"Les shinobis médecins sont dans l'interdiction formelle d'abandonner leurs camarades tant que ces derniers sont en mesure de respirer."

"Les shinobis médecins sont dans l'interdiction formelle de s’engager dans la bataille."

"Les shinobis médecins sont dans l'obligation formelle d'être les derniers membres de leur équipe à perdre la vie."


Tels étaient les trois préceptes que se devaient de suivre tout ninja médecin exerçant à Kirigakure.

Des rôles durs, des réalités amers et des responsabilités écrasantes. Tels étaient les devoirs de ceux qui représentaient le dernier espoir des guerriers partis à la bataille.

Il faut dire que la pression qui incombait à chacun de ces médecins était conséquente. En situation de guerre, avec le danger inhérent ainsi que la fatigue mentale et physique qui accompagnent, le médecin se devait de rester calme, concentré et de répondre à son devoir. Un devoir qui l'obligeait à mettre la vie d'autrui avant la sienne. Des responsabilités injustes, des travailleurs de l'ombre.

Non pas qu'il était exclusivement intéressé par la fonction de ninja médecin, mais l'art ancien qu'est l'Irouninjutsu restait malgré tout l'un de ses sujets préférés. A tel point qu'il avait développé, avec le temps, une certaine connaissance, bien que sommaire, du corps humain. Du complexe système lymphatique aux os du tarse, en passant par les muscles glutéaux, les secrets du corps humains s'ouvraient peu à peu au jeune Azuhime.

Sa passion pour la lecture, encouragée par une curiosité presque infinie, lui permettait d'en apprendre toujours plus. Important pour un shinobi dont les capacités physiques lui faisaient défaut.

Cet amour des parchemins l'avaient amené à de devenir un habituel de la bibliothèque du centre, qui était tenue par une ancienne kunoichi, Chishiko. Elle la tenait avec bienveillance et amour, elle qui partageait cette passion des livres. Sa reconversion permettait à de nombreux Kirijin de développer savoirs et connaissances, dans un village qui était loin d'être réputé pour son développement scientifique, en comparaison avec leurs voisins de Kaminari.

Voilà donc plusieurs heures que Kiyonaga s'était lancé dans la lecture de ce manuscrit qui énonçait les responsabilités d'un shinobi médecin. Car même s'il ne voulait pas forcément en devenir un, il était important de comprendre ceux qui représentaient l'art de l'Irou. La présence d'un médecin au sein d'une unité augmentait sensiblement les pourcentages de réussite d'une mission, et il clair qu'avoir de nombreux spécialistes dans cet art permettrait de favoriser la pérennité du village.

Le Genin du village relava la tête et son regard croisa le seul oeil valide de la bibliothécaire, qui l'avait perdu au cours d'une mission.

- Dis-moi Chishiko-san, quel genre de kunoichi étais-tu par le passé ? Tu m'avais dis bien t'y connaître en médecine, j'aimerai en savoir plus.