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Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Dim 24 Fév 2019 - 14:36 | | Une fine bruine tombait des cieux, qui se nimbaient du manteau nuageux d'un gris si ténébreux que la tempête menaçait inéluctablement à l'horizon. Le vent sifflait son hurlement, battant avec une violence cathartique sur les terres désolées sur lesquelles il courait comme un possédé. Les ruines se révélaient à travers la végétation qui se courbait sous le souffle humide des éléments en furie, alors que pléthores de silhouettes bravaient les intempéries se dressant face à eux. le cortège s'engouffrait dans le chemin les menant droit vers la bouche des enfers. Une expédition emprunte d'une teinte de folie, mais qui devait avoir ses raisons pour oser pareille épreuve que de s'aventurer dans les terres inhospitalières où la faune et la flore se targuaient d'une malveillance glaçant l'échine des âmes les plus courageuses.
Les contours d'une grande bâtisse délabrée se dessinait dans le vespéral, formant une union macabre avec le temps. Les ombres laissaient imaginer des épines acérées, dignes d'une engeance venu des profondeurs de mondes sibyllins, alors qu'il s'agissait simplement de la végétation qui avait étendu ses griffes.
« Halte ! » -scandait une voix se perdant dans les échos infinis- « Nous passerons la nuit ici, préparez le campement ! » -annonçant au convoi qu'il n'irait pas plus loin dans la nuit inconnue et sombre-
Les aventuriers commencèrent à se répartir les tâches, certains s'affairant à essayer de faire un feu de camp malgré l'humidité qui rendait les branches inutilisables, tandis que d'autres mettaient en sûreté les chevaux qui étaient éreintés, alors que quelques uns vérifiaient si l'endroit était sécurisé.
« Cette vieille ferme abandonnée est parfaite pour passer la nuit. » -dit l’un de ceux aillant vérifier les alentours-
« On a rien trouvé pour faire du feu, le bois est trop humide. » -examinant le mobilier hantant l’abri, complètement pourri et rongé par les nuisibles-
Le chef de l’expédition fit signe à tous de venir, dépliant une carte sur le sol afin de l’examiner.
« Nous sommes là… et ce que nous cherchons devrait être dans cette zone. » -dessinant un cercle assez grand afin de montrer l’endroit- « Nous ne sommes donc plus très loin. »
« C’est une sacrée étendue quand même… On va surement devoir passer plusieurs jours à examiner tout ça... » -semblant exaspéré-
« Certes ! Mais lorsque nous l’aurons découvert… Nous aurons une belle prime. » -dit-il, le regard emplit d’avarice- « Bon, trouvez un moyen de faire un feu ! Sinon nous allons crever de froid ! »
Les aventuriers semblaient regretter de s’être engagé dans une telle mission, du moins la plupart d’entre eux auraient bien rebroussé chemin.
Les cieux commençaient à se déchirer sous le tonnerre frappant violemment, tandis que la pluie se faisait plus violente que jamais. |
| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Dim 17 Mar 2019 - 17:41 | | La pluie s'était abattue tout au long de la nuit, laissant dans son sillage aucune consistance à la rosée matinale qui aurait dû recouvrir de sa fine présence le paysage sauvage. Aucune trace ne subsistait, noyée pour toujours dans les résidus des larmes célestes, si belles mais impitoyables dès que ses liens de simple ondée se brisent. Sous les premières lueurs du jour, l'expédition pouvait alors reprendre sa route sur un chemin détrempé.
Les aventuriers poursuivirent la marche, traversant monts et vallées méconnus, se plongeant toujours plus profondément dans les entrailles obscures de paysages rocambolesques. La destination finale était plus proche que jamais, mais cela ne marquait qu'un nouveau commencement et non une triste fin.
« Vous y sommes ! » -dit le chef- « Établissez le campement sur le champ. » -donnant les directives, tandis que sa main ridée par le temps caressait sa longue barbe d’un blanc grisonnant-
« Vous êtes sûr ? » -portant son regard au loin, l’encapuchonné était un peu sceptique-
Il n’y avait rien qui sortait du lot, une étendue déserte se dessinait à perte de vue, où la végétation se jumelait avec la topographie qui ne présentait rien de particulier.
« Bien sûr ! La nécropole perdue est forcément ici. » -lui donnant un coup de canne violemment sur le haut de la tête du sacripant qui émettait des doutes sur son jugement-
un bruit sec se fit, accompagné de cris de douleur pas piqués des hannetons.
« MAIS AIIIIEEE !!! » -se frottant la belle bosse qu’il venait de gagner à cause de son impudence- « Pas la tête ! »
Les autres membres de l'expédition regardaient la scène qui offrait un spectacle fort passionnant, si ce n’est presque. Les deux lurons se connaissaient bien, l’un étant un vieil archéologue et l’autre son fieffé apprenti.
« Une fois le camp fait, nous ferons une réunion pour organiser les fouilles. »
Les ordres du vieux connaisseur en patrimoine perdu dans le temps et l’espace furent suivis, et un fier bastion se dressa depuis le néant. Dans la plus haute et imposante tente, les intrépides se réunirent tous de manière solennelle. Le grisonnant les invitèrent à se poser autour du feu afin de faire le point sur la suite des opérations.
« Chers compatriotes, c’est un grand jour pour le monde que voici... »
Un discours allait prendre place et faire rage, alors que le soleil commençait à décliner derrière les confins du monde. |
| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Jeu 18 Avr 2019 - 13:51 | | A l'aube du jour suivant, dès que les premiers rayons solaires venaient disperser les ténèbres, les aventuriers se préparaient à commencer les recherches avec un enthousiasme plus ou moins présent chez chacun d'entre eux. Ce genre de mission pouvait prendre des semaines, voir des mois, sans offrir aucun fruit. Néanmoins, c'était dans ce genre de situation que les hommes prouvaient à quel point leur volonté pouvait aller toujours plus loin afin d'assurer de meilleurs lendemains. Ou peut-être s'agissait-il simplement de l'avidité de l'âme qui poussait à des aspirations insensées. Un mystère reposant dans l’abîme de la nuit des temps. Les trésors les plus somptueux demandaient encore à être découverts à la lumière du jour, attendant patiemment que les plus intrépides se risquent à perdre la vie afin de s'en emparer.
Alors que les directives du chef en charge de l'opération avaient été données, l'un des groupes mandatés en éclaireur quittait le campement à la recherche d'indice. Ils étaient trois, tous emmitouflés de larges manteaux vieillis par les voyages à l'orée de l'inconnu. Un homme trapu et à la barbe plus drue que les forêts d'Hayashi, dont l’œil terne et vitreux prouvait qu'il n'était point à sa première campagne. D'ailleurs, le grand marteau qu'il portait toujours appuyée sur son épaule portait les rides du temps, affichant qu'elle avait grandement servie... peut-être même un peu trop. Une jeune femme aux lunettes saillantes et toujours le nez dans une carte, paraissant moins rodée que le gaillard de petite taille, mais plus intellectuelle que ce dernier. Enfin, une autre femme, assez mystérieuse et peu loquace, formait le dernier membre de cette équipe de choc.
« Par ma barbe, on est perdu ! » -dit-il, en passant sa main sur la pilosité hirsute prolongeant son menton- « Fichu bonne femme, tu ne sais donc pas lire une carte ? »
« Le but d’explorer, c’est de découvrir. » -ajustant de son index ses lunettes en les remontant sur son nez mutin, tout en affichant un air hautain- « Espèce de rustre sans cervelle. »
« Tais-toi donc, morue ! Si tu n’es pas capable de nous guider, on va perdre face aux autres. Et moi, Jinpachi, n’aime pas perdre. » -tapotant son énorme instrument sur son épaule-
Une légère tension était palpable entre les deux zigotos, tandis que la dernière était simple spectatrice muette de ces querelles enfantines. La binoclarde se tourna vers la coéquipière, à cause de la curiosité la taraudant.
« Nous n’avons même pas eu l’occasion de nous présenter. Je suis Sumiko, et le désagréable c’est Jinpachi. » -tentant d’établir une conversation-
« Vous pouvez m’appeler Yu. »
« T’es nouvelle, mais t’en fais pas. On a l’habitude Jinpachi et moi de participer à ce genre de travail. »
« Vous semblez bien vous entendre, en effet. » -dit la mystérieuse au prénom monosyllabique-
« Ah ah ah. » -s’esclaffant à travers sa barbe- « J’aime ton sens de l’humour, petite. » -sortant une pipe en bois étrange et l’allumant en inspirant bruyamment-
Une équipe tout en finesse et en subtilité, du moins, autant que faire se peut... |
| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Sam 18 Mai 2019 - 23:28 | | Sumiko ajustait fébrilement ses lunettes sur son petit nez mutin, clignant des yeux comme si le mirage lointain d’une oasis chimérique se présentait dans un désert aride et mortifère. Pointant le doigt de la révélation vers la source de son attention incrédule, la gourgandine en herbe balbutiait quelques mots à ses vaillants compères.
« Là… Là-bas... » -déglutissant, avant de reprendre sa phrase- « Qu’elle est... cette.diablerie ? »
Portant leur regard dans la direction indiquée, les deux autres aventuriers furent témoins de la même vision qui remettait en question l’ordre de la nature. Une nitescence spectrale palpitait faiblement à travers les feuillages épais qui décoraient le théâtre smaragdin avec placidité.
« Par ma barbe ! » -s’esclaffant vigoureusement, en palpant la pilosité prononcée de son menton comme pour vérifier si celle-ci était toujours bel et bien là- « Allons voir de quoi il retourne ! »
Ni une, ni deux, les trois courageux explorateurs se dirigèrent vers la lumière aveuglante qui les appelait malicieusement dans les méandres des profondeurs les plus lugubres. Les branches feuillues obstruaient l’avancée de la fine équipe, mais ne firent pas des obstacles insurmontables pour les intrépides qui ne reculeraient point face à l’adversité.
« Je sens une perturbation dans la force... » -avouait la femme au prénom monosyllabique, qui ressentait quelque chose de mystérieux- « … Restons prudents. »
Arrivant sur une motte de terre surélevée, la découverte du spectacle se déroulant en contrebas était une vision horrifique des plus réelles. Le camp d’une faction d’exploration rivale était alors découvert, mais aussi et surtout un événement des plus singuliers. Les badauds étaient pris d’une panique cathartique, certains poussant des cris de souffrance atroces avant d’exploser dans un florilège de lumière éblouissante, d’autres se transformaient en amas de chairs difformes avant d’imploser en répandant leurs entrailles aux quatre vents, tandis que la plupart s’évaporaient dans une explosion élémentaire si chatoyante que la poésie artistique faisait rage.
« Bon sang de bois, mais qu’est ce qui se passe ? » -sortant son énorme maillet au clair, circonspect par la scène dont sa barbe hirsute était témoin-
La malvoyante aux épaisses lunettes restait figée par l’atrocité sublime qui se dressait en ce lieu maudit, commençant à trembler comme une feuille morte menaçant de choir sous le zéphyr strident et impitoyable. L'Encapuchonnée restait assez stoïque, bien que choquée par ces présages sombres et abyssaux.
La résonance apportait l'effroi aux quatre coins du Yuukan, sans distinction aucune. Si les manants de cette entreprise rivale était balayée par les miasmes primordiaux du cataclysme; quel serait les chances pour que les compères de la compagnie des vaillants troubadours se trouvassent épargnés ? Mystère, plus épais encore que le fait que nul des trois hurluberlu ne furent mystérieusement victimes du stigmate céleste. |
| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Mar 18 Juin 2019 - 18:46 | | Des dizaines d’âmes furent victimes du rugissement du cinglant cataclysme qui venait de frapper sans discernement. Alors que la teinte des cieux oscillait entre l’ambre et l’améthyste, les trois aventuriers avait du mal à comprendre le spectacle dont ils furent témoins. Un décor désolé et ravagé, une abîme profonde. La pluie des cendres - encore chaudes - de la destruction poursuivait son inexorable chute, couvrant du manteau translucide de l’épais mystère qui l’entourait.
Un cri rauque et fugace vient esclaffer son râle strident de désapprobation, mais surtout d’incompréhension..
« NNNNAAAONNN !!! » -Attrapant sa tête barbue dans ses grosses paluches érodées par le temps et les aventures- « Diablerie !!! Diiiaaableriiiiiiiiie !!! »
L’encapuchonnée restait silencieuse, calme comme le flot d’une rivière paisible. Tout le contraire de la binoclarde, qui s’était roulée en boule dans un coin et qui tremblait en sanglotant.
Le barbu de service commença à convulser, prit d’une crise d’épilepsie. Du moins en apparence, car la réalité était tout autre.
« Mes… mes veines ! Par ma barbe ! Ça brûle !!! Ça brûle comme les brasiers des enfers !!! » -ricanant comme un possédé, les yeux révulsés et la bave aux lèvres- « Muhahaha Muha Mu hahaha !!! »
La rose des vents regardait la scène, tandis que son aura chatoyante et nébuleuse pouvait laisser transparaître l’imperceptible nitescence d’une triste mélancolie. Sa voix est d’une douceur qui en ce monde tragique paraît irréelle, tranchant la barbarie macabre qui faisait diaboliquement rage dans le théâtre des horreurs.
« Il devrait y avoir des survivants...» -ajustant sa capuche de manière placide- « Je ne sais pas ce qui est arrivé à ces messieurs, mais cela n’est pas joli joli. » -toussotant légèrement à la fin de sa phrase afin d’éclaircir sa voix qui n’avait pourtant rien à envier à la plus cristalline ataraxie des anciens temps- « Je ne sais pas ce qui est arrivé à ces messieurs, mais cela n’est pas joli joli. »
Un doux euphémisme, un constat enjolivant la sombre toile au fusain irrémédiablement brisé.
Balbutiant quelques mots, la malvoyante aux quatre yeux sombrait dans l'aliénation qui la dévorait. Se levant péniblement, puis agrippant la cape de l’aquarelle monochrome, l'effrontée s’alarmait des angoisses de la nuit.
« Ils sont morts ! Ils sont tous morts ! » -légère étincelle de folie traversant ses pupilles dilatées, la guide se noyait au plus profond du tumulte crispant et glaçant sa chair- « On va tous mourir !!! »
Passant sa main sur l’étoffe qui était tiraillée par la foldingue, puis repoussant son étreinte malaisante, la muse de la nuit des temps répondit à ses lamentations larmoyantes.
« Votre ami semble un peu étrange... » -pointant de son petit nez mutin l’énergumène en question- « Qu’est ce qui lui arrive ? »
La résonance était sombre et emplit de terreurs...
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Jeu 18 Juil 2019 - 9:26 | | Le râle funeste du destin était amère, cinglant, et terriblement mortifiant. Tant d'innocents venaient de périr dans d'atroces souffrances, alors qu'ils ne s'attendaient même pas à ce que le trépas vienne les frapper de la sorte. Triste monde tragique. Les explorateurs ne pouvaient que contempler les miasmes tragiques à l’orée des étoiles qui commençaient à briller dans l’océan de jais surplombant et nimbant les mondes.
L’atonie était palpable, tandis que le crépuscule macabre étendait ses griffes jusqu’aux confins des terres se profilant dans la perspective froide et glacée d’un horizon infini.
Sans ambages, les théories commençaient à déferler tel un tsunami sur une plage. Néanmoins, les idées étaient confuses, manquant d’une imagination suffisamment étayée pour venir toucher du doigt la vérité qui en ce monde paraissait irréelle. Patafioler ces augures de fin des temps, ne pouvait incarner que la seule mouvance qui animait les cœurs de ceux ayant été témoin des rosseries sémillantes des ténèbres.
Les regards d’ocre et d’ébène se perdent dans le firmament étoilé, les pensées voguent dans une mer d’encre, les esprits soupirent dans une douloureuse agonie.
Une énigme de taille gargantuesque, qui se présente à la vaillante (plus ou moins) troupe d’archéologues chevronnés. Et le péché mignon de ce genre d’énergumène est bien sûr la curiosité qui demande toujours d’être assouvie. S’approchant du charnier encore chaud, les intransigeants s’avéraient comme possédés par les démons ténébreux qui avaient peint une fresque bien sanguinolente.
« Diablerie ! » -gouttes de sueurs perlant sur le front, barbe hirsute et yeux ronds comme des soucoupes-
« Des pilleurs de tombe. » -examinant les cadavres mutilés et informes sans y toucher- « Ils devaient être là pour la même raison que notre expédition... »
« Allons prévenir nos compagnons ! »
« Jinpachi, j’ai bien peur que vos compagnons n’aient trouvé la même fin que ces bougres. » -dit-elle, fixant le barbu d’un air sérieux-
« Que dites-vous ? Impossible ! C’est sans doute une bête qui a attaqué ce campement. Une… très grosse bête ! » -tombant dans le déni le plus total-
« Nous devrions inspecter les données dont disposaient ces voleurs d’histoire. »
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Dim 18 Aoû 2019 - 15:26 | | Brise calme sous les cerisiers, pluie qui danse, lune claire.
De l’averse naquit d’innombrables flaques où se mêlaient l’eau de la translucide pluie à l’écarlate hémoglobine des corps ensanglantés des défunts. Les lacs funestes incarnaient le prisme sibyllin d’une lugubre sonate qui offrait au clair de lune ses macabres merveilles. Le cliquetis aqueux se jouait de manière ineffable dans le théâtre des horreurs, tandis que les impétueux aventuriers se perdaient dans une quête mystérieuse, une odyssée aux énigmes d’une profondeur abyssale.
L’incertitude résonnait d’une palabre silencieuse et morbide, à mesure que l'enquête marchait prudemment sur le sentier inconnu et rouge. La nitescence cristalline des étoiles commençait à faiblement émerger dans les cieux, nimbant la fresque de l’aliénation d’un halo céruléen et translucide. Rien ne venait abreuver la soif de la curiosité qui hantait les esprits, malgré les tentatives qui se jouèrent avec une frénésie craintive mais frénétique.
Alors que le rayon lunaire transperçait le voile de la nuit, si noire et dense que la profondeur abyssale était mise dans une farouche exergue, les grondements horrifiques commencèrent à carillonner dans le miasme qui hantait les lieux. L’œil hagard et vitreux de Kempachi s’assombrissait, tandis que la binoclarde commençait à trembler sous le joug de l’effroi qui la saisit. Le requiem donnait les premières notes de son prélude, annonçant que les pires augures se dévoilaient dans l’horizon crépusculaire. Alors que les bruissements cadavériques frémissaient dans le miroir invisible et insondable dont ils étaient prisonniers, la chevelure monochrome d’un blanc marmoréen se dévoilait sous la capuche de jais qui était emportait par la caresse du vent goguenard qui hurlait de manière soudaine, telle une tempête assassine et fugace. Le nez mutin de la voyageuse se dessinait dans l'homonymie des ombrages, ne laissant apparaître que l’azur étincelant de ses iris incandescents. Le gaillard trapu s’arma de sa grosse arme de métal froid et brillant à travers les ténèbres, prenant une position faisant montre de sa détermination à en découdre, s'esclaffant soudainement d’une impétueuse mise en garde.
« DES ZONZONS ! » -hurlant tel un possédé à s’en arracher la glotte-
Effectivement, le vieux roublard avait vu juste, et ses compagnons et lui-même se retrouvaient en plein milieu d’une des plus célébrissimes et effroyables arcane des adeptes des arts obscurs et interdits de la non-vie. Le cimetière écarlate se transformait peu à peu en un piège qui menaçait de les emprisonner et de les dévorer de façon peu élégante.
Alors que les plus attentifs, le cabotin barbu et l’aventurière silencieuse, avaient fait montre d’un esprit de déduction peu commun, la radasse malvoyante était complètement tétanisée par le cauchemar qui la happait en lui glaçant l’échine. Le viril flibustier ne perdit pas une seconde, lui mettant une bonne grosse baffe pour la tirer de sa catatonie et la faire redescendre sur terre.
« BOUGE TON GROS CUL, MORUE ! » -prenant quand même un léger plaisir à baffer la greluche de la sorte- « ON DOIT DÉCAMPER FISSA ! »
Secouant la pauvre jeune femme comme un prunier, alors que sa joue gonflait à vue d’œil et que ses lunettes étaient à moitié éclatée, ainsi que sa mise en plis, le vaillant héros ne comptait pas perdre ses fidèles collègues. Il finit par la soulever et la porter sur son épaule comme un sac à patate, avant de partir de manière disgracieuse et assez ridicule vu sa petite taille n’aidant pas à avoir une image de preux Shinobi portant secours à la donzelle en détresse. En effet, la radasse qu'il transportait était bien plus grande que sa modeste personne, ce qui n'arrangeait rien.
La spirituelle, fit de même, traversant la marée de corps qui commençait à s’animer de manière horrifique et fantasmagorique.
« Une grotte là bas ! » -indiquant à ses amis du moment la direction du temple tellurique-
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Mer 18 Sep 2019 - 19:52 | | Parés de leurs haillons écarlates en lambeaux, les milles et unes marionnettes sans vie émergeaient dans le cliquetis strident des os qui jouaient un requiem macabre. Les nitescences jaunâtres s'illuminaient tel un phare perdu en pleine mer, alors que les sphères livides contemplaient le vide pour tout horizon. Ou du moins, il semblait que les regards se perdaient, mais il n’en était rien. On pouvait deviner que malgré l’absence qui paraissait se distiller dans les innombrables lucioles de l’angoisse, ces dernières portaient toute leur attention, de manière alléchée, vers les délicieux cerveaux qui se cachaient en la personne des fiers aventuriers.
Alors que les petites jambes trapues du barbu redoublaient d’une cadence véloce en direction du sanctuaire de pierre, la horde s'animait de plus belle afin de prendre en chasse la proie de leur désir. Une vague morbide, terriblement affamée, commençait à se ruer de manière désarticulée et décharnée. Malgré le présage funeste de la ruine qui prenait une incarnation des plus palpables, les intrépides disposaient d'une bonne longueur d'avance qui leur permit de s'engouffrer dans le recueil tellurique. Cependant, point de porte, point d'obstacle. L'entrée béante ouvrait la voie à tous. Dans le voile noir des ténèbres, la fine lueur des torches venait lécher les parois érodées dans le crépitement sourd et imperceptible des flammèches trouvant le trépas.
Le nabot hirsute poussait des glapissements venant résonner dans l'antre inconnue, venant rappeler que la situation était critique. Les perles d'azur luisait dans les soubresauts du jeu de lumière qui ondulait au fil du bois se consumant lentement. Dans le cristallin et le céruléen, aucune ombre ne venait ternir l'âme de la silhouette monochrome.
« Oh fan de la chichoune ! » -trépignant, la barbe luisante d'un jais noirâtre mais clairsemé par le temps- « Ces satanés créatures des enfers nous on vu ! Ils arrivent. »
« T'as pas un moyen de les empêcher d'entrer ? » -croisant les bras, tout en faisant la moue en repensant à ce grandiloquent problème- « Une arcane secrète ou un truc du genre ? »
Le joyeux luron afficha des yeux ronds comme des shuriken, levant les bras au ciel, ce qui ne manqua pas de faire tomber la binoclarde jouant les belles au bois dormant.
« Une are canne secrète ? » -ne saisissant point la subtilité de tels principes philosophiques- « Bon, laisse-moi faire, j'ai plus d'un tour dans ma musette. Le souci, c'est qu'on va probablement crever ensevelis ou rester enfermés dans ce fichu trou à rat. »
Levant son marteau au clair, le forcené se mit à tournoyer sur lui-même à toute allure, provoquant un sifflement assourdissant. L'image d'une toupie folle se dessinait dans la quintessence de cet art qui devait être le fruit d'un dur labeur dde plusieurs mois d'entrainement, pour ne pas dire d'années, voire de décennies.
« IIIIIICCCHHHHIIII RYUUUUUU ! : Envol de la Toupppiiiiie du Caaaataaaclyyysmeeeuh ! TUUURUUUBBBILOOOUUULLLUUUU !!! » -déchaînant la fureur de sa technique la plus saugrenue-
Le gredin relâcha soudainement son arme, l'envoyant à une vitesse inouïe en profitant de la force centrifuge qu'il avait accumulé. L'imposant gourdin frappa de plein fouet le plafond, provoquant une impressionnante explosion qui vint faire un éboulement refermant le passage. Les pauvres zombies n'étaient point invités à s'engouffrer dans la bouche de l'enfer, à leur grand désarroi. Titubant, le malinois se mit à avoir des haut-le-cœur, puis se mit à gerber de façon incontrôlable. La moniale applaudissait ce génie qui venait de faire montre d'un talent des plus ingénieux et qui venait de les sortir d'une mauvaise passe, du moins pour l'instant.
« Sugoiii ! » -l'encourageant- « T'es sacrément fort ! »
« PUTAIN ! J'ai failli me gerber dessus ! » -finissant de vomir à plusieurs reprises dans un coin, avant de prendre un air fier- « En effet, seuls les membres de ma tribu sont capables d'un tel exploit. C'est une technique transmisse de génération en génération. Vu que nous sommes des gens de petite taille, il est plus facile pour nous de profiter de la force centrifuge car nous somme plus près du sol. Néanmoins, le contre -coup est des plus violent, comme vous pouvez le voir. » -essuyant sa bouche d'un revers de manche, de manière peu gracieuse-
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Ven 18 Oct 2019 - 23:21 | | Les aventuriers n’étaient point sauvés, du moins pas totalement pour l’instant. Il s’agissait juste d’un sursis, aussi éphémère que la neige qui rencontre l’astre incandescent. De nombreuses énigmes se présentaient devant les yeux ébahis de leur auguste personne. Une horde affamée de dévoreurs de cerveaux, des éclosions ésotériques spontanées et inexplicables, ainsi qu’une mystérieuse quête à l’envergure gargantuesque, ne faisaient que mettre en exergue les spectres qui appartenaient à la nuit des temps. Alors que les poussières ténébreuses emplissaient le gouffre d’une noirceur aveuglante, les crissements cathartiques des ongles sur la pierre commençait à entonner son macabre requiem. Goguenard, le barbu de service cherchait à déchirer le voile de l’obscurité tellurique afin de discerner au mieux la prison qui les avait engloutis.
« Saperlipopette, nous sommes faits comme des gros ratanas ! » -longeant les murs en se repérant au touché- « Houloulou ! »
Soudain, la greluche à lunette qui s’était réveillé des abysses oniriques, mais jusqu’alors tétanisé par les épouvantails livides et décharné, se mit à devenir complètement hystérique et à s'époumoner d’un triste et grandiloquent désarroi.
« Cette grotte sera notre tombeau ! » -dit-elle, prise d’une panique des plus totales- « On ne sortira jamais vivant d’ici ! JAAAMAAAIIIS !!! »
Décidément, le destin était un fieffé renard, qui excellait dans les circonstances les plus surprenante pour incarner les surprises exceptionnelles et irréelles.
Point paniquée par la frénésie de ses comparses, l’âme monochrome se racla la gorge avec une délicatesse aussi fine que le cristal le plus hypnotique, afin de mettre en exergue un point crucial. Un tel équilibre dans le calme pouvait choquer n’importe qui, mais il était de l’adage que la sagesse n’attendait point le nombre des années, ni même les variations des teintes de la couleur primordiale. Après tout, le ciel s'embrasait d’un orange fougueux, pour aller vers l’azur du dragon au firmament, avant de se noyer dans les abysses de jais d’un vespéral infini. Néanmoins, l'absence de ces nuances, qui appartenaient à l'ébène et au marbre le plus profond, demeurait l’atout du commencement et de la fin immémoriaux. Noblesse oblige, monochrome, vide absolu, vacuité au diapason.
« Un zéphyr sinueux court pourtant jusqu’à nous, reliant les tréfonds aux étoiles qui nimbent la voie lactée. Ne perdez pas espoir, mes amis. » -joignant les mains en formant un signe des plus étranges- « Les secrets ne sauraient se dérober si nos doigts tentaient de les attraper. »
Le nabot hirsute se gratta la tête, affichant des yeux plus ronds que des shuriken.
« Par ma barbe, mais qu’est ce que tu baragouines !? » -se touchant la barbe comme pour s’assurer de son état de conscience oscillant entre rêve et réalité-
Le rat de bibliothèque à quatre yeux reprit son souffle, complètement estomaquée par les paroles qui entrèrent dans ses esgourdes.
« La moche… Enfin je veux dire que l’incolore, qui doit être restée trop longtemps sur la plage un jour d’été, a tout à fait raison ! » -illumination, doigt léché et pointé vers le haut- « Il y a un courant d’air… Tout n’est pas perdu ! » -affichant un sourire hébété-
Le grossier personnage continua à se caresser la barbe, prenant un air plus que satisfait de la bonne nouvelle qui venait apporter un espoir de survie.
« Muhahaha ! Eh bien, allons y les amis ! » -soulevant son maillet vers le ciel qui se dissimulait derrière le masque rocheux- «Muhahaha ! »
Dans les profondeurs des catacombes oubliées, un rire gras et idiot s'extirpait avec hardiesse, prouvant que les plus insensées horreurs de la nuit pouvaient surgir à n'importe quel instant et n'importe où.
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Lun 18 Nov 2019 - 23:18 | | S'enfonçant dans les profondeurs oubliées de pierre et de roche, les intrépides explorateurs ne pouvaient revenir sur leurs pas. En effet, l’entrée était désormais condamnée pour toujours et à jamais, sans compter qu’une horde de mangeurs de chair humaine se trouvait par-delà les gravats qui obstruaient la seule et unique sortie connue. Une bien étrange atmosphère baignait les lieux, rappelant une symphonie des temps primordiaux. L'aliénation menaçait la troupe, qui était enfermée dans les méandres telluriques sans once d’espoir de survivre à la prison labyrinthique qui les avaient engloutis. Néanmoins, il était impensable que ces fanfarons abandonnent leur vie de manière si piètre, car ils s’avéraient les principaux héros de ce récit bien éloigné de ceux de capes et d’épées, ou plutôt de masques et de kunai..
« Par ma barbe ! » -s’esclaffait le nabot- « Plus nous avançons et moins on voit la sortie, vindidiou ! »
« Ne dis on pas que si l’on regarde dans l’abîme, il ne faut pas avoir peur que l’abîme regarde en nous ? » -stipulait la monochrome à son hardi compagnon de mésaventures-
« Mah ! qu’est ce que ce charabia de fieffée gourgandine ?! » -demandait l'écervelé-
La grognasse à lunette poussa un cri strident, pointant de son doigt la chose qui venait de l’interloquer.
« Là ! Des… des... » -réajustant ses verres sur le bout de son nez- « Une fresque datant de l’ère préshinobique ! »
L’homme de petite taille grogna, puis croisa ses gros bras poilus en faisant montre de sa déception.
« On s’en fout ! Ca ne nous aidera pas à sortir d’ici ! » -haussant les épaules- « Pfff !!!»
« L’ère préshinobique ? » -œil rond comme une soucoupe- « Mais qu’est ce que c’est ? »
Les vaillants défenseurs de la justice venaient de faire une découverte des plus mirobolantes, surtout en ces temps de crise où les nations s'entre-déchiraient pour des raisons obscures et abscons.
La grognasse malvoyante prit un air fier, commencent alors à expliquer oh combien ces gribouillis infâmes et complètement incompréhensibles pouvaient s’avérer important. Approchant la torche vers les inscriptions sibyllines, la férue d’archéologie essayait de décrypter ces récits des anciens temps.
« L’ère préshinobique, chère camarade au visage inexpressif et au teint pale, c’est la période qui existait bien avant l’apparition des premiers shinobi ! »
Le rustre gaillard se mit à soupirer bruyamment, lançant un regard noir à la monochromatique demoiselle qui venait de lancer un sujet qui demeurait tabou. En effet, une fois le rat de bibliothèque lancé sur le sujet, il devenait impossible de le faire taire.
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| | Mer 18 Déc 2019 - 10:27 | | Dans les flammes éthérées de la fantasmagorie, les récits gorgés de milles et unes vaillances héroïques se déchaînaient dans un florilège digne des printemps immémoriaux. En effet, la binoclarde de service ne manquait point d’audace pour se livrer aux palabres les plus insondables, racontant les temps anciens avec une une éloquence digne des plus grands bardes. Une étincelle avide de curiosité pouvait être lu dans les yeux céruléens de la monochrome, tandis que les ronflements assourdissant du bourru venait jouer un fond sonore des plus hypnotisant.
Quand bien même le conte était trépidant, ou même soporifique pour certains, cela ne changeait rien au fait qu’ils demeuraient toujours prisonniers des entrailles telluriques et qu’ils devaient se jouer d'allégresse afin de se sortir de ce piège mortel.
Alors que les paroles prirent fin, la moniale se mit à applaudir de manière frénétique, contente d’en apprendre tant sur ce sujet délicieux. Néanmoins, loin d’être bercée des illusions philosophiques du commun des mortels, l’esprit farouche posa l’ultime question.
« C’était très intéressant, mais j’ai du mal à comprendre en quoi cela pourrait nous aider. » -mettant un coup de coude au ronfleur-
L’hirsute personnage grogna, tombant à la renverse, mais se redressant avec férocité en empoignant sa massue étincelante.
« Gnarffff ! NAH ! Vous m’aurez jamais vivant, bande de mangeur de cerveaux écervelé ! » -gesticulant avec panache dans le vide, avant de se rendre compte qu’il faisait juste un mauvais rêve-
A la question de l’albinos, la taupe aveugle ajusta ses lunettes sur son nez chafouin, esquissant un léger sourire de circonstance, puis répondit de manière rocambolesque.
« Pas à grand chose, mais au moins, vous mourrez moins bête. »
« C’est pas faux. » -acquiesçant, tout en semblant pensive-
« Ouloulou ! On s’en fout de tes histoires à la mormoilenoiel ! J’ai pas envie de crever, mouah ! » -pestant comme un malandrin un soir de pleine lune- « Pfff !!!»
Certes, mourir n’était pas une solution envisageable aux yeux des intrépides aventuriers. Cependant, l’espoir de sortir de ce tombeau était mince, et de surcroît il s'amenuisait au fil du temps.
« Continuons d’avancer, nous verrons bien. » -invitant la joyeuse troupe à reprendre l’exploration-
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Dim 19 Jan 2020 - 0:33 | | Alors que les silhouettes déambulaient dans les ténèbres de l'oubli, le miroitement de la folie commençait à susurrer son chant, lentement mais sûrement. Cela n'avait rien de surprenant, surtout lorsque l'espoir commencer à drastiquement choir de son perchoir pour finir par tomber dans d'insondables abysses. Les trois zigotos allaient devenir fous, puis peut être s’entre-tuer car il fallait bien se remplir la panse. Et faut d'onigiri, on mangeait ses collègues. Chose la plus naturelle du monde. C'était sans aucun doute les zombis de l'effroi qui étaient - sans le paraître le moins du monde - les plus proches de la vérité existentielle. Incroyable, mais vrai. Il ne fallait pas être fin devin pour deviner à quoi pensait le bourru de service, qui avait le regard aussi hagard que sa barbe était hirsute. Quand à la binoclarde, ses tremblements cathartiques ne faisaient que redoubler de frénésie à chacun de ses pas. Néanmoins, la marmoréenne paraissait nullement perturbée le moins du monde, laissant son visage inexpressif parler pour elle.
Soudain, quelque chose tomba de la poche du gredin au gourdin acéré. Dans la pénombre, cela aurait pu passer totalement inaperçu, car comme le disait si bien le grand sage du canyon ; “ Dans le monde des ombres, tous les shinobi sont gris…”. Un proverbe pour le moins sibyllin, mais à la saveur dantesque. L’incolore, dont les sens étaient aussi alerte qu’une cascade rugissant à torrent, ne manqua point de remarquer cet objet indicible.
« Vous avez fait tomber quelque chose.. » -ramassant le rectangle étrange et l’examinant avec minutie- « … »
Le nabot colérique s’esclaffa, stupéfait ou presque, se ruant pour reprendre son bien avec un zèle alarmant.
« MON LOTUSEUH NOUAREUH ! Touche pas avec tes mains pleines de doigts ! » -beuglant comme un poney écrasé sous le poids d’un Akimichi particulièrement en en bon point-.
L’adepte des arts moniaux écarquillait les yeux, perturbée par le changement d’humeur si soudain du gougnafier. Sa curiosité la poussait à demander quel était cet étrange lotus noir qui semblait n'être qu’un vulgaire bout de carton.
« D’accord, d’accord… Mais c’est quoi ? »
L’avare affichait alors un sourire pour le moins perturbant, avant de répondre en caressant avec attention son objet.
« Mon précieux… La carte la plus chère et recherchée du meilleur jeu de cartes du Yuukan. » -roulements de tambour imaginaire, œil goguenard- « Jutsu : ze gazerin ! » -prenant une voix incompréhensible-
La jeune fille aux cheveux blanc n’avait jamais entendu parler de ce genre de choses, ayant même du mal à imaginer un tel engouement pour un jeu.
« La plus chère ? Combien ? »
« Inestimable… »
« Ah oui, quand même. Ça fait beaucoup de ryôs ça. » -comprenant tout à fait quelle somme astronomique reposait dans un si petit et simple objet de papier- « Comment vous l’avez appelé déjà ? Ça sonnait bien. »
« LE LOTUS NOIR ! Didiou, c’est pas compliqué ! » -s'énervant pour rien- « Mon précieux.... » -se mettant à parler à sa carte, tout en la caressant avec soin-
« Très bien ! Ça sonne superbement bien, ce sera le nom de ma nouvelle arcane secrète que je viens tout juste de finaliser ! » -fière d’elle, le sourire taquin, la pose assurée-
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Mer 19 Fév 2020 - 0:37 | | La voûte tellurique surplombait de manière placide les intrépides aventuriers, tandis que les palabres tournaient autour d’arcanes aux appellations sibyllines. L’heure était grave, mais apparemment les explorateurs s’avéraient totalement irresponsables, ne s’inquiétant que rapidement de la situation où la prison labyrinthique paraissait inextricable, sans omettre la horde de zombies affamée rodant à la surface à la recherche du moindre cerveau bien tendre et juteux à se mettre sous la dent. L’aliénation était sinueuse, tout comme silencieuse. Le nabot enragé commençait à afficher un large sourire des plus inquiétant sur son faciès disgracieux, alors qu’aucune once de raison se cachait à l’orée de cette expression tenant davantage de la grimace que de l'esclaffe. Le pire était que de léger ricanements glauques et sardoniques commençaient à se faire montre à travers la barbe hirsute du goguenard chenapan, accompagné d’un regard vitreux et perdu dans les affres de l'abîme.
« Vous allez bien ? » -demandait la monochrome, qui remarquait que quelque chose clochait-
« Muhahahah ! Très bien. » -répondait le forcené, en faisant de grands gestes qui n’avaient aucun sens-
Si le manieur de gourdin le disait, cela devait être le cas.
Alors que les murmures hystériques de l’effroi se fredonnaient dans les ténèbres opaques, le groupe de funambules, qui déambulaient dans le caveau des damnés, trouva une bien étrange et singulière salle. La binoclarde de service, qui n’avait dit mot depuis un fort long moment, se mit à s’extasier avec une frénésie sans commune mesure. La morue courrait partout en examinant chaque parcelle du parc souterrain.
« Incroyable ! Ce sont les ruines datant des temps anciens les plus sombres ! Là ! Ces inscriptions ! » -désignant à la lueur de sa torche crépitante de biens étranges et incompréhensibles symboles gravées dans les parois-
La moniale était un peu perplexe, ne comprenant point tel engouement pour de vulgaires gribouillis digne d’un mioche encore trop joufflu pour faire ses premières classes dans les arts interdits des ombres.
« Ah bon ? Et ça raconte quoi ? »
Les yeux révulsés, les mains tremblantes, la greluche semblait totalement dans un état proche de la transe.
« OULOULOU ! Il faut que je déchiffre ces inscriptions anciennes qui appartiennent à une langue morte. Néanmoins, c’est un grand pas pour le Yuukan ! »
La blanche fleur se gratta la joue, intriguée, mais toujours raisonnée. Elle ne comprenait pas comment dans cette situation des plus troubles, le rat de bibliothèque pouvait perdre du temps avec ces histoires alors que leur survie était en jeu.
« Ne serait-il pas plus avisé que de chercher un moyen de sortir d’ici ? »
« Avec tous ces putains de zombies qui nous attendent pour nous dévorer ? On est très bien ici ! »
Soudain, le bruit strident déchira le voile de la réalité. Un son gargantuesque émanant du bidon du nabot devenu presque complètement fou, signalant tout simplement qu’il avait grand faim.
« Oh putiou de putiou ! On s’en carre de tes fichus dessins à la mord moi l’noeil ! Quand est ce qu’on mange ? »
Un question bien intéressante, car la faim devenait si pressente que la mort par manque de victuaille commençait à se dessiner à l’horizon d’un fusain bien carnassier.
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Ven 20 Mar 2020 - 16:16 | | C’est dans une placide mélancolie que les cœurs poursuivaient le périple dans le dédale de l’effroi. Affamés, ils étaient las de la caresse chaleureuse du soleil sur leur visage, de l’air frais titillant leur nez mutins, et du souffle du zéphyr ébouriffant leur chevelure plus ou moins opulente pour certains. Le rire macabre des estomacs se jouaient carillons de leur pire cauchemar, tandis que la fatigue ensevelissaient leurs pas qui devenaient de plus en plus lourds. Les nuages noirs emplissaient les esprits, à mesure que le chemin étriqué laissaient son paysage morbide défiler à travers les ombres de jais.
Alors que le temps se noyait dans le sable immémorial de la nuit éternelle, le frisson de l’aventure animait les âmes intrépides. Au bout du tunnel tellurique, le théâtre prenait une tournure plus grandiloquente qu’escompté. Une immense étendue caverneuse s’ouvrait sous les regards médusés des explorateurs qui découvraient une antre aux milles et unes merveilles
« Subarashiii ! » -s’exclamait la binoclarde, la bouche grande ouverte et les yeux plus ronds que des onigiri pourtant triangulaires-
« Par ma barbe, quelle est cette diablerie !? » -dit le nabot à la pilosité hirsute et incontrôlable-
« Chut ! Il y a quelque chose là bas... » -pointant de son petit doigt une forme étrange siégeant en plein milieu de la catacombe-
Malgré l’iridescence immaculée des cristaux parsemant la voûte rocheuse, nimbant d’une voie lactée fantasmagorique la pénombre stellaire englobant les murs étouffant qui parsemaient l’horizon, la présence mortifère d’une bête démoniaque se faisait ressentir et se mettait en exergue. La mouvance inquiétante convulsait avec une frénésie horrifiante, rappelant les plus inquiétantes fables des temps anciens et oubliés de tous.
« Mah qu’est ce que c’est que ça ? Ouné Dragonnet !? » -se demandait le gaillard des montagnes-
« Voyons, nous savons que ça n’existe pas ! » -répondit l’incrédule à quatre yeux en se mettant la main devant la bouche-
La monochrome fit signe aux inconscients de faire preuve de plus de discrétion, ce qui était tout naturel.
« Soyez plus discrets ! » -faisant de petits signes de la main, invitant ses compagnons à se planquer derrière un des rochers parsemant le repère damné- « Ça ressemble à un monstre, tâchons de ne pas le réveiller. »
Un choix judicieux, surtout en situation d’incertitude aussi inquiétante et pesante.
« Comment passer cet être non identifié avec le peu de subtilité de ce fichu collègue que nous avons là ? » -lançant un regard noir au barbu de service-
Un obstacle inconnu se présentait tel un épineux problème se devant d’être résolu. Comment allaient faire les trois joyeux lurons pour venir à bout de ce mystère ? |
| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Mar 21 Avr 2020 - 1:12 | | Le temps filait de manière monotone et inexorable, tandis que l’épreuve patientait en faisant face aux intrépides explorateurs. Ne semblant pas vouloir les épargner, ils devraient s’aventurer par-delà la bête qui incarnait la quintessence de l’ultime épreuve, l’aléa du destin mortifère. A travers les volutes ténébreuses des miasmes smaragdins, les voix de la damnation susurraient un appel à la fois candide, mais terriblement sardonique. Résister au chant sournois des sirènes de l’effroi s’avérait un supplice pour lequel il était bien difficile de résister. Néanmoins, l'instinct de survie qui poussait éternellement les âmes égarées à lutter sans relâche afin de pouvoir admirer la lumière du jour une nouvelle fois après une nuit d’encre de tous les dangers. Si les frissons se marquaient de manière plus frénétique, l’angoisse émergeait des abysses avec une fougue de tout zèle. Il fallait sortir du dédale infernal, envers et contre tout. Alors qu’une horde de zombies décharnés et assoiffés de cerveaux bien frais et juteux rodait à la surface, une menace bien plus critique se dressait dans le théâtre labyrinthique. Décidément, il fallait bien admettre que la trinité n’avait que peu de chance dans ses entreprises. Pourtant formidables, les vaillants défenseurs de l’archéologie (rémunérée) tendaient vers un méandre de désespoir aux confins si vastes que la quête perpétuelle de justice qui hantait tout parangon se brisait en mille et un éclats. L’étincelle d’une rage incommensurable, plus brûlante et incandescente que l’astre zénithéen à son firmament, brûlait dans le fort intérieur des guerriers du crépuscule, qui jamais - O’ grand jamais - ne céderait face à la barbarie. Ce n’était pas quelques centaines de cadavres ambulants à l’appétit vorace qui allaient décourager la bravoure des fiers compagnons, prêt à tout afin de réussir l’impossible, mais surtout s’en sortir vivant du cauchemar qu’ils traversaient présentement. L’ataraxie de la monochrome aux cheveux d’argent pouvait inspirer la folie pour les sains d’esprit, mais les arts moniaux étaient impénétrables. Le conte onirique de la nuit des temps voulait, pour ne pas dire imposait, que le preux terrasse les forces démoniaques. L’acrasie du nabot ronchon à la barbe hirsute planait dans son regard vide et morne. Néanmoins, son sang d’arpenteur des collines bouillonnait en lui avec une ferveur électrisante, l’appelant à guerroyer comme un forcené bravant la tempête goguenarde qui engloutirait le monde lui-même. La rémanence du reflet sur les miroirs transcendantaux de la binoclarde, qui tremblait comme une feuille morte prise dans un ouragan divinicide, transperçait les ténèbres du mystère alliciant suscitant la catharsis de la dévorante curiosité. L’algarade était proche, inévitable et sans retour. La conscience collective de la trinité le savait pertinemment, mais il était impossible de reculer, car nulle autre résilience ne se présentait à l’horizon. Terminer tristement dans des vases canopes était inenvisageable, c’est pourquoi défier le destin -si cruel- était la seule et unique solution, afin d’assurer de meilleurs lendemains.
« Yé suis trop jeune pour mourir ! On va tuer ce dragonnet, le dépecer, le faire griller à la broche, puis le bouffer ! Par ma barbe ! » -exultait le gredin à la pilosité si drue que son regard exultait de férocité morbide, tandis qu'un filet de bave perlait de sa bouche pâteuse et affamée-
« Hi hi ! » -ricanant doucereusement comme une greluche faisant des emplettes dans un quartier chic- « C’est parfait ! Je vais pouvoir vous montrer ma technique secrète du Lotus Noir ! » -serrant ses petits poings avec panache, des flammes dans les yeux-
« Mais vous êtes tarés ! Yamete !!! » - se cachant derrière le rocher en se recroquevillant-
La passion de la survie comptait avant tout, et braver tous les dangers était le devoir d’un bon et honnête aventurier du Yuukan.
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Mer 20 Mai 2020 - 23:10 | | Il y avait des moments dans la vie d’un aventurier où le moindre instant revêtait une importance capitale, marquant son destin à tout jamais dans la croisée des mondes. Une gloire éternelle qui hanterait à tout jamais les esprits à travers les millénaires ou bien une oblitération de l'existence en elle-même. Merveilles et déchéances s’encraient de manière sibylline dans le manteau vespéral de la nuit des temps, surtout depuis l’apparition du chakra et de ses noirs desseins.
Concentrant à son paroxysme sa maîtrise des arcanes moniales les plus ancestrales, la monochrome était persuadée qu’elle appartenait à ces légendes des temps oubliés. Son poing était d’obsidienne et son cœur palpitait de nitescences n’ayant en rien à envier aux rayons incandescents de l’astre solaire. Ce n’était point une horde de zombis affamés et libidineux ou encore un gros lézard idiot à sang froid qui pourraient avoir l’impudence de barrer la route de la dernière représentante du temple le plus fantasmagorique que le Yuukan ait connu à travers les âges. De plus, la gredine avait pour compagnons d’armes un terrible barbu hirsute des montagnes et une binoclarde érudite, qui exultaient et galvanisaient à son paroxysme le pouvoir caché de l’esprit de Nakama, sur lequel pléthore de contes épiques se basaient dramatiquement.
Qui aurait pu briser une telle trinité dont les limites s’avéraient insondables ? Même le plus maléfique démon aux yeux injectés de sang et de vice serait éclaté au sol devant un tel florilège de passion exacerbée.
Alors que le nabot se ruait avec une ferveur sauvage et barbare en direction de l’énorme monstre qui se tapissait dans les ombres, la manieuse des miracles concentrait la puissance virevoltante des arts moniaux de naguère en prenant une posture de combat acerbe qui démontrait une maîtrise inégalable.
« Tu vas goûter de ma massue, vil chenapan ! » -dit-il, en s'élançant comme un possédé vers sa cible-
Alors que l’énorme gourdin scintillant était levé vers les cieux et allait s’abattre avec virulence sur l’ignoble démon des abysses afin de l’estourbir de manière cinglante, les radiances hypnotiques des flammes infernales commençaient à illuminer les iris stupéfiaient de surprise. Un bruit sec et ridicule résonnait dans un écho tragique, démontrant que le coup venait de faire mouche, mais qu’il avait eu l'efficacité d’une piqûre de moustique anorexique. Un simple “ Bong “, sonnant et trébuchant. Tandis que les flammes se condensaient dans la gueule de l’abomination en une orbe d’une taille dantesque, les lueurs joueuses dessinaient avec une précision plus fine l’identité de la créature de l’effroi.
« Hou ! Mais tou n’as pas d’aileuh ! Tou n’est point un dragonnet ! » -s’écriant avec stupéfaction que la révélation le choquait, voire le décevait en réalité-
La fleur d’albe prévenait le barbu de se mettre à l’abri, avant qu’il ne finisse rôti comme un poulet à la broche sous la caresse du feu incinérateur qui allait pleuvoir dans l’antre de la folie.
« A couvert ! Il va tous nous faire cramer si il envoie sa grosse boule ! » -, dit-elle, innocemment malgré la mauvaise interprétation que pouvait revêtir ses mots-
Mais quelle pouvait être cette chose ? Comment pouvait-elle manipuler le Katon avec une telle expertise ? Pourquoi elle était présente à l’orée des entrailles telluriques ? Comment nos vaillants héros allaient se dépatouiller de cette situation pour le moins épineuse ? Mystère...
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Dim 21 Juin 2020 - 6:18 | | La lueur orangée dansait sur les parois de pierre avec une malice éclairant le théâtre de l’effroi, avant de s’abattre avec une violence dantesque en direction des aventuriers qui réussirent malgré tout à se mettre à l’abri derrière les rochers jonchant le champ de bataille tellurique. Décidément, il fallait croire que ce n’était pas leur jour de chance avec toutes ces péripéties se dressant sur leur chemin. Néanmoins, les explorateurs ne s’avoueraient point vaincus face à l’adversité de ce triste monde tragique. Qu’importaient les périlleux obstacles qui se faisaient montre avec goguenarderie, jamais les valeureux ne s’avoueraient vaincus par le destin.
« Oh Poutiou ! Ma barbeuh ! » -tapotant frénétiquement son visage qui commençaient à prendre feu-
Disposer d’une pilosité hirsute s’avérait être un point faible évident face aux flammes infernales d’une bête infâme. Néanmoins, il s’agissait de la fierté de l’homme de petite taille qui venait d’être bafouée, ce qui l’énervait haut plus haut point.
« Enfoiré ! Ma magnifique barbe ! Tou ma défigourééé ! » -s'exclamait-il, avec colère dans la voix-
« Vous entendez ? » -indiquait la monochrome-
Alors que la bataille se déchaînait dans l’immense salle de pierre, des échos inquiétant parcouraient les murs depuis les abysses telluriques.
« Ma c’est les zombis, ils ont réussi à passer ? Ma c’est impossibleuh ! » -affairé et l’oeil morne-
En effet, les râles macabres des damnés provenaient du passage par lequel était passé la fine équipe, démontrant que ces saltimbanques ni vivants ni morts avaient plus d’un tour dans leur tombe que ce qu’il ne paraissait.
Le pire était que les aventuriers se trouvaient dans une posture de plus en plus difficile, pour ne pas dire désespérée. Ils étaient pris en tenaille par un monstre et une horde de zonzons affamés, il fallait donc trouver une solution au plus vite afin de se tirer de ce mauvais pas.
La binoclarde de service n’était d’aucune utilité, le nabot à la barbe à moitié calcinée ne paraissait pas bien être en mesure de faire quelque chose d’efficace, et la moine délavée ne trouvait pas de réponse face à cette énigme mortelle.
Soudain, contre toute attente, une voix résonnait de manière irréelle dans la caverne rocheuse, transperçant les ténèbres par une lumière fantasmagorique.
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Mar 21 Juil 2020 - 0:45 | | Sous la clameur angoissante des pantins décharnés et l’écho vespéral du mystère, les parois telluriques menaçaient de s’effondrer dans un râle sibyllin. Les aventuriers de la fantasmagorie horrifique ne pouvaient reculer face à la barbarie de ce monde cruel et implacable, car jamais ils n'abandonneraient les rêves animant leur cœur, mais aussi leur corps. Des centaines de zombis putrides et démoniaques se déversaient sur eux tel la vague puissante et incontrôlable d'un tsunami goguenard aux noirs desseins. cependant, la force de conviction réussissait à braver la tempête grouillante du trépas avec un panache digne des fables les plus héroïques, en dépit de la menace se tapissant dans les ombres fugaces d'un mortel chuchotement. La moniale usait de ses arcanes martiales à foison, déployant les paumes saintes de la destruction, tandis que le nabot hirsute faisait toner de son énorme masse brisant les cadavres en les faisant valdinguer comme des fétus de paille emportés par les vents du zéphyr ravageur. La binoclarde aux yeux larmoyant utilisait le poids du savoir afin d’asséner le jugement dernier avec une efficacité toute relative qui n'avait d'égal que son utilité dérisoire. Néanmoins, malgré un courage sans borne, l'armée des morts paraissait sans fin, envahissant petit à petit le sanctuaire sans soleil et encerclant les parangons qui luttaient déséspérement pour leur vie. « Ô Poutiou de poutiou ! On est cerné ! » -faisant tournoyer son marteau avec une grâce qui paraissait en ce monde irréelle pou éclater les morts-vivants- « On va tous mourir ! » -bredouillait la binoclarde en tentant de se cacher mais ne trouvant point refuge- « Tenez bon les amis ! » -dit la monochrome, en frappant avec allégresse les affamés qui s'approchaient pour tenter de mordre la chair tendre et juteuse de sa petite personne- Alors que le désespoir était à son zénith et que la fin approchait à grands pas, un rire strident et acéré se mit à résonner dans les cavernes froides et austères de la nécropole des damnés. « Ku Ku Ku ! Quel plaisant spectacle que de voir le désespoir et la peur dans vos regards idiots d'humains » Apparemment, l'effroyable créature qui se nimbait dans l'obscurité vespérale se délectait de la scène qui se jouait dans son royaume démoniaque. Quel pouvait bien être cette créature si sardonique que la glace pouvait paraître de braise ? « Whoa ! Uné dragonet qui parle ! Diablerie ! » -s'esclaffait le ronchon, qui poursuivait son idée sur l'identité de la bête- « Quel idiot... Un dragonet ? Ku ku ku ! Tu es marrant pour un humain ! »
La bataille se poursuivait avec rage et frénésie, bien que les aurores se teintaient d'un jais aux nitescences écarlates. La manieuse des secrets ne pouvait se concentrer sur deux fronts à la fois, faisant fit des palabres avec le mystère qui semblait ne pas vouloir attaquer pour l'instant. « Cependant, le plus marrant n'est pas toi... Mais cette délavée qui ne semble pas me prêter l'attention que je mérite... » -échos d'une voix abyssale et intemporelle-
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Sam 22 Aoû 2020 - 14:01 | | Soudain, une lumière éblouissante venait remplir l’antre de la folie d’une torpeur aux éclats marmoréens. Les ténèbres de l’effroi laissaient alors place à un horizon infini d’une teinte aussi albe que le néant de l’éternité. Alors que les pupilles aveuglées recouvraient lentement le sens qui leur avait été violemment arraché, un silence mélancolique baignait ce paysage monotone. La monochrome était seule au milieu d’un univers aussi immaculé que sa chevelure virevoltante. C’est avec un sentiment de surprise éhontée que la petite tête blanche laissait transparaître son incompréhension, tandis que sa bouche marquait une sphère synonyme de son désarroi. Quelle était donc cette diablerie ? Mystère. Quelques secondes plus tôt, elle était pourtant au cœur d’une bataille épique où sa survie était menacée, et là du tout au tout elle se retrouvait dans un endroit sibyllin.
Les affres de la destinée étaient sombres, mais les mélopées lancinantes venaient s’abattre d’une vindicte digne de la divine comédie. Cependant, l’esprit des moines ne pouvait être aussi aisément brisé par les lois de l’univers qui tyrannisaient depuis la nuit des temps les âmes des pauvres mortels. Après un temps de réflexion assez bref, la blanchâtre délavée se mit à parcourir ces étendues sauvages avec la seule force de ses convictions. Les secondes se transformaient en minutes, puis en heures, sous le fil de ses pas se perdant dans un écho aussi éphémère que le temps lui même.
Un désert sans fin, où l’horizon se drapait sous une nitescence qui ne laissait aucune échappatoire. Alors que Yugiri traversait la mer de l’oubli, les souvenirs émergeaient des abysses en venant marteler son esprit embrumé par le passé de naguère. Comment la moniale en était arrivée à déambuler dans le labyrinthe des secrets, malgré sa malice digne d’un renard goguenard ? Allait-elle déambuler pour l’éternité dans le vide absolu ? Que nenni ! Une monochrome ne cédera jamais face à la barbarie !
Tandis que les forces commençaient à s’éroder sous l’inexistence du moindre espoir, un tumulte vint disperser le voile du songe digne d’une nuit fantasmagorique. Les yeux azurés découvraient dans le lointain une forme étrange qui s’élevaient de manière dantesque. Les mystérieuses cités d’opalines se dessinaient dans la toile vierge, comme une oasis l’aurait fait dans le désert le plus aride du Yuukan.
Incroyable, la vision d’un mirage aux allures d’espoir prenait forme et se transposait dans une réalité qui se teintait d'irréel. L’immensité du monument pouvait donner le vertige, tant il semblait se dressait vers les cieux en défiant l’ordre établi par jadis. Malgré le simulacre du néant, la couleur luisante de l’ivoire se démarquait de l’océan marmoréen avec une parcimonie digne de la catharsis.
Était-ce là le sanctuaire tant escompté, ou bien la fin du voyage ? Heureusement, la moniale était une aventurière aussi intrépide que son petit nez était mutin.
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Ven 25 Sep 2020 - 12:41 | | Le temple immaculé se rapprochait peu à peu, lentement, sous les pas légers et épuisés de la petite tête blanche aux traits fatigués, mais alertes. La solution devait se trouver entre ces arches qui se dressaient vers les cieux comme bastion de la quintessence de l'illumination. La vie de moine était une chose bien nébuleuse, que bien peu de mortels pouvaient se targuer d'arpenter, défiant la désuétude du destin afin d'assurer au monde de meilleurs lendemains. Arrivée devant l'entrée de l'incroyable architecture fantasmagorique, la monochrome prit quelques minutes à se perdre dans ses pensées, admirant la vue qui donnait une ampleur titanesque au lieu mystérieux. Finalement, la marche reprit afin de s'engouffrer dans les entrailles du théâtre blanc. La pierre formait des symétries parfaites, d’un seul bloc, soulignant la nature démoniaque qui dépassaient les idées les plus folles dont l’humanité aurait pu faire montre afin de forger ce palais intemporel.
Alors que la visiteuse pénétrait la cour grandiose qui s’étendait de manière serpentine, des statues colossales formaient un chemin vers le bâtiment. Ces incroyables effigies de marbre inspiraient autant l’admiration, que l'inquiétude, s’incarnant tels les gardiens surveillant les horizons d’un futur incertain. Yugiri observait chacune de ces œuvres d’arts à tour de rôle, tandis qu’elle continuait à avancer avec détermination. Une drôle de bestiole ressemblant à un de ces fantasmés kappa, orné de cornes et d’une carapace sur le dos, un ogre à l’air idiot, un renard affable et goguenard, un pied gigantesque, un cyclope unijambiste en forme de parapluie avec une bouche béante qui tire la langue, une femme à la bouche fendue, ainsi que moult autres créatures plus étranges les unes que les autres défilaient de façon immobile. Il devait sûrement s’agir de ces affabulations tirées d’esprit tordus, qui répondaient au nom ténébreux de Yokai. La Yugiri sauvage connaissait ces légendes et contes qui se transmettaient à travers le Yuukan tout entier depuis la nuit des temps, mais cela n’allait guère éprouver sa volonté.
Finalement, la monochrome arrivait devant deux portes d’une hauteur renversante, qui s’ouvraient lentement dans un grondement plus abyssal que le tonnerre une nuit de violente tempête. Il s'agissait surement d'une invitation dans le meilleur des cas, où d'un piège menant vers une mort certaine et atroce dans le pire. Néanmoins, malgré les incertitudes, il n'existait qu'une seule certitude. Il s'agissait de l'unique chemin qui mènerait hors de ce désert démoniaque et vicié. Il n'y avait pas de temps à perdre, car l'aventurière devait rejoindre ses amis le plus vite possible. Ce satané hirsute et cette binoclarde étaient en péril, et il était du devoir d'un moine que de vaincre l'adversité, quelle qu'elle soit. Était-ce le dragonet des ténèbres qui était responsable de ces torpeurs ? Mystère qui sera dévoilé une fois que la monochrome aurait résolu le mystère se dissimulant dans le sanctuaire sibyllin.
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Dim 25 Oct 2020 - 21:21 | | Alors que les profondeurs abyssales engloutissaient le monochrome le plus albe que le monde puisse se targuer d’offrir, l'atmosphère glaciale d'une nuit sans lune faisait frémir l'échine immaculée. La bouche de l'enfer avait faim, une faim de loup. Le petit chaperon blanc était après tout intrépide, offrant un mets succulent à se mettre sous les canines. L'obscurité voilait l'horizon, dans des firmaments que l'imagination n'aurait pu se risquer à en effleurer la surface, à en toucher la fantasmagorique forme qui en bien des mondes aurait pu paraître irréelle. La cécité s’accommode, lentement, au vespéral qui nimbe les lieux de son si épais manteau de jais. La pierre froide forme un inextricable labyrinthe, mais qu'importe le dédale angoissant, quand on a soif d'accomplir une quête si mystérieuse que la raison même est embrumée. Aucun bruit ne se faufile dans l'écho dénué de la moindre trace de vie, si ce n'est le pas fluet et gracile, presque imperceptible, de l'impudente tête à la chevelure blanche. Sous les arches de minuit, tandis que le jour se confond avec la nuit dans une harmonie macabre, la lumière d'un brasero spectral se dessine dans une myriade intemporelle. Le souffle angoissant d'un cauchemar commence à lézarder les parois de roche parfaitement sculptées et la terreur palpite dans l'atmosphère étouffante et aveuglante de ce sanctuaire maudit. Bien sûr, la moniale de service, l’héroïne de cette fable incompréhensible, ne pouvait reculer face à son destin. Il était de son devoir que de découvrir les mystères insondables qui résidaient dans ce songe digne des plus effrayants Genjutsu que le Yuukan pouvait receler. Reculer devant la vérité existentielle de ce monument dédié à la folie n'était point envisageable. C'est ainsi que la demoiselle aux mantras infinis se faufila dans le repère du démon avec une dévotion digne des plus fantasques Shinobi ayant parcours les terres inexplorées à travers les landes de l’aliénation la plus cathartique. Quelle ne fut pas la surprise de la goguenarde lorsqu'elle découvrit le gardien millénaire qui hantait les lieux. Une sorte d'énorme chien à l'air ahurit était en plein milieu d'une immense salle aux ornements et aux fresques issues de la nuit des temps. Soudain, la bête infâme se retournât dramatiquement en direction de l'intruse qui restait bouche bée de son incroyable découverte. Le pire était toute l'intensité qui se transvasait dans les pupilles noires et brillantes qui l'observait avec une insistance provoquant avec aisance un malaise indéniable. Après quelques lourdes secondes, très pesantes, l'aventurière de l'impossible fit une étrange salutation à l'égard du cerbère venu des tréfonds des enfers afin de lui voler son âme, accompagnée bien entendu de la petite pose allant avec et qui incarnait la quintessence de l’insouciance de toute demoiselle bien sous tous rapports que pouvait compter les livres les plus épiques . « Salut, ça va ? » -dit-elle, d'une voix gênée- La moniale venait d'utiliser l'une des plus terrible et dévastatrices arcanes que le monde des hommes avait inventé dans sa folie. La salutation interdite et proscrite depuis des générations immémoriales, que beaucoup encore se servaient dans leur tragique et onirique existence teintée de lueurs dramatiques. La petite exploratrice allait-elle finir sauvagement déchiquetée par le molosse infernal, ou bien ce dernier était-il là pour une raison particulière ? Mystère... Après tout, le Yuukan était sombre et emplit de terreurs...
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Mer 25 Nov 2020 - 13:40 | | L'infâme bête des enfers au pelage aussi vespéral qu’une nuit sans lune continuait de fixer la monochrome, laissant luire une froide nitescence dans ses joyaux d’ébène dénués de vie. Un long silence planait, tandis que les deux hurluberlus se fixaient comme deux chiens de faïence désincarnés, en restant immobiles. Cela ne présageait rien de bon, surtout au fil des secondes qui s’éternisaient avec une goguenarderie sans borne. La moniale commençait à s’impatienter, ne sachant guère quoi faire dans ce genre de situation pour le moins farfelue. C’est donc avec le plus grand naturel du monde - ou pas - que la dernière moine se risquait à faire un pas vers la monstruosité canine, utilisant les arts ancestraux proscrits afin d’établir un contact pacifique pour tenter de poursuivre son chemin dans le temple de la folie « Mais il est tout ronron, c’est un bon gros toutou. Il fait les petites oreilles… et le petit museau ! » -dit-elle, avec malice enjouée dans la voix-
Alors que tout semblait perdu, alors que les crocs acérés d’un tragique destin se présentaient avec fougue, alors que les horizons les plus sombres se profilaient dans le lointain, une chose incroyable et inattendue se produisit.
Le molosse affichait un air pour le moins stupéfait, avant de se mettre à japper de manière sardonique tout en prenant la poudre d’escampette.
« SUUUUKUBIDŌŌŌ BIDŌŌŌ ŌŌŌ !!! » -beuglant un aboiement incompréhensible-
Filant tel le zénith dans les plaines bercées par le soleil couchant, la créature s’enfuyait comme si le fouet de son maître était à sa poursuite, laissant la moniale interloquée par une réaction si violente et improbable.
« Naniii ? »
Toujours bouche bée, la petite délavée à la chevelure immaculée ne comprenait pas. Quelle était cette espèce de vil cabot et cet aboiement pour le moins particulier ? Pourquoi s’était il sauvé de cette façon malgré son apparence peu commode ? La jeune femme fut choquée au plus profond de son âme, parvenant à la conclusion que la seule raison expliquant pareille déconvenue était qu’elle était si moche que même un cerbère particulièrement hideux prendrait peur en l’apercevant. Les larmes lui en montaient presque aux yeux, tant cela était douloureux, mais la vaillance d’une intrépide aventurière ne pouvait faillir face aux desseins de la destinée.
« Je suis quand même pas… si moche ? » -toujours outrée par la réaction du taquin fanfrelin aux babines baveuses-
Après quelques secondes d’introspection sur sa propre personne, et surtout sur sa beauté, la brave moniale décidait de rattraper ce fichu cabot, afin de lui faire payer son impudence. Se mettant à courir vers la direction que le démon avait emprunté et en retroussant ses manches, un hurlement courroucé et fleuri se fit écho dans la tanière du mal.
« Revient là, espèce d’enfoiré ! Je vais te donner une bonne leçon ! » -dit-elle, avec une teinte de colère dans la voix-
Insulter une jeune fille en fleur était impardonnable, surtout quand cela touchait son cœur, et encore plus son apparence.
Le Yuukan était un monde bien sombre, où les pires terreurs ne respectaient absolument rien. Triste rêverie tragique...
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Sam 26 Déc 2020 - 21:19 | | Cavale effrénée sous l’orée de pierre marmoréenne, tel le dédale obscur et sinueux de la nuit des temps, où rêverie nébuleuse se jouait théâtre d’une voie lactée aux immémorables et innombrables représentations. Goguenarderies sans nom, sans précédent et sans réel lendemain, paraissaient incarner la quintessence en ce lieu aliéné, tant et si bien que la logique et la raison qui animaient toute âme ne pouvait trouver la réponse à l’énigme du sphinx au pelage chatoyant. Traversant les couloirs labyrinthique en s’enfonçant toujours plus profondément dans le temple des mystères, la monochrome s’était noyée elle même dans la déraison la plus totale, et ce à cause de ce molosse à l’air complètement idiot. Ce bougre courait à une vitesse qui défiait les fondements même de la gravité, malgré cet air pataud et cette dégaine grotesque digne des plus fantasmagoriques chimères des contes d’antan. La petite tête albinos avait beau redoubler d’effort afin de tenter de rattraper ce sagouin pour lui latter la truffe, mais ce diable était aussi insaisissable qu’un Nukenin de haut rang expert dans les arcanes interdites de la dissimulation. Finalement, au bout d’un bon moment à courir à toute meringue, la moniale s’arrêta et se mit à cracher ses poumons tant la course poursuite fut intense.
« Hurgh ! Bwaaa ! Espèce de… Attends… Bwahhh bwaaarghgleuh !!! Que je t’attrape !!! Urghhh !!! » -dit-elle, complètement exténuée et essoufflée-
« SUUUUKUBIDŌŌŌ BIDŌŌŌ ŌŌŌ !!! » -répondit un écho lointain et caverneux-
« Grrrr !!! » -grognait la monochrome-
La situation était grave, il fallait donc se résoudre à changer de stratégie afin de réussir à acculer effronté aux grandes oreilles. Il s’agissait de sa seule piste pour percer les mystères de ce lieu étrange et incompréhensible. Le temps pressait car les zombis de l’effroi rodaient dans le monde réel, bien que la notion du temps et de l’espace devait être singulière dans l’albe de ces landes féeriques peuplée de chiens idiots. Fort heureusement, la maligne venait d’avoir une idée de génie pour conquérir ce donjon démoniaque tout droit sorti de l’esprit le plus tordu qui puisse se targuer d’être.
La douce rêveuse se plastronna, affichant un nez aussi mutin que l’étincelle vaillante qui luisait dans ses yeux azuréens. S’inspirant de l’une des plus fantabuleuses fables de l’ancien monde, légué par un vieux sage qui s’était par jadis isolé de la civilisation afin de trouver l’illumination, l’aventurière se mit à prendre une voix de gourgandine en tenant ce langage sibyllin.
« Houhou ! Monsieur le chien ! Que diriez vous de bon gros nonos ! Je sais où il y en a tout plein ! » -jouant la comédie à la perfection-
Soudain, vif comme l’éclair, le molosse infernal apparaissait au détour du couloir rocailleux, la langue pendante et les yeux frétillants. Apparemment, la ruse était finaude.
« SUUUUKUBIDŌŌŌ BIDŌŌŌ ŌŌŌ !!! » -agitant la queue à toute vitesse, montrant son contentement à ces paroles attisant la curiosité de tout morfale-
Profitant de l’occasion, la Yugiri sauvage s’approchait en poursuivant son plan machiavélique.
« Oh Môsieur Doggo, que vous me semblez joli, que vous me semblez beau ! Il fait le petit museau et les petites oreilles ! » -voix sucrée, pensée mortifère-
Une fois à portée, la courageuse chasseuse asséna un violent coup en plein sur la caboche du cerbère ahuri, qui fut assommé illico presto. Décidément, le Yuukan était sombre et emplit de terreurs, mais nul ne pouvait arrêter la voie qui menait un moine vers l’illumination. Réfléchissant quelques secondes, l’albinos à l’air innocent se mit à afficher un petit sourire en coin. A bien y réfléchir, ce sale cabot ne savait que beugler des onomatopées sans aucune logique, donc il ne pourrait pas répondre à ses questions. Par contre, il pouvait régler le problème de sa faim qui grandissait depuis qu’elle était en ce territoire hostile.
« Ku ku ku… Si gras et si dodu ! Je me demande quel goût ça a, le Doggo rôti à la broche… » -dit-elle, des étoiles dans les yeux en essuyant la bave qui commençait à couler de sa bouche de manière horrifiante-
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
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| | Mar 26 Jan 2021 - 22:08 | | Le Yuukan était un endroit où l'art de la gastronomie rivalisait avec les techniques shinobi les plus élaborées, mais c'est bel et bien les fins gourmets qui faisait régner l'effroi et l'émerveillement dans les yeux des âmes les plus candides. Il existait une différence fondamentale entre la malbouffe servie dans les petits stands d'Okonomiyaki et les palaces ayant pignon sur rue. Quelle saveur fantasmagorique pouvait offrir un sale cabot chimérique ? Là reposait toute la substantielle moelle de la question. La monochrome était une moine, certes, mais elle revendiquait sa fine bouche qui jamais ne se contentait de la morosité d'une papille bafouée par la médiocrité. Alors qu'elle était à deux doigts de terrasser le vil démon aux grandes oreilles et à la truffe plus humide qu'un assimilateur céruléen, afin de le dépecer pour se faire une paire de pantoufle et se repaître de sa chair charnue et surement aussi tendre que du mochi bien frais, le cabot goguenard disparu dans un écran de fumée, ne laissant qu'un écho ténébreux se répandre sur les parois de marbre étincelantes. « SUUUUKUBIDŌŌŌ BIDŌŌŌ ŌŌŌ !!! » -beuglant de manière loufoque-
Surprise par la ruse qui était particulièrement finaude, la décolorée de service restait bouche bée, mais se mit à hurler en sautant à pied joint afin de faire montre de son désarroi. « NAAAOOON MON REPAAAAASSS !!! Espèce d'en... » -beuglant de manière loufoque- Alors que le courroux exultait d'hardiesse, les petits petons de l'albinos hystériques traversèrent littéralement le sol, donnant une fresque assez comique à la situation qui ne manquait pas d'un arrière goût aussi piquant que les fameux piments des terres reculées et inhospitalières des sables brûlants Happée par les ténèbres insondables d'un abysse emplit de noirceur, la joviale petite tête blanche se ramassa lamentablement dans une cacophonie lourde de sens. Venu d'en dessous, ça dévore tout, comme l'avait si bien dit par jadis un ancien sage qui s'était retiré du monde afin de parvenir à l'illumination. Se relevant péniblement de cette honte qui aurait poussait tout habitant des terres du fer à s'éventrer séance tenante le bidon avec une lame acérée et assoiffée de sang, la Yugiri sauvage soupirait avec un désarroi qui aurait pu briser les barrières des autres mondes et même l'au-delà. « Pfff ! Ce sale cabot... Et maintenant ça !!! » -trépignant de rage- Soudain, une lueur nitescence émanait dans la pièce souterraine, dans un halo captivant tel les genjutsu de jadis et de naguère. Quelle était encore cette sorcellerie digne des contes les plus loufoques que le Yuukan n'ait jamais connu depuis la nuit des temps. Plissant les yeux, afin de mieux cerner la voûte soutenant ces fables interdites, la délicieuse manipulatrice des arts moniaux essayait de déchirer le voile qui nimbait ces inconnues aux reflets irréels. Dans quoi s'était empêtrée la téméraire aventurière ? Mystère...
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| | | Ōryū Yūgiri Avatar © : YoRHa No.2 Type B (Nier Automata) Expérience : 1313
Messages : 60 Date d'inscription : 25/01/2019
| | Ven 26 Fév 2021 - 23:22 | | La cataracte s'effaçait péniblement, laissant entrevoir le panthéon de la nuit des temps, aussi ineffable qu’une voie lactée se perdant à travers l’infini des étoiles. Une voix, qui en ce monde paraissait aussi irréelle que fantasque, résonnait dans un ton aussi grave que les tréfonds telluriques se seraient lézardé sans frémir le moins du monde. « Bienvenue, voyageuse ! Contemple la puissance des damnés ! » -une voix insondable, aussi abyssale que le vespéral manteau de la nuit- Les sensations se confondaient à travers les sens, donnant une fantasmagorique rêverie digne des plus goguenardes illusions de l’esprit. Comme si les saisons ne formaient plus qu’une fresque se confondant avec les multiples reflets d’une seule et unique image, transcendant les confins de la réalité.
La décolorée de service était subjuguée par les esquisses qui se dessinaient sur ses pupilles azurées, mais même les chimères les plus loufoques ne pouvaient vaincre sa volonté qui incarnait toute la sagacité des moines sauvages.
« Que ! Qui êtes vous !? » -émergeant de l’océan informe des limbes qui menaçaient de l’engloutir-
Dans un effort surhumain, la monochrome réussissait à contenir l’effroyable tourment qui osait tenter de la noyer dans les ténèbres. Alors que les larmes d’un éternel fléau s’évaporait de manière dramatique, le regard bleuté sondait le théâtre mystérieux en quête d’information. Reprenant son souffle, encore court, la moniale était perdue. La voix énigmatique retentit une nouvelle fois, laissant apparaître une silhouette n’étant point inconnue.
« Subarashiiii ! » -s’exclamait une voix nasillarde et totalement insupportable-
C’était ce satané cabot infernal qui s’exprimait, ou du moins c’était ce que laissait penser l’ombre qui se dessinait dans l’obscurité joueuse. La délicieuse jeune femme s’avançait vers ce vil gredin, d’un pas semblant déterminé.
« Tu oses t’approcher ? » -ricanait le chien fou, de manière hautaine et dédaigneuse- « Au lieu de t’enfuir, tu viens directement à moi ? »
« Bi… Bien sûr, sinon comment pourrais-je te latter si je ne me rapproche pas ? » -dit l’albinos, toujours essoufflée par les événements- « Oh oh ! » -gloussant tel un forcené- « Alors viens aussi près que tu le souhaites ! » -dit-il, sur un ton menaçant-
Bien que la situation était totalement loufoque, la tension était insoutenable à mesure que les petits petons de la moniale la rapprochaient lentement mais surement du démon. Une chose était indubitable, elle avait oublié toute logique alors que les faits ne semblaient pas faire le moindre sens.
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| | | Monochrome | Solo |
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