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Quand s'éroda la loyauté [Groupe 1]

Shinrin Shinpachi
Shinrin Shinpachi

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Jeu 30 Avr 2020 - 22:24
PAYS DU FEU | 火の国の物語


Hibari n’avait pour ainsi dire pas l’habitude d’officier dans un contexte aussi oppressant. Depuis que l’armée avait établi ses quartiers à Urahi, elle avait toujours tenu cette petite infirmerie qui accueillait, en majorité, des malades ou des blessés légers ; exception faite de la période du lendemain de la guerre contre Kumo, elle avait toujours travaillé dans une atmosphère assez calme, lui permettant d’exercer ses soins avec patience et dévouement pour chaque patient.

Mais depuis que ces nouveaux blessés étaient arrivés d’un seul lot avec des brûlures parcourant tout leurs corps, l’armée avait comme ainsi dire raffermi son emprise sur sa clinique, chose qui ne lui plaisait guère. L’eisenin avait vu poindre tant de soldats que de patients, et tout son repère devint spontanément et étrangement sujet à un encerclement inhabituel, qu'elle ne pouvait assurément mettre que sur le dos de quelque chose de grave, ou du reste assez douteux pour légitimer une telle surveillance. Par chance pour l'intimité des blessés, elle avait eu assez de poigne et de bagout pour bouter hors des chambres de ses patients les gardes qui désiraient, en toute impunité, étendre leur surveillance jusqu'à l'intérieur de ses murs ; et les malheureux qui durent subir son courroux apprirent à leur dépend que l'eisenin était aussi douce que redoutable.

Le repère était une sorte de vieux corps de ferme remis au goût du jour, restauré pour des raisons évidentes d'hygiène et de confort pour les convalescents. Capable d'accueillir une cinquantaine de patients, l'enceinte formait un carré continu habitable autour d'un petit jardin central aux couleurs vivantes et délicieuses - un jardin dans lequel les patients pouvaient s'aérer en paix, malgré la présence désagréable d'un homme étrange. Autour de ce petit pré intérieur, le carré habitable présentait donc quatre ailes reliées les unes aux autres ; la plus importante, au Sud, était basée sur deux étages et n'accueillait aucun patient, s'agissant en fait du quartier des soignants et des visiteurs ; les trois autres, à l'Est, au Nord et à l'Ouest, étaient toutes de plein-pied, et consistaient en un couloir continu bordé de chambres à gauche et à droite, avec un espace central plus large donnant accès au jardin intérieur, et dans lequel on trouvait la plupart du temps soit des patients de l'aile en question, assis sur une des chaises qui traînaient là, soit des soignants qui remplissaient un cahier des charges.

Les décors étaient plutôt fades. Aux ornements et aux portraits, on avait préféré placarder des fiches de recommandation. Les murs en pierre grise, eux aussi, participaient à la monotonie de l'espace ; hormis dans le jardin intérieur, tout semblait terne, bien que très propre.

Sur recommandation des soldats de l'armée impériale, les nouveaux blessés avaient été séparés ; rares étaient les moments où, posant éphémèrement un pied dans le jardin, ils pouvaient à peine se voir de loin. Après deux jours de convalescence, la sentinelle qui guettait à l'intérieur de ce jardin n'avait semble-t-il pas quitté sa position, au grand dam de Hikari qui avait bien concédé, en dépit de son mécontentement, d'avoir un membre du clan Aburame entre ses murs ; que dire des trois gardes qui scrutaient l'enceinte, chacun sur une aile différente, et s'assuraient que personne ne s'échappe d'une fenêtre. L'infirmerie était véritablement devenue un site particulièrement sensible.

Après une demi-heure de conversation avec l'eisenin, Shinpachi et Gozen eurent l'accord d'interroger les patients directement dans l'enceinte où ils étaient traités par les bons soins de l'équipe d'Hikari. A cet effet, un bureau leur fut réservé au deuxième étage de l'aile principale, au Sud, bien loin des oreilles un peu trop curieuses des soignants et autres eisenins qui arpentaient le carré habitable.

La première personne qu'il demanda fut Inuzuka Sakka. Hokaruka Minoru, son associé, avait d'ores et déjà disparu. Shinpachi voulait avant tout s'entretenir avec les Lieutenants de l'Empire ; ceux qui, parmi tous, avaient les plus sérieuses responsabilités quant au sujet pour lequel ils étaient auditionnés. Pour l'accueil, Shinpachi s'était installé derrière une table ronde, d'un diamètre assez large pour accueillir une dizaine de personnes ; assis à l'opposé de la porte d'entrée, il montrait, dès le départ, une allure procédurière à ceux qui pénétraient l’endroit. Une distance autant physique qu’émotionnelle. Un face-à-face inéluctable. Il l laissa s'installer, suite à quoi, il la salua :

« Lieutenant Inuzuka Sakka, bonjour. Je suis Shinrin Shinpachi, Lieutenant de l'Unité Impériale. Je suppose, hélas, qu'il n'est pas nécessaire que je te présente mon collaborateur ? »


Spoiler:


Dernière édition par Shinrin Shinpachi le Sam 9 Mai 2020 - 1:05, édité 2 fois
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Uzumaki Gozen
Uzumaki Gozen

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Ven 1 Mai 2020 - 1:33
Détruisant les rêves des Hommes. Consumant les espoirs des pauvres naïfs qui peuplent ce pays comme ce monde, le guerrier élémentaire se dirige vers la chambre de la plus grande histoire de l'empire après la révélation d'une prétendue rébellion dans les rangs Kumojin. Ce fût une nuit des plus agitée qui avait menée l'Uzumaki en ces lieux, après avoir combattu par le feu la vermine qui peuple le Teikoku mit en place par l'Empereur lui-même. Aujourd'hui, le balafré se veut le plus à même de répandre la voix de Yamanaka Rei à travers le monde, par le diplomatie ou la guerre. Il est celui qui apportera la paix au Yuukan.

Pas après pas, Gozen se dirige en compagnie de son lieutenant, Shinrin Shinpachi. Ce dernier avait recruté l'Hayashijin au court d'un combat des plus spectaculaires, demandant au shinobi de prouver sa toute puissance face à lui. Ce que fit l'homme face au manieur de bois, blessant même grièvement l'invocation de l'impérial. Depuis leur rencontre et son recrutement, le Miséricordieux se veut comme messager pour les membres de l'empire se pensant libre d'agir comme bon leur semble dans le dos de l'Empire. Comme cette fameuse nuit. Toutefois, quoi qu'ils en pensent, ils sont tous dans le faux. Et c'est la personne responsable de cette situation à qui les deux impériaux viennent rendre visite.

Oui, Inuzuka Sakka est la seule responsable de tout ceci. Mais en s'alliant à elle, les autres sont dans le même panier. Malgré eux. Il n'oublie pas Tôhatsu Asami, Nui Ozuka, Inuzuka Leiko ... Mujun. Tous sont — ou était — désormais des éléments perturbateurs du Teikoku. Des individus pouvant fragiliser le Teikoku de par leurs idées apparemment fabuleuses. Une ineptie. Quant à Hokazuka Minoru, Gozen s'en chargera personnellement. S'il est parti, s'il a réussi à s'échapper, c'est bien de la faute de l'Uzumaki. Chose qu'il ne se pardonne pas. Pas encore.

Entrant alors dans la chambre d'hôpital de la cheffe de la meute, Shinpachi prend place en tant que dirigeant de l'interrogatoire destiné à tous les participants de cette réunion. Présentant sa personne, il pointe légèrement du doigt le soldat et membre de l'unité impérial qui l'accompagne comme connaissance de l'Inuzuka. Connaissance, si on peut appeler leur relation de la sorte.

« ... »

Prenant alors place sur une chaise, adossée à un mur, le guerrier élémentaire s'affaisse sur son assise de manière nonchalante, gardant son long manteau noir ouvert, découvrant légèrement les nombreuses cicatrices présentes sur son corps. L'homme se contentera d'écouter, gardant son regard braisé fixer le minois de Sakka, analysant la moindre parole de cette dernière.

Gozen s'en délecte d'avance, faisant pression sur la traitresse de par sa présence

Information:
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Inuzuka Sakka
Inuzuka Sakka

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Ven 1 Mai 2020 - 15:10
Hiver 204 – Prisons de chair et pierre

Par la fenêtre de sa chambre, le manteau neigeux reflétait les rayons du soleil sur la pierre grisâtre. L'astre du jour inondait la morne piaule de sa lumière étincelante. Un faisceau lumineux persistait sur ses paupières fermées, comme s'il était temps de se réveiller. La matinée était bien avancée et l'occupante d'une des chambres de l'aile Est s'éveilla enfin. Par la seule et unique vitre de la pièce, son regard se posa sur cette nature endormie.

Cela faisait plusieurs jours que Sakka était sortie de son coma, l'esprit avait préféré quitter ce corps meurtri pour se protéger. A choisir, la farouche Inuzuka aurait préféré naviguer d'avantage dans les limbes de Morphée. Tout ici n'est que prison, jusqu'à son propre corps. Dehors, tout hibernait sauf les sentinelles impériales qui surveillaient la ferme. Dedans, la porte de sa chambre restait continuellement fermée et gardée. Les savoir ici était suffisamment oppressant, bien qu'elle finit par s'y habituer. Ne restait que son corps, la plus angoissante des détentions.

La peau de son dos, de l'arrière de ses jambes et de ses bras s'était évaporée sous l'effet de la chaleur. Le reste d'épiderme avait fondu et était devenu aussi collant qu'un morceau de plastique, une tâche chronophage et minutieuse pour l'équipe médicale. Son derme était à vif, le moindre contact occasionné une intense douleur. Compétente, l'équipe d'Hikari avait concocté un baume à base de plantes antalgiques et cicatrisantes. Trois fois par jour, les soignants renouvelaient la pommade et les bandages.
Shiroi, son loup blanc, connut un sort similaire. Lui aussi avait droit à des soins quotidiens. Les médecins du repère n'étaient pas vétérinaires, mais leur traitement était suffisant pour rétablir la bête.

« La douleur commence à s'estomper Sakka-chan ? » demanda l'infirmière ce matin.
« A peine... »
« On m'a chargé de vous prévenir que vous avez de la visite. Un lieutenant de l'unité impériale si j'ai bien compris. Je ne sais pas ce que vous avez fait, mais ça à l'air sérieux. »
« Juste un barbecue entre amis qui a mal tourné. Pas d'inquiétude. »
« C'est bon pour ce matin. Je vais vous accompagner jusqu'à l'aile Sud. Il y a des escaliers à monter, mais je vous aiderai. » promis la soignante en terminant de nouer le dernier bandage.

Appuyée sur la jeune femme, Sakka avançait péniblement. En plus d'un dos meurtri, les bandages trop serrés compressaient son buste et gênaient sa respiration. Aux pieds de l'escalier, l'épreuve semblait insurmontable. La main gauche sur la rampe, le bras droit par dessus son cou, elle gémissait à chaque marche, maudissant toujours plus celui qui l'avait quémandé. Deux gardes les escortaient depuis la chambre, comme si elle pouvait s'enfuir dans cet état... Le palier atteint, la battante fut forcée de faire une pause, quelques minutes seulement pour reprendre son souffle. Elle refusait de paraître affaiblie face à cet inquisiteur. Devant la porte, les soldats se postèrent, l'infirmière s'arrêta là et repartit s'occuper des autres.

* J'espère qu'ils ne vont pas trop mal. *

Sur le seuil, la main sur la poignée froide, un flash-back percuta l'enfant. Elle revit les derniers instants dont elle se souvient : la charge, le feu... et rien d'autre. Elle savait juste qu'ils étaient enfermés ici. Hébétée, elle fit un pas en arrière. Un des gardes la repoussa en avant en lui tapotant le dos. Sa main gauche voulait lui arracher les yeux, mais rien ne réagit. D'un regard bestial, elle fusilla le surveillant qui recula à son tour.

La poignée ronde tourna d'un quart de tour et la porte s'ouvrit vers l'intérieur du bureau. Sakka découvrit d'abord la large table circulaire au bout de laquelle se tenait un jeune homme. Puis, quand elle l'eut totalement ouverte, elle aperçut Gozen, son bourreau. Un nouveau flash la télescopa : en gros plan le visage du balafré soufflant les flammes de l'enfer.

« Inutile en effet. »

Sakka enleva une des chaises disposées autour de la table, et la traîna jusqu'au coin de la pièce où se trouvait un tabouret. Elle intervertit le mobilier puis s'installa face à Shinpachi, son loup à ses pieds. Silencieuse.

* Tu as bien fait de choisir une table de cette taille ... *
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Shinrin Shinpachi
Shinrin Shinpachi

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Dim 3 Mai 2020 - 0:40
PAYS DU FEU | 火の国の物語


Shinpachi laissa le temps à Sakka de s’installer. Dans ses yeux rutilants brûlait le feu qui animait l’âme d’un homme possédé par des fantômes impitoyables. Il n’émanait donc de ce faciès aucune sentimentalité, même pas l’once d’une empathie. Tout était noir en lui. Pourtant, tous ceux qui le connaissaient savaient qu’il était juste, et que sa seule optique était, au fond, de renforcer l’Empire. Celui de Rei. Le sien à travers lui.

La féroce Inuzuka lui répondit aussi brièvement qu’il s’était présenté. La tension était électrique. Qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre des deux protagonistes qui le côtoyaient à présent : aucun des deux n’était prévisible, en fin de compte. Et, sceptique qu’il pouvait être, il n’accordait sa confiance à personne ; du reste, c’était bien la louve qui occupait, en ces temps, le banc des accusés.

Avec un timbre parfaitement calme, il répandît ses paroles :

« Bien, donc nous pouvons démarrer. Je tiens à ce que cet entretien se fasse en toute transparence. J’ai été surpris de recevoir cette lettre de ta part. Recevoir une proposition de participation à une réunion secrète… voilà qui sort de l’ordinaire, pour ainsi dire. Malheureusement, j’étais déjà dépêché sur une autre mission, qui n’a rien à voir avec la Résistance. »

Mensonge. Il était justement parti à Kumogakure.

« C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à Gozen, nouvellement recruté au sein de l’Unité Impériale, de se rendre à cette réunion en mon nom. Que j’estimais douteuse et peu conventionnelle, pour respecter la transparence que j’ai évoqué. Les faits qui me sont rapportés sont graves, Sakka. J’aimerais, si possible, avoir ta version, indépendamment de tout ce que j’ai appris. Je suis ici à titre impartial ; Gozen est déjà averti que je ne me range d’aucun côté, afin de pouvoir juger les choses en toute objectivité. Alors, Sakka. Que s’est-il passé et quelle était ton intention ? »

Le peu était l’ami du mieux. Le Monarque des Bois ne désirait pas s’étaler. Il ne s’agissait pas de débattre, mais de tirer cette affaire au clair.
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Inuzuka Sakka
Inuzuka Sakka

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Dim 3 Mai 2020 - 18:24
Hiver 204 – D'égal à égal

Face aux deux protagonistes de l'unité impériale, elle restait simple et silencieuse. En réalité, son corps endolori la faisait horriblement souffrir et elle ne pouvait se permettre aucune facétie. Trop occupée à contenir cette souffrance et cette affliction, elle fit le choix de hurler en silence. Sa discrétion était aussi une forme de défense, face à cet adversaire qu'elle savait bien plus malin qu'elle. Par un astucieux questionnement, il serait capable de lui faire dire ce qu'elle ne pense pas. Elle avait ce don de haranguer ses troupes, de les diriger et les mener au combat ; mais pas celui de la manigance et de la trahison, tout son contraire.

* '… à titre impartial...' * releva-t-elle.
* Il a déjà commencé. *

Son corps était immobile mais son esprit se tordait dans tous les sens. Comme un loup en cage, un prisonnier accroché à ses barreaux, son âme toquait dans le noir de ses pupilles et la supplier de lui sauter dessus. Mais son corps restait immobile. Dans la pièce où il n'était que trois, elle avait l'impression d'être sur le champ de bataille : le galop des chevaux, le grincement des roues des chars, le cliquettement de la maille. Bon dieu qu'elle aurait préféré être coincé entre deux armées qu'ici avec ses deux-là. C'était Wasure dans sa tête.

Ressentant la détresse de sa maîtresse, Shiroi planta ses quatre canines dans sa cheville, l'extirpant de sa léthargie. Elle serra les dents et les poings pour ne pas crier, dévoilant enfin un zeste d'émotions à ses juges, pile au moment où Shinpachi lui demande qu'elles étaient ses intentions.

« Comme tu l'as justement souligné, en ce moment, rien n'a à voir avec la Résistance. Les rebelles se dévoilent, le Fukkatsu déclare son existence et ses desseins. Et que faisons-nous ? Rien. Toi, moi, les lieutenants de l'Empire n'avons reçu aucun ordre. » grogna-t-elle, en insistant bien sur 'les lieutenants'.

Peu à peu l'épaisse brume qui enveloppait ses pensées se dissipa. La gradée se focalisa sur cet unique mot : lieutenant. Pourquoi Shinrin Shinpachi, son égal au sein de l'armée, peu importe s'il appartient à l'Impériale, l'interrogeait. Il avait certes envoyé son délégué après avoir reçu l'invitation, mais de quel droit se permit-il de la mettre sur la sellette ? Il n'avait aucune emprise sur elle. Seul un supérieur possède ce pouvoir. Et il n'y en avait aucun dans le repère.

« Si nous n'avons reçu aucun ordre, c'est que notre Empereur a disparu. Cette rumeur s'immisce dans toutes les conversations à la capitale. Quelle utilité à ton unité s'il n'est plus. » s'amusa-t-elle.
« Pourquoi un simple lieutenant interroge-t-il son égal ? Où est ton capitaine ? »

* Le tueur d'Inuzuka *

« La réponse est simple : tu as bien compris que nous avons tous les deux le même objectif, protéger l'Empire quoiqu'il en coûte. Mais nos chemins pour y parvenir sont différents.
Tu as écris ce drame pour te mettre en scène et gagner du galon, toi l'homme de l'ombre. Tout comme ton soldat qui a essayé de tuer cinq militaires soit disant traîtres. Vos affabulations m'importent peu.
Tu n'as rien. »


Sakka n'oublia pas ses camarades embourbés dans ce merdier. Tous ceux qui avaient répondus présent à l'appel du Feu. Elle devait les protéger, c'est son rôle. Son instinct maternel reprit le dessus :

« En parlant des autres, je suis la seule expéditrice de cette lettre. Ils ont répondu à l'appel de la guerre, celle contre les rebelles, pas celle fratricide que ton acolyte a essayé d'insuffler lors de cette réunion. Et si elle était secrète, c'est bien que je crains que l'ennemi ait infiltré nos rangs. As-tu remarqué notre point commun ? Nous sommes tous Hijin. »

* Nous aborderons le cas de Gozen un peu plus tard. *
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Uzumaki Gozen
Uzumaki Gozen

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Dim 3 Mai 2020 - 23:55
Complot, tout n'est que complot. À croire que l'Inuzuka ne se rappelle plus avoir convoqué des membres de l'armée du Feu pour son bon compte ,afin de fourmenter une soi-disante organisation secrète dans le dos de l'Empereur. A t-elle la mémoire courte elle aussi ? Peut-être que l'Uzumaki oubli certain fait, sans s'en rendre compte, mais la cheffe de la meute ne peut pas se dire les mains blanches alors que tout montre le contraire. Elle est fautive, autant que Gozen pour avoir tenté de les tuer. Cependant, l'homme se contre-fout de ce qu'elle peut penser à ce moment-là, au moment du brasier. Il est celui qui ramènera l'équilibre au sein de Hi no Kuni et ce, une bonne fois pour toute. N'en déplaise à Shinpachi.

Continuellement assis dans son coin, le guerrier élémentaire scrute le moindre geste de la louve tout comme la moindre de ses paroles. Il reste attentif à la moindre bêtise ou manipulation qu'elle pourrait sortir. Manipulations déjà effectuées lors de cette fameuse réunion secrète. Quelle ironie.

Le sang de l'homme commence alors à bouillir en entendant ce qui peut sortir de la bouche de la louve, sa veine frontale commence à se voir affichant l'agacement de l'Hayashijin. L'élémentaliste se doit de montrer ce qu'il pense de la situation.

« Si seulement vous étiez tous morts, on en serait pas là. Les gens comme vous doivent périr. Et je m'en chargerais personnellement. » dit-il, ne tenant pas en compte ce que peut bien penser le Shinrin à ce moment-là.

« Si tu ne m'avais pas attaquée en première, je n'aurais rien fais. Tu as pris une mauvaise décision mettant la vie de tes semblables en péril. Alors ne viens pas me donner des leçons de morales ... Inuzuka. »

Son regard reste vif, assoiffé par le feu de sa volonté.

« N'oublie pas, si tu es encore en vie, c'est que je l'ai bien voulu. Pour que tu sois jugée et rien d'autres. »

En parlant de jugement, il pose son regard en coin sur la silhouette du maître du bois, lui faisant comprendre qu'une sanction est nécessaire. Primordiale.
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Shinrin Shinpachi
Shinrin Shinpachi

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Lun 4 Mai 2020 - 0:48
PAYS DU FEU | 火の国の物語


La tension dans la pièce était d’une intensité extraordinaire. Shinpachi, découvrant hâtivement quelques parts des facettes des deux êtres qui le côtoyaient autour de cette table, se fit la réflexion que la querelle avait dû prendre des proportions démesurées, comme le lui avait soutenu Gozen. Mais en face, la férocité de l’Inuzuka justifiait une certaine part de crainte. La Louve avait du répondant et semblait encline à montrer les crocs ; et vraisemblablement cette confrontation ne lui faisait pas peur. Le Monarque des Bois le comprit avec une satisfaction secrète. L’Empire avait besoin de cela. Des phénomènes volcaniques tel que Gozen. Des sauvages meurtriers tel que Sakka.

Il écouta la Louve, puis le Balafré. La première tenta de renverser les positions. Le second tenta de lui faire comprendre qu’elle lui devait la vie. Le Monarque des Bois, lui, devait s’affairer à reprendre le contrôle de la situation, avant que la colère ne déborde ; au risque qu’une guerre, tant convoitée par l’Inuzuka comme par le Soldat de l’Impériale, n’éclate.

D’un calme olympien, il posa ses mains sur la table tout en scrutant la Louve.

« Je mesure bien tous tes dires, Sakka. Parfaitement bien. Alors je tâcherais de te répondre simplement, point par point. »

Il monta l’index, pour que le geste épouse le discours : il s’agissait de la première partie de sa réponse. Le chiffre un.

« Débutons par la Résistance. On nous a rapporté effectivement que des tracts ont été distribués au sujet d’une prétendue Raikage. Semblerait-il que quelque chose se trame. Admettons. Ce ne sont encore que des spéculations et ceux qui les alimentent ne sont que des spectres. Le problème n’est pas là toutefois. Pour ta gouverne, tu as failli commettre ce que d’aucun redoutait : prendre les armes et répondre à la provocation sans réfléchir, de sorte à battre le fer tant qu’il est encore chaud. Une réaction trop faste, peu réfléchie, non méthodique. Un appel à la guerre, dis-tu. Là est toute l’erreur que nous ne voulons pas commettre. Pourquoi crois-tu que notre antagoniste use pareille méthode, Sakka ? Crois-tu que ces résistants kumojins soient aussi sots ? »

Il laissa planer un silence très court, avant de reprendre son argumentation.

« Tu t’es leurré. Ils n’attendent que ça : que le Teikoku montre encore sa force de souveraineté et déploie ses troupes pour débusquer des fantômes. Rien de tel pour s’offrir l’image d’un Empire qui opprime le peuple. Nous leur aurions donné tout le crédit qu’ils espèrent obtenir. Comprends-tu qu’il est question de notre représentation sur la scène mondiale ? Nous tâchons, depuis l’annexion de Kumogakure, de véhiculer des idées de paix et de fraternité. Quelle n’aurait été notre irrévérence lorsque, par pure arrogance, nous aurions déployé de nouveau nos forces sur une cité vassale en prétendant prôner la paix et la confiance, tout cela pour chasser des ombres ? Les conséquences d’un appel aux armes auraient été assez évidentes : nous serions devenus la risée de tous, des clowns avec une couronne. Des oppresseurs, rien que des oppresseurs, non les unificateurs que nous souhaitons devenir. Le nombre de nos ennemis aurait augmenté d’un coup. »

Fit-il en reculant le dos dans le fond de sa chaise, comme s’ils venaient d’échapper à une catastrophe. Puis, il leva le majeur qui vint se coller à l’index déjà présenté, pour faire le chiffre deux.

« Ce qui m’amène au second point : fort heureusement, l’Unité Impériale existe. Quoique tu puisses prétendre, la réalité demeure en ces deux mots : elle existe. Notre rôle consiste justement à éviter ce genre d’incident diplomatique dont tu as failli devenir l’inquisitrice. Qu’il s’agisse de Capitaine ou de Lieutenant, peu m’importe : je protège l’Empire avant tout. Nous sommes les garants de l’ordre. J’ose croire, au demeurant, qu’il est de bon augure pour toi que ta Capitaine ne soit pas au courant de cette affaire. Sais-tu comment l’on nomme une tentative secrète de rassembler des sympathisants en bafouant l’autorité de sa hiérarchie en vue de réaliser des actions contraires aux ordres ? »

Encore une fois, il laissa planer un faux silence, comme pour enfoncer Sakka dans le doute. Il jeta un coup d’œil à Gozen, vérifiant que ce dernier prenait note de ce qu’il allait dire. Au sein de l’Unité Impériale, c’était le genre de choses qu’on s’apprêtait à rencontrer.

« Une mutinerie. Rien d’autre qu’une mutinerie. Et je dispose de ta lettre et du témoignage de Gozen comme preuves. Tout cela me suffirait à te dénoncer, et tu sais toi-même les conséquences qui t’attendraient derrière… Résistance ou non. Parlons de ta Capitane : qu’aurait-elle pu dire, face à l’Empereur ou son Porte-Parole, pour justifier l’insubordination de ses Lieutenants ? En dépit de nos responsabilités et de nos marges de manœuvres, en tant que Lieutenant, nous obéissons aux ordres. Et nous n’attendons pas d’une Lieutenante de l’Unité Territoriale de prendre des initiatives en marchant sur les plats de bande du Protectorat de Kumogakure. »

A chacun sa place, aurait-il pu ajouter. Cependant, cela n’était qu’une morale que l’Inuzuka connaissait déjà parfaitement. Inutile de ressasser les discours plombant. Il leva l’annulaire, formant le chiffre trois.

« J’en arrive au dernier point. Ce point commun que tu évoques concernant notre origine n’existe pas, Sakka du clan Inuzuka. En tant que Shinrin, je suis né au Pays du Bois. Tu dois bien comprendre une chose : nous ne sommes ni des tortionnaires, ni des belligérants. La Vengeance de notre Empereur est terminée, et désormais, nous protégeons les faibles contre les puissants. Les Kaminarijins sont voués à vivre au milieu des Hijins, et inversement. Tu vas devoir apprendre à rétracter tes griffes, n’en déplaise à tes instincts de chasseuse. C’est à se demander qui du chien, ou de sa maîtresse, est le plus sauvage… »

Il se plaisait à employer ce genre de formule choc. Dans le fond, il aurait pu pousser le vice encore plus loin, mais tel n’était pas son intention. Il lui appartenait plutôt, dès lors, d’être l’avocat de l’ancien mercenaire.

« … et c’est bien pour cela que tu ne peux rien reprocher au Soldat qui, à cause de toi, a dû risquer sa vie pour réaliser sa mission. N’est-ce pas ironique, Sakka ? Toi qui lances des appels à la guerre, reprocher à Gozen d’avoir usé de la force ? S’il est vrai, compte tenu des convalescents qui peuplent désormais cette infirmerie, que la méthode de Gozen me semble… peu conventionnelle, certes ; il n’en demeure pas moins qu’il était seul, contre tous. N’est-il pas ? Mais il demeure que ce tous ne fut pas à la hauteur d’un seul homme ; ce à quoi nous devrons remédier, tôt ou tard. »

Il insista sur le mot tous. Il n’en revenait toujours pas que Gozen fusse parvenu, à lui seul, à vaincre tous les Teikokujins. Il songea à la devise de l’Unité Impériale.

L’homme est né pour l’ordre, et quand il l’oublie, l’ordre se venge.

Exactement ce qu’avait prouvé le Balafré.

« Je te laisse la parole, Sakka du clan Inuzuka. »

Conclût-il après avoir reposé ses mains à plat, content d’avoir terminé son argumentation en terminant par le mot Inuzuka : une étiquette collée sur le dos de la Louve. Tout un clan qu’elle incarnait à elle seule, et dont elle était en train de jouer la réputation.


Dernière édition par Shinrin Shinpachi le Sam 9 Mai 2020 - 1:15, édité 1 fois
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Inuzuka Sakka
Inuzuka Sakka

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Ven 8 Mai 2020 - 19:19
Hiver 204 - Les racines du mal

Un silence de plomb s'installa après le troisième doigt du Shinrin. Sakka lui en aurait bien tendu un, voire un deuxième avec la seconde main, pour lui signifier son désaccord le plus profond. Néanmoins, elle resta muette le temps de s'imprégner de chacune de ses phrases. Elle le savait mesquin et ses mots étaient du poison. Ils s'immiscent comme de minuscules racines dans votre esprit et vous brisent, même si vous êtes un roc. Sa dernière victime se tenait à ses côtés, persuadée d'être libre. En l'écoutant, l'Inuzuka s'imaginait les radicelles du Shinrin s'étendre jusqu'à lui et se développer le long de se sa peau, pénétrer dans sa bouche, ses narines, ses oreilles. Les idéaux de Gozen n'était pour lui qu'un terreau duquel il se nourrissait, le vidant peu à peu de ses nutriments, de son énergie. L'Enma devait fuir s'il ne voulait pas finir en coquille vide, en vulgaire pot de terre cuite.

« Je t'ai chargée pour vous chasser de mon refuge, toi et tes calomnies. Tu corrompais l'esprit des hijins présents avec ta volonté de tuer l'Empereur et de créer un village cachée. Tu es un acteur drôlement doué... » termina-t-elle, remettant en cause les réelles motivations de Gozen.
« Les gens comme moi ne reste pas planter là, à attendre que ça se passe. L'Empire est comme ma Meute. Je la protège. Et je deviens bêta.... … … ou alpha si c'est mon destin. »

L'adolescente assumait pleinement ses actes et ses propos. Aussi puissant paraissait le Teikoku, sans Rei, sa force de frappe ne valait quasiment rien. La preuve avec l'événement du refuge où quatre soldats n'ont même pas réussi à égratigner Gozen. Il y avait bien un chef, la tête, et une armée, les pieds, mais il manquait le corps intermédiaire, le maillon essentiel qui relie les deux. Une chose était sûre, Sakka ne se retrouverait pas avec une chaîne à son coup.
D'un brun clair, presque jaune, les iris de l'Inuzuka plongèrent dans ceux de son antagoniste.

« C'est une bataille d'opinions. L'administration a bien fait en organisant l'examen à Kumo. Mais face à l'adversité, que pense le peuple des Nuages de notre inertie ? Que cette conquête n'était que le caprice d'un homme ? Désir maintenant assouvi, il lâche la colonie ? Je ne comptais pas traquer, mais simplement rôder. Montrer qu'on les considère, à l'image des entraînements que j'ai mené là-bas. Gérer, c'est anticiper. »

Sakka sourit quand elle se souvint du qualificatif employé par Shinpachi : clown.

« Et que diront-ils de nous quand nous aurons perdu Kumo ? A cause de votre bienséance... Cette conquête nous colle l'étiquette de belligérant, c'est vrai, et il faut savoir l'assumer. Certains nous voient comme des ennemis car ils nous craignent, d'autres comme des alliés car ils nous respectent. Je ne protège pas les faibles contre les puissants, je crée un empire pour que règne la paix. »

* J'ai fait une promesse à Kaito et Shiro. Celle d'unifier nos deux pays en une seule et unique terre. J'annexerai les états entre nous, de gré ou de force. *

« Si ton chien de garde ne m'avait interrompu avec ses idées de merde, il aurait pu entendre mon plan : Détacher des régiments à la frontière commune et des bataillons dans les montagnes kumojins, créer des groupes de combats spécialisés disséminés dans la cité. Surveiller le laboratoire, la bibliothèque, les tunnels. Tout ça pour être prêt, pour avoir un coup d'avance. Je le répète, gérer, c'est anticiper. C'est comme ça que je conduis mon unité, que je considère mes hommes. »

Les menaces à la hiérarchie ? Baliverne. Inuko est une guerrière, cette latence doit la rendre malade. Et que dire de Rei et de son porte-parole ? Des fantômes. Bientôt à la tête de l'armée coloniale, plus personne ne pourra venir la faire chier, comme le légendaire général Ouki.
Mais le Shinrin souleva un point qui les mirent tous les deux d'accord. L'armée impériale est trop faible, il faut exercer ses hommes et faire émerger d'avantages de leader. Sakka termina sur ce point :

« Mes diverses entraînements avec l'armée, ainsi que les récents événements, m'ont fait prendre conscience que nous ne sommes effectivement pas prêt pour une nouvelle guerre, si l'absence de notre leader persiste. Nous devons apprendre à nous passer de lui. Il faut endurcir nos troupes et trouver de nouveaux lieutenants capables de gérer des hommes. Autrement, nos ennemis perceront à jour nos faiblesses et l'Empire disparaîtra aussi vite qu'il est apparu. »
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Uzumaki Gozen
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Ven 8 Mai 2020 - 21:43
« On dirait que les œillères ne sont pas réservés qu'aux juments ... c'est bien dommage. »

Un trait d'ironie dans cet entretien qui semble s'effectuer sans réelles importances pour la questionnées. Il y a comme un problème de mémoire des deux côtés, il semblerait. Si Gozen peut avoir ses torts, il s'avère que la Louve manque cruellement de respect tout comme de persuasion de la réalité.

« Avérer que je suis un chien, un suiveur en respectant la mission qui m'est confié alors qu'on est pas foutu de reconnaitre ses torts et sa stupidité en pensant ne pas créer une mutinerie interne à l'Empire en ayant fait ce que tu as commis, c'est bien triste. » Oui ... Bien triste ... « Reconnaitre ses erreurs est une forme de sagesse. Mais quand on est aussi borné que toi, je ne sais même pas comment appeler ça. Qu'il y ait une rébellion tout comme une guerre aux portes du village, n'excuse pas le fait que tu ais tentée de doubler l'Empire et nôtre Empereur. Et ça, tu ne peux pas le nier. Tu as soif de gloire et de pouvoir et quand cela ne va pas dans ton sens, tu prends les devants de la pire des manières. En plus d'être hautaine dans tes paroles ... »

Même si l'homme comprend que l'intention de n'inviter que des Hijins à sa table pour discuter de l'avenir du Teikoku était pour ne pas se faire doubler par des Kumojins infiltrés, ce qu'il a du mal à avaler, c'est le fait de se défendre d'une réunion cachée à tous — même aux capitaines les plus proches du Yamanaka. Tous cela pour l'Empire ? Que c'est hilarant.

« Me considérer comme un simple soldat alors que Madame est lieutenant et donc supérieur aux autres, c'est sans doute la chose la plus triste qui soit. Ton grade ne te permet pas de te sentir au-dessus des autres. Laisse moi te dire que tu fais une piètre lieutenante. » Quant à son envie de tout faire pour le Feu ... « Parler pour l'Empire alors que cette réunion se passe dans le dos des Capitaines, de la Régente alors qu'eux sont bien présent contrairement à notre Empereur actuellement, c'est faire preuve d'une faute grave. De la part d'un lieutenant, c'est triste ... »

Car oui, même si l'Empereur n'est pas là, il faut à ses membres d'agir contre la rébellion. Contre le Fukkatsu et les Kumojins récalcitrants. Il n'a jamais été totalement en désaccord avec Sakka et il semblerait qu'elle l'ai oubliée.

« Mais je dois t'avouer — vous avouer — que l'absence de nôtre Altesse m'intrigue depuis le départ. Alors oui, je suis d'accord avec toi Sakka, nous devons agir. Mais en formant une alliance de quelques hijins dans l'ombre ? Non. Il n'y avait pas que des hijins lors de cette réunion et il semblerait que tu ne l'es même pas remarqué. Pour quelqu'un qui veut unir deux pays ennemis, peut-être que tu n'es pas prête à faire une potentielle paix avec cet ennemi. Nous anticiperons la rébellion quoi qu'il en soit. Leur erreur a été de se montrer aux yeux de tous avec ce tract. »

Se levant de son coin, le Balafré reste froid mais compréhensif et il l'espère, compréhensible dans ses palabres. En direction de la sortie, lui qui sait ce qu'il a à faire — de ce qu'il souhaite faire — s'apprête à dire ses dernières paroles.

« Rei n'est plus là et quelqu'un se chargera de le retrouver, je peux te l'assurer ... Louve. Il est vrai que nous sommes affaiblis de par cette guerre et la gestion des choses après cet évènement. Il est de notre devoir de rétablir tout ça. Chaque unité doit faire le nécessaire. Mais n'oublie pas, l'impériale est ici pour surveiller ses soldats pour la sérénité de ce dernier. Je n'aurais pas attaqué si tu ne l'avais pas fait en premier. Tu peux dire tout ce que tu veux, mais saches que l'unité impériale est "supérieur" aux autres unité dans le fait où elle découle directement des craintes de nôtre Empereur. Nous ne sommes là que pour l'équilibre et l'ordre. Rien d'autre. Sache que si l'homme oublie l'ordre, l'ordre le lui rappelle. On se reverra ... »

De ces derniers mots, il détache son regard ambré de l'Inuzuka pour regarder Shinpachi et ce, avant de quitter définitivement la salle. Désormais, sa seule mission sera de retrouver son Empereur et d'avoir les réponses à ses questions. À ses craintes.

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Shinrin Shinpachi
Shinrin Shinpachi

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Dim 10 Mai 2020 - 0:22
PAYS DU FEU | 火の国の物語


Un flot de colère. La discussion prit une telle intensité qu’il était impensable de pouvoir tarir ce magma d’animosité qui éruptait tel un volcan réveillé entre les deux ennemis d’hier. Mais heureusement Shinpachi avait assez de froideur et de recul sur la situation pour ne pas se laisser contaminer pour ces brûlants ressentiments partagés, comme s’il observait la lave destructrice depuis une navette inaccessible. Son pavois de bois était toujours là, invisible, puisqu’il le protégeait des émotions des autres. Autour, il n’y avait que le chaos et la vengeance ; mais en son intérieur régnaient l’ordre et la raison. Ses racines s’étaient déjà répandues dans l’âme de Gozen, un serment officieux qu’il avait prêté par conviction personnelle, mais qui l’avait lié de façon indéfectible au Lieutenant, aussi vrai que la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre ; désormais, l’agile loyaliste jetait les yeux de la convoitise sur Sakka.

La Louve était d'un instinct méfiant et bestial, symptomatique de l'esprit de Meute. Elle réfutait sans cesse. La graine du doute avait beau tenter s'abreuver de sa colère, jamais le piège de ronce ne prenait dans cet esprit-là. Mais même sur les terres les plus inhospitalières poussaient parfois quelques confrères végétaux, de vieux sapins résistant aux vents, au froid, de vieux cactus dominant le manque d'eau. D'une façon que peu pouvaient égaler, le Shinrin comptait bel et bien trouver les mots, les formes adaptées au paysage intérieur de l'Inuzuka ; alors, une fois que ses racines se seraient insidieusement immiscés dans son âme, il la dominerait d'abord de façon invisible, souterraine, répandant les fondations d'un nouvel empire de bois ; germeraient, à terme, de splendides emblèmes de son pouvoir.

« J’ai senti beaucoup de colère dans la réponse de Gozen. Une preuve que l’homme qui se cache derrière les cicatrices, en dépit de sa force, possède bel et bien des émotions qui sont sans doute à la racine de son allégeance et de son dévouement à des idéaux que l’Empire incarne. On ne peut lui ôter qu’il n’a pas eu peur de prendre certains risques pour respecter son devoir. Je ne me suis donc pas fourvoyé en lui attribuant cette mission. Consentir à risquer sa vie est une formidable preuve de patriotisme. Ou d’ambition, je te le concède. »

Concéder. Un bout de terrain de sacrifié pour qu'elle entre en accord avec lui, comme s'il l'attirait dans ses terres. Là où, dans d'épaisses jungles, la Louve finirait par se plaire.

« Je maintiens toutefois ma position : le déploiement que tu envisageais est surréaliste et dangereux. Rassurer Kumogakure en déployant les troupes qui les ont assiégés quelques mois plus tôt ? Sakka, quand je t’écoute, je réalise une chose : tu ne sais rien de ce qu’est la peur. »

Dans sa jungle, Sakka était la plus forte. Et pour cause, c'était une prédatrice. Elle pouvait chasser. Elle pouvait se repaître. Et lui, de continuer de reculer pour lui céder la place...

... riposta.

« Mais tu te trompes, encore. Nous nous fichons de ces tracts, il ne s’agit pas de livrer une énième guerre, mais de bâtir un peuple solidaire, capable à terme de s’auto-suffire. Gérer, c’est anticiper, comme tu le dis si bien. Mais pas en contrôlant jusqu’à l’excès et l’aliénation d’une identité kumojine. Il s’agit, je le répète une seconde fois puisque tu t’entêtes à ne pas vouloir me comprendre, de la pire erreur que nous pourrions commettre : d’une part, car nous deviendrions non des protecteurs, mais des oppresseurs ; d’autre part, car nous diminuerions les défenses de Hi. Deux choses qui pourraient pousser d’autres nations, en dehors de Hi et Kaminari, à prendre les armes contre nous ; ce dont nous n’avons pas besoin à l’heure actuelle. L’Empire ne s’effondrera pas à cause des kumojines, mais à cause des teikokujines à ce rythme. Tâche d’ouvrir les yeux, bon sang ! »

Elle réaliserait, trop tard, qu'elle ne pouvait plus sortir de cette jungle ; et, tandis qu'elle chercherait la route pour retrouver sa tanière, les racines du Shinrin se seraient déjà étendues chez elles. La tanière n'aurait pas changé, non ; mais lui, il serait là. Souterrain. Toujours là, quelque part.

Le sort en était jeté.

« Ne nous reste qu’à conclure. Ton projet outrepasse tes droits, en plus d’être délictuelle puisque non autorisée par ta hiérarchie, et dangereux pour les motifs que nous avons déjà débattus. Mais il nous reste une option, Sakka. Une porte ouverte pour que tu puisses échapper au sort qui devrait t’être destiné. »

La suite consistait à lui faire comprendre que puisqu'il était là, désormais, partout dans le paysage de son esprit, même sa tanière était plus sûre, car gardée par sa vigilance et sa virtuosité dans l'art de mener ce monde.

« Reconnais ta dette. Admets tes torts et répare ton crime. Par-delà le monde, ramène-moi le Lieutenant Hokazuka Minoru, mort ou vif mais vivant de préférence que nous puissions le juger, et jure-moi que tu n’entreprendras plus rien sans que je n’y consente. Prouve-moi ta loyauté ; et cette histoire restera dans les ombres de l’Unité Impériale. »

Il l'était devenu. Plus rien ne pouvait le nier.

Il était le Monarque des Bois.

« C’était la première chose. Du reste, sache que ta loyauté sera récompensée. Il me semble… qu’un certain individu, aujourd’hui à la tête de l’Unité Impériale, pourrait avoir de bonnes raisons de redouter son passé, n’est-ce pas ? Tu le sais, toi, en tant qu’Inuzuka… je t’apprendrais sans que tu n'en doutes que cet homme n’est pas lisse. Et que j’ai de bonnes raisons de me méfier de ses ambitions. Sans preuves, je ne peux que me baser sur des spéculations, mais s’il advient que mes soupçons sont confirmés, alors il se pourrait que j’ai besoin d’un peu de mordant. Entendons-nous : je t’offre une possible vengeance. »

Demain serait un monde meilleur. Sa tanière serait plus belle. Et lui...

L'Empire ne serait que la surface. Il dominerait tout ce qui s'étend sous la terre.

« Maintenant, choisis, Sakka. »

Il serait le Monarque des Bois.
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Inuzuka Sakka
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Dim 10 Mai 2020 - 16:50
Hiver 204 – Loup solitaire

Sans l'avis de son clan et de sa hiérarchie, Sakka avait décidé de mener dans l'ombre une escouade pour sauver l'Empire. Alors même qu'elle ignorait tous des dessins de l'Empereur et de sa garde rapprochée, elle convoqua une petite dizaine de soldats pour les diriger contre un énigmatique adversaire. Trop d'incertitudes qui la menèrent droit dans la gueule du loup. Sa croyance inébranlable en l'Empire la poussa à commettre l'irréparable. Son sens trop délicat de l'honneur ne lui apporta finalement que la calomnie, et non la gloire et le pouvoir comme elle l'espérait.

Gozen le lui claqua en pleine gueule, sans vergogne. On appelle ça le retour du bâton. Sans toute cette histoire, son ami Mu serait certainement toujours parmi nous. Même si sa mort fut volontaire, elle pèse sur les épaules de notre gamine. C'est la première fois qu'elle avait à supporter un tel fardeau. Son dos la faisait toujours souffrir.
L'Enma renchérit en évoquant sa condescendance, un trait clanique très présent chez les Inuzuka. Mais l’ascension du pouvoir se construit pas à pas, un processus lent et coûteux en sacrifices. Par la force et la sagesse, une louve devenait chamane. Par ses exploits et son leadership, un capitaine devenait général. Ici, Sakka voulut aller plus vite que le temps, un trait pourtant réservé à un seul homme.

* Qu'est ce que j'ai fait ? Je suis incapable de mener une unité de quelques hommes. Suis-je suffisamment sage pour devenir chamane ? Suis-je suffisamment ingénieuse pour conduire l'armée toute entière ? Mes rêves.*

Non, c'est une lapalissade. Dans ce brouillard de rêves et de cauchemars, la chienne avait perdu son mordant. Ses certitudes furent lacérées, leurs plaies s'infectaient de son infamie. Le Shinrin avait presque pénétré son pelage de fer. A son tour, Sakka fut envahi par les racines du mal. Le bois tortueux avait immobilisé ses mains, ses bras et s'enroulait déjà autour de son cou, l'obligeant à boire la sève maléfique du Monarque des bois.

* Non... Minoru… Tu m'abandonnes... *

Les racines se nourrissaient de sa prostration, asphyxiant toujours plus la flamme qui repoussait sa peine. Étouffée, une dernière lueur scintilla avant de laisser place au noir, son cœur sombrait avec son amour pour Minoru.
Son esprit affûté s'arrondit finalement, mais le malicieux en oublia un, Shiroi. Flairant le mal enserrant sa maîtresse, partageant sa douleur, lui, ne renonça pas. Animé par sa fidélité canine, la bête surgit de dessous la table et aboya férocement, non pas contre Shinpachi mais contre Sakka. Elle seule pouvait se libérer de son emprise, il n'aboyait pas, il la sauvait, lui, son meilleur ami.

D'un grognement propre à un animal, l'Inuzuka fendit la cage de bois qui emprisonnait son esprit. Comme s'ils la cernaient réellement, elle aiguisa ses griffes et se dégagea de ses liens immatérielles. Elle lacéra son buste, coupant le seul nœud qui oppressait sa poitrine : le bandage. Le tissu blanc se desserra et glissa jusqu'à ses cuisses. Elle retint de justesse les deux dernières bandes qui cachaient ses seins. La louve redressa la tête. Les paupières basses, elle s'adressa finalement à son contraire :

« Pas de laisse à mon cou. » fit-elle référence à cette dette.
« Si tu m'épargnes, c'est que tu as besoin de moi. Tout comme tu avais besoin de lui. » désigna-t-elle Gozen d'un coup de tête vers la porte.
« J'accepte de suivre ta voie, mais à une seule condition : que je conduise les troupes. » reconnut-elle sa supériorité.
« Mais avant de placer ma fidélité dans les mains d'un imposteur, je dois m'assurer de ta vaillance. Je ne connais de toi que ta malice...
Les médecins me donnent quelques jours pour guérir, leurs soins sont efficaces. Je t'en remercie. »
termina-t-elle avant de se lever d'une main...

...l'autre sur le cœur pour tenir les derniers bandages, et stopper l’hémorragie causée par la perte de Minoru.
Rendez-vous dans quatre jours aux pieds des décombres du refuge Hokazuka.
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