Cache-cache culinaire Le travail est essentiel, mais se nourrir convenablement est aussi primordial pour que les artisans au plus fort de leurs efforts soient en pleine forme. Les cuisiniers qui préparent les repas pour tout ce beau monde sont pourtant bien embêtés. Leur petit cochon de lait qu'ils devaient préparer pour le buffet de ce soir s'est enfui de la cuisine de fortune qui a été dressé sous une tente. Impossible d'offrir un repas digne de ce nom sans ce magnifique petit cochon tout rose.
Retrouvez le cochon de lait qui s'est enfui quelque part dans Iwa. Optionnel : Profitez du buffet
L’alerte avait été lancée. Non pas, l’une de ces sonnettes d’alarme qui faisait évacuer tout un village ou qui incitait à prier pour la survie de chacun. Pas d’attaque surprise sur le village, pas de bâtiment de nouveau détruit, pas de vie en danger. C’était bien pire pour les chefs cuisiniers qui s’occupaient de nourrir le régiment qui travaillait dur comme fer pour redorer Iwa. En effet, l’ingrédient principal pour ce buffet en voie d’être aussi exquis sur les autres avait disparu, non pire, il s’était enfui ! Alors que la kunoichi avait fait un passage au tableau des missions, voici que l’intitulé lui était tombé sous le nez. Manque d’effectif lui avait-on dit sous un ton suppliant. Presque à genou, on lui demanda de retrouver le cochon de lait qui allait redonner des forces aux iwajins et aux ouvriers se tuant à la tâche. C’était une simple mission et Aimi avait beaucoup à faire. Elle soupira longuement, avant d’observer avec peine le chef qui pleurait son désespoir : comment allait-il faire ? La doucereuse se disait qu’il en faisait un peu trop pour un simple cochon, mais vu la quantité de larmes qui s’écroulaient sur ses joues, elle resta silencieuse.
La doucereuse vérifia alors les effectifs présents de ceux déjà occupés. Le nom de l’un d’eux ressortit. Ses lèvres s’étirèrent dans une esquisse moqueuse. La Chiwa demanda alors à faire venir la personne qui allait participer à la mission avec elle devant la tente des cuisiniers. Quant à elle, elle se dirigea dans un premier temps à son bureau pour terminer de la paperasse afin de se libérer convenablement. Peut-être qu’elle avait besoin de cela, participer à de simples missions pour re goûter à ces souvenirs de genin, où elle n’avait pas autant de responsabilité et où la vie ne semblait pas aussi difficile. Lorsqu’elle termina son travail, la jeune femme rejoint l’endroit de rencontre et attendit son camarade. La dernière fois que le duo s’était vu, ce fut pour échanger un combat digne des grands. Un entraînement qui s’était soldé par une réussite de sa part. Elle se demandait comment il se portait depuis tout cela.
Lorsqu’elle vit la longue silhouette du capitaine du Sazori, la directrice d’hôpital s’inclina légèrement pour le saluer.
« Bonjour Tsuyoshi. Comment vas-tu depuis notre dernière rencontre ? Prêt à partir à la chasse au cochon ? »
Demanda-t-elle en lui accordant un sourire amusé. Lui qui avait déjà vu sa fierté éclatée par la douce, maintenant, il devait partir à la recherche d’un cochon pour qu’il puisse finir sur un plateau de repas à des fins culinaires. L’Hyûga ne devait pas être si enchanté que cela à participer à ce genre de mission. Mais maintenant qu’ils étaient dans le même bain, autant faire cela avec exemplarité.
« Dans un premier temps, nous devrions questionner les cuisiniers sur le cochon, a-t-il une particularité physique ? Vers où s’est-il enfui ? Si ça te va bien sûr. »
Proposa la rubiconde, car il fallait bien commencer quelque part.
Le Hyûga était un homme sérieux. Un homme honorable et respectable. Il donnait beaucoup de crédit à sa personne et pour cause ! Il était actuellement représentant de tout le clan divin Hyûga, Conseiller au village d'Iwa, Taishô du Sazori et bientôt un nouveau titre viendrait s'ajouter à tout ceci. Un homme responsable mais à qui ses pairs, à qui les siens avaient confié énormément de responsabilités également. Voilà une bonne raison de marcher la tête haute, le menton relevé et de mesurer ses gestes et paroles n'est-ce pas ? Pour ces deux derniers points cependant, il restait à Tsuyoshi beaucoup de place à l'amélioration, mais cela viendrait avec le temps.
Tout concentré qu'il était à la tâche, dans son bureau du Sazori, le Hyûga expédiait quelques plans pour le futur lorsqu'il fut interrompu par un messager. On lui annonçait une mission qu'il fallait gérer sur le champ. Pour le coup, compte tenu de la situation du village, les reconstructions et la sécurité du village ainsi que les camps des civils prenaient littéralement tous les shinobis disponibles. De nombreuses missions avaient vu le jour et quand bien même elle se déroulaient dans un cadre non loin de Tsuchi no Kuni pour la plupart.
La mission à laquelle on l'avait assigné était une mission des plus basiques. Une rang D. Le plus bas de l'échelle. Une histoire de cochon à trouver. Un cochon de lait qui se serait échappé et qui aurait été prévu pour un repas. Le Hyûga allait refuser la mission lorsqu'il remarqua qu'il était attendu sur cette mission avec... Chiwa Aimi ! Rien que ça ! Comment dire non en ces conditions ?
Tsuyoshi se prépara donc et finit par se rendre à l'endroit où il devait trouver la rubiconde. Une fois sur place et lorsque celle-ci arriva, Tsuyoshi répondit à son salut et à ses propos.
_ Oui je vais très bien et toi ? Un sourire, une courte pause, il poursuivit : Je me serais bien passé d'une chasse au cochon mais une mission avec toi, je dis pas non !
Il écouta les réponses d'Aimi et à sa suite accepta ses propositions.
_ Ok parfait, c'est une bonne idée. Une fois qu'on en saura plus, on pourrait aller chercher aux endroits où l'animal ou sa mère aime être...
Une fois que ce fut décidé, le couple, le duo parti en direction des cuisines. Une fois sur place, après s'être introduit dans ce qui servait de bâtisse, compte tenu de la situation du village encore une fois, le duo n'eut guère de mal à tomber sur le chef cuisinier. En larmes, tel un gros enfant, ce dernier se tenait la tête à deux mains aux portes de la cuisine.
_ Comment on va faire ? Pour le buffet on avait tout préparé et ce cochon de lait ! La cerise sur le gâteau ! Ma réputation est foutue si vous ne me le ramenez pas !
Tsuyoshi regarda d'un air étonné la kunoichi. A vrai dire son esprit critique se posait déjà plusieurs questions qu'il estimait élémentaires, mais il préférait garder tout cela pour lui.
« Je vais bien merci. C’est vrai que c’est une mission assez originale… Mais, je suis certaine que nous allons nous amuser et que nous en avons bien besoin avec toute cette responsabilité sur nos épaules ! »
Déclara avec un franc sourire la jeune femme au Taisho du Sazori. La douce lui proposa par la suite de commencer de ce pas et d’aller questionner le cuisinier sur ce fameux cochon disparu. Tsuyoshi d’accord avec cela, ils commencèrent à arpenter les rues d’Iwa jusqu’au lieu du crime -ou de la disparition-. Le duo de Taisho se présenta et expliqua la raison de leur présence. Ils tombèrent très rapidement sur le commanditaire de la mission qui… semblait vraiment effondré. Entre ses mains une sorte de bout de parchemin qui semblait être très précieux, qu’il écrasait contre son visage comme pour cacher ses larmes, mais c’était un échec… Celui-ci semblait vraiment désemparé.
« Ecoutez, nous sommes là pour retrouver votre cochon, mais il va falloir nous aider à en savoir plus sur ses caractéristiques, avez-vous une idée d’où il pourrait être allé ? Est-ce qu’on vous l’aurez volé ? Nous devons savoir tout ce qui pourrait nous aider ! »
Aimi faisait preuve de compassion, mais s’ils continuaient à inonder la cuisine de ses larmes, ils n'arriveraient à rien. Il fallait donc être un peu autoritaire, sans pour autant froisser le vieil homme.
« Voler ??? Voler mon Nobuga ??? Qui oserait ??? Il est si beau, si doux, avec ses petites tâches… Impossible de ne pas le reconnaître ! Et sa chair… Tenez, regardez, c’est lui ! Je l’ai dessiné ! »
Il présenta un morceau de parchemin, la Chiwa fut surprise de voir à quel point les traits étaient précis et bien réalisés. Ce n’était pas facile de dessiner sur un tel support, mais lui… La peau était claire, sûrement rosée comme beaucoup de cochons, mais il présentait des tâches un peu plus foncées, très caractéristiques. Cet animal était beaucoup trop adorable pour finir dans un four, se disait la rubiconde…
« Vous… l’avez beaucoup trop bien dessiné… Mais il est beaucoup trop mignon pour... »
Le regard envoyé par le chef cuisinier lui fit perdre la parole. Elle comprit qu’elle ne devait pas se lancer sur cette pente glissante pour le moment. Les petites tâches brûnes étaient en effet caractéristiques et ça leur permettrait facilement de mettre la main sur la petite fugitive.
« Une fois avec les autres plats, il en sera la pièce maîtresse, l'œuvre finale, dorée et assaisonnée parfaitement ! Ce sera un vrai drame si nous présentons le repas sans Nobuga ! Hier, il était dans sa petite cage et aujourd’hui… elle est vide, ! La porte des cuisines était ouverte ce matin, alors que je la ferme tous les jours ! Bon sang... »
— Est-ce que vous pouvez nous montrer ? Peut-être que nous trouverons des indices. »
Il renifla fortement, faisant remonter dans ses narines les substances créées par ses pleurs et hocha de la tête avant de se diriger vers l’arrière de la cuisine, tel un zombie. Peut-être que le duo allait trouver des indices grâce à cette cage, comment il était sorti de celle-ci, pourquoi les portes étaient ouvertes ce matin ? Tsuyoshi et ses pupilles allaient peut-être les aider.
Spoiler:
Le cochon en question (voir ça sous un angle noir et blanc of course):
Le Hyûga écouta d'une oreille attentive le discours du chef cuisinier. Il pleurait essentiellement parce qu'il craignait rater son dîner. Le porcinet devait représenter le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau comme il dit. Il est vrai que ce chef était réputé. Tsuyoshi était déjà venu plusieurs fois dans ce restaurant afin d'y déguster les mets savoureux qu'il servait à ses clients. A bien des égards, son restaurant été très prisé par les nobles. La bouffe y est de qualité.
Aussi curieux que tout ceci pouvait paraître, le chef a la demande d'Aimi, avait sorti un dessin du porcinet. Mieux, l'animal avait un nom. Il s'appelait Nobuga. La chose, aux yeux du Hyûga du moins, parut étonnante quand bien même pour le moment il ne la considérait pas comme suspecte. Pourquoi en effet un chef cuisinier irait mettre une histoire de cœur, d'amour même avec les intrants devant composer les mets qu'il avait à cuisiner. La chose sembla au Hyûga étonnante.
_Vous l'avez dessiné vous-mêmes donc... Demande le Hyûga en s'emparant dudit dessin. Il analysa le croquis sous toutes ses coutures afin de marquer dans son esprit chaque spécificité du porcinet en question. Le chef entre deux sanglots acquiesça d'un signe de tête. A la suite de la remarque d'Aimi, son regard devint encore plus miséreux et il redoubla d'intensité dans ses pleurnicheries. Il trouva rapidement cependant le moyen d'apporter quelques éclairages supplémentaires sur l'endroit où était enfermé le porcinet et le fait que ce matin, certainement en arrivant au travail, il a trouvé toutes les portes ouvertes.
Accompagnant Aimi et le chef cuisinier vers l'endroit en question, le Hyûga inspecta les environs sans user de son Byakugan. Il n'avait pas le sentiment que ce dojutsu pourrait lui être d'une quelconque utilité, même si il ne fallait pas être laxiste afin de tirer au clair cette affaire et de rapidement passer à autre chose.
_ A quelle heure avait vous constaté cette disparition ? Questionna t'il. _ Ce matin à 6h, à mon arrivée sur les lieux... Dit le chef. _ Et qui s'occupe de l'alimentation de Nobuga ? Depuis quand est-il aux cuisines ? Et d'où vient-il ? Qui vous l'a remis ou à qui l'avez-vous acheté ? Questionna encore le Hyûga. _ C'est Lee qui s'occupe d'alimenter les bêtes le temps qu'on les abatte et qu'on les prépare... Un petit consciencieux. Il est cependant malade depuis hier. Il ne s'est pas présenté au travail aujourd'hui.
Le Hyûga acquiesça en signe d'obtention de l'information. Il attendit la suite du propos du chef cuisinier. Ce dernier poursuivit :
_ Nobuga est arrivé il y a une semaine. Nous l'avons acheté à porcherie de chez Koto... Dit alors le chef. _ OK... Dit le Hyûga. Ses pupilles étaient devenues toutes blanches et la technique du Byakugan, certes mineur, était à l'oeuvre.
Il inspecta, observa, regarda. Il ne vit rien de concret au travers de son dojutsu, rien qui ne lui mit la puce à l'oreille. Dès que le chef, qui était un homme quelque peu grassouillet pour ne pas dire trop grassouillet, fut fatigué d'attendre les résultats de l'inspection du Hyûga et qu'il se retira pour s'asseoir et continuer à sangloter en se lamentant sur sa carrière en jeu, le Hyûga, discrètement, se mordit un doigt et procéda à une invocation sous les yeux d'Aimi. Il ne savait pourquoi il parvenait à lui faire confiance, lui qui était si discret sur son kuchiyose...
_ Salut Nidora... Fais toi discrète de peur de finir dans les plats de ce chef... Dit-il en rigolant après avoir jeté un coup d'œil complice vers Aimi. Il poursuivit : Nous sommes à la recherche d'un porcinet qui aurait séjourné une semaine durant ici, dans cette cage. Peux tu nous le débusquer ? _ Un jeu d'enfant Tsuyoshi... Ils puent à plein museau... Dit le rat. Ce dernier se mit à renifler tout en demeurant sur ses gardes à cause de la présence de la kunoichi. Son manège ne dura pas plus d'une dizaine de secondes. Le rat déclara alors :
_ On fait comme d'habitude ? Questionna t'elle à l'encontre de Tsuyoshi. Ce dernier hocha de la tête. Le rat jeta un coup d'œil vers Aimi et lâcha avant de disparaître sous terre :
_ Elle est belle ta copine... d'un air moqueur. Tsuyoshi rougit tandis que son byakugan se faisait plus précis.
Si Aimi était le genre de personne à ne pas juger qui que ce soit, elle plaignait toutefois ce cochon dont le destin était de finir dans un plat. Le duo tsuchijin devait tout de même retrouver cet animal et réussir cette mission. Peu importait si un chef était choisi par les plus riches ou non. Le dessin du porcin entre les mains, son nom, étrange d’ailleurs lorsqu’on savait comment il allait finir… Et au vue du regard que s’échangèrent Aimi et Tsuyoshi, les deux étaient du même avis… Il y avait anguille sous Iwa. Entre deux sanglots, le groupe obtint des informations supplémentaires sur le moment de sa disparition et où il était enfermé en attendant la fin… Il les invita à le suivre jusqu’à l’endroit en question. La Chiwa n’avait pas de capacité de pistage, alors elle devait compter sur son camarade pour cela.
Le Taisho demanda l’heure de son arrivée sur les lieux, qui s’occupait de l’alimentation de Nobuga, et d’où venait le petit cochon avant qu’ils signent son arrêt de mort. La kunoichi nota toutes les informations et garda dans un coin de la tête ce Lee qui n’était étrangement pas présent aujourd’hui parce qu’il était malade. Koto… Un autre nom à retenir. La doucereuse prit de nouveau la parole, en voyant de Tsuyoshi ne disait rien de plus…
« Hmm… Je vous remercie pour votre aide. Est-ce que vous savez où vit Lee ? Il est préférable que nous questionnons tout le monde qui a pu s’occuper de votre Nobuga. »
Pas de trace du crime… Tout s’était fait dans le plus grand des calme, comme si la personne qui avait fait cela était habituée à venir. Le cochon ne semblait même pas s’être débattu. Le chef semblait préférer à se complaire dans sa tristesse que de les aider. Son camarade lui, réalisa une invocation qui surprit la kunoichi. En effet, elle ne savait même pas qu’il possédait un pacte. Il salua le rat et Aimi lui fit un signe de la tête, comme pour saluer la petite créature. Elle était amusée par les mots du brun et sourit aussi. Il était vrai que le flair des rongeurs allait pouvoir aider le duo dans leur recherche. La rousse avait l’impression que le kuchyose se méfiait d’elle, il n’arrêtait pas de l’observer d’un coin d'œil. Jusqu’à entendre les moqueries de la bestiole, faisant rougir la jeune femme.
Elle se gratta la gorge, ne sachant pas quoi dire sur le moment, le rat avait déjà disparu.
« Hmm… Je me demande si nous ne devrions pas questionner ce Lee, il semble bien connaître l’endroit et le porcinet… Puis c’est étrange qu’il soit absent comme par hasard au même moment non ? Je ne pense pas que nous aurons plus d'information ici... »
Le chef se releva alors d'un coup, et gribouilla quelque chose avant de le tendre à la Taisho. Il semblait être écrit une adresse.
« Oh désolé, j'étais tellement triste que j'en ai oublié de vous donner l'adresse de Lee... »
La jeune femme lui sourit doucement avant de le remercier d'un signe de la tête. Celui-ci retourna dans ses cuisines tourner en rond, se demandant ce qu'il allait bien pouvoir faire. La rubiconde se tourna vers Tsuyoshi.
« On y va ? »
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 30 Jan 2023 - 17:30, édité 1 fois
Le Hyûga laissa partir donc son rat à la recherche de pistes. Il lui faisait entièrement confiance, se disant même que l'affaire serait terminée bien plus vite qu'ils ne pouvaient se l'imaginer une fois que Nidora entrait en jeu. Elle était efficace pour ce qui était de débusquer quelqu'un ou quelque chose à l'odeur. Son odorat était très développé, certainement une des meilleures parmi les rats qu'il connaissait. Son départ ne s'était pas fait sans grabuges. Le rat avait trouvé drôle de provoquer le Hyûga et de le laisser dans l'embarras Aimi et lui. Tous deux rougissaient. Par chance la kunoichi avait vite dépassé ce petit souci et enchaîné afin de remettre tout le monde à l'aise et surtout de se concentrer à nouveau sur la mission.
_ Heu... Oui ! Lee allons le voir ! Dit Tsuyoshi. Il était évident que cette histoire de maladie était à tirer au clair. Sans forcément tout de suite l'accuser, le duo devait se rendre chez ce dernier afin de s'assurer que ce qu'il prétendait était réel. Ils marchèrent un moment à la recherche du quartier où habitait Lee puis de sa maison. Ce dernier était en co-location avec d'autres ouvriers. Une maison sommairement bâtie non loin d'Iwakuju. La zone résidentielle la moins huppée d'Iwa. Autant dire qu'avec les émoluments qu'on lui payait, il était clair qu'il n'habitait pas dans un palace. Arrivé sur place, le Hyûga prit les devants. Il toqua à la porte et attendit. Son Byakugan actif, il voyait déjà qui était à l'intérieur de la maison et qui éventuellement se dirigeait vers la porte pour ouvrir. Avant d'entrer dans la bâtisse, il compta pas moins de douze personnes à l'intérieur pour la plupart des enfants et des adolescents.
_ C'est bien ici qu'habite Lee ? _ Mouais ça dépend... Qui êtes vous ? _ Les Taishô du Shishiza et du Sazori !
L'adolescent qui était venu ouvrir la porte eut un mouvement de recul et jeta un regard par derrière.
_ Oh rien de grave ! Juste une petite enquête en cours ne vous en faîtes pas ! Dit Tsuyoshi voyant que le fait qu'il annonce de but en blanc leurs grades avait fait paniquer le jeune.
_ Alors je reprends. Lee qui travaille chez le chef cuistot... Il se tourna vers Aimi : Comment il s'appelle déjà ? Demanda t'il intrigué.
_ Ouais il est là ! Entrez... Il les devança en hâtant légèrement son pas tout en hurlant afin de se faire entendre de tous.
_ Lee ! Ya deux Taishôs venus te voir !
Il y eu du mouvement dans la maison. De là où il était, à travers les murs, le Hyûga put voir que les jeunes qui s'adonnaient à divers jeux de cartes, planquaient tout : cigarettes, tabac, drogue et argent où ils le pouvaient. Sous les fauteuils, sous le tapis, certains même avaient fui avec le nécessaire avant que le duo ne soit à portée de vue. Mais c'était sans compter avec le Byakugan et l'odeur de leurs activités qui laisseraient clairement comprendre à la Taishô de la Police ce qui se passait ici.
Lee se présenta torse nu, le visage certes pâle mais confus comme pris la main dans le sac.
_ Je ... Heu... Que puis-je faire pour vous ? Questionna t'il troublé.
_ Il était avec une femme... Chuchota à l'oreille d'Aimi le Hyûga qui voyait tout au travers des murs. Lee d'ailleurs ajustait son pantalon. Bizarre pour un malade non ?
Tsuyoshi laissa à Aimi le soin de le questionner.
Spoiler:
Au besoin :
[color=#07528a] les dialogues de Lee Le gris d'Iwa pour l'ado qui a introduit
Une autre piste s’était dessinée sur le chemin de l’enquête de Tsuyoshi et Aimi. Ce Lee était absent au moment où l’on faisait appel à des shinobis pour enquêter sur la disparition du porcinet. Ce n’était peut-être qu’un hasard et de la malchance pour le malade, mais il fallait s’assurer que c’était bien le cas.
L’Hyûga en accord avec cette idée, le duo quitta les cuisines et se dirigea vers l’adresse indiquée par le chef. Plus ils avançaient dans les rues de la capitale de la Terre, plus les deux shinobis s’enfonçaient dans les quartiers les plus délaissés. Aimi se disait d’ailleurs qu’il faudra trouver un moyen de pouvoir faire en sorte qu’aucun endroit dans le village ne soit mis de côté. De plus, des choses sombres se passaient ici. Elle se souvint d’ailleurs de son aventure avec Muramasa ici, ce qui la fit presque frissonner d’inquiétude.
Ce Lee semblait ne pas vivre seul. Tsuyoshi prit l’initiative de toquer à la porte. Grâce à son byakugan, il pouvait déjà voir ce qui se tramait dans le domicile du cuisinier. Aimi laissa le brun prendre la parole et poser les questions. La question ne fut pas très bien reçue par l’habitant et lorsque les présentations furent faites, encore moins.
Si le détenteur du Byakugan prenait des pincettes, la rousse croisa les bras et fronça des sourcils. Elle transperçait de son regard écarlate l’âme de ce jeune homme, comme pour l'intimider et répondit avec une voix ferme.
« Kocho Lee, précisément. »
Leur interlocuteur déglutit difficilement avant de les laisser entrer. Était-il vraiment obligé de crier pour faire savoir qu’ils étaient là ? Plus ils avançaient dans la maison et plus la Taisho sentait une odeur peu habituelle et assez désagréable. Le fameux Lee se présenta au duo, dans un état qui pourrait être bien meilleur…
Comme le disait Tsuyoshi lorsqu’il chuchota, celui-ci semblait avoir été arrêté dans une activité bien intime. Aimi détourna le regard et racla la gorge, un peu embarrassée.
« Bonjour Lee, je suis Chiwa Aimi et voici Hyûga Tsuyoshi. Nous enquêtons sur la disparition du porcelet de votre chef, Nobuga et étant donné que vous vous occupez de les nourrir, vous êtes le dernier à l’avoir vu. Votre chef nous a dit que vous étiez malade, nous avons voulu vérifier cela… »
Aimi lança un regard assez long sur son accoutrement. Celui-ci fut surpris durant le résumé de la jeune femme, comme s’il ne comprenait pas ce qu’il se passait. Sa réaction semblait vraiment spontanée et pas jouée.
« Nobuga a disparu ? Ce n’est pas possible ! J’ai fait très attention… La dernière fois que je l’ai vu, il était dans sa cage et je lui avais concocté un repas complet pour le rendre succulent à la cuisson ! Et… oui, j’étais malade… je travaille beaucoup, vous savez, j’avais besoin de… repos… »
Ce Lee semblait, en effet, très consciencieux… En dépit de ses activités étranges, il ne semblait pas être un menteur… Juste d’une excuse pour la couler douce et se reposer.
« Bon… le cochon n’a pas l’air ici. Est-ce que vous vous rappelez de quelque chose après être parti ? Ou de présences inhabituelles ? Est-ce que vous avez de bonnes relations avec le fournisseur Koto qui vous a vendu Nobuga ? »
Aimi n’avait pas la vision de Tsuyoshi et ne savait pas ce qui se tramait ici dans tous les détails. Il s’en occuperait si nécessaire. De son côté, elle attendait des réponses sur leur enquête.
« Non non, je n’ai rien fait à Nobuga ! Je n’ai rien vu… d’inhabituel… Sauf… Le dirigeant de la porcherie a eu du mal à nous vendre Nobuga… et des fois, je vois certains traîner de la porcherie autour du restaurant… Mais peut-être que c’est pour simplement venir manger ou par curiosité… »
Une nouvelle piste s’offrait à eux. Son regard écarlate se posa sur Tsuyoshi, lui faisant comprendre qu’ils allaient devoir explorer cette information. À son tour de prendre le flambeau de l’enquête.
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 30 Jan 2023 - 17:29, édité 1 fois
Le Hyûga observait le bonhomme de long en large. Son Byakuyan balayait également les environs à la recherche d'élément pouvant prouver la culpabilité de l'individu. Il avait beau regarder, sans en avoir l'air, il ne vit rien. Aucune trace qui prouve que ce soit à charge du bonhomme pas même une trace de la présence ou du passage de Nidora. Au contraire, assez rapidement, il avait compris que le bonhomme s'était ménagé du bon temps et avait argué une maladie pour fuir le boulot. Était-il blâmable pour cela ? Bien sûr que non ! Qui n'avait jamais agit de la sorte dans sa vie ? Laissant Aimi parvenir à ses propres conclusions, il apprécia le fait qu'elle ne perdit guère de temps pour comprendre le truc. Au moins ils ne perdraient pas tellement de temps avec cette histoire. La main sur l'épaule du bonhomme, le Hyûga lui lâcha :
_ Du courage bonhomme. On va le retrouver ce porcinet et rapidement... Il relâcha l'étreinte et après un regard échangé avec Aimi, tourna les talons. Un pas, deux pas, il s'en allait en compagnie de la kunoichi. Ils avancèrent en silence vers l'étape suivante : celle du fournisseur. Arrivés sur place, ils trouvèrent sur les lieux plusieurs types de porcs. Certains, énormes, avaient du mal à se déplacer. D'autres moins imposants mais magnifiques et déjà appétissants se promenaient allègrement. Il y avait aussi des porcinets tout roses, qui courraient dans tous les sens. Un regard vers Aimi puis vers un individu qui s'approchait vers eux avec assurance lançant déjà quelques appels à l'achat.
_ C'est vous Koto ? Lança le Hyûga. _ Beh oui ! Tout le monde me connaît ! Et vous vous êtes les Taishô d'Iwa dont la dame Aimi du Shishiza. Il salua respectueusement la kunoichi. Forcément il la connaissait, le Shishiza organisait aussi le commerce interne. Que puis-je pour vous ? Vous voulez un porc ? Un porcinet ? C'est la spécialité maison ! Des porcs bio ! Dit-il avec assurance tout en indexant des porcs et porcinets au hasard. Il en agrippa un qui passait tout près. Tenez-celui ci ! Je vous fais un prix d'ami ! Dit-il avec un sourire.
Tsuyoshi porta un regard vers Aimi. Avant même qu'ils n'arrivent ici, il se disait déjà qu'il était peu probable qu'un vendeur s'attache à sa marchandise il en avait désormais à priori la preuve.
_ Nous sommes à la recherche du porcinet que vous auriez vendu à Lee pour le restaurant du Chef... Ca vous parle ? _ Le... Heu... Ah oui ! Effectivement je leur ai bien vendu un porcinet. Qu'y a-t-il ? Un souci avec la marchandise ?
Le Hyûga porta son regard vers Aimi, puis il poursuivit :
_ Non aucun. Nous menons une petite enquête de routine c'est tout. Il marqua un temps d'arrêt et regarda Aimi avant de continuer : A moins que ma collègue n'ait quelque chose à ajouter je crois qu'on va vous laisser travailler.
_ Vous me prenez un porc ? Je vous fais un bon prix !
Si Aimi n'avait rien à ajouter, ou dès lors qu'ils tourneraient les talons, après quelques pas, le kuchyose ferait son apparition prêt à faire son rapport. Son enquête à elle l'avait mené directement dans un appartement, à priori sans habitant, de la ville. Un appartement dont, d'après le rat femelle, l'odeur du chef cuistot empestait à plein museau... Une coïncidence ?
« Reposez-vous bien… Mais évitez de faire faux bond à votre chef trop longtemps, ou faites-vous remplacer. il est au bord de l’infarctus le vieux et s’il lui arrive quelque chose, vous aurez affaire à moi ! »
Siffla la kunoichi, accompagnée d’un regard sévère et effrayant qui lui fit trembler les jambes. Il avala difficilement sa salive avant de répondre en bégayant.
« Ou.. Oui, M’dame Chiwa. »
Tout comme l’Hyûga, elle tourna alors le dos à ce dépravé et quitta la sombre maison des péchés. La prochaine étape était de se rendre à la porcherie, le fournisseur du restaurant. Le fait que Lee avait remarqué qu’ils tournaient autour du commerce était étrange, même si cela pouvait être une simple coïncidence. Arrivés sur les lieux, le duo se montra dans un premier temps très observateur. Il s’agissait là d’une porcherie comme les autres : des porcs, de quoi les nourrir et de la place. Ce qui attira l’attention de la kunoichi, c’était cette double porte qui la séparait d’une sorte de gros hangar et qui semblait être mise en place à ce qu’on ne la remarque pas du premier coup.
À peine furent-ils arrivés sur les lieux de leur enquête que les deux Taishos croisèrent le regard de Koto qui se montra poli et charmant. C’était ça, un bon vendeur après tout se disait Aimi… Ils n'eurent pas le temps d’exprimer la raison de leur venue, qu’il commença déjà à leur proposer un de leur précieux produit. Ce fut Tsuyoshi qui emboîta le pas et qui expliqua enfin à Koto ce qui en était. Quant à la Chiwa, elle marchait doucement autour, observant les petits cochons, mains dans le dos. Doucement, elle s’approcha de ses deux portes bien protégées, sans pour autant s’y intéresser.
Le vendeur semblait se souvenir de l’échange avec Lee, mais rien de plus. Jetant un regard discret à cet homme à la carrure bien garnie, elle cherchait à voir sa réaction et observa qu’une petite perle de sueur coulait de son front, tandis qu’il tenta rapidement de changer de sujet en se concentrant sur ses porcs. Alors qu’elle s’apprêtait à faire demi-tour, elle entendit un léger bruit sourd venant de l’intérieur et une sorte de… grognement… « Qu’y a t-il ici ? »
Demanda innocemment la jeune femme, posant sa main sur la poignée qui était bien évidemment bloquée par ce simple cadenas.
« Att… Attendez ! Qu’est-ce que vous faites ??? Vous n’avez pas le dr… »
Usant de sa force phénoménale, elle brisa le cadenas sans difficulté en lançant un regard sombre au propriétaire des lieux. Mais à peine eut-elle l’occasion d’ouvrir la double porte, que celle-ci s’ouvrit violemment et une énorme ombre lui sauta dessus. Sous l’effet de surprise et l’élan vif de cette menace inconnue, la kunoichi se contenta de s’exprimer instinctivement.
« Aaaaah !!! Tsuyoshi !!! On m’attaque !!! »
Elle hurla, avertissant son compagnon de mission, avant même de se rendre compte qu’elle venait de tomber à la renverse sur les fesses, écrasée par une vingtaine de petits cochons. Certains se contentaient de simplement s’enfuir tandis que d’autres semblaient apprécier l’odeur d’Aimi et lui léchaient le visage ou la peau. C’était une situation complètement hallucinante. Aimi tentait de se débattre, mais ne pouvait pas s’empêcher de rire sous les chatouilles des petits cochons : loin de l’image de la parfaite Taisho professionnelle. C’était beaucoup trop pour elle.
L’énigme semblait toucher à sa fin, mais la question était : pourquoi gardait-il tous ces cochons dans cet endroit et est-ce que le petit Nobuga faisait partie de ses congénères ?
_ MAIS QU'EST CE QUE VOUS FAÎTES !!! S'écria le pauvre vendeur de porcs. Il appela à la rescousse ses apprentis qui s'empressèrent de lui filer un coup de main afin de rattraper un à un tous les porcinets qui tentaient de s'enfuir. La plupart avaient pu être rassemblés sans trop de peine tandis que Tsuyoshi, portait une aide à la belle rousse l'aidant à se tirer de ce mauvais pas d'une main chevaleresque.
Il profita pourtant de l'opportunité qui lui était offerte pour jeter un coup d'œil vers les porcinets à la recherche de celui pour qui ils avaient été mobilisés. En vain. Après tout, les porcinets se ressemblent pour la plupart. Une tâche de différence par ci ou par là, dans une masse uniforme comme la leur, il était difficile de distinguer un porcinet d'un autre. N'ayant pas de raison de lui poser plus de questions concernant tous ces porcinets et parce qu'après tout c'était son boulot et que le Hyûga s'en moquait un peu de la réponse, Tsuyoshi sortit d'un pas décidé de l'endroit où ils se trouvaient. Il n'avait pas envie de sentir le porc.
_ Ca va tu vas bien Aimi ? Questionna t'il. Il savait bien qu'elle se portait à merveille mais ce n'était que par pure courtoisie. Après tout, Aimi était une kunoichi de haut niveau, parvenu au stade de Taishô en très peu de temps et lui ayant déjà fait mordre la poussière sans problèmes par le passé. Ce n'était pas ce petit manque d'attention et cette chute due à la présence des porcinets qui allait y changer quelque chose.
C'est alors que Nidora, le kuchiyose rat femelle apparut. Il avait une piste, une sérieuse piste.
_ Elle sent fort le porc ma parole... Dit-elle en jetant un coup d'oeil vers Aimi. Elle enchaîna : c'est par ici, suivez-moi, j'ai trouvé des traces...
Un coup d'œil vers Aimi et Tsuyoshi reporta son attention vers le kuchiyôse. Il s'attendait à un commentaire désagréable de Aimi après cette énième provocation du rat, c'était aussi pour cette raison qu'il avait tenté de couper court à toute réaction en n'en ayant pas de franche lui-même. Courant derrière le rat qui s'avançait à allure plus que respectable pour sa taille, ce qui laissait clairement remarquer qu'il n'était pas, comme on aurait pu le penser, un rat ordinaire, Le Hyûga se demandait bien où ils étaient menés. Leurs pas finalement, suivant les traces de patte du rat, finirent par entrer dans les quartiers résidentiels. Au final, ils arrivèrent devant une maison dont la cour indiquait, au regard des quelques personnes présentes là, qu'il s'agissait de la cour de quelqu'un d'assez important ou de bien placé socialement parlant.
_ C'est ici ! dit le rat femelle. Elle renifla, huma l'air sans bruit mais en silence. Puis elle hocha de la tête comme pour dire positivement qu'elle était certaine de ses propos.
_ Merci Nidora... Dit alors le Hyûga, il porta son attention vers Aimi.
A priori, ils étaient arrivés au terme de cette mission.
Frappant deux coups au portail de la demeure, le Hyûga byakugan actif veillait au grain, faisant attention à ne rien perdre de ce qui lui était possible de prendre comme information. Il lui sembla qu'il y avait du mouvement derrière, dans l'arrière cour
_ Je ne vois pas très bien mais on dirait que ça essaye de s'enfuir, derrière... Il escalada la haie tandis qu'une bonne femme venait d'ouvrir le portail donnant sur la cour.
Le bâtiment se trouvait au beau milieu. Et déjà Tsuyoshi le contournait par la droite afin de savoir ce qui se tramait derrière, du côté de la cour arrière.