Les sabreurs du village caché de la brume. C’est un des points essentiel qui a fait que Kenshi se soit retrouvé à Kiri Gakure no Satô et ait rejoint cette armée en tant que Genin. Genin, quel rang ridicule pour un shinobi de la trempe de notre protagoniste. Mais s’il avait daigné être un minimum expressif et démonstratif, sûrement aurait-il eut une place plus importante au sein du village militaire de Mizu no Kuni. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même et aurait pu accéder plus rapidement à ce qu’il recherche. Sûrement aurait-il déjà trouvé ce qu’il recherche. Qui il recherche.
Être sabreurs du village est une distinction plus qu’autre chose selon Kenshi. Seul les vrais épéistes peuvent accéder à cette distinction mais garde leur hiérarchie militaire. Mais pour le Genin, faire partit de ce groupe lui permettrait sûrement d’obtenir certaines informations sur ce qu’il désire mais surtout avoir une plus grande autonomie et plus de mouvements d’actions. Après, ne se la cachons pas, c’est aussi pour devenir plus puissant auprès de personnes similaires maîtrisant le Kenjutsu, mais jamais il ne le dira.
Kenshi connait le grand Dojo. Ce n’est pas la première fois qu’il y est allé. Sa première venue ne fut que pour faire une reconnaissance des lieux mais très vite, il a été pris dans l’ambiance qu’il y règne et a commencé à s’y entrainer. Jamais il n’a été provoqué en duel par une personne, Ô grand jamais, et c’est d’ailleurs ce qu’il recherchait : être tranquille dans son coin. Il passait à chaque fois devant un homme vêtu d’une sorte de lourde armure avec une gigantesque épée à la main. Il était colossal et tous le craignaient. Le jeune homme n’y échappait pas, mais avec le temps, il avait commencé à l’apprécier. En effet, cet homme restait toujours à la même place, sans bouger, sans dire un mot du moment que tout se passait bien. Kenshi, étant le même type de personne, aurait presque souhaité être à sa place afin qu’on le laisse tranquille.
Mais ce jour était un jour qui ne ressemblait pas aux autres. Le Genin de Mizu no Kuni était fin prêt. Il savait ce qu’il fallait faire pour rejoindre la confrérie des sept sabreurs de la brume sanglante. Certains ont défié le colosse mais on perdu. D’autres ont tenté de négocier mais ont échoué également. Les sabreurs de la brume possèdent tous, sans exceptions, un sabre légendaire. Kenshi savait qu’il faisait partit des rares personnes à en posséder un mais il s’est toujours gardé de le dire afin d’éviter toutes menaces de vol ou autres. Il s’était préparé pour ce jour depuis un moment.
Son sabre était rangé dans son fourreau, chainette attaché à son poignet depuis le manche. Kenshi posa sa main sur ce fameux manche et instantanément, la garde de l’arme changea de couleur, passant du noir au violet. C’était l’une des particularités de Jūryō to Saizu : en effet, la garde change de couleur suivant l’humeur de son possesseur. Elle a souvent été noire, bleu ou rouge, mais jamais violette. Le sabreur savait pertinemment pourquoi : il était stressé pour la première fois de sa vie. D’un pas rapidement puis d’un geste vif, il se retrouva face au Gardien, sabre dégaîné.
« Je souhaite rejoindre les sept épéistes de la brume. Je me nomme Saiko Kenshi. »
Le jeune homme téméraire venant de prononcer ces mots insuffla du chakra dans son sabre qu’il tendait à son interlocuteur afin d’utiliser une des compétences principales de son arme. En effet, dès que le Gardien tentera de prendre l’arme entre ses mains, celui-ci se retrouvera sûrement à terre dû au poids qu’elle fera : 300 kilogrammes. Seul Kenshi ne ressentait pas ce poids et pouvait la porter, étant le possesseur de la légendaire Jūryō to Saizu.
"Watanabe-sama, il y a un jeune qui vient de défier le gardien." Je relève la tête alors que l'on vient de m'annoncer cela, pivotant pour observer le shinobi qui vient de m'annoncer la nouvelle et le remercie d'un geste de la tête alors que je me détourne de mon mannequin d'entraînement, rangeant la lame bleuté dans son fourreau à ma ceinture. Une nouvelle tentative pour tenter de nous rejoindre, j'avoue avoir raté les précédentes à cause de mes déplacements, mais là, j'ai bien envie d'observer le combat qui va se jouer pour cette place de libre qu'il y a actuellement dans nos rangs.
Quittant donc la salle d'entraînement où je me trouvais jusque là, je m'avance jusqu'à la cours intérieure où le gardien à du amener le prétendant au titre de sabreur pour permettre le combat sous divers yeux curieux. Je devrais peut-être obliger à faire cela en huits clos à fin d'éviter les moqueries à ceux qui ratent l'épreuve ? Mais à partir du moment ou la provocation se fait devant des curieux, il est normal que tous puissent observer le combat et dans un sens, la critique sera moins pire qu'ils ne pouvaient pas l'observer ? Je ne sais pas, c'est assez compliquer. Critiquer sans rien voir est facile, mais en voyant, il est facile d'être bien plus cruel...
M'adossant à l'un des murs de l'enceinte de la cours, je regarde le combat qui se lance devant moi, entre le manieur d'Hiramekarai, l'épée souvent confier au gardien, ayant appartenu à mon partenaire, puis à mon petit frère et maintenant à celui-ci, qui se targuent d'être le gardien, en même temps, il est l'un des rares à savoir manier deux épées, mais ayant une préférence pour les lames jumelles et préfères user de celle-ci quand aucun autre ne peux aussi répondre à leur appelle plutôt que son premier sabre.
Observant les jeux de lames et de jambes qui se jouent devant l'assemblée, je finis par m'avancer avant la fin du combat. "Stop !" Ordonnais-je alors à l'épéiste sans même savoir si l'aspirant comptait ou non s'arrêter pour obéir à mon ordre soudain et sortant de nulle part. Après tout, qui serait assez fou pour stopper un combat où l'avenir d'un ninja se jouait de la sorte ? Sont désire d'appartenance à notre faction le pousserait-il à me désobéir pour tenter de finir ce combat ou bien obéira-t-il en sachant déjà qui je suis pour les sabreurs ? Je suis curieuse de voir la réaction qu'il aura. Le gardien, lui reste néanmoins sur ses gardes, étant au final, dans la même situation d'attente que moi, incapable de savoir ce que le jeune homme allait faire. "On en ai assez vu, le combat est fini." Soufflais-je alors pour faire comprendre au gardien de partir, ma main posé sur l'arme ayant appartenu à mon frère, je lui montre bien par ce simple geste que je compte couvrir ses arrières si jamais le nouveau venu compte le poursuivre malgré ce que je viens de rajouter.
Ainsi, dés à présent, je garde toute mon attention posé sur le jeune prétendant, espérant que tout les curieux vont tout simplement partir et nous laisser seul, bien que pour parler, je peux toujours l'amener ailleurs, dans la zone réserver au sabreur, mais avant d'aller trop vite en besogne, je suis désireuse de voir sa réaction face à cet arrêt imprévu et précoce de son combat contre notre représentant.
Kenshi était en face du gardien du grand Dojo de Kiri Gakure no Satô. Le sabre toujours tendu en direction de colosse, il ne désirait pas l’affronter. En effet, une information lui avait été donnée avant qu’il ne veuille défier ce dernier. Le gardien devait avant tout vérifier l’exactitude de l’arme légendaire du prétendant au titre de sabreur s’il en possédait une. Prenant en main la fine lame du jeune Genin par le manque qui lui était tendu, il avait perdu l’équilibre et fit quelques pas en avant de se restabiliser sur ses deux jambes. Malgré le poids de l’arme, environ 300 kilogrammes, dû au pouvoir de cette dernière, il arrivait tout de même à tenir debout mais avec beaucoup de difficulté. C’était impressionnant aux yeux de Kenshi car personne n’avait réussi à faire cela auparavant.
Durant plusieurs minutes, il essayait d’utiliser le sabre, de tenter de contrôler ses pouvoirs mais seul son possesseur en avait la capacité. Il suait à grosse goûte, ce qui ne déplaisait pas au jeune héro puisqu’il savait éperdument qu’il allait devoir le provoquer en duel son bourreau. Il n’était tout de même pas confiant voyant la stature de son futur adversaire. Mais il n’était sûrement pas très rapide à cause de son poids, malgré une certaine musculature probable sous son énorme armure métallique. Il allait devoir se la jouer tactique mais surtout rapide, ce qui était très loin d’être son point fort.
Le gardien venait de rendre le sabre à Kenshi avant de reculer et se mettre directement en position de garde, prêt à attaquer dès le moindre geste de sa part. Le Genin l’imita, et vint de longues minutes de tensions entre les deux adversaires, minutes servant à essayer de trouver une faille dans leur garde serré et presque impossible à attaquer. Comme il l’avait précédemment pensé, le gardien devait sûrement être lent. Kenshi allait devoir attaquer le premier, ce qu’il commençait à faire avec un bon extraordinaire en avant, lame en arrière prêt à infliger le premier coup.
Le temps passait, le combat continuait. Ni l’un ni l’autre n’arrivait à prendre le dessus sur cet affrontement. Kenshi avait sous-estimé son adversaire. Il était bien plus rapide qu’il ne le pensait et sa force brute était d’une puissance semblant sans limite. Le gardien fatiguait, mais Kenshi l’était beaucoup plus. Et c’est l’une des raisons qui permirent à son antagoniste de prendre le dessus. L’autre raison était une femme qui venait d’arriver et regardait le combat. Le jeune sabreur savait qui elle était : Watanabe Shiori. Il ne l’avait jamais rencontré encore mais une description physique précise lui avait été donnée. Même sans cela, cette femme dégageait une impressionnante puissance.
Kenshi comprit à ce moment que c’était mal barré pour lui, lorsqu’il para à nouveau une attaque au sabre du gardien mais qu’il se prit derrière un coup de poings à l’estomac qui lui fit voler à quelques mètres en arrière, arrêtant sa course contre un pilier du Dojo. Cela était dû à son manque de concentration et le servait parfaitement. Il devait se ressaisir, montrer ce qu’il valait afin d’obtenir le rang désiré. Tout du long de ce combat, il avait utilisé ses compétences en Kenjutsu, combinées au pouvoir de son sabre qui permettait d’alléger ou alourdir l’arme. Mais il n’avait jamais montré encore un second pouvoir dont elle était pourvue.
Le sabreur pris son arme à deux mains, levant ses bras au-dessus de sa tête et d’un geste vif, il abattit la lame dans la direction du gardien. La lame s’étira à une vitesse folle en direction du mastodonte et fut arrêtée pile à un centimètre de la gorge de son adversaire. Pour dire vraie, Kenshi ne désirait pas le tuer, mais voulait montrer ce qu’il valait et se rapprocher plus près du cou de son adversaire afin d’en terminer avec ce combat. Mais il s’arrêta aux quelques mots prononcés par la cheffe des sabreurs.
La lame, de retour à sa taille initiale vint se loger dans son fourreau d’un geste rapide, Kenshi se rapprocha de son adversaire. Se trouvant à présent en face de lui, il s’inclina pour reconnaître sa puissance, le remercier pour cette expérience avant de s’approcher vers le boss des sabreurs. Il se mit à genoux devant elle afin de lui présenter ses respects mais surtout lui présenter son arme qu’il venait de décrocher de sa ceinture, toujours à l’intérieur de son fourreau.
« Je me nommé Saiko Kenshi et voici l’épée légendaire Jūryō to Saizu. »
Silencieuse, je le reste alors que les armes se rengaine dans leurs fourreaux respectifs, le gardien allant reprendre sa place sans un mot. Bien que peut-être un peu agacé par la fin de ce combat et mon intervention qui pourtant n'avait pas lieu d'être. Il allait peut-être se montrer un peu rancunier à ce sujet pendant un moment, mais ça lui passerait, puis il aurait le loisir de faire un autre combat contre le jeune, j'en suis certaine. Ce n'est donc que partie remise, du moins, pour la finalité du combat pour le reste, tout est déjà en marche.
Mon regard posé sur l'adolescent, je le laisse s'approcher pour finalement s'incliner devant moi de façon respectueuse. Qu'il est bon de voir enfin un prétendant sabreur ne pas se montrer imbu et surtout macho avec moi. C'est d'un ennui à la longue que d'entendre toujours des remarques sur ma taille et mon sexe. J'ai pas choisi de naître avec des ovaires tout comme je n'ai pas choisi de ne même pas réussir à atteindre le mètre soixante-dix. Bref, je laisse le genin se présenter à moi et me montrer son épée tel un preux chevalier agenouillé devant son roi ou plutôt sa reine dans le cas présent.
"Relève toi Saiko Kenshi." Soufflais-je doucement avant de l'inviter à me suivre pour parler dans un endroit un peu plus discret, après tout, je me doute bien qu'il va me suivre, je suis actuellement celle qui peut lui ouvrir les portes vers ce qu'il semble désirer. Ainsi, j'aspire là, à le conduire, vers nul autre endroit que la salle de réunion des sabreurs en réalité. Le faisant ainsi marché dans le dédale de couloir pour atteindre la dite pièce, je lui ouvre alors la porte pour qu'il pénètre dans les lieux. Une pièce assez grande, où en son centre trône une table comportant sept chaises. Néanmoins, s'il ne prend pas la peine de me suivre, il restera tout simplement là, après tout, s'il e comprend pas le moment où il faut se bouger pour avoir ce que l'on désire réellement alors qu'une main est tendue vers soi, je ne pourrais plus rien pour lui et il aura tout simplement laisser passer sa chance.
Ainsi, si tout deux on se trouve dans notre salle de réunion, je ferme la porte derrière nous et lui pose une seule et unique question. "Quelles sont tes motivations ?" Une interrogation ayant plusieurs sens et auxquels j'attends une réponse précise et assez large. Aspiration pour Kiri, pour les sabreurs, l'implication qu'il compte avoir et tout le tralala qui va avec, en somme je veux qu'il défende sa cause sans le lui dire plus clairement que cela.
Kenshi venait de se relever sous les mots de la cheffe des sabreurs de la brume. Il se tenait là, droit comme un « i », montrant le respect qu’il avait pour la femme de tenant devant lui. Il était certes bien plus mince et petite que le jeune Genin, mais elle n’était pas Jônin et maître des épéistes pour rien. Kenshi le savait pertinemment. Sûrement avait-il ses chances contre le Gardien, mais aucunes face à elle. Elle lui fit signe de suivre son pas alors qu’elle commençait à marcher le long d’un large couloir. Ils arrivèrent devant une porte qu’elle poussa. En passant le seuil de la porte, le prétendant au titre avait pu lire une inscription dessus : « Salle de réunion ». Allait-il rencontrer du monde ?
A l’intérieur, personne, hormis Watanabe Shiori qui venait d’entrer et lui-même. Une table ronde au centre de la pièce, et des chaises au nombre de sept. La salle de réunion des fameux sept épéistes de Kiri Gakure no Satô dont il avait si souvent entendu parler. La porte fermée, une discussion allait sûrement avoir lieu. S’ils étaient dans cette pièce, ce n’était pas pour rien après tout mais pour éviter que des oreilles indiscrètes n’écoutent ce qui allait se dire.
Elle s’asseya sur une des chaises présentes dans la salle tout en demandant les motivations de notre protagoniste. Ses motivations ? Il en avait, bien sûr, comme tout le monde. Mais elles étaient en plusieurs étapes et dire de suite ce qu’il désirait n’était sûrement pas la meilleure des choses à faire pour lui. Il venait de faire quelques pas en direction d’une autre chaise libre de la salle et voulait s’asseoir également mais se contenta de poser ses mains sur la haut du dos de cette dernière puisqu’il n’avait pas été invité à s’y installer. Et puis après tout, c’est la salle des sept épéistes et il n’en fait pas partit. Du moins, pour le moment…
C’était à présent à lui de répondre. Ses pensées étaient partout et nulle part à la fois. Il ne savait pas vraiment ce qu’il devait dire. Soudain, une idée lui vînt en tête.
« Je manie Jūryō to Saizu depuis quelques années maintenant mais je manque cruellement de puissance et comme vous avez pu vous en apercevoir, de vitesse surtout. Être intégrer au célèbre groupe mondialement connu des épéistes de la brume serait un atout pour mon apprentissage dans l’art du Kenjutsu. »
Il fit une pause avant de reprendre de plus belle.
« Pour ne rien vous cacher, j’ai rejoint les rangs du village pour devenir plus fort, plus puissant. Comme beaucoup, je suis orphelin dû à la guerre et ma sœur a été kidnappé et a subi d’autres atrocités sous mes yeux. Je n’étais qu’un faible enfant apeuré à ce moment-là, mais j’ai changé. Mais cela n’est pas suffisant, je veux encore plus changer pour pouvoir la retrouver. »
A nouveau une courte pause afin de perdre à ses idées d’être remises en place et avaler la salive qui lui vînt aux joues
« Mon implication au sein du village n’est pas énorme, mais la sécurité est une chose primordiale à mes yeux. J’ai rencontré il y a peu de temps Yuki Kaya, qui siège au conseil du village en tant que chef de clan. Je lui ai expliqué des idées que j’ai eues concernant la défense du village et démontrer mon intérêt à ce sujet. Je ne suis qu’un Genin et ne peut être suffisamment libre de mes mouvements pour réaliser ces projets. On m’a expliqué que devenir plus puissant et plus important aux yeux du village me permettrait d’avoir une certaine liberté de mouvements pour parvenir à ce but. »
Bien entendu, le fait de vouloir être plus puissant et plus libre de ces mouvements n’était pas seulement pour réaliser ce projet de défense, mais ça, elle ne le savait pas, ne le saurait pas, du moins pour le moment. Kenshi espérait avoir bien répondu à sa question, et attendait avec angoisse une réponse de la part de sa supérieure.
Assise, je le laisse s'approcher et le laisse rester debout derrière la chaise qu'il semble avoir choisit inconsciemment. Désire-t-il s'asseoir ? Probablement, mais pour l'heure, je ne l'y invite guère, désireuse de laisser s'imaginer des choses alors que je suis là, calme et assise en face de lui à lui demander ses motivations sans être réellement précise.
Ainsi, c'est accoudé à la table que j'écoute sa voix et ses mots. Il va dans les détails, désireux de montrer son désir de devenir fort et son intérêt pour l'amélioration de la défense de la brume. Je réfléchis, analysant sa gestuelle assez pauvre et ses paroles pour tenter de voir sa motivation réelle, mais il n'exprime pas tant que ça, reste assez sur la réserve. Est-ce parce qu'il est nerveux à cause de moi et de ce que chacun de ses mots peut avoir comme impact qu'il ne se déride que trop peu ? Je suis presque à l'imaginer serrer le bois de la chaise qu'il tient, les mains moites pour tenter de passer son stress. Pourtant, il ne laisse rien paraître de cela dans sa voix et j'avoue douter un peu de ma théorie. Néanmoins, il y a quand même quelque signe qui ne trompe pas, ses pauses et déglutissons... Ou alors, je tente de me persuader toute seule de cela.
"En résumé, ton désir est de devenir fort." Soufflais-je doucement, résumé toute ça tirade en une seule phrase, car c'est au final, le seul point qu'il a répété, sur lequel il a insisté et est revenu plusieurs fois. Il a parlé de la défense de Kiri, mais juste à la fin, bien qu'il semble avoir déjà mit des choses en place pour participer à celle-ci.
Me redressant alors un peu sur mon siège, mon menton quittant ma main. "Pourquoi Kiri ?" Une autre question, parce que si notre réputation dans l'art du kenjutsu n'est plus à faire, il existe un autre endroit dans le monde qui permet d'améliorer encore ça et c'est le pays du fer, la terre des Samourai. S'il désire réellement gagné en rapidité, c'est vers eux qu'il aurait dû se tourner car ils restent inégalé sur leurs techniques de tranches. Alors, il me semble tout à fait normal de lui demander pourquoi être venu ici à Kiri et non pas à Tetsu. Certes, il y a l'histoire de l'épée légendaire, mais est-ce uniquement cela ? Je me demande que s'il est maintenant genin, il a déjà du subir un interrogatoire comme cela s'il n'est pas originaire d'ici bien entendu, mais n'ayant pas été l'interrogatrice, je ne suis point au courant. J'espère donc pour lui que ça ne sera pas trop redondant.
Plusieurs minutes passèrent durant le monologue de Kenshi, qui tentait d’exposer au maximum ses motivations afin de rejoindre les sabreurs de la brume sanglante. Il cherchait ses mots pour ne pas paraître nerveux et n’évoquer aucune méfiance de la part de son interlocutrice. De son côté, elle avait l’air de l’écouter attentivement, le laissant parler sans lui couper la parole. Sûrement reviendrait-elle sur certains points plus tard, mais se contenter d’écouter est parfois la meilleure chose à faire par moment. Le Genin avait évoqué son lourd passé qui le hantait depuis bien des années, sans que sa voix ne vacille, alors qu’il en est toujours très touché ; A tel point qu’il n’en dort que très peu. Mais il lui est arrivé de bonnes choses depuis qu’il avait rejoint l’arme de Mizu no Kuni. Des rencontres, des informations, des compétences et tout un tas d’autres choses.
Kenshi était légèrement stressé de cet entretien. Après tout, quoi de plus normal puisqu’il jouait un peu sa carrière sur cette entrevue. Mais pensant à ces dernières choses évoquées, il se sentait plus à l’aise, comme apaisé, plus serein, plus confiant. Et quand vînt la question à laquelle il s’attendait, soit le « Pourquoi Kiri ? », il savait quoi répondre.
« Je cherchais et cherche toujours certaines informations concernant le groupe qui a marqué au fer rouge mon esprit lorsque je n’étais qu’un enfant. Ces recherches m’ont mené jusqu’à Mizu no Kuni, alors que je suis originaire du pays du feu. J’étais accompagné de mon mentor à ce moment-là, un marchand de sabres ambulant. Vous le connaissez peut-être personnellement ou de renom, il s’appelle Kojo et s’est à présent fixé au village et tient une boutique dans la rue commerçante. »
Remettant ses idées en ordre puisqu’il commençait à donner des détails inintéressants au vue de la question, il lâcha sa prise sur la chaise afin de se rapprocher d’un cadre non loin de lui représentant une carte du pays de l’eau. Il pointa son doigt sur une zone avant de reprendre.
« Donc, durant ces recherches, nous avons rencontré un des lieutenants du groupe criminels. Il était puissant, vraiment très puissant et avons subi un lourd échec. C’est un shinobi de la brume qui nous a retrouvés pas bien loin de l’entrée du village, dans les marécages. Il nous a soigné et c’est ainsi que j’ai posé mes yeux sur le village pour la première fois. Depuis, je me suis engagé dans nos rangs et ai fait de merveilleuses rencontres. Je m’y plais bien dans le village et me dois de tout faire pour mériter ma place, rester au son sein. »
Kenshi avait dit la vérité, même si selon lui, ce n’était pas réellement vrai. Il avait fait de très bonnes connaissances, notamment Sho, surtout Sho, mais ne voulait pas se l’avouer. Après, concernant son objectif principal concernant sa venue au village, il l’avait évoqué, et même expliqué. Il ne savait plus vraiment quoi dire et espérait que cela allait suffire à la sabreuse.
Sceptique, voilà tel qu'il me laisse après son nouveau petit speech. L'ayant laissé usé de la carte présente dans la pièce pour montrer où il avait atterrit avec son mentor. Je l'ai néanmoins une nouvelle fois écouté jusqu'au bout et j'avoue que le désir de vengeance n'est pas réellement un des but les plus louables, m'étant moi même déjà perdu sur cette route dangereuse une fois à cause de Yuki Eiichiro et des atrocités que l'ancien chef de clan des Yuki, maintenant mort, avait osé me faire. Néanmoins, je suis à même de comprendre ce genre de motivations même si au final, je ne peux pas réellement les cautionnés à cause des risques que cela peut nous faire prendre. Bien qu'en réalité, mon soucis n'est pas véritablement là, à cet instant précis mais bel et bien ailleurs.
"Sais-tu beaucoup de choses sur les truands qui t'ont fait souffrir ?" Une nouvelle question, bien plus personnelle et semblant pourtant s'éloigner de la raison de l'entretien, alors qu'en réalité, c'est très loin d'être le cas. "Sais-tu également que Kiri compte dans ses effectifs, des anciens brigants et autre malandrins ayant commis des crimes par le passé, mais s'étant repentit au jour d'aujourd'hui. Que feras-tu si tu réalise que plusieurs des hommes que tu cherches sont maintenant des Kirijins ?" Une question des plus compliqué et expliquant maintenant le pourquoi de ma question précédente. Qu'est-ce qui gagnera à ses yeux, la loyauté à un village ou bien son désir personnel de vengeance ? En fonction de sa réponse, j'aviserais réellement de sa position chez nous. Je me doute bien qu'il peut me mentir et cela, en réalité, je ne l'invite pas à le faire réellement, néanmoins, je n'ai pas de réelle moyen de dissuasion. Je pourrais lui faire peur, le faire courber l'échine avec une libération soudaine de chakra, mais cela pourrait être contre productif et je ne suis pas réellement désireuse de cela. C'est ainsi, dans ce doute que j'attends maintenant sa réponse, parce que je réalise bien que je ne peux pas faire preuve de naïveté en me disant qu'il choisira Kiri et non pas sa vengeance... Car en cas de mauvaise décision, c'est moi qui me retrouverait dans certain emmerde. Bien que j'ai en réalité plusieurs possibilités et solutions, restent juste à savoir laquelle est en réalité la moins contraignante pour lui comme pour moi... Car si je l'accepte au sein des sabreurs et qu'il nous fait un Asura bis, on risque réellement de perdre encore en crédibilité. Bon on sera certes toujours au dessus des Yuki à ce niveau-là, après tout, il n'y a pas eu de désertions de masses dans nos rangs alors que chez eux... Ils ont été combien à partir suite à la nommination de Yuki Sôsuke comme Mizukage déjà ? Eiichiro, Akimitsu, sa fille, il me semble et encore des autres... Ouais, une petite dizaine si on prend aussi en compte les Hoshino. Alors ouais, avec juste un deuxième sabreur déserteur, on est toujours loin derrière, mais en même temps on a assez de mal à avoir des sabreurs réellement motivés et présent sur le long terme que je ne sais pas si je peux réellement me permettre de prendre un gars en qui j'ai déjà des doutes à cause de ses aspirations personnelles...
Des questions et toujours des questions. Mais jusqu’où allait-elle allée, se demandait Kenshi. Il y répondait au fur et à mesure, prenant que peu de temps à y répondre afin d’être le plus honnête possible, ou tout du moins, en donner l’effet. Mais il y répondait et c’était le principal. Il n’allait pas dévoiler sa vie à la première venue non plus, même si elle ne l’était pas vraiment, puisque c’est lui qui est venue à sa rencontre entre autre chose. Et dans un autre sens, si elle l’acceptait dans ses rangs, elle apprendrait bien assez vite l’histoire du Genin.
Il continuait de l’écouter afin de savoir où elle voulait en venir. Ah, l’allégeance envers un village. Un sujet que chaque gradé digne de ce nom possède et veut que chaque recrue l’ait également. Mais ne disaient-ils pas tous que l’un n’empêchait pas forcément l’autre ? Être loyal envers quelque chose ne veut pas forcément dire ne pas avoir d’objectifs personnels et vis-versa. Ces domaines pouvaient très bien être associé et communier. C’est d’ailleurs ce que faisait actuellement Kenshi depuis quelques temps avec son projet de défense du village. C’était un peu comme un prêté pour un rendu. Il aidait le village et grâce au village il pouvait avoir des informations sur le groupe criminel qu’il recherchait. Et une chose était sûr, il ne cracherait jamais sur Kiri Gakure no Satô et sur tout ce que le village lui a et va lui apporter.
Ecoutant donc ce qu’elle avait à dire jusqu’au bout, Kenshi se replaça où il était initialement, soit derrière une chaise en face de la cheffe des sabreurs, et lui répondit d’un ton neutre :
« Sans vouloir vous manquez de respect, je vous retourne en quelque sorte les questions. Y-a-t-il vraiment une bonne réponse à vos questions ? A ma place, que diriez-vous ? Ou encore, que feriez-vous ? »
Il ne voulait pas paraître arrogant mais ces mots étaient les premiers qui lui vinssent à l’esprit. Il n’avait pas tort après tout, et c’est peut-être en ce sens qu’il trouvera les bonne réponses. Il continua donc.
« Comme évoqué plutôt, je suis actuellement sur un projet de défense du village. Ce projet m’a permis d’avoir accès à certaines informations et je ne vous cache pas que j’en ai profité personnellement. J’ai donc analysé la liste des shinobis du village avec leur vécu et les interrogatoires subis. Aucun d’entre eux ne fait partie du groupe que je recherche, ou alors ils sont très doués. Non, ces hommes sont plutôt des renégats, des personnes souhaitant la liberté et faire ce que bon leur semble. Être soldat du village les briderais trop. Et pour finir, je ne cherche pas les hommes de mains, les crapules de cette espèce. Non, je suis à la recherche active des lieutenants, des généraux et bien entendu de leur chef. »
Repensant à ce qu’il avait vécu à cause de ces personnes, il fit simplement son dialogue avec :
« J’ai subi ce traumatisme lorsque j’étais enfant. Je ne suis pas le premier et ne suis pas non plus le dernier. Tant de familles ont souffert et vont souffrir. Je ne souhaite à personne cela et désire les arrêter. Mais si vous vous inquiétez de mon implication dans cette affaire vis-à-vis du village, vous n’avez aucunes angoisses à avoir. Je ne mettrais jamais en cause le village, ne le mettrait dans l’embarras ou dans un quelconque danger. »
Cela dit, il espérait en avoir terminé de ce petit jeu de questions – réponses et se contenta de regarder droit dans les yeux sa supérieure. Non pas pour l’intimider, être irrespectueux ou arrogant. Non, il voulait lui montrer tout l’intérêt et le sérieux dans ses propos dans il ne cacha aucune information.
Contre toute attente, il tente de me faire participer au petit interrogatoir que je lui fais subir en lui demandant mon point de vue. Néanmoins, je ne réponds rien étant donné que cette situation je ne l'ai que trop bien connu. Fréquentant trop souvent l'homme que je voulais tuer de mes mains à cause des réunions et de nos positions à tout un chacun en tant que chef de nos clans respectif. Yuki Eiichiro, j'ai t'en rêvé de le voir mort que savoir qu'il l'est réellement maintenant, me désole plus qu'autre chose, car j'aurais réellement aimé qu'il périsse de ma lame. Cette lame qu'il a insulté, souillé et maltraité par ses jeux impures et son arrogance immorale. Il était un démon. Un démon que j'ai néanmoins défendu quand le Nidaime s'était montré oppresseur avec tout le clan Yuki. Un démon qui m'avait finalement donné raison et avait déserté, me permettant ainsi de ne plus cacher ma haine à son égard et à pouvoir exprimer à quel point je désirais sa mort. Après tout, la mort d'un traître est bénéfique à tout le monde. Néanmoins, il ne faut pas croire que j'ai fait esclaffe de tout cela. Seul mon cercle proche savait pour mon désir de le voir mort, ainsi que le principal concerné et probablement ses proches également. Les nouveaux arrivant à kiri, comme le jeune qui se tient face à moi sont bien loin d'imaginer ce qu'il s'est passé ici, dans les coulisses de la première Mizukage.
Néanmoins, je ne me perds pas plus longtemps dans ses souvenirs plus que déplaisant, laissant mes oreilles percevoir la voix du genin pour écouter sa défense face à ma question sans avoir obtenu de réponse au préalable de ma part. Après tout, je ne vais pas lui facilité la tâche, bien que j'aurais très bien pu simplement lui répondre que tout vient à point à qui sait attendre, car au final, c'était ce qui s'était passé pour moi. Voulant me venger des cicatrices que le Yuki avait fait sur ma peau, j'avais attendu, longuement, l'occasion de me venger, et quand elle était finalement venue, je n'avais pas hésité. Lui arrachant ainsi son unique oeil valide, le plongeant dans des ténèbres plus que mérité. Et puis il avait finalement déserté après avoir joué les victimes tout en taisant l'affront que je lui avais fait. Peut-être pour tenter de me faire ressentir une pression, une menace. J'ignore encore ce que son esprit perfide avait bien pu manigancer à l'époque.
Je l'écoute alors et ne peux m'empêcher de tiquer une nouvelle fois à ce qu'il me dit là. Fronçant les sourcils, je le laisse néanmoins poursuivre. "Est-ce Yuki Kaya qui t'a donné accès au dossier ?" Parce que si cela était bien le cas, cela impliquerait que la Yuki avait été contre les ordres. Après tout, les genins ne sont pas sensé avoir accès à ce genre d'information, le manque de confiance, de preuve d'allégeance envers la brume peut être problématique et confier notre effectif au premier venu comme cela semble avoir été le cas n'est réellement pas une bonne chose. "Bien entendu, je n'accepterais aucun mensonge quand à la réponse que tu me fourniras maintenant, tu as jouer franc jeu jusqu'à présent, alors poursuis et il n'y aura aucun soucis pour toi." L'informais-je alors, ma voix marquant bien que quelque chose me posait réellement soucis et surtout qu'il risquait d'y avoir des sanctions pour l'autre blonde si bien entendu, le Mizukage n'avait pas été mit au courant de cette démarche, chose dont je doute bien entendu, car en vue de son désir d'avoir un Kiri militaire, il ne permettrait jamais à un genin d'avoir ce genre d'information pouvant être bien trop sensible et surtout étant réserver au Jônin et à quelque rare chûnin.
Kenshi était dérouté. Etait-ce une sorte d’entretien d’embauche ou un interrogatoire ? Plus il disait des choses, plus elle voulait en savoir. Elle devenait même peu à peu agressive envers le Genin qui se contentait de répondre de manière spontanée, sans non plus trop en dévoiler. Oui, elle devenait agressive, soucieuse et un peu trop prenante. Le Genin commençait à en avoir assez de cette entrevue qui avait commençait il y a plusieurs dizaines de minutes à présent. Et cet échange ne tournait plus autour de lui mais autour des informations qu’il donnait. Effectivement, comme un interrogatoire.
Mais Kenshi allait couper court à tout cela. Après tout, son objectif du jour était de rejoindre le groupe des sabreurs de la brume sanglante, même s’il ignorait s’il allait ou non avoir une réponse le jour-même. Les yeux écarquillés, il écoutait les dires de son interlocutrice. Des questions sur la cheffe du clan Yuki maintenant. Et à la vue de son expression sur son visage, elle n’avait pas l’air de porter dans son corps son homologue cheffe. C’était peut-être même plus que ça, lorsqu’elle appuya le fait d’attendre une réponse. Elle l’a voulait à tout prix, et Kenshi ne pouvait se permettre de mettre la Jônin originaire du clan Yuki à dos, comme il ne pouvait se permettre de se mettre l’autre Jônin qui était actuellement en face de lui.
Le choix fut rapidement fait dans son esprit, et il serait totalement honnête dans ses propos, ou tout du moins en partie. Il n’allait pas remettre en place sa supérieure mais allait lui expliquer sa façon de penser.
« Je ne veux pas paraître irrespectueux, mais j’ai l’impression que l’entrevue pouvant me permettre de possiblement rejoindre vos rangs est devenue un interrogatoire. »
Une brève pause dans ses paroles qui lui permirent de faire quelques pas, détournant ses mains de la chaise pour les retrouver le long de son corps et se positionnant en face de l’experte à l’épée.
« Il est vrai que je vous dit la vérité depuis le début et continuerais en ce sens. Cela vous prouvera sûrement que je tiens mes promesses et que je prête allégeance à la brume. Yuki Kaya m’a effectivement donné accès aux archives du village afin de pouvoir étudier les cartes et les différentes structures du pays afin d’étoffer mon dossier concernant le projet de défense du village. Mais elle ne m’a pas donné accès aux informations sur les shinobis de la brume. »
Cela dit, il fallait comme son dossier, légèrement étoffer ses paroles.
« Un shinobi s’est présenté à moi. Il avait l’air de me connaître puisqu’il savait ce que je tentais de trouver depuis plusieurs jours dans les archives, et je ne parle pas des plans pour le projet de défense. Il n’y avait rien d’intéressant dans les dossiers que je fouillais, sûrement dû au fait que Yuki Kaya avait justement fait faire le tri dans ces papiers pour que je n’ai accès qu’à ce dont j’avais justement le droit. Par contre, cet homme m’a donné une clé et m’a indiqué une porte donnant accès aux dossiers des shinobis dans le couloir des archives, en échange d'une certaine sommes d'argent. Et c’est à cet endroit que j’ai trouvé ce que je cherchais. »
Faisant une nouvelle pause, Kenshi mis la main à sa poche et en sortit la fameuse clé.
« Tenez, voici la clé dont je viens de vous parler. Je n’aurais peut-être pas dû fouiller, mais vous devez sûrement comprendre ce que j’ai fait et je n’ai divulgué aucune information sur qui que ce soit. Et afin de répondre à votre possible futur question, je ne pourrais pas vous dire qui est cet homme qui m’a donné la clé, hormis vous dire qu’il est plutôt petit de gringalet physiquement. Par contre, regardez attentivement la clé. Vous pouvez voir que c’est une copie faite en terre cuite. Cette personne est sûrement un maître dans l’utilisation du Doton et du Katon et croyez-moi, ils ne sont pas 150 à être dans ce cas au village. »
Cela dit, Kenshi baissa la tête en signe de respect à sa supérieure après l’avoir regardé droit dans les yeux durant tout ce dialogue. Qu’allait-elle à nouveau lui répondre ou lui demander ? Combien de temps encore allait durer cet interrogatoire, se disait-il.
Je le fixe et ne peut réprimer un petit soupire en entendant ses propos. Désire-t-il réellement montrer son toupet en agissant de la sorte ? Visiblement. Saississant la clef en terre cuite qu'il vient de poser sur la table "En quoi est-ce un problème que ça tourne en interrogatoire ? Pensais-tu réellement qu'il s'agissait de te montrer avec une épée légendaire et avec la faculté de l'user un t'en soit peu pour qu'on te dise, vient on te prend chez les sabreurs ?" Le questionnais-je alors en me levant de ma chaise, prenant ainsi un peu plus de hauteur, bien que restant toujours un peu plus petite que lui. Il aurait mieux valu qu'il soit assit pour me donner un peu plus d'ampleur, mais je m'en fiche. Ayant écouté toute ses paroles jusqu'à la fin, ainsi que son explication concernant les informations qu'il a eu. J'ignore s'il désire couvrir Kaya ou s'il me dit réellement la vérité à cet instant, mais dans tout les cas, je vais devoir faire en sorte qu'une enquête soit menée afin d'avoir des réponses et que des sentences tombent concernant le ninja décrit.
Contournant maintenant la table je m'approche de lui, un air peut-être un peu trop menaçant présent sur le visage. "Je vais t'apprendre une chose Saiko Kenshi. Être sabreur est avant tout un honneur et une responsabilité ! Alors il est normal que je te pose des questions pour savoir si on peut ou non se fier à toi. Et de ce que je viens d'entendre, ce n'est pas totalement le cas." L'informais-je alors. "Néanmoins, tu as passé l'épreuve des lames et je sais quelle peut s'avérée assez dure alors, je vais te laisser une chance. Tu vas devenir mon nouvel apprenti. Néanmoins, tu ne seras pas considéré comme un véritable sabreur avant un moment et tu arboreras un fuinjutsu afin de ne pouvoir user des pouvoirs de ton sabre qu'en cas d'extrême urgence, tandis que pour tes entraînements et lors de missions officielles il sera rompu." Dans un sens, il est obligé d'accepter s'il est réellement désireux de devenir un sabreur confirmé un jour. "Sache néanmoins, que si tu viens à refuser, tu te retrouveras sans ton épée définitivement, étant donné que nous sommes responsable de ses armes, quelles soient utilisées ou non, originaire de Kiri ou pas." Peut-être que je me montre trop dure avec lui, mais apprendre qu'il est du genre à payer pour avoir des informations qui lui sont interdite ne m'inspire réellement rien de bon...
Arrogante. Voilà le premier mot qui vînt à l’esprit de Kenshi lorsqu’il avait vu celle qui allait sûrement être son futur sensei arborer une légère esquisse sur son visage. Plus le temps passait, et plus elle baissait dans son estime. Elle avait beau être un effectif important de la brume, cela n’empêche qu’elle reste humaine et que son comportement ainsi que ses mots ne sont pas vraiment de la hauteur d’un gradé. Et encore moins dans la tradition de notre société. Enfin, peut-être était-elle plus évoluée, ou en retard. Le Genin s’en fichait un peu finalement, répondant seulement en arborant lui aussi un petit sourire en coin lorsqu’elle se leva pour tenter d’être plus imposante et sûrement se faire craindre. Un comportement ridicule et un échec cuisant, mais elle l’avait sûrement compris au visage de Kenshi justement. Cela fonctionnaire pour certaines personnes, il n’en doutait pas, mais pas sur lui. Ce n’est pas en tentant ou en se faisant craindre que l’on obtienne le respect des autres, bien au contraire. Un comportement bien puéril de la part d’une supérieure.
Enfin, il se contentait de l’écouter et ne pris pas la peine de répondre à sa question. Après tout, elle n’attendait sûrement pas de réponse, ce n’était qu’une question rhétorique qui n’attendait rien de plus qu’une mine triste comme un enfant que l’on réprimandait à cause de son comportement. Et il avait tapé dans le mille puisqu’elle reprit la parole de plus belle.
La seconde partie de réprimandes ? Il n’en avait rien à faire, il ne connaissait que trop bien ce qu’elle était en train d’expliquer. Mais alors qu’ils se trouvaient face à face, Kenshi tiqua sur ses paroles. Alors certes, il était plutôt content d’obtenir finalement ce qu’il était venu chercher, ou tout du moins en partie. Mais par contre, son expression sur son visage changeant du tout au tout en une fraction de secondes.
« J’accepte volontiers de devenir votre disciple et votre histoire de Fûinjutsu. Mais avec tout le respect que je vous dois, comprenez bien une chose. Vous êtes peut-être responsable des sabreurs de la brume et des épées que vous confiez à vos effectifs, mais sachez que Jūryō to Saizu n’a qu’un seul et unique maître : moi. »
Cela était dit. Allait-elle revenir sur sa propre proposition ?
@Watanabe Shiori Belle manœuvre que d'éditer ton poste pour ajouter l'élément Fûinjutsu évoqué sur discord mais aussi rajouter le « originaire de Kiri ou pas ».
Il accepte assez facilement et tente de me faire une sorte de mise en garde concernant son sabre, sauf qu'elle n'a pas lieu d'être. "Tout comme Dokuyaku n'a que moi comme maître. Chaque sabre à son sabreur tant qu'il est en vie, il n'en change qu'à la mort ou l'incapacité de celui-ci à le tenir. J'escompte donc bien que tu ne comptes pas trépasser trop rapidement." Soufflais-je en m'écartant de lui, un peu lassée dans un sens, de voir défiler les ninja qui tente de devenir sabreur mais qui ne tienne au final pas la distance et qui abandonne bien trop rapidement cette voie.
J'avoue être un peu blasée par cela surtout suite à ce qu'il s'est passé avec mon frère, son amnésie, son désir de rentrer sur son île et non pas de rester ici. Un nouveau sabreur qui abandonne trop vite... C'est peut-être pour cela que je tente de me montrer plus dure et méprisante pour faire comprendre dés le début que ce chemin n'est pas le plus facile, qu'on est très élitiste d'une certaine façon, en vue du peu de nombre que l'on est. Après tout nous ne somme pas comme les Yuki, ce n'est pas une question de gênes, mais bel et bien de talent et de volonté. C'est par le sabre qu'on devient sabreur et pas juste par une chance de naissance. Mais cela, plus d'une personne ne le comprend pas. Ils ne pigent pas que c'est un choix de vie plus qu'une vie imposée.
"Sauf si tu as des questions, je t'invite à retourner voir le gardien, c'est lui qui s'occupera de t'apposer le fuin." Écourter l'entretien, oui et non, après tout, n'avait-il pas été blasé lui-même par toutes les questions que j'ai pu lui poser ? Alors, le libérer et lui permettre de reprendre son entrainement ou retourner vaquer à ses occupations n'est pas plus mal, ayant pas mal de boulot à faire également de mon côté.
Dernière édition par Watanabe Shiori le Dim 29 Juil 2018 - 16:29, édité 1 fois
Ce qui est fait est fait, ce qui est dit est dit. Les paroles étaient déjà actées dans un parchemin et scellé à tout jamais. Kenshi avait dit ce qu’il avait à dire et rien ne pourrait remettre en cause es propos. Il les pensait et jamais il ne reviendrait dessus, comme il ne reviendrait jamais sur sa parole. A présent, il attendait la réponse de celle qui venait de lui proposer d’être son maître. C’était un honneur pour le jeune Genin d’être l’apprenti de la cheffe des sabreurs en personnes, mais il n’en prêtait pas la moindre importance. Ce qu’il souhaitait, il avait l’obtenir un jour ou l’autre, de gré ou de force et sûrement avec quelques sacrifices. Mais il y parviendrait.
Elle expliqua alors que chaque sabre à son propre sabreur, mais qu’il était possible d’en être dépossédé lorsque le sabreur n’en était plus digne, ne pouvait plus subvenir aux besoins de l’arme ou que son possesseur ne soit plus de ce monde. A vrai dire, Kenshi ne s’était jamais vraiment posé de question sur ce sujet précisement. Et Kojo, son mentor depuis tout petit ne lui avait rien enseigné à ce sujet, se contentant de l’aider au mieux qu’il le pouvait à contrôler les pouvoirs de Jūryō to Saizu.
Quoi qu’il en soit, la cheffe des sabreurs invita Kenshi à se retirer afin de retrouver le gardien et lui opposer le fameux Fûinjutsu dont elle avait parlé. Il n’était pas vraiment à son aise concernant ce sujet-là, mais il n’avait pas vraiment le choix après tout. Il allait devoir s’exécuter. Et d’un autre côté, il allait peut-être pouvoir terminer son combat contre le Gardien sans être interrompu cette fois-ci. Il avait pris beaucoup de plaisir à l’affronter, et même s’il ne voulait pas le reconnaître, il aurait beaucoup de choses à apprendre à son contact.
S’inclinant légèrement en avant afin de présenter ses respects, il se retourna rapidement afin de se retrouver devant la porte. Avant de l’entrouvrir et vouloir sortir du bureau, il ajouta :
L'invitant à prendre congé pour aller trouver le gardien et terminer son officialisation par l'apposition du sceau sur sa personne afin de réduire sa capacité à user de son sabre hormis en situation réellement nécessaire, je me détourne alors de lui, réfléchissant alors déjà à la méthode que je pourrais bien avoir avec lui pour l'entraîner, allant même jusqu'à me questionner quand à la façon dont il sera. Sera-t-il comme Kanashidesu Inja, un élève indiscipliné au début mais bien prometteur, comme Suijin, calme et trop docile ou bien encore comme Yuki Akimitsu, un petit ecervelé qui n'en fera qu'à sa tête ? J'avoue avoir déjà eu tout un panel de genin sous mon aile et chacun ayant eu une attitude différente face à l'apprentissage, alors je me doute bien que celui-ci encore pourra me surprendre par son attitude et sa motivation. Après tout, son ambition ne semble aucunement feinte.
Relevant alors la tête quand il prend la parole pour disposé de moi, je pense alors à une chose pour avoir le loisir de le tester lors de notre prochaine rencontre. "Attend." Lançais-je alors avant de me détourner de la table et de commencer à fouiller dans mes affaires présent dans la pièce pour finalement sortir un rouleau assez fin et léger, assez pratique pour le transport, mais dont je n'ai jamais réellement eu l'utilité. "Attrape ça." Lui lançais-je alors, testant ses réflexes malgré moi. "C'est ta première mission, apprend le pour notre premier entraînement ensemble." Lançais-je alors, non pas comme un ordre, mais plutôt comme un conseil. Après tout, s'il était désireux de devenir plus fort et acquérir du savoir, cette petite technique pourrait être assez utile pour lui. Et ainsi, sans un mot de plus, je reprends mes occupations, le laissant enfin aller retrouver le gardien et retourner à ses occupations.