Citation :

Membres du clan Inuzuka,

Votre présence est requise pour votre clan dans son entièreté à l'unité coloniale le treizième jour à dix heures précises. Il vous sera demandé de renouveler votre serment d'allégeance envers l'Empire du Feu suite aux derniers événements. Sera présent uniquement votre clan pour cette entrevue privée.



Usuegi Kotaro

Capitaine de l'Unité Coloniale

Convocation du clan Inuzuka

Ce fut un jour durant lequel mon tuteur m'a lu la missive. Moi, membre du clan Inuzuka, dois me rendre dans le QG de l'unité coloniale afin d'y rencontrer le nouveau capitaine. Apparemment, il est important pour moi, qui appartiens au clan au coeur le plus pur, dois renouveler mon allégeance à l'empire suite à des évènements récents. Je ne savais pas de quoi il en retournait, j'étais en voyage à Iwa et lorsque je suis revenue, l'ambiance m'eut l'air changée. De ce que j'ai compris, pour devenir empereur il y a un rituel qu'il faut impérativement passer, mais Shinrin Hanzo ne l'a pas effectué, ce qui a suscité la colère de la part de certains d'entre nous dont Seitemen, ce que je peux comprendre.

Mais tout de même, je suis déçue. J'avais rejoint l'unité coloniale uniquement car le capitaine était un Inuzuka et que je me serais sentie bien avec un membre de ma famille. Après tout, je n'y comprends rien au fonctionnement de ce qu'il y a en dehors de ma famille. Les humains civilisés comme ça ne fonctionnent pas de la même manière que nous. Ils n'ont pas une matriarche qui prend les décisions importantes et un chef de clan qui est en quelque sorte son porte-parole. Personnellement, je ne sais pas si j'ai envie de prêter allégeance, on m'a forcé à m'installer à Urahi, contre mon gré. Pourquoi je me comporterais ainsi avec ces personnes qui m'ont imposé une vie que je ne voulais pas ?

D'après Meisho, on doit y aller afin de comprendre ce que veut ce capitaine. C'est alors que lui et moi nous allons nous rendre au sein de l'unité coloniale. De toute façon, je fais actuellement partie de cette unité et je dois lui informer que je me sentirai plus à l'aise en travaillant dans l'unité de recherche et ce en tant que curieuse exploratrice. Ça nous ferait, à mon ninken et moi, une pierre deux coups.

Il y eut déjà quelques membres du clan qui sont arrivés, je reconnais donc facilement le capitaine de l'unité coloniale car il est le seul à ne pas avoir une odeur d'animaux sur lui, et de manière générale, il est le seul à ne pas être accompagné d'un animal quelconque.

« I… Inuzuka Yoshiko et Meisho, monsieur euh… Uesugi… Enchantée, capitaine ! » bégayais-je pour me présenter. « Nous sommes tous deux soldats de votre unité et nous sommes ravis de vous rencontrer. »

J'espérais pouvoir mieux comprendre l'enjeu de cette réunion, que cet homme puisse nous prouver par a+b qu'on puisse faire confiance à l'armée Teikokujin. Je n'attendais que son discours afin de lui poser des questions pertinentes. Il ne sert à rien de le bombarder maintenant alors qu'il n'a jusqu'ici prononcé aucun mot.

J'eu l'impression que le capitaine Usuegi est mal à l'aise vis-à-vis de la situation. Aussi, je l'écoutais d'une oreille attentive, son discours étant quelque peu flou pour moi. J'eu l'impression qu'il passe d'un fait à un autre sans lien entre les deux. Dans tous les cas, il nous faut, un à un, exprimer notre fidélité pour l'Empire du Teikoku. En vérité, je me demande ce que j'aurais fait si j'étais restée sur ces terres pendant la guerre civile. La violence me fait peur. Les combats, les cris de désespoir, le sang et la souffrance, me font peur. Peut-être que je me serai juste caché pour fuir les scènes de combat par auto-défense, ou essayer d'apaiser les tensions pour discuter tranquillement afin de trouver un accord. Après tout, si duel il y a lieu, c'est peut-être à cause d'un manque de communication, mais c'est surtout la faute des deux parties et pas d'une seule d'entre elles. Personne n'a tort mais personne n'a raison, alors il est difficile de se prononcer à ce sujet.

Je vais pour l'heure, tout simplement rester fidèle à moi-même, c'est-à-dire rester curieuse et alerte vis-à-vis de tout. Si je ne prête pas allégeance, il est très probable qu'on me punisse. Mais si au contraire, je me montre fidèle, je pourrai continuer à apprendre davantage sur ces humains qui me fascinent tout autant qu'ils m'effraient. Je veux savoir pourquoi ils sont pour le chakra tout comme le ningen est contre ce pouvoir. J'ai personnellement déjà mon avis à ce sujet, d'un côté, sans chakra, les animaux sont protégés des Jutsu puissants, mais de l'autre, ils seront certainement bien plus atteint par le braconnage, et il est de notre devoir, à nous qui sommes en symbiose avec nos ninken, de les protéger des menaces.

Meisho se lève et avance avec moi pour que nous puissions nous prononcer clairement à notre capitaine. Nous avons pris le courage à deux mains pour nous décider sur la continuité de notre aventure à Urahi. Nous devions poser des questions pour savoir que faire par la suite. Mon regard noisette fixa le regard argenté du capitaine Usuegi avant de prendre parole. Ma petite voix fluette résonna alors que Meisho fit un p'tit aboiement, assis.

« Nous deux, mon ninken et moi, prêtons allégeance à l'Empire, pour la protection du peuple et de nos terres. Si j'peux me permettre, j'ai quelques questions à vous poser. Est-ce qu'il y a un moyen de ramener m'sieur Seitemen à la raison afin qu'il revienne parmi nous ? Est-ce qu'il y a moyen qu'on le traque et qu'on puisse le réintégrer dans le clan sauf si une punition plus ferme ne tombe sur lui ? »

« Vous avez été clair pour moi, merci pour votre réponse. »

Je pouvais comprendre. Son destin est scellé en fonction de qui l'attrape. Je suppose qu'il est du ressort de l'unité territoriale de le trouver et de le punir, enfin, c'est donc à eux de décider de son sort. Cela dit, je me demande si au nom du clan on pourrait le bannir de la meute. Enfin, je ne sais pas si j'ai le droit d'y penser, car je n'ai aucun pouvoir dans le clan. Mais c'est vrai que ce serait cool que je puisse y parvenir un jour. Si cette réunion et mise en forme du respect que j'ai pour l'Empire peut être un bon départ pour ce projet, alors pourquoi pas.

« Notre destin est à présent scellé, nous restons unis au nom de l'Empire, merci, capitaine. »

Oui, j'en étais sûre, je l'avais compris et je ne peux qu'affirmer que nous sommes quoi qu'il arrive uni, dans l'échec, dans la gloire, dans nos combats à l'avenir. Nous pouvions rentrer, Meisho et moi, dans le quartier Inuzuka, rassuré, apaisés par rapport à cette rencontre. Nous devions mettre les choses au clair pour éviter que la situation dégénère. Maintenant, à nous de trouver un moyen de se frayer notre chemin et d'être important au sein de l'Empire, avoir la confiance du peuple est plus long que de la perdre, j'en conviens. Mais, ce n'est pas une raison d'abandonner. On y arrivera, c'est certain.