LE TRÉSOR CACHÉ DU PALAIS IMPÉRIAL

La journée s’était écoulée assez rapidement entre les séances d'entrainement avec Ruth pour tenter de parfaire nos techniques et le temps que nous avions passé à vagabonder en ville. Il faut dire qu’aujourd’hui avait été un jour sans où le repos était un luxe avant d’être de nouveau envoyé en mission. Il y avait bien une missive qui m’attendait au domaine Inuzuka, mais elle stipulait une heure assez tardive pour pouvoir être ignorée un temps. Elle consistait à retrouver un ornement du palais impérial, une statuette dorée. Elle avait été dérobée le matin-même, mais l’affaire se devait d’être discrètement résolue. Il nous été formellement interdit de toucher à son mécanisme d’ouverture. L’Empire avait bien des secrets à cacher et laisser un objet qui en contient à la vue de tous était plutôt malin. Il ne manquait plus qu’à découvrir les motivations du voleur. Agir en pleine nuit nous permettrait de ne pas éveiller la curiosité des passants. Mes coéquipiers du jour étaient au nombre de 2, Sendai Hanae et Mizushima Ikki, une personne haut gradée et un inconnu au bataillon. Je n’avais pas rencontré Sendai Hanae en personne, mais j’en avais déjà entendu parler. Je ne connaissais donc que son grade de lieutenante au sein de l’Empire.

Une fois équipée pour l’enquête qui se profilait, j’avais pris la route pour rejoindre mes compagnons. Il n’y avait plus grand monde pour traîner sur la place à cette heure-là. Les quelques rayons qui persistaient à éclairer la cité, me permettraient d’identifier encore l’horizon. La place était équipée de quelques bancs pour permettre aux passants de contempler toute la beauté de l’édifice. Il y avait sur l’un d'eux un jeune homme aux cheveux roux. En prenant l’horaire inscrite sur la lettre, il ne pouvait s’agir que d’un coéquipier. Sa silhouette n’était pas clairement dessinée, mon champ de vision était coupé par les grands arbres en fleur qui occupaient la place. Alors, en m’approchant de la cible je n’avais plus qu’à tenter de bredouiller quelque chose dans l’espoir de ne pas m’être trompée sur l’identité de mon interlocuteur.

Ayuu, gênée de s’imposer - Tu es tout seul euh… « Ikki » c’est ça ? Elle n’est pas encore arrivée ? Enfin… je suis Ayuu et voici mon ninken Ruth.

Il ne me semblait pas avoir aperçu l’ombre de la retardataire, bien que l’heure n’était pas encore passée. Nous devions attendre la venue de l’ensemble du groupe avant de pouvoir débuter les recherches. Ruth avait alors opté pour s’allonger près du rouquin, il faut dire qu’il n’y avait pas état de douter de son identité. Il faut dire qu'il était paré d'un habit assez peu ordinaire pour être ignoré. Il devait s'agir d'une nouvelle recrue, il était rare de voir des soldats se parer de leur tenue de service.

Le bout de parchemin contenant l’ordre de mission glisse des mains d’Hanae, alors qu’elle en a fini la lecture. Il est tôt, pour annoncer à des shinobis de s’occuper d’une affaire… qui peut attendre le soir. Bien évidemment, du fait du logement temporaire qu’occupe la rubiconde, en très bonne compagnie – la meilleure possible, en réalité – le messager a préféré frapper et remettre les quelques mots dérisoires que contient le courrier en main propre à la Sendai, pour s’assurer qu’elle l’obtienne. Si l’ordre ne parvient pas aux bonnes mains, c’est lui qui sera blâmé, après tout. Par chance, il n’a pas réveillé la ravissante blonde et compagne de la Lieutenante, sans quoi il aurait eu le droit de voler loin, par la seule force du poing de celle qu’il est venu importuner.

Fermant la porte sur le regard pantois du dépositaire, elle ne met pas longtemps à deviner les raisons de son air plutôt dérangé. Même si rien d’intéressant pour un homme – par nature forcément pervers et obsédé – ne dépasse, il ne lui a pas fallu longtemps pour comprendre que sous cette couverture, il n’y a pas d’habits. Irritée par l’insinuation de son regard, et l’œil indiscret jeté à un autre endroit que son visage, elle lui a donc fermé la porte au nez sans ménagement. Suite à cela, la Kazejine est retournée auprès de sa dulcinée pour finir sa nuit, la missive n’indiquant une heure que tardive.

A son second réveil, la rougeoyante se prépare à rejoindre ses camarades pour résoudre l’affaire sur laquelle ils ont tous trois été affectés. Vêtue d’une tenue assez ordinaire, sans aucun signe montrant qu’elle est lieutenante, ou soldate de l’Empire, Hanae s’en va le pas léger retrouver les dénommés Ikki et Ayuu. Comme c’est souvent le cas, la rubiconde devra prendre les rênes et diriger ses alliés dans la bonne direction, tout au long de la mission. Une tâche qui ne lui a jamais déplu, tant elle a une certaine facilité à donner des ordres. Il est bien entendu toujours plus agréable d’en donner aux hommes, pour leur rappeler leur place. S’approchant du lieu de rendez-vous, la Sendai peut voir, au loin, un jeune homme, une jeune femme, et un beau mâle. L’animal accompagnant l’un des deux – sans doute celle au doux et joli visage – est ce qui interpelle le plus Hanae. Une Inuzuka, comme la jeune sauvage que la Kazejine a eu l’occasion de côtoyer par le passé. S’approchant sans un bruit ou presque, la flamboyante laisse sa voix s’élever une fois à distance raisonnable.

« Bonjour, pardonnez mon retard. Vous devez être Ikki et Ayuu, je suppose. Enchantée de vous rencontrer, je suis Hanae. »

Bien évidemment, ces mots s’adressent plus à la demoiselle et à son Ninken qu’au troisième du groupe, même si, pour le bien de la mission, la plus gradée fait taire sa haine de l’ensemble de la gente masculine – ou presque.

« Bien… Il nous faut décider de quelqu’un pour diriger notre équipe improvisée… Que dites-vous de… »

Elle-même ? Ce serait bien trop simple. Non, la rouquine préfère aider les simples soldats à prendre des responsabilités, et la bouille d’ange d’Ayuu ne la laisse pas résister à la tentation de l’embarrasser.

« Ayuu, tu seras notre cheffe ! Alors, nous t’écoutons… »

Le sourire qu’elle lui adresse est plein de bienveillance, alors qu’elle prononce ces quelques mots. Ce n’est pas un cadeau qu’elle lui fait, sans aucun doute, mais elle en sortira grandie. Pour ce qui est d’Ikki, il n’aura qu’à observer et apprendre…

Je me présentais au jeune homme dans l’espoir de faire face à mon coéquipier de mission. Je l’observais assez rapidement se relever pour s’approcher dans ma direction. La première sensation à laquelle j’étais confrontée était de me dire qu’il s’avançait trop près, mais au dernier instant il s’était abaissé pour cajoler le crâne du chien. Ruth s’était contenté de rester immobile, attendant une instruction de ma part. J’haussais les épaules pour signaler une incompréhension partagée. Dans l’instant d’après, l’homme s’était mis à sourire bêtement avant de prendre la parole.

Ikki : « Salut Ayuu. C’est bien moi, je suis Ikki ! Il est sympa ton chien. »

J’affichais une mine surprise face à ce manque de manières et avant même que je puisse retorquer quoique ce soit, une jeune femme à la chevelure de feu qui se présentait à nous. Il s’agissait de la retardataire et de la troisième camarade de mission, la dénommée Hanae. Inclinant légèrement la tête pour saluer la lieutenante. J’évitais de prendre la parole inutilement en sa présence, je redoutais de faire le moindre faux pas pouvant me couter mon poste de soldate de l’Empire.

Elle voulait décider d’un chef pour diriger l’équipe pendant la mission et elle m’avait aussitôt désignée pour ce rôle. J’étais un peu surprise par cette initiative, je n’avais aucune envie de donner des directives à un supérieur. J’espérais apprendre qu’il s’agissait d’une blague, mais le sourire qu’elle affichait me faisait réaliser qu’elle était sincère. En scrutant du coin de l’œil l’autre soldat, j’avais la nette impression que cette situation le dérangeait. Il était assez rageant de se faire commander par un autre soldat, je n’avais aucun mérite en justifications. J’inspirais un surplus d’air pour le recracher en douceur dans l’espoir de me vider la tête de toutes pensées arriérées.

Ayuu, un tantinet mal à l’aise – D’accord, merci de me donner ma chance pour cette mission. Je vais faire au mieux, mais je veux qu’on soit attentifs aux propositions de chacun pour avancer de concert !

J’inspirais une nouvelle fois pour marquer une légère pause. Je n’étais décidément pas assez douée pour entrer dans le personnage que l’on m’imposait. Je n’allais pas me décourager si vite, il me fallait garder la tête froide pour faire mes preuves. C’était une chance que de pouvoir diriger une équipe sous l’œil avisé d’une lieutenante. Je tentais d’exprimer plus d’enthousiasme à cette idée, je ne pouvais pas donner des directives en étant hésitante.

Ayuu, scintillante – J’aimerais qu’on résume la situation pour commencer. D’après la missive, une statuette du palais a été dérobée ce matin. Ce qui laisse une sacrée avance au voleur, mais je ne pense pas qu’il ait eu le temps de quitter le pays. Il est peut-être encore dans la capitale. Notre rôle est simple : Localiser le voleur pour le stopper dans sa fuite. On récupère la statuette pour la ramener au palais impérial. La mission sera une réussite et on pourra retourner dormir. Bon j’avoue… ça a l’air simple comme ça, mais je sais qu’on peut y arriver !

J’observais l’assemblée tout sourire pour recueillir les réactions, Ikki semblait assez ennuyé en restant en retrait. J’en venais à me demandais si je n’avais pas été ridicule. Je m’étais plus facilement prise au jeu que je ne l’avais espéré. J’étais honteuse de constater que je m’étais même amusée à le faire. Je tentais d’oublier la réaction d’Ikki pour porter mon attention sur la rougeoyante, j’espérais obtenir une remarque ou un complément d’informations de sa part. Toutefois, je devais jouer carte sur tables pour la suite des évènements.

Ayuu, enthousiaste – Je peux me charger de la localisation ! J’ai des techniques de détection qui reposent sur mon odorat. Je propose… Je veux dire, je pense qu’on devrait se rapprocher de la scène de crime pour commencer nos investigations.

Ikki semblait un peu plus réceptif en entendant que je possédais des compétences sensorielles. C’était déjà un bon début, Il paraissait un peu moins ronchon que tout à l’heure. Il avait même fini par donner de sa voix pour partager le fond de sa pensée.

Ikki : « On peut faire comme ça. Je ne suis pas un détective, mon truc c’est plus la partie du plan où on capture le voleur. »

J'étais rassurée de voir le jeune homme moins réfractaire à l'idée de suivre mes propositions. Je ne pouvais que comprendre sa frustration du moment. Je ne connaissais encore rien de lui ou de son tempérament. J'espérais qu'Hanae pourrait m'aider à réajuster le tir si ça venait à se dégrader. Je ne savais pas à quoi m'attendre, j'étais à la tête de deux inconnus. La jeune femme pouvait bien être chargée de noter le moindre de mes faits et gestes. Il y avait de quoi être angoissée, mais Ruth ne semblait pas détecter d'animosité.

HRP:

La proposition d’Hanae, dont le seul but est de tester l’un et l’autre des soldats qu’elle va chapeauter durant cette mission, semble porter ses fruits. Ikki ne semble pas se réjouir à cette idée, et Ayuu a tout l’air d’être gênée. Écoutant alors les propos de l’immaculée, la Sendai ne dit à aucun moment qu’il s’agit d’une plaisanterie, car à proprement parler, il ne s’en agit pas d’une. Une fois que l’Inuzuka a terminé de s’exprimer, la Lieutenante se permet de la rassurer quelque peu.

« Ne t’en fais pas pour ça, si j’estime que c’est nécessaire, je reprendrai aussitôt la tête de la mission. »

Ni plus ni moins, et il ne reste désormais qu’à embrayer avec un premier briefing. Alors Ayuu se contente de ressasser les informations que tous possèdent déjà. Si cela pourrait paraître inutile, voire une perte de temps, la rougeoyante sait d’expérience que ça ne l’est pas. La façon de voir et de décrire les choses peut apporter une vision nouvelle sur les éléments déjà connus, et l’on n’est jamais à l’abri d’un membre d’équipe qui est venu sans même lire l’ordre de mission.

« Je n’ai rien à ajouter sur la mission en elle-même, et ton plan me paraît cohérent. Il y a aussi la possibilité que le voleur soit amateur de risques et tente de voler autre chose, au palais ou ailleurs… Enfin, cette possibilité est peu probable, mais il ne faut pas l’éliminer trop rapidement. Après tout, s’il est bon, rien ne dit qu’il cherchera à fuir. »

Cette situation serait la plus avantageuse, mais si l’on devait la probabiliser, alors les chances seraient inférieures à une sur dix.

« Rendons-nous donc sur place. Il n’y a que là-bas que nous pourrons utiliser tes talents de détectrice, et trouver de possibles traces du voleur. »

Le groupe suit donc la proposition cordiale, bien loin d’un ordre, d’Ayuu. Le trajet n’est pas long du tout, car ils se sont rejoints devant le palais, et il n’y a pas vraiment le temps de poser plus de questions. Ikki se contente simplement de dire qu’il sera plus doué pour l’appréhension que pour la recherche. De son côté, la Kazejine va se contenter d’observer chacun agir, et ne prendra part à la mission que si celle-ci dérape un peu… ou beaucoup. L’un des gardes du palais attend le trio, et les invite à le suivre jusqu’au lieu du larcin. Une fois sur place, il explique ce que les trois savent déjà et quitte les lieux, les laissant agir à leur guise, mais n’étant pas très loin au cas où des questions se présenteraient.

« On sent bien qu’il n’est pas à l’aise. Probablement parce que lui, ou ses camarades, seront tenus pour responsables de leur manque d’analyse. »

La scène est donc telle que l’a laissée le voleur. La statuette n’est plus sur son piédestal, et autour… Un bazar sans nom. Des papiers ont été mis sens dessus dessous, des tiroirs retournés, des placards vidés. Finalement, d’après le garde, seule la statuette a disparu...

« D’après les mots de la mission… Que déduisez-vous de l’état de cette pièce ? »

Hanae laisse chacun agir comme bon lui semble, mais ne pose qu’une question dont elle a la réponse, bien entendu.

J’étais rassurée d’entendre la rougeoyante dire qu’elle était prête à reprendre les rênes si nécessaire. J’avais donc droit à l’erreur, il y avait de quoi relâcher un peu de pression. J’étais assez mal à l’aise avec les retournements de situations de dernière minute, mais il fallait y voir une opportunité de gagner l’expérience du terrain.

Ayuu, enthousiaste – Je suis rassurée de l’entendre. Je vais faire de mon mieux !

Hanae semblait acquiescer mes directives, elle évoquait des possibilités que je n’avais même pas imaginé. D’après ses propos, le voleur pouvait être un peu trop gourmand et répéter les vols au sein de la capitale. Il fallait l’arrêter avant d’en arriver à une série d’objets à retrouver. D’un côté, la répétition augmenterait les chances d’erreur en laissant des indices derrière lui. La rouquine proposait de suivre le plan en se rendant sur place, Ikki semblait accepter cette initiative suivant le déplacement de groupe.

Il y avait un garde sur la scène de crime pour nous aider dans la récolte d’informations. Indiquant l’emplacement de la statuette volée, il s’était aussitôt éloigné de quelques mètres pour nous laisser manœuvrer. Je suivais des yeux les déplacements du garde espérant obtenir quelques mots de sa part.

« Je reste dans les parages donc n’hésitez pas si vous avez des questions. »

Je me contentais d’afficher un léger sourire tout en hochant la tête en guise de remerciement. Je détournais alors le regard pour prêter mon attention sur la scène du larcin. Elle semblait toute retournée, paperasses éparpillées, tiroirs déchaussés, poubelles retournées et autres débordements d’une fouille hâtive. Le socle de la statuette laissait apparaitre une trace marquant l’absence de son ornement. Ikki observait les alentours, ramassant quelques papiers pour en feuilleter le contenu avant d’hausser les épaules pour témoigner de son désintérêt pour ce qu’il venait de lire.

Ikki : « De simples notes sans importance. »

La lieutenante s’était alors exprimée, elle cherchait à tester notre capacité d’analyse en nous demandant d’exprimer nos déductions. Je tentais de réfléchir quelques instants avant de construire une réponse.

Ayuu, hésitante – Le voleur n’a pas pris le temps de ranger la pièce, le désordre exprime qu’il ne cherchait pas à camoufler son passage. J’imagine que c’est par manque de temps ou par un surplus de confiance. Il n’y a que la statuette qui a été déclaré volé pourtant elle n’est pas dissimulée. Le voleur ne devait pas savoir que l’objet qu’il cherchait était une statuette, il a dû retourner la pièce avec une brève description.

Ikki : « Il peut s’agir d’un voleur inexpérimenté qui s’est contenté de dérober le seul objet de valeur se trouvant dans la pièce. Il ne devait pas être équipé pour amasser un gros butin et a choisi de prendre la statuette. Il ne sait peut-être même pas qu’elle contient un mécanisme spécifique. »

Je grimaçais face aux suppositions d’Ikki, elles témoignaient un manque de considération de certains éléments de ma part. J’imaginais aisément que j'en avais tiré des conclusions hâtives sans même réfléchir aux autres éventualités. Il était important de voir les différents membres du groupe participer pour mettre en exergue des possibilités ignorées. J’observais la grande rousse pour l’entendre partager son avis sur la question, espérant pouvoir profiter de son expérience pour trancher le vrai du faux.

Le trio étant arrivé dans la pièce où le vol a eu lieu, il faut désormais chercher des indices pouvant mener au coupable, mais aussi éventuellement un mobile. Lorsque l’affaire a été transmise à Hanae et aux deux soldats l’accompagnant, il a été fait mention que l’objet dérobé possède un mécanisme caché, mais il est peu probable de suggérer que le cambrioleur le sache. Cette situation est le genre de chose qui donne à la rubiconde une sensation de liberté et une impression d’être vivante. Utiliser ses méninges pour estimer les tenants et aboutissants liés aux actes d’un parfait inconnu, cela peut paraître barbant, notamment par le fait de pouvoir se tromper et laisser la piste vous échapper à tout instant, néanmoins cette possibilité d’échouer à cause d’un détail est une des choses qui excite particulièrement la Sendai.

Après avoir brièvement analysé la pièce, et émis ses propres hypothèses au sein de son esprit, lieu inviolable – excepté par certains ninjas dont la rubiconde ignore les capacités, et pourtant pas si éloignés d’elle que cela, ici à Hi – elle propose d’abord à Ikki et Ayuu d’émettre les leurs. Si la vivacité de l’Inuzuka n’étonne pas vraiment la Lieutenante, c’est l’hypothèse de son camarade qui la surprend. Son idée est bien parmi les trois options imaginées par la jeune femme, tout comme l’est celle de l’immaculée, mais il en reste une dernière, même si elle est bien moins évidente. Au fond, elle regroupe un peu les deux premières…

« Le fait que la pièce soit en désordre indique clairement que le voleur n’en voulait pas à la statuette dans un premier lieu. Ou peut-être que si. Mon avis est qu’il sait pour le mécanisme, et qu’il a voulu nous induire en erreur en faisant mine de retourner les affaires présentes dans la pièce. De cette façon, nous aurions pris notre temps, pour bien analyser chaque recoin de cet endroit… Mais le temps n’est pas à la réflexion, car sous peu, il aura réussi à l’ouvrir, et il ne faut pas que cela arrive. »

Ignorant les raisons derrière cette volonté de ne pas voir ce mécanisme activé, la flamboyante retient surtout l’essentiel : la mission indique que cela ne doit pas arriver, et en tant que soldat et shinobi accomplie, la Kazejine obéira sans demander plus d’explications. Après tout, le contenu d’une statuette ne peut pas représenter un danger pour la ville, ou le Yuukan en général, si ?

« Si l’un d’entre vous peut repérer une trace, par l’odeur par exemple, cela sera bienvenu… Pour ma part, je vais chercher des traces qui sortent de l’ordinaire ou de possibles indices laissés par ce voleur. »

Son regard se pose sur Ayuu, durant les premiers mots qu’elle prononce, se doutant qu’avec un nom comme le sien, et un compagnon comme Ruth, elle doit pouvoir faire quelque chose pour aider.

La proposition d’Ikki semblait mettre en exergue une hypothèse que j’avais délaissée. Je me sentais presque honteuse de ne pas avoir mieux réfléchi à mon interprétation, mais je préférais laisser l’expérience d’Hanae nous départager. J’observais la rubiconde partager sa vision des faits, espérant ne pas l’avoir déçu. J’étais surprise de découvrir une troisième voie, le désordre pouvait être intentionnel. L’important était d’agir avant de laisser le voleur comprendre le fonctionnement du mécanisme de la statuette. Comme le soulignait la lieutenante, il n’était pas l’heure à la réflexion. Ikki semblait assez perplexe sans pour autant réagir à ses propos. Il ne devait pas s’attendre à cette possibilité, du moins c’était ce que je m’imaginais.

Ayuu, curieuse – Je n’avais même pas pensé à ces hypothèses. Je suis même impressionnée ! J’imagine que la raison importe peu, pour l’instant nous devons nous dépêcher de le retrouver. La vérité nous paraitra plus claire par la suite…

Je restais tout de même curieuse, je voulais comprendre l’élément qui lui avait laissé penser qu’il s’agissait d’un voleur professionnel. Je ne voulais pas retarder la filature avec des questions parasites, je me contentais donc de suivre le mouvement. Hanae proposait de chercher des traces pour nous mener au voleur. Elle comptait sans doute sur mon flair pour accélérer les choses, son regard en témoignait la demande.

Ikki : « Je ne maitrise pas de jutsu de détection. Ruth a besoin de quelque chose pour retrouver la trace du voleur ? »

Ayuu, timidement – Oui et non. Je peux m’en charger aussi. Il me faut que je me concentre sur les odeurs environnantes. L’idéal ça serait un objet qui appartient au voleur, mais je doute qu’il ait laissé quelque chose derrière lui. Je vais me contenter des odeurs près du socle de la statuette. Ruth approche, tu dois t’imprégner de cette odeur toi aussi !

L’animal s’était avancé pour me rejoindre, sentant tous deux les odeurs environnantes et principalement celle du socle pour pouvoir les différencier. Il était plutôt facile d’exécuter ce petit tour de passe-passe avec le peu de passage, mais le plus difficile était de ne pas perdre l’odeur dans la foule. J’étais encore un ninja débutant même si le pistage était comme une seconde nature. Je n’étais pas du genre assurée, mais je pouvais me reposer sur Ruth pour qui c’était plus naturel. Ruth remuait la queue pour témoigner de sa réussite, rapidement j’étais également capable de différencier une odeur inconnue – sans doute celle du voleur. En cherchant des yeux, il y avait également un papier en particulier qui empestait cette même odeur.

Ayuu, sérieuse – Je pense avoir trouvé ! Y’en a aussi pas mal sur ce papier, bizarrement. On va le prendre avec nous au cas où je perde sa trace. On peut y aller ?

J’étais prête à guider mes partenaires dans les ruelles d’Urahi, mais j’attendais l’aval de mon ainé. Du côté d’Ikki il semblait ne pas douter de mon flair haussant les épaules avant de s’approcher de la sortie.

Le trio de soldats de l’Empire se trouvait toujours dans la même pièce, celle où avait eu lieu le larcin, alors que la grande aiguille, comme la petite, continuait leur course effrénée et infinie. S’ils n’avaient pas déjà quitté les lieux, c’était simplement pour s’assurer de partir sur la bonne piste. Tout d’abord, il fallait émettre des hypothèses quant aux intentions réelles du voleur, qui pouvait en avoir après le contenu de l’objet volé, l’objet volé en lui-même ou simplement souhaitait-il vendre des objets de valeur pour en tirer des bénéfices. Si chacun en était allé de sa suggestion, aucune ne pouvait être plus aboutie que les autres, car aucun indice évident ne faisait pencher le jugement d’Hanae ou de ses alliés d’un côté ou de l’autre.

Désormais, la Lieutenante suggéra de faire usage de capacité sensorielle, comme notamment l’odorat des Inuzuka et de leurs compagnons canins – que la rougeoyante découvrait peu à peu – pour trouver la piste de la personne responsable. La réponse d’Ayuu la surprit légèrement, la jeune femme imaginant plutôt l’animal user de ses dons naturels pour agir. Mais il semblait que l’immaculée avait du chien, littéralement, et l’idée de la voir à quatre pattes, en train de flairer une piste, fit sourire la Kazejine intérieurement. Du côté d’Ikki, elle ne savait pas s’il était capable de traquer quelqu’un, de prime abord, et fût contente de le découvrir, même si la réponse était négative.

« Comme je le disais tout à l’heure, on ignore encore le degré d’intelligence et de fourberie de notre cible, alors tente de ne pas te laisser avoir par une fausse piste. »

Prodiguant des conseils, utiles ou non selon les connaissances et l’expérience de chacun, la Sendai espérait surtout ne pas laisser sa soldate suivre une mauvaise piste. Si elle pouvait avoir les meilleures conditions de réussite, alors elle progresserait indéniablement plus vite que par ses propres moyens uniquement. Laissant la Maître-chien prendre les devants, la rubiconde pouvait se permettre d’observer le chemin que semblait suivre le duo d’experts en sensorialité. Il était normal de les voir prendre la direction de la sortie, mais…

« Où… ? »

La direction empruntée n’était pas celle de la rue principale. Ni même de l’entrée du palais. Au contraire, le groupe commençait à se diriger vers un endroit dépourvu de toute personne à cet instant précis : la salle du trône.

« Êtes-vous sûrs de l’endroit ? Pourquoi le voleur serait allé par-là ? »

Le vol datait d’une à deux heures, grand maximum, d’après les estimations des gardes, et cette information semblait importante à cet instant précis. Où allait les mener la jeune femme à la chevelure immaculée ?

La lieutenante semblait réticente à l’idée de se lancer tête baissée sur une piste hasardeuse. Je pouvais comprendre sa démarche bien que j’avais du mal à refreiner mon engouement de l’instant. Je devais rester alerte pour ne pas nous faire perdre du temps en nous guidant dans la mauvaise direction. Je comptais sur l’appartenance canine de mon compagnon à poils pour assurer le tir. Ikki ne semblait pas s’opposer au fait de me suivre.

Ikki : « C’est notre seule piste, alors allons-y ! »

C’était en parcourant les pièces en suivant la trace de l’odeur suspecte qu’Hanae exposait ses réserves. Nous n’étions pas sorties du palais impérial, nous nous dirigions même vers une salle isolée. N’ayant jamais pénétré cette partie du palais auparavant, je restais assez surprise de sa réaction. Je ne parvenais pas à comprendre son incompréhension face au chemin emprunté. Je m’arrêtais assez précipitamment pour répondre à ma partenaire inquiète.

Ayuu, surprise – Que se passe-t-il ? Il n’y a aucun doute, l’odeur vient bien de cette direction… cela pose un problème ?

A cet instant, Ruth semblait s’emballer fusant dans la direction d’où provenait l’odeur. Nous ne pouvions pas rester figés sur place, il fallait avancer. J’hochais la tête pour indiquer à Hanae qu’il fallait continuer.

En rattrapant Ruth, on pouvait apercevoir une pièce somptueuse arborant une structure élaborée. Le chien grattait le sol près d’une bibliothèque, tournant en rond comme à la recherche d’une odeur. J’observais mon compagnon s’agiter, l’air hébété. En m’approchant, je pouvais très clairement le détecter, mais j’avais du mal à comprendre moi-même.

Ayuu, embêtée – On dirait bien qu’on a fait fausse piste. L’odeur s’arrête ici… comme si l’individu s’était volatilisé. Je vais faire le tour de la pièce juste pour vérifier.

Je caressais la tête de Ruth avec douceur afin de le soulager un peu avant de partir vérifier la pièce. Ikki quant à lui fouillait la bibliothèque, un peu perdu de voir une experte en sensorialité se tromper.

Ikki : « Pourquoi le voleur resterait à l’intérieur du lieu de crime ? C’est louche cette histoire. »

Les doutes n’étaient pas partagés par l’ensemble du groupe, et à raison. Il était peu probable que de simples soldats aient pu aller dans cette immense pièce représentant le fondement même de la puissance de l’Empire tel que Rei l’envisageait. La salle du trône, où siégeait l’Empereur lorsqu’il recevait audience, n’était pas fréquentée par n’importe qui, et à moins de lui être proche, ou d’avoir déjà eu à lui demander des comptes de manière officielle, il était à prévoir que ni Ikki, ni Ayuu ne soient déjà venus en ce lieu. D’autant plus que le nouvel Empereur n’était pas encore en poste, et le lieu était donc pour ainsi dire désert.

Sans vraiment crier gare, l’Inuzuka pénétra les lieux afin de poursuivre la piste. Hanae n’eût pas vraiment le temps de l’arrêter, et dut se contenter d’observer les environs, au cas où un garde se trouverait par là. Par chance, nul ne semblait surveiller ce lieu. D’ailleurs, cette information était plutôt dérangeante, car même en l’absence de souverain, il était toujours de mise de s’assurer que n’importe qui ne pénètre pas la salle qui devait contenir les plus belles dorures de la ville. Ce constat fût d’autant plus alarmant lorsque les trois soldats se retrouvèrent à l’intérieur. Il y avait de quoi faire plaisir à plus d’un voleur…

Lorsqu’Ayuu annonça qu’il s’agissait d’une fausse piste, la Sendai resta pantoise. Une odeur ne disparaissait pas comme par enchantement, il y avait probablement une raison à cela, mais se dire que cette piste était mauvaise n’était pas le bon raisonnement.

« L’odeur nous a menés ici, je doute que cela soit une coïncidence. En réalité, le fait que l’odeur ait disparu est un élément important. Cela signifie, selon moi, deux choses. La première est qu’il a très probablement fait demi-tour ici. Maintenant, il la raison est toute simple : il ne connait pas ce palais, et ne savait sans doute pas qu’il s’agissait d’un cul de sac… »

Oui, il y avait toujours une solution à tout problème. Si l’odorat des canidés les avaient menés ici, cela ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas une odeur dans une autre direction. Mais il manquait l’autre élément important :

« Pourquoi personne ne gardait cette porte, d’ailleurs ? La salle du trône, aussi vide soit-elle, devrait toujours être surveillée. Je doute que le garde ait été assommé, il doit donc y avoir une autre raison… »

Sans ajouter un mot, la rubiconde quitta la pièce pour chercher un garde, n’importe lequel. Au bout du couloir s’en trouvait un, qu’elle apostropha :

« Bonjour soldat. Pouvez-vous me dire pourquoi personne ne surveille la salle du trône… ? »

Le garde semblait mal à l’aise en entendant la question, il se gratta l’arrière du crâne tout en répondant :

« Le nouveau, Ishida, a dû se perdre, encore… Cela fait seulement deux jours qu’on l’a muté depuis le pont Araho vers le palais, et il ne cesse de se perdre. On s’est dit qu’en lui donnant la salle du trône à surveiller il pourrait ne pas se perdre, mais… mince… »

La rougeoyante le remercia avant d’attirer Ikki et Ayuu à l’écart.

« Bien… Vous avez entendu ? Maintenant, je vais vous le demander. Qui est le coupable du vol ? Comment, avez les informations obtenues, vous pouvez en être certains ? Réfléchissez. »

La solution était évidente. Le coupable était l’un des gardes, et son nom était évident, mais fallait-il encore avancer le raisonnement menant à cette information…

Alors que j’étais assez déçue de les avoir menées sur une fausse piste, fouillant la salle en quête de nouveaux indices pour réparer ma faute. Hanae semblait avoir une idée de la suite des évènements, elle avait deux hypothèses pour répondre à cette interrogation. La première était assez basique, le suspect avait sans doute rebroussé chemin. Elle était à mon sens la plus plausible puisque l’odeur n’était pas répandue dans toute la pièce. La seconde concernait un suspect mal organisé, j’éloignais donc cette suggestion. Elle semblait également surprise de ne pas trouver de garde devant la porte d’une pièce si prestigieuse.

Ikki : « Quelle idée de se perdre dans la salle du trône en voulant fuir ? »

J’écoutais la remarque d’Ikki avec intérêt, il était clair que la fuite était mal organisée. Le suspect cherchait-il vraiment à fuir après avoir commis son méfait ? J’étais confrontée à un manque cruel d’éléments, je me tournais vers Hanae en quête de réponses. La lieutenante interrogeait alors les gardes pour obtenir plus d’informations. Il y avait une nouvelle recrue qui avait tendance à s’égarer dans l’immensité du palais. La surveillance ne semblait pas être de tout repos pour les jeunes recrues. Etonnamment, il était attitré à la salle du trône, mais il n’y avait qu’une seule odeur en ces lieux. J’avais conscience de mon erreur, de mener mes partenaires sur une fausse piste, mais je ne pouvais pas remettre en doute la fiabilité de mon odorat. J’en étais certaine, le coupable était passé dans cette salle. Hanae avait alors posé une étrange question, elle nous demandait de lui dévoiler l’identité du coupable.

Ayuu – Il n’y avait que lui. Je n’ai détecté aucune autre odeur, je suis formelle. Alors… ce garde serait le voleur ? C’est impensable…

Je réfléchissais au poids de mes mots, il était fou de soupçonner un personnel de l’ordre. Il me fallait me retrouver face à lui pour m’ôter le moindre doute. De son côté, Ikki scrutait les environs comme pour guetter le retour du garde à son poste. Si Ishida ne s’était pas enfui c’est qu’il s’agissait d’un homme particulièrement confiant, il reviendrait alors assumer inconsciemment son rôle. C’est alors que des bruissements de pas se faisaient entendre.

« Ishida ! Tu t’es encore perdu mon garçon ? »

« Il faut croire que je ne suis pas encore habitué à ces couloirs. Je retourne à mon poste. Oh… Bonjour soldats, mes respects lieutenante Hanae. »

La confirmation du garde confirmait l’identité de la nouvelle apparition. Je profitais de cet échange pour aiguiser mes sens olfactifs et comparer les odeurs présentes. C’est alors que je ne pouvais plus laisser place aux doutes. J’agrippais la manche d’Hanae, approchant mes lèvres de ses oreilles pour lui chuchoter cette nouvelle information.

Ayuu – Hanae, je peux te le confirmer. C’est bien le soldat Ishida le coupable.

Pour le reste, il fallait compter sur Hanae pour mener à bien cette altercation. Je craignais que mon manque d’expérience sabote l’opération. L’objectif principal de cette mission était de récupérer la statuette pour la ramener au palais impérial après avoir arrêté le voleur. Il semblait qu’il était possible de faire d’une pierre de coup.

La mission touchait à sa fin dès lors que les éléments avaient conduit à éliminer presque toutes les pistes. Le nombre de suspects était tellement tombé qu’aux yeux de la Sendai, il n’y avait plus qu’un seul nom qui faisait sens. Pourtant, plutôt que simplement donner la réponse, la jeune femme préférait laisser les soldats qui l’accompagnaient se faire leur propre expérience en le devinant. La rubiconde avait déjà eu à mener plusieurs enquêtes dans sa carrière de kunoichi, et pouvait donc aisément trouver des indices que d’autres auraient du mal à déceler, à commencer par Ayuu et Ikki.

Assez rapidement, l’Inuzuka semblait se proposer à une supposition, sans pour autant en faire sa réponse définitive. Une scène se déroula alors sous les yeux du trio, avec le retour du fameux Ishida. Hanae devina aisément la raison pour laquelle sa subalterne avait confirmé sa supposition. Après tout, l’odeur qu’elle avait détectée était forcément celle du coupable, et ce garde était le coupable aux yeux de la Lieutenante. Elle répondit à ses salutations avant d’écouter le murmure de la belle immaculée, qui lui arracha un sourire.

« Tu ne dois pas douter de toi, c’est ton odorat qui nous a menés ici et c’est grâce à lui que j’ai pu moi-même trouver cette option. En effet, il est responsable, et désormais cela ne relève plus de notre juridiction… »

Si la mission indiquait d’appréhender le voleur et de retrouver la statuette, il semblait que cela ne soit pas nécessaire. Il n’avait sans doute pas quitté le palais, et il était difficile d’envisager qu’Ishida ait eu le temps de se débarrasser de l’objet de son larçin. La rougeoyante s’approcha du garde qui es avait bien aidés et lui transmit les informations :

« Le voleur est ce garde, Ishida. Vous trouverez sans doute l’objet sur lui, et… »

Elle lui expliqua ce qui avait mené son équipe à cette conclusion. Si l’interlocuteur avait à priori des réticences, il ne put qu’accepter ce qu’on lui livrait sur un plateau. Il remercia les shinobis et appela d’autres gardes pour procéder à l’interpellation. La statuette était cachée dans une doublure improvisée de la tenue de garde impérial du pauvre bougre, qui ne protesta pas très longtemps.

Une fois de retour hors du palais, la Sendai s’adressa une dernière fois à ses soldats :

« Vous avez tous deux très bien réagi au cours de cette mission. Je n’oublierai pas d’en faire part aux hautes instances… Sur ce, à une prochaine fois… »

Son regard les jaugea tour à tour, en insistant un peu plus sur l’Inuzuka. Elle avait du potentiel, si elle réussissait à maîtriser ses combinaisons avec son ninken. Hanae espérait surtout qu’Ayuu resterait telle qu’elle est, sans être changée par la force des choses, comme beaucoup de shinobis par le passé…

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