporter plus pour le moment. Savoir combattre c’est aussi savoir s’arrêter quand il le faut. »

Si personne ne lui avait dit, ce dont il doute, il espère alors lui faire entendre raison, avec une petite citation tirée de son éducation.
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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Jeu 1 Oct 2020 - 14:04
D’un pas lourd et hésitant, la carcasse calcinée qu’il était devenu s’avança dans la pièce. Il fronça les yeux plusieurs fois, comme pour tenter d’altérer la réalité de ce qu’il avait sous les yeux, en pure perte bien entendu. Dans ce lit aux draps blancs immaculés, dans cette pièce épurée où régnait un calme et un silence presque religieux, c’était bien le jeune prodige Chôkoku qui gisait. Et il ne fallait pas être doté de dons d’observation extraordinaires pour remarquer cette dépression sous le drapé, cette absence de relief là où auraient du se laisser deviner les contours des jambes du jeune homme.

Sans s’arrêter, pas après pas, il se rapprocha de lui, les yeux à présent figés sur le visage presque angélique du manieur d’argile. Il semblait si calme, si serein, qu’il lui sembla un instant qu’il ne respirait même plus.

« Jurojin... »

Son nom lui échappa des lèvres, d’une voix usée et profondément altérée par les flammes. Le voir ainsi alité et estropié l’enrageait au-delà de toute mesure, et il sentait son sang lui ronger les veines, bafoué, insulté que l’un des siens ait pu finir dans cet état. Mais il ne s’agissait pas que de lui, et cela son esprit était loin de lui donner l’occasion de l’oublier ne serait-ce qu’un instant. Il avait vu les corps, aperçu les gerbes de sang et de chair. Une dizaine de guerriers, tous balayés et fauchés comme des fétus de paille, dont l’un de ses apprentis. Et Taishi… Même l’Eclair Vert n’avait pu se soustraire au carnage. Bientôt, l’Oterashi fut rendu au chevet du Chôkoku, qui incarnait et représentait à ses yeux toute l’ampleur de leur défaite. Ses quelques mots apaisants et rassurants effleurèrent l’esprit de Yanosa sans s’y accrocher : immergé dans ses océans infinis, il n’était plus que douleur et nerfs à vif, et peu lui importait que son cerveau se retrouve noyé sous les message d’alarme.

Il tendit la main, la suspendant au-dessus du jeune membre du Conseil lorsqu’il réalisa que le toucher pourrait causer plus de maux qu’autre chose. Ses doigts tremblèrent, puis il se résolut à s’appuyer sur le côté du lot, attrapant fermement le drap en le maculant de son sang.

« J’étais si près… J’étais...si près.. !! »

Son corps se déroba à sa volonté, glissant sur le côté en rejoignant maladroitement le sol en pierre. Alertée par le bruit, une eiseinin accourut rapidement depuis le couloir, jetant un regard inquiet en balayant la chambre.

« Qu’est-ce que vous faites ?! Vous devriez pas être là bon sang, qu’est-ce que vous foutez ! »

Elle fit mine d’aller chercher de l’aide dans le couloir pour relever le colosse calciné, mais ce dernier rendit caduque son initiative en se relevant de lui-même, s’accrochant comme il le pouvait au chariot au côté du lit, étalant toujours un peu plus de son sang depuis les craquelures qui jalonnaient son corps sur le sol et les draps. Son regard perdu dans le vague, le guerrier tellurique aurait voulu courir après ses ennemis, se ruer vers son prochain combat pour réparer les torts dont ils venaient d’être affligés, mais il dut bien se rendre à l’évidence. Son corps le lâchait.

La lumière dans la chambre se fit soudainement aveuglante : il réalisa, dans un élan de lucidité, que c’était sa vision qui se voilait, et qu’il ne sentait plus rien en-dessous de sa gorge.

« C’est Yanosa, ce Clairvoyant à la noix, qui est sorti de sa chambre !
- Mais qu’il reste un peu à sa place on a pas que ça à faire ! » rajouta une seconde eiseinin en arrivant dans la pièce.

Les deux médics se ruèrent vers l’Oterashi, dont la conscience s’était envolée, pour le réceptionner et tenter de le raccompagner dans sa chambre.
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Chiwa Aimi
Chiwa Aimi

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Ven 2 Oct 2020 - 12:16


Retombées



L’hôpital reprenait une activité d’antan, mais avec un goût bien amer. En effet, Aimi se serait bien passée de ce dynamisme médical. Si elle se déplaçait dans les couloirs activement, c’était pour retrouver tous ses camarades blessés. Elle n’avait pas le temps de se trouver alitée comme eux, car elle devait aussi les soigner. Cependant, son chakra récupéré petit à petit, la douce s’était permis de garder une réserve pour ses propres jambes qui ne couraient plus de grand danger. Pour autant, la kunoichi se déplaçait en fauteuil pour limiter la casse. La douce arriva dans l’aile dédiée aux urgences, chacun était dans sa chambre et de toute façon, ne pouvait pas vraiment y sortir encore. Toph était aussi arrivée sur les lieux, elle n’imaginait même pas ce qu’elle pouvait ressentir, mais savait que ça frôler de la culpabilité intense, elle le savait, car elle se sentait pareille. Être Eiseinin et ne pas pouvoir venir en aide à ses camarades sur le champ de bataille, elle-même blessée était là une sorte d’échec et d’impuissance qu’elle ne pouvait supporter. Une chose était certaine, le rubis devra s’entretenir avec Toph, car il n’y avait pas que les blessures physiques à gérer, celles psychologiques pouvaient être aussi foudroyantes que les autres.

Lorsqu’elle arriva à l’entrée de la partie où étaient regroupés ses compagnons, une boule au ventre naquit. Elle serra les mains sur les roues de son fauteuil et inspira profondément. La peur de les revoir après les avoir presque tous aperçus sans jambe ou gravement blessé était inévitable, et même pour un médecin de sa renommée, parce qu’elle les aimait comme sa propre famille. Pourtant, en cet instant, elle devait arborer la cape de l’Eiseinin et de la directrice d’hôpital. La Chiwa remercia intérieurement ses compères d’avoir géré chaque blessé pendant qu’elle se remettait et qu’elle s’était attelée à sauver la vie de ce kumojin, bien que les premières hémorragies des iwajins avaient été stoppées de ses mains, elle leur devait toute la gestion qui s’en était suivie.


@hayai taishi

Devant la première chambre, elle aperçut un visage bien familier qui la força à sourire tristement. Devant elle, son dindon quittait la pièce avec toujours autant d’allure. Elle hocha de la tête pour le saluer alors qu’il la salua de sa plume contre son poitraille robuste, un air étrangement sérieux et presque… respectueux ? Faisait-elle si pitié que cela ? Petit virage à gauche, la doucereuse se rapprocha alors du lit de l’Hayai en détournant presque le regard, non pas pour fuir sa blessure, mais son douloureux et sombre regard.

« Taishi… Pardonne-moi pour toute cette attente… Je… Je suis désolée... »

Celle qui s’était promis de prendre la panoplie de parfait chef au visage inexpressif s’était bien plantée. Ses lèvres tremblaient et ses yeux vermeils menaçaient de craquer, mais elle se fit force pour ne pas que cela arrive. Inspirant de nouveau profondément, elle releva alors son visage vers l’homme qu’elle considérait comme son ami. Les bandages étaient réalisés plutôt grossièrement à cause de la crise et même si l’hémorragie était stoppée, on pouvait y voir du sang, cela ne devait pas être beau à voir en dessous…

« Je vais… soulager ta douleur en endormant les nerfs bordant les… moignons et faire en sorte que ce soit propre jusqu’à ce qu’on vous trouve une solution. Je te promets qu’on tout faire pour, il le faut... »

Les jambes de la rougeoyante étaient encore douloureuses et pas complètement soignées, elle se fichait de l’avis des autres médecins qui lui disaient qu’elle devait se concentrer sur celles-ci. En effet, la douce préférait garder son essence pour ses amis, puis c’était une manière à elle de se punir d’avoir été aussi pathétique sur le terrain. La jeune femme attapra un rouleau de bandage et se hissa par la force de ses bras sur le lit et s’y installa au bord. Pour commencer, elle concentra du chakra dans ses mains et les apposa sur le bord des déchirures et chercha les nerfs pour les apaiser, ils devaient être très inflammés et provoquaient sûrement des douleurs conséquentes.

Une fois cela fait, Taishi pourrait déjà sentir une sorte de soulagement. Elle pouvait alors retirer les bandages et constater les dégats, son regard était très concentré et ne laissait pas passer de tristesse ou de peur, elle devait rester forte. D’une main droite d’experte, elle créa une sorte de scalpel de chakra qui découpa tous les bouts de chairs arrachés pour rendre la plaie la plus visible et propre possible. Un antibiotique sera injecté par la suite pour éviter toutes infections et en attendant, la jeune femme usait de son essence guerisseuse pour endormir les chairs autour de l’os et de le rendre intacte pour une éventuelle pose de prothèse ou autre solution qu’ils trouveront…

Une fois terminé, elle recouvra les deux bouts de bandage pour les protéger de toutes salissures ou blessures. D’un passage d’avant bras agile, Aimi essuya la sueur sur son front. Elle savait qu’elle n’était pas remise à 100%, mais elle se devait de le faire jusqu’au bout.


« Je reviendrai vérifier que tout se porte bien… Je dois continuer les soins dans les autres chambres, n’hésite pas à me faire demander si tu veux discuter, et repose toi, d’accord ? »

Une esquisse moins maussade se dessina sur son doux visage, avant de se laisser tomber avec facilité sur son fauteuil, question d’habitude maintenant. Elle lui fit un petit signe de la main avant de quitter la chambre et de se diriger vers la prochaine.

@Asaara Kenzo

A en croire ses pupilles fermées, le jeune manipulateur de sable s’était endormi. Cela faciliterait les soins dans ce cas, bien que la douleur qui serait ressentie lorsqu’elle commencera à souder ses os pourrait bien le faire sortir de son sommeil… Kenzo avait eu cette “chance” lui aussi de ne pas perdre complètement ses jambes et de se retrouver dans le même état que la rubiconde. Les Eiseinin avaient réalisé le premier travail de remettre à l’intérieur les factures ouvertes, mais il s’agissait là de soins longs et intenses qu’il faudra réaliser pour venir à bout de toutes les cassures. D’un geste de félin, la kunoichi se glissa sur le bord du lit comme elle le faisait si bien et retira le drap du dessus de ses jambes. La jeune femme n’était pas surprise de voir celles-ci dans le même état que les siennes, mais en pire vu qu’ils n’avaient pas le luxe de pouvoir se soigner. Elle ne perdit pas de temps alors et commença à réaliser des mudras pour faire apparaître une aura verdoyante et chaleureuse autour de ses paumes. Le désir de soigner tous ses camarades lui donnait une énergie qu’elle voulait utiliser jusqu’au bout. Malheureusement, elle n’était pas en moyen de pouvoir apaiser sa douleur comme ses camarades, étant donné qu’il fallait tout remettre en place, nerfs y compris.

Comme pour elle-même, l’Eiseinin partit du plus haut des jambes et descendit petit à petit, renforçant les tissus internes, les muscles déchirés, ressoudant les os brisés. Lorsqu’elle atteint la limite qu’elle se permit par patient, elle était arrivée aux dessus des genoux. Cela prévoyait d’être long, il fallait qu’Harumi revienne impérativement… Elle attendit de voir s’il se réveillait pour pouvoir le saluer et le rassurer puis quitta la pièce pour la suite de la visite.


@Miyamoto Teruyo

Lorsqu’elle s’arrêta devant sa chambre, son cœur s’arrêta presque. Ses yeux s'agrandirent et une boule au ventre naquit de nouveau. Il était là, allongé et attaché sur son lit sans pouvoir faire quoi que ce soit. Mais le plus difficile pour elle fut de ne pas craquer lorsqu’elle s’approcha de son lit. Le regard fuyant, les poings serrés sur ses roues qui lui permettaient de se déplacer, elle serra les dents. Déjà, comment avaient-ils osé lui lier les pieds et les mains alors qu’il avait sacrifié toute sa vie et son destin pour cette bestiole volcanique et poilue ? Comment… Ils allaient l’entendre.
Mais en attendant, elle passa par son pied gauche et coupa net d’un scalpel de chakra la corde qui le retenait, elle en fit de même sur le pied droit, sans poser de regard sur lui puis sur le poignet droit. Elle fit le tour alors et termina par le poignet gauche. Arrêtée au niveau de sa main, elle la serra entre les siennes et posa son front dessus. Avalant sa salive difficilement, elle se retenait de ne pas craquer. Sa réaction était simplement due au fait qu’elle voulait voir Teruyo plus que quiconque, parce qu’il était le seul à la voir dans ses états les plus faibles, il était une sorte de faiblesse pour elle, mais une force aussi. Ce qu’il avait fait… Aimi devait tenir pour lui… Elle se redressa alors, les yeux au bord des larmes et osa poser un regard sur sa frimousse de rouquin.


« Reste ici jusqu'à mon retour s'il te plaît... »

Ses doigts lâchèrent alors prise et quitta la pièce silencieusement. Une rencontre très étrange qu’elle aurait aimé prolonger, mais elle ne pouvait pas encore…

@yawa seika

Le cœur de la doucereuse se serra en passant les portes de la chambre de sa précieuse élève. La genin, courageuse et forte, était toujours inconsciente depuis le drame qui était survenu face au Dieu Singe. Ses jambes étaient elles aussi brisées, comme pour Kenzo et elle, alors les soins seraient les mêmes. Ce qui l’inquiétait cependant, c’était le fait qu’elle ne s’était toujours pas réveillée depuis. Un combat interne était-il en train de se dérouler dans l’esprit de la châtaigne ? Elle espérait que c’était juste cela et qu’elle finirait par revenir, parce qu’Aimi avait besoin d’elle, vraiment besoin d’elle. Sa mère, faisant partie des civils qui avaient quitté le village, n’était pas encore là. Elle n’imaginait même pas à quel point la dévastation allait s'emparer d’elle en voyant son précieux enfant dans un tel état. Il fallait alors impérativement qu’elle soigne Seika le plus vite possible.

S’installa à ses côtés, elle prit le temps de replacer les quelques mèches de cheveux qui s’étaient faufilés sur son adorable minois avant de prendre sa main et de l’apporter à sa bouche.


« Réveille toi Seika… Ta vie sur le Yuukan n’est pas terminée… On a tous besoin de toi ici… J’ai besoin de toi... »

La culpabilité la rongeait notamment parce qu’elle n’avait pu soutenir la Yawa sur le terrain et que celle-ci avait le sort de leur protection sur ses épaules, elle n’imaginait pas à quel point celle-ci pourrait s’en vouloir d’avoir échoué et c’était cela qui lui faisait le plus peur. La kunoichi se concentra alors sur ses jambes et comme pour l’Asaara, le halo de soin commença par le haut de celles-ci. Même procédure, il fallait refermer les tissus déchirés, reconstituer les muscles qui avaient craqué sous le choc et ressouder les os brisés et faire attention à ne pas en perdre une miette. Et comme pour son camarade blessé, elle ne pouvait se permettre d’épuiser une goutte de chakra supplémentaire, s’arrêtant alors au-dessus des genoux. Son regard écarlate se posa sur le visage fermé de la genin, se demandant si elle avait ressenti quoi que ce soit. Une fois de plus, elle attrapa alors sa main et pressa ses lèvres sèches dessus pour lui envoyer toutes les prières du monde afin qu’elle revienne parmi eux.

Enfin, elle rejoignit son fauteuil tristement et quitta la pièce pour continuer sa route.


@Okunote Senken

Son second élève n’avait pas eu la même “chance” que sa camarade. L’assaut avait terrassé ses membres inférieurs comme bon nombre de frères d’armes. En arrivant à son chevet, un air coupable gagna son faciès. Elle était à la fois heureuse et honteuse de se présenter devant lui ainsi, et de le voir dans cet état, mais vivant. Ses poings se serrèrent sur ses cuisses, alors qu’elle prenait le courage de ne pas le lâcher une seule seconde du regard.

« Senken… Je te demande pardon… En tant que Sensei, j’aurais dû vous protéger tous… J’ai failli à ma tâche… Je ne suis pas digne de vous… Mais je vous promets de me racheter et de faire tout pour vous permettre de vivre la vie que vous méritez, une belle vie… Alors laisse-moi m’occuper de tes blessures... »

Fuyant son regard à nouveau, la jeune femme se décala à côté du lit et s’y dressa. Les moignons étaient là aussi recouverts de bandage et sûrement pas très beaux à voir. La doucereuse commença par user de son chakra médical pour endormir les nerfs à vif et soulager le manipulateur de limaille de fer pour un petit temps, c’était après tout au moins cela de fait pour se rattraper… Ensuite, la rubiconde retira les bandages et commença à découper proprement la chair arrachée et presque morte pour ne laisser qu’une coupe presque parfaite pour une greffe. L’aura verdoyante referma les tissus abîmés et s’occupa de la fissure sur le bout d’os qu’il fallait garder intacte. Elle fit de même pour l’autre jambe et lorsqu’elle fut satisfaite, elle recouvra d’un bandage propre et stérile pour éviter toute infection. Comme Taishi, il recevra ses antibiotiques pour repousser tout risque d’infection.

« Bien, je sais que c’est plutôt nul comme remarque, mais tu es sorti d’affaire, pas de risque d’hémorragie ou de nécrose… Compte sur moi et les autres médecins pour vous sortir de là, et quand ça sera fait, toi et moi, on combattra. »

Parce qu’elle le lui avait promis après tout. Un fin sourire lui fut adressé avant de quitter la pièce à son tour pour rejoindre son camarade et frère.

@Shimajima Yugure

Bien qu’il était dans le même état que les autres, elle s’inquiétait moins pour lui dans le sens où il possédait lui aussi des compétences médicales et qu’il saurait se gérer. Pour autant, la kunoichi tenait à son précieux élève et souhaitait s’assurer que tout allait bien pour lui. Alors comme pour les autres, elle se rapprocha et s’installa sur le bord du lit. Un instant, un silence et elle l’observa avec une certaine émotion. Sans étonnement, la rousse baissa la tête et lui présenta aussi des excuses.

« Comme je l’ai dit à Senken… Je vous demande pardon, à tous, d’avoir failli dans ma tâche de vous protéger… Et je promets de vous sortir de cette situation… Je ferai tout pour… »

La jonin savait bien que de simples mots ne suffiraient pas à apaiser le coeur de chacun, il fallait aussi agir et elle comptait bien le faire. Sa concentration se tourna alors vers les jambes qu’il n’avait plus. Un vide, que beaucoup ressentiraient, mais aussi une immense douleur qui y était paradoxalement accompagnée. Concentrant de nouveau du chakra médical, la doucereuse calma dans un premier temps les nerfs touchés pour le soulager et s’occupa des moignons de Yugure. Contrairement aux autres, un morceau d’os s’était planté dans la chair. Il lui fallut alors le replacer avant de pouvoir découper les morceaux de chairs et de refermer les tissus. Une souffrance qui fera grimacer son propriétaire sans étonnement. Elle était vraiment désolée pour chaque blessé et se sentait cruellement mal de ne pas pouvoir les soulager un peu plus… Peut-être que dans son livre concernant les plantes médicinales, elle pourrait trouver quelque chose d'efficace ?

Une fois que tout était propre, la douce femme entoura avec délicatesse les bouts avec les bandages immaculés. Elle sourit tristement en repensant à chacun de ses camarades, elle prenait soin d’eux comme elle le pouvait et cela faisait tout de même plaisir de les voir, même si au fond, il y avait cette douleur qui restait présente. Elle hocha de la tête alors et rejoignit son fauteuil sans se faire mal.


« On viendra te donner un antibiotique, de mon côté, j’essaierai de trouver un remède pour vous soulager de la douleur. Prends soin de toi Yugure. »

En sortant de la chambre, la kunoichi ferma les yeux et inspira. La fatigue était présente et il était difficile d’utiliser autant de chakra en si peu de temps. Une fois, la jeune femme était restée pendant des heures dans un bloc opératoire, à la fin elle s’était effondrée tellement elle n’en pouvait plus. Elle espérait bien ne pas réitérer cela.

@Borukan Ashitaka

Le patient suivant était celui qui s’était battu à ses côtés pour stopper le démon à quatre queues. Ils étaient les deux grands, les mentors et avaient échoué dans la sécurité de leur groupe. Bien sûr, le scellement fut un succès, mais à quel prix ? Tout cela, en valait-il la peine ? La jeune femme hocha de la tête pour le saluer et lui sourit sans réelle joie, l’amertume toujours présente. Elle se hissa à ses côtés et réitéra l’opération comme pour les précédents : endormir les nerfs pour calmer la douleur, couper les chairs inutiles pour tailler proprement la plaie puis vérifier que l’os n’avait rien et refermer d’un bandage. Une fois terminé, la kunoichi resta assise au bord de son lit et baissa la tête, ses longs et fins sourcils étaient froncés. Avait-elle besoin de parler à un égal bien qu’il soit aussi son patient et ami ?

« Je ne sais pas toi… Mais je me sens responsable de ces jeunes, ne pas avoir pu empêcher ce drame… ne pas avoir pu te protéger toi aussi de cette… situation… Je n’arrive plus à me regarder dans un miroir… Où avons-nous échoué Ashitaka ? »

Mauvaise stratégie, malchance, erreur, beaucoup de facteurs à prendre en compte pour comprendre comment le village d’Iwa se trouvait dans la faiblesse la plus totale. Aimi se remettait en question sans cesse depuis que le moine presque immortel avait quitté la Roche en les laissant dans un état si pitoyable… Le Borukan, aurait-il les mots pour lui répondre ? Pour apaiser son cœur ? Une chose était certaine, elle quittera sa chambre la conscience et les épaules allégées d’avoir pu s’exprimer et d’avoir reçu en échange.

@Miyamori Shuhei

Le patient suivant, elle ne l’avait jamais rencontré encore. Grâce à son dossier, elle sut qu’il s’agissait de Shuhei, genin de la Roche et qu’il était présent lors du face-à-face avec la créature mythique. Lui aussi n’avait pu échapper à la sentence douloureuse et violente du bras de Yonbi et ses jambes en avaient payé le prix cher. La rousse inclina sa tête pour le saluer et se rapprocha du lit.

« Bonjour Shuhei… Je suis Chiwa Aimi, directrice et eiseinin de cet hôpital. Je vais m’occuper de nettoyer les blessures et m’assurer que tout va bien. Si tu as des questions ou quoi que ce soit à me dire, n’hésite pas. Si tu me permets… Je n’ai pas été épargnée non plus... »

Ses mains se posèrent sur le bord du lit, usant de sa force pour se hisser et s’y installer convenablement. Ses jambes pendaient dans le vide et lui faisaient mal par moment, la forçant à laisser une grimace passer sur son visage fatigué. Avant de commencer, elle apaisa les nerfs encore rattachés au corps puis se lança dans la réparation des tissus et coupa les chairs pour que tout soit propre. Elle retira par ailleurs, un éclat de roche qui s’était planté dans le moignon droit et referma la plaie aussitôt. Par chance, aucun d’eux ne semblait avoir d’infection ou de nécrose, c’était un bon signe même au vu de la situation. Parce que même si tout était alarmant et effrayant, il ne fallait pas omettre les points rassurants. Les bandages vinrent recouvrir chaque bout avant qu’elle essuie la sueur sur son front.

« Bien, tout est en ordre pour moi. Je vais continuer ma ronde, si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à appeler un médecin. Merci à toi d’avoir combattu à nos côtés... »

La doucereuse inclina sa tête une seconde fois puis se laissa retomber sur son fauteuil. Elle faisait sûrement peine à voir, mais sa détermination dans son regard pourrait surprendre chaque individu qui la croisait.

@Souhei Toji

Toji prenait beaucoup de place sur son lit. Sa carrure était toujours aussi impressionnante pour Aimi, qui l’avait vue la première fois pour soigner son apprenti. Sa rencontre avec le moine avait été très agréable et elle ne l’oublia pas. Pourtant, bien qu’elle fût contente de le voir, la Chiwa ne pouvait se sentir triste de le retrouver dans cet état. Lui aussi n’avait pas été épargné par ce terrible drame. Elle le salua et s’approcha, prenant la peine de s’installer à ses côtés rapidement. Lui qui était si musclé, elle avait affaire à des moignons plus grands et donc plus de tissus à réparer.

« Bonjour Toji… J’aurais préféré qu’on se revoie dans d’autres conditions...Mais je vais m’occuper de toi pour l’heure, si tu permets... »

La fierté d’un homme n’était pas à sous-estimer, elle savait que certains n’aimeraient pas la voir aussi proche d’eux dans une situation aussi pathétique, mais elle était le médecin et le chef et ils lui devaient de la laisser faire… Une fois de plus, la jeune femme réitéra l’opération pour la… -elle ne savait plus la combientième fois- et termina de recouvrir les moignons d’un bandage propre et stérile. Le fait de calmer les nerfs devrait le soulager lui aussi quelque temps. Mais elle savait que cela ne suffirait pas.

« Je reviendrai vérifier que tout va bien, en attendant, repose toi. Si tu veux que j’adresse un mot à Koshiro, n’hésite pas. »

La kunoichi posa une main compatissante sur son bras avant de quitter à la chambre. Plus que deux patients…

@Chôkoku Jurôjin

Quelle ne fut pas sa surprise en s’approchant de remarquer du grabuge autour de la chambre du manipulateur d’argile explosive. Très rapidement, la combattante remarqua deux de ses confrères embarquer ce qui ressemblait à un grand brûlé de guerre dans l’inconscience et qu’ils traînaient avec difficulté. La directrice de l’hôpital posa une main sur son front et soupira, c’était vraiment plus fort que lui hein… En croisant le regard de ses collègues, elle comprit qu’ils avaient besoin d’aide.

« C’est pas vrai… Remettez-le dans sa chambre et faites en sorte qu’il y reste, stoppez les saignements, je viendrai m’occuper du reste après. »

Ils se contentèrent de hocher de la tête et d’emmener l’Oterashi jusqu’à sa chambre non loin d’ici. Pour sa part, elle entra alors à l’aide de son véhicule temporaire et tomba sur un visage bien familier. Le rubis ne put contenir un triste sourire à son attention avant de s’approcher.

« Yanosa est une tête de mule, mais il s’inquiète pour nous tous. C’est un grand ours avec un cœur tout moelleux quand il veut, j’irai m’en occuper après. Contente de te revoir Jurôjin… et désolée pour… »

La Chiwa n’avait pas la force de terminer sa phrase. Le représentant du clan Chôkoku avait été un patient, un camarade d’entraînement, il avait été celui qui l’avait remise sur pied aussi. C’était un ami pour elle, tout simplement. Précieux, comme tous ceux qui vivaient dans ce village. Elle lui demanda la permission de commencer son travail d’un signe de la main puis se posa sur le bord du lit. Les bandages couverts de sang séché quittèrent les plaies et la doucereuse put se mettre au travail. Après de longues minutes à vérifier que tout était bon, elle posa des bandages pour finaliser sa tâche et protéger les moignons de tout risque. Enfin, elle alla chercher sa main et la serra fortement puis ferma les yeux, comme pour lui transmettre toute sa force.

« Soyez forts… Je vous promets de tout faire pour vous sortir de là… Bon… je dois aller voir notre grand brûlé... »

Rouvrant les yeux, elle lui adressa un sourire voulu réconfortant, mais il était plus maladroit qu’autre chose. Regagnant son siège ambulant, la kunoichi lui fit signe de la tête et quitta la pièce pour rejoindre celle à côté.

@Oterashi yanosa

Depuis combien de temps connaissait-elle le pugiliste maintenant ? Bien trop pour savoir que c’était un vrai électron libre, qu’il soit en forme ou au bord de la mort. Elle soupira en le voyant couché sur son lit couvert de bandages que lui avaient sûrement mis les médecins. Il était sûrement endormi, dans l'inconscient, loin de la dure réalité et c’était normal. Les blessures de l’écarlate étaient très graves et elle ne savait pas s’il en avait vraiment conscience. Quelle idée aussi de se jeter sur une bête aussi énorme et puissante ? À quoi s’attendait-il ? Une chose était certaine, il la recevra sa baffe. Même les mains de l’Eiseinin avaient du mal à la traîner jusqu’à son lit, elle avait refermé la porte, car elle allait s'adonner à des soins plus difficiles et préférait avoir tout le calme pour le faire. Seulement, elle se sentait presque épuisée et ne savait pas si elle allait tenir jusqu’au bout.

Se hissant sur le bord de son lit, la kunoichi constata avec effroi à quel point son corps était presque irrécupérable. Elle ne savait même pas comment il pouvait encore vivre, la chair calcinée était très toxique pour le corps et mortelle. Elle allait devoir s’occuper de tout ça afin de lui promettre une vie sauve… Enfin, pouvait-on en dire ainsi vu son état ? À vrai dire, la kunoichi ne savait même pas par où commencer tellement son corps avait disparu sous les marques sombres et rougeoyantes. La priorité fut pour elle de se pencher sur le torse. Le cœur y étant, il fallait qu’il reçoive le moins d'émission toxique liée aux brûlures les plus graves. Au moins, inconscient, elle pourra s’occuper de lui sans devoir l’attacher…

Ses mains couvertes de son chakra médical, elle attrapa un bout de chair presque détaché, tandis que l’autre commençait déjà à former un amas de tissus grâce à ceux à côté pour que la peau puisse se former par la suite. Pour le coup, la greffe n’était pas possible étant donné que tout son corps était calciné. C’était vraiment horrible… Petit à petit, elle retira les morceaux noirs et laissait le ninjutsu médical opérer la guérison des tissus. Il faudra aussi vérifier que rien n’avait contaminé son corps, mais elle était au bout de ses réserves. Alors, elle préféra s’occuper des parties les plus brûlées, laissant les autres à vif pour le moment.


« Yanosa... Tu sais que c'est de toi que je tiens mon entêtement maintenant... Tu es devenu trop important pour moi depuis ces années... C'est toi qui as trouvé mon père... Qui m'a appris à devenir forte et resistance... Alors tu as intérêt à t'en sortir, et ne me force pas à t'attach... »

Seulement, sans s’y attendre, la jonin ne s’était pas rendue compte qu’elle avait puisé plus de chakra que prévu. La vision devint alors plus floue et plus brouillonne. Le tournis commença alors à lui prendre, alors qu’elle secoua vivement le visage comme pour se réveiller. Un triste sourire s’afficha sur son minois. Sa première rencontre avec lui avait nécessité de sa part qu’elle se repose dans la même chambre que lui, bien que là, elle ne prenait pas vraiment la décision. L’inconscience la rattrapa très vite, alors qu’elle tombait mollement sur le bout de son lit. Trop… Elle avait trop donné et elle savait qu’elle se ferait taper sur les doigts, mais pouvait-elle faire autrement ? Tous ses amis étaient blessés et avaient besoin de soins, elle ne pouvait pas les laisser de côté. Le sens du sacrifice d’Aimi la perdra sûrement un jour, mais en attendant, elle continuera jusqu’à sauver chacun d’eux. Pour le moment, sa tête était posée sur le drap qui recouvrait Yanosa, qui sera sûrement surpris de voir la kunoichi à ses pieds et évanouie.


Spoiler:

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Borukan Ashitaka
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Ven 2 Oct 2020 - 15:51
Les yeux vers la petite fenêtre, le rouquin aux yeux ambrés regardait dans le vide plus qu'un horizon à courte portée, un arbre se dressant proche de la bâtisse. Il ne savait plus trop où il en était et ce qu'il allait advenir de lui. Est-ce qu'il y avait la moindre importance dans tout cela ? Ou est-ce qu'il avait tenté de se battre pour rien, au final ? Pour voir un homme avide de pouvoir se le faire offrir sur un plateau par un autre cinglé et se retrouver à devoir affronter ces créatures qui devenaient si puissantes que rien ne pouvait s'opposer à elles ? À quoi bon essayer de défendre sa cité quand l'Homme au Chapeau pouvait offrir du temps à n'importe lequel de ses sbires pour le rendre trop puissant pour qu'il soit affrontable par des êtres humains ? Lui qui avait fait tout un discours sur l'écart de puissance entre les shinobis et les humains ne manipulant pas le chakra était pourtant le maître en la matière d'abus et de distorsion de l'équilibre. Alors qu'il soupirait, il entendit des pas s'approcher de lui.

Alors qu'elle s'occupait de ses blessures, il resta silencieux, ne montrant aucun sentiment. La douleur le perturbait trop pour qu'il parvienne à exprimer quoi que ce soit. Une douleur fantomatique puisque ses jambes n'étaient plus là. Il se demandait s'il y avait quelque chose à faire encore, s'il y avait de l'espoir pour lui et pour les autres qui avaient subit les mêmes blessures, ou s'ils allaient rester ainsi. Mais il ne pouvait exprimer ses doutes. Il était un Jônin après tout. S'il montrait ses doutes, s'il en parlait, alors il faillirait. Et il ne pouvait se le permettre.

Lorsqu'elle eut fini, elle prit doucement la parole, se décidant à échanger quelques mots. Il les écouta en silence et regarda le plafond quelques secondes, cherchant quoi lui répondre. Elle était forte, elle tenait bon, mais pour combien de temps ? Elle-même était gravement blessée et il ne pouvait juste lui dire ses pensées au risque de la démoraliser. Peut-être était-ce lui qui ne pensait pas correctement après tout. Peut-être avait-il une vision trop sombre de ce qui se préparait alors qu'ils étaient en pleine convalescence.

« Nous affrontons un ennemi qui est trop puissant et imprévisible. Nous faisons de notre mieux et nous tenons bon, pour ceux à qui nous tenons. Tu n'as pas à te reprocher quoi que ce soit après avoir mit ta vie en jeu pour défendre ton village. Et on ne pouvait de toute façon pas prévoir la puissance démentielle qu'avait ce démon de Ketten. A lui seul il a réussit à mettre à mal un kinjutsu qui était tenu par quatre personnes dont moi. En un instant. Que veux-tu prévoir face à ça ? Non, ne t'en veux pas et... »

Une fulgurance le coupa un instant alors qu'il parlait, le coupant un instant.

« Et tiens bon. Tout le monde a besoin de toi, a confiance en toi. Certains peuvent t'aider dans cette tâche. Muramasa notamment. Il a déjà fait des recherches autour du sujet pour le Yondaime si je me souviens bien. N'hésite pas à demander de l'aide, ne porte pas tout sur toi, ce n'est pas de ta faute et ça ne le sera jamais. Si quelqu'un est fautif de toutes les catastrophes qui tombent sur le Yuukan en ce moment, c'est bien ce manipulateur d'Homme au Chapeau. »

Il prit alors une grande respiration, retenant une grimace de douleur. Alors qu'il se reprenait tranquillement, un souvenir lui traversa l'esprit. Une idée. Il venait de comprendre ce qu'il n'avait pas pu remarquer dans cette souffrance et ce chaos.

« Dis moi, est-ce que tu as vu Amiko depuis l'attaque ? C'est une jeune femme avec des cheveux d'ébène aux reflets magmatiques... Je n'ai pas de nouvelles d'elle depuis et... J'ai peur qu'il lui soit arrivé quelque chose... Est-ce qu'elle est... ici ou... Pire ?.. »

Une boule se formait dans la gorge du guerrier alors qu'il imaginait qu'elle n'ait peut-être pas pu survivre. Elle était encore dans un stade d'apprentissage de ses nouveaux pouvoirs, plutôt timide et discrète.Elle n'était pas venue, mais peut-être était-ce simplement parce qu'elle n'était pas au courant qu'il était parmis les blessés, ou qu'elle n'avait pas eu le temps avec la tonne de travail qui reposait sur les épaules des valides suite à cette destruction massive produite par Ketten et Yonbi. Peut-être...

Il préféra s'arrêter de penser et attendit la réponse de la jeune femme aux cheveux rouges, essayant de se calmer pour ne pas trahir ses sentiments plus qu'il ne le faisait déjà. Il n'aimait pas être trop démonstratif avec ses sentiments, préférant une certaine discrétion aux lumières dans lesquelles d'autres se plaisaient à danser.
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Souhei Toji
Souhei Toji

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Ven 2 Oct 2020 - 16:33


Les secours le transportent du mieux qu'ils peuvent. Son corps est peut-être privé de ses deux troncs d'arbres faisant office de jambe mais il pèse tout de même son poids en viande. Le moine est à peine conscient. Il se sent tout de même balloté l'espace de quelques secondes afin qu'il soit déposé dans un brancard. Fermement attaché afin d'éviter qu'il ne glisse par mégarde de son carrosse, le colosse n'a plus la force de tenir sa tête. Tel une poupée de chiffon, sa tête gigote au rythme des pas des brancardiers. Il tente d'articuler une phrase mais aucuns mots ne sort. Je dois savoir si mes camarades sont encore de ce monde, qu'est-il arrivé à mes amis pensa le colosse.
Il perdit connaissance l'instant d'après.

Le moine sortit lentement de sa léthargie. Sa vue d'abord floutée balaie les différents appareils médicaux mise à sa disposition. Après quelques secondes sa vision se rectifie. Il soulève sa tête de son confortable oreiller puis observe avec attention les perfusions qui jalonnent son corps. Ses yeux se portent aux niveaux de ses jambes. Les draps y sont plats. Il repose sa tête sur son coussin dans un soupir. Non elles n'avaient pas repoussé dans la nuit. Dommage.

On toqua à la porte.

L'instant suivant, une jeune femme avec une blousse blanche pénétra dans la pièce. Ses longs cheveux couleur ardent trahissait son identité avant même qu'il ne voit son visage. C'était Aimi. Le combat ne l'avait pas épargné non plus, elle était visiblement obligé de se déplacer en fauteuil roulant pour dispenser ses soins.
A la vue de son visage, le faciès de Toji s'adoucit.

"Bonjour Aimi…" Dit-il d'une voix légèrement enrouée par la fatigue.

Alors qu'elle siège à côté du colosse, les draps situés au niveau de ses jambes se soulèvent et laisse enfin entrevoir les moignons qui ont remplacé ses puissants membres inférieurs. Ses mains se posèrent sur lui. Le colosse ne les sentit même pas. Toutes les zones inférieures étaient comme endormie.

"Je préfère que l'on se revoie ainsi plutôt que l'on ne puisse plus se revoir du tout…" Ajouta le colosse tandis qu'Aimi continuait ses soins.

La jeune femme termina son travail et appliqua de nouveaux bandages pour garder la plaie propre. Elle déposa ensuite sa main sur le bras noueux du moine accompagné de mot à l'attention de Koshiro.

"Dis-lui simplement que je vais bien…Ne…Ne lui parle pas de mes jambes, ça ne ferait que l'inquiéter pour rien."

Elle se dirigea vers la sortie mais Toji l'interpella avant qu'elle n'ouvre la porte.

"Aimi…Merci pour tout."

La kunoichi quitta la pièce en silence. Il n'y avait rien à ajouter à ceci et puis elle avait probablement encore beaucoup à faire. Il aurait aimé lui souhaiter un peu de repos car elle semblait très affaiblie. Mais elle faisait preuve d'abnégation pour aider les citoyens d'Iwa. L'homme au chapeau peut détruire tout ce qu'il lui plaira, elle n'a qu'à ouvrir l'espace de ses bras pour tout reconstruire…Humains compris.

Il ferma les yeux et se reposa. Son esprit encore tourné vers Aimi. Il souhaitait vraiment qu'elle se repose. Elle le méritait.





Dernière édition par Souhei Toji le Ven 2 Oct 2020 - 21:31, édité 3 fois
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Shushioka Zanzu
Shushioka Zanzu

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Ven 2 Oct 2020 - 17:20
Papa ? Maman ? Vous foutez quoi là ? Attendez est-ce que je suis mort ? Je ne sens pas grand chose, était-ce la mort ? Peut être oui, alors on est au paradis ou en enfer ? Aïe, purée j'ai mal, attendez ! Vous allez où ? Pourquoi vous disparaissez ? Attendez moi... raah je peux pas bouger, non ne partez pas, je suis tellement désolé pour tout. Je n'aurais jamais dû vous ôter la vie, attendez moi, je vous en supplie. Alors est-ce que vous allez me laisser là ? Oui je le mérite, après tout ce que j'ai fais je ne peux pas demander le pardon. Ah ça brûle, serait-ce donc ça les flammes de l'enfer, purée j'ai mal. Que quelqu'un m'aide ! Je vous en supplie, aidez-moi, je ne peux plus tenir le coup là. Pourquoi ais-je suivi ce chemin pour vivre ? Le chemin des crimes et du mensonge, mais pourtant j'ai pu me faire des amis ici, Tsuyoshi-senpai, Ryoko-sensei, Jurojin-sepai, Teruyo-senpai et bien d'autres. Mais aucun d'entre eux ne peut m'aider désormais que je vais rôtir en enfer. Papa, Maman où êtes-vous ?

C'est alors là que je sentis une douleur encore plus vive mais qui s'atténua petit à petit, j'ouvris les yeux lentement. C'est toi Maman ? Mais non c'est impossible, t'es morte par ma faute. Mais j'ai l'impression que c'est toi, cette douceur et cette chaleur qui guérit les pires blessures. Je réussi à totalement ouvrir les yeux et vit Aimi, une eiseinin qui soignait les blessés lors de l'examen des Chunin et qui avait combattu face à Yonbi. Une fois qu'elle eut fini je lui dit quelques mots d'un ton très fatigué.


- Merci beaucoup Aimi, mais ménages-toi, je n'ai pas envie que tu souffres de gros effets secondaires à cause de moi.

La douleur c'était vraiment atténuée, mais je me rappela de quelque chose, juste avant que l'eiseinin ne sortit je lui posa une question.

- Où est Ryoko-sensei ? est-elle blessée ? Ou bien... est-ce qu'il lui est arrivé pire ?

J'avais vu beaucoup de blessés mais pas mon sensei, j'étais très inquiet désormais.
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Hada Susumu
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Ven 2 Oct 2020 - 18:57
L’invité mystère connaît l’identité de l’allité, ce qui n’est pas réciproque. Par les brûlures subies, on s’imagine comme s’il avait baigné dans les eaux brûlantes, laissées par le passage du monstre volcanique. Est-il alors un des soldats présents lors de l’affrontement ? Dans la logique oui, puisque personne d’autre n’aurait dû se trouver sur les lieux du réveil souterrain. Qui peut-être ce membre des quatre unités présentes ?

La main du grand brûlé cherche le corps de Jurôjin. Puis, l’espace d’un instant, celui d’une hésitation, sûrement par réflexion, elle finit par se poser dans le drap, saisit fermement, ne manquant pas de le marquer d’une trace écarlate. Des paroles, avec peu de sens, si on ne connaît pas le contexte. Alors que le corps s’écroule, le Chôkoku finit par comprendre. Ces mots, il les a compris, plus que les médecins, accourant dans la chambre après avoir entendu la chute. Dans le chaos créé, le jeune homme réalise qui est la personne venue dans sa chambre. Il se remémore les évènements, dans le moindre détail, survenant avant la frappe fracassante. Lors d’un moment, une drôle de décision avait été prise, non prévu dans le déroulement normal de l’opération. L’un des soldats avaient quitté sa position, créant un manque dans l’exécution de la barrière, pourtant vitale au maintien du contrôle sur la divinité. Un homme, dont ne savait pas ce qu’il lui était arrivé, plus visible par quiconque. Oterashi Yanosa. Le Clairvoyant, voici ce qu’il est devenu. Voici la marque, qui comme ceux ayant perdu leurs jambes, qu’il gardera. Une profonde blessure sur le corps et sûrement dans l’esprit.

Revenant à la réalité, voyant son confrère se faire transporter. Le sang jonche le sol, des empreintes sont laissés à divers endroits de la pièce. Finalement, la vraie scène d’horreur est là. On a beau dire que les shinobis dépassent les hommes, ils restent avant tout mortel, comme tout individu. Ils peuvent blesser, mais aussi se blesser. Ils peuvent tuer, mais également mourir…

Mais la mort n’est pas pour aujourd’hui, ni demain, ni plus tard. En tout cas, pas tant que blessés et mourants seront pris en charge. Pour cela, Jurôjin sait qu’il peut compter sur un grand médecin. Aimi, celle qui a déjà pu l’aider, qu’il a pu aider en retour. Une camarade de combat, ou plus simplement une amie, sur laquelle il peut compter. Arrivant sur les lieux, elle prend compte de la situation dans laquelle l’Oterashi s’était mis. Après un simple ordre à ses subalternes, elle entre à son tour dans la chambre, venant faire son travail. La vision d’elle sur un fauteuil montre bien le fait que beaucoup ont été touchés par cette féroce attaque. Certains sont plus chanceux que d’autres en gardant attaché leurs membres et heureusement. Ainsi, elle peut se concentrer sur les plus touchés.

Alors qu’elle n’avait aucune obligation de le faire, celle-ci s’exprime sur les agissements de Yanosa, suivi d’une courte familiarité. Son sourire timide, suivi de sa phrase non-terminée, prouve qu’elle passe encore par une phase douloureuse. Il ne connaît pas ses relations avec les autres hospitalisés, mais sûrement qu’elle était proche de plus d’un.

« Plaisir partagé Aimi, surtout en un seul morceau, si je puis me permettre. Ne t’excuse pour rien, nous n’étions simplement pas préparés. Le principal est que tant que tu seras là, ainsi que ton équipe médicale, il existera toujours une solution à ce genre de drame, j’en suis assuré. »

Un franc sourire, car il veut voir celui éclatant de sa soignante. Après avoir donné son accord, le travail commence. Un picotement de ressenti durant l’intervention, sûrement signe qu’une cicatrisation est en cours. Une fois terminée, la demoiselle repart, rapidement, ayant encore du travail à faire. Après son au-revoir, mais avant son départ, Jurôjin laisse d’échapper quelques mots.

« Merci Aimi. Ménage-toi également, il le faut. »

Un dernier visuel sur la triste mine, où pourtant le jeune homme voudrait y voir briller un soleil.
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Hayai C. Taishi
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Sam 3 Oct 2020 - 10:11
Taishi avait un peu laissé tomber son acte après le départ de Glouba, s’enfermant dans un repos difficile et inconfortable. Il avait beau avoir un vécu considérable, rien ne se comparait à la douleur qui le torturait actuellement. Chaque seconde semblait en durer le double, le triple. Le front en sueur, l’Hayai se surprenait à se demander comment il en était arrivé ainsi. À revenir sous les couleurs d’Iwa, simplement pour qu’elle lui prenne encore plus qu’elle ne l’avait déjà fait. Ce n’était pas suffisant d’y perdre son âme sœur, maintenant c’était le tour de ses jambes…

Mais l’Éclair Vert ne ressentait pas de haine pour autant. Il connaissait le visage du ressentiment, une vieille amie à ce stade. Il avait eu beaucoup, beaucoup de temps pour réfléchir, pour avancer, pour méditer. Ça ne voulait pas dire qu’il était passé par-dessus. Taishi ne pensait pas qu’une telle chose soit vraiment possible. Et puis, Sanadare ne l’en aurait jamais pardonné, non ? Ni Katsuko, d’ailleurs. L’homme se demanda si elle avait réussi à réaligner le futur du pays de la pluie sous une aube meilleure. Trop occupé par le tumulte du Chapelier, il en avait perdu de vue l’intrigante femme. Il s’en voulu de l’avoir laissé à elle-même, même s’il n’aurait pu faire autrement au final. Le destin déciderait si leur chemin s’unirait à nouveau quelque part dans le sentier de leurs existences. C’était ainsi.

Une voix douce le secoua de sa douloureuse léthargie, et ses yeux vert sombre se relevèrent vers la figure au pied de son lit, dont les formes sous les draps étaient si irrégulières. Elle semblait dévastée, ce qui attrista l’Hayai. Mais si d’habitude il aurait eu les mots pour lui parler, cette fois il se contenta d’un sourire penaud.

« Ce n’est pas pire… que notre première rencontre, hein ? »

Celle où le sang avait giclé partout, jusque dans sa figure. Le genre de mémoire qui frappait les esprits. C’était peut-être la fièvre ou l’état de choc qui le maltraitait, mais Taishi songea qu’il n’avait jamais pu dire à Aimi ce qu’il pensait vraiment à son égard. Ce qu’il ressentait. Ils avaient toujours été déchirés dans des directions séparées, à faire ce qu’ils croyaient justes. Jamais en conflit mais… Jamais ensemble non plus. C’était peut-être mieux comme ça. Peut-être que si elle avait mieux connu l’Hayai, elle n’aurait pas eu tant de bonté à son égard. Ou peut-être que si. La bienveillance de cette femme ne connaissait aucune frontière.

Il ne sut par exactement ce qu’elle faisait, mais ça améliora nettement l’enfer qui dévorait ses jambes, le sentiment fantôme incroyablement désagréable de là où elles avaient été entières. Un Taishi ordinaire aurait repoussé ce genre de soin, aurait préféré que d’autres en bénéficient avant lui. Mais dans cet état il était incapable de faire preuve de l’obstination qui le caractérisait. Au final, il ne put qu’être reconnaissant, tout en maudissant son impuissance.

Elle partait. Il ouvrit la bouche. La referma Réfléchissait.

« Aimi… Une seconde. Je… Hum… »

Il cherchait ses mots. C’était sa chance. Peut-être n’en aurait-il pas d’autre.

« Je… hum… »

Le temps ralentissait, ou bien c’était la léthargie des soins prodigués ?

« …J’aimerais avoir un livre d’anatomie… Rien de complexe, mais… Beaucoup d’images, tu vois ? »

C’était digne de la loque humaine qu’il était. Il avait échoué comme Iwajin, échoué à protéger les membres de son unité, alors pourquoi serait-il surpris d’avoir raté ce moment aussi ? Mais peut-être qu’à quelque part… C’était ainsi que le destin le voulait. Soufflant pour lui-même, il referma les yeux.

« Merci, Aimi… »

Elle méritait mieux.
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Hyûga Tsuyoshi
Hyûga Tsuyoshi

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Mar 6 Oct 2020 - 1:18
Peu de temps s’était écoulé après la bataille contre le dieu singe. Victorieux, les iwajins avaient limité la casse d’un point de vue humain. C’était une franche réussite tant les disparus étaient peu nombreux. De prime abord, ce n’était évidemment pas ce à quoi pensait le Hyûga. Ses pensées étaient déjà tournées vers l’avenir. Il était allé chercher des renforts parmi les médecins restés auprès des civils. Ses clones eux étaient restés auprès de ses élèves afin de les aider le temps que des médecins compétents arrivent. Cela avait pris quelques temps avant que des secours ne soient sur place, avec du chakra disponible, prêts à aider convenablement les blessés. Tout ce beau monde fut acheminé vers l’hôpital demeuré intact, debout.

Ayant été celui qui avait fait envoyer des médecins dans Iwa, le Hyûga quitta le refuge pour les zones nord et nord-est du pays de la Terre. Des villages avaient recueilli un bon nombre de Hyûga la plupart des personnes âgés ou encore des femmes et des enfants, mais aussi bien entendu quelques hommes et femmes aptes au combat, le reste du clan s’était fondu dans la masse des évacués qu’ils soient membres des différentes unités du village ou simples évacués. Il y passa deux jours, deux jours durant lesquels il fit le nécessaire pour que la marche des Hyûga reprenne de l’avant et qu’ils reviennent plus forts après ce qui s’était passé dans Iwa.

Deux jours après, Tsuyoshi était de retour dans ce qui restait du village. Il n’y avait pas beaucoup de choses de changées. Les ruines étaient toujours présentes de même que les édifices ayant été épargnés par le pseudo cataclysme. L’académie était debout fort heureusement pour Iwa. Sa destruction aurait été plus que regrettable, l’hôpital également. C’était dans cet endroit qu’il se rendit. Sa préoccupation première était désormais de se rendre au chevet de ses élèves. Ils avaient tous été durement frappés. L’attaque du dieu singe avait été lourd de conséquences individuellement parlant pour certains shinobis et pas des moindres.

Ce fut dans la chambre de @Souhei Toji que le Hyûga se dirigea en premier. Il toqua et après un moment entra dans la pièce. Le colosse était toujours alité et son état semblait stagnant, du moins pour ce qui est de ses jambes. A croire que l’attaque du dieu singe était enrobée d’une certaine magie. En principe récupérer d’os cassé était une affaire de quelques jours. En deux jours, avec les progrès de la médecine shinobi, en principe ils devaient déjà être sous atèle et pourtant ce n’était pas le cas.

_ Salut Toji… Comment te sens-tu ? Demanda le Hyûga en regardant d’abord le moine dans les yeux puis il détourna le regard vers les jambes. Elles avaient été écrasées, réduites en bouillie. La situation du moine devait être pénible à vivre. Tsuyoshi pour rien au monde n’aurait apprécié être à sa place.

_ Récupères bien. Toi et moi aurons des choses à faire dès que tu seras sur pied…

Après sa visite à Toji, le Hyûga se rendit dans la chambre de @Asaara Kenzo. Ce dernier était le plus en forme du trio de ses élèves. Ses jambes n’étaient que brisées et il était déjà sous atèle et avait déjà reçu des béquilles. Les soins ninja aidant, il serait rapidement sur pied. Ce n’était qu’une question de jours voir d’heures si jamais il était du genre à récupérer vite.

_ Salut Kenzo ! Je vois que pour tout tout va bien… Si je te colle un entrainement demain je suis certain que tu relèverais le défi pas vrai ?

Un sourire, un clin d’œil une discussion. Si jamais Kenzo se portait mieux dans les jours qui viennent, oui ils s’entraîneraient ensemble, mais dans un combat. Ce serait autre chose, quelque chose qui pourrait leur être utile à tous les deux.

Après sa visite à l’Asaara, le Hyûga partit rendre visite à l’ex déserteur le moins recherché de l’histoire d’Iwa : @Hayai Taishi. Il lui devait bien ça. A bien y réfléchir, si Tsuyoshi pouvait se pavaner partout sans problèmes c’est bien parce que Taishi avait eu l’idée de lui proposer de grimper sur sa création d’argile et de prendre la voie des airs afin de combattre les créations du moine Ketten : ces dieux cardinaux. Arrivé à la porte de sa chambre, Tsuyoshi toqua et attendit qu’on lui demande d’entrer. Une fois que ce fut fait, il pénétra dans la chambre. Jetant un regard de part et d’autres, le Hyûga chercha à savoir si la chambre de l’Hayai était ornée différemment des autres. Après tout, il était un personnage particulier. Portant son attention sur Taishi, Tsuyoshi le salua et s’enquit de sa santé.

_ Salut Taishi… J’espère que tu tiens le coup…

Il se tut un instant. Les discussions entre Taishi et lui étaient toujours délicates. Ils ne se comprenaient pas toujours, même s’ils parvenaient tout de même à discuter entre adultes sans tension depuis que Taishi avait fait son mea culpa.

_ Ce n’est pas pour remuer le couteau dans la plaie, mais je suis surpris que le Yonbi ait pu fracasser ton invocation…

Une légère pause et il continua :

_ Merci… Sans toi j’aurais probablement été dans la même situation que vous. Avait-il ajouté. Il avait bien eu d’autres idées pour se tirer d'affaires à ce moment-là, mais auraient-elles seulement fonctionné ? Nul ne sait…

_ Si jamais tu as besoin de mon aide à un moment ou un autre, fais moi savoir… Bon rétablissement Taishi.

Aux yeux du Hyûga, l’Hayai, après avoir fait face au dieu singe en compagnie des shinobis d’Iwa auxquels il avait tourné le dos par le passé, venait de gagner du crédit. L’heure n’était de toutes façons pas à la division.

En se rendant dans la chambre de Jurôjin, le Hyûga passa devant la chambre de Teruyo. La porte était entrouverte. Le Hyûga exécuta des mudra, son Byakugan s’activa. Il vit à travers les murs et la porte où se trouvait le Miyamoto. La présence des shinobis autour de ce dernier, quoique caché était décelable également. L’homme était sous bonne garde, même si ce n’était pas toujours visible. Tsuyoshi souffla un coup. Le village avait-il fait le bon choix avec ce shinobi versatile ? Tsuyoshi en doutait fortement. Il passa son chemin. La dernière fois que les deux hommes avaient passé du temps ensemble, le Miyamoto lui avait pris la tête telle une femme avec son mari, rien de ce qu’il pouvait dire ou faire n’était bon tandis que lui pouvait se permettre toutes les incohérences du monde sans sourciller…

Tsuyoshi était arrivé à la chambre de Jurô. Il toqua et attendit quand bien même son Byakugan le renseignait déjà sur la situation de @Chôkoku Jurôjin et sur ce qu’il faisait. Désactivant son dojutsu, le Hyûga finit par entrer dans la pièce. Il porta son regard immédiatement sur son élève. Dans quel état mental était-il ? Si Tsuyoshi ne doutait guère de la force mentale d’un Toji, il lui semblait que celle du Chôkoku pouvait être plus sujette aux fluctuations selon les difficultés lui étant imposées. Il va s’en dire que le moine avait vécu bien des épreuves l’ayant endurci. C’était ce même chemin qu’était en train d’emprunter Jurôjin justement.

_ Salut Jurô… Comment te sens-tu ? avait demandé Tsuyoshi de prime abord. A priori vous risquez de rester alités longtemps. Du moins c’est ce que j’ai entendu dire… Je ne doute pas que tu es assez fort pour faire face à la réalité sereinement c'est pour cela que j'en parle sans te ménager.

Tsuyoshi marcha vers la gauche de la pièce et alla se tirer une chaise. Il s’assit sans trop attendre d’y être invité.

_ J’aimerais discuter avec toi… Mais quand tu te sentiras mieux prêt à envisager le futur proche. Un homme de ta qualité, malgré son handicap temporaire ne peut et ne doit pas cesser d’être fort et d’œuvrer pour les siens… Me comprends-tu ?

Il souhaitait par-là, lui rappeler qu’il avait des obligations claniques et ni la maladie, ni le blues ne devaient les lui faire oublier car le monde lui avançait implacablement sans se soucier des traînards.



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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Mar 6 Oct 2020 - 16:09
Avoir si peu de contrôle sur son corps l’enrageait, mais pas autant que les souvenirs qui lui revenaient par flashs et qui lui faisaient revivre les moments clés, souvent douloureux, de cette bataille fatidique. Alors qu’il sentait son corps à vif être soulevé et transporté, embourbé dans une brume opaque et agressive entre conscience et inconscience, le guerrier calciné sentit un noeud d’une densité inouïe se former dans son abdomen, muant et changeant. Il n’était déjà plus qu’une plaie géante, et alors que ses nerfs avaient déjà depuis longtemps atteint leur point de saturation, une souffrance plus lourde et insidieuse, d’une toute autre nature, semblait à présent décidée o lui labourer les entrailles.

Un nouveau purgatoire. Un cercle des Enfers, au travers duquel il fonçait à nouveau tête baissée, où toute forme de réflexion n’avait plus sa place. Et pourtant… Pourtant, au coeur du supplice, un rayon de lumière doucereuse et apaisante semblait tout à fait déterminé à percer et à s’étendre. Au coeur de ses ténèbres mouvantes la lueur ténue se fit rapidement aveuglante, l’incitant presque à se recroqueviller pour s’en protéger, et ce ne fut que lorsque les sons du monde réel parvinrent à se frayer un chemin jusqu’à son esprit qu’il comprit sa provenance.

« Ai...Aimi... » lâcha-t-il dans un râle guttural, qui ne témoignait que trop bien des blessures que les flammes avaient propagé jusque dans sa gorge.

Péniblement, il rouvrit les yeux, ses nerfs en feu revenant violemment à la charge au rythme des pulsations erratiques de son coeur. D’abord il ne vit rien, ou presque, hormis ce même plafond clair et uni que ses yeux utilisèrent pour s’acclimater à la luminosité ambiante. Il voulut bouger à nouveau, tirant de ce fait peu de leçons de son expérience précédente, mais un poids, une gêne, étreignit ses membres inférieurs. Succombant à l’élan douloureux de sa curiosité, il se redressa dans son lit, poussant sur ses bras en laissant la douleur s’emparer de lui toujours un peu plus. C’est alors qu’il la vit, affalée au pied de ses draps, ses cheveux carmins recouvrant partiellement son visage tiré et fatigué. Le regard de l’Oterashi dériva sur le côté, notant avec une sourde rage le fauteuil roulant que la jeune femme avait du employer pour se déplacer. Ses jambes étaient toujours là, mais dans quel état ? Il n’aurait su le dire.

Elle était l’un des siens. L’un des organes vitaux et difficilement remplaçable de l’entité qu’était leur cité, faite de guerriers taillés dans la roche la plus dure et pure qui soit. A bien des égards, ils avaient tout deux emprunté des voies différentes depuis qu’il s’étaient rencontrés, mais avaient chacun à leur façon assimilé certains traits de caractère de l’autre. Lui s’était certainement tourné vers la pérennité d’Iwa plus qu’il ne l’aurait jamais cru possible : Aimi, de son côté, avait appris à briser ses carcans, à sans cesse outrepasser ses limites et ce… même au détriment de sa propre santé. Le souffle abîmé, son corps tout juste traité lui envoyant toujours un flot ininterrompu de souffrances érodant son esprit, Yanosa se pencha machinalement vers l’eiseinin, une main tendue vers ses cheveux en bataille pour dégager son visage.

« ...Tu auras surmonté ça aussi, petite lionne... » dit-il de sa voix éraillée en proie aux tourments infligés par les flammes.

Soudain, un bruit attira son attention du côté de l’entrée : il pivota rapidement la tête, identifiant de son regard de prédateur deux médics qui écarquillèrent immédiatement les yeux.

« Aimi-Taichô ! Qu’est-ce que vous avez fait !? cria l’une d’elles en se précipitant vers la Chiwa.
- ...Ce n’est rien. Elle cherche encore… sa dernière frontière. »

Peu importait son charabia pour les médics, trop occupés et préoccupés par l’état de santé d’Aimi. Retombant mollement en arrière, le Tellurique songea que lui non plus, à y penser, n’avait encore atteint cette frontière.
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Yawa Seika
Yawa Seika

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Mer 7 Oct 2020 - 19:47
Victoire ou défaite, cela n’a plus d’importance pour Seika. Le destin du village et de ses habitants lui importent plus que tout, plus que sa vie elle-même, bien entendu, mais plongée dans les ténèbres, la jeune fille n’est plus en mesure de faire quoi que ce soit. Une chance qu’elle ait perdu connaissance, car cela lui évite indéniablement de souffrir de ses blessures. Être à deux doigts de perdre ses jambes, cela ne laisse pas indifférent, que l’on soit utilisatrice des portes célestes ou combattant à distance. Mais la douleur n’a pas été le seul élément déterminant dans cette perte de conscience. Du fait de sa gentillesse et de son empathie – disons-le nous, tous deux bien trop grands pour son propre bien – l’adolescente au grand cœur n’a pas supporté de voir ses alliés et amis subir de tels dégâts. Responsable ou non, elle n’a pas eu d’autre réaction que de prendre sur elle, accentuant ses propres maux.

Si cela c’était arrêté à ce niveau, alors peut-être qu’elle serait déjà réveillée, alors que l’héroïque Jônin s’approche d’elle pour réparer ce qui a été brisé chez son élève. Malheureusement, chargée de la défense de sa Senseï, de son Senpai et de celui pour qui elle semble éprouver d’étranges choses, elle a significativement échoué en les laissant chuter dans un état déplorable. Depuis, le noir l’entoure, et aucun son n’est perçu clairement par la Genin, qui malgré son pronostic vital non engagé, a l’air bien mal en point. En réalité, les mots qu’elle entend ne sont pas ceux des infirmières qui ont tenté au mieux de la stabiliser le temps qu’Aimi ne vienne, mais des pensées néfastes que son esprit culpabilisateur utilise pour la détruire.

Son monde intérieur, où elle seule peut subsister, la représente, les jambes baignant dans un liquide couleur d’ébène, quasiment jusqu’aux hanches, assaillie par des sortes de spectres qui la jugent, l’accusent, et l’attaquent même directement. Incapable de se déplacer – son esprit visualisant ses blessures comme une infirmité motrice – elle ne peut que se boucher les oreilles et fermer les yeux. « Laissez-moi » est ce qu’elle répète le plus. « Je ne pouvais rien faire » est un beau mensonge qu’elle tente d’utiliser pour les repousser. Une sensation presque lumineuse la frappe, alors que les spectres ne la laissent pas tranquille, comme une caresse au niveau de sa tête. Quelques instants plus tard, le liquide entravant ses jambes semble se résorber, petit à petit, mais les voix restent. Dans cette inconscience, ou ce coma, son état physique et mental est en fait représenté, et elle comprend alors que ses jambes sont en train d’être guéries. Une voix perce les ténèbres, au-dessus d’elle, laissant transparaître un halo lumineux, d’une clarté pure et parfaite. La voix est celle de Senseï, elle le sait, et ce rayon lui permet de repousser les fantômes un instant, tandis que ses jambes lui permettant de s’en éloigner.

La sortie n’est pas à portée de vue, mais ce qu’elle entend lui donne envie de se battre. Alors que la lumière semble disparaître, elle hurle, de toutes ses forces, pour qu’Aimi l’entende. Mais aucun son ne sort du côté de la réalité… Une seule chose se passe : la main de la Yawa, emportée par une force légère et ridicule, attrape – plutôt du bout des doigts – celle de la rubiconde qui n’est pas encore trop loin. Le contact ne dure qu’un instant, très court, mais finalement, un seul mot sort, entre des lèvres timides, tandis que la châtaigne n’a toujours pas trouvé la voie pour vaincre ses démons. Elle aura au moins pu le dire :

« Désolée… »

Et la main chute, toutes les forces amassées s’étant évaporées pour ces seules actions.




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Miyamoto Teruyo
Miyamoto Teruyo

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Lun 12 Oct 2020 - 0:14
@Chiwa Aimi

Si l’un de mes deux geôliers, appelons les pour ce qu’ils étaient à l’heure actuelle, accepta enfin de sortir pour quérir Toph à ma demande, ce ne fut que parce que le second, celle qui semblait donner les ordres, le lui ordonna. Par chance, la porte ne mit pas longtemps à s’ouvrir à nouveau. C’était étrange, je pensais qu’il faudrait plusieurs heures à la jeune fille pour se libérer et venir me rencontrer. Malheureusement, ou heureusement, je ne saurais trop dire en l’état actuel des choses, ce fut Aimi qui fit son apparition.

Si jusqu’à présent, j’étais dans une situation physique et émotionnelle que je n’aurais trop sur décrire, voir Aimi vivante me procurant un élan de soulagement et de plaisir intense qui contrebalançait à l’état déplorable dans lequel elle était et à la manière dont elle semblait me regarder. Qu’étais-je donc devenu.

Par chance, j’étais dans l’erreur et le visage de la rouquine n’était qu’une figure inquiète compte tenu de ma situation actuelle. Si elle s’approchait de moi avec douceur, ses gestes eux étaient fermes et convaincus lorsqu’ils tranchèrent les liens qui me retenaient. Lorsque la demoiselle rapprocha enfin son visage triste bardé de larmes, je ne pus retenir les miennes en retour, la regardant avec un regard désolé et compatissant.

« Je … » tentais-je de dire en regardant mes mains.

Je n’osais pas croiser son regard. Son état, j’étais tellement fautif. Heureusement, ce furent ses paroles qui brisèrent ce cours silence.

« Non … cette fameuse glace. Je serais là-bas. »

Mes paroles semblaient douces. Était-ce de la mélancolie, de la tristesse ou autre chose ? Je ne saurais le dire. En attendant, maintenant que l’eiseinin m’avait libéré de mes chaînes, je m’attelais à quitter les lieux lorsqu’elle poursuivit sa visite. Quant à moi, mes « protecteurs » me suivaient à la trace.

Alors que je commençais à déambuler dans les couleurs, un murmure prononcé à moi-même s’échappa.

« Hum … même pas une explication … rien … ».

Si peu de mots et tant de colère enfouis en moi. C’est à cet instant qu’un autre visage connu, du moins, en partie fit son apparition, Yanosa, qui lui, s’était échappé des entrailles de mon prisonnier, au prix de stigmates marqués sur sa chaire.
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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Lun 12 Oct 2020 - 2:41
Il essaya de dormir mais ça n’allait pas être un succès, et peut-être par chance, on ne lui en laissa pas l’occasion alors qu’on cognait à sa porte.

« Ahem… Ouais ? »

Il fut un peu surpris de voir le nouveau visiteur, qui n’avait certes pas la beauté de la précédente mais semblait définitivement en meilleure forme que… Taishi, quoi. Ainsi Tsuyoshi semblait avoir survécu à son offensive, à moins qu’il n’ait des visions. L’Hayai n’était pas sûr qu’il verrait à travers un simple Henge dans son état actuel. Mais dans tous les cas, quelqu’un qui voulait le tromper n’aurait certainement pas utilisé les guises de Hyûga Tsuyoshi. Leur relation était chaotique et leurs opinions divergentes. Pas seulement ça mais Taishi était d’avis que l’homme était toujours très méfiant de l’ancien déserteur. Ironiquement, il l’était autant que les autres devraient l’être. Et c’était peut-être là que se cachait l’intelligence vive du représentant de clan, longtemps sous-estimé par ses pairs si on en croyait à Sekken Ryoko. D’ailleurs, elle était où, elle ?

Le voilà qui faisait une pique sur son immense statue du Dieu Dindon. C’était mérité, supposa l’Hayai qui eut un petit rire dépité.

« …L’Égo de Glouba en a pris tout un coup... Rien n’avait jamais vaincu ce jutsu aussi facilement, pour être tout à fait honnête. »

Peut-être qu’en cela, Taishi avait été arrogant et négligeant, comme du temps où il maîtrisait le Jikkukan. Par chance, personne ne semblait s’enquérir de pourquoi un homme sensé être capable de se téléporter n’avait pu attaquer un assaut si disgracieux.

« Je crois qu’il a relevé le bras… au dernier moment, ce salopard… Mais bon, il ne faut pas être mauvais perdant. »


Il fut définitivement surpris d’entendre Tsuyoshi le remercier. Taishi le regarda sans comprendre quelques instants avant de réaliser ce à quoi il voulait en venir. L’Hayai souffla en balayant légèrement de la main, ce qui fut bien plus douloureux qu’il ne l’aurait crû pour un membre qui n’était pourtant même pas près de ses jambes.

« Notre situation n’est pas si mal… Des infirmières en tenue serrées un peu partout, des vacances gratuites… Et même pas besoin d’entraîner les genins. »

Il eut un petit rire mais avait rapidement appris à ne pas trop s’en autoriser vu la douleur que ça coutait à chaque fois. C’est alors que Tsuyoshi lui fit une offre étrange, auquel il ne s’attendait pas non plus. Taishi sembla réfléchir un instant avant de relever la voix.

« Tsuyoshi. »

Un instant de plus à penser, puis l’Hayai, songeur, tourna les yeux vers le plafond.

« Il se trouve… que je pourrais utiliser cette faveur dès maintenant. »

Il lui fit signe de s’approcher un peu.

« Hyûga Sanadare… Après son exécution, je suppose que vous l’avez bannie du clan… Mais je suis certain que vous avez conservé… Ses effets personnels. J’aimerais qu’ils me soient rendus. Elle n’a jamais eu une sépulture décente et je n’ai que trop tardé… Dans mes obligations… Envers elle. »

Fatigué, l’Éclair Vert ferma les yeux.

« Tôt ou tard, notre passé nous rattrape toujours, Hyuga Tsuyoshi… »

Un moment plus tard, il sombrait dans un sommeil tortueux à mi-chemin entre le rêve et l’inconscience. Même l’endurance de l’Hayai avait fini par flancher.

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Hyûga Toph
Hyûga Toph

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Lun 12 Oct 2020 - 21:28
Beaucoup de Shinobis étaient fatiguées, voir carrément endormis ou évanoui. Toph reconnu notamment l'éclair Vert. Il n'avait apparemment pas réussit toutes ses téléportations s'il était ici. Des genins aussi. Des connus. Des moins connus. Yanosa avait un aspect étrange, quelqu'un appelait pour trouver Ryoko et quelqu'un d'autre pour trouver une inconnue. Amiko. Etrange...

Mais Toph ne savait absolument pas qui était cet Amiko, ce n'était pas son amigo, et elle avait d'autre tempo à se soucier de ce macabre tango.

Un garde vint la trouver. Quelqu'un attaché à la surveillance de Teruyo. Toph avait donné des ordres qu'on le protège, bien entendu, mais également qu'on le garde sous surveillance constante - y compris son prognostique vitale. Après tout, comment savoir que l'opération d'insuffler un démon dans un corps pouvait être oui ou non sans séquelle ?

Quand le garde lui expliqua la situation, un peu avant la pièce où était Teruyo, elle s'arrêta et explosa d'une voix tonitruante et percutante. Sans doute l'entendit-on dans une partie de l'hôpital. Certainement dans une chambre un peu plus loin.

Comment ça attaché ?

Une envie de meurtre, pour sauver l'honneur. Sa main se crispa sur la garde de son sabre avant de se relâcher. Il n'en valait pas la peine, et le Bushido était le chemin de la compassion aussi, malgré tout. Ce n'était pourtant pas compliqué. Teruyo était un sacrifice d'Iwa, pas le contraire. C'était aux iwajins qui devraient s'agenouiller devant lui pour les risques encourus. Elle entra dans la pièce.

Heureusement, quelqu'un d'autre était passé par là. Les liens étaient défaient, même si Teruyo était seul. Toph entra et salua le seul héro d'Iwajin. Le regret perlait dans son regard, mais sa voix ne la trahit pas. Elle resta neutre, forte, d'acier et de métal trempé.

Mes ordres stipulaient une surveillance, pas un emprisonnement. Excuse-moi Teruyo, quelqu'un s'est autorisé à une malheureuse initiative. Comment te sens-tu ? Est-ce que tu ressens... sa présence ? Veux-tu que je demande des nouvelles de ta fille ?

Elle était sans doute avec les civils évacuée plus loin de la ville. Si le porteur du Singe Volcanique le désirerait, elle se plierait en quatre (ou déléguerait un genin à cette tâche. Après tout, c'était sans doute plus facile). Car Teruyo devait devenir un véritable allié à Iwa. Sa puissance serait impactée. Son utilité aussi. Mais avant tout, il restait un être humain et se devait d'être traité comme tel.
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Hada Susumu
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Jeu 15 Oct 2020 - 11:59
Après la pauvre Yanosa et la triste Aimi, un autre visage familier se présente dans la chambre. Le seul membre de l’équipe encore debout. Le seul qui a su échapper parmi le Shirudo à cette catastrophe handicapante. Un des seuls pouvant encore se déplacer et agir librement, loin de ces draps blancs et des blessures. A son arrivée, le même regard baladeur que ces prédécesseurs, suivi d’une mine peu réconfortante. Il fallait s’y habituer, la situation est elle que la désolation sera présente à long moment. En tout cas, au moins, Tsuyoshi entre directement dans le vif. Bien que les infirmiers et intervenants s’efforcent de dire que tout se passera bien, qu’ils seront bientôt sur remis sur pied, lui affiche clairement le délai conséquent que cela va entraîner. Pas une très grande surprise. Un membre manquant ne se remplace pas si facilement. Le franc parlé fait néanmoins plaisir, loin des mensonges ou dénis des autres.

Ne restant pas planté à la porte, le supérieur se pose sur une des chaises disponibles, comme s’il était chez lui. Un comportement qui laisse planer une atmosphère légèrement pesante. Le mental de l’homme semble ne pas être au plus haut, loin de ses moments où la bonne humeur explose, où il s’amuse à entraîner ses recrues à travers des exercices ou des combats. Plus que de s’inquiéter de ses camarades, n’est-il pas plus toucher que certains ? Jurôjin ne préfère pas aborder le sujet, ne voulant pas alourdir l’ambiance. Il veut alors lui répondre à sa question, mais l’homme n’avait pas fini. Il continue dès qu’il se pose. Il semble que quelque chose lui trotte dans la tête, qu’il est le besoin d’échanger avec son élève, pour une raison ou une autre. Pourtant, le Chôkoku pense savoir approximativement le sujet. Deux représentants, engagés pour le bien d’Iwa, devant échanger, en plus sur le futur… Il distingue bien ce qui va pouvoir être dit. Tant mieux, le Chûnin a aussi à dire et à réfléchir.

« D’accord Tsuyoshi, nous parlerons. Je pense que c’est nécessaire, l’un comme l’autre. D’abord, ne t’inquiète pas de mon état, seul physiquement j’ai de la peine. Mon esprit lui, est maintenant plus robuste que jamais. Ensuite, j’ai déjà pris quelques dispositions au niveau de mon clan. Enfin, je pense que ce temps ici, va m’être favorable pour me positionner correctement sur ce que je dois faire. Du coup, n’hésite pas à venir me voir, pour discuter de tout et de rien. Puis rassure-toi, je ne compte pas rester ici simplement à réfléchir. L’entraînement continue peu importe le lieu et la forme physique. »

Rassurer, voilà ce qu’il veut faire impérativement. Malgré le handicap, il ne faut en aucun cas dramatiser la chose. L’esprit doit rester centrer sur ce qu’il avait déjà avant, ce qu’il y actuellement, puis comme le précise Tsuyoshi, ce qu’il va ou doit se faire prochainement. Le monde avancera malgré les blessures. Ce n’est vraiment pas le moment de rester inactif.

@Hyûga Tsuyoshi
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Souhei Toji
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Ven 16 Oct 2020 - 13:04


Le calme règne au sein de la chambre aseptisée du colosse. Il est profondément assoupi. Mais le silence et la sérénité ambiante se détériore rapidement. Fronçant les sourcils, l'homme commence à s'agiter. Sa tête se tourne sur un côté puis vers un autre côté comme pour chasser un mauvais rêve. Ses muscles se tendent, son front vient s'agrémenter de quelques gouttes de sueurs. Il marmonne des mots incompréhensibles. Il se réveille ensuite en sursaut tout en prenant une grande inspiration comme s'il venait de rester en apnée durant tout son sommeil.

Haletant, le colosse essaie de reprendre son souffle comme il peut. Il met quelques secondes avant de se rendre compte de l'endroit où il est. Après avoir retrouvé ses esprits, il repose sa tête sur son oreiller moelleux. Une goutte de sueur vint perler le long de son front avant de s'écraser sur ses draps blancs.

*Toujours ce même cauchemar…*

Depuis quelques temps il ne dort plus très bien, son esprit est perturbé. Son cauchemar remet en scène l'attaque d'Iwa par Ketten et Yonbi. Il revoit sans cesse ses jambes se faire arracher par le Dieu Singe puis il voit Ketten se dresser devant lui. Désormais à son plein potentiel à la suite de sa fusion avec les Dieux Cardinaux. Le renégat lui ordonne de se soumettre ou bien de mourir. Le colosse n'obtempère pas et subit donc une torture affreuse. Une torture physique mais également mental.

Sa rencontre avec Ketten et le Dieu singe lui a laissé de profondes séquelles physiques mais également psychique. Tournant le regard vers la fenêtre qui dévoilait quelques rayons de soleil, le colosse se demanda.

*Depuis combien de temps suis-je ici ?*

Il ne saurait le dire, les jours se suivent et se ressemblent mais il commençait à trouver le temps long. Son seul moment de réconfort de la journée était lorsqu'Aimi venait lui tenir compagnie le temps qu'elle lui procure les soins nécessaires. Le reste de journée est fade.

On toqua à la porte. Serait-ce elle ? Un sourire niait se forma. La personne entra dans la pièce. La grande taille et la chevelure noire de l'individu fit retomber ce sourire. Tsuyoshi se présenta alors devant lui. Une pointe de déception mais il était également très heureux que le Jonin lui rende visite.

"Senseï…" Dit-il calmement.

"Je m'ennuie…Mais autrement ça va." Répondit le moine aux interrogations de son maitre.

Tsuyoshi fixait dans les yeux son camarade alité. Toji fit de même. Il sentit l'effort de son senseï pour ne pas regarder la blessure qu'il avait subi. Le moine fut le premier à détourner le regard vers ses jambes comme pour donner l'autorisation à son ami d'en faire autant. Les deux hommes contemplèrent le vide laissé par l'absence de jambes durant quelques secondes puis Tsuyoshi s'en alla. Il avait encore probablement les autres membres de l'équipes à aller voir.

"Merci. Aimi fait un excellent travail, je serais remis sur pieds très rapidement." Dit-il d'un ton presque fier pour son médecin.

L'Hyûga quitta la pièce et laissa de nouveau le colosse seul. Il espérait qu'une seule chose. Que ce soit bientôt l'heure des soins. La jambe commençait à lui faire un mal de chien.


@Hyûga Tsuyoshi


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Miyamoto Teruyo
Miyamoto Teruyo

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Dim 18 Oct 2020 - 19:15

Si j’attendais Toph, ce fut finalement Aimi qui fit la première irruption dans la chambre qui m’avait été attribuée, me libérant par la même occasion des entraves qui m’empêchaient de me mouvoir. Malheureusement pour moi, celle qui représentait pour l’heure une figure amicale, une figure familiale, n’avait pas été en mesure de rester plus longtemps qu’il n’en fallait que pour trancher mes liens, ses obligations médicales étant plus importantes que ma condition actuelle. Pour autant, dans un bref échange, je lui avais donné un lieu de rendez-vous pour que l’on puisse se voir plus tard, dans un moment plus serein.

Finalement, alors que j’allais prendre congé des lieux, laissé seul dans la pièce sur ordre de ma salvatrice, Toph fit finalement irruption. Je ne saurais dire finalement si j’étais heureux de cette rencontre, surpris, blasé ou en colère. Tant de sentiments se bousculaient dans ma tête que je ne savais pas trop quoi penser et à quelle sensation me fier réellement. Pour cette raison, encore fatigué, je m’asseyais sur le lit, laissant à l’intendante le loisir de prendre la tête de la conversation.

Sans trop savoir à quoi m’attendre, j’écoutais donc la jeune fille s’adresser à moi, d’un ton neutre. J’aurais pensé à un peu plus de compassion de sa part, un ton un peu plus amical, mais pouvais-je désormais en attendre autant après le choix qu’elle avait fait et qui allait diriger le reste de ma vie. Légèrement dépité, je répondais néanmoins à la jeune fille qui dans son discours semblait bien plus touchée qu’en apparence.

Où était donc la vérité entre sa parole et ses actes ?

« Tes ordres … il faut croire qu’ils n’ont pas été bien compris… »

Le ton était las, comme si autre chose qu’une simple fatigue s’était insinuée dans la bonhomie naturelle dont je faisais montre habituellement. Était-ce là l’effet de cette colocation forcée ou simplement le sentiment que je m’en faisais ? Pour l’heure, hormis ce mal de tête intense, je ne ressentais nul changement.

« Une initiative ? Aujourd’hui, maintenant ? Est-ce une bonne chose ? La dernière initiative que j’ai vue a failli coûter la vie à Yanosa. Mais bon, ce n’est pas de ta faute hein … En tout cas, je te remercie de faire en sorte que ma famille soit rassurée. Je ne veux surtout pas qu’ils ne viennent ici ni qu’ils apprennent ce qu’il est advenu de moi, du moins … pas maintenant … pas comme ça … pas par un messager. Cette annonce, je la leur dois … à ma manière. »

Battant des pieds, mes semelles frottant à peine le sol carrelé de la chambre, imaginant Toph les siens dans le vide à les gigoter comme une enfant, je serrais entre elles mes mains, doigts croisés, à m’en écraser les phalanges.

« Pour ce qui est de lui … Difficile à dire. J’ai un mal de crâne comme jamais depuis mon réveil, mais de là à dire que c’est lui … impossible. Et du coup ? Quelle est la suite ? Je me disais que si l’homme au chapeau avait su acquérir la force du Dieu scellé en lui, il devrait en être de même pour moi. Et, quoi qu’on en pense, maîtriser cette puisse va sûrement s’avérer nécessaire pour le futur. Qu’as-tu donc prévu pour les jours, semaines et mois à venir ? »

@Hyûga Toph
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Hyûga Toph
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Dim 25 Oct 2020 - 18:12
Moue réprobatrice. Regard de son doujutsu dans la direction des fautifs.

Ignorés, plutôt. J'avais été très claire.

Ils seront punis. Mais ce n'était pas le sujet du moment. Toph s'inquiétait avant tout pour Teruyo. Elle voulait faire un maximum pour lui et son sacrifice. Ce n'était néanmoins pas l'opinion de tous à iwa, et certainement que le jinchuriki devrait par la suite faire attention à ses fréquentations. Ses fréquentations. Et celles de sa famille. Il désirait annoncer lui-même la nouvelle à ses proches.

Très bien. Si tu désires carrément que je ferme l'information te concernant aux civils, n'hésites pas à me le demander. J'ai tout ce qu'il faut pour.

Elle respecterait son choix. Il semblait amère de ses premières expériences en tant que porteur de Dieu. Elle ferait ce qu'il faudrait pour diminuer ce ressentit négative, ne serait-ce que par culpabilité de n'avoir pris ce fardeau sur ses propres épaules. Mais le risque qu'une telle entité ait un effet sur sa psyché et des impacts pernicieux sur tout Tsuchi étaient trop importants. C'était sa rationnalité sur ces risques qui avait motivé sa décision de ne pas accepter le dieu en elle. Puis, cela avait été un choix entre Aimi et Teruyo, avec les conséquences qu'on savait.

Le Lumineux demandait ensuite la suite. Les plans de l'Intendante.

D'abord, on va faire des analyses médicales pour s'assurer qu'il n'y a pas d'effets secondaires sur toi. Ta santé reste prioritaire. Ensuite, il te faudra essayer de te connecter avec cette énergie intérieure. Nous autre samourai connaissons des techniques de méditations. Je pourrais essayer de te les apprendre. Pas-à-pas, essayer de dominer cette énergie que tu as en toi, et découvrir ce que le Singe peut t'apporter. Le Dieu des éléments donne apparemment la maitrise de tous les éléments à son possesseur. Va savoir ce que ton locataire peut. Je suppute que c'est lieux à la lave, vu son lien avec les Borukan et les trainées volcaniques qu'il a utilisé. Cela pourrait être un pouvoir très complémentaire à ta maitrise de la lumière. Pour ce qui est de ta sécurité, ta famille et toi-même auront des gardes. On va légèrement restreindre tes possibilités de voyager seul, ceci dit. Par sécurité. Je ne t'interdirai jamais de sortir d'iwa, car tu restes un être humain avant tout et ta liberté est un droit inaliénable mais je te ferais accompagner si cela s'avère nécessaire. Comme tu le dis, ta force sera nécessaire contre le Chapelier.

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Miyamoto Teruyo
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Sam 31 Oct 2020 - 17:08

« Ignorés, incompris, peu importe. La situation est maintenant différente. Je ne les blâme pas, pas trop. Qui sais-je comment nous aurions réagi en étant à leur place. »

La peur de l’inconnu est quelque chose de naturel. Ne pas savoir à quoi nous sommes confrontés peut faire faire des choses inhabituelles, pour sa sécurité, mais aussi pour celle de ses proches. Et puis, malgré les paroles de celle qui s’était déclarée Kage, je n’oubliais pas, dans un petit coin de ma tête, la possibilité que les ordres étaient bien de me maintenir ainsi et qu’elle discourait ainsi pour me rassurer. Après tout, malgré son jeune âge, Toph avait l’art de la mise en scène, ses différentes interventions devant le village pour preuve.

« Cloitrer l’information serait une erreur. La Coalition demandera à savoir qui est notre hôte, nous ne pouvons leur cacher sans entraîner méfiance et hostilités. À partir de là, inutile de le cacher à Iwa. Et même s’il n’y avait qu’Iwa, nombreux sont ceux à savoir que Yonbi réside désormais en moi, une partie du moins. Difficile de cloisonner quelque chose dans ces conditions. Il est toujours plus difficile de tenir un secret à deux qu’à vingt personnes. »

Comme si j’étais en quelque sorte détaché de ma réalité, comme flottant au-dessus de la vie habituelle, la vivant encore, mais de manière légèrement différente, j’écoutais le long monologue de la Hyuga lorsque je demandais avec logique quelle serait la suite des évènements me concernant, moi et mon colocataire.

« Des examens ? Je comprends. Tant que je n’en deviens pas un cobaye. » dis-je avec neutralité.
« Pour ce qui est du reste, je suis du même avis. Voyager seul n’est pas possible, tant pour ma sécurité que pour celle des autres. Après tout, Ketten a vu qui était devenu l’hôte de Yonbi et à partir de là, on ne peut pas mettre de côté la possibilité que l’Homme au Chapeau tente de me capturer. »

Me levant du lit, commençant à rassembler mes affaires, je me tournais vers la jeune fille, le regard décidé.

« Quant à ce que ce démon peut m’apporter. Pour l’heure, je regarderai ça par moi-même. Je ne sais pas encore si devenir un hôte a changé quelque chose en moi, et pour cela, j’ai besoin de repos et de réfléchir. Seul. J’ai besoin de me retrouver, de faire le point. Je n’oublie pas ta proposition, mais pour l’heure, je la mets de côté. De toute manière, je ne doute pas que dans la situation actuelle, tu as fort à faire avec tout ce qui se passe. Et puis, j’ai encore besoin de comprendre tout ce que mon nouveau rôle implique avant de reprendre une vie … « normale ». En tout cas, en attendant, continue de me faire surveiller. Et pour le reste, tu peux être certaine que si j’ai besoin de ton aide, tu seras la première avertie. »

@Hyûga Toph
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