Bla bla bla, qu’elle se la ferme un peu celle-là.

Souriante comme toujours, Mei avançait avec la tête haute. Dents blanches et émeraudes brillants, elle jetait un bref coup d’oeil à la troupe de médecins. Si la moitié retournait au village, ce serait déjà une réussite personnelle. Protéger des gens n’était pas sa tasse de thé, les abandonner en plein milieu d’une forêt lui correspondait mieux. Et que dire sur cette fille! Ah! Son masque est charmant, ainsi que son apparence douteuse. Elle prenait déjà note qu’une amitié n’allait pas se faire. Oh, de toute façon, ce n’était pas son but. C’était sa deuxième occasion à quitter le village, elle n’allait pas gâcher tout ça en se préoccupant des autres. Puis la peste, en quelques coups d’échec, elle pouvait être annuler. Des pions en moins ne perturbaient jamais le jeu.

« Bonjour bonjour! »

Elle passait devant sa nouvelle coéquipière et déposa ses mains derrière son dos. Elle l’écoutait parler et usait de son sublime sourire face au groupe peu attirer par le duo féminin. Oh et bien, elle ne semblait pas si mauvaise cette nana. Enfin, terrifiante, mais c’était digne de la cruauté que la verte pouvait user. Qui sait, elles pouvaient sûrement revenir au village avant le lever du soleil! ~ Le dialogue de la bleu était inquiétant pour les autres membres de la troupe, mais Mei se surprenait à l’écouter avec une oreille intéressée. Elle lui envoyait des regards tendres et ricanait à certains passages. Cette mission allait être courte et intéressante.

Et voilà qu’un croco entrait en jeu. Une belle créature, mais Mei refusait de le chevaucher. Elle ne ressentait aucun plaisir à s’approcher de Jun. Garder une bonne distance était préférable. Après tout, elle était une soldate officielle de l’empire. Mei ne savait pas ce qui se cachait derrière ce masque.

« Je préfère mon siège. »

Par les manches de son haut, du sable noir s’échappa pour former un nuage. Il était à la hauteur du fessier de la mercenaire. Elle sauta pour s’y asseoir et croisa ses jambes. La limaille s’enfonça pour modeler ses formes et sous peu, la verte se trouvait confortable dans un trône unique à sa capacité. Les médecins pouvaient bien sûr marcher. Un de plus, un de moins, rien n’allait changer la stratégie déjà appliquée. Et ce fut dans le silence que le groupe avança jusqu’à leur but ultime. Un village où la maladie régnait. L’ambiance se faisait déjà visible dans le visage de certains villageois. L’odeur remontait directement au cerveau de la verte. Avec un regard répugné, elle toussa dans le creux de son coude. Elle bondit de son siège pour tomber sur ses talons et approcha Joo. D’un bref signe de la main, elle l’incita à se pencher.

« Je n’ai aucun intérêt à sauver des vies qui sont déjà destiner à s’éteindre sous peu. Cette maladie se soigne, mais se répand à une vitesse incontrôlable. Nos médecins vont trouver une solution, ils sont déjà sur une piste d’un remède, mais… »

Mei marqua une pause. Elle se tourna vers les médecins et les salua avec un énorme sourire.

« J’en ai rien à foutre d’eux. »

La soldate dirigea ses yeux vers sa coéquipière.

« Je ne suis pas dans le sociale, au contraire. Mais, mais, mais, sauver quelques vies sera bien vu par notre empire. Non? »

Mei tapa dans ses mains et s’avança vers les médecins.

« Nous vous laissons examiner le village, les dégâts, le temps de trouver un remède, tout ce que vous voulez! Dès que vous voyez des personnes qui ne sont pas touchés et loin d’être malade, transférer l’information à moi. Pas elle. Moi. D’accord? Super! »

Le plan était simple. Secourir ceux qui pouvaient respirer encore quelques années, faire disparaître les autres. Les médecins s’appliquaient déjà à monter un campement. Une tente aux couleurs de l’empire qui représentait l’aide qu’elle apportait, et une autre à la couleur blanche qui était réservé à ceux qui n’étaient pas touchés. Quelle grande erreur. Les villageois se rapprochaient déjà, prêts à donner leur espoir dans les mains de deux soldates sans âme. Mei avait un peu d’âme, mais pour l’empire, elle retirait tous sentiments de son corps.

« Bonjour! Nous sommes un groupe envoyé par l’empire du feu pour venir en aide à votre problème. Rester calme, les médecins vont avoir le temps de vous examinez et soignez. Personne ne sera abandonner pendant cette procédure. Ceux qui ne montrent aucun signe de faiblesse, je vous demanderais d’aller vers la tente blanche. Les autres, vous pouvez aller à la seconde. N’oubliez pas, l’empire tient à vous. »

« et bien et bien, empoissonné les autres pays signifierait retarder l’infection. Tôt ou tard, l’empire sera touché à son tour, mais soit, allons pour la noyade! Oh, t’as vu? j’ai tout dit en une phrase. Une seule. Je vais m’occuper des vivants, byeeee »

Mei souriait comme si Noël sonnait à sa porte. En fait, elle était surtout ravie d’avoir une partenaire efficace et rapide. Jusqu’à maintenant, elles ne rencontraient aucun conflit et ne se cassaient pas la tête pour des valeurs et des morales. Une partie vie, l’autre est tué. Simple comme tout. Puis bon, la mercenaire voulait surtout retourner dans son lit pour dormir et ronfler, peut-être écrire une lettre à sa petite princesse du désert aussi. À voir.

Elle attendit que l’analyse des habitants soit terminé avant de compter le nombre de survivants. Une trentaine, pas mal. Aucun vieillard, quelques enfants, des adultes… une complication naissait. Des parents se retrouvaient séparés de leurs bambins. Mei réfléchit quelques minutes et décida de prendre le chemin facile : dans quelques jours, des lettres de l’empire seront envoyées aux concernés avec la mention « il/est mort/e ». Bon sang, quelle belle journée!

« Le groupe qui est sans danger, oui oui vous, écoutez-moi bien. Des soldats vont vous accompagner jusqu’à notre village, là-vas vous serez pris en charge et aurez des toits où vivre. Vos confrères vont rester ici en quarantaine et auront droit à des soins précis et vigoureux pour les sauver. Nos médecins sont les meilleurs ~ Vous pouvez partir, faites attention. » les derniers mots s’adressaient aux soldats.

Le groupe s’éloigna, des visages inquiets, d’autres soulagés. Mei ricanait discrètement et se dirigeait vers Jun.

« Nous allons attendre une heure, après, noie les. »