L'avenir ? Mot qui depuis ma naissance me tourmente, naissant dans une petite famille exclut de ce monde, perdue dans les montagnes et vivant en toute auto-suffisance. Si cette prospérité semblait être le paradis de certains pour un enfant qui était né dans ce paradis cela ressemblait plutôt à un enfer. Ces monts qui entouraient son domaine ressemblaient à une barrière, une barrière dissimulant à sa curiosité l'horizon de ce monde. Depuis l'enfance et ce petite garçon au regard clair n'avait cessé de souhaiter voir toujours plus loin ce monde qui lui apparaissait si vaste. C'est un jour d'automne que le petit homme que j'étais découvrit sa réelle nature. En effet celui-ci n'était pas voué à rester cloîtré dans l'habitation de sa famille, non pas qu'il haïssait ses parents comme les autres adolescents de son âge auraient pu le faire à son âge mais bien par curiosité.
L'aventure ? Si là ces mots vous offrent une image dégradante d'un enfant désirant devenir le nouvel Indianna Jones sachez que vous vous trompez. Je ne suis pas un tel enfant. Curieux de nature j'ai toujours voulu étendre mon savoir à de nouvelles choses. Si ces derniers événements m'avaient appris une chose sur ce monde c'était bel et bien que je ne savais pas au final rien de ce dernier. Pourquoi ce groupuscule nous avait donc attaqué ? Là était une question qui me turlupinait depuis quelques moments. Mais ce n'est pas la question que je souhaite traiter pour le moment. Je ne porte pas de chapeau et encore moins un fouet que je fais claquer d'arbre en arbre pour assouvir ma soif d'adrénaline cependant je porte en moi la curiosité des premiers hommes de découvrir ce monde.
Nomade ? C'est un grand mot, si ma dernière phrase aurait pu vous faire envisager cette solution je vais répondre par une réponse qui vous déplaira sûrement. Je ne suis pas le genre de personne qui va se dire nomade. C'est un mot qui décrit un style de vie auquel je ne suis pas sûr de vouloir appartenir. Certes je ne ressens aucune attache au pays de la Terre surtout maintenant que celui-ci change et semble s'orienter vers une prospérité semblable à celle de mon clan. Cependant dire que je ne peux pas vivre en sédentaire est faux, je souhaite découvrir le monde mais lorsque les horizons de cette immensité n'auront plus de secrets pour mes yeux souhaiterais-je encore parcourir ses terres à la recherche du dernier grain de terre que je n'aurais foulé ou désirerais-je, comme la majeur partie des êtres humains, poser dans ce monde mon héritage.
Résolution. Si certains hommes se disent fort de conviction je fais normalement partie de ceux qui se laissent facilement avoir par le sens du courant. M'opposer à tout un style de vie de me terrifie. Peut-être est-ce parce que je ne suis encore qu'un jeune homme mais parcourir le monde m'effraie autant que cela me passionne. Cependant à ce jour j'ai pris ma décision. Les récents événements m'ont poussé à cette conclusion. Si mon pays décide de prendre une direction qui me déplaît alors je me détacherais de celui-ci tout comme je l'eusse fait avec mon clan.
Déserteur ? Je ne me qualifie pas comme tel, notre village est à son commencement et le triumvirat vient d'être installé. Si certains pensent que je suis un déserteur parce que je démissionne de mon service militaire alors ainsi puissent-ils penser... Je ne veux pas que l'on me voit de la sorte, j'ai prêté serment autrefois à Rokkusu, un vestige qui aujourd'hui n'est plus. A ce jour où Rokkusu devient officiellement Iwa no Kuni, moi, Shinobu du clan YAMADA décide de disparaître à mon tour. Toutefois, si vous êtes assez sage pour comprendre ma décision voyez moi comme un simple voyageur.
Pourquoi ? Le triumvirat est installé, les 3 Tsuchikage's ont été installé et voilà que nous nous trouvons dans une situation où rien ne semble avancer dans la voie que je souhaitais voir se dessiner pour Iwa. Si certains voyaient d'un oeil très positif ce triumvirat ce n'était pas le cas, je détestais cette situation. La séparation du pouvoir était une chose que n'appréciait pas le jeune homme, de plus le ninja le plus ancien de ce triumvirat, Arikasa était un ninja réputé du village de la Roche, un homme sage, bien trop sage pour prendre les décisions folles que j'aurais espéré qu'une vision jeune comme celle du trium Nagamasa aurait pu faire s'il était seul au pouvoir. La séparation des pouvoirs est souvent une stupidité qui endigue la situation plutôt que la fait avancer. Jamais une vision jeune comme celle du Nagamasa ne pourra s'entendre avec une vision aussi rustre que celle d'un Arikasa. Là Bara serait la balance qui ferait pencher soit d'un côté ou de l'autre. Mais je ne suis pas assez fou pour miser mon destin sur cette jeune femme, préférant prendre en main ma vie je m'élançais dans celle-ci éperdument en prenant cette décision qui déjà depuis des années m'obsédait.
Armé seulement d'un sac à dos je regardais une dernière fois ce village à travers les nuages qui embrassaient le pic rocheux sur lequel je m'étais hissé ce matin. Mon regard se perdait à travers cette douce surface céleste. Pourtant la seule phrase qui me venait à l'esprit était :
« Adieu Iwa ! » Disait-il à l'immensité qui se dévoilait devant lui, pensif.
Près des ruisseaux, près des cascades, non loin des éternelles montagnes aux teints écrus, sur les rochers dont le temps sapait les débris. Entre les murs du vieux monastère où il s’était endormi, sous l’ombre d’un pin solitaire, sous un platane aux frais abris. À l’heure où le jour ne luisait pas encore à son paroxysme. Ce matin, un infime rai de lumière vint lui caresser le visage, pour le sortir, à sa manière, de sa torpeur coutumière et l'emmener dans son sillage indubitable.
L’ostrogoth sorti de son long sommeil, se rendit jusqu'aux abords de la fontaine, où l'eau chantait une rengaine à un auditoire grégaire. De splendide Paradisaeidae entonnant en cadence, barbotant avec confiance dans l'eau limpide du réceptacle en forme de statuette du Gautama Buddha.
Senkū assistait au loin à ce magnifique spectacle, savourant chaque instant de cette scène mythique. Ses pensées affluèrent sans attendre sur ses proches, certain qu’il restait de l’espoir en dépit de la récente attaque sur Iwagakure no Satô.
Un village qui, avait récemment élu ses nouveaux dirigeants, sous la forme d’un trio atypique, connu sous le nom de ‘Triumvirat’. Celui-ci avait eu vent des ragots se racontant dans les auberges, que l’organisation du village allait changer de façon drastique.
Son avis personnel demeurait pour le moment neutre, ayant férocement combattu aux côtés de l’un des membres composant le trio, en l’occurrence, Borukan Bara, une femme en qui il avait confiance, ne connaissant que brièvement les deux autres individus dirigeant la ville montagneuse à ses côtés.
Sortant du temple abandonné, le Yaoguaï décida de rentrer de son escapade sous risque d’avoir quelques soucis disciplinaires avec les Kage fraîchement intronisés, la précédente offensive envers la nation de la roche avait rendu les gardes particulièrement vigilants, et de ce fait, il n’était sans doute plus question, pour l’autochtone, de rendre visite à sa famille tribal demeurant en dehors des murs du village caché sans autorisation valable.
Parcourant les monts ennuagés, il senti de son odorat fin, digne d’un véritable félidé, la présence d’un être des plus familier. Cette infâme odeur d’alcool mélangé au tabac, le Chûnin ne connaissait qu’une seule et unique personne dans son cercle d’ami pourtant restreint, capable de se munir d’une telle odeur nauséabonde.
Escaladant les rocailles jusqu’à parvenir au sommet de la montagne, il remarqua l’air étrange de son camarade. Le faciès de Shinobu s’affichait nostalgique, un brin morose…
« Tu pars sans dire au revoir, Shinobu ? » S'écriait-il munit d'un léger rictus.
Le balafré venait de sortir brusquement le Yamada de ses songes, s’avançant lentement vers lui, les poings fermés. Le ninja médecin comptait vraisemblablement s’en aller de manière furtive, plusieurs questions se tramèrent alors dans les pensées du guerrier vêtu de peau de lions.
« Moi qui pensait que nous étions frères, donne-moi une bonne raison de ne pas user de la force pour te ramener au village, Shinobu. » Lança le chûnin plus austère.
Un véritable ultimatum lancé par Senkū à l’égard son acolyte et meilleur ami, un ami qui avait décidé de totalement effacer les moments passés en sa compagnie, cette amitié ne semblait pas réciproque au vu de la fuite de l’eiseinin, qui venait de titiller la susceptibilité de la bête indomptable de la roche.
Le brun ténébreux l’ayant laissé une chance d’expliquer son départ discret ainsi que la raison pour laquelle son interlocuteur préférait devenir fugitif alors que son village avait encore besoin de ses dons médicinaux, surtout en ces temps difficiles.
Tout ceci au sommet d’une montagne, ils étaient entourés de cumulus opaque, les rendant dès lors, indétectables vu de l’extérieur. La pluie quant à elle, s’invitait peu à peu parmi la plateforme, caillouteuse comme pour annoncer un mauvais présage...
Dans ce moment où tout le monde souhaite un brin de solitude, ces instants où l'homme est perdu dans ses pensées esquivant la moindre attention à ce qui l'entoure. Voilà que l'un de ces moments avait une nouvelle fois été ruiné. L'acteur de cette mégarde n'était autre qu'un jeune homme que notre protagoniste tenait malgré lui à cœur. Le genre de personne qui était assez étrange pour être digne de confiance.
Son regard se détourna vers son interlocuteur, l'observant brièvement afin de confirmer que c'était bien celui dont il avait reconnu le grain de voix. Celui-ci était toujours habillé de façon peu commune qui ne l'aidait sûrement pas à se sociabiliser. Une veste de fourrure animale, chose plutôt incongrue dans cette partie dite civilisée du monde. Cependant si son accoutrement était bien au-deçà de sa personnalité il était sûr que celui-ci était venu avec cette idée en tête, l'idée de ramener à bon port le garçon égaré.
Cependant là où certains croient à un égarement celui-ci se voit enfin dans sa voie, trouvant enfin un chemin qu'il souhaitait arpenter, une route qu'il voulait suivre et ce qu'importe les obstacles. Visiter le monde, s'imprégner de nouvelles cultures, apprendre chaque paysage et voir de nouvelles choses. Voilà des curiosité qui faisait rêver le garçon. Cependant si celui-ci était un ninja de renommé dû à ses capacités en tant que médecin, ses capacités de combats étaient bien inférieures à celle du jeune Yaoguaï qui lui était un combattant né.
Les yeux portés vers la ville si loin et ci-bas celui-ci observait la tour du prochain triumvirat qui se transformait peu à peu pour accueillir ses nouveaux habitants. Cela faisait un peu plus d'une semaine que celui-ci avait été annoncé et déjà la décision du garçon avait été prise. Après tout ce changement d'organisation politique n'avait fait que pousser le jeune homme à l'acte de désertion, cela faisait déjà bien des années qu'il souhaitait partir en tant que voyageur. Tout d'abord, se retournant face à son interlocuteur il joua la comédie de manière enjouée et sortit l'excuse qu'il avait dit à ses supérieurs pour obtenir sa permission de sortie d'Iwa en toute sécurité :
« Je pars voir mon père dans les montagnes, il est malade, ce voyage devrait me prendre environ une semaine maximum. Ce congé a été accepté par nos supérieurs tu n'as pas à t'inquiéter... » Son visage et sa voix étaient aussi faux que son excuse.
Voyant que la réaction de son vieil ami décelait avec facilité la vérité le visage du jeune homme redevint celui qu'il devait être, un visage froid, pensif et sérieux. Celui d'un homme décidé qui préférerait mourir que revenir sur sa décision et il ajouta :
« Sen-kun.... Je veux être libre !» Sa voix était maintenant si différente. Il se tut quelques instants.
Pensif, ses yeux se tournaient vers son ancien village, sur ce dernier ne se lisait aucun regret, aucun souhait de revenir en arrière, seulement le désir d'aller de l'avant, de tourner le dos à cette situation sédentaire qui ne lui convenait pas et s'élancer dans la vie d'un vagabond.
« Depuis que Rokkusu est devenu Iwa Sen-kun je ne me reconnais pas dans tout ceci. Tout d'abord j'ai décidé de plonger mes hésitations dans la boisson, cependant je me sens enfermé entre ces 4 murs comme un animal en cage. Il est temps pour moi de sortir Sen-kun. Je vais me libérer de ces chaînes et accomplir mes rêves ! Je vais quitter la pays de la roche Sen-kun, désolé de t'abandonner ainsi mais je ne peux plus vivre derrière ces barreaux. » On pouvait lire à son discours qu'il était déterminé.
Il fit une pause de quelques secondes et reprit avec un nouveau discours :
« Je sais qu'ici tout le monde me traitera comme un déserteur, mais je n'ai jamais prêté serment à ce "Iwa", j'ai signé sous Rokkusu et dans mon cœur je porte encore une trace de ce pays. Cependant celui-ci n'est plus, ce n'est plus qu'une marque dans mon passé, l'endroit où j'ai grandis et suis devenu moi-même. Mais aujourd'hui je décide de tourner la page, il est temps de faire évoluer ce "moi"... Je pars au plus vite vers les contrées que jamais je n'ai exploré, vers de nouveaux pays ! Ne me retiens pas au nom de notre amitié s'il te plaît et laisse moi partir, je ne dirais rien sur notre rencontre et ta passivité si je me fais capturer. » C'était la fin de ses mots, son visage s'était tourné vers son ami et semblait le supplier de le laisser vivre son rêve.
Dans le calme matinal de Tsuchi no Kuni, le chant monotone et accort de la douce pluie de Décembre retentissait tel un requiem sans fin. Le jeune homme svelte à la chevelure noire venait de surgir presque instantanément afin de tirer son homologue de ses pensées sibyllines.
Ses pupilles d’un jaune automnale se posèrent sur le lointain village caché de la roche plus bas, avant de croiser celles émeraude de Shinobu. L’ultimatum précédemment lancé par le Yaoguaï l’avait sensiblement déstabilisé, pour preuve, le Yamada n’eût d’autre alternative que de prendre un air plus sincère après avoir tenté de tromper la vigilance de son interlocuteur en usant de prétextes erronés.
« Je vois, c'était donc ça... » Disait-il d'un air réfléchi.
Senkū était à la recherche de certaines vérités ; son esprit s’étant gorgé d’amertume, il se laissait entraîner par les paroles de l’eiseinin. Sans l’admettre, il possédait au fond de sa personne, le même ressenti que son aîné face à lui, n’ayant pas le cran de trahir sa patrie et par la même occasion, son peuple et les coutumes qui avaient fait de lui, le combattant respectable qu’il était aujourd’hui. Si les loups hurlaient vers la lune, les hommes recherchaient aussi leurs vérités en brisant les chaînes d’un destin qui leur était prédestiné.
Le primitif apparaissait moins hostile l’espace d’un instant, il savait désormais pour quelles raisons son coéquipier apparaissait si souvent dans un état d’ivresse aussi poussé. Le chûnin à la chevelure blanchâtre baignait sa peine dans l’alcool, cette tristesse qui le rongeait de l’intérieur de manière frénétique…
De même que les récents changements au sein de l’organisation Iwa-jin, qui semblaient avoir eu un impact considérable sur ses choix de vie incongrue. L’indigène avait remarqué le regard fuyant de son coéquipier en direction de la tour du Triumvirat, celle-ci demeurait toujours en construction. Ces petits détails le rendaient plus compréhensif à l’égard de son ancien alter-ego.
« Je respecte ta décision Shinobu. Cependant… » Lança froidement le chasseur sans terminer sa phrase.
Un déplacement foudroyant s’en suivi après les paroles du Yaoguai, qui venait de soulever un nuage de poussière sur son sillage avant de se positionner derrière son camarade de promotion. Les deux hommes étaient maintenant dos à dos, l’air s’électrifiait au fil du sablier du temps qui s’écoulait dès lors, lentement, comme pour préserver un certain suspens.
« Au nom de notre amitié, je me dois d’être le dernier rempart qui te sépare de ce que tu convoites tant. » Ajoutait-il stoïquement.
Le natif montagnard venait de prononcer ces mots tout en assénant un coup de pied circulaire à celui qui l’avait accompagné toute son adolescence, sans aucune retenue.
« Montre-moi à quel point tu veux être libre, mon ami ! » S'écriait le sauvageon d'un ton menaçant.
Les gouttelettes d’eaux s’écrasant sur le sol caillouteux s’intensifiaient, le ciel avait lâché ses larmes comme pour camoufler celles d’un Senkū affecté à l’idée de perdre son seul et unique ami. Son regard glacial dévisageant la silhouette chétive de Shinobu, ne laissait transparaître aucune sympathie à l'égard de Shinobu, de ce fait, nul ne pouvait deviner la nature de ses intentions.
Résumé:
État de santé : En parfaite condition physique. État de chakra : Très bon ( 1 D + 1 B ).
Résumé du tour : Senkū apparaît dans ton dos, il t'assène ensuite un coup de pied circulaire qui te fera valser si tu es touché.
L'amitié, voilà que ce sentiment qui liait les deux hommes venait jouer dans leur conversation. Cependant si ceux-ci avaient souvent eu du mal à s'entendre par les mots leurs gestes et expressions leurs avaient toujours permis de se comprendre. Aujourd'hui c'était sous cette pluie battante que les poings parlèrent pour eux.
Des mots tranchants, un bruit sourd, voilà qu'une bataille entre deux amis commençait. Les éléments semblaient s'êtres alliés avec l'instant présent couvrant le ciel d'un masque grisâtre et pleurant des larmes cristallines qui venaient se mêler au sang qui coulait. Shinobu fut le premier touché, incapable de prévoir le mouvement de son allié celui-ci eut à peine le temps de contracter les muscles de son corps que le pied de son ami vint heurter ses côtes pour le propulser bien plus loin.
Ses pieds reprirent de l'adhérence avec le sol, son buste était penché vers le sol trempé tandis que de sa manche il essuyait rapidement le sang qu'il venait de cracher sur son menton. A peine ceci fait celui-ci annonça la couleur de ce futur affrontement :
« Je vois que tu ne te retiens pas Sen-kun,... Tu ne verras pas d'inconvénient à ce que je fasse de même ! » Disait-il la bouche rougie par son sang.
Sortant de sa manche un parchemin, celui-ci explosa en fumée et fit apparaître plus d'une dizaine de mini-fioles de poison en suspension dans l'air entre les deux personnages. Dans la demi-secondes qui suivirent le gamin sortit instantanément des Senbons de ses manches et les lança dans ses fioles qui vinrent exploser au contact des senbons et ainsi les recouvrir de cette substance du diable.
Les pics de métal filaient vers son adversaire tandis que Shinobu prenait rapidement de la distance avec son adversaire préférant garder une large distance entre eux. L'eiseinin savait bien qu'il était tout d'abord un ninja de soutient et qu'il n'avait pas réel intérêt à affronter au corps à corps son ami spécialisé dans le taijutsu. Dégainant alors son épée il était maintenant prêt à en découdre, attentif aux mouvements de son rival qu'il savait capable de rusher à toute allure sur lui.
« Je ne reviendrais pas en arrière ! » Criait-il au sauvageon loin de lui.
C'est dans ce moments où le sang se mêle aux larmes que les histoires de héro sont écrites. C'est dans ces quelques lignes où l'amitié vient rencontrer les poings qu'un vrai lien se tisse. YAOGUAÏ-kun, YAMADA-kun, préparez-vous à être liés par le sang pour un long moment.
Spoiler:
État de santé : En parfaite condition physique. État de chakra : Très bon ( 1 D + 1 D ).
Résumé du tour : Shinobu recule à une certaine distance de Senkû il lance ensuite une pluie de senbon engagé, dégaine son épée et reste en attente.
Civilisation scarifiée, impression de mort, la société shinobi sidérée, bafouillait la vérité. Les lèvres tremblantes parlaient de dignité tandis que les visages flottaient, se noyaient, se ressemblaient. Le monde se partageait en un quota de vivants et de morts, même les anges gardiens étaient en fuite et trébuchaient sur la frontière de l’inconcevable, restant figés à la bifurcation de la destinée.
Sous cette pluie battante, deux âmes liées par l’amitié se faisaient face, sous les yeux avisés des divins, spectateurs du haut de leur piédestal céleste.
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L’héritier du clan sauvage venait d’éjecter son adversaire au loin d’un simple coup de pied circulaire, celui-ci répliqua d’un stratagème qui lui était singulier. En effet, de son parchemin, le Yamada fit apparaître plusieurs flacons à la contenance suspecte. Le chasseur de bêtes devant l’offensive de son antagoniste resta de marbre, sur ses gardes, examinant les moindres agissements de l’eiseinin.
Une rafale d’aiguilles furent envoyées dans la direction du Chûnin à la longue chevelure brunâtre. Ces dernières, en traversant les petites bouteilles en suspension sur la surface séparant les deux Iwajin, explosèrent à leur contact pour donner naissance à un nuage empoisonné. Ces mêmes senbon camouflés par la fumée violacée, se voyaient imprégné de cette substance particulièrement nocive.
Celui qui se faisait surnommer « l’éclat » parmi ses pairs, n’eût aucun mal à se défaire de la majorité des projectiles, les évitant gracieusement et sans efforts apparent, se contentant simplement de dévier la tête et d’intercepter les objets métalliques entre ses doigts.
« Nani ? Je ne peux plus bouger mon bras… » Pensait-il à voix haute, l'air stupéfait.
Une éraflure s’était dessinée au niveau de son l’épaule droite, à son grand désarroi, lui qui pensait avoir esquivé tous les assauts du shinobi médecin. Posant sa main gauche sur son épaule droite comme pour la retenir, et malgré cette erreur, il demeurait d'une fermeté inébranlable face à une blessure à première vue minime. Une égratignure néanmoins dotée d’effets secondaires paralytiques assez handicapants quant à la liberté de ses prochains mouvements.
« Hmpf. » Souffla t'il avec dédain.
Le balafré n’était pas du genre à tergiverser et il le démontra en repérant tout d’abord la position de son adversaire camouflé par le brouillard nuisible qui commençait à s’estomper grâce aux coups de vents et à l’averse. Shinobu venait de dévoiler la sienne en usant de sa voix, indiquant qu’il n’y aurait aucun retour en arrière concernant sa décision.
Senkū en profitant de cette ouverture, fondit sur sa cible, tel d’un fauve sur sa proie, retenant qui plus est sa respiration une demi-seconde durant la traversée de la fumée le séparant du Yamada. Apparaissant face à son opposant qui s’était d’ailleurs armé d’un sabre, semblant déterminer à faire couler le sang pour vivre ses rêves.
Le Yaoguai usa de son habilité au corps à corps dans le but de désarmer le parjure d’un seul coup de pied, à la manière d’un uppercut, la paume de son pied vint heurter l’avant-bras de Shinobu. Successivement, le fougueux guerrier enchaîna d’un autre Mawashi Geri afin de propulser une seconde fois son « ami », prêt à le traîner dans la boue environnante.
« Dans ce cas, tu mourras ici, Shin ! » Lançait-il d'un ton intimidant.
Cela s’apparaissait à de véritable menaces de la part du maître martial, qui désirait uniquement voir l’étendu des aptitudes de son homologue, ceci en le faisant croire que sa vie était en jeu durant cet affrontement. Son visage marqué de lignes noires distinctes, voyait les gouttelettes d’eau le marteler, mélangé à sa sueur dégoulinant le long de sa peau de fer marquée par les innombrables combats menés jusqu’alors.
Résumé:
État de santé : Intact, il est incapable d'utiliser son bras droit qui est engourdi. État de chakra : Bon. ( 2 D + 2 B + 1C ).
Résumé du tour : Senkū se fait toucher par l'une de tes aiguilles, il voit son bras droit légèrement paralysé et ne peut l'utiliser convenablement. Il profite de la sonorité de ta voix pour te repérer au lieu d'attendre que la brume ne disparaisse d'elle même, il use d'un déplacement rapide pour apparaître face à toi et te désarmer, il enchaîne directement du même coup de pied circulaire qu'au tour précédent.
C'est sur ce mont qu'un important combat avait lieu. Pour tout deux ce combat marquerait leur vie future. Cependant peu importe le vainqueur il n'y avait aucune victoire à remporter ce duel. Si ce soit tout deux lèveraient leur verre ce ne serait pas pour célébrer une potentielle victoire mais pour enterrer une amitié profonde. C'était un jour de deuil.
Shinobu voyait en Senkû un ami très proche, sûrement l'un des seuls amis qu'il avait pu se faire à Rokkusu depuis son arrivé. Mais si auparavant il voyait son plus grand ami en lui, aujourd'hui tout ce qu'il voyait c'était un homme déterminé à le retenir. Déterminé à l'écarter de sa destiné, pourtant, malgré les bleus causés par les coups du sauvage l'eiseinin n'arrivait pas à voir dans son ex-allié un ennemi qu'il souhaitait réellement blesser. Cependant là il n'était pas temps aux longues réflexions et si son esprit se répugnait à l'idée de blesser une personne qu'il voyait toujours comme un ami son corps lui agissait et tentait sans hésitation de tuer son ami.
Le voyant tout à coup devant l'épéiste tenta d'asséner un coup vertical-réflexe à son adversaire qui le désarma d'un coup de pied vif. Cependant l'assaut du ninja combattant ne s'arrêtait pas au premier coup de pied, un second tentait une nouvelle fois de balayer le ninja. Malgré tout ce deuxième coup ne toucha pas de plein fouet comme le fit le premier. Si Shinobu était un ninja médecin doué dans son domaine il était aussi un très bon analyste et avait su prédire une seconde attaque après cette technique de désarmement. Malheureusement pour lui la vitesse de son adversaire était telle qu'il lui fut impossible de parer le coup, il ne se protégea qu'en recroquevillant son corps au futur endroit de l'impact afin d'en minimiser les dégâts.
Projeté à peine quelques pas plus loin l'homme qui semblait peu à peu perdre le fil de ce combat fit quelques cabrioles afin de prolonger cette propulsion en un moyen pour s'éloigner de son adversaire.
Cependant que faire, si Shinobu était un ninja de soutient il lui était totalement impossible de vaincre son allié combattant émérite au corps à corps. Il usa donc de sa tête au lieu de ses capacités physiques pour revenir dans le combat. Pendant ses cabrioles le jeune homme jeta discrètement des fioles de poison au sol. Si son adversaire lui rushait une nouvelle fois dessus sans remarquer celles-ci il écraserait sûrement celle-ci et serait immobilisé cette fois-ci au niveau de ses précieuses jambes.
Cependant si Shinobu s'était satisfait de faire ceci Yaoguaï aurait pu se douter du subterfuge, le ninja médecin lança donc à plusieurs reprises des vagues de senbons sans s'arrêter afin de le maintenir à distance et le pousser à devoir utiliser un déplacement rapide pour l'approcher.
Spoiler:
État de santé : Commence à ressentir des douleurs au niveau de son poignet dû au désarmement et aux côtes. État de chakra : Bon ( 1 D + 1 D + 3 D ).
Résumé du tour : Shinobu est touché par ton attaque qu'il pare à peu près correctement, il est donc projeté quelques mètres plus loin. Lors de cette projection qu'il contrôle plus ou moins l'homme dépose discrètement des fioles de poison sur le chemin le plus direct entre toi et lui. Il projette ensuite des vagues de senbons pour te garder à distance et t'obliger à utiliser ta technique de Rush.
Se déchiraient ce matin, les nuages, le tonnerre grondait, faisait rage. Odeurs terre et des sols mouillés s’élevant dans les airs souillés ; Chaleur moite se répandant en ondes lourdes ; Giclaient les eaux, qui se démembraient, décalées en une matinée noire et sourde.
Sonnait le glas de cet affrontement, en rideaux, lueurs grises et pluies lissaient l’horizon qui se noyait - Pieds dans l’eau, le virtuose martial observait son adversaire prendre ses distances en roulant sur le sol boueux suite aux coups qu’il lui avait asséné. Toujours dans la retenue malgré ses airs supérieurs, il savait pertinemment que le combat ce serait bâclé plus rapidement si Shinobu n’avait pas été l’un de ses proches.
Désarmé, l’eiseinin semblait aux premiers abords, en totale perdition face au talent inné de son opposant juvénile. Toutefois, Senkū au fil des saisons au sein de Rokkushû, avait appris à assimiler le caractère ingénieux de son compagnon, qui pouvait de plus, faire preuve de perspicacité même lorsqu’il se trouvait être dans une impasse. Ses iris dorés examinèrent le sol avant de dévisager celles de l’adversaire, qui ne tarda pas à répliquer face à la récente offensive du Yaoguaï suspicieux.
Le ninja médecin usa d’un jet de senbon afin de préserver ses distances avec le Chûnin balafré, une initiative que l’autochtone n’eût aucun mal à éviter, se déplaçant sur le côté en esquivant les multiples aiguilles à l’aide de figures acrobatiques impressionnantes. Comme si ce jeu du chat et de la souris auquel ils s’adonnaient commençait à l’irriter, il décida de mettre un terme à ce combat qui selon lui, était perdu d’avance pour son ex-coéquipier.
D’une course vive semblable à un éclair, il apparut instantanément face à sa cible et lui adressa un coup de pied retourné des plus violents. Suite à son attaque puissante, il prit immédiatement appui sur ses deux jambes, et se jeta sur sa proie encore au sol, se mettant sur celle-ci le poing levé prêt à la défigurer.
« Tu n’es qu’un traître ! » Hurlait le sauvage.
Ses poings solides vinrent marteler le visage angélique de l’empoisonneur, le frappant jusqu’à épuisement. La scène était violente, sanglante, la rage de Senkū fut atténuée par la vision de son ami en piteuse état, de même que cela influença son dernier coup, qui heurta le sol.
« Pars et prie les cieux pour que nos chemins ne se recroisent plus jamais... » Avertissait-il d'un ton menaçant.
Se relevant lentement, haletant suite aux efforts fournis, il tourna le dos au déserteur ne daignant pas lui faire face sous peine de changer d’avis à son égard. L’éclat releva la tête vers les cieux qui s’éclaircissaient peu à peu tandis que la frustration qui l'avait envahi, s'évaporait en même temps que les gouttelettes d'eaux sur la terre sablonneuse.
Résumé:
État de santé : Intact. Légèrement épuisé, son bras droit est de nouveau opérationnel. État de chakra : Moyen. ( 2 D + 1C + 3 B ).
Résumé du tour : Senkū évite tes senbon en esquivant sur le côté, il s'élance vers toi à grande vitesse et t'envoi un puissant coup de pied. Sans te laisser le temps de te relever, il se jette sur toi et te marrave la gueule. Il se relève et te laisse une chance de t'en aller. ( Il n'a pas remarqué les fioles même si il se doutait d'un truc, cependant, le fait que tu ai envoyé tes projectiles l'a donc par la même occasion, contraint à changé sa position initiale et à ne pas suivre le chemin le plus direct. De toute façon il ne touche pas le sol sauf pour apparaître devant toi. [CF la technique plus bas] )
Une tempête, les actions s'enchaînèrent, des mouvements que les yeux peinèrent à suivre et que ma plume de narrateur asséchèrent. Virevoltant sur ce sol houleux l'un tel un albâtre se faufila dans le vent laissant apparaître ainsi une violente dance sanglante. Le silence régnait. Si les mots s'étaient effacés de leur bouche c'était seulement au rythme des coups frappants que l'on comprenait la scène.
Le sang se mélangeait aux larmes des cieux et tout un chacun savait que chacun de ces coups était un symbole. Métaphore de l'abandon, de la peine, de la perte. Senkû perdait un ami, sûrement senti comme rejeté par cette personne qui avait autrefois ouvert ses bras à un sauvage que nul autre n'osait approcher voilà maintenant que ce garçon devait se sentir perdu. Cependant même si c'était le sauvageon qui assénait les coups, chacun d'entre eux semblait affaiblir autant l'assaillant que la victime.
Shinobu ne réagissait pas, silencieusement il se laissait frapper, son visage commença lentement à se gonfler de par en par pour se transformer en une chose tout à faite difforme celui-ci gardait un air triste, de deuil, s'il était celui qui se faisait frapper il comprenait les sentiments de son ami et semblait accepter sa punition. L'honneur, la trahison, voilà des mots qui dans notre société forgent les jeunes comme les grands, tout est-il que si l'acte du déserteur était un acte de trahison aux yeux de son village et de son ami son honneur les poussaient tout deux à agir de la sorte, livrant ainsi une scène dont aucun ne semblait tirer profit.
Les poings serrés l'homme à la chevelure pâle sembla souffrir le plus lorsque ce dernier coup frappa le sol. Pourquoi ? Si tout les autres lui faisait ressentir une douleur physique que quiconque aurait du mal à supporter aussi longtemps pourquoi était-ce ce coup qui semblait le plus l'avoir désarmé. C'était une fois de plus une sorte de symbole, dans ce geste Senkû semblait dévoiler à quel point cela le déchirait d'accepter cet acte mais que pour cet ami que fut autrefois le petit alcoolique du village, il était prêt à rayer l'un de ses principes moraux.
Yamada-kun, se releva tandis que son rival lui tournait le dos, la tête baissée vers le sol, laissant couler un liquide visqueux sur le sol. Il se retourna, regarda une dernière fois le dos de son ami et dans un murmure sourd ajouta :
« J'espère que tu me pardonneras un jour... » Un air grave au visage tandis qu'il reprenait l'allure, accélérant sa démarche peu à peu.
Spoiler:
État de santé : Au bord du H.S État de chakra : Bon ( 1 D + 1 D + 3 D ).