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A Song of Ice and Fire | ft. Nakamura Ueno & Yuki Eiichiro

Yuki Eiichiro
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Mer 2 Aoû 2017 - 14:36
Ce jour-là, l’air matinal était encore frais. S’il ne glaçait pas le sang, il était de ceux qui donnent l’envie de retourner chez soi, se remettre sous sa couverture et attendre les premières éclaircies d’un soleil plein de chaleur. Un air qui, pour les plus sensibles, laissait transparaître ces quelques frissons qui réchauffent. Loin d’être favorable à la sortie des moins aventureux, les rues étaient, ce matin, des plus vides. Les boulangers commençaient, comme souvent, avant tout le monde, mettant en marche des fourneaux dont ils avaient le secret. Quelques enfants, impatients, se retrouvaient déjà, gardant ce secret de leurs parents. Là, dans l’ombre, longeant les murs, quelques amants fuyaient une couche trop accueillante. Parfois, quelques aventuriers se lançaient dans les rues silencieuses, à la poursuite de cette quête sans fin.

Cache-œil ajusté. Haut-le-corps et manteau impeccables. Les mains dans les poches de ce pantalon flottant. Chaussures ouvertes. Son unique œil scrutait, observait, détaillait. Chaque instant, comme ne voulant pas perdre une seule seconde, il se déplaçait. Là, il remarquait l’homme qui fuyait en vitesse, bientôt surpris par un homme dont l’épouse avait été trop libérée. Ici, un autre, honteux, sortait d’une nuit pleine de folies, tandis que deux demoiselles lui demandaient s’il reviendrait. Une autre journée. Banale. Sans aucune consistance. Une journée aux Geôles. Des interrogatoires. Des hommes torturés. Des cris. Une soirée vide. Sans aucune saveur. Comment avait-il fini par vivre cette vie fade qu’il avait toujours haï de toute son âme ? Observer ses parents dans leur monotonie. Les détester de se contenter de ces médiocres habitudes. Aucune excitation. Aucun plaisir. Était-ce à quoi il devait être destiné ?

Un autre virage. Les Geôles devant lui semblaient tellement familières. Trop. Comme ces visages sans textures. Ces noms trop souvent revus. Elles étaient là depuis le début du Village. Comme lui. Et il passait l’ensemble de ses journées. A interroger les bandits. Ou les criminels. Parfois, il tombait sur quelques vulgaires civils, inquiets. Tous étaient coupables d’un crime, tantôt contre Kiri, tantôt contre un particulier. Certains s’excusaient sans arrêt. D’autres pleurnichaient. Pour d’autres encore, c’était une véritable lueur de défi dans le regard qui les animait. C’étaient ceux-là qu’il préférait. Jusqu’à éteindre cette fausse lueur d’espoir. Il brisait tout. Chaque os. Chaque muscle. Chaque rêve. Il était d’une violence sans commune mesure. D’une cruauté sans limite. Mais d’une lassitude toujours plus prenante. Comme si tout cela manquait finalement de goût, d’une saveur. Il ne s’excitait plus. Il ne prenait plus ce plaisir malsain de cette douleur vue et revue. Chaque prisonnier n’était plus qu’une viande pourrie qu’il allait découper et jeter. Poussant un soupir en passant les portes, il salua le garde, vigile nocturne qui refusait toute entrée civile.

A son bureau, nul nouveau papier. Aucun nouvel incident critique ne s’était passé en son absence. Aucun prisonnier ne s’était coupé la langue, pendu ou d’autres bêtises dont ils étaient si familiers. C’était d’ailleurs régulier que les hommes se suicident. Davantage que les femmes, qui pensaient sûrement à leurs enfants. Mais cette nuit avait été calme. Aucun nouveau criminel. Juste les anciens qui se plaignaient encore des conditions déplorables dans lesquelles ils vivaient. Tous jugeaient qu’ils méritaient mieux. Il n’en pensait rien. S’asseyant quelques instants dans sa chaise, qui bascula légèrement en arrière, le Yuki se demandait ce qu’il faisait encore là, si tôt. Aucune affaire ne pressait et personne ne l’attendait. Se posant en arrière, il ferma l’œil valide quelques minutes, dans l’espoir que des heures passent plutôt que des secondes.
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Nakamura Ueno
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Mer 23 Aoû 2017 - 21:58
Impossible de refermer l’œil depuis déjà des heures entières. Plus les minutes, et plus ça m'agaçait. Ces murmures. Ces absurdités. Cette descente. L'obscurité. J'y étais plus que plongée physiquement. Je récidivais les erreurs du passé. Arriérée. Soumise. Folle vipère. Folie prédatrice. J'ai toujours été la parfaite proie. Ces murmures. Ces absurdités. Ils me faisaient tourner la tête. Une oppression à laquelle je n'étais plus habituée depuis un moment. La vague incompréhensible. Indomptable. Elle m'avait frappé en pleine face. Une gifle dont je n'étais pas sûre de me relever. Comme celle de cette abruti. Celle qui avait tout éveillé. Pathétique échange. Foudroyante rencontre. Je savais déjà la barrière qui se fissurait. Le mur de glace abordé par les flammes. Je n'arrivais simplement pas à en rester sur ces mots. Mes mots. Le corps allongé sur le sol juste à côté de cette couche si basse. Trop basse. A deux pas trônait de sa longueur, adossé contre le mur, le fourreau si familier. Observateur. Dédaigneux. Il me jugeait. Et c'était la voix de son serpent qui me résonnait entre les tympans. Bruyants sifflements. Crescendo, decrescendo. Puis plus rien. Je me levai d'une traite, déterminée. Soudaine reprise de mes mouvements, de mes esprits. Quand eus-je fini par laisser autrui s'emparer de mon âme ? J'étais l'épéiste. J'étais la kunoïchi. J'étais cette femme qui fut crainte par certains, sous-estimées par d'autres. Mais jamais je ne serais l'objet du désarroi. Je devais le convaincre. Je devais m'en convaincre.

Le sabre fermement attaché à ma ceinture rouge, collants ajustés, mes longs gants enfilés, la fermeture scellée, mais cette fois les cheveux détachés. Je marchai droit devant moi. Je ne voyais personne, je ne faisais qu'avancer. Sans attention pour les enfants. Sans un regard pour ces ivres cadavres. Sans pensée pour les adultères passagers qui s'embrassaient comme si leur dernière heure avait sonnée. A l'écart de tous, je dépassai les rues encore endormies, je traversai Kiri. Je vis les bâtiments s'élever peu à peu dans le faible brouillard qui se dressait. Cette atmosphère qui glaçait le sang lorsque la barricade n'était plus qu'à quelques mètres. Des gardes étaient postés, et maintenait la première étape qui me mènerait à ce que j'étais venue chercher. Je voulais des questions. Je voulais des réponses. Je voulais apprendre. Je voulais qu'il paie. Je voulais le sang. Le sang. Sang. Oui, c'était ça que je voulais dans le fond. Mais mon désir le plus intense était celui de me résister. De lui prouver qu'il n'avait aucun impact. Hypocrisie. Peut-être folie insassiable.

« Halte là ! Tu vas où comme ça ? » Un petit pincement de l'arrête nasale plus tard, et je tournai la tête vers cette voix rauque. Un petit gabarit pourtant musclé qui s'avançait sans que je n'ai le besoin de le faire. A son accoutrement c'était probablement un de ces cerbères qui protégeaient et l'entrée, et la sortie des geôles. C'était certain même. Quel autre pauvre fou s'aventurerait sur ces parcelles hautement surveillées en ces temps troublés. En y réfléchissant j'avais même très mal choisi mon jour pour venir rendre visite au jônin Yuki. « J'viens voir ton boss, tu sais celui qui se caille pas les miches comme toi. Yuki Eiichiro m'a invitée à venir visiter les prisons. » Mensonges presque éhontés, du moins il n'en serait pas un si j'avais autrefois daigné accepté sa proposition. Mais qu'était-il en comparaison à une confrontation. Je n'étais pas si barge pour en arriver là. Le petit pion regarda en un semblant de détour sur une feuille qui pouvait être une liste. « Hm.. Je n'ai eu aucune autorisation d'une quelconque entrée pour aujourd'hui, tu dois te tromper ma jolie. » C'était qu'il me prenait pour une brêle en plus. Je me raclai la gorge et me contentai d'entrechoquer mes mâchoires l'une contre l'autre. La main gauche posée sur les mues qui formaient le manche de mon épée, je tentai une dernière fois de rester patiente. « Appelle le maître des geôles, celui qui se nomme Yuki Eiichiro. Je ne me répéterais pas. » Ma voix était plus sombre, plus cassante. Je n'avais pas envie de jouer avec lui et cet idiot paraissait de plus en plus intéressé par mon état changeant. « Bien. La procédure veut que tu laisses ça en sûreté à la garde. Je ne suis pas bête et ce que tu as n'est pas un katana lambda. » Lui aussi avait modifié le timbre de sa voix. Il me prit déjà le poignet qui osait tenir la base de Dokueki. Démasquée. J'en ricanai presque intérieurement. Peut-être suggérait-il que je venait pour ma consœur récemment enfermée, numéro sept. J'aurai pu. Mais alors que je détournai mes émeraudes pour les poser sur son autre main qui se faisait menaçante, ma peau se fit dure à l'entente de ses prochains mots. « Et je dois te fouiller. Non que cela m'enchante, tu le devines bien. » La nausée arrivait. Elle s'emparait de mon estomac et je sentis déjà le dernier repas qui se rebellait dans mes intestins. Ces vers faits de chair pâle remontaient ma hanche en la palpant jusque mon ventre et enfin mon buste. Il le touchait. Il me touchait. Et son regard viré sur ma poitrine.

C'en était trop. Pour bien moins j'en avais égorgé par le passé. Alors d'un geste vif je sortis la lame en dévorant d'un dernier pas l'écart qui était encore entre ce porc et moi. Discrètement le fer coupa doucement et sûrement le tissu de son côté gauche pour lui entaillé brièvement la peau. Juste ce qu'il fallait. Et pour brouiller les pistes comme ses sens très bientôt je me mis à crier. « J'exige avoir l'entrevue avec quelqu'un de plus haut placé que ce porc ! » Mes iris plus sauvages et droites, je sortis pleinement Dokueki pour le mettre sous la gorge du garde qui faisait un peu moins le fier. Alors que je voyais un plus jeune garde extérieur acquiescer à ma demande, puis courir à l'intérieur je lâchai mon arme devant et poussai brutalement l'homme avant de cracher à ses pieds. « Tu apprendras à traiter dignement une femme de l'Eau l'ami. » Et j'avançai de quelques pas pour traverser les premières remparts, ramassant ma lame au passage pour la ranger. J'avais eu de la chance, j'aurai pu finir congelée. Alors avec cette sale idée à l'esprit je me fis sage et m'arrêtai pas bien loin, suivie et surveillée par ce même garde, obéissante et patiente.
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Yuki Eiichiro
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Ven 25 Aoû 2017 - 0:00
Les minutes ne passaient pas. Pas plus que les secondes. Là, à moitié couché, seul, dans son Bureau, le Yuki réalisait à quel point la monotonie le rongeait entièrement. Il détestait cet ennui. Il détestait cette simplicité dans sa vie. Ce sentiment où les jours se ressemblaient sans vraiment connaître de différences significatives. En réalité, Eiichiro regrettait l’époque où il éradiquait les criminels. Il regrettait cette époque encore plus lointaine, avant toutes ces histoires. Où il ne se posait pas toutes ces questions. Où, finalement, il n’était pas un Chef de Clan. Ni un homme si public. Poussant un long soupir, il se redressa sur sa chaise, observant la courte pile de quelques dossiers à régler. Peut-être un nouveau garde. Sûrement un autre criminel qui serait enfermé. Pourquoi se retrouvait-il à la tête des Geôles ? Pourquoi était-il à la tête des Yuki ? Plus on lui donnait de pouvoirs, plus il perdait l’ombre qui lui était si cher. Pourquoi le vieil Hideyoshi l’avait préféré à la plus jeune Feng ? Plongé dans le cours de ses pensées, il n’entendit pas les premiers coups à sa porte.

Ce fut la deuxième série qui le fit sortir de sa torpeur relative. Fronçant son sourcil visible, il fit entrer l’homme qui, d’un salut, expliqua rapidement la situation qui se passait à l’extérieur.

« Euh, Directeur Yuki .. Une jeune femme sème le grabuge à l’entrée. Elle dit vouloir vous parler et … a menacé un homme avec son Sabre. »

Le poing serré, Eiichiro se questionnait sur l’impertinence du mouvement. Demandant à ce qu’on l’amène à lui, sous bonne garde, il se demandait déjà, alors que l’homme partait, qui pouvait être cette femme. Quelle Sabreuse osait se présenter devant les Geôles et, en toute impunité, se pensait capable de venir et demander à le voir. La mâchoire crispée, voyant l’homme partir, il vint s’asseoir sur son bureau, assis, tranquillement, les bras croisés. Qui osait l’interrompre dans ce morne instant ? L’œil porté sur la porte qui devrait bientôt s’ouvrir, le sourcil haussé devant la personne qui, bientôt, se présenterait devant lui, il réfléchissait à la signification de ce qui se déroulai maintenant. Rapidement, un passage de sa main dans son dos lui révéla l’absence de sa pochette à Senbons. Mais, déjà, trop tard, les quatre hommes qui gardaient la femme faisaient leur entrée, escortant, entre eux, un visage reconnaissable.

« Ueno Nakamura. »

Il gardait le silence devant celle-ci. Tandis qu’il saluait les quatre hommes, faisant silencieusement savoir qu’il n’avait pas besoin d’eux, il posa finalement son œil sur cette femme. Il se voyait déjà l’attraper à la gorge, la plaquer contre le mur. Il se voyait déjà lui broyer son poignet qui avait osé dégainer son Sabre devant un de ces hommes. Il voulait l’écraser au sol. Il voulait la faire souffrir pour l’affront. Comment osait-elle seulement se tenir là, devant lui ? Comment avait-elle seulement osé prétendre pouvoir se présenter face à lui ? Il voulait la détester. La haïr. Pourtant, si de tout son être il s’imaginait déjà l’enchaîner, il se contenta d’un simple regard, de son œil posé sur elle.

« Que veux-tu ? »
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Nakamura Ueno
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Ven 25 Aoû 2017 - 22:38
Ces couloirs étaient interminables. Chaque claquement sourd de talon sur ce sol lugubre, je les entendais. Les soupirs de supplication quant à la venue de la mort pour emporter les prisonniers lassés de leurs conditions, je les entendais. Les coups de fouets dans cette cellule dont nous traversions le seuil sans même y prêter attention, je les entendais. Un silence pesant, mortel, glacial régnait. Il était évidemment que ce lieu, en possession d'un clan dit fondateur, peignait parfaitement ce que je pensais de celui que je montais voir. Le gérant des geôles de Kiri, les plus réputés pour leur sévérité et leur maintien indéniable, quand ils y entraient, ils n'en ressortaient que rarement. Rien que ça. Quel prestige pour un homme détesté et détestable. J'en avais l'intérieur de la poitrine chaud. Bouillant de rage. Entre autre. Après tout je n'oubliais pas cette rencontre dans les marécages. Mon visage plein de boue, mes cheveux en bataille, tombants. Son torse sanglant, superficiel. Ses mains. Cet œil. Ce baiser violé. Le goût amer. Un froid brûlant.

La porte s'ouvrit et, alors que j'étais encore devant ce shinobi aux mains douteuses, je m'arrêtai avant de passer le pas. Avant qu'il ne me voit. Si je l'assassinais. Si je l'arrachais comme le mal propre qu'il était. Avec un kunaï ? Trop brouillon. Dokueki ? Trop facile, il pourrait banalement mourir du poison et ce n'était pas le but. Je serrai les poings. La peau de mes mains s'embrasait à l'idée. Ces derniers en devinrent moites. Plonger l'ergot de chacun de mes doigts pour déchirer maladroitement les couches de sa chair. Le fluide tiède compressé entre son foyer habituel et le choc d'en sortir. Il me tâcherait même la peau. Son odeur ferreuse, impure lorsqu'elle se mêlerait au dehors. Sa couleur qui perdrait l'éclat de sa vivacité. Brillant, puis fade, éphémère. Son sang était ma volupté.

Il m'attrapa par le bras pour me pousser à franchir l'entrée le lascar. Il était aussi ridicule qu'un mouton cherchant à brêler plus fort que le loup. Et il se tenait là, devant moi maintenant, le canidé aux crocs rigoureux. Je tirai sur mon bras en avançant encore d'un pas, plus par fierté qu'autre chose, pour enfin me libérer de cette poigne répugnante. Je jetai un regard menaçant à chaque sbire de la prison pour finalement dévier mon expression de dédain à cet homme derrière son bureau. A l'imaginer crouler sous les papiers, ou alors faire les cent pas dans ses quelques mètres carrés. Il était pathétique ainsi, ça faisait peine à voir. La dos droit, le regard altier, une main délicatement posée sur ma hanche, l'autre, plus expressive balaya l'air d'un revers. « Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire. J'espère que la prochaine réunion de votre gang de joyeux lurons portera sur comment traiter une invitée. Fais leur prendre note que la palpation n'est parfois pas nécessaire quand on a de bons yeux, et pas uniquement pour regarder les miches des visiteuses. » J'avais eu envie de pousser ma gueulante durant tous le trajet. Scandaliser cet attouchement, qu'il se fasse vire ce ... « Gros porc. » Ma pensée en dépassait mes mots, elle prenait même contrôle de ma bouche. Quoique finalement je n'avais pas manqué l'occasion de le lui recracher au visage, le regard plein de dégoût en direction de ce balourd.

Il devait être en colère de cette entrée remarquée. Il n'en montrait rien. A sa place, je lui aurais fait regretter. Et ils partirent, tous aussi petits qu'ils étaient. Ne restaient plus que ma personne, et celle que j'avais quémandé. Plus de témoin. Plus de dégât collatéral possible. Je relâchai un peu mon air pour finalement soupirer longuement à sa question. Prévisible. Pourtant je n'avais même pas de réponse exacte. J'avais eu beau chercher une excuse à ma venue, elle ne m'atteignait pas, n'était jamais suffisante. « Tu me dois un apprentissage si je ne m'abuse. » Je bluffais. Nous savions tous les deux que les refus avaient fusé sous la pluie. Un pas en avant et je me retrouvai face au borgne, de l'autre côté de son meuble en bazar. « Allez, hop. On y va. » J'osai. Comme il avait osé. Un nouveau ton impératif. Un ordre peut-être de trop, pourtant pour prendre mes précautions, je me reculai de ce même pas qui m'avais rapproché. Une distance de sécurité ne semblait pas de trop avec cet individu. Dévoré par mes émeraudes, je ne montrais pas le moindre souhait de lui laisser une chance de me nuire. Foutaises absurdes.
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Lun 28 Aoû 2017 - 21:40
Elle était là. Devant lui. Face à lui. Nakamura Ueno. Elle. Il la détestait. Il la désirait. Elle qui avait fait vibrer son échine. Elle qui avait réussi à le saigner. Elle. Cette démone. Elle avait éveillé tant de désirs, tant de pensées. Cette femme. Différente. Brûlante. Depuis leur rencontre, le reste avait été lassant et morne. Un ennui qui le rongeait de l’intérieur. Aussi, alors qu’il la retrouvait ici, il comprenait que c’était bel et bien à cause d’elle que le monde lui semble si fade. Qu’elle était la véritable cause du mal qu’il ressentait depuis plusieurs jours. Car, face à elle, même le feu crépitant semblait bien froid. Pourtant, les bras croisés devant lui, son œil dans son regard, il gardait le sourcil froncé. Tout était de sa faute. Son unique faute. Soudainement, le Yuki comprenait qu’elle était la source de ces récents maux.

Osait-elle vraiment venir prétendre, ici, maintenant, qu’elle désirait l’apprentissage cruel de la torture ? Osait-elle vraiment se présenter devant lui pour cette raison ? N’était-ce pas là une franche ironie ? Le poing serré, il se rappelait encore les nombreux refus qui avaient conduit le Jônin, agacé, à s’en aller, laissant la jeune femme, seule, dans les Marécages Brumeux de leur première rencontre. Et voici que, en plus de venir lui rire au nez, en invoquant une proposition qu’elle lui avait jeté à la face, elle se permettait aussi de pénétrer son territoire, telle une conquérante. Etait-ce vraiment une autre de ces provocations ? Puis, comme si elle avait le contrôle, elle lui donnait des ordres. Comme s’il allait l’écouter. Comme si, même, il avait à recevoir un seul ordre de cette femme.

Elle se tenait face à lui et, après avoir exécuté un pas vers lui, elle s’était à nouveau reculée. Avait-elle donc si peur de ce que l’homme serait réellement capable de faire ? Craignait-elle donc ses humeurs ? Avait-elle donc déjà appris à avoir peur de l’homme ? Alors, il afficha cette arrogance démesurée. Cette confiance aveugle en ses capacités. Qu’il aimait savoir qu’elle le craignait déjà. Venait-il d’avoir, sous son œil, le recul craintif d’un animal qui baisse la tête ? Passant un instant sa langue sur sa lèvre supérieure, l’œil aiguisé, il jaugea la situation. Il gardait le silence. Lourd. Pesant. Implacable. Et, alors qu’il jeta un coup d’œil sur la droite, incitant la jeune femme à faire de même, il planta son pied, d’une impulsion de chakra, dans l’autre sens. Déjà aux côtés de la jeune femme, il attrapa sa tête sans aucune retenue et la plaqua avec violence contre le mur, pliant, au passage, l’oreille sous sa main.

« Vois-tu, mon offre ne tenait plus à l’instant où tu l’as refusée. Je n’ai aucun ordre à recevoir de toi. »

Lui avait-il alors chuchoté au creux de cette oreille écrasée. Comme un rictus mauvais sur le visage, accablé par l’agacement qui faisait trembler son bras, il relâcha ce dernier d’une dernière pression. La laissant tranquille, il croisa à nouveau les bras, comme s’il ne craignait rien. Comme s’il ne savait pas qu’il la provoquait. Il connaissait toute la saveur dévorante de la Sabreuse. Il la savait violente. Brutale. Sanguine. Et, alors qu’elle était sur son territoire, il voulait lui faire savoir qu’elle n’avait aucun ordre à lui donner. Aucune consigne.

« N’ose jamais me donner tes ordres. »
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