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Quand les neiges se rencontrent | ft. Kirigakure no Kasanagi & Yuki Eiichiro

Yuki Eiichiro
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Mer 16 Aoû 2017 - 13:52
Il devait comprendre. Savoir. Il devait résoudre ce mystère. Cette énigme le hantait depuis plusieurs minutes. Comment ce jeune homme avait-il atteint sa chambre secrète ? Comment cet enfant avait-il seulement été capable d’entrer dans sa prison, pour atteindre son Bureau ? La mâchoire crispée, son œil analysait le vide, tentait de trouver une solution à ce qui s’était produit. S’il admettait, dans son silence secret, qu’il avait commis l’erreur de mal bloquer l’accès, le tout ne reposait pas uniquement sur ses épaules. Une défaillance avait eu lieu. Cette intrusion était la conséquence d’une faute humaine, il en était certain. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Trois questions qui, sous les feuilles non-triées traitant de l’incident, frappaient sans cesse sa conscience. Se jetant un instant en arrière, l’œil gauche fermé sous la réflexion, il se demandait encore s’il serait capable de se sortir de cette situation compliquée. Poussant un soupir, il fit tourner sa nuque dans sa main, tant elle était encore douloureuse. Puis, sans plus attendre, il se releva. Prenant le manteau qui pendait à sa chaise, enfilant ses chaussures, il sortit.

La prison était silencieuse. Les murs, couverts de givre, étaient encore froids du nouveau Protocole. Toutes les heures, tout est vérifié. Chaque possesseur du Hyôton vérifiait ses segments et usait, si nécessaire, de son chakra. Chacun connaissait son rôle. Personne n’osait plus rien dire. Le moindre prisonnier qui osait gémir était rappelé à l’ordre. Plus personne ne souriait vraiment. Plus personne n’avait le cœur à rire. Une telle mesure, exceptionnelle, signifiait beaucoup. Depuis l’origine du bâtiment, ceci n’avait jamais été qu’un exercice, une vérification que le protocole était bien compris. Mais aujourd’hui était différent. L’exercice était réel et la moindre erreur serait punie sévèrement par le propriétaire des lieux. Aussi, laissant glisser ses extrémités sous la glace murale, il s’impatienta. Il voulait en finir avec les prisonniers de haute-importance. Ils étaient un véritable danger. Les hommes hochaient la tête à son passage, évitant soigneusement de regarder l’œil sombre.

Un autre virage. Un autre couloir. Il passa même dans un autre bâtiment, légèrement plus froid. Quelques gardes, engagés plus récemment dans les civils kirijins, n’étaient pas habitués et frissonnaient de temps en temps. Passant devant un groupe qui gardait l’ensemble d’un couloir, son glacial silence laissait comprendre qu’il ne marchait pas pour son unique plaisir. Et son but se trouvait au bout de ce couloir, après un autre virage. La pièce ne donnait pas sur l’extérieur. La seule fenêtre montrait un autre mur, gris. Le givre recouvrait chaque mur de ces pièces. A l’intérieur, une couche, infestée de créatures aussi diverses que variées, ainsi qu’un pot, étaient les seuls meubles de ces cellules. La nourriture était glissée par une ouverture, toujours fermée depuis l’extérieur et ne pouvant s’ouvrir que vers l’intérieur. Faisant ouvrir la porte d’un geste de la tête, un garde, possesseur des clefs, courut en sa direction pour lui ouvrir, refermant aussitôt à son passage. La porte aussi était froide, gelée. Croisant les bras devant lui, il s’adossa à la porte. Son œil valide scruta le jeune homme. Il ne comptait pas prendre de ses nouvelles, ou évoquer son sort. Il n’était même pas intéressé par la justice que lui réserverait la vieille femme.

« Qui es-tu, jeune garçon ? Et, plus important, comment as-tu pu atteindre mon Bureau sans déclencher une seule alarme ? »
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Kirigakure no Kasanagi
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Mer 16 Aoû 2017 - 14:41
...


Morose, tel était son état. Il était là, allongé dans le creux du mur, ses poings liés avec un espace suffisamment grand pour l'empêcher d'exécuter le moindre jutsu. Il était là, humant une odeur pestilentielle et soupirant un air glacé. Il était là, seul et dénué de toute émotion, vide et sombre telle la pièce dans laquelle il avait été jeté. Habillé de guenilles rapiécées, il attendait. Qu'est-ce qu'il attendait exactement ? Lui-même n'en savait guère. C'était le comble du condamné, après la crise du grand Dojo, il savait que sentence, il y aurait, mais n'avait aucune indication quant à la gravité de la punition. Il semblait s'être résolu à toutes les possibilités. Limpide, il attendait.

Soudain, le grincement de la porte vint accompagner le bruit des pas qui fusaient dans le couloir ainsi que celui des bêtes dont les pattes cliquetaient de peur à la recherche d'une sortie inexistante. Se redressant du mieux qu'il pouvait sans l'aide de ses bras, il faisait à présent face à diable tortionnaire. Son regard croisait celui à l'œil unique du Jônin.

Le temps s'arrêtait de plus bel, chacun des deux shinobi dévisageant l'autre. Le genin scrutait ses habits avant de s'arrêter net sur son cache-oeil. Il se remémorait son compagnon Metsu Jin, et à cet instant, il eut la même réflexion qu'il avait pu avoir avec son ami borgne : Comment en était-il arrivé à perdre sa mirette ? Si un individu lambda rencontrait pour la première fois le Jônin, il aurait pu imaginer au vu de sa carrure et de son nom un caractère aristocratique et une noblesse admirable. Mais avant même les présentations de coutume, Kasanagi avait déjà percer à jour cette facette de préjugés, il connaissait son secret et mettait ainsi à défaut la quasi-totalité des Yuki. Ce n'était donc pas un personnage poétique et noblaillon qu'il préfigurait, mais plutôt une coquille permettant au démon de glace de camoufler sa perversité luciférienne, son passe-temps méphistophélique et sa personnalité sardonique.

Avec un œil attentif, on pouvait lire sur les lèvres du genin les murmures qu'il pestait à l'encontre de son ennemi. Prenant une pause dans ses insultes camouflées, il prit alors la parole d'un ton mauvais et hérissé :
« Je conjecturais que l'illustre autorité du clan Yuki reconnaîtrait un des siens. » répliquait-il.
Plongeant ses yeux dans l'œil unique, il appuyait ses mots par un regard aussi froid que les murs qui l'emprisonnaient.
« Je suis Tetsuko, fils de Yuki Tori et de Gattsu. »
Insolent, il ne prenait pas la peine de répondre à la seconde question du tortionnaire. Au fond de lui, malgré cette haine épurée de tout amour clanique, Kasanagi restait curieux quant à l'état de sa consœur, il espérait bien que cet entretien impromptu lui permettrait d'assouvir ses questionnements quant à la situation de Shiori.
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Yuki Eiichiro
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Mer 16 Aoû 2017 - 15:30
Il souriait. De ce sourire mauvais. Carnassier. Il n’avait pas à cacher sa terrible nature. L’enfant la connaissait déjà. Alors, il souriait. De ce sourire en coin. Il était amusé. Voir l’animal en cage, comme un fauve pris dans les filets. Il était là, comme un pauvre, dans son coin. Il aurait pu faire pitié. Mais pour le Jônin, il ne voyait que la médiocrité d’un homme. Un personnage qui avait tenté une action, et il devait au moins lui reconnaître cette hardiesse, mais qui avait lamentablement échoué. Par manque de préparations. Par manque de réflexion. Pour un peu, il aurait pu l’applaudir encore. Il avait au moins eu l’audace que nombreux n’avaient pas. Mais sa folie lui avait coûté sa liberté, pour une femme qu’il n’avait pas libérée. Un véritable échec. Peut-être, au moins, la Princesse avait-elle cru en son Prince, et était-elle alors tombée plus follement amoureuse. Peut-être. Alors, adossé contre la seule issue, les bras croisés, il observait le garçonnet.

L’enfant avait ce regard qui l’excitait tant. Celui qui en voulait. Celui qui provoquait. Celui qui menaçait. Il lisait son envie terrible. Car il savait le monstre qu’il était en réalité. Il connaissait toute la fausseté du Yuki. Mais qui croirait seulement un criminel ? Un garçon qui, sous l’emprise d’une pulsion sentimentale, s’est élancé à la rescousse d’une femme, toute aussi criminelle. Peut-être que, du haut de ses quelques pommes, il se pensait alors déjà amoureux. Peut-être pensait-il pouvoir la secourir et imaginer un véritable futur. Mais la réalité avait été autre. Le gardien, et tortionnaire, n’avait pas été aussi facile à surprendre. Et voici que, par amour, il se retrouvait enchaîné, tel un animal, au fond d’une caverne glaciale. Où la pestilence régnait. Il ne bougeait pas, tandis que de son unique œil, il avait observé ce mouvement vertical alors que le garçon se relevait. Il souriait. Une volonté que, déjà, il voulait plier. Tordre. Rompre. Briser. Un instant, sa mâchoire se crispa sous l’excitante idée de l’écraser à ses pieds.

Il avait vu ce regard se planter au niveau de son cache-œil. Sûrement s’était-il posé la question de savoir comment il avait obtenu une telle cicatrice. Peut-être même avait-il déjà imaginé une réponse toute faite, imaginant un prisonnier réussir là où il avait échoué. Passant une main dessus, comme si ce regard le picotait à cet endroit, il fermait son autre œil au rappel douloureux du coup. Comme si cela datait seulement de la veille. Il se souvenait encore. Trop bien. Alors que les années passèrent, la blessure ne partait pas. Ne s’oubliait pas. Pourtant, ce fut sous la surprise qu’il ouvrit son regard. Un œil légèrement hagard, à la recherche d’une réponse. Alors que l’enfant reprenait et donnait enfin une solution à son questionnement, l’arbre généalogique de la famille se faisait à nouveau sous son regard. Toki. Toki Yuki. Elle lui était vaguement familière, à peine davantage qu’une inconnue. Elle avait disparu dans la nature. Sourcil froncé, agacé d’être ainsi pris au dépourvu, il garda néanmoins une partie de son sang-froid.

« Une couarde et un homme dont je n'ai plus rien entendu depuis plusieurs jours. Chercherais-tu donc à le retrouver ? »

Il se redressa un peu mieux, mettant ses mains dans le dos. Avançant d’un premier pas, en gardant trois d’écart avec l’étrange personnage, le Yuki essayait encore de comprendre la nouvelle situation. Face à lui, un être de sa famille. Un garçon qui n’avait pas cherché à se faire connaître jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui où il avait lancé une attaque contre sa propre famille pour secourir une Sabreuse. Comment un homme pouvait-il encore oser dire cela à l’un des siens tout en le trahissant au même instant ? Les poings fermés dans le dos, le Jônin contrôlait difficilement son agacement. Qu’il avait envie de lui écraser le visage contre le mur. Lui arracher la langue pour qu’il se taise à jamais.

« Tu prétends être un Yuki. Où est ton Hyôton, alors ? »

Il s’approchait d’encore un autre pas, laissant maintenant seulement un espace de deux bas, tous ses muscles étaient bandés, prêt à se défendre autant qu’à agresser ce minable nabot qui osait seulement évoquer sa naissance au sein de leur rang. La mâchoire crispée sous la tension, son œil unique ne quittait pas le regard de ce traître.

« Comment peux-tu trahir ton propre sang et encore me le jeter à la face ? Tu es un traître, en plus d’un criminel. »
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Kirigakure no Kasanagi
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Mer 16 Aoû 2017 - 16:45
...


Les mots du Jônin peinaient à être écoutés tant l'écho du sang bouillonnant brouillait l'audition du Genin. Le clan Yuki était aujourd'hui baigné dans une haine viscérale entre un aîné et son cadet.

Le tortionnaire qui paraissait aux yeux des gardes comme une personne de marbre se laissait aller en compagnie de son cousin éloigné. Il laissait ses rictus à l'air libre, se permettait de rendre public quelques-unes de ses pulsions et démontrait une réelle confiance en lui : Kasanagi ne représentait pas à un danger à ses yeux, et le louveteau le comprenait, ce qui ne faisait qu'accroître exponentiellement son dégoût et son ressenti sur la personne.
« Une couarde ? Venant d'un homme "noble" qui en vient à prendre plaisir sur une genin dévêtue et enchaînée je trouve ça plutôt paradoxale... »
Il l'écoutait le provoquer sur son point faible, faire un parallèle sur son père qui ne donne plus de signe de vie et lui, il l'écoutait parler de trahison, de sang et de criminel. Il l'écoutait jeter son venin tandis que lui, était enchaîné. Il l'écoutait, il l'écoutait et l'écoutait encore. Et au fur et à mesure que ses mots pénétraient la psyché du louveteau, celui-ci grognait et montrait les crocs.
« Tu n'es qu'un lâche. Un abject être qui ne peut accepter la triste réalité sa vie morne et insuffisante et qui, dans le déni de son état, utilise sa petite position minable dans le trou-du-cul de Kiri pour combler sa frustration. »
Il était requinqué, suite à ses mots il reprenait vigueur tandis qu'il s'imaginait lui peler le jonc, le tordre et le saigner.
« Retire-moi ces bracelets, allons dans la cour et je te ferai comprendre qui est le traître dans ces lieux. On verra si j'ai besoin d'un foutu héritage pour finir le travail et m'occuper de ton œil solitaire. »
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Mer 16 Aoû 2017 - 17:37
L’enfant était un sanguin. Incapable de se contrôler, il venait de réagir à la première provocation, celle qui touchait à sa mère. Alors, le Jônin souriait. Il s’amusait de voir cet enfant se croire capable de soulever des montagnes. N’était-ce pas lui le menteur ? Celui qui se prétendait Yuki pour mieux trahir son propre sang ? Qui était le pire des deux hommes ? Celui qui cherche l’excitation pour oublier la morosité de sa vie ? Ou le traître à son propre sang, usant de ce dernier uniquement à ses fins ? N’est-ce pas lui, finalement, le pire ? Qui, de l’hypocrite ou du traître, devrait être condamné ? Alors, ouvrant grand les bras, Eiichiro se mit à rire de ce que ce dernier osait seulement prétendre.

Pourtant, le palpitant du Jônin s’était accéléré. L’enfant avait-il seulement idée de ce qui allait encore arriver s’il le provoquait de la sorte ? S’il n’avait pas encore envoyé cette lettre à la vieille femme, peut-être aurait-il pris le temps de l’ouvrir en deux. Il aurait le temps de le martyriser entièrement. De le briser. Afin qu’il ne devienne qu’une vulgaire chose. Qu’il reste là, planté dans son coin. Comme un vulgaire chien. Alors, sourire aux lèvres, de ces dents carnassières qui se dévoilaient, le monstre s’amusait. Si l’enfant voulait jouer, il risquait de s’en mordre les doigts. Se gardant d’applaudir ce dernier, il se contenta de pencher la tête alors que les souvenirs lui revenaient.

« Je me souviens de ta mère. »

Il posa un instant sa main au front, comme s’il réfléchissait. Il ferma un instant son œil pour reprendre ses esprits. Aussi, alors qu’il retrouvait les bribes d’un vieux rappel, comme un véritable serpent, il s’approcha de lui, l’attrapant à la gorge. Et de le bloquer alors contre le mur congelé.

« Une véritable salope. Elle s’était faite passer dessus par plusieurs hommes. »

Et, s’approchant de son oreille, sourire aux lèvres, dans un murmure, il continua l’histoire qu’il lui racontait. Ou, plutôt, il lui contait l’histoire qu’il voulait.

« Quand le Clan lui a demandé qui était le père, elle n’a même pas su le dire. Et maintenant, imagine la réaction de la famille quand l’enfant, d’un père inconnu, ne pouvait utiliser l’Art ancestral. Elle a fui sous sa propre honte. »

Il y mêlait autant le mensonge que la vérité. Sa vérité. Celle en laquelle il croyait. Sourire aux lèvres, il jeta l’enfant sur le sol glacé. De cet air dédaigneux, son regard sombre plongé dans celui de cet adolescent provocateur.

« Enchanté de te rencontrer, enfant-bâtard. »

Se baissant à sa hauteur, posant ses coudes sur ses genoux, il continuait de lui parler avec ce calme froid qui le caractérisait tant. Il se fichait bien de le maltraiter un peu. Son jouet ne serait pas cassé et il le remettrait en un seul morceau aux gardes de la « bienveillante » Mizukage. Poussant un soupir, se grattant légèrement le sourcil, et l’œil au passage, il vint à s’asseoir totalement face à l’enfant encore couché.

« Explique-moi un peu comment tu serais rentré sans ce ‘foutu héritage’. »

Car oui, pour un enfant qui ne voulait pas être reconnu comme l’un des siens, qui osait même trahir sa propre famille, il avait usé de ce même nom pour atteindre son Bureau. C’était là le seul moyen viable pour qu’aucun homme ne réagisse en sa présence. Il souriait, réellement attentif à ce que cet enfant oserait encore dire comme bêtises qui le feraient encore rire.
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Jeu 17 Aoû 2017 - 0:26
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Il voyait rouge. Chacun de ses mots se proliféraient dans le corps du louveteau et s'instillaient tel un liquide nocif pour son équilibre mental. A chaque strophe, la folie guettait le jeune Yuki vindict. A chaque morphème, il tendait à laisser exploser sa fureur dans un flot d'attaques, d'invectives et d'infamies. Il venait d'insulter celle qu'il chérissait le plus au monde. Il venait de la comparer à une vulgaire catin, la traitant comme une vulgaire ostracisée qui a partagé la couche d'un inconnu.

Ses mots n'étaient filtrées d'aucune retenue, il tentait de pousser à bout le petit Genin à coup de déshonneur, de disgrâce et d'injure, et il y avait avec une certaine aisance. Les visions d'un Eiichiro totalement décomposé se jonchaient de visions de sa génitrice dénudée enveloppée de silhouettes masculines.

Enchaîné, c'est de sa force affaiblie avec une certaine peine qu'il tentait sans succès de rompre ses liens. Le menton frottant le sol, il gigotait sans cesse abreuvé par l'envie d'en venir aux mains et faire avaler sa langue au Jônin.

Se remémorant que gueule qui aboie fort, rarement mord, le louveteau ravalait son venin. Yeux écarquillés, il scrutait la face de l'homme à abattre avant d'énoncer son jugement :
« Plonge ton regard dans le mien "Directeur". Plonge ton regard dans celui du shinobi qui va t'écorcher comme une truie. Plonge ton regard dans celui de la personne qui te fait cette promesse : Celle que tu baigneras dans ton sang de pute quand je me languirai de te crever. »
Il arrêtait dès lors sa bravade, se contentant d'un simple silence pour observer le tortionnaire et fomenter les supplices qu'il lui fera supporter avant de lui faire réciter sa dernière réplique : un long cri tortueux suivi d'un silence éternel. Encore une fois, il montrait une certaine insolence à ne saisir que les mots qu'il choisissait. Il bafouillait totalement la curiosité de l'homme qui était venu lui rendre visite, certainement pour l'unique raison de pouvoir châtier les félons.
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Jeu 24 Aoû 2017 - 11:30
Il se met à rire. Aux éclats. A gorge déployée. L’enfant, face à lui, son cadet d’une vingtaine d’années, osait prétendre avec tant de hargne et de violence, qu’il allait l’exécuter. Si l’idée l’excitait, d’un nouveau combat où l’enfant se lancerait tête baissée, il ne pouvait s’empêcher de se moquer de cette promesse. Il n’avait pas connu la guerre, sinon par les échos entendus. Il était cet enfant qui aboyait, plus qui ne mordait réellement. Il lui rappelait tant de guerriers, trop fiers, trop arrogants. Ils étaient trop sûrs, comme tous ces criminels qu’ils avaient éradiqués dans la Grande Marche. Comment pouvait-il croire un seul instant qu’il pouvait abattre Eiichiro ? S’en pensait-il vraiment capable ? Finalement, tapotant la joue de l’enfant-roi, sourire amusé, il reprit.

« Reste bien à terre, comme ta mère savait si bien le faire. Quand je pense que cette salope a essayé de se glisser dans ma couche, découvrir son déchet de fils ne m'en dégoûte que plus. »

Il se releva. Poussant un long soupir, il commençait à s’ennuyer. Car, d’humeur changeante, le Directeur se lassait vite de ses nouveaux jouets, surtout lorsqu’il ne pouvait pas s’amuser à les casser. Faisant craquer sa nuque, davantage par habitude que pour réellement instaurer un climat précis, finissant même par bailler, il haussa les épaules.

« Un plaisir de t’avoir rencontré. Je me fiche bien quel sang coule dans tes veines, il coulera bel et bien à ta mise à mort par la Shodaime. »

Passant au-dessus de ce corps étalé au soir, le Jônin se rendait vers la porte, jetant un dernier coup d’œil à ce résidu d’avorton, ce pleutre. Médiocre. Dire qu’il était Yuki le dégoûtait. Au moins, la justice avait déjà été faite, puisqu’il n’utilisait pas l’Art ancestral du Clan. Ne manquait plus que sa mort pour parachever l’échec de Toki.
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