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[mission libre/D] Poussière y-es-tu?

Koda Abura
Koda Abura

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Ven 1 Nov 2019 - 18:05
Spoiler:

Depuis la défaite face au Teikoku, les shinobis de Kumo n’ont pas eu le temps de souffler. Entre le secours aux quelques inconscients n’ayant pas voulu rejoindre les abris et la réparation des installations vitales, le village caché des nuages ressemble plus à une fourmilière qu’autre chose.

Abura n’est pas épargné par la situation, et passe son temps à effectuer des allers-retours entre l’académie, où sont temporairement rédigées les missions, son domicile et les différents lieux à aider. C'est donc sans surprise que nous le voyons sortir de l'académie, un rouleau à la main, qu'il ouvre ensuite une fois hors du chemin afin de ne pas déranger les autres.

Une fois sa lecture terminée, le marionnettiste se rend sur place, passant par les toits pour plus d'efficacité, mais manquant par là même de heurter un autre Genin, ce dernier sur le chemin du retour. Lorsqu'il arrive enfin derrière la librairie, le bâtiment lui apparaît si misérable que notre amoureux des livres ne peut s'empêcher d'en être peiné. Abura passe les bandes indiquant le chantier et se permet d'entrer dans le bâtiment, pour se figer d'effroi. Le terme capharnaüm ne convient même plus pour décrire l'état désastreux de l'intérieur.

Un petit homme à la moustache proéminente et aux sourcils broussailleux s'approche d'un pas énergique et foudroie le shinobi du regard.

— C'est pas trop tôt! Je comprends mieux comment autant de bâtiments ont été détruits maintenant, vous n'êtes tous qu'une bande de bras cassés après tout.

Abura ne réagit pas, se contentant de soupirer intérieurement. Ce n'était pas le premier à réagir ainsi, et ce ne serait pas le dernier, notre soldat se doute même qu'au fil du temps les réactions seront de plus en plus hargneuses, cassantes.

L'homme, probablement le propriétaire, continue d'invectiver le soldat jusqu'à ce qu'une autre voix se fasse entendre.

— Monsieur! Nous avons besoin d'aide ici, vous nous envoyez le nouveau?

Le teigneux arrête son monologue sur le coup, soupire dédaigneusement et indique au marionnettiste la direction des ouvriers sans pour autant se décaler, ce qui sert encore une fois à prouver à son interlocuteur qu'il n'a aucun respect pour lui.
Abura décide, en marchant, d'ignorer les états d'âme du client pour effectuer son travail le plus vite possible, afin de pouvoir expédier cette compagnie ingrate. Cependant, au détour d'une des rares étagères encore debout, il a un moment de recul. Ce reflexe lui permet d'éviter un angle de meuble qui aurait pu lui donner une bonne migraine.
En faisant plus attention, il remarque que la bibliothèque ayant manqué de l'assommer tient sur les épaules d'une jeune femme qui lui tourne le dos. Un peu plus loin, à travers les trous dans ce qu'on devine être la devanture, Abura devine un jeune homme aussi en train de travailler.

— Maïto, t'en es où?

Alors qu'elle pose la question, la femme jette l'étagère dans un coin qui semble lui servir de débarras.

— Il y a ce rocher devant la porte, j'arrive pas à le bouger m'man!

La voilà qui soupire, avant de sursauter lorsqu'Abura se racle la gorge.

— Qui... Vous êtes le ninja venu aider, c'est ça? Je suis Amane Raï, enchantée. Là-bas, c'est mon fils, Maïto. Ne vous inquiétez pas pour le boss, il est comme ça avec tout le monde.

— Enchanté Amane-dono, je suis Koda Abura. Je suis effectivement là pour aider. Merci pour la diversion, je croyais qu'il n'en finirait jamais.

— Haha oui, c'est vrai. On a eu le droit au même discours quand nous sommes arrivés hier. Mais je le comprends, il avait fait appel à d'autres constructeurs avant nous, et ça s'est...elle indique l'état du bâtiment d'un mouvement circulaire du bras Relativement mal passé.

La phrase, prononcée avec le sourire, détendit le jeune homme. Les conditions de travail ne seraient pas si horribles finalement.

— Je vais vous aider avec la porte, pour commencer, ça vous va?

Raï acquiesce et le shinobi se dirige donc vers la porte, pour voir qu’un morceau de gravas est tombé de la façade juste devant. L’apparence de la maçonnerie laisse penser qu’il s’agit d’un morceau récent, ce qui illustre du coup parfaitement l’explication de l’entrepreneuse. Ce n’est qu’en se mettant tous trois à l’œuvre qu’ils réussissent à retirer l’objet du passage, en le cassant en morceaux suffisamment légers pour être déplacés.

— J’ai peut-être une idée… Savez-vous sur quelles parties de mur l’ancienne entreprise avait travaillé ?

— Ouaip ! Ils ont fait tout l’étage au-dessus de la boutique, et la façade avant que ça s’effondre à nouveau.

— Maïto ! Respecte un peu plus Koda-san, d’accord ? Du coup, qu’avez-vous l’intention de faire ?

— Je vais sonder les travaux effectués avant, l’un après l’autre, pour voir s’ils sont bien stables. Comme ça, si je sens qu’ils bougent, je pourrais vous l’indiquer et vous saurez du coup quels sont les points à restaurer ou renforcer.

— Je vois. Non seulement nous pourrons travailler plus vite, mais en plus nous serons beaucoup plus sereins pour le rangement après coup. Allez-y, nous vous regardons.

Le trio termine alors la journée en revérifiant le bâtiment. La méthode, simple, est la suivante. Abura commence par lier tous ses fils de chakra au même point de la structure, puis tente de le déplacer comme il le ferait pour une marionnette. S’il sent une trop grande résistance, et que rien ne bouge, il arrête et passe à la zone suivante. Sinon, il l’indique aux Amane qui s’occupent alors de noter les zones et de préparer la restauration. Le soir même, ils finissent le rez-de-chaussée.

— Mais vous n’avez rien fait ma parole ! Vous n’êtes qu’une bande d’idiots fainéants ! Je vous jure que vous en entendrez parler !

Le propriétaire, venant de revenir pour fermer le bâtiment, commence directement à les houspiller, ce qui tend le shinobi, mais que la chef des travaux ignora ostensiblement, avant de prendre la parole.

— Nous avançons lentement car nous sommes sérieux, nous. Nous avons passé la journée à constater l’étendue des dégâts provoqués par les abrutis que vous aviez engagé avant. A moins bien sûr que vous préfériez que votre librairie s’écroule sur vous plus tard ?

La réplique pétrifie le libraire tout en faisant rire le fils Amane. Abura retient d’ailleurs lui aussi un sourire satisfait.
Ignorant dès lors le petit homme, les trois comparses se saluèrent et rentrèrent chez eux.
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Koda Abura
Koda Abura

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Dim 3 Nov 2019 - 12:35
C’est le deuxième jour de rénovation, et il commence plutôt mal. Fait rare, je me suis réveillé grâce à la sonnerie de mon réveil, ce qui me mit immédiatement de mauvaise humeur. De plus, j’ai eu le magnifique réflexe de bondir du lit pour aller éteindre l’appareil, ce qui était une très mauvaise idée au vu de mes habitudes de sommeil. Je me suis en effet retrouvé la face au sol, les jambes encore emmêlées dans mes draps, et ce p*t*n de réveil qui continuais de sonner.

Quelques dizaines de minutes plus tard, j’étais dehors en train de courir pour ne pas être en retard, lorsque je me suis rendu compte que j’avais oublié le memento de mon père. Je jurais dans ma barbe inexistante, continuant ma route. Dire que j’avais même failli oublier de mettre la tenue que j’avais spécialement préparée pour aujourd’hui. Je soupirais de dépit, tout en me répétant une énième fois que cette journée s’annonçait merdique.

Je ne comprends à quel point j’ai raison qu’un peu plus tard, alors que je reconnais Raï sur la route, seule. Quand j’arrive à son niveau, elle me lance un regard aussi vide qu’un poisson mort.

— Bonjour, Amane-dono.

— Bonjour Koda-san.

Je vois immédiatement qu’elle n’a pas l’intention de discuter, et nous poursuivons donc le chemin dans le silence le plus absolu. Lorsque nous arrivons à la librairie, le propriétaire —tient, je n’ai pas retenu son nom à celui-là— est là, le regard noir et tapotant du pied.

— Enfin ! Non seulement vous n’avancez pas, mais maintenant vous vous permettez d’être en retard ? Ça sera retenu sur votre paie, Amane. Et vous…

— Fermez-là et laissez-nous bosser en paix.

Le libraire me regarde, aussi choqué que je le suis. Son attitude arrogante a disparu tellement vite que je ne peux m’empêcher de lui adresser un haussement d’épaules pour lui indiquer que je suis autant dans le flou que lui.

— Koda, viens j’ai besoin de toi.

Ne nous ayant pas attendu, la femme m’appelle depuis l’intérieur. Je vais donc la voir d’un pas rapide, faisant tout de même attention à ne pas piétiner les livres traînant encore au sol. Nous montons directement à l’étage, dont l’état ne cesse de me désespérer.

— Maïto ne sera pas là de la journée, alors tu devras le remplacer.

Sans attendre de réponse, elle ne s’est d’ailleurs même pas tournée vers moi lors de cette phrase, elle attaque les travaux de reconstruction. Comme le trajet, les rénovations de la journée se passent dans un silence que je jugerais morbide. Nous progressons cependant à une vitesse convenable, prenant en compte que nous ne sommes que deux à travailler, dont un (votre bien aimé serviteur) qui n’a aucune connaissance en maçonnerie.
Aux alentours de quinze heures, un craquement se fait entendre et je n’ai le temps que de bousculer ma collègue avant qu’une poutre ne tombe à notre ancien emplacement.

Le bruit qu’elle fait en tombant est assourdissant, et il me semble évident que le choc va fragiliser encore plus la structure inférieure. La poussière ainsi levée m’arrache une quinte de toux, tandis que je me relève en tentant d’évaluer la situation. Cela ne me semble pas extrêmement grave, mais je me tourne tout de même vers Raï afin d’avoir son avis. Elle prend elle aussi le temps de juger l’étendue des dégâts, avant de soupirer et de prendre la parole, d’un ton monotone.

— Bon, ben on n’a plus qu’à fixer un autre tasseau… Forcément il va falloir en acheter un, on va encore être retardé. Heureusement que ce n’est qu’un élément décoratif, et pas un madrier ou une poutre, sinon nous étions bons pour finir écrasés.

J’entends soudain un bruit étouffé derrière moi, comme un sanglot. Alors que je commence à me retourner, la maçonne me pousse dans le dos pour m’obliger à avancer. Il s’agit du seul évènement marquant de cette journée. Nous avons cependant fini bien plus tard que ce que nous avions prévu, ce qui énerve à nouveau le propriétaire. Ce dernier reste pourtant muet comme une tombe à notre passage, probablement parce qu’il n’a pas envie de se faire rembarrer comme ce matin ?

— Tu viens manger ? je t’invites.

Enfin. Enfin elle se décide à parler, à laisser tomber ce qu’elle à sur le cœur. D’un autre côté, vu qu’on ne se connait que depuis deux jours maintenant, je n’y croyais pas trop, pensant qu’elle a des amis plus proches. J’acquiesce donc, puis nous allons nous installer dans un restaurant proche.

— Je suis désolée de mon caractère d’aujourd’hui… Ce n’était pas professionnel. Je… Je peux te dire ce qu’il s’est passé ? Tu… Tu le gardera pour toi ?

— Ce n’est pas grave, on a tous nos hauts et nos bas. Et oui, tu peux parler, je te promet sur mon honneur que je ne dirais rien.

Elle commence, et dès le début de son récit je comprends que mes petits désagréments ne sont rien par rapport à sa journée. Elle m’explique donc que la veille, alors que son fils et elle rentraient chez eux, ils tombèrent sur un appartement vide. Le père de Maïto était parti, emmenant avec lui une grande partie des économies de la famille, et disant dans un mot qu’il allait rejoindre son soi-disant ‘véritable amour’. Je ne peux m’empêcher de serrer les poings en entendant ça. Cet homme, si je le croise, je risque de me faire sanctionner par ma hiérarchie pour violence envers civil.
Sans me laisser le temps de me calmer, elle enchaîne sur une nouvelle qu’ils ont reçus ce matin. La petite amie de son fils est à l’hôpital, avec de multiples fractures. Son père et elle ayant été pris au piège d’un effondrement de bâtiment, elle fut sauvé par son paternel, qui s’était sacrifié pour qu’elle vive.

Maïto était à la connaissance des autorités le lien le plus proche qu’il restait à cette demoiselle au village.

Cette fois, je comprends les sanglots que j’avais crû reconnaître cet après-midi. Raï s’était remémoré cette histoire. Nous finissons alors de manger, une fois qu’elle a vidé son trop plein d’émotions, puis je la raccompagne chez elle.

— À demain, Amane-dono, reposez-vous bien.
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Dim 3 Nov 2019 - 20:33
Aujourd’hui, la mission est censée mieux se passer. L’essentiel du gros œuvre a été fini hier après tout. Je devrais enfin pouvoir me concentrer sur ce qui était censé être ma mission à la base, soit le rangement des livres et autres étagères. De plus, je ne me suis pas oublié ce matin, ce qui est tout de même de bonne augure si on se rappelle ce qu’il s’est passé hier.

Je croise, sans surprise, madame Amane en chemin et nous nous rendons à la librairie en discutant. Elle semble avoir réussi a effectuer la séparation du personnel et de professionnel qu’elle voulait faire hier. Je m’en doute grâce à l’image qu’elle renvoie, plus détendue, plus souriante que la veille, même si aucun de nous ne se lance sur le sujet qui fâche. A force de parler, nous nous retrouvons devant notre lieu de travail sans même avoir vu le temps passer. Cependant, personne d’autre n’est là.

Le propriétaire arrive une demi-heure après, marchant d’une allure nonchalante, les mains dans les poches et sifflotant comme si de rien n’était. Il se paie même le luxe d’avoir l’air surpris de nous voir là.

— Qu’est-ce que vous faîtes là ? Cela ne fait qu’une demi-heure que vous devriez avoir commencé. Auriez-vous finalement appris le concept de ponctualité ?

Je remarque que ma collègue serre les dents et les poings à s’en faire blanchir les jointures. Elle est donc tout aussi offusquée que moi du toupet de cet imbécile prétentieux. Cependant, à ma grande surprise, elle ne dit rien et entre directement lorsque le propriétaire ouvre. Quant à moi, je m’arrête à son niveau et, avec mon sourire les plus obséquieux possible, je lui dis bonjour. Il se tourne pour partir, sans daigner me répondre.

— Excusez-moi, j’aurais une question à vous poser…

Il s’arrête, sans pour autant me respecter vu qu’il reste de dos.

— Aujourd’hui, nous commençons à ranger les livres et présentoirs, vous ne voulez pas rester ici, afin de superviser ?

Après cette question, je manque de m’étouffer en retenant un cri d’indignation. Cet arrogant s’est permis de soupirer bruyamment avant de reprendre sa route, m’ignorant totalement. Je n’aurais jamais cru, auparavant, qu’on puisse faire preuve d’autant d’irrespect envers des personnes qu’on a payées pour effectuer un travail, de plus que lesdites personnes font en sorte de prévoir les possibilités futures.

Je rentre alors violemment dans le bâtiment, manquant de renverser l’une des bibliothèques de l’arrière-boutique en m’explosant le pied dessus. La tête de Raï apparaît alors à l’embrasure de la porte, avec une inquiétude non dissimulée.

— Ça va ?

— Ouais… Juste l’autre idiot qui m’énerve.

Je suis tellement dans le ressassement de ce qu’il vient de se passer que la phrase est sortie naturellement, sans que je ne réalise ne pas avoir utilisé le ton formel qui devrait être de circonstance. La femme fait style de ne pas avoir remarqué, et nous reprenons les travaux. Pendant que je commence à relever les étagères, elle monte s’assurer que le morceau de bois qu’on a mis en place hier tient bien.

Lorsqu’elle redescend, il ne reste que deux meubles à redresser, et nous nous mettons alors au travail. La chose est faite de matière méthodique, nous commençons par trier les livres par ordre alphabétique d’auteur, ce qui nous prend toute la matinée tant ils étaient éparpillés, puis nous profitons du début d’après-midi pour tous les ranger et nettoyer un coup, histoire que la boutique soit en état d’ouvrir dès notre départ. Le seul problème, qui me frappe bien après, c’est que le client n’a pas dit quand il comptait rentrer et nous devons, donc, attendre encore un bon moment avant de pouvoir partir. Je profite de ce temps libre pour prendre un livre qui m’intéresse et me mets à lire.

Ce n’est qu’une paire d’heures après que l’homme se décide enfin à venir. Vous vous en doutez, le fait que nous ayons lu en l’attendant ne lui a pas plus. Il faut dire, en même temps, que lorsqu’il est arrivé nous étions tous deux assis dans son débarras à lire des livres qu’il comptait vendre. Mais cela n’explique pas sa réaction pour autant, selon moi.

— Non mais vous faites quoi là ! Vous n’avez pas honte ! Vous êtes payés à travailler, pas à lire ! J’ose espérer que le travail est bien fait au moins, mais je ne me fais pas trop d’espoir.

Encore une fois, ce ton condescendant. Encore une fois je prends sur moi. C’est le client, me dis-je, le client est roi. Cependant, cette litanie que je me répète intérieurement finit par céder face à son caractère.

— C’est quoi ce travail ! Les livres ne se rangent pas comme ça du tout ! Et les catégories… Vous les avez toutes mélangées ! Les étagères ne sont pas censées être…

— Silence ! Vous allez vous taire et m’écouter maintenant. Je suis un shinobi, donc un soldat. On me donne une mission, je l’exécute. Et ma mission, c’était. De. Vous. Aider.

Je m’approches de lui, le regard noir, alors que je prononce cette tirade. Il recule au fur et à mesure, jusqu’à se trouver dos au mur et ne bronche pas lorsque je reprends mon souffle.

— Je peux comprendre que vous ne soyez pas présent pour le gros œuvre, je ne suis pas idiot, mais aujourd’hui, c’était LE jour où on rangeait les livres. Et pour que je puisse vous aider, j’ai besoin d’un seul petit truc, vraiment pas grand-chose. Votre, présence ! Je vous l’ai dit, ce matin en plus, que nous avions besoin de vous, au moins pour superviser. Même si à partir du moment ou vous ne mettez pas la main à la pâte ce n’est plus de l’aide.

Je soupire un grand coup pour retrouver mon calme, et recule de plusieurs pas, voyant alors une Amane scotchée. Je crois qu’elle ne s’attendait pas à me voir exploser comme ça.

— Je m’excuse de m’être emporté, monsieur. Maintenant, vu que la mission est terminée, je vais me retirer si vous permettez.

Je sors sans attendre qu’il n’ait reprit ses esprits, mais reste un moment derrière la boutique, afin d’attendre Amane Raï, pour lui demander une petite faveur. J’aimerai en effet qu’elle puisse intercéder en ma faveur pour le rapport, sans doute salé, que fera passer le client à la hiérarchie.

Finalement, lorsqu’elle apparaît dans l’embrasure de la porte, je me tais et ne mentionne pas le sujet. Elle fera bien ce qu’elle veut, et de mon côté j’assumerai seul les conséquences de ma perte de calme. Au pire, je ferais remonter un compte-rendu de mon côté indiquant le caractère du client, et encourageant donc à sélectionner des ninjas au tempérament plus que calme pour s’occuper de ses requêtes.
Nous rentrons donc calmement, et nous souhaitons mutuellement une bonne continuation.

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