Fraîchement sorti de réunion, le Meikyû était légèrement perplexe. Faisant le tri dans ses idées et dans ses pensées, il patientait, attendant quelqu’un en particulier. Ne dévoilant aucun signe d’hostilité quelconque, Raizen semblait drôlement calme, comme s’il avait un mauvais pressentiment. Ayant légèrement la chair de poule qui s’emparait de ses membres, il commençait à se questionner sur la signification de sa réaction. N’étant pas connu pour être frileux… quoiqu’un peu, il demeurait loin d’être de nature crainte, ce qui ressemblait pourtant à la réponse de son corps par rapport à quelque chose qu’il n’avait pas encore saisi dans sa totalité.

Soupirant, il décida de faire le vide, laissant ainsi l’oxygène briser les moindres appréhensions qu’il n’arrivait à saisir… Pouvant être de natures multiples, était-ce ce qu’il pouvait considérer comme un effet négatif de ne pas avoir assumé la totalité de l’impact d'une séparation avec un proche ? Évidemment, Raizen demeurait fort, n’en parlait pas, mais demeurait tout de même sensible à la décision qu’avait prise sa bonne amie.

Malgré tout, il était dans une situation dans laquelle il devait continuer d’avancer sachant qu’il aurait tout le loisir de consacrer du temps à cette situation lorsqu’il aurait suffisamment de temps pour bénéficier d'un peu de repos.

Ainsi, le Meikyû attendait patiemment, observant de manière presque distraite les tatouages qui marquaient à jamais son corps. Observant attentivement leur symbolisme pour se souvenir, chacun de ses tatouages représentait quelque chose, un arc, un temps quelconque et celui du Fukkatsu qu’arborait son bras n’y faisait aucunement exception. Lui remémorant leur équipe, c'était aussi un moyen pour lui de se souvenir de l'Ikeda qui était en fait une Uzumaki.

Après tout, il n’y avait rien d’illogique chez Raizen, pas même l’utopisme dont certains percevaient chez lui qui n’en était pas un. Il divergeait simplement de l’opinion collective au point que ses prises de position ressemblaient plutôt à des rêves… Or, il allait devoir trouver un moyen de trouver un équilibre maintenant qu'il n'avait plus la sagesse de celle-ci pour calmer ses pensées parfois trop riches.

Quoiqu’il en soi, une présence commençait à se faire sentir, signe que la personne à qui il voulait parler arrivait.