Etsuko n'y comprennait pas grand chose. Ils avaient été envoyés là pour se renseigner sur un homme, appelé l'Homme au Chapeau. Mais elle n'avait pas la moindre idée de ce qui lui était reproché, de qui il était, de l'intérêt qu'il représentait. Et voilà que, alors qu'ils étaient simplement venus pour une cérémonie et quelques renseignements, ils se retrouvaient au milieu d'une nouvelle bataille. Décidément, les gens de ce monde n'avaient en tête que les batailles, la mort et la souffrance. D'ailleurs, rien que le fait qu'ils soient venus pour assister à des sacrifices lui donnait envie de vomir. Et alors que la première sacrifiée, une certaine Kâtenshêdo qui avait, selon la Grande Prêtresse, fait parti du Soshikidan et commi d'atroces crimes parmi lesquels l'empoisonnement de Daiki qu'elle avait contribué à soigner, il y eût un retournement de situation des plus inattendus. Alors que la sentance allait être exécutée, le bourreau s'était d'un seul coup retourné vers la Grande Prêtresse et l'avait traversée de part en part. Au lieu de tuer celle qui lui était offerte, il avait lancé le signal de ce qui semblait être parfaitement préparé, de nombreuses personnes découvrant leur visage en criant le nom de leur pays. Battant en retraite face à ce soudain déchaînement qui allait, en quelques secondes, se transformer en bain de sang, Etsuko serra les dents et recula jusqu'à atteindre des ruelles plus calmes. Heureusement qu'elle n'avait pas eût la folie de s'avancer plus, restant dans l'arrière de la masse, elle avait alors pu s'extirper sans trop de mal de cette marée humaine qui l'aurait à coup sûr broyé si elle s'était retrouvée sur les devants de cette scène.

Elle fut par ailleurs soulagée de voir les sacrifiés réussir à s'enfuir, au moins pour le début. Cette jeune femme qui semblait avoir commit des crimes n'était pourtant, dans son regard, pas si différente d'elle. Elle devait avoir commit des erreurs, peut être alors trop jeune pour en mesurer le poids... Et ne méritait pas, dans la vision de la Naari, une mort si sanguinaire, mise en spectacle comme dans une arène... Un spectacle qu'elle réprouvait complètement, bien qu'elle n'aurait pas été en mesure de l'arrêter ou même de montrer son opposition. Espérant secrètement que ces pauvres âmes parviennent à s'en sortir dans ce chaos ambiant, elle trouva finalement une ruelle un peu plus calme qui lui permit de respirer un peu pour mettre ses idées en ordre. Mais à peine y était-elle rentrée que trois autres personnes, les unes après les autres, y pénétrèrent, presque dans ses pas. Se retournant alors, se mettant en garde, elle constatat avec soulagement que deux d'entre eux étaient Iwajins. Ils ne semblaient pas très expérimentés, mais elle se relâcha légèrement jusqu'à comprendre que la dernière personne de leur petite réunion n'était pas forcément de leur camp.

Fixant son attention sur cette jeune femme, elle remarqua d'ailleurs qu'une autre silhouette bien plus discrète était derrière elle, bien plus calme aussi malgré la situation des plus inhabituelles. La première jeune femme les invectiva alors, sans qu'Etsuko, encore sonnée par toute cette agitation soudaine, ne la comprenne. Se calmant peu à peu, retrouvant ses esprits et une certaine contenance, la demoiselle aux yeux emeraude se mit en garde convenablement, à mains nues, jaugeant son adversaire et espérant ne pas avoir à en venir aux mains, étant beaucoup plus frêle que les deux silhouettes qui faisaient face aux trois iwajins.

« Je suis Naari Etsuko, kunoichi d'Iwa, vous semblez bien plus informés de la situation, je vous prierai de coopérer et de nous communiquer tout ce que vous savez à ce sujet ainsi que sur l'Homme au Chapeau, ou Chapelier, qu'importe comment vous le nommez. Sans quoi nous nous verrons obligés de récupérer ces indications par la force. »

La jeune Iwajine essayait ainsi de paraître sûre d'elle mais sentait bien qu'elle manquait d'un aplomb qui aurait pu considérablement l'aider dans cette situation. Si jamais elle survivait de cet enfer, elle ferait en sorte de travailler ça...

Résumé du tour:

Taiyô...mon nom est celui d'une capitale. Voilà qui est amusant. J'en aurais peut être tiré plus de fierté si le local était un peu moins...poussiéreux.

A son arrivée dans la capitale du Pays du Vent, Taiyô se souvint de prévention qu'il assisterait à des pratiques rituelles d'un autre temps et qu'il ferait face à une population à l'idéologie religieuse très ancrée. Perdu dans les rues ensablées, sous un soleil de plomb, il s'écarta de ses confrères et mit un certain temps à les rejoindre sur le lieu d'exécution. Une condamnation au sacrifice qu'ils appelaient ça ici. Si Taiyô n'avait pas de soucis particulier avec la mise à mort, qui se justifiait de bien des manières en ce monde, il en avait quant à la jouissance d'ôter la vie. Ainsi, ni le style architectural, ni le climat ni les mœurs du peuple ne séduisirent l'Iwajin dans ce périple.

A l'écart, il tomba sur l'importante foule rassemblée face au spectacle. Le bourreau entra en scène. De cet instant, à l'instant du chaos sanguinaire, en passant par l'exécution, Taiyô ne suivit pas tout ce qu'il s'était passé. Il s'attendait à voir une population béate face à quelques sacrifices humains avant de rentrer chez eux vaquer à leurs occupations, et renseigner l'Iwajin sur l'existence d'un mystérieux, trop peut être, Homme au Chapeau. A la place de tout cela, un massacre venu de nulle part éclata au sein du public. Tentant de rejoindre ses camarades sur le champs de bataille, il fut stoppé dans son initiative par une kunoichi du Pays des remparts, au regard parfaitement belliqueux braqué sur l'Iwajin. Prit de panique, il chercha une issue sur ses flancs, et perçue une camarade d'Iwa venue en ces terres avec lui, quittant la zone d'hostilité.

Ne prenant pas le temps de réfléchir face aux circonstances, Taiyô se précipita dans sa direction en grommelant vainement des sons, fondus dans les cris de guerre alentours. Coursé par la kunoichi, le Tokugawa ne pouvait plus reculer, il ne pouvait malheureusement qu'engager sa camarade dans ses malheurs.

Au tournant d'une ruelle, Taiyô comprit que la kunoichi qu'il suivait, suivait elle même une autre kunoichi d'Iwa en mission à Kaze no Kuni. Arrêtées plus loin, Taiyô s'arrêta devant elles, ne prenant pas la peine d'introduire le problème en approche, ce dernier étant déjà parfaitement visible. Au point tel que les deux jeunes femmes, successivement s'adressèrent à la kunoichi du Pays des Remparts.

Le jeu du gentil ninja et du méchant ninja...Habile, mais je ne sais pas si nous sommes en position de force ici...malgré notre supériorité numérique.

Pris d'un mauvais pressentiment, Taiyô prit à son tour la parole. Ne désirant pas s'engager dans un combat peut être perdu d'avance, il tenta de soutenir la ligne du précédent discours de sa camarade la moins téméraire. D'un ton calme, quoiqu'un peu connoté de stress, il se positionna face à sa poursuivante.

- En effet, je suis sûr que nous pouvons nous entendre sans avoir à nous battre comme des chiffonniers. Nous sommes ici pour récolter des renseignements, et uniquement des renseignements. En contrepartie d'une aide que nous pourrions vous apporter, en tant que Shinobi d'Iwagakure, peut être seriez vous en mesure d'éclairer les interrogations qui nous amènent ici.

Tentant d'installer un climat de confiance, Taiyô ne fit aucun signe ni ne regarda ses camarades, ni même n'adopta de posture laissant penser à l'attente d'un combat. Il ne fit que se tenir droit, jaugeant son interlocutrice du regard.

Recap:

Elle était déjà convaincue et remontée à bloc, l’attitude de la dite Naari Etsuko ne faisait alors que mettre le feu aux poudres déjà prêtes à exploser. Et c’était peu dire avec une Chôkoku en adversaire. Ses dents se serraient et ses sourcils se fronçaient visiblement, Tenmei en retrait n’arrangeait pas l’affaire en refusant d’intervenir en la faveur de qui que ce soit.

« Pour user de la force en argument, encore faut-il en avoir assez pour ne pas juste passer pour une idiote en la mettant en avant. »

Le ton de sa voix laissait entendre que les négociations étaient gâchées, déjà que de base, leur chance était faible, mais alors attisée maintenant l’impulsivité de l’explosive comme ça, pure folie. Pourtant, dans leur malheur, la samouraï ne participait pas, n’aimant ni se fatiguer inutilement, ni ce qu’elle jugeait comme des enfantillages. Si un peu d’exercice défoulait sa camarade, pourquoi pas ne pas la laisser faire. Takumi elle, avait déjà arrêté d’écouter le reste des argumentations pour malaxer son chakra alors qu’elle avait dégainé sa longue et large épée en face d’elle. Comment pouvaient-ils avoir la naïveté de croire qu’ils pourraient débarquer ici et poser leurs questions sans aucune subtilité et puis ?... Se voir tout servir sur un plateau d’argent ? Imbéciles.

La pointe de son épée se pointait sur la première à avoir pris la parole, elle qui aurait mieux fait de se taire de toute évidence, la Chôkoku faisait de larges mouvements avec sa lame devant elle plus pour attirer l’attention que se préparer à l’offensive vu qu’elle n’avait pas encore fait un pas en avant. Mais dans sa mise en scène, elle avait jeté un cadeau dans les airs, une boule se transformant à une vitesse impressionnante avant que son ombre ne s’abat sur la silhouette d’Etsuko voulant l’emprisonner dans un sarcophage bien particulier. Le premier réflexe des victimes emprisonnées dedans était de le frapper pour s’en libérer… Grave erreur.

« Impossible de parler tant que je vois sa face. Ceci dit, vous deux, je vous donne une chance de partir. Maintenant ! »

Mais allaient-ils abandonnés leur camarade ? La Chôkoku ne se faisait pas d’illusion, mais elle leur avait proposé, de bons talents de diplomate non ? Du moins pour elle, elle était à son maximum après le zèle de la roche en entrée de jeu. Sa partenaire restait toujours en arrière les observant, il était évident que personne n’allait coopérer aujourd’hui et bien qu’elles n’étaient pas vraiment là pour corriger des ninjas des villages cachés, la rencontre semblait se définir ainsi. La frustration de la Chôkoku était d'autant plus grande vu que le pays de la roche était loin de lui être anodin...

Résumé:

Oh non... Etsuko vit cette jeune femme s'énerver. Elle avait fait le mauvais choix. Le pire choix. Elle avait tenté de s'imposer en force alors qu'elle était ridiculement faible. Elle n'aurait jamais dû. Qu'est ce qu'elle avait cru ? Qu'avec deux autres Iwajins, elle devenait forte ? Qu'un trois contre deux était gagné d'avance. Si elle avait moins peur, elle aurait rougit de sa stupidité. Voyant cette ennemie commencer des mudras, elle en commença également. Créant un clone devant elle, elle recula ensuite d'un pas avant de le voir se faire enfermer dans un sarcophage. Elle cligna un peu des yeux de surprise. L'aggressive kunoichi du Rempart lui avait clairement fait comprendre qui dominait entre elles deux. Espérant ne pas être vue entre le sarcophage et son clone, elle recula à nouveau de quelques pas, peu sûre d'elle. Si elle avait été seule, elle aurait fui. Comme à l'Académie, face à ceux qui s'amusaient à la chahuter lorsqu'elle n'avait pas de sensei, que personne ne semblait la voir. Mais là, il y avait deux genins. Eux semblaient par contre ne pas être aussi mal vus par la jeune femme, peut-être pourraient-ils discuter ensemble... Ou peut-être pas...

Dans le doute, la demoiselle qui devait faire deux à trois ans de moins que ce qu'elle avait réellement recula à nouveau de quelques pas, jetant un oeil où le doute résonnait aux deux autres genin avec elle, espérant y trouver un peu plus de sûreté que dans son propre coeur. Elle était sur ses gardes, prête à se défendre si la kunoichi l'attaquait à nouveau, mais elle ne voulait pas passer à l'offensive en premier. Elle ne voulait pas blesser et encore moins tuer qui que ce soit. Si ça tournait mal, elle pourrait toujours bloquer la ruelle avec ses fleurs géantes, puisque la rue qu'elle avait choisi pour son calme relatif sous ce soleil de braise était assez étroite.

Elle se mordit la lèvre, elle hésitait. Devait-elle parler ou espérer se faire oublier ? Son clone attendait, immobile dans son sarcophage, ne connaissant aucun justu pour s'en défaire dans tous les cas. Ce n'était certainement pas ses pétales qui allaient détruire la chose, et elle sentait que si elle attirait plus l'attention de cette kunoichi dangereuse, elle risquait bien de découvrir le fil de son sabre très rapidement, et elle n'en avait pas spécialement envie. Elle attendit donc, désormais en retrait de quelques mètres, prête à faire de nouveaux mudras pour dresser une défense entre eux et les deux kunoichis inconnues qui ne semblaient, au final, pas plus comprendre la situation qu'eux. Malgré tout, Chokoku semblait désormais déterminée à lui faire la peau et Etsuko ne se laisserait pas faire. S'il le faudrait, elle aiderait les deux autres genins à parlementer avec elle, ou alors elle l'attirerait pour qu'ils puissent discuter avec la seconde kunoichi qui ne semblait pas être aussi aggressive que sa camarade. Si elle devait faire l'appât pour permettre aux deux autres d'en découvrir un peu plus sur la situation, alors elle ferait de son mieux, bien qu'elle n'était absolument pas sûre de sa situation.

Le regard fixé sur l'arrière du sarcophage, Etsuko se tenait désormais juste prête à se défendre ou à fuir, selon la situation, n'espérant plus vraiment pour parler elle-même à cette femme. Ce qui était sûr, c'est que si elle s'en sortait, cette erreur resterait gravée dans sa mémoire, et elle n'utiliserait plus jamais ce genre de recours qu'elle avait pensé bien plus efficace qu'il ne l'êtait actuellement.

Résumé du tour:

Partir? Mais elle est dingue ! Ou juste provocatrice...Quoiqu'il en soit, le combat semble inévitable.

Empoignant un kunai de sa sacoche, Taiyô rejoignit les côtés de son alliée libre, toujours prête à jouer la carte de la diplomatie auprès de la force au dos de Takumi, semblant moins ardente, mais ne formant sûrement pas un binôme avec cette dernière pour rien. L'Iwajin, constatant l’œil belliqueux et la parole provocante de la Chôkoku, ne pouvait se permettre de croire en la diplomatie. Cependant, un affrontement direct risquerait simplement de coûter la vie à trois jeunes recrues, sans plus avancer dans la mission.

Il me faut trouver une issue à ce merdier !

Ne voulant pas faire tomber à l'eau les tentatives de pacification de sa camarade, pas plus qu'il ne désirait répondre aux provocations de Takumi par la violence, Taiyô était physiquement et mentalement inhibé. Il ne savait que faire. La ruelle était courte et étroite, menant probablement à de multiples virages et allées désorganisées. Le sol était de sable. Il y avait possibilité de fuir. Avant de penser au retrait, il aurait tout de même fallu en savoir plus sur les compétences des adversaires, sur leurs atouts, surtout leurs faiblesses.

Le Tokugawa était résolu, cet affrontement, pour rester sans victime, devait se conclure par une fuite propre, rapide et définitive de la zone de combat. Une de ses camarades était officiellement enfermée dans un sarcophage flasque et étrange, il ignorait qu'un clone se trouvait piégé à l’intérieur. L'affrontement à suivre, pour ne pas être funeste, n'allait pouvoir se passer d'une fuite. La fuite, pour être effective, n'allait pouvoir se passer d'un affrontement !

Récap:

« Takumi, tu es trop… impulsive. »

La Nagamasa était apparue aux côtés de sa camarade explosive subitement, sa propre lame sortie, elle lui imposait du bout de son arme de baisser la sienne. Du coin de l’œil, les deux communiquaient en silence. La Chôkoku grimaçait, mais finissait par obtempérer, peut-être qu’elle ne voulait pas se frotter à la samourai, encore moins avec trois iwajins pouvant lui porter renfort. La femme tout en gardant sa vigilance envers Takumi, plus sensible que sa personne, s’évertuait alors de régler la situation.

« Êtes-vous tous iwajins ? Nous sommes ici en qualité de représentante des Trois Piliers, conviées et invitées comme vous j’imagine ?... »
« Qu’est-ce que tu fous Tenmei ?! »
« Ne m’interromps donc pas pour des questions futiles. D’autant plus que tu as raté ta cible.»

Les deux femmes échangèrent à nouveau un regard, puis le sarcophage d’argile s’estompait en fondant, sans que pour autant la Chôkoku soit calmée, mais la samourai une fois de plus l’avait bien aiguillée. L’égo de l’explosive en prenait un coup, pour le moment du moins, elle laissait sa partenaire finir sa conversation. Les samourais étaient à cheval sur la politesse de ce qu’elle en avait appris en la côtoyant.

« Donc, vous êtes ici pour l’Homme au Chapeau ? Je suis curieuse de ce que vous pourriez nous apporter pour notre coopération. »
« Ou ce qui vous fait croire qu’on pourrait vous l’offrir. »
« Laisse donc les gens parlaient avant de commenter. Je ne pense pas que les esprits ont besoin d’être d’avantage échauffés. »

Tenmei était prête à les entendre, rien ne la forcerait à leur répondre, mais rien ne les forçait non plus à les tuer gratuitement s’ils ne se montraient plus menaçants. À son sens du moins, elle se doutait bien que Takumi attendrait le moindre manquement, la moindre erreur pour finir son travail. Chose qu’elle ne l’empêcherait pas de faire, après tout, la Nagamasa venait de leur donner une chance de rectifier la premier donne désastreuse, seulement par respect pour ses principes.

Résumé:

Etsuko frissonna un peu, s'attendant à se faire attaquer à nouveau, mais rien n'arrivait. Elle sentait les rayons de soleil lui frapper le visage malgré le fait que la ruelle soit étroite. La jeune demoiselle aux yeux verts avait la gorge sèche, peu rassurée par la tournure de ce voyage jusqu'à Kaze no Kuni. Elle se retrouvait encore dans une situation où elle se trouvait mal à l'aise, sans supérieur pour la guider, lui indiquer quoi faire, la rassurer en un sens. Malgré ses premiers pas en tant que kunoichi, elle n'était qu'une jeune fille qui ne savait que très peu de choses de ce monde dangereux, ayant passé toute sa vie jusqu'aux évènements de l'année passée à n'être qu'une fleuriste. Non pas qu'elle n'avait pas apprécié ces moments ou qu'elle le regrettait, mais elle était par conséquent bien plus faible mentalement que ses camarades, et connaissait certainement bien moins de règles non dites. Elle avait essayé et s'en mordait désormais la langue, restant bien derrière ses deux coéquipiers du moment. Derrière un gamin d'une quinzaine d'années au maximum et une jeune femme qui devait avoir quelques années de plus qu'elle. Elle devait être bien ridicule...

Pour autant, après son faux départ, elle se voyait mal revenir sur l'avant, elle laissa donc la femme plus mature qu'elle essayer de calmer le jeu, restant bien derrière elle, baissant un peu la tête. Elle se sentait honteuse d'avoir cru pouvoir directement gagner la situation et obtenir les informations qu'elle souhaitait, restant donc en retrait, simplement là en cas de problème si toutefois la Chokoku choisissait à nouveau de passer à l'aggressive. Pour l'instant cependant, elle semblait écouter sa camarade plus mature qu'elle semblerait-il, un peu comme Sakuya pour Etsuko. Son clone restait devant elle, reculant simplement d'un pas après la dissolution du sarcophage. Si l'attaquante maîtrisant le doton avait cru l'atteindre, la samouraï quant à elle avait bien vu qu'Etsuko s'était éclipsée derrière son double, ne prenant ainsi pas la tentative d'immobilisation. Elle sentit alors un léger frisson la parcourir, n'ayant désormais encore moins envie de l'affronter, regrettant plus encore sa première introduction.

Peunaude, elle laissa donc Sakuya prendre les choses en main, elle qui semblait bien plus sûre d'elle que la fille aux yeux émeraude. Silencieuse, elle écouta donc la suite des évènements, toujours prête à aider à un éventuel repli si jamais la discussion se passait mal.

Résumé:

@TOKUGAWA TAIYÔ Tu as 3H après ce post pour poster le tien, ton délai étant dépassé, après quoi le groupe se poursuivra sans toi.

Bon rp à tous !

Takumi grognait fortement, mais Tenmei s’empressa de lui désigner l’agitation plus loin d’un geste de sa main libre. Il était évident qu’elles avaient mieux à faire qu’à se chamailler inutilement contre des représentants de la roche. Les choses semblaient déjà devenir hors de contrôle par ici.

« Il semblerait que la capitale soit en proie à un assaut. Des rebelles ?... »

S’interrogeait-elle autant que les iwajins pour le coup en regardant Takumi qui n’avait qu’une idée en tête et une solution…

« Allons calmer leur ardeur. »
« Calmons la donne tout court plutôt, les civils ont l’air désemparés, des bâtiments se sont écroulés, peut-être bien sur autant d’innocents que de pierres écrouées à cet instant. Iwajins.»

La samourai retournait son attention vers eux, son ton était à la fois doux et las, une perturbante sérénité devant la scène qui se jouait.

« Je ne peux prétendre pouvoir jauger vos valeurs, mais n’avons-nous pas plus important à faire ici que discuter ou se battre ? Je ne peux pour l’heure actuelle du moins, pas perdre davantage de temps avec vous et donc vous aidez dans vote quête. Je m’en vais porter assistance aux innocents. »
« Sérieusement Tenmei ? »

La Nagamasa l’ignora une fois de plus, son choix semblait parfaitement fait et devant le retour de situation et les paroles plutôt sages de Sakuya, elle se décida même à leur portée son assistance aussi, en motivant Takumi à les laisser tranquille.

« Si tu allais calmer nos invités surprises plutôt Takumi, ils ont l’air bien plus mordants et déchaînés, tu y trouveras plus d’amusement. Quant à vous iwajins, le moment est mal choisi pour poser vos questions. Vous pouvez fuir ou m’assister s’il est vrai que c’est pour soigner des gens que certains d’entre vous sont ici à l’origine, vous pourriez mettre utile. »

Une invitation ? Si tel était le cas, Takumi voyait ça du mauvais œil, mais Tenmei savait toujours choisir les mots qu’il fallait avec elle…

Etsuko restait en retrait pendant que sa camarade parlait, essayant de calmer le jeu. Elle semblait bien plus capable qu'elle de pratiquer l'art de la diplomatie et du contact avec des ennemis. Etsuko en manquait cruellement, aussi, malgré sa peur, elle s'appliqua à écouter avec attention et à mémoriser la méthode employée par la jeune femme tant dans son attitude que dans ses mots. Après tout, ça avait marché contrairement à sa tentative pitoyable. Elle ne put s'empêcher de rougir un peu et de baisser les yeux lorsque Sakuya souligna le fait qu'elle avait été maladroite dans son introduction. Elle s'en voulait, surtout que cela avait failli leur coûter cher. Elle laissa alors Sakuya terminer tranquillement, celle-ci proposant alors une alternative, celle de la discussion et de l'échange d'informations, ce qui semblait plutôt être une bonne voie de résolution du problème.

Cependant, Tenmei vint leur rappeler très rapidement le contexte, la situation dans laquelle les quatre femmes se trouvaient. Augmentant le sentiment de ridicule par lequel Etsuko se sentait actuellement écrasée, la dame de Tetsu no Kuni ne sembla pas arrêter pour autant sa logique implaccable, écrasant au passage d'une parole sa coéquipière véhémente du moment. Hochant un peu la tête, Etsuko indiqua qu'elle apporterait le peu d'aide qu'elle pourrait offrir, n'osant toujours pas parler. Si elle n'avait pas encore appris à soigner dignement, elle savait faire quelques gestes qui pourraient éventuellement sauver des vies, et ses fleurs pourraient toujours venir protéger quelques vies, soit d'attaques perdues soit d'effondrements en cours.

Elle attendit cependant la réaction de Sakuya pour agir, n'ayant pas envie de comettre une seconde bourde après son mauvais départ. Si celle-ci acquiescait à la proposition de Tenmei, alors la petite Naari mettrait elle aussi la main à la patte pour offrir son soutien aux victimes collatérales de ce soulèvement soudain. Elle n'avait aucune envie de prendre part ou de se retrouver entre deux feus, mais après le discours, imaginant une situation pareille à Iwa dans laquelle ses parents pourraient alors être pris, elle espéra de tout coeur qu'ils auraient la chance d'avoir quelqu'un comme la Nagamasa pour leur offrir une aide salvatrice. Respirant un grand coup, elle hocha la tête une nouvelle fois avant de se lancer, aidant à fouiller les décombres, surveillant les bâtiments qui risquaient de s'effondrer proche de là où elles étaient pour éventuellement aller mettre des fleurs en renfort pour laisser le temps aux gens de sortir.

Résumé du tour:

La Chôkoku n’était pas particulièrement ravie de la tournure, mais elle était forcée d’admettre que les priorités n’étaient pas pour ses petits ressentis personnels. Alors, non pas sans souffler son désaccord, bien que passive envers les iwajins, elle ouvrait la marche vers la ruelle à l’agitation effervescente. Une qu’elle calmait avec une violence qui pourrait conforter les iwajins dans leur choix quand quelques-unes de ses billes d’argiles fusaient comme des balles de la pointe de son épée avant d’exploser et exploser avec elle leurs cibles atteintes. En quelques secondes, le rouge sang envahissait le décor à chaque rebelle assassiné. Tenmei ne démontrait aucune réaction là-dessus, se contentant de trancher avec une impressionnante précision les décombres qui bloquaient l’accès aux victimes pour laisser le loisir aux iwajins de récupérer leurs potentiels patients. Un fracas la faisait cependant adressait un air contrarié à Takumi, quand cette dernière dans une détonation, faisait écrouler une façade d’un bâtiment. Les deux se toisaient un instant.

« Ok, ok, je vais me calmer un peu ! »

Aux pieds de la Chôkoku, ni essoufflée, ni éraflée, les corps des rebelles s’empilaient, si bien, qu’ils se décidaient à repousser leur chemin en arrière soit pour fuir, soit pour changer de zone et l’esquiver, malheureusement, Takumi ne leur donnerait pas cette chance. La nonchalance de ses pas caractérisait toute son arrogance ou sa puissance, alors que sa silhouette disparaissait dans une intersection. Ayant effrayé le groupe d’opposant de la zone, elle se déplaçait donc pour en martyriser un nouveau, trouver de nouvelles victimes lui était pas bien dur. Au loin, le son des explosions s’entendaient encore et Tenmei quant à elle en plus de sa première tâche, sécurisait la zone de tout éventuel intrus. N’ayant rien à envier à la folle explosive, bien que plus discrète, on pouvait à peine la voir mouvoir son katana, pourtant, quand son sifflement parvenait aux oreilles, ses malheureux adversaires étaient déjà disloqués…

Pendant ce temps, les iwajins avaient tout le loisir de tenir leur engagement en toute sécurité ou presque, ils n’étaient pas à l’abri d’une réaction excessive d’un civil ou de rebelles étant cachés dans les décombres… Ou bien de fuir tandis qu’elles étaient occupées loin de là. Qu’avaient-ils décidé de faire au final ?

Voyant que les deux femmes qui les avaient coincé dans la ruelle semblaient chercher une coopération de leur part, ou du moins, c'est ce que Tenmei recherchait, que la Chokoku le veuille ou non, Etsuko se détendit légèrement. La samourai agitée cherchait visiblement un affrontement qu'elle ne tarda pas à trouver, mais ce fut en réalité plus une série de massacres que de réels combats. Aucun des rebelles qui était assez malheureux pour se retrouver sur son chemin ne survivait. La petite fleuriste sentit un frisson de peur lui parcourir le dos, s'estimant bien heureuse d'avoir eut Sakuya à ses côtés et Tenmei en face pour calmer la furie qui avait finalement choisi d'autres cibles que la demoiselle aux yeux émeraude pour se défouler.

Suivant son chemin, Etsuko retenait les pierres après qu'elles aient été repoussées par Takumi et Tenmei, les deux femmes s'occupant d'ouvrir la voie tandis qu'Etsuko la retenait et aidait les rescapés à sortir. Une fois cela fait, elle sortit de son sac des plantes et des bandages pour faire des premiers soins aux blessés, éviter qu'ils ne meurent de coupures ou de blessures trop graves. Elle restait sur ses gardes, prête à arrêter le moindre rebelle qui attaquerait dans leur dos ou s'en prendrait à Sakuya pendant qu'elle soignait ceux qui en avaient le plus besoin et pour lesquels les petits traitements de la Naari n'étaient pas suffisants. Après tout, elle n'était qu'une débutante dans ce domaine. Elle aurait d'ailleurs bien aimé avoir le loisir de regarder Sakuya procéder, mais le temps n'était pas de leur côté puisque les combats continuaient leurs ravages.

Concentrée, elle sursauta légèrement lorsque Takumi fit s'effondrer un bâtiment, et rapidement, elle créa de nouvelles fleurs pour retenir les débris et laisser une ouverture au bâtiment entre les décombres, si jamais quelqu'un était resté à l'intérieur. Elle continuait de suivre l'avancée des deux femmes, de plus en plus effrayée par la puissance brute démontrée par Takumi. Si celle-ci changeait d'avis et décidait de les tuer toutes les deux, alors que le troisième genin qui les accompagnait avait disparu dans les combats, ni Sakuya ni elle ne pourraient se défendre, elle en était désormais certaine. Elle espéra donc très fortement qu'il n'en serait rien, ne parlant qu'aux blessés pour leur demander comment ils allaient et s'ils avaient une blessure particulière.

Résumé du tour:

Les iwajins honoraient leur parole d’aider avec une concentration et un professionnalisme qui étonnait un peu Tenmei. Eux qui n’étaient même pas sur leur terre d’allégeance, semblait prendre plus de risque et d’énergie que Kaze pour secourir les civils de ce pays. C’était à la fois désespérant et encourageant. Son calme restait de mise, elle ne parlait qu’à peine quand c’était nécessaire, se concentrant alors sur tout ce qui se passait autour pour tenir son rôle de protectrice au mieux. Quelle ironie, quand à la base, elles en étaient presque à toutes se taper dessus. Le duo d’Iwa attirait l’attention de la samourai une fois de plus en la rejoignant tandis qu’elle sécurisait la zone, du moins Sakuya qui semblait prête à en découdre.

« Takumi est une bonne déblayeuse, je n’en croise plus aucun depuis quelques minutes déjà. N’importe qui de censé la fuirait après l’avoir vu à l’œuvre. »

Son regard se dirigeait vers la direction de la jeune fille aux fleurs, celle que par on ne savait quel miracle, Takumi semblait avoir oublié. Mieux valait que ça reste ainsi et par chance, elle était assez maligne pour rester discrète.

« J’ai cru voir que vous aviez trouvé une place sécurisée pour déplacer les victimes ? Laissons Takumi avoir le plus d’occupation le plus longtemps possible avant qu’elle ne revienne à ses idées de bases. »

Elle fixait à nouveau la jeune Etsuko. C’était un risque potentiel.

« On ne pourra pas faire bien plus pour le moment du moins, à part tenir la position le temps que les choses se calment. Je me souviendrais de votre assistance, mais si vous jugez qu’il est temps pour vous de vous concentrer pour retrouver les vôtres, vous pourrez vous y atteler. »

Au loin, le bruit des explosions toujours, plus virulentes à chaque dizaine de minutes, Takumi semblait perdue dans sa frénésie et il était temps que Tenmei la tempère un peu, mais comme elle l’indiquait au duo…

« Takumi est encore plus instable qu’il n’y parait. Quand il n’y aura plus rien pour l’occuper, vous aurez sûrement, même assurément à nouveau un problème. »

Etsuko avait fait de son mieux. Elle avait apporté quelques premiers soins aux blessés, fait des bandages, aidé Sakuya de son mieux, soutenu les blocs qui s'effondraient sur les civils qui essayaient de fuir, protégé ces derniers et sa camarade lorsqu'elle tentait de les soigner de manière plus importante que les simples gains de temps que pouvait offrir la Naari avec ses faibles connaissances. Elle ne s'arrêtait cependant pas pour autant, ne se décourageant pas, espérant que chacun de ses choix permettrait ainsi à la Hoshino de sauver plus de vies. Elle suivait ainsi Tenmei jusqu'à ce que cette dernière se retourne vers les deux jeunes filles qui avaient choisi de la soutenir malgré un début houleux. Elle se mordit un peu la lèvre tandis que la samouraï leur expliquait la situation, les cris de Takumi en fond ayant tendance à confirmer ses dires. Elle semblait dans une furie inarrêtable, et Etsuko comme Sakuya feraient deux nouvelles cibles de choix pour la sabreuse qui aurait certainement du mal à se calmer. Elle hocha un peu la tête, compréhensive, avant de s'incliner légèrement face à Tenmei.

« Je vous remercie d'avoir intercédé... J'ai fait une erreur stupide... Et je le regrette bien, mais visiblement votre collègue n'aura pas votre magnanimité... Je vais aider ces derniers blessés à rejoindre la zone sécurisée que vous avez pu dégager et ne plus vous déranger plus longtemps... Merci de votre clémence pour ce faux-pas... »

La demoiselle aux yeux émeraude garda la tête un peu baissée en reculant de quelques pas, laissant Sakuya parler à son tour si elle le désirait. Elle se mordait la lèvre, retrouvant le poids de son erreur initiale qui les privait de toute potentielle utilité dans le déroulement des évènements, ou du moins, les empêchaient d'avoir un impact qui aurait pu être bien plus large. Attendant donc l'Iwajine plus âgée qu'elle, elle se mit sur le côté avant d'escorter les deux civils restants ici avec Sakuya vers la zone sûre, puis elle attendit de savoir les ambitions de la jeune femme. Elle pensait plutôt rester et aider d'autres civils dans un autre quartier, son chakra n'étant pas trop entammé, mais elle attendait l'avis de sa collègue qui avait été bien plus maîtresse de ses émotions et diplomate qu'elle n'avait pu l'être.

Résumé du tour: