Première journée au coeur de la brume, la vraie cette fois-ci. Déjà vingt quatre heures que le Kaminarijin a posé ses valises au sein de Kirigakure no Satô et ce dernier a du mal à se faire de nouvelles connaissances. Timidement, il sillonne les ruelles de la citée de l'eau mais n'ose pas encore accoster la moindre personne. Une certaine retenue l'empêche de ce socialiser, ces origines du pays de la foudre et son ancienne appartenance au Teikoku semblent être les raisons pour lesquels le Mugen ne s'engage pas.

Bizarrement, son périple des terres des nuages à celles de la Brume lui a peut-être faire prendre conscience que se présenter directement comme ancien ennemi est une solution optionnelle. Malgré tout, il se devait de se présenter de la sorte à Aditya et Reikan, ces deux Kirijins aux portes du village l'ayant accueilli. Tout comme Saji, avec qui il a pu discuter un certain temps pour cerner tout le respect du bonhomme.

Mais est-ce que tous les Hommes sont comme cela ? Il en doute sérieusement.

Pourtant, pour se faire accepter parmi les plus grands utilisateurs du Suiton, Oda se doit d'être jovial et intègre. Il est s'engage à ne montrer aucune animosité envers les Kirijins. Jamais. Lui qui, pour le moment, se voit plus comme un pacifiste dans l'âme maintenant qu'il a vécu la guerre.

En tant que réfugié politique et il l'espère, future membre des forces Kirijin, le lumineux s'engage dans une taverne somme toute banale pensant trouver la compagnie qu'il désire pour en apprendre plus sur le village et ses habitants. Poussant alors la porte grinçante de l'établissement, attirant l'attention des clients, le shinobi se dirige avec un certain panache vers le barman pour y passer sa commande.

« Bien l'bonjour tavernier. Je vous prendrais une bouteille de rouge s'il vous plait. »

Quoi de mieux qu'un bon verre de vin, surtout s'il doit le partager avec une quelconque personne pour discuter.

Du vin. Oui, cela faisait un bout de temps que le shinobi n'en avait pas bu. Du moins, pas depuis qu'il s'est mit à boire de l'alcool de riz, alcool bien moins excessif en dépense monétaire que cet alcool de fermentation de raisin. Un jour Oda son propre vignoble, lorsque la guerre cessera de ravager ce monde. Oui, un jour ... il l'espère. Même si de par les évènements actuels, il ne pense pas voir cet espoir pointer le bout de son nez un beau jour. L'appétit de vengeance de l'homme est bien trop grand. Le Mugen le comprend que trop bien. Comment ravaler sa haine et son honneur face à deux qui sont responsables de notre malheur, de la mort de certains de nos proches ? La fierté et la rancune des hommes sont bien trop fortes pour les empêcher d'agir sentimentalement.

C'est bien pour cela que l'homme déguste son pinot rouge avec tranquillité et une once de joie.

La sensation en bouche, la robe, la couleur, le goût. Les nombreux aspects qu'un oenologue passe en revue pour noter la qualité d'un alcool de ce type sont tous au rendez-vous et font de ce moment quelque chose d'inoubliable. Ce qui a pour effet de réveiller les vieux souvenirs du shinobi lors de sa toute première dégustation, son premier vrai plaisir, lui faisant ressentir une certaine nostalgie de la vie tranquille qu'il menait jusqu'à lors au coeur de Kumogakure no Satô.

Mais alors qu'il prend plaisir à déguster son verre, un homme se pose à ses côtés et commande un jus de pomme. Non pas qu'il soit gêner qu'un quelconque individu se place sur le siège à côté de lui, c'est un bar et le comptoir est pour tout le monde, cependant ... un jus de pomme, sérieux ?

Attendant que son jus ne vienne à lui, ce dernier ce tourne vers le Kaminarijin lui demandant d'un air curieux ce qu'il pouvait bien boire. Vraiment étrange.

« Sérieux ? Et bien on ne me l'a jamais faite celle-la. » un sourire, le faciès montrant son étonnement, Oda poursuit. « C'est du vin. De la fermentation de raison rouge couplé à de l'alcool. Un véritable délice, notamment celui-ci. » dit-il alors se tournant vers le barman tout en soulevant son verre en sa direction pour le remercier de cette découverte. « Et toi du coup ... tu es plutôt ... jus ? Étrange pour un adulte - à moins que tu ne sois encore qu'un adolescent - ce qui me prouverait que la nouvelle génération grandit bien trop vite ... En tout cas, enchanté, je me prénomme Mugen Oda ! »

Une main tendue, comme symbole d'une potentielle relation. Manque plus qu'à en déterminer la nature.

@Naragasa Daisuke

Une main tendue face au vent. Le mercenaire peut sentir le courant d'air provoqué par le salut du corps de ce désormais prénommé Daisuke parcourir ses doigts puis sa main. Le regard fixant sa propre paluche, les yeux écarquillé un instant tout en se disant que ce n'est pas possible, un semblant d'impossible se propage dans l'air. Cet instant, semble durer une éternité et comme un frisson de gêne parcours l'ensemble du corps du roux. Putain, ce petit con a osé lui mettre en vent.

Théoriquement, d'après les coutumes internationales, lorsqu'un individu tend la main à une autre personne, cette dernière doit en faire de même par simple respect. Ici, le respect est définitivement mort. Une catastrophe.

Il n'en revient pas. Tellement pas que ce troisième paragraphe traite encore de cette allure sans vie face à sa main tendue dans le vide, sans recevoir la moindre réponse de son interlocuteur. Du vin, il va en falloir et beaucoup pour oublier de genre de moment. Le supplice est totale et s'il le pouvait, Oda se ferait seppuku dès à présent pour mourir devant l'inconscience de cet homme - de cet adolescent - enfin il ne sait pas trop.

Retirant alors avec lenteur sa main de cette zone à risque, l'homme prend la parole.

« Et bien enchanté ... Daisuke. » rétorque le shinobi encore halluciné de ce qu'il de se passer. « Mais tu sais, le vin c'est aussi du jus de fruit. C'est du raisin. »

Un léger silence s'installe quand lui vient une idée.

« J'accepterais de boire un jus pour mon prochain verre si jamais tu partages avec moi ce verre de vin. Qu'en dis-tu ? »

Mord à l'hameçon petit poisson, bientôt, tu sauras ce qu'est être un homme, un vrai. Oda te promet la cuite de ta vie.

@Naragasa Daisuke

TITRE RP
feat Daisuke

Un verre rien qu'un seul. C'est ce que pense donc ce adolescent bourré de testostérone ... Qu'il fait preuve d'une naïveté sans précédente. Pense-t-il seulement boire un seul verre en compagnie du roux, lui qui a l'habitude de boire à outrance ? Heureusement qu'il ne connait pas le bougre car déjà, depuis bien longtemps, il ramperait déjà par terre. Mais patience, le schlass ne saurait tardé.

C'est d'ailleurs après quelques gorgées de son verre de jus que la fameuse commande se pointe à table pour le meilleur et pour le pire. Surtout le pire, du moins, Oda l'espère. Voir les p'tits jeunes ramper est assez plaisant il faut dire.

La bouteille, servant un verre de gnôle chacun, l'ex-Kumojin est interrogé par le Kirijin souhaitant en savoir plus sur son cas. Du moins, connaitre avec précisions l'origine de sa cicatrice à l'oeil gauche. Ce qui a pour effet d'attirer la curiosité du lumineux lui-même. Car si le brumeux se pose se genre de question, c'est qu'il se demande qui peut bien être le Mugen. Essaye t-il de soustraire des informations pour sa nation ? Est-il membre des forces spéciales et tout ceci ne serait qu'une facade ? Un scénario écrit à l'avance ?

Oda se doit de rester prudent.

« Oh, ça ?! Et bien c'est simplement un gros chat que j'ai croisé durant mon voyage .. il était assez .. agressif. »

Comment peut-il se montrer aussi baratineur auprès de son camarade de beuverie ? Simplement par politesse pour lui montrer que ce sujet est assez sensible. Même si il y a une part de vérité dans ses propos. Car comment lui dire que ses scarifications sont l'oeuvre d'une Yasei appartenant à l'Empire du Feu, lors de l'attaque du Teikoku sur Kumogakure no Satô ? Il se ferait tout de suite affiché au coeur de l'établissement et pour sa sécurité, cela n'est peut-être pas bon de l'exclamer sur tous les toits.

Débouchant alors la bouteille de vin qu'il tient de main ferme, Oda serre alors deux godets.

« Aller, aux shinobis. » dit-il tendant un verre à Daisuke.

Buvant alors ce vin, il n'attend pas une réaction de l'homme car après tout, vu le gabarit du bonhomme, ce serait impossible qu'il n'ait jamais bu d'alcool.

« Et toi alors, tu es d'ici ? Tu fais quoi dans la vie ? »

Ratissant large, le Roux ne se mouille pas plus que ça. Il patiente et avisera.

@Naragasa Daisuke

La fausse excuse du chat concernant les balafres qu'il possède à l'oeil gauche fonctionne plutôt bien. Après, Oda ne sait pas si il tombe dans le piège par pure naïveté ou alors si il marche dans le plan du Roux par simple courtoisie ? Il n'est jamais sûr de rien. Surtout quand il a bu autant qu'aujourd'hui. Car sans s'en rendre compte, les verres s'enchainent et se vident obstruant la vue et la compréhension du shinobi. Déjà une bonne dizaine de coupelle soit une bouteille de terminée.

« Le chat ? Heu ... Il était noir. Ouais voilà. Un chat de race noire. »

Le regard évasif, le Mugen ne sait même plus de quoi ils parlent tellement l'alcool influence ses actes. Quelle idée de se mettre à boire en ayant voyager toute la journée pour arriver ici sans même prendre le temps de manger ? Quel idiot.

« SERVEUR ?! UNE AUTRE BOUTEILLE STEUPLÉ ! »

Grave et soularde, la voix du Roux résonne dans tout l'établissement à la recherche du barman alors qu'il se trouve en face de lui, à seulement un mètre de distance. Les distances de sécurité c'est important, ça sauve des vies. Et ayant totalement oublié de quoi il pouvait parler avec Daisuke, l'ex-Kumojin apprend les origines de l'homme. Originaire de Mizu il est venu à Kirigakure no Satô comme la suite logique des choses. Pourquoi il lui raconte sa vie, Oda n'en a aucune idée ...

« Ah ouais c'est cool, c'est cool. Et sinon les filles ? Ça s'passe comment ici ? »

Il zappe la question de son interlocuteur, demande des choses complètement privée et en plus, cerise sur le gâteau, il tombe d'un seul coup sur le comptoir, plonger dans un sommeil profond.

Ça s'annonce bien.

@Naragasa Daisuke