Voilà maintenant plusieurs jours que nous avons été appréhendés, Obayo et moi. Qui l’eut cru ? Ces débiles de kirijins ont tout de même réussi à attraper le plus fou et le plus gros parmi les assaillants. Comme quoi, ils ne doivent pas complètement être des incapables. Je n’ai aucun souvenir du combat qui a dû être mené ou même si il y en a eu un pour me placer dans les geôles. Nos hôtes ne sont pas des plus chaleureux, même si tortures en tout genre sont au programme. Rien de bien méchant, il va falloir faire mieux les gars. Peu importe, je garde simplement mon sourire de dégénéré en attendant mon heure. Le Akimichi ? On se croise parfois en promenade. Enfin, quand elles nous sont accordées. La cuisine est dégueulasse mais c’est toujours mieux que les cadavres de Ame no Kuni, je ne vais pas m’en plaindre. Les gardiens ont tous l’air d’être des consanguins, allez savoir pourquoi.
…
Silencieux comme toujours, je sors une cuillère de ma gorge/mon estomac en me faisant vomir. La chose est sans aucun doute nocive pour ma santé mais je ne compte pas rester ici à vie. Au milieu de la nuit, l’outil me sert à doucement gratter l’un des murs de la cellule. Millimètres après millimètres, je progresse (trop ?) lentement. Aucune frustration et plutôt même de l’excitation. Je me dois tout de même de tenir ma respiration à un rythme raisonnable, je ne voudrais pas que l’un des matons me grille. Quand mon ouïe me permet de m’avertir qu’un surveillant approche et est dans le couloir, je jette un vêtement là où le petit trou a commencé à naître puis avale à nouveau la cuillère. Pas sûr de pouvoir la ressortir mais qui ne tente rien n’a rien. Au pire, j’aurais un gros mal de ventre et j’en volerais une autre à la cantosh. Le lendemain, mes bras déposés sur les barreaux de ma cellule, j’observe les autres détenus et lance quelques regards vides. Enfin, vides sublimés par un rictus provocateur. Et au vu des réactions, je ne plais pas à tout le monde. Bien.
J’espère pour eux qu’ils ne vont pas le laisser ici longtemps puisque cette prison disparaîtra et je sortirais d’ici tel un prince en tuant deux ou trois gus au passage. Débarrassez-vous rapidement de moi, c’est le meilleur conseil que l’on puisse vous donner actuellement.