Le village de Shîto était aujourd’hui la place la plus dense du monde. Spécialement construit pour une occasion particulière, cette petite ville aussi récente que coûteuse représentait toute l’importance que Hi no Kuni continuait d’avoir. En l’espace de quelques jours, la petite cité internationale allait faire oublier la situation catastrophique dans laquelle se trouvait le Pays du Feu : guerre civile depuis des années, fossé entre les différentes classes. La construction de tous les bâtiments et autres installations avaient d’ailleurs puisé dans les ressources de la Seigneurie actuelle, et bien entendu alourdi les impôts des habitants, déjà touchés par les batailles alentours.

Mais Shîto était formidable. Un bijou d’artisanat.

Sans parler sa superficie qui en faisait un village international, la ville possédait des murs obliques en bois haut de… plus de trente mètres ! Grâce à un travail remarquable de charpentiers et autres artisans, ces murs avaient été renforcés et possédaient plusieurs couches solides. Par endroits, les Metaru – dont certains membres étaient logiquement venus avec la délégation du village caché de la Foudre – avaient dressé des pieds de métal, renforçant toujours plus les bordures de la ville.

Une seule entrée, qui faisait donc également office de sortie, là aussi simple mais majestueuse de sa grandeur, permettait de filtrer facilement les différentes délégations ou individus qui arrivaient et se présentaient pour l’événement. Mais cela n’enlevait rien au fait que les murs, à l’intérieur, étaient surveillés aussi bien au sol qu’au-dessus. Des gardes royaux, aussi bien que des shinobis « embauchés » pour l’occasion, se relayaient par gardes.

Au-delà de Shîto, c’était tout un travail aux frontières qui assurait également une sécurité optimale. En effet, les principaux points d’accès au Pays du Feu étaient extrêmement bien surveillés. De premières fouilles et vérifications d’identité y étaient effectuées, même si l’objectif principal de cette étape était de s’assurer qu’aucun danger ne pénètre sur le territoire.

Frontières du pays, village de Shîto… tout était minutieusement préparé. Et la Grande Enceinte ne faisait pas exception. Sous la forme d’une grande arène, la construction avait été préparée pour accueillir plusieurs milliers de personnes. Mais au centre de celle-ci, seule une attirait toute l’attention.

« Mesdames, messieurs, civils, seigneurs, shinobis : je suis honoré de vous voir tous rassemblés… »

Le Seigneur du Feu écarta les bras, tandis que sa voix résonnait dans toute l’Enceinte.

« … pour le premier Examen Shinobi international. »

Sous les applaudissements bien entendu conséquents, Araho Masao prit quelques instants pour savourer le moment avant de reprendre.

« Ce rendez-vous, historique, a pour objectif de nous voir tous réunis. Qu’importe nos origines, nos difficultés personnelles, nous nous prouvons aujourd’hui que nous pouvons nous réunir et montrer notre meilleur visage. Et c’est ce que nous faisons. »

Derrière lui, sur le haut mur de l’enceinte circulaire, de grands rouleaux étaient remarqués par le grand public. Et les trois du centre tombèrent, dévoilant de longs parchemins aux symboles d’Iwa, de Kiri et de Kumo ; et aux couleurs de leurs pays respectifs.

« Les trois villages cachés sont ici. Ils ne se sont jamais rencontrés, mais vont pouvoir le faire aujourd’hui. Et je tiens particulièrement à les remercier de leur implication dans la consolidation des constructions et des dispositifs mis en place pour que l’évènement se déroule au mieux. Mais l’Eau, la Terre et la Foudre ne sont pas les seuls à avoir envoyé des délégations… »

En claquant des doigts, le Seigneur imposa une scène toujours plus théâtrale : tous les autres grands rouleaux tombèrent, révélant les symboles et les couleurs de tous les pays du Grand Continent. Cela n’avait que pour unique but de montrer à quel point l’Examen Chûnin était un rendez-vous international, et historique.

« … le monde entier est ici, dans le village de Shîto. Et ensemble, nous allons tous profiter des différentes épreuves que nos Genins et autres jeunes ninjas devront surmonter ; et utiliserons cet événement pour démarrer ou entretenir les relations avec nos voisins. Car ce dernier n’a qu’un seul but : permettre à tout le monde de s’installer confortablement dans ce nouveau monde ninja, et rayonner à l’international. »

Certains se doutaient que cet examen serait l’occasion pour le Pays du Feu de se chercher des alliés et des contrats pour vaincre la rébellion, mais le discours du Seigneur Araho avait globalement conquis le public. En plus des mots prononcés, il y avait surtout une vérité : pour tout le monde, un tel rassemblement – vu la sécurité participative et poussée qui l’entourait – était une véritable opportunité.

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