Déterminée. La Sabreuse marchait d'un pas vif pour traverser les quelques centaines de mètres tout au plus qui la séparait du Grand Dojo, là où elle savait que Nobuatsu Saji, le Nanadaime Mizukage, se trouvait actuellement. Grimpant sans la moindre hésitation les marches du dojo, la Danseuse salua le Gardien d'un simple signe de tête accompagné des traditionnelles paroles de salutations matinales avant de franchir les portes du sanctuaire du clan des Sabreurs.

Là, elle traversa les salles d'entraînement pour aller directement à l'arrière, là où le chef du clan avait son bureau. Elle toqua alors à cette porte qu'elle passa dès qu'elle reçut la permission d'entrer. Encore en tenue d'entraînement, le visage grave, la blonde au regard direct plongea ses yeux dans les prunelles du Nanadaime avant de prendre la parole.

« Ohayo gozaimasu Nobuatsu-sama. »

Après un instant, elle se pencha en avant, dans un salut respectueux et prononcé, reprenant ce qu'elle était venue faire.

« Je souhaiterai tout d'abord vous présenter mes excuses ainsi que celles de Sendai Mayumi pour ses agissements récents. »

À vrai dire, elle n'avait pas la moindre idée de ce que cette dernière avait bien pu faire, elle avait simplement mentionné que le Mizukage serait sans doute fâché contre elle. La Mawehara espérait alors simplement que ce ne soit pas trop grave, ce qui devait sans doute être le cas puisqu'il ne l'avait pas fait jeter en prison. Miyuki se redressa alors après de longues secondes, recroisant le regard de Saji.

« Je souhaiterai ensuite vous demander la permission de partir avec elle pour Iwagakure no Sato. L'état physique de Sendai Mayumi est très préoccupant et nous n'avons pas ici les connaissances pour la soigner. Nous aurions besoin du soutien d'un Hyûga pour pouvoir obtenir une meilleure analyse et ainsi espérer lui éviter une mort lente et douloureuse. »

L'expression de la guerrière, le plus souvent calme et maîtrisée, était ici plus crispée. Ces mots lui faisaient mal, ils étaient profondément cruels pour elle-même, mais elle se devait de les dire pour s'assurer que son supérieur absolu soit parfaitement conscient de ce qui était en jeu.

« Je vous en prie, accordez-moi l'autorisation de l'emmener au plus vite à Iwa pour la sauver... »

Tendue, le souffle court, la Mawehara attendait le verdict de l'Ombre de la Brume.