Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
C’était une journée tout à fait banale que la jeune femme de la Roche avait vécue aujourd’hui. Elle s’était tout d’abord rendue à l’hôpital où elle avait pris en charge quelques patients. La douce était fière d’avoir de plus en plus de responsabilités et de gagner la confiance des autres médecins. En tout cas, elle faisait tout pour les rendre fier. La matinée était rapidement passée et Aimi était contente de pouvoir réaliser ce qu’elle aimait le plus aux côtés de ses confrères, elle ne voyait même pas le temps passer. Oh, les initiations avec Abuto et Musashi avait été très fructifiantes, tout autant que les entraînements effectués dernièrement. Mais être à l’hôpital, c’était vraiment différent et elle ne saurait l’expliquer. Seulement, ce n’était plus la seule chose pour laquelle elle aimait se lever le matin. L’autre raison de cette jovialité qui émanait de son âme, ce bonheur qu’elle découvrait petit à petit, c’était ce blond qu’elle allait retrouver ce soir, ce qui changerait sûrement sa journée banale en un jour d’exception. En effet, plus les semaines passaient et plus le lien entre les deux se renforçait, devenant aussi puissant que la Roche inébranlable. Les deux se sentaient même beaucoup plus à l’aise qu’auparavant quand ils se voyaient, cela devenait une petite routine, des habitudes se transformaient en des nécessités. Même si Aimi était débordée, le blond avait toujours une place dans ses pensées, à quel point elle était énorme dans son cœur.
Enfin, les deux iwajins au destin relié avait prévu de se voir ce soir-même et donc la Chiwa avait quitté l’hôpital plus tôt, ayant terminé ce qu’elle avait affaire – et heureusement – elle avait ensuite passé l’après-midi à parcourir les rues du cœur commerçant avant de rentrer à la boutique. La douce était passée par plusieurs magasins, elle avait d’ailleurs trouvé un petit manuel dans une boutique sur les arts du kenjutsu et avait utilisé l’argent qu’elle avait sur elle pour en faire l'acquisition dans le but de l’offrir à Musashi. Le manipulateur du shoton lui faisait toujours un cadeau avec son cristal et la rousse avait envie de pouvoir lui offrir quelque chose aussi, elle n’était pas vraiment douée pour cela et elle espérait que cela lui plairait… Ensuite, elle avait continué son chemin et était même passée devant une boutique de textile vraiment très beau et délicat. Son regard écarlate s’attarda sur un kimono court couleur lavande la poussant à s’immobiliser quelques secondes devant la vitrine. Son cœur lui disait de rentrer et de s’intéresser davantage à l’habit élégant et raffiné, mais elle se demandait si cela lui irait, il était vrai que sa croissance était encore en train de fleurir, mais son complexe finissait toujours par revenir au galop, mais la tentation était trop grande. Elle s'embarqua dans la bâtisse et fut accueillie par une vieille dame très chaleureuse, Aimi lui fit part de son intérêt pour la tunique lui disant qu'elle n'était pas encore certaine de la vouloir, ayant peur que cela ne lui aille pas, et pourtant la gérante ne tarissait pas d'éloge sur ses formes naissantes. La Chiwa finit par lui demander de la laisser de côté et qu'elle reviendrait la voir quand elle aurait un peu plus de temps, avant de quitter la boutique et de se diriger chez elle.
Une fois arrivée, elle salua son paternel avant de l’aider dans la vente de plusieurs armes pour deux clients se présentant en même temps. Une fois qu’elle avait terminé, elle était montée en courant dans sa chambre alors que l’heure de son arrivée se rapprochait. Elle avait le livre enveloppée dans un papier et avait décidé de le troquer pour un joli tissu rouge qu’elle avait précieusement gardé, don de sa mère. En lui offrant ce livre avec ce petit voile vermeil, elle aimerait lui faire comprendre à quel point il pouvait être important pour elle. N’ayant pas pour habitude de se pencher sur ces petites choses légères de la vie, habituée à la sueur, au dur labeur, à la fatigue, c’était tout nouveau pour elle de travailler la sensibilité et la délicatesse – bien qu’avec les patients, elle se montrait toujours très douce – mais Musashi était différent, ce n’était pas un patient, c’était…elle n’osait même pas le dire, parce qu’ils n’en avaient même pas encore parlé, même si cela semblait évident… Sa longue chevelure rougeoyante descendait le long de son dos, son manteau noir lui manquait beaucoup, mais il était en retouche depuis qu’elle avait abimé durant son entraînement avec le pugiliste écarlate. Elle devrait se contenter de son chemisier kaki, espérant qu’il ne ferait pas trop froid en cette soirée de printemps. La soirée était entamée et la luminosité du jour, tentant de se frayer une présence dans le village de la Roche allait pourtant bientôt abdiquer, cela signifiait que c’était l’heure. Ce fut donc avec une joie non dissimulée et une certaine excitation mélangée au stress qu’elle se dirigeait vers la sortie de la maison avant que son père l’interpelle.
« Je suppose que tu vas encore voir ce Musashi… »
La jeune femme s’empourpra alors, ne s’attendant pas à une petite réflexion de la part de son paternel. Elle tenta une phrase, mais rien ne sortit, bégayant trop pour se faire comprendre. Le vieil homme soupira et sourit, amusé.
« J’espère qu’il te traite avec respect, sinon… »
La kunoichi hocha de la tête positivement et lui sourit, on pouvait lire sur son visage de la tranquillité, du bien-être. Oui, Aimi était heureuse. En tout cas, s’il y avait une chose qu’on n’enlèverait pas au Han, c’était sa tendance à toujours la faire attendre. Parfois, elle se demandait s’il ne faisait pas le tour du continent avant de venir la retrouver. Elle attendait alors, patiemment, regardant des deux côtés si le blond allait se présenter, le livre qu’elle allait lui offrir contre elle, dans ses bras.
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 10 Juin 2019 - 14:50, édité 4 fois
La routine. Je me trouvais en effet dans mon petit appartement, comment souvent ces derniers temps, en train d’apprendre et approfondir mes connaissances médicales dans le cadre de mon apprentissage de l’Iroujutsu. Il y avait tellement des choses à apprendre et à comprendre que je me privais plus ou moins de sortir, négligeant et délaissant par ailleurs mes entraînements du ninjutsu classique et du Kenjutsu. D’ailleurs, aussi étrange que cela puisse paraître, cela ne me dérangeait pas particulièrement, surtout si ça pouvait m’aider à progresser rapidement dans mon apprentissage du ninjutsu médical. Ainsi, c’était des journées et des soirées entières que je consacrais à l’Iroujutsu, négligeant par moment mon alimentation et mon sommeil. Pourtant, je savais que je devais faire plus attention, surtout si je voulais être plus efficace, mais rien à faire c’était plus fort que moi. Par ailleurs, la fatigue accumulée dernièrement commençait à se faire sentir, cependant ma motivation demeurait – heureusement – toujours sans faille. Chose qui en soit ne devait pas être si surprenante dans le sens où j’avais un incroyable professeur, sachant parfaitement comment m’encourager et me tenir motiver. Puis, au-delà de ça, je devais avouer que c’était aussi un peu pour « l’impressionner » que je maintenais ce rythme fou ; je savais pourtant que c’était un peu puérile de ma part de chercher à me « transcender » rien que pour « impressionner » quelqu’un d’autre, mais bon c’était ainsi.
Cette personne n’était nulle autre qu’Aimi, la jeune médecin dont la simple présence suffisait à remplir mon cœur de joie. Vous l’aurez compris, la Chiwa était bien plus qu’une professeur, elle était en réalité comme un véritable rayon de soleil venu illuminer ma « misérable » existence et donner un sens à ma vie. Cependant, notre relation demeurait malheureusement toujours aussi étrange et ambiguë, sans doute parce que nous n’avons pas encore pris le temps de discuter sérieusement sur ce qu’on pouvait représenter l’un pour l’autre. Néanmoins, pour moi, il n’y avait plus aucun doute, Aimi était l’élue de mon cœur et je voudrais le lui faire savoir, un jour… Ce n’était pas facile d’aborder ce genre de sujet dans le sens où c’était tout nouveau pour moi, sans compter que je restais encore plus ou moins indécis sur le genre de vie que je voudrais mener, même si sa présence me poussait à trancher rapidement… Bref, c’était avec un léger sourire que je m’extirpais de mes pensées pour reprendre et approfondir mes études de la médecine. Il était déjà à peu près quinze heures, je me laissais ainsi encore quelques heures pour apprendre le plus de notions possibles, avant de retrouver la Chiwa pour ce qui avait tout l’air d’être un nouveau rencard.
Quelques heures plus tard, l’heure du rendez-vous approchant à grand pas, je me vis contraint d’y mettre un terme à mes études afin de me préparer pour retrouver Aimi. Une préparation pour le moins rapide mais efficace. En effet, après la douche, je me vêtis de mes tenues traditionnelles, ainsi que de ma cape rouge dont je m’en séparais que très rarement. Je rangeais par ailleurs mes bouquins, histoire de mettre un peu de l’ordre dans mon appartement, puis sans perdre un instant je filais pour retrouver la Chiwa. Bien sûr, durant le trajet, je ne manquais pas de rendre visite à mon fleuriste préféré afin de lui acheter une fleur, comme souvent lorsque je devais retrouver la femme qui faisait anormalement battre mon cœur. Cette fois-ci, il s’agissait d’un flamboyant tournesol que je ne manquais pas de cristalliser pour le maintenir ainsi « éternellement » en vie. Par ailleurs, le fleuriste m’interrogea brièvement sur Aimi, m’encourageant alors à lui avouer mes sentiments, même si cela me paraissait délicat dans l’immédiat. Pourtant, pour une fois, je savais clairement ce que je ressentais pour elle, mais quelque chose me rendait encore quelque peu hésitant dans le sens où je doutais encore de la réciprocité de ces sentiments.
Quoi qu’il en soit, après l’étape du fleuriste, je filais vers le domicile de la Chiwa, n’étant de toute façon plus trop loin. Quelques instants plus tard, je m’arrêtais tout juste au-dessus de son toit, contemplant alors le magnifique coucher du soleil qui laissait progressivement sa place à la lune dont la clarté se faisait déjà voir. Puis, quelques instants après, Aimi sortit de son appartement, regardant alors de gauche à droite, sans y trouver personne. Je la regardais durant quelques instants, puis je surgis silencieusement derrière son dos, ne manquant pas de lui cacher délicatement les yeux :
« Je me demande qui est-ce que vous cherchez de la sorte… » Fis-je, d’un ton ironique.
Après quoi, j’apparus devant elle, la laissant ainsi se retourner pour n’y trouver personne.
« Yo ! » Fis-je, d’un large sourire. « Désolé pour le retard, il faut vraiment que j’apprenne à arriver à l’heure. » Poursuivis-je, d’un léger rire, en me grattant légèrement l’arrière du crâne.
J’observais alors rapidement la Chiwa, notamment le livre qu’elle tenait entre les mains, puis je m’approchais plus près d’elle pour lui tendre la fleur cristallisée.
«Cette fleur me fait beaucoup penser à toi, j’espère que ce cadeau te plaira » Repris-je, d’un léger sourire. « Si tu es prête, je pense qu’on peut y aller. » Conclus-je, en lui demandant instinctivement la main...
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
L’ambiance fraîche entourant Aimi immobilisée dans l’attente commençait à se faire sentir, alors qu’elle enlaçait davantage le livre drapé dans un tissu écarlate, comme pour se protéger de la brise d’air agréable qui caressait sa délicate peau. Soudain, elle sentit une présence dans son dos et la vision s’assombrit alors que deux mains douces qu’elle connaissait très bien se posaient sur ses yeux rubis. La voix familière qui accompagna ses paroles fit sourire Aimi de plus belle alors qu’elle se retournait pour le voir mais qu’il avait de nouveau, disparu, lui présentant la façade de la boutique. Derechef, elle refit demi-tour alors que sa chevelure dansait en même temps que son corps se retournant. La Chiwa amusée rit légèrement et contempla Musashi en rougissant.
« Je crois que c’est toi que je cherchais… »
Et c’était si peu dire, ces mots sonnaient à double sens. « Depuis toujours » aurait-elle pu dire, mais elle n’avait pas osé continuer ses paroles. Il semblait que c’était lui, celui qu’elle cherchait depuis toujours, comme si le destin l’avait mis sur sa route, changeant drastiquement sa vie et la façon dont elle voyait les choses. Le voir était un baume au cœur guérissant tous les maux de ce monde, ses yeux pétillants dissimulaient très difficilement tout ce qu’elle ressentait pour lui. La rousse pensait aux paroles de la Sekken qui l’avait encouragé à lui faire part de ses sentiments, c’était bien plus facile à dire qu’à faire, mais elle savait que c’était lui et personne d’autre, ce qui l’aiderait sûrement à se lancer, il fallait simplement trouver le bon moment. Son rire faisait chavirer son cœur comme personne et elle l’observait attentivement se rapprocher d’elle, son cœur battant à la chamade lorsque leur proximité se refermait. Il lui tendit une nouvelle fleur cristallisée à la main pour elle. Ses joues s’empourprèrent aussitôt, comment lui en vouloir d’être en retard quand il arrivait avec ce don à la main ?
« Bonjour Musashi-kun… Le plus important, c’est que tu sois là, merci pour cette fleur, elle est vraiment belle et rayonnante ! »
Elle sourit, ce tournesol cristallisé se rajouterait au pétale de rose et au camélia sur sa bibliothèque, en attendant elle l’attrapait d’une main tout en offrant un doux sourire au blond. Ses iris analysaient chaque parcelle de son visage et de ses topazes dorées, elle pouvait lire sur celui-ci de la fatigue, se reposait-il assez ? S’il devenait comme elle, ils feraient un duo à effrayer les passants… Alors qu’il lui tendait la main pour entamer cette douce soirée à deux, la jeune femme regardait les siennes, prises par le livre et la fleur. La magnificence se glissa alors dans sa sacoche tandis qu’elle lui tendait de sa main droite le recueil recouvert du tissu doux et rouge, les joues rougies.
« Attends… Tiens, j’ai trouvé ce livre en me promenant. J’espère que ça te plaira, c’est sur l’art du kenjutsu… Et ce tissu… J’aimerais que tu le gardes avec toi aussi… Il te rappellera moi, c’était à ma mère et j’aimerais… te le confier… En fait, j’aimerais que la personne à qui je tiens le plus… l’obtienne… »
La jeune femme détourna les yeux en rougissant de plus belle, ce n’était pas vraiment une grosse déclaration, mais c’était déjà un début, se disait-elle. Au moins, il serait certain qu’Aimi ne le voyait pas simplement comme quelqu’un qu’elle apprécie amicalement et qu’elle tenait énormément à lui, bien au-delà de ce qui pouvait être permis. Sa gêne se dissipant petit à petit, son visage se releva alors vers le Genin plongea ses iris dans les siennes, comme pour lui montrer que ses paroles étaient sincères, tentant de lui partager ses sentiments, autrement que par la parole. Ses lèvres fines s’étirant dans un fin sourire alors qu’elle prenait doucement sa main, appréciant le contact chaud de leur peau, elle resserra ses doigts légèrement comme pour lier ce moment important.
« Est-ce que tu as faim ? J’avais dans l’idée de retourner à ce fameux restaurant, il est très spécial, mais c’est là-bas que nous sommes allés la première fois… »
Elle y avait beaucoup pensé et s’était dit que ce serait une bonne idée de retourner là-bas. La jeune femme sourit légèrement en repensant au serveur qui serait ravi de voir que les deux Iwajin s’étaient bien plus rapprochés depuis cette fois.
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 10 Juin 2019 - 14:50, édité 2 fois
Rien de particulier n’était prévu au programme, si ce n’était en effet de nous balader tranquillement en ville et profiter de la fraicheur de la nuit pour nous ressourcer au mieux. On n’en avait bien besoin, surtout si l’on regardait le nombre d’heures que chacun passait chaque jour pour apprendre les arts médicaux ou aider les autres, notamment à l’hôpital, lieu bien trop souvent débordé par les malades et les blessés qui arrivaient en masse. Puis, au-delà de ça, cette balade avait aussi et surtout pour objectif de faire évoluer notre relation, une relation qui au file du temps devenait de plus en plus évidente. Ainsi, lorsque je me trouvais derrière la Chiwa, la collant de très près pour lui bander les yeux, je sentis une fois de plus mon cœur battre anormalement, comme bien souvent lorsque je me trouvais proche d’elle. Il n’y avait plus aucun doute sur ce que je ressentais pour elle, plus aucun… Je la désirais, et j’espérais avoir le courage de le lui dire, un jour… Pour l’heure, je me contentais de la surprendre en apparaissant subitement devant elle, la saluant alors de la plus simple des manières, comme j’avais l’habitude de le faire. Enfin, je m’excusais de mon retard, lui remettant alors la fleur cristallisée, en espérant que ça lui plaise. A priori c’était le cas puisque, après m’avoir saluée en retour, elle me remercia pour la fleur qu’elle trouvait apparemment belle et rayonnante... Chose qui me ravi alors au plus haut point car c’était exactement pour cette raison que j’avais choisi la fleur en question.
« J’en suis ravi car c’est exactement pour cette raison que je l’ai choisi… » Commençai-je, d’un léger sourire. « Elle est aussi belle et rayonnante que toi… » Conclus-je, d’un large sourire.
Alors que je lui demandais instinctivement la main, la Chiwa m’interpella et demanda d’accepter en retour son cadeau, un livre sur le Kenjutsu, rien que ça. Le bouquin était enrobé dans un tissu rouge qui était apparemment un héritage de sa mère, et elle indiqua ne vouloir le confier à personne d’autre que moi, déclarant par ailleurs que j’étais la personne en qui elle le tenait le plus. Ces quelques mots eurent l’effet d’une bombe. Les yeux écarquillés durant quelques instants, je ne savais pas quoi lui répondre sur le coup, si ce n’était de lui dire que je ne méritais pas qu’elle me remette quelque chose qui avait autant d’importance pour elle. Cependant, après réflexion, je me saisis de son précieux cadeau, déposant par ailleurs ma main droite sur son épaule pour lui promettre d’en prendre soin :
« Je te remercie pour ce précieux cadeau, sincèrement. » Fis-je, d’un air sincère. J’attendis alors qu’elle relève la tête pour poursuivre : « Je te promets d’en prendre soin comme si c’était la prunelle de mes yeux. » Repris-je, d’un doux sourire. « Pour ce que tu as dit… sache que ça me touche beaucoup… et sache que je pense la même chose… car pour tout te dire ta présence seule suffit à égayer ma journée » Conclus, d’un air légèrement embarrassé.
Il n’y avait pas encore pas si longtemps, j’aurais tout simplement été incapable de sortir une telle phrase. Me voilà désormais plus confiant, sachant parfaitement ce que je voulais et plus ou moins où aller, ce qui me facilitait - logiquement - grandement la tâche. Toutefois, tout n’était pas encore parfait, même si je restais persuadé que d’ici peu de temps les choses évolueraient encore et ce dans le bon sens du terme. Enfin bref, je me saisis de la main d’Aimi, lui faisant alors signe de nous mettre en route. Notre destination demeurait encore inconnue, du moins jusqu’à ce que la Chiwa intervienne en suggérant l’étrange restaurant dans laquelle on avait dîner lors de notre première rencontre. Cela me fit grandement sourire, repensant alors brièvement à cet étrange serveur qui nous avait pas mal « embêter » ce jour-là.
« Tiens, ça me fait penser à cet étrange serveur, comment il s’appelle déjà ? » Fis-je, d’un léger sourire, riant légèrement lorsqu’elle me rappela le nom du serveur. « Je ne dirais pas non à un dîner dans ce resto, tu penses d’ailleurs qu’on retrouvera ce serveur ? Ce serait drôle… » Poursuivis-je, d’un léger rire.
Je glissais instinctivement mon bras par-dessus son épaule, marchant alors tranquillement vers cet étrange restaurant. Je profitais alors du temps de trajet pour converser avec la jeune médecin.
« Sinon, raconte-moi ta journée, ça a été ? » Fis-je, d’un air décontracté. « Et ton père, il va bien ? Il s’en sort avec son commerce ? » Poursuivis-je, d’un air curieux.
Enfin, quelques temps plus tard, on arriva à destination…
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
Il semblait être ravi que la jeune femme apprécie son cadeau, mais ce n’était pas étonnant. Premièrement, ça venait de lui, deuxièmement, c’était beau et enfin, son cristal rendrait le don éternel et donc cela rendait l’objet précieux et la jeune femme les garderait donc auprès d’elle comme un souvenir de chacune de leur rencontre. La rousse s’empourpra aussitôt qu’elle l’entendit la complimenter, la comparant au tournesol : c’était la première fois qu’il lui offrait de telles paroles, trouvant que le jeune homme se sentait beaucoup plus à l’aise avec elle, comme elle. La jeune femme n’avait pas osé s’exprimer pour le remercier craignant de bégayer à chacun de ses mots et paraître encore plus ridicule.
Enfin, de toute façon, ses pensées s’étaient dirigées ensuite au livre qu’elle lui tendait, un petit cadeau qui elle l’espérait, lui ferait plaisir. La douce avait ensuite fait part de l’importante du blond pour elle et de ce fait, de la place qu’il tenait dans son cœur, par le biais de ce tissu rouge qui lui était très précieux. Son regard écarquillé interpellait la jeune femme, comme s’il ne s’y attendait pas, pourtant, il ne devrait pas s’en étonner : avait-il pu douter un instant de la sincérité des sentiments de la Chiwa ? Ou ne l’avait-il simplement pas compris ? Enfin, il reprit son air habituel et sincère faisant briller les yeux rubis de joie d’Aimi qui l’écoutait la remercier. Le Genin lui promit d’en prendre soin et elle fut très touchée qu’il prenne cela aussi sérieusement. Son cœur fit même un bond lorsqu’il répondit que c’était réciproque pour lui, c’était à son tour d’avoir un air très surpris sur son visage alors que le rouge tintait sa peau de porcelaine. Il avait enchaîné en disant que sa présence égayait sa journée et elle en fut très heureuse, son cœur se sentait alléger d’un poids, celui de la peur de la non-réciprocité, mais maintenant, elle savait que c’était le cas, elle pourrait avancer sans douter ou avoir peur du rejet.
Alors qu’il saisissait sa main et se mettait en route côte à côte, la douce tournait la tête vers le jeune homme un sourire automatique aux lèvres. Après quoi, elle lui proposa de se rendre à ce fameux restaurant et il n’avait pas l’air contre cette idée, tous les deux pensaient à ce serveur bien envahissant aux idées saugrenues, elle rit avec lui alors repensant à ce personnage bien original. Elle lui demanda alors faisant mine de réfléchir si ce n’était pas « Zenma », elle avait une très bonne mémoire et dans ses souvenirs, ce nom lui rappelait quelque chose. Alors qu’ils marchaient tranquillement vers leur destination, l’épéiste sentit le bras de son cher Musashi se glisser sur ses épaules, elle se mit à rougir alors, première fois qu’ils se présentaient de manière aussi proche aux yeux de tous. Son cœur battait à la chamade alors qu’elle chérissait cette chaleur son petit corps, se sentant protégé contre le jeune blond, la douce se laissa même aller à se coller davantage à lui et elle glissa délicatement ses doigts sur ceux du genin posés sur son épaule, s’amusant à les entrelacer.
Qui aurait dit qu’Aimi, médic-nin de la Roche se retrouverait dans une situation pareille un jour ? Personne, même pas elle. Pourtant, elle appréciait cela, et elle n’hésiterait pas à en profiter. Le jeune homme demanda alors avec toute la simplicité du monde, oubliant leur nouvelle proximité, des nouvelles de son père et de sa journée. La jeune femme rougit légèrement, se sentant honteuse de pouvoir être aussi gênée à un moment pareil alors que c’était tout à fait normal, elle soupira un bon coup reprenant son calme, tout allait bien.
« Oh et bien tu sais, une journée banale à l’hôpital et une petite promenade avant de rentrer et me préparer, oh et j’ai aidé mon père aussi ! Il va bien et la boutique fonctionne du tonnerre ! D’ailleurs, l’entente est bien mieux depuis quelque temps, ça fait du bien de pouvoir lui parler sans tension. Oh et… Hum… Il n’a pas l’air contre… pour toi et m..moi… Enfin, le fait qu’on se voit souvent, il a compris.. »
La jeune femme détourna des yeux légèrement en rougissant, cela faisait bizarre de parler d’eux ainsi, mais c’était la réalité.
« Oh ! Nous sommes arrivés ! »
Dans un acte de politesse, le jeune homme lâcha sa main et son épaule et l’invita à entrer en premier, la douce sourit et lui attrapa la main qu’elle regardait quelques secondes, hors de question qu’ils n’entrent pas ensemble. La Chiwa lui adressa un grand sourire avant de s’aventurer dans le restaurant aux couleurs atypiques et aux lumières tamisées, elle entraînait Musashi vers un coin tranquille où les deux pourraient profiter de ce moment, recherchant une table à deux entourée de deux banquettes bien confortables. L’Eisei Nin cherchait du regard ce fameux serveur qui devait se cacher dans les cuisines, elle souffla alors se disant qu’ils auraient quelques petites minutes devant eux pour se poser tranquillement. Elle n’avait pas son manteau ni son katana, elle se contenta de se glisser sur la banquette en faisant attention à ne pas abîmer la fleur rangée dans sa sacoche. La jeune femme posa ses deux mains sur la table alors qu’elle regardait le Han avec un certain éclat dans les yeux, cette fois-ci, ils ne venaient pas en tant que simple camarade, c’était bien plus, beaucoup plus. Cependant, elle ne savait pas comment lancer le sujet avec lui, elle ne voulait pas se montrer brusque ou être maladroite, mais il faudrait en parler à un moment donné.
« Et toi dis-moi comment s’est passée ta journée ? Et hum… Tu serais d’accord de me parler un peu de ta famille ? »
Le joyau écarlate pencha légèrement sa tête sur le côté, faisant tomber quelques mèches sur son visage, un doux regard à son attention, elle souhaitait vraiment en apprendre plus sur Musashi en attendant que quelqu’un vienne prendre leur commande.
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 10 Juin 2019 - 14:50, édité 1 fois
Les choses avaient pas mal évolué depuis notre première rencontre, et ce dans le bon sens du terme. Il y avait en effet encore peu de temps, notre relation était pour le moins ambiguë, on ne savait pas toujours comment réagir l’un face à l’autre, ni si nos sentiments étaient réciproques ou non. Pourtant, les signes avaient toujours été là, et ce depuis le premier jour de notre rencontre, dans ce restaurant pour le moins atypique. Désormais, on pouvait considérer cela comme de l’histoire ancienne, les choses étant en effet maintenant beaucoup plus explicite, même s’il était vrai qu’on ne s’était pas encore dit les « mots » qui officialiseraient notre relation une bonne fois pour toute.
M’enfin, on n’était pas pressé, on préférait clairement prendre tout notre temps et profiter de chaque instant qu’il nous sera donné de passer ensemble. Ainsi, nous y voilà en direction du même restaurant, celui-là même qui nous avait accueilli lors de notre première rencontre, mon bras par-dessus son épaule était la preuve même de l’évolution de notre relation. D’ordinaire, je n’aurais certainement pas osé prendre autant de liberté, mais il faut dire qu’avec le temps ainsi que tous les événements survenus dernièrement, je me sentais beaucoup plus confiant, chose que n’importe qui pouvait clairement entrevoir en regardant mon visage.
Sourire aux lèvres, alors que mon cœur continuait quant à lui de battre de façon anormal, comme à chaque fois lorsque je me trouvais auprès de la Chiwa, je m’enquis alors sur sa journée, histoire de converser le temps de notre trajet. Elle rétorqua alors que sa journée fut une journée ordinaire à l’hôpital, suivit d’une petite promenade avant de rentrer chez elle pour se préparer. Elle enchaîna ensuite en parlant de son père qu’elle avait aidé et dont leur relation semblait meilleure qu’auparavant. Enfin, elle acheva en me confiant que son père n’avait pas l’air contre notre relation, même si elle n’avait pas dit les choses clairement de cette façon. Cela me fit toutefois quelque peu sourire, ne manquant pas de légèrement rougir à l’évocation de nous « deux ». En tout cas, c’était une chouette nouvelle car il était important que son père n’ait pas des appréhensions sur ma personne, sans quoi notre relation pouvait malheureusement prendre un chemin qui ne conviendrait à aucun de nous deux. J’étais donc heureux et soulagé d’apprendre cela, déjà pressé à l’idée de le rencontrer un jour, mais chaque chose en son temps.
« Je suis heureux de l’apprendre, le regard de ton père compte beaucoup pour moi. » Rétorquai-je, d’un large sourire.
Elle était gênée d’avoir dit les choses de cette façon, mais voilà une phrase qui devrait permettre de préciser un peu plus les choses. Enfin, quelques temps plus tard, on arriva enfin devant le fameux restaurant dont l’ambiance se ressentait de l’extérieur. La Chiwa fut la première à avoir remarqué notre arrivée, m’invitant alors à entrer en premier, ce qui sur le moment me fit légèrement sourire. Un peu gêné, je lui fis signe d’entrer d’abord, puis tout compte fait nous entrâmes tous les deux en même temps. Rien de particulier n’avait changé depuis la dernière fois, au contraire, on reconnaissait même certaines têtes, des habitués certainement. En tout cas, on alla s’installer dans un coin tranquille, expressément choisi par la jeune médecin. Je ne manquais pas de retirer ma veste, le posant sur le premier porte manteau à proximité, puis je m’installai face à la Chiwa dont le simple sourire me comblait de bonheur. En attendant le serveur, Aimi m’interrogea d’abord sur ma journée, puis elle me demanda curieusement si j’étais d’accord pour lui parler un peu de ma famille. Il était vrai que je ne lui avais rien dit sur ma famille jusqu’à présent, et que par conséquent ce n’était pas très surprenant qu’elle aborde le sujet. Cependant, je ne savais pas comment aborder ce sujet, il était tellement long et complexe que cela pourrait prendre clairement des heures. Toutefois, après réflexion, je me disais que ce serait bien qu’elle me pose des questions précises auxquelles j’y répondrais à mon tour en tâchant d'être le plus clair possible.
« Heuu, ma famille ? Oui, bien sûr, qu’est-ce que tu veux savoir ? » Fis-je, d’un très léger sourire. « Sinon, c’était aussi un peu la routine pour moi, j’étudie à fond les bouquins que tu m’as prêté et j’essaye d’avancer au maximum dans mon apprentissage de la médecine. Ce n’est pas facile, mais je sens que je fais de plus en plus de progrès, grâce à Mitsuki et toi. » Repris-je, d’un air sincère.
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
La douce kunoichi de la roche n’était pas surprise d’entendre que le regard de son père comptait beaucoup pour lui, c’était une personne sérieuse qui prenait les choses très sérieusement, elle le connaissait assez pour pouvoir mieux le comprendre, même s'il y avait encore des zones d’ombre à éclaircir. Elle lui rendit alors le sourire tout aussi gaiement, heureuse elle aussi de savoir que son paternel ne s’était pas montré réticent, il souhaitait simplement que la jeune femme tombe sur une bonne personne. Enfin, il y avait de grandes chances qu’il le rencontre un jour et cette pensée la fit rougir légèrement, imaginer le face-à-face des deux hommes.
Enfin, ils étaient rendus au fameux restaurant, ce lieu plutôt charmant et à la fois mystérieux. La douce lumière chaleureuse donnait envie d’y entrer et la rousse n’hésita pas à prendre la main du Han avant de passer les portes de la bâtisse. L’endroit était plutôt calme même si on pouvait entendre certaines personnes discuter autour d’une assiette bien garnie. La Chiwa avait choisi un coin plutôt calme où ils pourraient partager ce moment ensemble. Le rubis observa les alentours à la recherche d’un serveur, mais l’angle qu’elle avait ne suffisait pas pour en apercevoir un. Elle en profita donc pour contempler son cher blond arborant un doux sourire aux lèvres, c’était à elle de l’interroger sur sa journée et sur sa famille. Il semblait être hésitant, comme si c’était un sujet où on pouvait en dire long, ses yeux semblaient chercher une réponse. Il lui demanda ce qu’elle voulait savoir, pourtant, ce n’était pas compliqué, elle voulait tout savoir, le connaître amplement. Enfin, il lui expliqua que sa journée avait été une simple routine s’adonnant aux arts de la lecture et de l’apprentissage, la douce hocha de la tête positivement, fière de savoir qu’il se concentrait sérieusement sur ce sujet. La rousse attrapa une de ses mains qui pendait sur la table se voulant réconfortante.
« Tu travailles dur et tu prends cet apprentissage très au sérieux, en plus, tu fais des progrès même si c’est doucement, je ne doute pas que tu y arriveras. » Elle lui adressa un chaleureux sourire très confiante au sujet de sa réussite. « Et bien concernant ta famille… J’ai cru comprendre que tu étais de Kaze ? Est-ce que tu as de la famille ici ? Tu m’as parlé de ta défunte mère, mais pas de ton père par exemple… J’aimerais te connaître plus, j’espère que tu comprends. »
Elle sourit de nouveau, l’épéiste se souvint qu’il avait parlé du pays du vent lors de leur première journée d’initiation avec Abuto et elle était très surprise de ne pas s’être intéressée davantage à son passée et ses origines, il fallait qu’elle se rattrape. Ensuite, lors de leur premier rendez-vous, il avait mentionné de sa génitrice qui était décédée, chose en commun pour les deux personnes qui les avait forcément rapprochés sur le moment. Aimi espérait ne pas lui en demander trop, mais en même temps, elle trouvait ça légitime d’en savoir un peu plus sur l’homme pour lequel elle éprouvait de forts sentiments. Alors qu’elle attendait une réponse de sa part, une silhouette fit son apparition comme par magie au bout de leur table surprenant la jeune femme qui relevait son regard volcanique vers cette personne. Ses yeux écarlate reconnurent le visage de ce serveur qui les avait servi il y a déjà quelques semaines maintenant. Celui-ci s’apprêtant à saluer les deux shinobis, son regard s’illumina quand il passait de la rousse au blond, un sourire bien vicieux se dessina sur son visage mystérieux.
« Oh, mais bien le bonjour à tous les deux, j’étais certain que vous reviendrez. Les vertus de ces plats et le pouvoir de ce lieu sont mystiques, il est rare qu’un couple ne revienne pas. Sachez que nos services sont toujours d’actualité : si vous souhaitez vous détendre d’une lourde journée aux sources chaudes, nous offrons une belle réduction pour les premières fois. Enfin, nous possédons aussi des salons de massage très appréciés par nos visiteurs ! Enfin, je vous laisse la carte pour choisir votre repas, je reviens dans quelques minutes prendre vos commandes ! »
La jeune femme leva les yeux au ciel, cet homme à la tenue professionnelle et élégante était vraiment atypique, un fin sourire se dessina sur ses lèvres, elle n’était plus aussi gênée que la première fois, parce que cette fois-ci, on pouvait dire que les deux genin venaient ensemble en tant que… que quoi ? Duo ? Partenaire ? Couple ? La Chiwa rougit légèrement en pensant à cette idée, la jeune femme devrait lui poser la question le moment venu. Enfin, actuellement, elle lisait la carte se demandant si elle se devait se contenter de simples Anpan ou si elle devait se diversifier. La douce attendait aussi que Musashi réponde à ses interrogations personnelles.
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 10 Juin 2019 - 14:50, édité 2 fois
« Merci, Aimi-chan. Oui j’essaye de faire de mon mieux, ce n’est pas facile mais je progresse grâce à vos leçons, Mitsuki et toi. » Fis-je, d’un air confiant.
La progression restait certes très maigre compte tenu des efforts fourni, néanmoins je restais malgré tout confiant. Enfin, après cette petite parenthèse, la jeune médecin rebondit sur sa principale interrogation, concernant ma famille. Elle voulait savoir si j’étais bien de Kaze comme elle le crut comprendre, ce à quoi je hochai légèrement la tête en guise d’approbation. Puis, elle cherchait à savoir si j’avais de la famille à Tsuchi. Et enfin, elle voulait en savoir un peu plus sur mon père, précisant qu’elle voudrait me connaître d’avantage, ce que je comprenais parfaitement ne manquant alors pas de lui faire savoir.
« Oui, bien sûr. Je comprends parfaitement… » Commençai-je, d’un léger sourire avant d’être interrompu.
Il s’agit bien évidemment de ce fameux serveur qui avait le don d’apparaître au moment où on s’attendait le moins à le voir. Quoi qu’il en soit, il s’était lancé dans un discours, très similaire à la dernière fois qu’on avait croisé sa route. Il vendait bien les divers services du restaurant, ne manquant pas, comme à son habitude, de faire des allusions sur ma relation avec la Chiwa. Je l’observais durant quelques secondes s’agiter de gauche à droite, haussant étrangement ses sourcils comme s’il voulait faire passer un message, puis je reportais mon regard sur Aimi avant de lâcher un petit rire. Enfin, une fois son speech terminé, il nous laissa les cartes de commandes et s’en alla, nous laissant ainsi le temps de réfléchir et de choisir tranquillement nos repas.
« Il est vraiment unique en son genre, hein. » Fis-je, d’un léger sourire.
Je me saisis alors de la carte incrusté dans une tablette de pierre, réfléchissant rapidement à ce que je pourrais commander. Puis, je me souvins soudainement que je n’avais pas répondu aux interrogations d’Aimi, ne manquant alors pas de m’excuser et de rectifier le tir.
« Oh, désolé, il m’a complètement fait oublier tes interrogations… » Fis-je, d’un air sincère. « Sinon, oui, je suis bien originaire de Kaze, plus précisément d’un petit village au sud-ouest de Kaze nommé Yuba. Il n’en reste apparemment pas grand-chose aujourd’hui. » Poursuivis-je, en regardant la Chiwa droit dans les yeux, ne manquant pas d’arborer un léger sourire pour que la conversation soit la plus agréable possible. « Je n’ai aucune famille à Iwa ni à Tsuchi, du moins pas à ma connaissance. Il n’est pas impossible que des personnes ayant des liens avec ma mère soient dans le coin, cependant pour le moment je n’en ai rencontré aucune. Quant à mon père… » Fis-je, d’un air pensif.
C’était une longue histoire et je ne savais pas trop par où commencer, ni si je devais me montrer sélectif quant aux informations le concernant. Cependant, en regardant le doux visage de la jeune médecin, je me convaincus que je pouvais lui en parler librement. D’ailleurs, à mes yeux elle était l’une des rares personnes à qui je pouvais et je devrais raconter cette histoire.
« Mon père était homme de peu de foi, préférant se complaire dans les plaisirs de la vie, et c’est ce qui lui a valu une fin des plus… tragiques… » Repris-je, d’un large sourire. « Pour faire simple, mon père dirigeait le clan Han et a décidé d’épouser une étrangère, ma mère, ce qui est interdit par les lois de notre clan. Après ça, il transgresser bien d’autres règles, provocant ainsi la colère de mon grand-père qui a décidé d’assassiner ma mère. Après quoi, il a destitué mon père de son rôle et l’a remplacé en tant que chef du clan… » Poursuivis-je, regardant Aimi droit dans les yeux. « Enfin, après avoir été torturé, mon père a fini par péter les plombs et il a rejeté tout son malheur sur le dos de ma mère… C’est incroyable, non ? » Fis-je, d’un léger sourire. « Bref, après avoir entendu ça de mes propres oreilles, j’ai… disons… aidé mon père à s’en aller… » Conclus-je, d’un léger sourire.
C’était peut-être beaucoup d’informations d’un coup, peut-être… La partie des compagnons attendra un autre jour, sans quoi je risquais probablement de plomber l’ambiance de la soirée, si ce n’était pas déjà fait bien sûr.
« Tu sais, tu n’as pas avoir de la pitié ou quoi que ce soit, hein. Si je te raconte tout ça, c’est non seulement parce que tu l’as demandé, mais aussi parce que je veux que tu le saches… Si durant longtemps mon passé a eu une énorme emprise sur ma personne, aujourd’hui ce n’est plus le cas, en partie grâce à ce bon vieux Yanosa…. Et aujourd’hui ce qui compte, c’est que je sais enfin quel type de vie je voudrais mener, Aimi-chan. » Fis-je, d’un doux sourire, en la regardant droit dans les yeux.
Après quoi, je replongeais dans ma carte, regardant les divers menus proposés avec beaucoup d’attention. Puis, arriva enfin le serveur, toujours aussi de bonne humeur :
« Alors, vous avez choisi ? Peut-être que désirez-vous vous adonner à d’autres activités plus intimes avant de partager ce repas ? Dans ce cas je peux vous faire part de toutes nos réductions, avec un petit bonus rien que pour vous, ne le dites à personne, hein. » Fit-il, d’un clin d’œil.
Unique en son genre, aucun doute là-dessus. Je lui souris légèrement, faisant alors mine de ne pas avoir entendu sa proposition :
« Pour moi, ce sera du classique, un bôle de nouille s’il vous plaît. » Fis-je, d’un léger sourire.
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
Aimi était contente d’entendre que la progression était toujours en cours et que son aide et celle de Mitsuki était bénéfique, elle ne pouvait qu’être fière de lui. La Chiwa lui adressa un doux sourire hochant positivement de la tête. Ensuite, elle s’était penchée sur le Han et son passé, s’intéressant à son pays natal et à sa famille, dont il parlait très peu. Quand la rousse lui demandait alors s’il venait bien du pays du Vent ce qu’il confirma aussitôt puis lui poser des questions sur son entourage, espérant qu’il comprenait ses interrogations. Il la rassura, mais fut coupé dans sa lancée quand le fameux serveur fit son apparition, comme toujours par surprise. Il déblatérait les mêmes paroles que la dernière fois, Aimi ne faisait plus vraiment attention à ses sous-entendus, ce qui fit rire le Han, détendant l’ambiance en même temps. Leur laissant les menus, il décida enfin de se retirer pour les lancer tranquille. Une petite remarque de Musashi fit rire la jeune femme qui pensait à la même chose au même moment.
L’épéiste de la Roche se concentrait sur les lignes de mets délicieux qui lui donnaient envie. Le rubis y repenserait après, Musashi prenant de nouveau la parole, se lançant dans un sujet des plus délicats. La plaque scripturale entre ses deux mains, son regard écarlate fixait celui doré de son vis-à-vis. Il lui raconta alors qu’il était originaire d’un petit village du village du vent nommé Yuba, bien sûr, cela lui était inconnu pour Aimi, mais elle l’écoutait attentivement. La douce était triste de savoir que sa bourgade natale n’était plus ce qu’elle était. Cela lui fait penser à son village de naissance aussi, elle n’y était pas retournée depuis un moment et ne savait pas ce qu’il était devenu, y compris pour sa maison d’enfance. L’Eisei Nin hocha de la tête en répondant d’un doux sourire, lui faisant comprendre qu’elle était là et qu’elle l’écoutait attentivement. Il se pencha ensuite sur la famille qu’il n’avait pas au sein du pays de la Terre, ou du moins, il n’en était pas certain et la douce se dit que s’il voulait en apprendre plus, elle l’aiderait sans hésiter.
Prêt à lui parler de son père, il s’arrêta soudainement, se plongeant dans ses pensées. Une mine intéressée naquit sur son visage, peut-être qu’il hésitait à lui en parler ? Pourtant, il finit par se lancer et la Chiwa se concentra plus que jamais. Ses premières paroles décrivaient son père et elle comprit que lui aussi n’était plus de ce moment, à cause des choix qu’il avait fait. La jeune femme se sentait peinée, mais elle n’était pas prête à ce qu’il allait dire par la suite. Le blond raconta que son paternel était le dirigeant de son clan et qu’il avait épousé sa mère, n’en faisant pas partie. Le fait de braver les interdits ne plaisait pas à tout le monde et surtout à son grand-père. Cet individu sans scrupule avait fait assassiner sa mère, cette femme qu’il admirait et qu’il voulait rendre fière, cette personne dont il lui avait parlé et qui l’inspirait beaucoup. Celle qui l’avait mise au monde. La douce écarquilla les yeux, il ne lui avait pas dit comment elle était décédée… Un air triste s’afficha sur son visage au fur et à mesure qu’elle écoutait ses paroles. Son géniteur avait ensuite été destitué, ce grand-père… Il était…
Aimi tentait de garder le contact de ses yeux sur les siens, ce qui était arrivé était horrible. Et ce n’était pas terminé. Il lui expliqua que son père avait perdu les esprits suite à des sévices subis et qu’il avait rejeté la faute sur sa défunte mère, chose très injuste se dit-elle… Ses derniers mots lui dirent comprendre qu’il avait un rôle dans le décès de son père. C’étaient beaucoup d’informations, d’horribles choses, la médic-nin tentait d’assimiler le tout, ne se rendant pas compte sur ses yeux brillaient de tristesse. Ce qui était arrivé était horrible et impardonnable, comment son grand-père avait pu faire cela ? Il mériterait le pire des châtiments… On ne retire pas des parents à un enfant si jeune et encore moins à son précieux Musashi… Aimi baissa la tête, ses mains étaient crispées sur la plaque de pierre où étaient inscrits les menus du restaurant. Elle était à la fois peinée et en colère face à cette injustice, comment des humains pouvaient être capables d’horreurs pareilles ? Pourtant, elle ne devait pas s’étonner, la kunoichi d’Iwa savait que tout n’était pas rose… Mais Musashi… Lui qui était si doux, si gentil, si compréhensif et généreux, il ne méritait pas cela… La Chiwa s’engagerait à ce qu’il ne souffre plus jamais.
La jeune femme releva son visage vers le manipulateur du shoton qui reprit la parole. Il lui expliquait qu’elle ne devait pas avoir pitié de lui et qu’il voulait lui partager les éléments de sa vie. Ce n’était pas mal d’avoir de la pitié ou de la compassion se disait-elle, enfin, ce n’était pas son cas, mais elle était très touchée oui. Le Han continua ensuite en disait qu’il s’était remis de son passé et que c’était grâce à l’Oterashi. Cela ne l’étonnait pas, le pugiliste avait le don pour faire ouvrir les yeux aux gens, elle avait beaucoup appris de lui. Elle sourit doucement à cette pensée. Enfin, il déclara tout en la fixant bien des yeux que tout était plus clair aujourd’hui et qu’il savait quel type de vie il souhaitait mener. La jeune femme rougit légèrement, sentant son regard tenter de lire en elle comme un livre ouvert, par où voulait-il en venir ? Alors qu’il se concentrait sur la carte aux divers menus, la jeune femme se redresser avant de faire le tour et de s’installer à ses côtés, elle voulait lui montrer qu’elle était là pour lui, n’importe les épisodes qu’il avait traversés, et même les futurs. Ses yeux se plongeaient dans les siens, rougissant légèrement.
« Musashi… Je… Je ne sais que dire… Ce qui est arrivé… Je suis tellement désolé que tu aies vécu ces horreurs, personne ne mérite cela… Ton grand-père, il… C’est un monstre… Que comptes-tu faire de lui ? Et pour ton clan ? »
La jeune femme se demandait s’il avait déjà pensé à venger ses proches et à reprendre la tête du clan par exemple. La rousse était contre le fait de tuer, mais dans certains cas, elle savait que cela serait nécessaire. Dans cette situation, elle se disait que cet homme méritait d’être puni comme il fallait, seulement, ce n’était pas de son ressort… La seule chose qu’elle pouvait faire, c’était de le soutenir, s’il le lui permettait. Alors qu’elle voulait continuer, le serveur revint comme par magie, la faisant sursauter. Elle jura intérieurement, le moment était intime, mais c’était le risque dans un restaurant, se disait-elle. Il venait chercher les commandes et en avait profité pour remettre sur la table le sujet des autres activités, la jeune femme soupira légèrement, il n’en manquait vraiment pas une.
« Nous souhaiterions pour le moment dîner tranquillement si cela est possible. Je prendrai un bol de nouille aussi. »
Le joyau écarlate qui n’en mangeait pas souvent, un met chaud et délicieux lui ferait un grand bien. Il reprit les deux menus et s’inclina respectueusement. Oh, elle se doutait bien qu’il reviendrait à la charge, mais pour le moment, elle avait envie d’être tranquille avec le Han. Tous les deux, installés côte à côte, la rousse reportait son attention sur Musashi, le regardant en souriant. Elle leva sa main et vint la poser délicatement sur sa joue.
« Ce que tu as raconté m’a beaucoup touché, je suis contente que tu aies réussi à sortir de ce triste de ce passé. Je voulais que tu saches que peu importe ce qu’il s’est passé ou ce qu’il se passera, je serai là, à tes côtés… Si tu me le permets, je voudrais devenir cette famille que tu n’as plus… »
Aimi détourna légèrement les yeux en rougissant, elle venait de prendre son courage à deux mains, en se confessant sur ce qu’elle souhaitait. C’était un peu une proposition qu’elle lui faisait, celle de traverser cette route ensemble, à deux, sceller leur destin relié étroitement. Elle ne savait pas comment lui dire cela, mais elle voulait être plus qu’une amie, la rousse voulait partager sa vie avec lui, le soutenir dans les pires moments, passer de bons moments, s’entraîner à ses côtés et apprendre, peut-être même voyager avec lui ?
« Tu disais que tu savais qu’elle vie, tu voulais mener, tu peux m’en dire un peu plus ? »
La jeune femme sourit, sans lâcher sa main de sa joue, elle était proche de lui, les enfermant dans leur petite bulle. Elle en profitait alors pour en savoir plus sur ses choix de vie, parce que si elle en faisait partie, il était légitime qu’elle en sache plus.
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 10 Juin 2019 - 14:52, édité 2 fois
Sans cette conversation avec l’Oterashi et les réflexions qui en découlèrent, je n’aurais probablement pas pu lui raconter cette histoire aussi facilement. Cependant, si d’apparence je paraissais plutôt calme comme si j’avais totalement fait la paix avec mon passé, en réalité il n’en était rien. Car, une partie de moi avait encore clairement envie de se venger de mon grand-père, lui faire payer la mort de mes parents, de mes compagnons, et toutes les autres atrocités qu’il avait perpétrées. Toutefois, une autre partie de moi, encore attachée aux dernières paroles de ma mère, envisageait les choses autrement. En effet, ce ne serait pas une vengeance mais une rupture totale avec mon clan et mon grand-père. Cette rupture, qui n’avait de rupture que de nom, nécessiterait de retrouver l’ancêtre et de régler nos comptes une bonne fois pour toute. Après tout, il en avait clairement après moi, et ne cessera probablement pas de me traquer, du moins pas avant que la mort ne l’emporte. Ceci étant, seul je n’arriverais à rien, et par conséquent, je devais d’une certaine façon ou d’une autre constituer un petit groupe qui m’aiderais dans ma quête. Cependant, pour éviter de reproduire les erreurs du passé, je devais bien choisir les personnes qui m’accompagnerait et m’assurer que cela n’ait aucune répercussion sur eux.
Pour le moment, nous étions que deux, l’Oterashi et moi. D’ailleurs, en regardant la Chiwa, je me disais que je ne pouvais et ne devais l’impliquer dans cette histoire pour la simple et bonne raison que s’il lui arrivait quelque chose, mon cœur en serait meurtri. Puis, elle était bien trop pure et douce pour être impliquer dans des histoires pareilles…En tout cas, j’étais bien heureux de pouvoir lui partager cette partie de mon histoire, même si d’un autre côté je n’aimais pas trop la voir avec cette mine triste qui ne faisait qu’exprimer sa compassion. D’ailleurs, elle fit rapidement le tour de la table pour s’installer à mes côtés, me confiant alors qu’elle était désolée, qualifiant au passage mon grand-père de monstre, c’était le moins qu’on puisse dire en effet. Enfin, elle me demanda ce que je comptais faire de l’ancêtre et de mon clan, chose à laquelle je ne pus répondre sur le moment puisque le serveur nous interrompu. Après lui avoir fait part de nos choix, il s’en alla de sitôt, nous laissant alors à notre conversation.
Je regardais Aimi durant quelques secondes, réfléchissant à ce que je pourrais bien lui donner comme réponse. Ce n’était pas facile, et ce d’autant plus que tout n’était pas encore très clair dans ma tête. C’était alors que la jeune médecin déposa délicatement sa main sur ma joue, me confiant qu’elle était heureuse que j’aie partagé cette partie de mon histoire avec elle. Elle me fit également comprendre qu’elle serait là pour moi, et ce quoiqu’il arrive. Enfin, elle conclut en me confiant qu’elle voulait devenir cette famille que je n’avais plus, ce qui me fit naturellement rougir, très heureux de l’avoir à mes côtés. La voir détourné légèrement sa tête à la suite de ces quelques mots me fit, par ailleurs, sourire, ne manquant toutefois pas de me saisir de sa main le frottant légèrement contre ma joue.
« Et moi, je serai très heureux de t’avoir comme famille… » Fis-je, alors que mes joues rougissaient naturellement.
Alors que mon regard se faisait aspirer par ses pupilles rougeâtres, la jeune médecin m’interrogea au sujet de la vie que je voulais mener, elle voulait en savoir plus, ce qui accéléra anormalement mon rythme cardiaque. Je préférais ne pas répondre sur le coup, laissant plutôt mon regard jongler entre ses yeux rubis et ses douces lèvres, alors que mon rythme cardiaque s’accélérait quant à lui de plus en plus à l’idée de ce que je comptais entreprendre. Enfin, je rapprochai sans plus tarder ma tête près de la sienne, puis je déposais délicatement ma main sur sa joue, ne manquant pas de l’avertir de mon intention :
« C'est simple, je ne l'envisage qu'à tes côtés... Aimi-chan… » Fis-je, en l’embrassant tendrement.
Parfois, un acte en valait mille mots, et maintenant il ne fallait plus qu’espérer qu’elle y voit plus clair. Quoi qu’il en soit, c’était la première fois que j’embrassais de moi-même une fille, et je reconnaissais que c’était plutôt agréable, aussi agréable que ce qui s’était produit lors de l’un de nos entraînements. Bref, au moins maintenant les choses étaient clairs, il ne manquait plus qu’à voir où cela nous mènera… si tant est qu’Aimi accueille positivement mon acte.
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
Cette conversation des plus sérieuse avait fait remonter des souvenirs pour la jeune Chiwa qui repensait à son enfance et à sa famille. Il était certain qu’elle avait eu beaucoup de chances contrairement à certains camarades qu’elle côtoyait, les enfances de chacun étaient différentes et construisaient certains. Le passé pouvait contribuer à ce qu’on devenait dans le futur, et certains au contraire, devait s’en débarrasser pour pouvoir avancer. Pour Aimi, les deux étaient nécessaires : même si elle voulait oublier les moments où la rousse était une personne exécrable. En même temps, cela lui permettait de retenir la leçon et elle s’était remise en question un bon nombre de fois. Ensuite, la genin souhaitait garder très précieusement les souvenirs de sa mère qui l’avait poussé à se lancer dans la médecine. Une chose était certaine, le passé était quelque chose de très important chacun en faisait ce qu’il souhaitait. En tout cas, cela avait donné une idée à la jeune femme, chose qu’elle avait eue en tête depuis un moment, mais l’encourageait dans cela. Peut-être qu’elle pourrait lui demander…
La kunoichi avait été très touchée par l’histoire de Musashi, déjà que le jeune homme possédait une place très précieuse dans le cœur de la jeune femme, mais savoir tout cela… Les hommes pouvaient être capables d’autant de bonté que de cruauté, les deux extrêmes. Enfin, la rousse était tout de même heureuse qu’il se soit confié à elle et lui partage ces moments si difficiles qu’il a vécu. La première question logique qui lui venait à l’esprit, c’était de savoir ce que le Han comptait faire vis-à-vis de son tyran de grand-père et de son clan. Mais les deux Iwajins furent coupés par le serveur qui repartit aussitôt une fois les commandes données. L’Eisei Nin s’était de nouveau retournée vers lui, attendant une réponse de sa part, mais le jeune blond ne semblait pas savoir que dire, elle ne voulait pas le brusquer et peut-être que lui aussi était perdu. Alors la doucereuse se dit qu’elle devait être là pour lui et le rassurer.
Ce fut dans une geste doux et tendre qu’elle posait sa main sur sa joue lui confiant ce qu’elle avait sur le cœur. Le voir rougir l’encourageait, se disant que ses paroles ne le rendaient pas indifférent. Il se saisit délicatement de sa main initiant des petites caresses contre sa joue ce qui la fit réagir, reportant son attention sur lui. L’entendre lui dire qu’il serait heureux de l’avoir comme famille fit bondir son cœur comme jamais, à la fois surprise et heureuse d’entendre ces mots. Cette réponse était tout ce qu’elle espérait, et savoir qu’il était d’accord la comblait de bonheur. Les deux iwajin ne se perdaient pas des yeux, chacun lisant l’âme de l’autre tout en se partageant un sentiment réciproque. Leurs corps, installés sur la banquette, étaient collés, mais le voir se rapprocher davantage d’elle accéléra son rythme cardiaque et elle était sûre que c’était pareil pour lui. Leurs visages empourprés se tenaient à quelques millimètres et la Chiwa pouvait sentir le souffle chaud du jeune homme, elle semblait paralysée par l’aura du blond comme absorber par sa présence.
Alors qu’il posait sa main sur sa joue, les mots les plus beaux qu’elle avait entendus jusque-là firent fondre l’épéiste alors qu’il scellait leur destin dans un doux baiser. Les yeux écarquillés et les joues rosies, si elle ne tenait pas le coup elle allait défaillir entre ses mains. Ce fut pourtant tout naturellement qu’elle n’attendit pas pour presser davantage ses lèvres sur les siennes, comme pour répondre à l’embrassade du Han tandis que sa main se glissait sur sa nuque, se collant davantage à lui. C’était doux, chaleureux et très agréable, cela lui rappelait le petit incident de leur entraînement il y a un moment déjà, mais c’était encore mieux, car maintenant, elle savait ce qu’il souhaitait et la rougeoyante était comblée de bonheur, se sentant capable de tout surmonter.
Ils restèrent de longues secondes ainsi, mais le manque de souffle les força à se séparer à contre cœur, sans pour autant se séparer. La Chiwa posait son front contre le sien alors que ses doigts caressaient doucement la peau de sa nuque. Ses yeux pétillaient d’amour pour Musashi, elle se sentait si bien en ce moment-même, c’était pourtant si nouveau et à la fois si beau, s’en était déconcertant, mais Aimi allait y prendre goût. La rousse repensa aux paroles de la Sekken, elle lui avait dit, si elle était certaine, de ne pas perdre de temps et de se confier sur ses sentiments, peut-être que c'était le moment ?
« Sache que c’est réciproque Musashi-kun… Depuis que je t’ai rencontré… Je ne me vois avancer qu’avec toi, j’en suis certaine, c’est toi le seul… Je… »
La rousse voulait répondre à ses paroles lui faisant part de cette réciprocité, comme elle avait été encouragée, cela pouvait être si facile, mais à la fois si compliqué de lui faire part de ce qu'elle avait sur le cœur. En effet, plus elle passait de temps avec lui et plus elle en découvrait sur sa personne, ce qui renforçait ce qu'elle pensait de ses sentiments, c'était irrévocable. Alors qu’elle tentait de mettre tout son courage à deux mains pour lui dire ces mots sacrés, pour lui faire part de ses sentiments, une présence sur leur gauche coupa court à ce bel instant. Un raclement de gorge fit sursauter le rubis de la Roche et reculait se tourna vers le serveur qui arrivait avec les plats, le regard volcanique qu’elle lui lança le fit se tendre sur place alors qu’une sueur coulait de son front.
« Euh hum… Je vous ramène vos plats, faites comme si je n’étais pas là. » Posant les bols de nouilles devant eux, il allait s’en aller avant de se tourner sa tête vers eux. « Vous… formez un très beau couple… Si jamais nos offres tiennent toujours... On… Voit ça tout à l’heure ! »
Il partit en sautillant de peur de se prendre des foudres divines. Aimi posa une main sur son front secouant la tête de gauche à droite, cet homme était pas croyable vraiment, cela la fit tout de même sourire… Un couple hein ? Les deux avaient franchi un pas, c’était certain, pourtant la jeune femme avait en tête de se confesser sur ce qu’elle ressentait, y mettre de vrais mots concrets, mais elle ne savait pas comment s’y prendre, c’était quelque chose d’important, elle ne voulait pas le faire comme ça, et si le serveur n’était pas arrivé, cela serait fait. La Chiwa retourna son attention à sa droite et ses joues rougirent automatiquement, son cœur s’allégeait à chaque fois qu’elle posait ses yeux sur lui. Peut-être que Musashi avait compris ce qu’elle s’était apprêtée à faire et qu’il pourrait l’encourager dans cette voie ? Sinon, elle attendrait un autre moment. Le genin observait son bol dont l’odeur chatouillait ses narines, cela promettait d’être délicieux. La jeune femme avait cette envie de retourner dans les bras du Han, mais peut-être que ce n’était pas l’endroit pour. Cela ne l’empêcha pas de coller sa jambe à la sienne, souhaitant avoir un contact avec lui. Et si… ?
« Musashi-kun… T’entendre me confier ton passé m’a rappelé des souvenirs, cela fait un moment que j’y pense et… J’avais dans l’idée de retourner à mon village natale, revoir la maison de mon enfance et… rendre visite à ma mère… Est-ce que, tu accepterais de m’accompagner ? »
Son regard se posait sur le Han, il s’était confié à lui, lui accordant sa confiance et la douce souhaitait le remercier en lui proposant d’en découvrir plus sur son enfance et par la même occasion, retourner à la tombe de sa maman. Cela serait une bonne occasion de réaliser un petit voyage, c’était un début en tout cas. En attendant, l’épéiste avait attrapé ses baguettes et s’était inclinée souhaitant un bon appétit au Han, il était temps de déguster.
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 10 Juin 2019 - 14:52, édité 1 fois
Même si ce n’était que la première fois, apparemment je m’y prenais bien, bien aidé par Aimi d’ailleurs. Je ne savais pas encore où cette relation allait nous mener, mais j’étais bien content qu’on ait – enfin – parvenu à se débarrasser de toute ambiguïté. Maintenant, on savait tout les deux qu'on tenait l’un à l’autre et qu'on souhaitait par-dessus tout construire quelque chose ensemble. Il y avait encore de cela quelques temps, je n’aurais probablement pas imaginé une telle chose possible, non seulement du fait que je considérais, à l’époque, ce genre de relation comme une distraction inutile, mais aussi et surtout à cause de la peur que j'éprouvais à l’idée de devoir, tôt ou tard, faire face à mon grand-père. En somme, durant cette époque, pas si lointaine que cela d’ailleurs, je pensais comme un homme qui vivait constamment dans le passé et qui était persuadé de n’avoir aucun avenir.
Enfin, ce n’était maintenant que de l’histoire ancienne et cela grâce à toutes ses rencontres que je fais dernièrement, et surtout ma rencontre avec Aimi qui était à l’origine de bien d’émotions positives, surpassant de loin toutes mes craintes et angoisses. Nous y voilà désormais à s’embrasser tendrement, entre les quatre murs de ce restaurant, ne pensant à rien d’autre qu’à l’instant présent. Cependant, après un bon petit moment à se délecter des lèvres de l’autre, le manque d’air nous contraignit malheureusement à se séparer. Nos têtes restaient malgré tout assez proche, alors qu’Aimi s’exprimait pour confirmer ses sentiments. Je me permis par ailleurs de poser légèrement mon front contre le sien, alors que mon visage rougissait quant à lui naturellement du fait de la proximité avec la jeune médecin.
Alors qu’elle parlait, le serveur l’interrompu dans son monologue, nous contraignant par ailleurs à mettre légèrement de distance. Ses mots me furent légèrement sourire, néanmoins je n’entrais pas dans son jeu, me contentant en effet de le laisser partir. Je m’interrogeai toutefois sur sa remarque : est-ce qu’on formait réellement un beau couple ? Qu’est-ce qu’on pouvait vraiment entendre par ces mots ? Quels sont les critères qui définissent si un couple était beau ou non ? Quelques interrogations pour le moins futiles, mais au fond, j’étais persuadé que le serveur avait raison, car il y avait tout simplement trop de « feeling » entre Aimi et moi pour que nous ne formions pas un beau couple.
Enfin, quoi qu’il en fût, je plongeai mon regard dans mon bol de nouille, tandis qu’Aimi se permis de coller sa jambe contre la mienne, m’interpellant alors sur quelque chose qui semblait lui tenir à cœur. En effet, elle me confia envisager de retourner dans sa ville natale pour revoir la maison de son enfance, mais aussi se recueillir sur la tombe de sa mère. Elle souhaitait que je l’accompagne pour ce voyage, chose à laquelle je répondis naturellement sans réfléchir :
« Bien sûr, rien ne me ferait plus plaisir que de voyager à tes côtés, et ce d’autant plus si c’est pour découvrir ta ville natale. » Fis-je, d’un léger sourire.
Je replongeais de sitôt mon regard dans mon bol de nouilles, réfléchissant sur une petite idée qui pourrait prolonger le plaisir de cet instant présent. Puis, je me saisis sans plus tarder de mes baguettes autour duquel j’enroulais quelques nouilles avant de reporter mon regard sur Aimi :
« Si tu me le permets… » Fis-je, en tendant les baguettes près de sa bouche. « Allez, ne sois pas timide, fais « ahhh ». » Poursuivis-je, d’un large sourire.
Enfin, une fois qu’elle mangea les nouilles, je les gouttais à mon tour en m’apercevant que ce n’était pas aussi exceptionnel que la salade de la dernière fois. Cependant, je faisais mine d’apprécier, prolongeant ainsi le moment qu’on était en train de partager. Puis, soudain, il m’était venu l’idée d’en savoir un peu plus sur ce voyage qu’Aimi désirait entreprendre.
« Dis-moi, au sujet de ce voyage, tu le prévois pour quand exactement ? » Demandai-je, d’un air curieux. « J’ai toujours désiré voyager, et même si ce n’est qu’à l’intérieur du pays, je serais très heureux de pouvoir le faire à tes côtés. » Poursuivis-je, d’un air sincère. Je marquais alors une petite pause avant de reprendre : « Ah, et sinon… alors tu les aimes bien ces nouilles ? Je le trouve pas mal personnellement… » Conclus-je, d’un léger sourire.
Dernière édition par Han Musashi le Mer 22 Mai 2019 - 22:22, édité 1 fois
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
La demande était sérieuse, cela lui tenait vraiment à cœur. De par le fait de retourner à son village d’enfance, où elle avait été choyée et avait passé de belles années. La rousse repensait aux moments où le trio partageait le même bonheur, les fois où elle sortait pour jouer avec les autres enfants du village. Puis, elle avait grandi et son désir de devenir shinobi était de plus en plus omniprésent dans ses pensées, ses parents avaient été irrévocables à ce sujet : il en était hors de question. Pourtant, cela n’avait pas empêché la Chiwa de prendre un katana dans la boutique et de s’en aller dans la journée pour s’entraîner toute seule, revenant dans des états pitoyables. Pourtant, cela faisait aussi partie, pour Aimi, de moment de pur bonheur. Jusqu’au jour où elle revint chez elle et qu’elle voyait les médecins sortir et son père complètement anéanti.
Les pupilles sanguines de la jeune femme se perdaient dans son bol de soupe, elle n’était jamais retournée là-bas depuis qu’ils avaient emménagé dans la cité de la Roche et il était temps pour elle de penser un peu à sa personne et ce voyage était nécessaire. La rousse sourit de plus belle quand il accepta sa proposition, elle était heureuse de savoir qu’il serait à ses côtés pendant ce petit temps, ses yeux brillaient comme ceux d’un enfant qui découvrait des choses magnifiques. Les deux contemplaient leur soupe silencieusement se demandant sûrement si c’était aussi bon que les plats de la dernière fois. Alors que l’Eisei Nin allait prendre ses baguettes, son attention se dévia sur la droite alors qu’il tendait les siennes recouvertes de nouilles et qu’il lui disait d’ouvrir la bouche. Rougissant sur le moment et quelque peu surprise par ce geste plein de tendresse, elle n’hésite pas à ouvrir ses lèvres et venir chercher le met proposé. C’était plutôt bon, mais pas aussi exceptionnel que la dernière fois, toutefois la chaleur et le goût faisaient du bien.
La rousse le regardait manger, faisant de même, espérant qu’il aime le petit plat puis il repartit sur le sujet du voyage lui demandant comment elle le voyait. La Chiwa savait très bien qu’il aimait voyager tout comme elle, et même si ce n’était pas hors du pays, elle était certaine que cela leur ferait le plus grand bien. En effet, entre les entraînements, l’apprentissage, l’initiation, les visites à l’hôpital, l’aide qu’elle portait à son père et peut-être que Musashi effectuait pleins de choses de son côté aussi, pourquoi pas ?
« Et bien, j’avais prévu d’attendre le début de l’été, qu’il fasse beau, surtout à Tsumago, les rares champs fleuris sont beaux à voir ! J’aurais pris quelques jours pour pouvoir effectuer ce voyage. Maintenant que tu es là, qu’en penses-tu ? Je suppose qu’on devrait s’organiser ensemble sur le déroulement du voyage non ? J’avais prévu de passer voir la maison et ensuite rendre visite à ma mère… Je me dis qu’on pourrait faire d’autres choses, ensemble ? »
Elle pencha sa tête sur le côté en souriant, être à deux changeait la donne et ils pourraient en profiter grandement.
« Les nouilles sont plutôt bonnes, mais elles ne sont pas aussi exceptionnelles que les Anpans ou ta salade de la dernière fois ! Et hum, j’y pensais… Que penses-tu… Des onsens ? »
Rougissant de nouveau, le rubis reporta son attention sur sa soupe qu’elle dégustait tout en jetant des coups d’œil à Musashi pour voir sa réaction. La jeune femme avait déjà découvert les vertus des bains chauds la dernière fois, avec Ryoko et Kagura. Après, avec le Han, ce serait différent et l’ambiance ne serait sûrement pas la même, il faudrait bien qu’ils se décident à passer l’étape de l’embarras, après tout, c’était naturel entre… amoureux ? Peut-être qu’ils n’en étaient pas encore là, enfin, avec ce baiser et leur déclaration, c’était pourtant clair, mais la Chiwa ne voulait pas qu’il la trouve trop pressée ou autre.
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 10 Juin 2019 - 14:52, édité 1 fois
Plus le temps passait et plus je me sentais à l’aise en la présence de la Chiwa. Logique me diriez-vous, cependant, il y avait encore peu de temps, jamais je ne me serais cru capable d’éprouver de tels sentiments pour une autre personne, et encore moins de pouvoir l’exprimer avec autant de facilité. Certes, certains points demandaient encore quelques efforts, mais malgré tout je n’hésitais à me montrer entreprenant et de faire ce qui fallait au moment où il le fallait, comme en témoignait ces baguettes tendues affectueusement près de sa bouche. Elle rougissait naturellement, alors que ses lèvres s’ouvraient pour venir se saisir du mets, le tout sous un large sourire qui dessinait sur mon visage. Étrangement, ce simple geste me procurait une immense joie, renforçant d’autant plus mes sentiments pour celle qu’on pouvait désormais considérer comme ma « petite amie ». Bien aimée sonnait quand même beaucoup mieux, mais peu importe. Quoi qu’il en fût, je désirais quelque chose de plus fort, oui encore plus fort que la simple qualification de petite amie, mais pour l’heure je me contenterais amplement de cela.
Enfin, je portai mon regard sur mon bol, ne manquant pas de déguster le plat, regardant par ailleurs de temps à autre Aimi savourer le sien. Je lui souriais naturellement avant de l’interpeller au sujet de ce voyage qu’elle désirait entreprendre bientôt. Sa ville se nommait apparemment Tsumago, et même si je n’en avais jamais entendu parler, j’avais déjà hâte de m’y rendre avec elle. Elle souhaitait cependant qu’on n’attende l’été, ce à quoi je hochais naturellement la tête en guise d’approbation. Il ne restait après tout que quelques semaines, et par conséquent, il fallait commencer à s’y préparer dès maintenant.
D’ailleurs, si Aimi savait très bien les endroits qu’elle désirait visiter, elle savait aussi qu’il fallait s’organiser en amont, soulignant par ailleurs qu’on pourrait éventuellement envisager de faire d’autres choses durant ce voyage. Si aucune idée ne m’était venu sur le moment, bien trop concentré à l’écouter et contempler son magnifique visage, je restais persuadé qu’on trouverait de tas choses à faire, aussi bien des entraînements que d’autres choses plus ou moins intimes. Soudain, une petite idée, rien d’extraordinaire, me traversa l’esprit, m’empressant alors de le lui faire savoir.
« Oui, bien sûr, on pourrait explorer les contrées, réaliser quelques entraînements, et bien d’autres choses… » Fis-je, d’un très léger sourire, sans aucune arrière-pensée. « C’est vraiment une bonne idée que tu retournes dans ta ville. D’ailleurs, cela te permettra enfin de souffler un peu, tu en as bien besoin, hein. Entre l’hôpital, tes entraînements, ajouté à cela tout le temps que tu nous consacres à Abuto et moi, cela doit être épuisant à force. » Poursuivis-je, d’un air sincère.
Elle était tout simplement la femme à tout faire : enseignante de l’Iroujutsu, du Kenjutsu, médecin à l’hôpital, ajouter à cela ses propres entraînements au ninjutsu, il fallait reconnaître qu’elle était tout bonnement incroyable. Cela forçait l’admiration, et dans peu de temps, j’étais persuadé que son nom résonnera dans tout le village. Qui sait, peut-être qu’un jour elle dirigeait l’académie et l’hôpital à elle seule, ce qui, honnêtement, ne serait guère surprenant. Cependant, aussi forte et courageuse qu’elle pouvait l’être, elle avait besoin de repos, et je veillerai personnellement à ce qu’elle profite de ce voyage pour se ressourcer et penser un peu à sa personne. Je veillerai à lui donner toute l’énergie et l’affection nécessaire pour qu’elle se sente bien, et qu’une fois de retour au village, elle pourra de nouveau rayonner comme le fit jusqu’à présent.
Enfin, la Chiwa trouvait les nouilles bonnes mais sans plus, reconnaissant par ailleurs que les Anpan et la salade de l’autrefois étaient bien meilleure, ce à quoi je hochais légèrement la tête en guise de confirmation. Il était clair que nos plats de l’autre jour était bien meilleur. Par ailleurs, Aimi me demanda ce que j’en pensais, puis elle me demanda curieusement mon avis sur les « Onsens ». Si je m’apprêtais à répondre à sa première interrogation, la deuxième vint quelque peu me perturber, me faisant par ailleurs légèrement rougir. Cette simple question avait suffi à stimuler mon imagination de bien de manières, cependant, je me repris très vite, tâchant de ne pas porter trop d’attention à ces pensées impures.
« Heuu, je t’avoue que je ne sais pas quoi en penser… Ma dernière expérience dans une source chaude remonte à mon enfance, j’en garde peu de souvenir. Mais de loin, même si je ne m’aventure pas dans ces lieux, ça m’a l’air d’être un parfait lieu de détente… » Rétorquai-je, en la regardant brièvement dans les yeux.
Je reportais mon regard sur mon plat, imaginant très rapidement ce qu’une telle expérience pourrait donner, surtout en compagnie d’Aimi. Et rien que le fait d’y penser me procurait une certaine forme de joie, mais aussi de gêne… Cependant, au point où nous en étions, il serait tout à fait naturel d’envisager une telle chose, tous les deux. Ce qui était certain, ce que je n’oserais probablement jamais lui proposer de nous aventurer dans un tel endroit, ah ça jamais. Quoi qu’il en fût, je frottais instinctivement ma jambe contre la sienne, la regardant alors d’un air des plus curieux pour savoir ce qu’elle pensait, elle, de ces bains.
« Et toi, Aimi-chan. Qu’est-ce tu en penses ? » Fis-je, d’un air curieux, alors qu’un très léger sourire, à peine perceptible, se dessinait sur mes lèvres. « Tu t’es déjà aventurée dans ces lieux ? Ce qui ne serait surprenant, car j'ai cru comprendre que les filles adorent se détendre dans ces sources... » Conclus-je, d'un léger sourire.
Alors que je la regardais d’un air curieux, attendant patiemment sa réponse, j’aperçus un petit bout de son mets qui s’était logé en-dessous de sa lèvre inférieure. Je l’aidais naturellement à s’en débarrasser d’un simple geste de la main. Puis, je lui souris, écoutant attentivement sa réponse concernant ces fameux « Onsens ».
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
On ne pouvait pas se sentir plus heureux qu’à ce moment-là, être aux côtés de celui qu’elle chérissait et passer un bon moment, rien ne pourrait gâcher tout cela. La Chiwa repensait durant quelques instants où chacun se complaisait à boire cette soupe à son passé et au comportement qu’elle adoptait avec les personnes qu’elle côtoyait. Jamais Aimi n’aurait pensé exprimer des sentiments aussi puissants envers quelqu’un, elle qui avait peur de rester seule et que sa fierté et sa timidité gâche tout type de relations possible, avoir des amis, des compagnons en qui elle pouvait avoir confiance et… Musashi… La jeune femme avait réalisé un beau parcours et elle était très fière d’elle.
Ce fut avec une béatitude non-dissimulable que la jeune femme avait accepté les nouilles que lui tendait le Han, appréciant cette proximité entre les deux, qui semblaient s’attacher l’un à l’autre à au fur et à mesure du temps qu’il passait ensemble, comme s’il n’y avait pas de limite dans l’affection pour une personne. La rousse ne savait pas pourquoi, mais elle voulait toujours plus, elle avait ce besoin d’être à ses côtés, de profiter de chaque moment, comme si demain serait le dernier jour vécu. Par la suite, la kunoichi répondit à ses interrogations lui expliquant qu’elle avait en tête de partir à l’aventure en début de l’été, profitant de la chaleur et des vertus qu’offrait le beau temps sur les champs fleuris entourant sa bourgade natale.
La doucereuse lui demanda donc ce qu’il en pensait, maintenant qu’il venait avec elle et qu’en plus, ils étaient ensemble, le dialogue et obtenir son avis était tout à fait normal. Il répondit aussitôt, lui proposant par la même occasion d’exploser les environs et de partager quelques entraînements ensemble, ce qui était une excellente idée, son regard s’illuminant en souriant, oh que oui, Aimi voulait profiter et faire pleins de choses avec lui, même si elle ne savait pas encore quoi. Le blond lui disait par la suite qu’elle aurait bien besoin de ce voyage et ils étaient tous les deux d’accord sur ce point, elle ne s’arrêtait plus, et même si l’épéiste pouvait apprécier travailler dans tous les sens, la fatigue pouvait se faire sentir, ce n’était pas un automate, elle était un être humain avec ses limites. La doucereuse rougit légèrement, appréciant cette part d’attention qu’il lui portait, Musashi prenait soin d’elle comme personne l’avait jamais fait avant et elle sentait qu’elle pouvait se reposer sur son épaule si elle en avait besoin.
« Merci Musashi-kun, tu es si attentionné avec moi… Je pourrais t’emmener dans les zones où je m’entraînais toute seule d’ailleurs ! On pourra visiter le coin oui, je suis heureuse de partager tout cela avec toi et l’idée de pouvoir faire tout pleins de choses… j’aime beaucoup. Mais toi aussi, tu as besoin de te vider l’esprit, je pense ! Tu n’arrêtes pas non plus en ce moment, je pense que ce petit voyage nous fera le plus grand des biens. »
L’Eisei Nin fit un petit clin d’œil tout en lui souriant toujours tendrement, son regard se plongeant dans le sien, elle était complètement sous le charme de ce jeune Genin. Par la suite, ils continuèrent de manger tranquillement avant de la lancer sur un sujet qui lui vint à l’esprit « les Onsens ». À chaque fois que le serveur passait, il était obligé d’en dire un mot et ce fut donc naturellement qu’Aimi lui demandait ce qu’il en pensait. Il se lança lui expliquer que sa dernière expérience dans les bains vertueux remontait à son enfance, elle hocha de la tête l’écoutant tout en l’admirant en même temps. En effet, c’était un très bon lieu pour se détendre…
Chacun retourna à son bol quelques secondes, s’imaginant pouvoir passer un instant avec l’autre dans ces lieux chaleureux, Aimi rougit à l’idée qu’il la voit dans un accoutrement extrêmement léger, mais elle serait heureuse de pouvoir passer un moment intime, sans arrière-pensée, à ses côtés, sans qu’on les dérange. Son bol quasiment vide, le frottement de sa jambe attira son attention relevant son regard vermeil vers lui, ce mouvement l’avait fait frissonner automatiquement et ce fut tout aussi naturellement qu’elle attrapa sa main, en voulant toujours plus, et qu’elle caressait le dos de celle-ci alors qu’il lui demandait ce qu’elle pensait des Onsens.
« Et bien, avant quelques jours, je ne m’y étais jamais aventurée, bien trop timide pour cela. On m’a offert un bon pour un Onsen dans les quartiers résidentiels et je me suis dit pourquoi pas ? J’étais très gênée au début, mais on est vite mis à l’aise en fait. En plus, j’ai fait la rencontre de Ryoko-chan là-bas, qui n’a vraiment aucune gêne… et Nagamasa Kagura aussi, qui pensait un peu comme moi. J’en garde un bon souvenir et je ne serais pas contre, pouvoir réitérer l’expérience… avec toi, qui sait… »
La jeune Genin détourna les yeux en rougissant, caressant plus activement sa main sous la gêne, comme pour se calmer elle-même. Pourtant, il la força à le regarder, tandis qu’il essuyait un bout de nouille sur sa lèvre inférieure. La rousse s’empourpra légèrement alors qu’elle se sentait comme attirée par son doux visage, elle se rapprochait de lui doucement alors que son cœur battait à la chamade, elle murmura un simple merci, se perdant une fois de plus dans ses iris dorés, son corps se pressant contre le sien, avide de ce contact agréable avec lui.
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 10 Juin 2019 - 14:52, édité 1 fois
Je me disais que ce voyage serait aussi l’occasion pour moi de voir et découvrir d’autres choses, quelles qu’elles soient, car, il fallait souligner que depuis mon arrivé au village d’Iwa, je n’avais malheureusement pas eu beaucoup d’occasions pour m’aventurer à l’extérieur. Il était aussi vrai que la crainte de tomber sur les hommes de mon grand-père m’avait d’une certaine façon contraint à ne faire aucun effort, pourtant Dieu sait à quel point j’adorais les voyages et aventures en tout genre. Cependant, cette crainte n’avait désormais plus lieu d'être, et cela je le devais en grande partie à toutes les personnes que j’avais dernièrement rencontré et qui avaient su, tous à leurs façons, générer en moi des émotions aussi forts les unes que les autres.
Désormais, j’avais clairement l’intention de « profiter » de la vie et du moindre instant qui me sera donné de partager avec Aimi, car, aussi récent que notre rencontre puisse l’être, je l’aimais et je souhaitais réellement construire quelque chose avec elle… Enfin, une des dernières raisons qui me poussaient à profiter pleinement de cet instant présent, c’était assurément l’imminente confrontation qui allait m’opposer à mon grand-père : un affrontement nécessaire pour régler une bonne fois pour toutes mes problèmes familiaux, mais qui pouvait malheureusement aussi s’avérer être fatal pour ma personne.
Ainsi, c’était d’un air des plus attentifs que j’écoutais le moindre mot prononcé par les lèvres d’Aimi, ne manquant pas d’aborder un léger sourire comme je savais si bien le faire. Au fond, ses compliments me rendaient heureux, car c’était la première fois que je m’intéressais particulièrement à une fille et par conséquent je faisais de mon mieux pour paraître doux et attentionné, chose qu’elle avait l’air à priori de ressentir et d’apprécier.
Enfin, lorsque la jeune médecin suggéra de visiter les zones dans lesquelles elle s’était entraînée, un large sourire se dessina sur mon visage alors que mon regard, lui, exprimait une forme d’excitation, déjà hâte d’entamer cette aventure qui s’annonçait palpitante. Je ne manquais, bien sûr, pas de hocher légèrement la tête, tout au long de son monologue, en guise d’approbation. Puis, soudainement, comme si elle lisait dans mes pensées, la Chiwa souligna que ce voyage me ferait également le plus grand bien, chose avec laquelle j’étais parfaitement d’accord, même si ce n’était pas pour la même raison qu’elle avait énoncé. Quoi qu’il en fût, le petit clin d’œil qui suivit me procura une drôle de sensation, tandis que mon sourire s’élargissait et ma main gauche se posa délicatement sur sa jambe droite.
« Il me tarde vraiment d’y être, je suis persuadé que ce sera grandiose… Nous en avons tous les deux besoins, toi bien plus que moi, et j’espère que nous reviendrons de cette aventure, si on peut l’appeler ainsi, ressourcé et grandi. Car, tant que nous resterons cloîtrés entre ces quatre murs, il y a certaines choses qui nous échapperons toujours, alors qu’il suffit ne serait-ce que d’entreprendre un voyage d’une semaine pour en revenir plus ou moins changé. » Fis-je, d’un large sourire.
Vrai ou non, je le croyais dur comme fer. Et très bientôt, j’allais pouvoir vérifier si j’avais raison ou non. En attendant, on s’accorda un petit moment pour manger un peu nos plats, puis rebondir sur le sujet des sources chaudes. En effet, après lui avoir fait part de mon avis sur ces Onsens, c’était naturellement que je lui demandais ce qu’elle pensait, curieux de connaître sa réponse quelle qu’elle soit. Aimi fut tout d’abord gênée, c’était du moins ce que j’en concluais en la voyant rougir de la sorte. Puis, elle frotta sa jambe contre la mienne, me faisant à mon tour légèrement rougir. Enfin, elle se saisit de ma main et caressait mon dos, tout en me faisant connaître son avis. Je l’écoutais alors attentivement, hochant par moment la tête en guise d’approbation, ne manquant pas de sourire largement lorsqu’elle émit sa petite remarque concernant la Sekken. Si la Nagasama ne me disait pas grand-chose, en revanche les derniers mots de la Chiwa me firent bien rougir. J’étais heureux de voir qu’elle était prête à se rendre dans ces lieux en ma compagnie, et même si cela serait nouveau pour moi, je n’avais aucunement l’intention de me défiler, pas après avoir entendu ses mots. Par conséquent, je lui retirai le bout de mets qui s’était logé sous sa lèvre inférieure, puis je lui fis connaître ma réponse quant à l’éventualité de nous aventurer, un jour, dans ces sources chaudes.
« Eh bien l’idée ne me déplaît pas, surtout si c’est avec toi, car rien ne me ferait plus plaisir que de partager des bons moments à tes côtés. Et si tu en gardes un bon souvenir de ces sources, alors je suppose que c’est un lieu qu’on pourrait envisager, un jour. » Fis-je, d’un léger sourire.
Je me perdis un instant dans mes pensées, à imaginer ce que serait que de nous retrouver tous les deux en ces lieux. Si l’idée semblait intéressante, l’expérience tentante, je me disais néanmoins que ce serait à Aimi de le proposer quand elle se sentira prête pour cette expérience. Enfin, je me replongeai rapidement dans mon bol de nouilles, finissant le peu qui restait, alors que de loin un drôle d’individu rentrait dans le restaurant avec visiblement pas de très bonnes intentions. Très vite, il fracassa une chaise contre une table, attirant toute l’attention de la salle sur lui. Je me tournais naturellement pour voir ce qu’il en était, alors que le drôle de serveur s’approchait de l’individu pour lui demander de se calmer. Le serveur fut alors pris pour cible, ce qui contraint la plupart des personnes présentes à fuir le restaurant. Je soupirais un bon coup, lançant un bref regard à Aimi avant de lui tendre la main pour l’aider à se relever.
« Je ne sais pas si ce qui se passe, mais je crois que ce type a besoin d’une bonne leçon… Je n’aime pas qu’on perturbe notre havre de paix, tu n’es pas d’accord ? » Fis-je, suggérant indirectement à la Chiwa de prendre les choses en main.
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
Aimi s’enthousiasmait déjà de ce voyage qu’ils feraient tous les deux, lui confident qu’elle pourrait lui faire visiter pleins de lieux, y compris ce petit terrain d’entraînement où elle se rendait si souvent. Cette idée semblait beaucoup lui plaire au vu du grand sourire qu’il lui adressa, l’encourageant à en faire de même, la Chiwa sentait qu’il avait autant hâte qu’elle. Il posa alors une main sur sa jambe ce qui la fit frissonner de plus belle, alors qu’elle posait sa main sur la sienne, pour nouer un nouveau contact avec lui. Le Han répondit donc, comme elle s’y attendait, qu’il avait hâte d’être à ce jour, exprimant le fait qu’ils en avaient tous les deux, besoin, et la rousse ne doutait pas une seconde qu’ils reviendraient ressourcés et grandis. En effet, ce n’était pas en restant au sein du village de la Roche qu’ils allaient en apprendre plus sur la vie, il avait totalement raison, et même si ce n’était pas un gros voyage, elle avait l'espoir que ça irait mieux.
L’épéiste hocha positivement de la tête, pour lui montrer qu’elle était de son avis puis les deux retournèrent sur leur plat tranquillement avant que la jeune femme s’arrête et se tourne vers son bien-aimé pour lui répondre à propos des Onsens. La kunoichi frottait doucement sa jambe contre la sienne, dans une petite caresse et n’avait pas ignoré ses rougissements qu’elle aimait voir puis se saisit de sa main comme pour se détendre, glissant doucement ses doigts sur le dos de celle-ci. Le blond se contenta de l’écouter tandis que la doucereuse terminait sa petite tirade en portant l’accent sur la dernière phrase qui semblait ne pas rendre indifférent Musashi, la forçant à rougir de plus belle. Après tout, dans un couple, on se disait les choses ? Ce petit sentiment d’embarras devrait bien disparaître à force, c’était certain, et même maintenant, l’Eisei Nin se sentait plus en confiance. Il lui répondit qu’il ne serait pas contre l’idée, surtout si ce serait en sa compagnie et la Chiwa ne pouvait pas être plus heureuse face à ses douces paroles, lui offrant un beau sourire, son cœur battait plus vite à l’entente de ses mots, elle qui avait aussi envie de partager de bons moments avec lui. Ses attentions lui faisaient chaud au cœur, la laisser choisir, le moment venu, était une preuve de respect rare et la jeune femme ne pouvait que se sentir en sécurité à ses côtés. La kunoichi hocha de la tête affirmativement, avec une certaine hâte de pouvoir un jour, se rendre dans ces bains en sa compagnie.
Enfin, il était temps de retourner à son bol, Aimi l’attrapa avec ses mains et termina la soupe aux multiples saveurs avant de reposer délicatement le plat vide sur la table. Alors qu’elle reportait son regard sur son tendre Musashi qui terminait lui aussi son plat, un son de fracas attira leur attention à l’autre bout du restaurant, un individu venait de rentrer et semblait très remonté, étant donné qu’il avait cassé une chaise sur une table, faisant écarquiller les yeux de surprise la Chiwa. Le serveur semblait vouloir calmer l’homme, mais il devint la cible de sa colère. Les deux iwajin soupirèrent à l’unisson, est-ce qu’ils allaient pouvoir avoir un moment à eux un jour ? Enfin, ils se lancèrent un regard qui voulait tout dire et ses paroles confirmèrent simplement sa pensée alors qu’elle prit sa main pour se relever. Les amoureux se dirigeaient vers les lieux alors que l’homme prenait le serveur par le col et le poussait violemment vers le sol et s’apprêtait à prendre une autre chaise, il avait complètement disjoncté ! Aimi arriva rapidement entre les deux hommes, faisant arrêter le mouvement de ce sauvage qui semblait surpris.
« Excusez-moi, mais il serait possible de pouvoir dîner tranquillement ? Comme vous pouvez le voir, vous êtes dans un lieu public et faire preuve de violence ici, n’est peut-être pas une bonne idée, non ? »
La kunoichi s’était montrée calme et polie, alors qu’il ne le méritait certainement pas, mais elle ne voulait pas faire plus de dégât qu’il en fallait. Malheureusement, cette brute n’était pas vraiment du même avis, étant donné qu’il se rapprocha soudainement et se pencha vers elle, un regard très mauvais aux yeux. Ses doigts agrippant alors son col.
« De quoi tu te mêles sale gamine ? Retourne sous les jupons de tes parents et laisse-moi cuisiner ce serveur débile qui ne veut pas me dire si ma femme est venue avec un autre homme ici ! »
La doucereuse arqua un sourcil, comment venait-il de lui parler ? Et en plus, il osait poser la main sur lui ? Alors là… Il venait de commettre une grosse erreur, dommage pour lui, il ne savait pas que la rousse avait des dispositions pour l’hyperforce et qu’il ne lui fallut pas grand-chose pour attraper son bras et le tordre d’un coup, le forçant à s’agenouiller alors qu’elle le passait dans son dos et qu’elle s’appuyait de sorte à ce qu’il se penche. Un râle de souffrance sortit de sa bouche alors, tentant de regarder la Chiwa avec un regard horrifié.
« La gamine a envie de manger tranquillement avec son bien-aimé. Au diable vos problèmes personnels, ce n’est pas ainsi que vous aurez vos réponses ! Alors maintenant, sauf si vous voulez que je vous brise le bras, vous allez donner de quoi réparer ce que vous avez cassé et filez questionner directement votre femme ! »
« Mais tu es folle, lâche moi, tu vas me casser le bras ! C’est bon, prenez ça et laissez-moi tranquille ! »
Il attrapa de son bras valide des billets qu’il lança aux pieds de la Kunoichi qui ne le lâchait pas pour autant, arquant un sourcil en regardant l’argent jeté par terre. Il pensait vraiment qu’elle était son chien en plus ? L’épéiste aux longs cheveux rouges posa un regard sur le Han.
« Qu’est-ce qu’on fait de lui ? »
Ce serait elle, l’Eisei Nin lui ferait ravaler son argent et elle lui mettrait un coup de pied aux fesses avant de le jeter dehors, mais il fallait rester calme, et même si Aimi n’appréciait guère comment il l’avait traité, peut-être que Musashi aurait une solution.
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 10 Juin 2019 - 14:52, édité 1 fois
Le fauteur de trouble continuait de faire des siennes… Si certains étaient en train de quitter précipitamment le restaurant, d’autres cherchaient une personne capable d’arrêter ce fou furieux, qui avait à priori l’intention de tout saccager, du moins pas tant qu’il n’aura obtenu ce qu’il était venu chercher. Aimi et moi on s’échangea alors un bref regard, un regard qui voulait tout dire et qui n’avait besoin d’être accompagné d’aucun mot qui soit. Après quoi, la Chiwa ne perdit pas un instant et se dirigea naturellement vers cet individu pour le moins agité. Alors que ce dernier s’apprêtait à fracasser une chaise contre une autre table, qui ne lui avait rien demandé, Aimi réagit à temps l’arrêtant ainsi dans son mouvement. Cette dernière se montra alors très calme, laissant ainsi une chance à cet homme de s’excuser et de s’en aller avant que les choses ne se retournent contre lui. Quant à moi, je m’approchais sereinement près de la scène, tandis qu’un « ouf » de soulagement se lisaient grandement sur les visages de différentes personnes présentent dans le restaurant.
Alors qu’un léger sourire commençait à se dessiner sur mon visage, le fauteur de trouble se permit d’agripper Aimi par le col et lui manquer de respect me contraignant ainsi à arborer un air un peu plus neutre. Si je pouvais concevoir ce que cet homme était venu chercher dans ce restaurant, je ne pouvais en revanche excuser son comportement pour le moins violent et irrespectueux, et ce d’autant plus lorsque je l’observe parler à Aimi sur ce ton. Cependant, je ne m’inquiétais point pour la Chiwa, car je savais qu’elle allait lui faire regretter ses mots, j’en étais persuadé. Chose se confirma bien assez vite, puisque le fauteur de trouble se retrouva dans le rôle de la victime, se tordant à présent de douleur. Cela devrait probablement lui faire réfléchir avant d’agir de la sorte, ou tout du moins je l’espérais pour lui, car tout le monde n’aura pas la gentillesse de la Chiwa. En effet, d’autres l’auraient probablement mis en pièce depuis bien longtemps, qu’il s’estimait donc heureux de s’en sortir avec quelques douleurs. Enfin, alors qu’il s’excusait auprès d’Aimi, le fameux serveur se relevait et applaudissait la jeune médecin.
« Merci, merci infiniment, jeune kunoichi ! C’est la deuxième fois que cet homme sème la panique par ici. On l’a déjà signalé aux autorités, mais à priori il n’a pas retenu la leçon… Peut-être que devriez-vous le punir d’une façon qu’il ne puisse plus remettre les pieds dans notre illustre restaurant ? » Suggéra, le serveur, alors que d’autres applaudissements venaient amplifier les siens.
Mon regard se tourna rapidement vers le serveur, puis fit un tour de la salle pour observer les soulagements des clients, puis se posa définitivement sur la Chiwa qui s’enquit sur ce qu’on devrait faire du fauteur de trouble. Si Zenma disait vrai, alors il serait peut-être judicieux d’envisager autre chose que de le lâcher ainsi, au risque qu’il réitère son comportement. Mais quoi ? Ne voyant pas trente-six mille solutions, je finis par créer un clone qui s’approchait d’Aimi et du fauteur du trouble, le neutralisant alors définitivement pour le conduire au poste de police.
« Je voulais qu’on lui laisse une deuxième chance, mais vu que ce n’est pas la première fois qu’il agit de la sorte, je ferai mieux de le conduire au poste de police. » Fit, mon clone.
Mon regard se tourna alors vers Zenma, le mettant en garde contre ce genre d’individu.
« Vous devriez faire plus attention et prendre vos précautions pour prévenir ce genre de comportement. » Fis-je, d’un neutre. « Tenez, c’est pour notre addition, prenez le temps de mettre de l’ordre dans votre restaurant… » Poursuivis-je, avant de retourner vers Aimi.
« Merci à vous, jeunes shinobis. Reprenez votre argent, c’est la maison qui offre aujourd’hui. J’en parlerai au chef pour vous faire des tarifs privilégié et surtout revenez vite pour essayer nos différents services. » Fit-il, d’un large sourire.
Il n’était pas question que je reprenne l’argent, et je ne prêtais que peu d’attention à la suite de ses propos, aussi intéressants étaient-ils.
« Tu l’as bien neutralisé, ce restaurant à une dette envers toi, Aimi-chan. » Fis-je, d’un léger sourire. « Et si on s’en allait ailleurs, je suis persuadé que y a encore des tas d’endroits où on pourrait voir ou se balader… » Conclus-je, d’un léger sourire.
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
Cet homme avait trouvé le mauvais moment pour partager sa colère et sa frustration par la violence, l’insolence et l’irrespect et la Chiwa lui avait bien fait comprendre cela. Alors elle se tenait, dos à lui, faisant une clé de bras digne de ce nom, jamais il n’aurait dû agir ainsi avec la douce femme qui pouvait se montrer extrêmement redoutable s’il le fallait. Car oui, même si elle faisait preuve de gentillesse de politesse, il ne fallait pas lui prendre son bras lorsqu’elle tendait la main. Ce geste fort en puissance avait fait mouche, il semblait s’excuser, apeuré et lui avait même lancé l’argent qu’elle avait demandé, énervant encore plus la doucereuse. Le serveur se releva, attirant donc l’attention de la Genin sur lui qui semblait la remercier, expliquant que ce n’était pas la première fois qu’il agissait ainsi, mais son entêtement et sa fierté devait prendre le dessus étant donné qu’il n’avait pas l’air d’avoir retenu la leçon. La rousse resserra son étreinte sur son bras le faisant couiner de douleur, cherchant à le punir davantage. Il demanda alors un conseil sur ses agissements, trouver une solution pour qu’il ne remette plus les pieds dans ce lieu chaleureux. La Chiwa posa un regard sur son tendre Musashi, lui demandant son avis sur la question, peut-être qu’il pourrait lui aussi partager son opinion sur la situation ? La kunoichi rougit, embarrassée sous tous ces applaudissements, elle ne méritait pas autant, l’épéiste avait juste fait ce qui était juste pour elle.
Le han créa alors un clone de lui, qui s’approchait des deux individus alors qu’Aimi le lâcha sans douceur et avant qu’il neutralise cette brute, elle lui conseilla vivement de mieux respecter l’argent qu’il avait. Le manipulateur de cristal lui répondit qu’il aurait pu lui laisser une chance, mais le fait qu’il récidive encore, ne lui laissait d’autre choix que de se rendre au poste de police. Elle hocha positivement de la tête, d’accord avec cette idée des plus juste et laissa le clone l’emmener. Le vrai blond porta son attention sur le serveur et lui conseilla de faire plus attention lorsqu’il entrait en contact avec ce genre d’individu, puis lui tendit de l’argent pour payer l’addition. La Chiwa se pencha et amassa les billets par terre, les tendant au serveur.
« J’ai simplement fait mon travail, n’hésitez pas à engager quelqu’un pour protéger l’enceinte si jamais un autre problème comme celui-ci survient. Oh et tenez, il a « gentiment » laissé cela pour rembourser les meubles détruits et abîmés. »
L’homme atypique les remercia leur demandant de reprendre l’argent, mais les deux camarades refusèrent et avaient juste une seule hâte, se retrouver tous les deux. Se regardant tendrement, ils se souriaient timidement, n’écoutant presque plus les paroles du serveur, hochant de la tête pour faire mine qu’elle l’écoutait alors qu’elle fixait intensément son cher blond. Aimi rougit aux premières paroles, bien plus intéressée à l’idée d’aller se balader à ses côtés. La doucereuse attrapa le bras de Musashi et se colla doucement à lui, levant le visage vers lui, ses yeux rubis pétillant de joie, oubliant déjà cet épisode pathétique.
« C’est grâce à nous deux que ce restaurant nous est redevable, c’est comme cela que ça marche, un couple, ensemble pour n’importe qu’elle situation… Oh, je te suivrai partout Musashi-kun, du moment que je t’ai rien que pour moi… »
La douce lui offrit un grand sourire avant de se diriger vers la sortie du restaurant, rencontrant la tendre brise fraîche qui caressait sa peau, la faisant légèrement frissonner. Les deux iwajin marchaient tranquillement, collés l’un à l’autre, la rousse tenant doucement le bras du blond, se collant davantage à lui, avec la fraîcheur de la soirée. Observant le ciel très étoilé, elle avait en idée de chercher à un endroit où ils pourraient se poser tranquillement et les hauts plateaux semblaient être une bonne idée. Seulement, avant de pouvoir se poser sur les lieux de tranquillité, reculés de tous, ils devaient passer par la place centrale de la cité de la Roche et celle-ci semblait animée par un spectacle traditionnel de danse japonaise. S’arrêtant dans un coin reculé de la foule, Aimi posa ses iris sanguins qui brillaient sous la lumière éclatante de la scène, observant avec admiration les belles femmes danser dans leur kimono soyeux et élégant.
« J’avais dans l’idée de t’emmener aux hauts-plateaux, pour profiter du ciel étoilé, mais on peut regarder le spectacle si tu souhaites ? Tout me va, tant que je suis avec toi… »
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L’idée d’engager une personne pour protéger les lieux me paraissait être une bonne idée. Car, il s’agissait après tout de mon restaurant favori, par conséquent ce serait triste de le voir fermé à cause de ce genre d’individu. D’ailleurs, Zenma semblait aussi apprécier la suggestion d’Aimi, peut-être qu’il en fera part à ses supérieurs et que ces derniers se décideront de l’écouter, peut-être, cela n’en sera qu’à leur avantage. Quoi qu’il en fût, la Chiwa remit la bourse du fauteur de trouble entre les mains de Zenma, geste qu’il semblait particulièrement apprécier. Enfin, je ne manquais pas de féliciter Aimi d’avoir parfaitement agi pour neutraliser cet individu, lui confiant par ailleurs que ce restaurant avait désormais une dette envers elle, ce à quoi elle sourit naturellement et précisa que c’était grâce à nous. Puis, elle répondit favorablement à ma demande quant à aller nous balader, précisant qu’elle me suivrait partout, tant qu’elle ne m’avait rien que pour elle. Phrase qui eut naturellement l’effet d’une bombe, mais à laquelle je ne manquais pas de sourire et d’y répondre par un acte doux et attention, en glissant ma main par-dessus son épaule.
« Même en enfer…? » Fis-je, d’un ton ironique, alors qu’on se dirigeait vers la sortie.
J’étais à deux doigts de l’embrasser, mais je préférais me raviser à cause du regard de tout ce monde, qui avaient encore du mal à se remettre de l’agitation créée par le fauteur de trouble. Quoi qu’il en fût, à l’extérieur du restaurant, il faisait beaucoup plus calme et frais, l’ambiance idéale pour se promener et discuter. Je ne manquais pas d’attirer Aimi un peu plus vers moi, histoire de la réchauffer, alors qu’une partie de ma cape la recouvrait naturellement.
Je réfléchissais alors à un lieu où on pourrait se rendre et discuter dans le plus grand des calmes. Ou un lieu où on pourrait au contraire passer du bon temps à nous divertir. Soudain, alors que j’étais encore en pleine réflexion, le regard vers le ciel étoilé, Aimi m’interpella et me confia qu’elle avait l’intention de m’amener aux hauts plateau, mais elle suggérait qu’on pouvait envisager de regarder le spectacle, se tenant un peu plus loin de notre position, si je le souhaitais. Elle conclut en me confiant que tout lui convenait à partir du moment où elle se trouvait à mes côtés, ce qui me réjouissait au plus haut point, me faisant d’ailleurs très légèrement rougir. Après un bref regard vers la zone du spectacle, je lui souris et lui fis connaître ma réponse.
« On peut envisager les deux ? » Fis-je, d’un large sourire. « Peut-être qu’on devrait d’abord aller voir le thème de ce spectacle ? S’il ne nous plaît pas, on s’en va directement pour les hauts plateaux. » Poursuivis-je, d’un léger sourire.
Il s’agit en réalité de femmes qui dansaient en Kimono. Elles bougeaient drôlement bien et leurs tenues leur seyaient à merveille.
« Tu sais danser toi ? » Fis-je, d’un léger sourire. « En tout cas, je suis persuadé qu’un kimono te siérait à merveille. » Conclus-je, d’un large sourire.
Tout près de ce spectacle avait lieu un combat de sumo. La foule semblait immense et les gens semblaient s’adonner à des paris, espérant certainement remporter un petit quelque chose si jamais ils avaient misé sur la bonne personne.
« Ce combat de Sumo semble aussi attirer la foule, tu préfères quoi ? Qu’on regarde ces jolies demoiselles danser ou qu’on observe ce combat de Sumo qui semble agiter la foule ? Personnellement, les deux me conviennent, même si je trouve que regarder des femmes danser alors que tu n’en es pas de la partie un peu fade… » Conclus-je, en me grattant légèrement l’arrière du crâne.
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
Les deux iwajin semblaient déjà avoir oublié cet épisode, se perdant dans les yeux de l’un. Aimi était heureuse de pouvoir se balader avec lui, cela lui rappelait leur première rencontre, bien que leur relation était bien différente qu’à l’époque, c’était plutôt amusant quand on y pensait. Se retrouver au même endroit, faire la même chose, mais avec un lien bien défini et plus puissant que tout. La Chiwa ne s’était donc pas gênée pour lui faire savoir qu’elle le suivrait partout, le plus important étant de l’avoir à ses côtés et il semblait heureux de l’entendre, lui offrant un de ses fameux sourires qui faisaient fondre son cœur. Sa main glissant sur son épaule, elle en profita pour se rapprocher considérablement de lui, se perdant dans ses pupilles dorées. Alors qu’ils marchaient tranquillement vers la sortie de ce charmant restaurant, il lui demanda de façon ironique si elle le suivrait même en enfer, faisant rire doucement la rouquine, la réponse étant évidente.
« Jusqu’en enfer oui Musashi-kun… »
Leurs visages se rapprochaient doucement, mais le brouhaha du restaurant ravisa les deux amoureux, ce n’était peut-être pas l’endroit pour sceller leurs lèvres ? Même si la kunoichi en mourrait d’envie, l’épisode précédent avait ravivé l’ambiance et ils se contentèrent de quitter les lieux, afin d’être plus tranquille. La brise fraîche fit frissonner la doucereuse et le Han semblait l’avoir remarqué, l’attirant un peu plus contre lui, alors que sa belle cape écarlate recouvrait ses épaules, c’était un lieu sûr et réchauffant, l’Eisei Nin ne se laisserait jamais d’être dans ses bras. Marchant tranquillement dans une ruelle qu’ils connaissaient bien, les deux iwajin ne tardèrent pas à arriver sur la célèbre place de la cité militaire et commençante de la Roche. Celle-ci était animée, comme souvent et leurs pupilles brillaient, se reflétant dans les multiples lumières qui éclairaient les lieux.
La médic-nin avait confié au blond avoir dans l’idée de l’emmener aux hauts-plateaux, mais étant sur place, ils pourraient aussi profiter de ce qui leur était proposé ? Postés non loin d’une scène où un spectacle de danse, la douce femme posa une main sur le torse de son bien-aimé avant de l’encercler délicatement, se collant légèrement à lui puis leva les yeux vers le Han qui lui répondait d’envisager les deux. Alors que leurs regards s’attardaient sur les belles femmes dans leur tenue traditionnelle, qui dansait élégamment, Musashi lui demanda si elle savait danser et qu’un kimono lui irait sûrement à merveille. Surprise au début, la rousse rougit fortement avant de détourner les yeux, bien évidemment que non, elle ne savait pas se trémousser ainsi et n’oserait sûrement jamais le faire. Quant à la tenue… Les yeux rubis se dirigèrent sur sa jupe puis repensa à l’habit magnifique qu’elle avait vu en début de soirée, à la vitrine.
« Moi danser ? Oula non… Je pense qu’on courrait à la catastrophe, et toi ? Mais maintenant que tu m’en parles, j’ai vu un kimono tout à l’heure, avant de trouver le livre que je t’ai donné. Il était vraiment beau… Je me demandais… s’il m’irait, ma tenue commence à durer et… je grandis… tu en penses quoi ? »
S’empourprant légèrement, elle lui faisait part de son coup de cœur pour le vêtement élégant et magnifique, non sans lui faire part de sa croissance, son corps se développant de plus en plus rapidement, ses vêtements lui iraient bientôt plus. Pourquoi ne pas changer ? La rousse garda cette idée de côté, alors qui lui parlait de d’un combat de sumos qui se déroulait juste à côté, attirant de plus en plus la foule. Les paris pleuvant. Il lui proposa de choisir en appuyant sur le fait que sans elle, le spectacle serait fade, la faisant rougir de plus belle. Un sourire amusé naquit sur son visage alors qu’elle le fixait dans ses yeux pleins de tendresse pour elle.
« Qui sait, peut-être que si je prends ce kimono dont je te parle, je pourrais te faire un petit spectacle… Enfin… Si t’es sage… On va voir les sumos ? »
Toujours rougissante, elle avait essayé d’être taquine avec lui, cette proposition était peut-être osée, mais elle s’en fichait, c’était lui qu’elle aimait et personne d’autre ; elle avait confiance en lui et sentait qu’elle n’avait pas besoin de poser de barrières. Ils se rapprochèrent du combat alors que beaucoup de personnes criaient à la victoire, tendant des liasses de billets. Aimi ne comprenait pas comment on pouvait jouer ainsi avec l’argent, mais bon… Soudain, alors que le combat battait son plein, les hommes surexcités par l’ambiance, se bousculèrent sans vergogne commençant à faire monter la tension entre deux individus qui ne faisaient même pas attention à la douce et lui rentrant dedans brusquement, la faisant se coller encore plus à Musashi. Même si elle appréciait le contact avec le blond, les deux brutes étaient dérangeantes. Un « hey ! » sortit de sa bouche, leur faisant comprendre qu’ils devaient faire plus attention, mais cela n’avait pas l’air de faire effet, étant donné que l’un d’eux porta son attention sur elle, le regard mauvais.
« Quoi ? T’as un problème la gamine ?! »
Deux fois, deux fois, aujourd’hui, qu’on la traitait de gamine, elle avait beau être petite, s’en était assez ! C’était quoi ce manque de respect ? Sa main se serra sur le haut du blond, alors que son visage se durcit, s’il ne la retenait pas, elle allait l’assommer.
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« Jusqu’à en enfer » confirma -t-elle. Si, sur le moment, cette phrase nous fit naturellement sourire, je m’interrogeais toutefois sur ce que je serais réellement prêt à faire par amour, pour Aimi. Car, il fallait souligner qu’il n’y avait encore si longtemps, ce concept ne signifiait pas grand-chose pour moi, et j’aurais probablement rit si on m’avait annoncé, qu’un jour, j’éprouvais de tels sentiments pour une autre personne. Mais voilà, c’était arrivée, j’étais en effet éperdument amoureux de la jeune médecin et je lui avais part de mes sentiments, à ma façon. On était aujourd’hui dans ce qu’on appelait une relation de couple, une relation fort agréable mais pas sans danger, surtout pour un shinobi, je le savais très bien mais je m’y étais malgré tout engagé, sans aucune hésitation.
Par conséquent, si jamais elle se trouvait en danger, j’estimais être prêt à faire tout ce qui était nécessaire pour la sauver, peu importe si je devais tuer ou sacrifier ma propre vie, c’était certainement de ce genre de comportement totalement irrationnel qu’était né l’expression « l’amour rend aveugle ». Cependant, je savais qu’à partir de maintenant une incessante lutte interne allait avoir lieu, une lutte qui opposera naturellement le « cœur » à la « raison » : l’un prendra -t-il le dessus sur l’autre ? Ou parviendrais-je à trouver le juste milieu, conciliant ainsi les deux pour ne pas me retrouver esclave de mes propres pensées et émotions ? On le saura bien assez tôt…
Bref, on finit par s’éloigner de ce fameux restaurant, nous approchant ainsi de plus en plus de la grande place publique, lieu où se tenait souvent des spectacles en tout genre. Une fois sur les lieux, la danse des femmes en Kimono captiva immédiatement notre attention, il fallait dire qu’elles bougeaient drôlement bien et leurs tenues leur seyaient à merveille. Imaginant la Chiwa dans une telle tenue, un léger sourire se dessina immédiatement sur mon visage, tandis que mes joues rougissaient naturellement. Enfin, après un certain temps à observer les femmes danser et le public les admirer, je finis par interroger Aimi, lui demandant si elle aussi elle savait danser, qui sait peut-être qu’elle bougerait mieux que ces demoiselles qui étaient en train de se donner en spectacle. La Chiwa semblait quelque peu surprise et gênée, ses joues rougissants naturellement, comme souvent. Sa réponse fut négative, et elle me retourna par ailleurs la question, ce à quoi je répondis spontanément d’un léger rire.
« On est deux dans ce cas, mais en termes de catastrophe, je ne crois pas que tu puisses me battre, haha. » Fis-je, d’un léger rire, en me grattant légèrement l’arrière du crâne.
Aimi avait des vues sur un kimono qu’elle aurait vu plus tôt dans la journée. Elle semblait particulièrement l’apprécier et se demandait si la tenue lui irait, ce à quoi je hochai immédiatement la tête en guise d’approbation. J’étais persuadé que ça lui siérait à merveille. Et ce encore plus en tenant compte du fait qu’Aimi prenait un peu de taille et de formes ces derniers temps, une croissance peut-être tardive mais elle commençait de plus en plus à avoir le corps d’une femme. Peut-être que cela l’aiderait à se sentir mieux dans sa peau et d’avoir plus confiance en elle, peut-être… Personnellement, je la trouvais belle comme elle était et elle le sera probablement à jamais…
« Je suis persuadé que ça te siérait à merveille ! » Fis-je, d’un large sourire. « Oui, on a tous remarqué que tu grandis ces derniers temps, tu prends un peu de taille et de formes… tu commences à avoir le corps d’une femme, donc ne t’en fais pas trop peu importe ce que tu porteras, je suis persuadé que ça t’irait merveilleusement… » Poursuivis-je, en rougissant naturellement.
La jeune médecin me confia, par ailleurs, que si elle se procurait ce kimono, qui lui plaisait tant, elle pourrait peut-être me faire un spectacle, à condition que je me montre sage, chose qui eut naturellement pour effet de me faire sourire, alors que mes joues rougissaient légèrement.
« J’ai tout intérêt à me montrer sage alors. » Répliquai-je, d’un large sourire. « Oui, allons voir ce que ça donne… » Poursuivis-je, en lui prenant la main.
Après quoi, on se dirigea vers le combat de Sumo, un affrontement apparemment très attendu, rassemblant une immense foule. Les deux combattants se tenaient prêts, alors que les spectateurs s’agitaient et scandaient leur nom, quelque chose que je n’arrivais pas à comprendre et que je ne saisirais certainement jamais. Soudain, alors qu’on essayait de se frayer un chemin, plusieurs types finissent par nous bousculer, poussant « violemment » Aimi contre moi. Cependant, je pus amortir le choc en reculant très légèrement et en prenant Aimi dans mes bras, c’était un geste purement instinctif. La Chiwa n’avait pas apprécié le comportement de ces brutes et elle leur fit savoir avec un simple « hey ! », histoire qu’ils fassent plus attention la prochaine fois. Cependant, l’une des brutes épaisses s’avança et demanda à Aimi si elle avait un problème, ne manquant pas de lui manquer de respect en la traitant de gamine. Si je n’avais guère apprécié sa façon de parler, je permis toute de même d’avancer et de montrer le plus tolérant possible, faisant signe à Aimi de rester derrière-moi.
« Le problème c’est que vous nous avez bousculé sans vous excuser, mais à la limite ce n’est pas très grave, on vous pardonne, car je suppose que vous n’avez pas fait exprès, pas vrai ? Maintenant vous pouvez partir, oublions cette histoire… Mais une toute petite remarque avant, si je puis me permettre… Un adulte devrait toujours se montrer doux et tolérant avec les gamins, je me trompe ? La prochaine fois, tâchez donc de ne pas vous montrer aussi désagréable devant des personnes que vous considérez comme des gamins. » Fis-je, d’un faux sourire.
Ses deux amis n’avaient d’yeux que pour le combat et finissent par le lâcher en cherchant à gagner le premier rang. Quant à lui, ce drôle de personnage, il ne semblait guère apprécier mes propos et n’avait priori pas l’air de vouloir discuter, puisqu’il me décocha, sans sommation, une droite qui m’envoya immédiatement au sol.
« Tu parles trop, enfoiré ! » Fit-il, d’un air agacé. « Tu veux faire le malin devant ta copine, c’est ça ? Tu sais qui je suis, connard ! Je suis Yokozuna, celui qui a remporté le dernier tournoi de Sumo. » Poursuivit-il, en m’agrippant par le col et en me décochant une nouvelle droite.
Il était parvenu à me faire saigner en deux coups, il fallait dire qu’il cognait sacrément fort le bougre. Quoi qu’il en fût, mon sourire disparu, laissant place à un air totalement impassible, tandis qu’une vague de raiton enveloppa mon corps. L’ex-champion du tournoi de Sumo fit immédiatement foudroyer, sous le regard de la foule, et était désormais inconscient.
« Être un champion de combat de Sumo ne te dispense pas des bonnes manières et ne t’octroie en aucune façon le droit de nous traiter de la sorte. » Fis-je, en crachant le sang que j’avais dans la bouche. « Tu ne voudrais pas qu’on ailleurs, Aimi ? J’aime bien l’idée des hauts plateaux… » Fis-je, d’un léger sourire.
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
Un léger rire sortit de sa bouche en écoutant la réponse du blond. La jeune femme pouvait aussi se montrer très maladroite, mais à l’idée d’imaginer que le Han pouvait être encore pire, la rousse trouva cela très amusant. Par la suite, l’épéiste de la Roche lui avait partagé son dévolu sur un kimono qu’elle avait vu dans une boutique du centre-ville, lui demandant par la même occasion si la tenue pourrait lui aller, après tout, ils étaient ensemble maintenant, et son avis comptait. Ses joues s’empourprèrent de plus belle suite à sa réponse, étant certain que le vêtement élégant lui siérait parfaitement, la faisant sourire de plus belle. Il confirma le fait que la doucereuse grandissait de plus en plus et qu’on pouvait aussi voir ses formes se développer. Cela lui faisait immensément plaisir, qu’il remarque tout cela, elle qui avait peur qu’elle soit trop « enfantine » pour lui et qu’il ne la trouve pas aussi belle que ces femmes en kimono qui dansaient par exemple. La genin hocha vivement de la tête, un grand sourire se dessinant sur son visage qui prenait des traits plus matures et féminins. Dans cette ambiance aux confidences, elle lui fit même part d’une idée un peu embarrassante, lui proposant de lui offrir un petit spectacle personnel, une fois qu’elle aurait ce kimono entre les mains. Cela ne semblait pas le laisser insensible, étant donné que ses joues rosirent discrètement, amusant la kunoichi, le blond ne semblait pas contre cette idée.
Attrapant sa main, il l’emmena vers le combat de sumo qui se déroulait, les deux individus à la corpulence colossale cherchant à faire quitter le ring son adversaire. La puissance de leur bousculade était impressionnante et la Chiwa observait le spectacle de force avec admiration. Seulement, l’engouement des observateurs était tel que tout le monde se bousculait, faisant gigoter dans tous les sens leur argent, prêt à gagner la mise pariée sur le vainqueur. La douce était surprise de les voir faire preuve d’autant de… sauvagerie, ils rugissaient et sautaient les uns contre les autres. L’un d’entre eux ne remarquait même pas le petit couple, collé l’un à l’autre, qui tentait de suivre le combat malgré tout le brouhaha, bousculant la rousse qui se retrouva vite encerclée par les bras protecteurs de Musashi. Une plainte sortie de la bouche de la fleur épineuse, mécontente de cette bousculade, alors que les deux hommes semblaient ignorer leur brutalité.
L’un d’eux n’apprécia pas que la doucereuse le reprenne et se rapprocha d’elle dangereusement, un regard mauvais, lui manquant de respect. La jeune femme était à deux doigts d’exploser, mais elle n’eut le temps de dire quoi que ce soit que le Han s’était avancé, la faisant passer derrière lui, comme pour la protéger. Ses pupilles rougeoyantes observaient de dos le blond qui faisait preuve de politesse et de sérieux, face à ces bêtes enragées. Aimi était simplement admirative, écoutant le manipulateur de cristal leur expliquer le problème. Il en profita ensuite pour lui faire une leçon de moral, lui conseillant de mieux respecter les personnes qu’il considérait comme des gamins, étant adulte. Alors que les deux iwajin s’attendaient à pouvoir reprendre le combat sans problème, un coup venu de nulle part se dirigea dans la figure du blond, le faisant tomber à ses pieds. La jeune femme écarquilla les yeux surprise alors que cet individu crachait ses paroles sur le Han tout en l’agrippant à nouveau et le frappant encore, alors que du liquide écarlate au goût de fer sortait de sa bouche. Ce sumo osait vraiment s’en prendre à plus jeune que lui ? Et en plus, son Musashi ? L’Eisei Nin s’apprêter à intervenir, pour qui se prenait-il ?
Soudain, un manteau d’éclair parcourra le corps du genin, entrant en contact avec le Sumo qui se retrouva foudroyé, à terre et inconscient. Aimi posa une main sur sa bouche, pouffant légèrement de rire, surprise par cette contre-attaque des plus vicieuse. La jeune femme contemplait admirative le jeune homme, qui restait calme, même après s’être pris plusieurs coups, il l’avait défendue et ne s’était pas laissé faire. Cela l’encourageait dans ses sentiments pour lui, c’était tout ce qui faisait que la douce aimait le jeune blond. Musashi se permit une dernière leçon de moral. En effet, peu importe quel est le statut d’une personne, les bonnes manières sont importantes et en aucun cas, il avait à les traiter ainsi. Cela lui apprendrait à chercher les noises à deux shinobis. La rousse était restée silencieuse, le laissant faire, le voir prendre les devants était plutôt plaisant, même si la jeune femme avait envie d’exploser la face à ce bougre. Le minois de l’épéiste se radoucit quand le Han porta son attention sur elle, lui proposant de quitter les lieux. La médic-nin hocha de la tête en souriant légèrement, même si ses yeux sanguins ne pouvaient se détacher de la marque bleutée de sa joue et du sang sur sa lèvre. Le jeune homme avait déjà pris sa main et l’emmenait déjà en dehors de la place centrale, en direction des hauts-plateaux, comme prévu.
Seulement, la douce le força à s’arrêter, le coin était un peu illuminé par les lumières des spectacles, mais c’était calme. La kunoichi plaça son bien-aimé contre un petit muret et contempla sa blessure, qui n’était pas forcément grave, mais avec ce qu’elle voulait faire… Réalisant de rapides mudras, ses mains s’entourèrent d’une aura verte et chaleureuse et l’une se posa délicatement sur sa joue, soignant la légère blessure qui faisait saigner l’intérieur de sa bouche.
« Je sais que ce n’est pas grand-chose, en plus, c’est une preuve de ce que tu as fait pour moi, prendre ma défense ainsi et ne pas te laisser faire… Merci… Enfin, je vais pouvoir faire ce dont j’avais envie depuis tout à l’heure, sans être tâchée de sang. »
La lueur chaleureuse et verdoyante de ses mains disparut alors que sa joue avait repris une couleur normale. La douce le regardait tendrement, un fin sourire à ses lèvres alors que glissaient ses mains de chaque côté de son visage et qu’elle rapprochait son corps du sien. Ses joues s’empourprèrent doucement alors que ses iris brillaient amoureusement. Doucement, elle rapprocha son visage du sien, scellant ses lèvres aux siennes, dans un doux et tendre baiser tandis que ses mains glissaient sur sa nuque. La rousse en avait envie depuis un moment, mais après ce qu’il s’était passé, c’était devenu plus fort que tout, la Chiwa avait besoin de lui montrer à quel point elle l’aimait, ces mots n’étaient pas encore sortis de sa bouche et elle essayait de lui faire comprendre par ces gestes.
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 10 Juin 2019 - 14:52, édité 1 fois
Si la jeune médecin était à deux doigts d’intervenir pour régler le compte du champion de sumo, Musashi en décida autrement, lui demandant de rester en retrait, derrière lui, pendant que lui essayait d’arranger les choses à sa façon. Cependant, malgré toute la diplomatie dont il fit preuve, le colosse n’avait guère l’intention de l'écouter, comme pouvait parfaitement le témoigner son poing dans la figure de l’épéiste.
A cet instant, le manipulateur du cristal ne put se résoudre de juger son agresseur, qui, il fallait le souligner, était exactement le genre d’individu qui lui sortait par le nez. A partir de là, Musashi se vit contraint de recourir à la violence, mettant ainsi au tapis son adversaire en un rien de temps. Au fond de lui, il éprouva malgré tout quelques regrets, car il se disait être aller un peu fort, et que ce genre d’individus, aussi détestable puisse -t-il être, ne méritait d’être puni par un jutsu. Mais bon, ce qui était fit est fait, tant pis. Le bon côté des choses était que le Han avait pu protéger sa bien-aimée et lui empêcher ainsi de se salir les mains.
Quoi qu’il en fût, Musashi finit par proposer à Aimi de quitter les lieux, il voulait en effet se rendre ailleurs, dans un endroit plus tranquille, où tous les regards ne seront pas posés sur lui, comme c’était malheureusement le cas depuis qu’il avait vaincu le champion de Sumo. La Chiwa acquiesça sans hésitation, le prenant ainsi par la main pour le conduire vers les hauts plateaux. Enfin, alors qu’ils s’éloignaient des lieux de festivité, la jeune médecin contraint le Han à s’arrêter, le plaçant alors contre un petit muret avant d’inspecter sa blessure. Le Genin souhaitait la rassurer en lui disant que ce n’était pas très grave, rien qui mérite qu’on s’attarde dessus, mais il finit par se raviser, laissant ainsi sa bien-aimée le soigner, comme elle savait si bien le faire.
Alors qu’il sentait sa blessure miraculeusement se refermer, Musashi écouta attentivement les quelques mots qui sortirent de la bouche de celle qui faisait battre son cœur, esquissant alors un léger sourire à l’idée de ce qui allait suivre. Aimi se montra plus entreprenante que jamais, glissant ses mains de chaque côté du visage de son bien-aimé, puis elle le regarda tendrement, faisant ainsi battre anormalement son cœur, avant de l’embrasser aussi tendrement que possible. Un moment fort agréable que Musashi ne manque pas de prolonger. En effet, après un certain temps à se délecter tendrement des lèvres de chacun, Musashi finit inverser les rôles, plaçant d’abord la Chiwa contre le mur, l’embrassant alors aussi fougueusement que possible. Après la jeune médecin, c’était à son tour de se montrer entreprenant, laissant ainsi déchaîner toute sa passion et tout l’amour qu’il lui vouait.
Une fois lancé, le Han avait vraiment du mal à s’arrêter, bien qu’il ne cessait de se demander s’il n’y allait pas un peu trop fort. Il continua malgré tout pendant un certain temps, jusqu’à ce que des passants finissent par émettre quelques commentaires de loin, le faisant revenir à la réalité. Il s’arrêta subitement, craignant en effet d’y être allé un peu trop, observant alors sa douce pour savoir ce qu’elle en avait réellement penser. Après quoi, il arbora un large sourire, puis finit par lui prendre la main pour se diriger vers les hauts plateaux. Le Genin se sentait agréablement bien, il était heureux d’avoir pu exprimer aussi librement ses sentiments pour Aimi. C’était la première fois qu’il avait laissé sa passion se déchaîner de la sorte, il espérait que ce ne sera pas la dernière, même s’il se disait malgré tout que cela ne risquait de ne pas se reproduire avant un certain moment. Après tout, le Han était une personne qui se voulait rationnelle, tentant toujours de trouver un certain équilibre entre ses émotions et sa raison, quoi de plus normal qu’il ne veuille pas toujours succomber à la passion.
Dernière édition par Han Musashi le Ven 7 Juin 2019 - 14:00, édité 1 fois
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche
C’était une de ces soirées où on ne pouvait s’amuser, entre ce moment au restaurant où ils s’étaient confiés sur leur relation, leur baiser timide, cette altercation avec le bougre ainsi que cet autre conflit avec le sumo, on pouvait dire qu’elle sortait du commun. Et c’était loin d’être terminé. En effet, Aimi était heureuse de partager ses sentiments avec la Han, il avait pris sa défense et l’avait sûrement empêché d’envenimer les choses à chaque fois. Cela la réconfortait dans ce qu’elle pensait du manipulateur de shoton et elle avait envie de lui faire savoir. Après avoir soigné la petite blessure, la doucereuse entreprit de poser ses mains sur ses joues et de lui offrir un tendre baiser, faisant passer par celui-ci ses beaux sentiments.
Le Han semblait apprécier cette prise d’initiative parce qu’il approfondit l’embrassade. Alors que le doux échange continuait, les enfermant dans une bulle unique d’amour, la Chiwa se retrouva rapidement dans la position inverse, appuyée sur le petit muret. Légèrement surprise sur le moment, tandis qu’il rendit le baiser bien plus passionné et fougueux, faisant rougir la jeune femme de plus belle. On dirait que c’était la soirée à la prise d’initiative. Tout le corps de la jeune femme frissonnait d’un quelque chose qu’elle ne comprenait pas, son ventre se remplissant de petits papillons, cet entrain était désarçonnant mais à la fois très agréable la poussant à glisser ses mains sur sa nuque et à le coller aussi fortement que possible, acceptant la passion et l’amour que Musashi lui offrait, lui faisant comprendre que c’était réciproque. Cet échange nouveau dura quelque temps, chacun ayant des difficultés à se séparer l’un de l’autre.
Soudain, il se sépara d’elle alors que son visage était encore tendu vers lui, la ramenant elle aussi à la réalité. La kunoichi cligna des yeux se rendant compte de ce qu’il venait se passer, ne faisant même pas attention aux passants qui commentaient, son sourire la rassura, de peur qu’il regrette tout cela et la douce lui rendit un aussi grand sourire avant de se faire entraîner vers les hauts-plateaux. Durant le chemin, la genin se remémora de ce délicieux moment, touchant ses lèvres encore chaudes par ce baiser passionné, jamais le Han se laissait aller autant avec elle et cela lui avait tellement plu, qu’elle pourrait en redemander. Ils arrivèrent rapidement à destination, ayant empressé le pas. Les lieux étaient silencieux et aucune trace vivante semblait être dans les parages, enfin, ils allaient être tranquilles, sans un serveur qui passait toutes les dix minutes, un sumotori violent ou des passants avec le jugement facile. Le coin était le moins rocailleux des différents terrains d’entraînement qui se trouvaient sur place, main dans la main, la rousse se dirigea vers un par terre d’herbe, se baissant afin de s’asseoir, guidant Musashi au sol avec elle. De ses deux mains, elle s’appuya, se penchant légèrement en arrière et contempla le ciel dégagé, parsemé d’une multitude d’étoiles. La Chiwa aimait beaucoup cet endroit et lorsqu’elle n’avait pas envie de dormir, elle venait souvent ici.
« J’aime beaucoup ce coin, j’y allais souvent lorsque je n’avais pas envie de dormir, je suis heureuse de pouvoir y venir à tes côtés Musashi-kun. »
S’asseyant un peu mieux, l’épéiste posa son regard sur le Han qui devait en profiter pour contempler les environs aussi et se rapprocha un peu plus de lui, attrapant doucement son visage comme tout à l’heure, sans l’embrasser cette fois. Elle sourit doucement caressant sa pommette, son regard écarlate fixait ses lèvres témoignant son désir de les posséder de nouveau. Faisant frôler leur nez et sentant son souffle chaud, son buste face au sien.
« Ce qu’il s’est passé tout à l’heure… Tu penses que… On pourrait le refaire ? J’ai beaucoup aimé… Musashi... »
Dernière édition par Chiwa Aimi le Lun 10 Juin 2019 - 14:52, édité 1 fois
Les pierres précieuses se reflétant sur la lune de la Roche | Musashi