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Quand s'éroda la loyauté [Groupe 2]

Shinrin Shinpachi
Shinrin Shinpachi

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Jeu 30 Avr 2020 - 22:54
PAYS DU FEU | 火の国の物語


Hibari n’avait pour ainsi dire pas l’habitude d’officier dans un contexte aussi oppressant. Depuis que l’armée avait établi ses quartiers à Urahi, elle avait toujours tenu cette petite infirmerie qui accueillait, en majorité, des malades ou des blessés légers ; exception faite de la période du lendemain de la guerre contre Kumo, elle avait toujours travaillé dans une atmosphère assez calme, lui permettant d’exercer ses soins avec patience et dévouement pour chaque patient.

Mais depuis que ces nouveaux blessés étaient arrivés d’un seul lot avec des brûlures parcourant tout leurs corps, l’armée avait comme ainsi dire raffermi son emprise sur sa clinique, chose qui ne lui plaisait guère. L’eisenin avait vu poindre tant de soldats que de patients, et tout son repère devint spontanément et étrangement sujet à un encerclement inhabituel, qu'elle ne pouvait assurément mettre que sur le dos de quelque chose de grave, ou du reste assez douteux pour légitimer une telle surveillance. Par chance pour l'intimité des blessés, elle avait eu assez de poigne et de bagout pour bouter hors des chambres de ses patients les gardes qui désiraient, en toute impunité, étendre leur surveillance jusqu'à l'intérieur de ses murs ; et les malheureux qui durent subir son courroux apprirent à leur dépend que l'eisenin était aussi douce que redoutable.

Le repère était une sorte de vieux corps de ferme remis au goût du jour, restauré pour des raisons évidentes d'hygiène et de confort pour les convalescents. Capable d'accueillir une cinquantaine de patients, l'enceinte formait un carré continu habitable autour d'un petit jardin central aux couleurs vivantes et délicieuses - un jardin dans lequel les patients pouvaient s'aérer en paix, malgré la présence désagréable d'un homme étrange. Autour de ce petit pré intérieur, le carré habitable présentait donc quatre ailes reliées les unes aux autres ; la plus importante, au Sud, était basée sur deux étages et n'accueillait aucun patient, s'agissant en fait du quartier des soignants et des visiteurs ; les trois autres, à l'Est, au Nord et à l'Ouest, étaient toutes de plein-pied, et consistaient en un couloir continu bordé de chambres à gauche et à droite, avec un espace central plus large donnant accès au jardin intérieur, et dans lequel on trouvait la plupart du temps soit des patients de l'aile en question, assis sur une des chaises qui traînaient là, soit des soignants qui remplissaient un cahier des charges.

Les décors étaient plutôt fades. Aux ornements et aux portraits, on avait préféré placarder des fiches de recommandation. Les murs en pierre grise, eux aussi, participaient à la monotonie de l'espace ; hormis dans le jardin intérieur, tout semblait terne, bien que très propre.

Sur recommandation des soldats de l'armée impériale, les nouveaux blessés avaient été séparés ; rares étaient les moments où, posant éphémèrement un pied dans le jardin, ils pouvaient à peine se voir de loin. Après deux jours de convalescence, la sentinelle qui guettait à l'intérieur de ce jardin n'avait semble-t-il pas quitté sa position, au grand dam de Hikari qui avait bien concédé, en dépit de son mécontentement, d'avoir un membre du clan Aburame entre ses murs ; que dire des trois gardes qui scrutaient l'enceinte, chacun sur une aile différente, et s'assuraient que personne ne s'échappe d'une fenêtre. L'infirmerie était véritablement devenue un site particulièrement sensible.

Après une demi-heure de conversation avec l'eisenin, Shinpachi et Gozen eurent l'accord d'interroger les patients directement dans l'enceinte où ils étaient traités par les bons soins de l'équipe d'Hikari. A cet effet, un bureau leur fut réservé au deuxième étage de l'aile principale, au Sud, bien loin des oreilles un peu trop curieuses des soignants et autres eisenins qui arpentaient le carré habitable.

Les secondes personnes qu'ils demandèrent furent Nuy Ozuka, Tohatsu Asami, Bakuhatsu King et Inuzuka Leiko, ainsi qu’un certain apothicaire. Les Soldats de l'Empire ; ceux qui, grave erreur, avaient eu le tort d’obéir et de soutenir cette mutinerie. Pour l'accueil, Shinpachi s'était installé derrière une table ronde, d'un diamètre assez large pour accueillir une dizaine de personnes ; assis à l'opposé de la porte d'entrée, il montrait, dès le départ, une allure procédurière à ceux qui pénétraient l’endroit. Une distance autant physique qu’émotionnelle. Une confrontation inéluctable. Il les laissa s'installer tout autour de cette table, suite à quoi, il les salua :

« Soldats, bonjour. Je suis Shinrin Shinpachi, Lieutenant de l'Unité Impériale. Nous n’allons pas faire de détour ; je veux que vous m’expliquiez, tour à tour, les raisons de votre présence à ce qui peut être caractérisé de mutinerie contre l’Empire, ainsi que les motivations qui ont fait de vous des menaces pour mon collaborateur. Gozen, peux-tu te présenter à nos chers convives ? »


Spoiler:
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Uzumaki Gozen
Uzumaki Gozen

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Ven 1 Mai 2020 - 2:29
Détruisant les rêves des Hommes. Consumant les espoirs des pauvres naïfs qui peuplent ce pays comme ce monde, le guerrier élémentaire se dirige vers la chambre de la plus grande histoire de l'empire après la révélation d'une prétendue rébellion dans les rangs Kumojin. Ce fût une nuit des plus agitée qui avait menée l'Uzumaki en ces lieux, après avoir combattu par le feu la vermine qui peuple le Teikoku mit en place par l'Empereur lui-même. Aujourd'hui, le balafré se veut le plus à même de répandre la voix de Yamanaka Rei à travers le monde, par le diplomatie ou la guerre. Il est celui qui apportera la paix au Yuukan.

Pas après pas, Gozen se dirige en compagnie de son lieutenant, Shinrin Shinpachi. Ce dernier avait recruté l'Hayashijin au court d'un combat des plus spectaculaires, demandant au shinobi de prouver sa toute puissance face à lui. Ce que fit l'homme face au manieur de bois, blessant même grièvement l'invocation de l'impérial. Depuis leur rencontre et son recrutement, le Miséricordieux se veut comme messager pour les membres de l'empire se pensant libre d'agir comme bon leur semble dans le dos de l'Empire. Comme cette fameuse nuit. Toutefois, quoi qu'ils en pensent, ils sont tous dans le faux. Et c'est la personne responsable de cette situation à qui les deux impériaux viennent rendre visite.

Oui, Inuzuka Sakka est la seule responsable de tout ceci. Mais en s'alliant à elle, les autres sont dans le même panier. Malgré eux. Il n'oublie pas Tôhatsu Asami, Nuy Ozuka, Inuzuka Leiko ... Mujun. Tous sont — ou était — désormais des éléments perturbateurs du Teikoku. Des individus pouvant fragiliser le Teikoku de par leurs idées apparemment fabuleuses. Une ineptie. Quant à Hokazuka Minoru, Gozen s'en chargera personnellement. S'il est parti, s'il a réussi à s'échapper, c'est bien de la faute de l'Uzumaki. Chose qu'il ne se pardonne pas. Pas encore.

Ce n'est plus dans la chambre de l'Inuzuka que se trouvent les deux membres de l'unité impériale, mais bien dans une salle dont le centre est habillé par une table ronde assez grande pour accueillir toute l'assemblée. Et ce, avec une distance de sécurité respectable. Du moins, la plupart d'entre eux sont donc en sécurité ... Le Shinrin de sa voix apaisé mais sèche, montrant l'importance de la situation, demande au balafré de se présenter. Il s'exécute avec plaisir, gardant cet air nonchalant tout en apposant son regard assoiffé de vengeance.


« Enma Gozen, soldat de l'Empire et membre de l'Unité Impériale. Mais ça, ils le savent déjà ... »

Prenant alors les devants, ils présentent sommairement chacun des individus présents dans la salle pour aider le Shinrin à se positionner.

« Ici nous avons Nuy Ozuka, soldat de l'empire. Il n'a pas fait long feu ... si je peux me permettre. » dit-il esquissant un léger sourire malsain, fier de son exploit passé. « Il a montré une certaine méfiance à mon égard lorsque je me suis présenté comme membre de l'unité impériale et non comme le bon hijin souhaitant fondé un village après avoir renversé Rei-sama. »

Détournant le regard, il passe au second individu.

« Tôhatsu Asami, également soldat de l'empire. Elle a accepté la rédemption en avouant ses fautes. Mais son discours avant que je ne passe à l'action était tout autre. je garde une certaine réticence quant à son matricule. Si y'a besoin de la mater, tu sais quoi dire. »

Car depuis tout ce temps, il reste septique sur le cas Asami. Et il le restera.

« Elle c'est Inuzuka Leiko. Il semblerait qu'elle possède de certains réflexes quant au geste de premiers secours pour aider ses compagnons que j'ai ... malencontreusement blessé. Elle ne représente pas une réelle menace. Un possible atout malgré sa présence à cette "réunion." »

Poursuivant rapidement, il ne trouve pas nécessaire d'en dire d'avantage, il laissera les premiers présenter se défendre et interviendra s'ils tentent de se dédouaner de toutes responsabilités.

« Bakuhatsu King. Suite à mon soit disant plan d'avenir de Hi, il était prêt à me suivre dans cette démence. Ça en dit long sur sa potentielle implication au sein du Teikoku. »

Quant au dernier ...

« Et ... l'Apothicaire. Je ne connais pas encore son nom, donc s'il veut bien se présenter à nous. Je terminerais juste par dire qu'il affiche un certain recul de la situation et s'est montré un peu plus persuasif que les autres quant à son envie d'aider l'Empire. Cependant, je tiens à préciser que tous, enfin je l'espère encore, souhaitent le bien du peuple de Hi no Kuni et désormais, de Kaminari no Kuni. Car à présent, nous ne formons qu'un seul et même peuple. Et comme vous le savez, Hokazuka Minoru a déserté l'Empire du Feu. Je formerais une équipe et me chargerais de le retrouver, si vous le voulez bien. Après tout, malgré le nombre d'individu que j'avais à garder à l’œil, j'aurais du faire en sorte de mettre fin à son doux rêve d’exil. »

Sur ces mots, il termine et s'affaisse comme à son habitude sur sa chaise tout en mettant ses pieds sur la table, montrant son intérêt de la situation. Si ça ne tenait qu'à lui, ils seraient déjà tous morts.


Dernière édition par Uzumaki Gozen le Ven 1 Mai 2020 - 13:33, édité 1 fois
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Nuy Ozuka
Nuy Ozuka

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Ven 1 Mai 2020 - 10:51
Le réveil fut brutal, la douleur présente mais l'esprit toujours embrumé par des images incohérentes. Il me fallut quelques secondes pour me rendre compte que j'étais allongé dans un lit, plusieurs bandages sur le corps, j'avais donc été soigné. Je tournais la tête sur le côté, j'étais seul dans cette pièce si on ne comptait pas l'homme armé qui me fixait d'un regard bien trop haineux. Voilà que ce qui devait arriver arriva, j'étais un traître aux yeux de tous.

Les heures passaient rapidement, entre séance de soin, promenade rapide dans l'herbe et sieste bien trop longue, je perdais un peu la notion des heures. La douleur s'amenuisait au fil du temps, je ne pouvais que dormir sur le ventre car mon dos me faisait trop souffrir. J'avais pu apercevoir de loin King ainsi que Leiko, impossible de discuter ou d'avoir des nouvelles de mes autres camarades. Nous étions des rebelles, nous isoler dans un endroit comme celui-ci ne me m'était pas en confiance même si j'avais le temps de réfléchir, je savais que d'une minute à l'autre je pouvais être amené à me justifier. Il allait me falloir trouver les bons termes, montrer que j'étais quelqu'un de droit et que l'empire n'avait rien à craindre de moi.

Le moment arriva, m'emmenant à travers des couloirs, montant quelques escaliers, nous étions tous présents. Je pensais que cela se passerait de manière individuelle, peut-être un test pour être sûr que nos justifications concordent. Une fois entré, je reconnu notre bourreau, mais pas la personne qui l'accompagnait. J'étais déjà soulagé de ne pas être interrogé que par lui, cela aurait été impossible de se défendre, bien que son camarade fasse aussi partie de l'unité impériale, j'espérais qu'il soit plus à l'écoute. Prenant place dans une des chaises qui s'offraient à moi, nous voilà tous réunis autour d'une table ronde, que de nostalgie...

Comme prévu, il voulait entendre les raisons, pourquoi avoir fait partie d'une mutinerie pareille ? Pourquoi avoir été une menace contre ce membre de l'unité impériale ? Nous étions des shinobis de l'empire donc pourquoi toutes ces cachotteries ? Après une brève description de nos actions, de ce qu'il pensait de nous, Gozen, avec ce même regard nous laissa la parole. Pas question d'attendre, laisser un blanc ne ferait que nous inculper encore plus.

Je regardais les juges de manière sereine bien que lorsque mon regard croisait celui de Gozen, je ne pouvais qu'être plus sévère et colérique.

« Comme vous l'avez si bien dit, autant ne pas faire de détour. J'ai pris part à cette réunion secrète, c'est vrai qu'elle l'était, car je trouve que les choses n'avancent pas, que nous stagnons. Je suis persuadé que quand la force d'une armée est en déclin, quelques hommes peuvent faire la différence pour créer cette étincelle et raviver la flamme.

Lorsque j'ai lu la lettre écrite par Inuzuka Sakka, j'ai vu cette étincelle, j'ai vu que quelqu'un souhaitait faire bouger les choses, que quelqu'un prenait l'initiative. Je vous l'accorde, la manière n'était pas la bonne, mais l'intention elle était bien présente. Je suis persuadé, tout comme Gozen, que toutes les personnes présentes à cette réunion souhaitent le bien du peuple. Je laisserais mes camarades se justifier d'eux-mêmes, mais sachez que je n'avais aucune mauvaise intention en allant à cette réunion. »


Toussant un peu pour faire passer la glaire de ma gorge, je repris rapidement.

« Pour ce qui est de passer pour une menace aux yeux de mon supérieur, il a pu mal interpréter ma manière d'être. Il m'a peut-être jugé trop vite mais nul ne doute que sa vitesse en tant que shinobis est un atout. Je tiens quand même à dire que lorsqu'il a feint de vouloir prendre le pouvoir en tuant l'empereur, j'ai tout de suite montré mon désaccord. Je reste et resterais un soldat du feu, je ferais toujours tout ce qu'il est en mon pouvoir pour aider l'empire. Si pour l'aider je dois agir seul, dans son dos, sans aucune gloire, je le ferais. »

J'avais terminé. Honnête, droit, j'avais dit la vérité me concernant même si un détail me revenait en tête. Je coupais presque la parole à mon prochain camarade.

« Ha j'ai oublié de mentionner quelque chose si vous me le permettez. L'attaque de Gozen pour nous mettre hors d'état de nuire a sans doute été provoquée par la colère d'Inuzuka Sakka. Le fait de venir un peu trop prêt avec des mots forts, il a sans doute vu ça comme une provocation, il ne pouvait reculer face à cet affront et a décidé de mettre un terme à cette réunion. Avec le recul, je ne pense pas que sa réaction ai été mauvaise, nous immobiliser aurait sans doute été plus juste, mais personne n'est parfait... »

Au suivant de s'exprimer à présent...


Dernière édition par Nuy Ozuka le Sam 2 Mai 2020 - 10:17, édité 1 fois
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Inuzuka Yoshiko
Inuzuka Yoshiko

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Sam 2 Mai 2020 - 9:30
Il fut un temps durant lequel ma grand mère me disait toujours d'être honnête, d'avoir le courage de toujours dire la vérité quite à avoir une sanction. Mais… Que puis-je dire exactement aujourd'hui ? Après avoir amené tout les blessés à l'hôpital, il y a quelques jours, sous l'ordre de Monsieur Enma, nous arrivons un à un dans cette salle de réunion. Mon chien n'est pas autorisé à venir dans l'enceinte de l'hôpital. Il est à la clinique vétérinaire en ce moment pour veiller sur ses amis canins.

Un lieutenant de la section impériale, monsieur Shinrin, nous demande de nous expliquer sur ce sujet. Pourquoi avons-nous participé à cette réunion ? Pour ma part, au fond de moi, je le sais. Ma curiosité a été pour moi un vice ce jour là.

Leiko • Bonjour… Euh… En fait j'ai accepté l'invitation à cette réunion, je ne savais pas du tout en quoi elle consistait, et en fait, piquée d'une curiosité morbide, j'y suis allée. Je n'ai rien à dire pour ma défense, j'ai fauté en n'ayant aucun jugement personnel quant aux discussions ayant lieu ce jour là. J'étais prête à suivre le potentiel mouvement seulement si le but de celui-ci était pacifique. J'ai pris peur quant à la suite de la conversation et je regardais de l'extérieur pour savoir comment ça allait se finir. Je n'osais pas dire qu'il fallait que la réunion s'arrête et à cause de ça, une bagarre a eu lieu... Je suis désolée d'avoir participé à la réunion, je n'aurai pas dû y mettre les pieds.

Je sais que je me ferai châtier pour ça. Cependant, je n'ai pas peur. Je sais que ce que j'ai fais est impardonnable, je ne mérite que ça, que la mort pour avoir osé tenter de prêter allégeance à une potentielle mutinerie contre l'Empire. Je n'attends que ça : savoir en quoi consistera ma sanction. Mais ça, je ne le dirai pas. Ce serait puéril de ma part. J'essaye de rester droite, cependant mon regard ne se porte que sur mes mains posées sur mes genoux.


Dernière édition par Inuzuka Leiko le Sam 2 Mai 2020 - 20:57, édité 1 fois
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Tôhatsu Asami
Tôhatsu Asami

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Sam 2 Mai 2020 - 20:01

Je rentrais lentement vers mon domicile, éclairé par la lune et la maison encore en proie aux flammes affamés que le furieux de l'unité Impérial nous avait déversé. Mais j'étais mitigé face à la faiblesse et la non discipline et réaction du groupe face à un élément perturbateur qui aurait pu être exclu ou maîtrisé rapidement. Cette réunion, cette soirée avait brisé quelque chose en moi. C'était comme un démon que j'avais enfermé depuis mon arrivée dans le Teikoku, que je laissais parfois sortir pour me dépasser durant les missions et servir l'Empire. Mais ce soir là, Gozen venait d'ouvrir inconsciemment la cage. Il n'y avait qu'une partie de ma loyauté qui était resté dans cette boite, comme le reste de poil qu'un chien laisse dans sa tanière. Aujourd'hui il fallait survivre tenir bon et tenir les apparences continuer a servir et jouer profil bas jusqu'aux bons moments. Il n'était pas question de trahir le Teikoku, l'Empire, l'Empereur directement n'avait rien fait de tel. C'était quelques individus zélés par leur mission d'inquisiteur qui devait être remis à leur place.

Une fois rentré je quitta mes habits, bon a jeter à poubelle le feu avait détruit les fibres, il était plus simple de refaire une tenue plutôt que de réparer celle ci qui pourra à jamais les stigmates de cette soirée houleuse. J'en profita pour appliquer une loction pour le corps et les cheveux à base de miel, gingembre et autres plantes médicinales avant de revêtir une tenue ample et légère, en coton blanc et gris et me rendre à hopital où allait nous attendre les gardes et des membres de unité Impériale.

Quand je me présenta à la porte, un garde m'escorta jusqu'à mon lit loin de tous pour éviter qu'on parle entre "rebelles". Les infirmères elles nous traitaient de la même manière que les autres, sans discrimination ou pré-jugés de nos actes nous avons cependant pas d'informations concernant les autres patients et un accès au jardin central limité jusqu'à qu'un garde nous amènes tous dans une salle à part du complexe hospitalier.
Sans piper mot, avec une mine fière et sûr de soi, je suivis l'escorte jusqu'à me retrouver face à Shinrin Shinpachi, qui dans un sens m'avait sauvé la vie grâce à son apprentissage et son toutou de Gozen, Nous étions que 4 Leiko qui avait le moins à se reprocher et Ozuka qui était toujours méfiant ainsi que l'Apothicaire qui était un peu un cas particulier.

Dès que passa le pas de la porte notre défense commençait que se soit dans les gestes, les paroles et tout le non verbal qui pouvait nous trahir. Ainsi dès que je franchis la porte, mon regard se porta sur le Shinrin sans le lâcher, en aucun cas j'allais donner de l'importance à son traître d'acolyte qui valait pas mieux que nous.

Le Hayashijine ouvrit le bal en nous présenta sous son point de vue, marquant une réticence à mon égard, peut être dû à l'image de mercenaire que je pouvais renvoyer à cause de ma nationalité et l'historique de mon pays. Venant d'un planqué d'Hayashijine cela m'aurait pas étonné, vivre dans les bois en "harmonie" avec les éléments pouvait parfois rendre les gens fous ou décalés par rapport à la société actuelle.

Un à un autour de la grande table ronde nous nous défendions : Ozuka ouvrir le bal avec des propos cohérent et simple tout en gardant une certaine fierté que j'appréciais malgré son manque de réaction martial quand le temps était nécessaires. Puis vint le tour de Leiko, fidèle à elle-même et s'inclina devant unité Impériale et avouant ses fautes malgré son aide précieuse pour secourir les blessés.

J'en déduisis que c'était mon tour: j'allais déverser mon sel et doucement retourner la situation comme je l'avais fais durant la réunion. :

Je suis navré que Gozen n'a pas améné des membres du clan Yamanaka, comme je l'avais suggéré pour savoir si oui ou non nous mentions et si nous conspirons contre Empereur et Empire. Navré aussi qu'il ne dévoile pas les faits dans l'ordre chronologique et avec tout les éléments ? Avant de présenter ma version des faits je tiens à noter quelques petites choses concernant cette réunion.

Le Shinrin que je ne lâchais pas des yeux pouvait ressentir la sincérité et la justesse de mes mots bien choisis, Ainsi que mon attitude envers notre bourreau, de l'ignorance, du dégoût pour un homme mégalomane et narcissique abusant de sa position.

La réunion n'était pas si secrète vu que Inuzuka Sakka à volontairement invité Shinrin Shinpachi qui était un membre de l'unité Impériale reconnu, et non un homme qui sort d'une forêt lointaine qui à la première occasion nous montre son don inné pour la maîtrise des éléments. Deuxièmement en aucun cas, dans la lettre comme dans nos premières prises de paroles nous avons fait mentions d'abattre l'Empereur ou détruire l'Empire... Le mot peuple était bien présent avant qu'un seul élément perturbateur n'amène l'Empereur, Empire, la restitution de Kumo sur la table. Pour finir, nous avons en aucun cas agresser un membre de unité Impériale consentement, c'est ce dernier qui a menacé a de nombreuses reprises de s'en prendre à nous et justifier sa mégalomanie et son narcissisme derrière un abus clair de son statut et de sa quête fanatisé et inquisitrice. Le premier à avoir ouvert les hostilités est Gozen en déversant ses flammes sur nous, Sakka avait fait mur pour lui sommer de quitter la pièce à cause de son désir dévorant pour prendre le contrôle de la conversation et du groupe.

les choses étaient claires : Gozen avait provoqué ce trahison et je comptais lui faire comprendre en le fixant à son tour une seule et unique fois :

Avec un égo sur dimensionné, une haine intérieur et un désir inquisiteur de "purifié" un pays. On trouve forcement des traîtres, n'importe qui, n'importe où, le moindre écart, le moindre mot légèrement déplacé par rapport à son contexte et nous obtenons un traître. C'est pourtant si facile. Avec cette méthode je vous apporte 50 traîtres par semaines si vous m'en laisser l’occasion et le libre arbitre comme vous pensez avoir.

Avec insolence je repris détourna le regard du bourreau pour en revenir au cerveau du groupe. :

Je ne peux le nier, j'ai la traque et la chasse dans le sang, cela fait vivre mon clan et mon pays d'origine c'est donc pour cela que j'ai rejoins cette réunion durant la nuit. Mon désir était de traquer des révolutionnaires et anciens Kumojins qui passaient entre les mailles du filet Impériale, et ainsi petit à petit étouffer la révolution en commençant par les petits membres. J'ai aussi proposé de stopper l'arrivée des renforts Kumojins sur un terrain choisis et loin de la population. Mais oui j'ai aussi donné un avis sur le régime politique et les possibilités si la situation venait à se dégrader. Il serait inconscient de mettre tout ses oeufs dans le même panier. Car le jour où le panier tombe, ils nous reste plus rien. Votre serviteur ayant déjà peu de conversation n'a pas su faire la différence entre être satisfait d'un régime politique mais vouloir en faire plus pour lui et l'améliorer quitte à brûler quelques étapes parfois inutiles. Et être insatisfait de ce régime et vouloir le remplacer à tout prix et commencer par cela. Or en aucun cas notre désir a été de renverser l'Empereur, mais de renforcer son Empire et son emprise sur les dernières terres conquises en certes brûlant des étapes officiels jugé lentement. Cela aurait ralentis notre mouvement qui se voulait rapide et bref pour que la résistance ne puisse pas s'organiser. Unité Impériale s'infiltre pour viser le haut de la révolution, nous, nous souhaitons frapper vite pour ne pas laisser le temps aux soldats de bas étages de prévenir le sommet de la résistance.


Enfin je pouvais exposer ma vision des choses sans être interrompu par 10 membres et surtout par un homme à la recherche de traîtres supposés. Shinpachi que je connaissais impartial, patient et méticuleux aurait pu sans difficulté lire entre les lignes choses que d'autres n'avaient pas su faire.


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Bakuhatsu Kenpachi
Bakuhatsu Kenpachi

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Dim 3 Mai 2020 - 1:25


Le haut du corps totalement recouvert de bandages, King était assis à la fenêtre de sa chambre d’hôpital observant les nuages, une main posé sur le cadre de la fenêtre soutenant sa tête qu’il laissait penché sur le côté, pendant qu’une de ses jambes était posée sur l’autre. Le soldat avait abandonné la totalité du poids de son corps contre le mur sur lequel il prenait appuis avec son épaule. Deux gardes postés en permanence a la porte qui faisait office d’entrée et de sortie vers la chambre du Bakuhatsu assuraient la surveillance de ce dernier. Gardes que le shinobi n’aurait d’ailleurs eu aucun mal à neutraliser si jamais l’envie de s’enfuir lui avait à un moment traversé l’esprit depuis son réveil.

Depuis son réveil la veille, le soldat avait très bien constaté qu’il n’était pas de centre médicale juste pour se faire administrer des soins et se retirer, la surveillance était anormalement élevé, il pressentait que quelque chose se préparait.

Plongé dans ses pensées, King pensait à son frère qu’il avait accompagné se coucher avant de s’absenter pour une sortie qui devait durer juste le temps d’un soir, mais voilà maintenant plusieurs jours qu’il n’était pas encore rentré. S’il ne s’en faisait pas pour la solitude de son petit frère précoce qui avait prouvé être capable de se débrouiller tout seul, il s’inquiétait surtout de jusqu’où ce dernier irait dans sa tentative pour le retrouver, avec son tempérament explosif, il serait capable de se mettre en danger et faire des choses impensables voir irréparables.

King n’ayant même pas entendu la porte s’ouvrir derrière lui fut extirpé de ses pensées par la voix roque d’un garde lui sommant de le suivre. Le Bakuhatsu fut ensuite escorté le long d’un couloir, le long duquel il ses camarades le rejoignaient petit à petit, tel des accusés menottés qui se rendaient à l’échafaud pour écoper de leur sentence. King remarqua Ozuka, Leiko, Asami, ainsi que l’étrange personnage qui s’était pointé a la dernière minute sans se présenter, à leur petite fête, ne manquait plus que Sakka, Minoru, Gozen et Mujun , et le casting serait au complet pour le remake de la soirée qui les avait conduit jusqu’à ces chambres d’hôpital.

Les accusés furent dirigés vers une pièce ou les attendaient déjà l’accusation qui jouait en même temps le rôle de juge, composée de Gozen et Shinpachi qu’il était censé représenter. Ecoutant leurs présentations, c’est à peine si le Bakuhatsu pouvait se retenir de cracher au visage de Gozen qui les faisait tous passer pour des fautifs et des traitres dans son briefing, l’homme qu’il respectait et qui lui avait fait cadeau d’un précieux enseignement. Ecoutant ses camarades développer leur plaidoirie, le Bakuhatsu était simplement exaspéré de devoir se justifier auprès des mêmes gens hautains prétentieux et mégalomanes qui avait attentée a leur vies.

- On dirait bien que tu as la mémoire bien sélective Gozen. Tu n’as donc retenu de cette soirée que le fait qu’un soldat qui avait de l’estime pour toi et qui t’admirais ai soutenu ta candidature à la tête d’un projet pour venir en aide à sa nation qui lui tenait tout autant a cœur ?! Comme je l’ai expliqué ce jour à Sakka, j’ai soutenu ta candidature par admiration pour la personne et pour ton expérience, mais pas tes projets d’assassinat. Aujourd’hui je m’en veux d’avoir un seul instant pensé à prendre comme modèle un homme comme toi, fourbe et manipulateur prêt à trahir ses allies et amis avec des motif tordus fabriqués de toute pièce pour certainement une médaille. J’espère que tu as au moins la mort de Mujun sur la conscience.

Déçu au plus haut point, le Bakuhatsu croisa lentement les bras comme pour marquer son désintérêt de la situation.

- Cette fameuse nuit a au moins eu le mérite de me faire prendre encore plus conscience d’une chose. Ma lutte pour tous les innocent de Hi et du monde, je dois la mener tout seul avec ou sans aide, aide que je pensais trouver en répondant présent à l’invitation de Sakka. A moins que tu comptes finir ce que tu as commencé maintenant que nous sommes à nouveau ensemble dans une petite pièce.

Détournant subitement le regard, le Bakuhatsu marqua la fin de ses propos et son détachement.


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Ami
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Ven 8 Mai 2020 - 22:23
Spoiler:

« Je ne ferai que répéter ce que j'ai déjà dit lors de cette triste réunion. »

Ce fut enfin au tour de l'Apothicaire de prendre la parole. Sans détour, il imposa sa frêle présence au reste de l'assemblée.
Et plus particulièrement à celui qui la présidait.

« Il y a eu méprise de ma part sur la nature de cette réunion. Lorsque l'invitation d'Inuzuka Sakka est arrivée entre mes mains, j'avais à cœur de contribuer à l'Empire, et surtout ses citoyens. Le Teikoku est jeune, et le Pays du Feu a encore besoin de temps avant de se consolider au même titre que le reste des autres nations. La menace d'une révolte au sein de Kaminari m'inquiète tout particulièrement. Je voyage régulièrement entre Hi et Kaminari; il ne m'est pas rare de voir des personnes hostiles au régime du Protectorat. »

Spontanément, il détourna le regard, cherchant du coin de l’œil sa valise en bois. L'Apothicaire se rappela aussitôt qu'il s'en était défait afin de fournir quelques remèdes au corps médical de ce complexe hospitalier à l'image du Teikoku : cherchant à construire quelque chose de grand à partir de peu. Finalement, il se reconcentra sur ses explications.

« La raison qui a achevé de me pousser à accepter l'invitation d'Inuzuka-san fut l'absence de Kaminarijins. Je n'apprend rien à personne si je rappelle qu'à la suite de l'annexion de Kumo, l'Empereur a offert la rédemption aux Kumojins en les invitant à rejoindre les rangs de l'Empire. Je n'ai aucune rancœur envers les habitants de Kumo. Mais il est encore trop tôt pour accorder trop de confiance aux ennemis d'hier, au point de leur offrir des postes à responsabilité dans une armée en pleine construction. Pour cette raison, par crainte de voir un agent double s'infiltrer parmi nos rangs, j'ai accepté cette réunion à huis clos. »

Le vendeur de remèdes balaya la salle du regard. Certains étaient blessés. D'autres disparus, à différents degrés. Le souvenir des corps calcinés aux portes d'un outre-monde certainement moins infernal que ce qu'ils venaient de subir effleura son esprit.

« Au final, la raison qui m'avait fait venir fut la même qui m'a convaincu de partir. Plutôt que de renforcer la cohésion du Feu, cette réunion ne fut que l'occasion de voir cet esprit de corps se déliter. Le caractère secret, tant pour Kaminari que pour l'Empire, n'a fait que gangréner ce qui me semblait être une initiative positive pour le Teikoku. La crainte d'un traitre était présente dans tous les esprits. Traitre à la réunion, puis aux Gardiens du Feu et enfin, de l'Empire. Mes aspirations étaient, et sont encore aujourd'hui tournées vers le peuple. Si l'Empereur Yamanaka a réussi à établir une forme de stabilité jamais vue auparavant, il ne faut pas oublier que notre pays n'est que le reflet d'une succession de régimes, avec leur lot de drames. Les dirigeants se succèdent, mais ma volonté d'aider les nôtres elle, est indéfectible. »

L'Apothicaire prit une grande inspiration.

« C'est dans cet esprit que j'ai essayé de quitter la réunion, avant que ne se produise… ce drame. »

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Shinrin Shinpachi
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Dim 10 Mai 2020 - 13:25
PAYS DU FEU | 火の国の物語


De nombreux regards convergeaient tantôt vers ceux qui s’étaient placés en juge, tantôt vers ceux qui se justifiaient, et une animosité certaine émanait de la pièce, criblée de tensions disparates, personnelles. Sommet de tourments. Flot de rancœur. Le Lieutenant, comme évidé de toutes les émotions possibles, sinistre et froid, écouta avec une attention religieuse chaque argumentaire déployé, offrant à chacun la chance d'étaler son plaidoyer tout en songeant, introspectivement, à préparer le terrain pour la suite.

Chaque regard qui s'était figé dans ses iris rutilantes avait pu mesurer ô combien cet homme, sous ses apparences tranquilles, était méticuleux et soigné, songeur, analyste. Non de ceux qui réagissent promptement. Mas de ceux qui battissent des stratégies. De ceux qui échafaudent des plans méticuleux. Subtilité des apôtres de raison. Bannissement des sentiments aussi chauds que le sang bouillonnant dans leurs artères, au profit d'un calcul glacial, pragmatique.

Il mesura leur colère, sans être touché ou affecté par elle. Car son corps visible n'était qu'une feinte. Une coquille vide. Une enveloppe charnelle faite pour leur plaire. La réalité était sous la terre. Les racines du Shinrin s'étendraient en assujettissant tout le royaume invisible qu'il y avait sous leurs pieds, et naîtraient au moment propice pour briser l'épiderme tellurique en perçant le jour, jusqu'à étreindre leurs chevilles. Des enfers viendraient ces mains de sève et de résine qui s'empareraient de leur allégeance.

« Semblerait-il que ces deux jours de convalescence ont permis à certain d’entre vous de mesurer, partiellement, la portée de leurs erreurs. Je ne peux que féliciter ceux qui ont admis leurs torts. Désormais, vous avez tous parlé. Permettez que je vous réponde, sans être interrompu. »

Il composa, contre toute attente, une série de mundras, avant de poser sa main à plat sur la grande table ronde. Des figurines de bois apparurent : on aurait dit de petites sculptures animistes, des visages exagérément grands et caricaturés, tous semblables.

Il se leva, et les étala. Il se contenta de de les diviser en quatre. Quatre zones, réparties dans une forme de losange. Sur la première, la plus à gauche, on pouvait constater cinq de ses répliques. Ce fut la même chose pour la zone la plus au centre et celle la plus à droite.

Celle au Nord, du reste, ne possédait que quatre pions.

« Je souhaiterais tout d’abord, à titre informel, faire un petit aparté sur le clan Yamanaka. Vous avez conscience je présume que les membres de ce clan sont une ressource rare, et précieuse, et qui n’est pas assujettie à l’Empire pour l’heure. Qui sait, peut-être que dans un futur proche, nous pourrons davantage compter sur eux… mais à l’heure actuelle, les Yamanaka qui nous épaulent ont déjà trop à faire pour que nous ne les convions à pareille réunion ; d’autant que je n’ai pas besoin d’eux pour sonder vos arguments et me faire un avis sur les motifs qui vous ont poussé à faire partie de ce complot. »

Il jeta un regard à Asami. Cette réponse lui était particulièrement destinée. Il n'aimait pas l'idée que des Yamanaka puissent tous les sonder ; effectivement, les traîtres ne feraient que remplir les rangs de l'Empire si l'on étudiait la personnalité réelle de chacun. Nul homme n'était à l'abri de la convoitise de ce que pouvait posséder son prochain. C'était particulièrement vrai au sein de l'Unité Impériale.

Puis il focalisa de nouveau son attention sur son plateau. Lentement, il déplaça un pion de la zone centrale, et le fit glisser jusqu'à la zone la plus au Nord. Lorsque le pion arriva au niveau de ses semblables...

... il les balaya. Tous les pions du Nord furent renversés. Étalés sur le sol comme symbole de leur défaite. L'exemple était significatif : tous purent comprendre que ce geste représentait l'assaut que le Pays du Feu avait mené contre Kumogakure. La zone centrale était donc celle de Hi no kuni ; celle du nord, le Kaminari.

« Parlons désormais de cette Résistance que vous paraissez tant craindre, vous, l’armée du Pays du Feu. Allons droit au but : que sont-ce quelques belligérants inconnus et des tracts répandus dans les rues face à l’immensité de l’Empire ? Une meute de loup devrait-elle craindre quelques brebis perdues ? Je ne crois pas. Pour le moment, le Pays de la Foudre et ses résistants ne représentent pas une menace digne de ce nom, et c’est pour cette raison qu’ils ne se manifestent pas davantage. Ils ne représentent pas une menace, à moins que nous ne commettions les erreurs qu’ils nous poussent à commettre. Peut-être qu’à ce stade de ma réponse, certains de vos esprits s’éclairent. Oui, il y a bien des erreurs que nous ne devons pas commettre. Il existe une chose que vous avez négligé dans votre aveuglement belliciste. Si la meute de loup doit craindre quelque chose à s’attaquant à quelques brebis perdues… »

Il pointa de son index la zone qui représentait le Pays du Feu, où ne demeuraient plus que quatre pions, puisque l'un d'entre eux avait rejoint le Nord.

« … c’est de quitter sa tanière. »

Inutile d'expliquer dès lors que la zone la plus à gauche était celle de Tsuchi no kuni ; et celle à droite, Mizu no kuni. Deux pays qui semblaient encore profiter de toutes leurs ressources.

« Voilà ce qu’il vous manque : une vision. Et c’est parce que vous n’avez pas cette vision qu’il existe, au Teikoku, une hiérarchie, et différentes unités, dont celle que nous représentons, Gozen et moi. Et c’est pour cela que, en tant que Soldats, nous vous demandons d’obéir, pas de décider. Non que vous ne soyez pas capables de comprendre cette vision ; au contraire, je crois en chacun de vous. Mais toutes vos actions engendrent des conséquences, pas seulement en ce qui concerne le Pays de la Foudre ou celui du Feu, mais bel et bien en ce qui concerne le Yuukan dans sa globalité. Je vais vous répéter ce que j’ai déjà révélé à celle qui vous a rassemblé. »

Il commença à faire glisser un des quatre pions du Pays du Feu en direction du Pays de la Foudre, au Nord. Dès lors, six pions semblaient prêts à se réunir là où, précédemment, il avait renversé d'autres pions.

Au Pays du Feu, il n'en restait plus que trois ; il devenait, dès lors, la zone la plus fragile.

« Si nous répondions en hâte aux tracts distribués par les Résistants, nous ne deviendrions aux yeux du monde rien d’autre que des oppresseurs. Pas des protecteurs, non. Des oppresseurs. Les Résistants n’agissent pas par hasard : ils nous provoquent. Qui sait si certains accords n’ont pas déjà été conclus avec d’autres nations ? Qui sait si certains de nos voisins ne convoitent pas nos terres ? Vous vous méfiez du Pays de la Foudre, mais qu’en est-il de celui de la Terre ? Et de celui de l’Eau ? Qui sait si certains d’entre eux ne seraient pas enclins, nous prenant à revers, à utiliser cet argument de l’oppression pour légitimer une invasion de l’Empire ? Comprenez que ces tracts sont l'une des stratégies les plus perfides pour diviser nos rangs et briser notre formation. C’est à Hi que nous avons besoin de vous, Soldats. Pour protéger notre tanière. Pour protéger notre Empire. Pas pour persécuter quelques fantômes dissimulés derrière des bouts de papier. »

Dans un nuage de poussière, les pions disparurent. Shinpachi venait de rompre le lien chakratique qui les rendait tangible. L'exemple avait été suffisamment explicite pour qu'ils comprennent le manque de cohérence dans la stratégie qu'ils comptaient employer en formant ce fameux groupuscule des Gardiens du Feu.

« Là est donc votre erreur. La soif de guerre vous aveugle, et pourtant… »

Tout à coup, il les fixa à tour de rôle. Ses iris vermillon prirent alors un autre apparat, une autre teinte, plus incisive, plus dérangeante et...

... assassine. Ce rouge était celui d'une soif sanguinaire calme, mais évidente. L'homme qui leur faisait face, derrière le masque candide de la pédagogie, était aussi un tueur potentiel. Un tueur dont les racines avaient continué de s'étendre, invisibles, dans leurs esprits, pour s'abreuver de leur culpabilité et grossir dans leur tête. Une emprise psychologique.

« … vous êtes faibles, et naïfs. La seule chose dont vous êtes coupables, en réalité, votre camarade King l’a très bien résumé : vous avez été bernés en quelques instants, tout en manquant de force. Je n’en reviens pas qu’un seul homme soit parvenu à vous balayer. Est-ce cela, la terrible armée de l’Empire du Feu ?! »

Pour la première fois, il frappa du poing sur la table en laissant jaillir une colère intérieure.

Puis, les secondes passant, il se calma.

« Assurez-moi que la prochaine fois que vous verrez cette fameuse étincelle à laquelle vous tenez tant, si je reprends les propres de votre camarade Ozuka, vous ne vous jetterez plus aveuglément dans un piège aussi grotesque. Car c’est à cause de cette petite étincelle que vous avez failli mettre le feu aux poudres. Et au lieu de participer à la grandeur de l'Empire comme vous l'espériez, vous n'auriez fait que nous condamner potentiellement à une guerre que nous n'aurions pas su remporter, cette fois. »

Il décida de s'asseoir, tout en tournant la tête vers Gozen un instant. Puis il revint à ses convives, assis autour de la table.

« Je pourrais vous mettre aux arrêts. Votre carrière s'achèverait dans les geôles de l'Empire. Mais là n'est pas mon ambition. S'il est vrai que vous souhaitez faire davantage pour le Teikoku, il existe une autre voie. Une voie que je suis le seul à pouvoir vous offrir. Mais je vous préviens... »

Il dégaina un kunai de son costume, qu'il planta sur la table devant lui comme s'il achevait une proie gisante, avec une férocité qui ne laissait que peu de place au doute en ce qui concernait son talent guerrier.

« ... comme Gozen, vous devrez être prêt à mettre votre vie en jeu. »

Ses doigts jaunissaient sur la prise qui maintenant son kunai planté sur la table, tant cette prise était ferme.

« Choisissez. Nous suivre, ou devenir les ennemis de l'Empire. »
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Nuy Ozuka
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Dim 10 Mai 2020 - 14:23
Ils exposaient tous leur point de vue, la façon dont ils avaient vécu cette réunion, les raisons de leurs venues. Tous avaient des arguments valables, mais pour notre interlocuteur, même si vous aviez de bonnes raisons d'être un meurtrier, vous restiez un meurtrier. C'était valable ici aussi, nous étions coupables de trahison et personne ne pouvait se défendre sur ce point-là.

Il reprit la parole pour nous expliquer notre erreur principale, même si nous avions de bonnes intentions en allant à cette réunion, le fait même d'aller là-bas était une erreur. Nous voilà donc dans un cours, le professeur expliquant à ces élèves le fonctionnement d'une guerre, les éléments qui peuvent la déclencher, les erreurs à ne pas commettre. Je me sentais petit, insulté et il n'hésitait pas à appuyer là où ça faisait mal. J'imagine que la manière forte était le seul moyen pour nous faire rentrer dans notre tête que notre erreur était grossière.

Je l'écoutais avec attention, il y avait forcément du vrai dans ce qu'il disait, après tout la hiérarchie de notre empire faisait que les gens au-dessus de vous étaient plus instruits, connaissaient plus de choses. De toute façon il n'était pas du tout le moment d'entrer en désaccord avec lui, acquiescer, lui faire comprendre que nous nous étions trompées, nous repentir pour essayer de reprendre une vie normale.

Il fallait être honnête avec nous-mêmes, nous ne pourrions plus évoluer dans l'empire, nous serions surveillé en permanence de près ou de loin. Les missions avec de hautes responsabilités ? C'était terminé.

Durant toute l'allocution de notre supérieur, certaines phrases venaient quand même titiller ma fierté de shinobis. J'aurais été très surpris de voir quiconque sortir de ce torrent de feu sans la moindre égratignure et encore plus pour des gens de notre rang. Il n'était pas sur place, il ne pouvait donc pas comprendre la violence de l'attaque ou bien il était bien plus puissant que Gozen. La possibilité existait, après tout c'est lui qui posait les questions.

Je reconnus dans sa dernière phrase les paroles de l'unité impériale, « suivez-nous ou bien mourrez ». Mettre sa vie en jeu... Je pense qu'aucun de nous ne pouvait dire le contraire, nous avons un couteau sur la gorge depuis quelques jours. A chaque seconde, à chaque parole, notre vie pouvait basculer.

Je répondis le premier à l'annonce de Shinpachi-san, je devais être sage, montrez que j'avais compris même si j'avais un tout autre avis que lui.

« J'ai fait une erreur, je n'en ferais plus à l'avenir. Je saurais me montrer méritant de votre clémence comme doit l'être un soldat de l'empire du feu. »
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Tôhatsu Asami
Tôhatsu Asami

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Dim 10 Mai 2020 - 18:27

Nous avions tous exposé notre avis et nos convictions avec plus ou moins de sincérité et d'amour propre. Il fallait garder le rythme, et des cartes à jouer pour ne pas finir bloqué sans réplique ou sans moyen d'esquiver les offensives verbales des deux membres de l'Unité Impériale.
J'étais la seule du groupe a ne pas avoir Hi dans le coeur cela était un avantage comme un inconvénient et Shinpachi devait s'en douter. Malgré tout il m'inclut dans le lot durant son cours explicitant la stratégie et la vision globale d'un empire. Durant les explications je restais droite dans mes bottes, sans montrer la moindre faiblesse ou perte de confiance.

les Yamanaka était une ressource trop précieuse et si nous sondions le cœur de certains dans cette pièce, le scène de théâtre tomberait tous le monde le savait que en chacun de nous, un démon était enfermé.
Car de nature nous étions tous belliqueux et jaloux, être shinobi impliquait bien souvent une fierté, personnelle et celle de son clan et de sa partie.

Mais je ne devais pas être imbu de ma personne et trop fière, il avait raison nous aurions pu affaiblir l'Empire et laisser une chance à la révolution de retourner nos actions contre nous. Les plans du groupe n'avait même pas été réellement posé, nous avions tellement options possibles sans passer pour des oppresseurs. Mais la fin était la même, ce n'était pas à deux lieutenants et à des soldats de décider.
Une réponse me tentait : Au lieu de vous tournez les pouces dans vos bureaux, vous n'aviez qu'à nous donner du boulot à exécuter au lieu de nous réprimander sur nos actions.

Seule une ondulation colorée sur ma chevelure pu trahir mes pensées non conventionnelles, je me devais de rentrer dans le moule de Shinpachi et rentrer à ma tanière comme il aimait le dire : Ame No Kuni.

Son discours moralisateur et patriote me dégouttait, Empire et surtout les membres de sa gestapo interne pouvait être si ingrat et peu pédagogue.
Au lieu de nous proposer un plan en adéquation avec nos désirs et nos motivations, il cherchait à nous briser et nous enfermer dans leur idéaux hiérarchique. Canaliser la foule au lieu de la briser. Cependant j'allais mis soumettre, j'allais courber l'échines sans soucis mais mon sang de mercenaire en voulait autrement. Il n'y avait plus de confiance, plus d'entraide et de bienveillance entre propre membres du Teikoku.
Certes le plan n'était pas des plus intelligent, mais il aurait plus convenable de nous l'indiquer et nous conseiller plutôt que nous jeter la pierre pour avoir essayé. Il n'y a que ceux qui vont rien qui se trompe jamais.

Vu comme cela, cela se tient évidement. Mais cela devait arriver à un moment ou à un autre, quand on tient les soldats à l'arrêt et dans l'ignorance. Le point positif c'est qu'on a mis les points sur les i, nous connaissons les limites maintenant. Et surtout nos avons appris que tout les membres du Teikoku ne sont pas prêt à un affrontement armé.... vu dans l'état de certains et certaines ont fini.

Je repris une mise reposé et confiante, ainsi qu'un regard franc et direct à Shinpachi :

Pour ma part le choix est simple. Sakka n'a pas su être un leader intelligent et prévoyant pour notre compte à tous. Alors sa sera vous qui dicterait les ordres. Vous avez la vision globale des choses et nous avons l'envie d'agir en bien. Mes services sont donc votre.


J'avais besoin d'un chef influent, directif et clair. Shinpachi était le candidat idéale depuis toujours, et contraire à Gozen, je n'étais pas du genre à vouloir le doubler un jours ou l'autre, rester dans son ombre me convenait clairement.
Si mon coup passait, je tournais presque cette "trahison" à mon avantage, en me lavant de tout soupçons et me rapprochant de Unité Impériale malgré eux.
Je venais donc me passer un collier et une laisse dont Shinpachi et Empire était le maître qui tenaient les rennes. Je devais me comporter comme un toutou qui ne tire pas sur la laisse, pour avoir du mou et ainsi me promener comme bon me semble. Ou bien tirer d'un coup sec quand occasion se présentera pour brisé ce lien.

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Bakuhatsu Kenpachi
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Mar 12 Mai 2020 - 18:06


Les accusés ayant tous fait part de leur explications, le tour de plaidoirie de la défense touchait donc à son terme, marquant la reprise de la parole par l’accusation représenté cette fois par le Shinrin. Bien qu’ayant une posture des plus désinvoltes, King écoutait le discours de lieutenant de l’unité coloniale d’une oreille attentive. Ce dernier exposait avec minutie les différentes lacunes dont avaient fait preuve les soldats pendant leur petite excursion nocturne. De leur manque de discernement à leur nullité en combat en passant par leur faiblesse d’esprit.

Quoi de mieux donc pour apaiser les tensions que de rappeler a l’autre qu’il n’est qu’une version de merde. Mais comme on ne sait jamais trop à quoi s’attendre avec cette génération de Teikokujin, il fallait bien se douter que cette méthode fonctionnera. Si vous vous demandez encore comment pacifier un groupe de shinobi hostile à votre égard !!! Cette scène est la preuve parfaite qu’il vous suffit de les qualifier de merde pour vous en tirer.

Ou fallait-il plutôt mettre cette pacification miraculeuse sur le compte des menaces proférées par le lieutenant de l’unité impériale aux côtés de son acolyte. Quoi qu’il en soit, pour une raison ou pour une autre, les shinobis en face des impériaux semblaient se désister les uns après l’autre. Ce fut vite au tour de King de prendre sa décision.

Au vu des arguments tout à fait convaincant que le shinrin avait pu exposer, King reconnu avoir effectivement foncé tête baissé sans réflexion quelconque, mais garda cela fièrement entre lui et sa conscience.

- Hmm. Je continuerais de servir.
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Ami
Ami

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Dim 17 Mai 2020 - 11:08
Finalement, ce fut au tour de l'investigateur de cette réunion, le Lieutenant de l'Unité Impériale Shinrin Shinpachi, de prendre la parole. Son ton incisif, autoritaire accompagna un long laïus visant à réprimander la vaine tentative de rassemblement des Hijins. L'Apothicaire écouta chaque intervention du Shinrin sans sourciller. Chaque parole était précieuse. Il fut néanmoins surpris du coup de sang du gradé, ponctuant violemment son discours d'un kunai planté sur la table.

Une nouvelle fois encore, un "choix" fut proposé : servir, ou devenir un traître à la nation. Le faux dilemme était analogue à celui imposé par le bras droit de Shinpachi, lui-même présent à la réunion : Enma Gozen. La colère de flammes en moins, certainement. Mais cette explosion incandescente n'était pas inexistante pour autant : elle prenait sa source dans l'intense regard que portait le Lieutenant à ses soldats.

Chacun leur tour, les soldats de l'Empire s'exprimèrent sur le sujet. Tous en vinrent au même consensus : continuer de servir sous le Teikoku. Vint alors le moment pour l'Apothicaire de prendre la parole.

« Pour la Volonté du Feu, et ses héritiers, je continuerai de travailler pour le Teikoku. »

Son intervention fut brève, mais la nuance apportée dans sa réponse était toute aussi importante. L'Apothicaire servait un peuple, et non une complexe hiérarchie d'anciens mercenaires, motivée par des ambitions de conquête et d'expansion.
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Shinrin Shinpachi
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Lun 1 Juin 2020 - 15:54
PAYS DU FEU | 火の国の物語


A chaque fois que l’un d’eux prit la parole, il plongea ses érubescentes iris sur chacun de leur regard, se délectant de chaque mot dit, de chaque soupir évacué en guise d’acquiescement. Ozuka ouvrit le bal. Sans excès, il approuva la solution de sortie. Shinpachi inclina sa tête, en signe de respect. Au fond de lui, une flammèche commença à crépiter. Ce fut ensuite le tour d’Asami, à qui il avait appris autrefois l’un de ses techniques fétiches. Ses paroles furent sans détour, mais se placèrent dans la même ligne que celles de son prédécesseur. Shinpachi inclina sa tête, lui adressant le même respect. Au fond de lui, la flammèche devint flamme. King enchaîna. A l’issue d’un petit moment de réflexion, il se contenta du peu pour raison garder. Il confirma son adhésion et se plaça aussitôt dans le même camp que les autres. Shinpachi inclina sa tête, toujours avec respect. Au fond de lui, la flamme devint incendie. Ami fut celui chargé de conclure. Il parla en invoquant l’héritage de l’Empire, loyal Soldat du Teikoku. Et confirma le même positionnement que ses prédécesseurs. Shinpachi inclina sa tête, sempiternel respect. Au fond de lui, le volcan avait craché du magma.

Il fixe ses rutilantes rétines sur Gozen, son associé. Ce dernier savait que, par la complicité qui avait été la sienne, par la force dont il était l’hôte, et par la considération que le Lieutenant lui portait, il ne tarderait pas à devenir quelqu’un d’important dans ses ambitions. Mais s’il était un allié précieux, n’était-il pas celui le plus dangereux ? Le Monarque des Bois avait conquis les cœurs par la ruse. Sakka, puis Ozuka, Asami, King et Ami, tous avaient consentis avec toute leur conscience à se placer dans les stratégies d’un homme qui, depuis peu, avait décidé de tourner le dos à son clan pour se consacrer tout entier à la grandeur de l’Empire du Feu ; mais il savait qu’il pouvait demeurer, autour de lui, d’autres ambitieux. Tel était la règle du trône : un homme pour l’occuper, les autres pour le convoiter. Shinpachi n’était cela dit pas assez imprudent pour s’y asseoir ; peut-être en avait-il le charisme, et même la force, mais là n’était pas sa place et il le savait pertinemment. Il était le genre d’homme à façonner le trône ; à créer son emprise dans l’ombre sur celui qui voulait occuper la place. Qu’il s’agisse de n’importe qui : celui qui voudrait devenir Empereur ou Capitaine à partir de cet instant n’aurait d’autre choix que de faire avec le Monarque des Bois, au risque d’être contre lui. Lancinante emprise.

Il posa sa main sur l’épaule de Gozen qui se tenait de lui, comme pour l’inviter à se relever en même. C’était une façon pour lui de l’inviter à incarner le pouvoir, à voir ce qu’il avait contribué à créer : la nouvelle forme des Gardiens du Feu, moins hâtive, plus stratégique, avec un esprit pour les faire vivre. Mais lorsqu’il retira sa main, il laissa sur la manche de l’Enma une petite graine à peine perceptible, et d’une façon si naturelle qu’il était inconcevable de croire qu’il avait pu profiter de cette situation, sous le regard de tous, pour poser cette empreinte sur son allié jusqu’ici le plus précieux, qu’il redoutait à l’évidence plus que quiconque, pour l’heure. Shinpachi était ce genre de magicien qui jouait avec les ombres ; le mokuton, tel que lui, commençait par s’étendre sous la terre avant de révéler son écorce. Puis, une fois debout, il s’adressa à la petite assemblée.

« Ainsi avez-vous parlé. Honorez votre serment, et vous deviendrez les artisans de la grandeur de l’Empire du Feu. Nous commencerons par nous entraîner, par nous endurcir ; puis nous ferons danser la flamme. La première étape consiste à étendre notre emprise sur toutes les Unités. Je veux que vous collectiez un maximum d’informations sur ceux qui vous entourent, et que vous me les adressiez. Nous partagerons nos savoirs. Oui. Nous partagerons notre savoir, avant de nous partager les tâches. Cet Empire est le nôtre, pas celui d'un seul homme. Rompez, Soldats. »

Il les invita à quitter la pièce, mettant un terme à leur conversation.
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Inuzuka Yoshiko
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Dim 7 Juin 2020 - 9:50
Je n'ai pas parlé pendant tout ce temps, je ne savais pas quoi dire. Je ne sais pas... Mais, si suivre l'empire est la meilleure chose à faire, pourquoi pas. Je vais donc faire comme tout le monde.

Leiko • Je m'engage à me sacrifier au nom de l'Empire du Teikoku. Je m'engage à être fidèle jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Et c'est vrai, je m'engage à servir la cause de l'Empire, à combattre leur ennemis quels qu'ils soient, même s'il s'agit de membre de ma famille. Je tuerai toutes ces personnes jusqu'à la dernière. Je n'aime pas ça, mais pour l'Empire je peux le faire. Je peux plonger dans un bain de sang pour eux. Pour Mujun, qui est mort à cause de nous... Je me sens vraiment mal d'avoir été fautive de sa mort et c'est pourquoi je compte m'entraîner dur et chasser l'ennemi.

Oui, j'ai parlé. Oui, je vais honorer mon serment, je deviendrai un artisan de la grandeur de l'empire du Feu. On doit tout faire ensemble. J'écoute et je bois les paroles de Shinrin. Je m'incline et je sors de la pièce. Ma seule volonté est d'obéir à ses ordres. À leurs ordre. Je suis un chien de l'armée , fidèle jusqu'à la moelle.
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Quand s'éroda la loyauté [Groupe 2]

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