L'Autel Sacré Le lancement de la rébellion a divisé les délégations de chaque pays dans tout Taiyô. Mais derrière la capitale, l’endroit le plus sécurisé du pays avec la Banque Sabaku attise le regard. Il s’agit du temple en l’honneur du Dieu du Désert.
Puisqu’il est impossible pour Nara Shikarai et Meikyû Raizen – qui faisaient partie du trio qui avait amené Kâtenshêdo de Kumo jusqu’à Kaze no Kuni – de fuir, tout comme Yuki Eiichiro qui avait dirigé l’unité Iwajine envoyée ici pour tenter d’en savoir plus sur l’Homme au Chapeau ; les trois shinobis se retrouvèrent à l’intérieur du temple, échappant aux affrontements jusqu’alors.
Mais cela n’allait pas durer. Devant eux se tenait désormais l’Autel Sacré du Dieu du Désert, une énorme pierre dont des inscriptions noires et impressionnantes témoignaient de l’importance religieuse de l’endroit. En bas, des Kazejins du Premier Cercle étaient assis et semblaient prier, malgré le chaos qui persistait à l’extérieur.
Pour les Kumojins et l’Iwajin, tout témoignait qu’ils étaient en cœur d’un enjeu important. Pour cause, la rébellion visait justement cet autel. Quant au pouvoir en place, il chercherait assurément à le protéger des envahisseurs. Quelle serait la place des shinobis des Nuages et de la Roche dans tout ceci ?
Voici les règles et indications à suivre :
Lorsque c'est à votre tour de poster, vous disposez de 36h pour répondre.
Une seule fois durant tout l'événement vous pourrez demander un seul et unique délai de 12h.
En cas de non-respect des délais, vous serez exclu de l'événement.
Je n’étais pas serein. Pas serein du même. Laisser Kumo, laisser le clan, laisser mon frère, et toutes les personnes que j’aime, ça restait et ça resterait toujours difficile pour moi. D’autant plus en cette époque trouble. Il y avait fort à faire sur beaucoup de front. Même si j’aurais préféré suivre l’Aburame et les autres Kumojins envoyés pour suivre Rei à Ame, j’avais été envoyé pour un autre pays, Kaze no Kuni. Le pays du vent, il s’agissait de livrer Katenshêdo maintenant que nous avions pu l’interroger. L’équipe détachée pour cela était composée de Shôran, d’un genin du clan Meikyū, dénommé Raizen et de moi-même. L’appartenance de ce dernier au clan Meikyū est ce qui avait été retenu pour la mission, puisse son clan était originaire de là-bas. En discutant pendant le voyage, j’avais même appris qu’il faisait partie de l’équipe de L’Akakoshi, avec la marionnettiste et néanmoins meilleure amie de Sayo, Tadaoki Asami.
Nous avions plutôt bien sympathisé durant le voyage, qui il fallait bien le dire n’était pas la porte à côté. Ce membre du clan Meikyū était assez logiquement un adepte du fūinjustu. Tout naturellement nous avons échangé là-dessus, et même plus encore. Effectivement, lorsque j’ai apprisqu’il avait la même affinité que moi, je n’ai pas pu m’empêcher de lui transmettre l’une de mes techniques. Un sceau un raiton, provoquant une tétanie partielle. Étant donné la mission que nous accomplissions, cela pourrait même s’avérer utile. À côté de cela, c’était une mission au côté de Shôran, et j’en étais très content. Comme à mon habitude avant de grande mission de ce type, j’étais allé rendre visite à Kahei à l’hôpital pour lui parler de tout cela. Et comme d’habitude… Je ne savais pas réellement ce qu’il avait compris là-dedans, mais… J’étais de plus en plus optimiste sur son état. Désormais, il était beaucoup plus alerte, et moins ailleurs, même si bien sûr ça n’était pas encore ça. Transmettre ses quelques nouvelles d’espoir à Shôran me faisait plaisir. D’un autre côté, je me sentais coupable. Je n’avais pas eu beaucoup de temps pour le voir… Et je le regrettais. Après tout, nous avions un lien particulier à jamais en tant que membre de l’équipe trois, et s’était un peu dommage de ne pas en profiter pour améliorer notre coordination en combat.
Kaze no kuni, et présentement Taiyō connaissaient une grande ferveur pour les premiers sacrifices de l’année. Tout comme l’esclavage qui régnait sur ses contrées, j’avais un peu de mal, mais nous étions plus ou moins tenus de rester. La cérémonie était tout ce qu’il y a de plus courant dans ce genre de cas. N’étant pas extrêmement porté sur la religion, j’avais cependant du mal à me position par rapport à cela. Durant le début de la cérémonie, j’étais un peu ailleurs. La foule en masse je n’aimais pas particulièrement cela. Cette effervescente me rappelais Shîto juste avant que… C’est normal ça pensais-je en voyant le mouvement bizarre du bourreau. Quelques instants plus tard, ce dernier planta son arme dans l’abdomen de l’impératrice. Des mouvements de foule, des cris… Tout allait si vite. Cette impression de déjà-vu été bien réelle. Nous étions au cœur d’un coup d’état, de nouveau. Dans la foule, j’ai vite perdu Shôran du regard. Merde. J’avais empoigné le bras du Meikyū avec moi pour ne pas le perdre lui aussi. Je l’avais poussé pour que nous soyons un peu en retrait afin de prendre une décision, et comprendre ce qui était en train de se passer. Nous étions désormais un peu en retrait, juste devant l’autel, à l’intérieur du temple. Des hommes priaient intensément, comme si cela pouvait les sauver.
— Merde, ça va t’as rien ? Dis-je au Meikyū.
C’est alors que je l’aperçus, c’était un shinobi, il avait l’air déboussolé lui aussi. Je croyais savoir qu’il était d’Iwa par ses insignes, mais je n’étais pas convaincu. Que devons-nous faire ? Prendre part au conflit ? Mais en faveur de quel clan… Sans doute les pouvoirs en place…. C’était difficile de décider dans l’instant.
— Tu es Iwajins n’est-ce pas ? Je m’appelle Nara Shikarai, je viens de Kumo, avec Meikyū Raizen ici présent. On a été séparé du dernier membre de notre escouade. On pourrait faire équipe. En revanche je ne sais pas ce que nous devons choisir, je serais ravi d’avoir votre, dis-je en m’adressant au deux shinobis.
Dans tous les cas, nous n’allions pas rester sans rien faire bien longtemps. J’exécutais immédiatement un clonage complet. Multiplier les forces pour prévenir, était le plus prudent.
Résumé:
Shikarai est perplexe, il attend l'avis des autres pour forger son avis, il ne sait pas quoi faire. Il sait que dans les deux cas, la solution ne sera pas idéale, mais il doit choisir, il penchera plutôt en faveur du premier cercle.
C’était parti. Raizen venait tout juste d’intégrer une équipe qu’une mission d’importance capitale lui était assignée. Sur le coup, il devait avouer être perplexe. Le but de sa mission étant d’escorter une des femmes les plus dangereuses de ce monde, il se demandait ce qui avait motivé le village à l’assigner à ce poste. Sa rencontre avec Shuuhei avait-elle joué en sa faveur? Il ne le savait guère, mais ce n’était pas important. Pendant tout le trajet, il garda un œil ouvert sur la marionnettiste. Par expérience, il savait pertinemment que ce genre de personnes pouvait en surprendre plus d’un. C’est pour cette même raison qu’il en avait profité pour partager avec ses homologues hauts gradés.
Accompagné de Shoran et de Shikarai, Raizen devait se compter reconnaissant d’être entouré de gens intéressants. En effet, l’idée de retourner à Kaze no Kuni ne réveillait pas en lui ses sentiments les plus joyeux. En quittant cet endroit, il avait délaissé de nombreuses choses. Que ce soit son passé ou tout simplement ses origines, il savait que cet endroit était une des rares choses ayant un poids psychologique sur son esprit. Pourtant, sa provenance avait probablement influencé la raison pour laquelle il faisait partie de cette équipe. Excité ou non, il comptait remettre les pieds là où son père y avait jadis laissé ses derniers efforts. Que ce soit la religion de Kaze no Kuni ou le clan Meikyû, les mêmes préceptes religieux étaient bien souvent employés. Raizen n’avait rien contre la religion. Au contraire, il comprenait à quel point elle pouvait être un outil pertinent pour contrôler et rassurer la population. À vrai dire, croire était quelque chose d’important. Les shinobis comme les gens lambda avaient besoin d’une quelconque motivation extrinsèque pour vivre. Que ce soit une motivation, un but ou tout simplement faire partie d’un culte, tant que le besoin d’appartenance était comblé, l’équilibre pouvait être atteint à un certain degré.
Malgré tout, Raizen n’était pas un fervent fanatique lorsque la tradition freinait le progrès. Si on veut, sa théorie actuelle était la suivante : il était bien d’avoir un juste milieu entre ce que la religion contrôlait et ce que le progrès naturel permettait. Le but étant que le progrès naturel continue de croitre naturellement, bien des villages finissaient tout de même par sombrer dans l’enfer de la dépendance religieuse, ce qu’il trouvait désagréable.
C’est ce genre de dépendance qui semait la consternation dans un village comme ce qui arriva subitement. Ce genre de climat avait le don de lever des révoltes, chose qui arriva aux yeux devant les yeux de tous. Sur le coup, Raizen ne put s’empêcher d’avoir un sourire troublé en coin. Un mélange d’adrénaline et d’excitation commençait à le stimuler alors qu’il se nourrissait indirectement de l’agitation qui venait d’éclater. Or, alors qu’il aurait très bien pu se rapprocher de la scène, Shikarai l’empoigna, l’amenant très rapidement dans une zone plus ou moins sécuritaire.
Réalisant qu’il était bel et bien mieux de se replier, l’être absent de crainte suivait Shikarai alors que son esprit tentait de jongler avec les nombreuses pièces du puzzle. Qui était ce bourreau et qui était réellement derrière cette rébellion ? À bien y penser, Raizen ne pouvait s’empêcher d’avoir l’impression que derrière ce bourreau se cachait de nombreuses réponses. Pourtant, il était contraint de chasser cette idée puisqu’il était incapable de creuser ce schème de penser plus loin. Dorénavant plus loin de l’action, ils faisaient face à un autel sacré dont l’apparence montrait clairement l’importance et le prestige du lieu. C’est alors que son attention se porta sur les individus, priant malgré les échos de rébellion qui résonnaient à travers tout le territoire de sable. Ceux-ci semblaient désespérément faire appel à leurs dieux, luttant contre les bruits chaotiques par des louanges rythmées.
-Cet endroit est un lieu religieux de prestance et à en juger par les hommes qui prient, cet autel est important.
Creusant dans sa mémoire, il tentait de faire les bons liens. Après tout, cet endroit était sa ville natale. Bien qu’il ne se souvenait pas de tout, il savait pertinemment que ce lieu lui disait quelque chose. Or, ils devaient réagir vite. Si ce lieu avait une quelconque importance, nul ne savait à quel moment la rébellion pouvait décider de s’y attaquer. Après tout, le moindre signe religieux risquait d’être pris comme souffre-douleur et peu importe ce qu’il pensait de la religion, Raizen désirait rester en vie pour connaître l’issue de cette catastrophe.
-Je ne sais pas vraiment pour quelle raison tu es présent, mais pour le moment, je pense qu’il vaut mieux...
Fixant l’homme de la contrée d’Iwa, Raizen ne faisait pas vraiment confiance aux inconnus. Toutefois, dû à leur alliance, il préférait baisser sa garde et utiliser toutes les ressources qui s’offraient à eux. Après tout, il valait mieux être trois que deux.
-..Se mettre en position défensive et s’assurer de comprendre la raison pour laquelle les autres continuent de prier.
Même s’il optait pour la protection de la tradition, Raizen n’avait pas vraiment d’idées fixes encore. Il croyait pertinemment que tout détruire pour tout reconstruire demeurait une des meilleures approches pour révolutionner et faire progresser les choses, que ça fonctionne ou pas. Pourtant, un morceau du casse-tête ne fonctionnait pas. Son instinct détectait une fausse note dans toute cette mascarade. Étrangement, il ne pouvait s’empêcher de se dire que cette cérémonie avait un but ultérieur.
-Mon intuition me dit que cette exécution publique avait pour but de détourner l’attention de ce qui importe vraiment.
Pointant en direction des gens qui perpétuaient un cycle infini de prière, Raizen était d’avis qu’il fallait les rejoindre pour mieux comprendre. Après tout, si une cérémonie importante avait lieu, il devait le savoir d’autant plus que les gros joueurs n’allaient pas tarder à entrer en action. C’était en déplaçant les pions aux bons endroits qu’un fin stratège pouvait se mouvoir dans l’ombre dans l’espoir d’atteindre son objectif sans rencontrer d’embûches.
Avis de Raizen:
Raizen se garde de prendre totalement position par rapport à ce conflit,mais penche tout de même pour aider le pouvoir en place jusqu'à preuve contraire. Il croit fermement que cette attaque importante a pour but de détourner l'attention d'un objectif plus important.
Dernière édition par Meikyû Raizen le Mar 6 Mar 2018 - 13:55, édité 3 fois
Agitation. Soudainement, comme une réminescence de ce qu’il s’était passé il y a plus de six mois maintenant. Hi no Kuni. Alors que le dernier jour pointait le bout de son nez, que les festivités arrivaient à leur terme, la désolation s’était brutalement abattue et la guerre avait, pour la première fois, éclaté sur le Continent. A peine aveugle, membre de la délégation Kirijin envoyée en signe de respect en une période troublée pour l’Archipel, le rappel brutal de ces événements évoquait, finalement, les blessures de la Glace. Car, alors que le Titan s’élevait au-dessus du Soleil, couvrant de son ombre géante le village amusé, le combat s’était déchaîné. Sauvage. Impétueux. Combattant aux côtés de son cousin et d’un jeune utilisateur du Mokuton, le guerrier de la Glace avait combattu de toutes ses forces, laissant d’indélébiles traces. Ses doigts, brûlés par les engelures intenses causées par la libération de son Chakra, étaient dorénavant constamment couverts des bandages qui marquaient là les blessures. Tout comme son visage aux yeux crevés. Couvert d’un large bandeau sur le haut de sa face, celui, qui avait finalement déserté le village de la Brume au lendemain de Shitô, se retrouvait finalement mêlé à une nouvelle catastrophe révolutionnaire. Il avait brièvement soupiré. De lassitude. Encore une fois, les vents révolutionnaires se levaient. Comme à Mizu no Kuni, alors qu’ils se battaient pour éradiquer la criminalité de l’Archipel. Comme à Kirigakure no Sâto, alors qu’ils renversaient la première Mizukage. Comme à Hi no Kuni. Maintenant, c’était au tour de Kaze no Kuni d’ensanglanter les grains de son sable.
Quelques jours plus tôt, le Nidaime Tsuchikage, le Borukan Akimoto, avait réuni l’ensemble des gradés de la Roche, tenant là une assemblée critique qui suivait les récents événements ayant eu lieu devant les portes. En effet, sous les yeux de nombreux spectateurs, les sens en alerte autant qu’en émois, Nara Alderan, ancien Chef du Soshikidan et Seigneur du Feu, s’était rendu, avant d’être froidement tué par l’Ombre. Etrangement, personne n’était revenu sur la décision du Volcan, tandis que, loin de la joie attendue, un silence pesant s’était posé sur la Roche. Soudainement, alors que chacun s’attendait au soulagement suite à la mort d’un des plus grands ennemis du Yuukan, tout le monde s’était tu et la neige semblait endormir le village. Finalement, pourtant, tout devait reprendre et c’est ainsi qu’un Conseil fut tenu, annonçant la suite. Selon les maigres informations délivrées par le Nara avant sa mort, son prétendu Maître, appelé communément l’Homme au Chapeau, possédait un réseau puissant à travers le Yuukan, à même d’intimider les Villages. Si les informations étaient maigres, et la menace peu crédible, l’enquête devait être menée. C’est ainsi que plusieurs délégations étaient envoyées à travers le Continent, laissant derrière peu de Shinobis à la sécurité de la nation. Il y avait Ame no Kuni, délégué au dernier survivant Nagamasa, Yoshitsune, tandis qu’un groupe se dirigeait vers Hi no Kuni, guidé par le Tsuchikage, ainsi que de nombreuses personnalités influentes, telle le Samouraï Hoshino Watari ou encore sa cousine, Yuki Ayuka. Finalement, dernière délégation, la sienne, était envoyée avec quelques hommes vers Kaze no Kuni qui serait le siège de quelques informations nécessaires et utiles sur l’intriguant personnage qu’était le prétendu Maître encore bien mystérieux. Tout cela en collaboration avec le nouvel allié, Kumogakure no Sâto, et son Ombre, le Raïkage et Metaru Shuuhei.
Dans le Temple, brièvement, un silence pesant avait couvert, un temps seulement, le bruit des premiers affrontements qui se faisaient à l’extérieur. Alors qu’il était resté debout à côté de l’une des estrades, une des plus éloignées, comme il l’avait spécifiquement demandé de son ton grincheux, les sens en alerte, le Shinobi avait été, à nouveau, le spectateur d’un théâtre révolutionnaire. Agitation. Mouvement. Durant un temps, bousculé, il s’était retrouvé à l’intérieur même du bâtiment. Au sein du Temple, tandis que le silence tombait, les premiers mots furent ceux de deux Shinobis venus de Kumo. Tendant l’oreille vers eux, relevant ses manches à ses coudes, le Maître des Glaces prenait une longue inspiration, analysant la nouvelle situation. S’il avait été l’actionnaire, souvent décisif, de deux révolutions, il s’était aussi battu contre celle menée au Pays du Feu et, aujourd’hui, alors que les deux hommes s’interrogeaient, ils attendaient sa réponse. Comme si, déjà, elle devait décider de la suite des événements. Durant de longues secondes, glaçantes, l’Aveugle tentait autant de comprendre rapidement que de faire au mieux, au vu de la situation donnée.
Eiichiro ▬ Eiichiro. Yuki. Finalement, se tournant vers les deux hommes et délaissant les quelques prieurs, il leur laissait le temps de comprendre qui il était. Un Déserteur de Kiri. Peut-être avaient-ils entendu parler de ses glaces lors de l’affrontement contre le titan. Ce n’est pas notre combat. Cela ne l’a jamais été. Pour lui-même. Bunsan. Lâcha-t-il alors qu’une vague de froid continue se répandait dorénavant à l’intérieur du Temple, bien loin de l’étouffante chaleur de l’extérieur. N’intervenons pas. Contentons-nous de calmer les foules. Si le pouvoir en place tombe, nous perdons un allié potentiel. S’il le reste, nous le renforcerons et nous aurons sa gratitude.
Ainsi, déjà, le choix de l’homme était fait. Peu importe les motivations des révolutionnaires, ils tentaient de déstabiliser le pouvoir en place. Non, l’Aveugle ne ferait pas le voyage jusqu’ici pour revenir bredouille à la Roche. Que le Désert s’ensanglante était une chose. Revenir sans un traité et des informations en était une qu’il ne comptait pas accepter. Prenant une inspiration, soufflant légèrement tandis que l’air refroidissait encore, s’approchant de l’unique porte connue (et peut-être unique sortie, auquel cas ils devaient déjà réfléchir à l’implication d’une évacuation des lieux), il laissait apparaître les trois clones qui seraient ses meilleurs compagnons dans le combat à venir, peu importe les opposants. Serait-ce les quelques prêtres, offusqués de leur entrée ? Les Kumojins, n’acceptant pas son soutien à la politique en place ? Ou les révolutionnaires, assoiffés d’une nouvelle ère ? Dans l’air froid du Temple, l’Aveugle se préparait à la suite des événements.
Eiichiro ▬ Protégeons ces lieux des Rebelles. Nous verrons à comprendre plus tard ce qu’il se passe exactement ici.
Avis d'Eiichiro:
Eiichiro laisse clairement entendre qu'il s'oppose à la révolution et soutient donc le le Premier Cercle afin, espère-t-il, que ceux-ci soutiennent la Triple Alliance (Iwa/Kumo/Tetsu).
Résumé du Tour:
Etat de Santé : Parfait Etat du Chakra : A peine entamé (2B).
A l’arrière, près de l’Autel du Dieu du Désert – ce grand mur aux inscriptions noires et vraisemblablement anciennes – les prêtres rouges, membres éminents du Premier Cercle ne bougèrent pas. Et ils persistèrent dans leurs prières même en entendant le trio de shinobis qui décidait de les aider à repousser l’invasion de la rébellion. Mais les Kumojins et l’Iwajin purent compter sur quelques remerciements de soldats Kazejins, ceux-là même qui sortaient du temple plus sereins et combattifs afin d’affronter leurs ennemis dehors.
Sous l’impulsion de Yuki Eiichiro, qui avait su mettre des mots lourds de sens sur son choix de défendre le Premier Cercle, les deux autres Kumojins n’eurent aucun mal à se conforter dans ce qui était aussi leur préférence. Les trois alliés, de par l’alliance plus ou moins actée entre leurs villages et surtout la situation chaotique du pays dans lequel ils se trouvaient, avaient la ferme attention de repousser les rebelles qui arriveraient.
Mais pour l’heure, aucun ennemi du pouvoir Kazejin n’était aux portes du Temple du Dieu du Désert. S’il était vrai que le lieu de culte était bien gardé, même en dehors, et surtout à l’arrière de la capitale ; c’était avant tout la violence des combats faisant rage dehors qui préservaient pour l’instant le sanctuaire.
Et cela s’entendait. Même de l’intérieur, on entendait le choc des lames, les cris et explosions qui frappaient Taiyô. Il y avait également ce son, étrange.
Un son qui changeait de tonalité. Le trio de shinobis ne tarda pas à l’entendre. Et lorsqu’ils prêtèrent davantage l’oreille, ils eurent la surprise de penser que c’était… une sorte de mélodie. Un son venant d’un instrument à cordes arrivait timidement jusqu’au temple.
« ♪ Dans le désert, c’est là que Mamushi fut envoyée. Elle devait soutenir une rébellion que son chef avait fait naître.… ♫ »
A peine perceptible mais pourtant vrai, quelqu’un chantait dehors. Et les sons mélodieux l’accompagnaient.
« ♪ Tel un serpent, elle s’était cachée. Pour qu’ensuite au temple, l’Autel elle fasse disparaître… ♫ »
La voix se rapprochait. Et il était désormais plus facile de comprendre qu’elle était aigue, féminine et… belle. La musique elle aussi se faisait plus mélodieuse. La chanson faisait presque disparaître les bruits chaotiques de dehors.
« ♪ Mais Mamushi souhaitait bien faire, à son mentor elle s’adressa. Elle lui demanda quoi faire, si au temple des gardes il y avait… ♫ »
Enfin un pied apparut, puis un second. Ce fut ensuite toute une silhouette qui se dévoila au trio. Si les prêtres rouges restaient prier à l’autel du Dieu du Désert, Eiichiro, Shikarai et Raizen avait pu découvrir une femme aux courbes délicates. Armée d’un instrument à trois cordes dont ses doigts malicieux jouaient merveilleusement bien – et ce malgré un froid dont elle paraissait indifférente –, elle termina sa chanson.
« ♪ L’Homme au Chapeau lui répondit, ne t’inquiètes pas. Tu n’auras qu’à faire ce que tu fais de mieux : les tuer. ♫ »
Je crois qu’on peut aisément dire que je n’étais pas le seul à être perplexe vis-à-vis de la situation. Cependant, dans l’attente et l’ignorance dans laquelle nous nous trouvions, aucun choix n’était vraiment le bon, nous le savions. Mais celui du pouvoir en place restait le plus logique. Et puis, certes, je n’étais pas attiré par les cultes en général, mais j’étais tout sauf insensible aux constructions qui pouvaient être engendré. Et ce magnifique temple mérité d’être protégé. J’étais intrigué par l’Iwajin. J’avais le sentiment que c’en était un, pourtant, son nom était celui d’un clan affilié au Pays de l’Eau à ma connaissance, et je trouvais cela étrange. Cependant, c’était tout sauf le moment de se poser des questions de ce type. Eiichiro avait déjà vraiment semblablement lancé une technique vu le froid ambiant, si inhabituelle dans le désert en journée. Peu après, il fit de même que moi, invoquant à son tour quelques clones. Nous entendions toujours les combats à l’extérieur, mais les combattants étaient visiblement trop occupés pour porter intérêt au temple. C’est à peu près à ce moment-là que j’avais commencé à l’entendre. Parmi les bruits que l’on pouvait entendre, il y avait autre chose. Un fond sonore étrange. Il augmentait progressivement. Au départ totalement indéterminé, nous pûmes rapidement reconnaître le son d’une mélodie musicale. C’était assez étrange à un tel moment. Un peu envoutant aussi. J’espère qu’aucune attaque sonore ne se cache derrière cela, car je n’étais pas vraiment fait pour lutter contre cela.
Une voix accompagnait le son de ce qui devait être un instrument à corde. Peu à peu, tout devenait plus clair, le son se rapprochait de manière inéluctable. Celle qui possédait cette délicate voix féminine ne tarda pas à se présenter à l’entrée du temple, se dévoilant totalement à nous. Aucune crainte dans ses mots. Son prénom fredonné, ainsi elle s’appelait Mamushi. Elle parlait aussi de l’homme au chapeau. Ce pourrait-il qu’il s’agisse de ce qu’avait évoqué Rei ? Il parlait de quatre apprentis. Sans Alderan et lui, cela faisait donc deux… Était-il possible que ce soit l’un d’eux devant nous… Impossible de savoir. Cette Mamushi souhaitait accéder au temple, avec pour mission d’en tuer les gardes s’il y en avait… ? Cela… Promettait. L’instrument qu’elle portait m’inquiétait. Lui était-il possible de nous attaquer grâce à lui ? Les genjutsus sonores son particulièrement redoutable… Je sentis un peu de froid. Le Yuki n’avait pas attendu pour passer à l’action, il était en train de créer une paroi de glace. Très bien, il ne fallait pas que je me repose sur mes lauriers moi non plus. La cible avait franchi la porte du temple, à quelque pas d’elle, le soleil éblouissant du désert déversait sa lumière au travers de la porte, étendant son ombre à moi. J’eu un rictus, j’ajustais le bandeau dans mes cheveux, arborant le symbole des Nara en la regardant droit dans les yeux. Je mimais l’utilisation de la Kagemane, en réalité, ce n’était pas cette technique que j’utilisais, mais j’insufflais bel et bien du chakra dans mon ombre quand même. Celle-ci à mes pieds, n’avait qu’une faible envergure. Un regard de trop, et Mamushi se lasserait cependant abuser par ce qu’elle croit voir.
Le clone le plus près d’elle avait fait un pas en arrière, puis avait apposé la main au sol. Il resta accroupi, maintenant le mudrā du rat, toujours dans l’optique de brouiller les pistes. En réalité, il venait d’apposer un sceau dans une zone couverte d’ombre. Et par ce fait cette ombre était maintenant mienne. Désormais presque sûr qu’elle avait regardé mon ombre, je pouvais passer à l’action. Pour cela, je devais rester prudent, car le genjutsu dans lequel elle était potentiellement tombée en regardant mon ombre, devait me servir d’ouverture. Grâce à celui-ci, la cible ne voit les ombres qui l’entourent qu’à l’emplacement où elles sont censées être, et ne peut donc voir les déformations induites par la Kagemane. Il n’y avait plus qu’à attraper son ombre étendu devant moi par le biais de l’ombre que je pouvais contrôler grâce au sceau posé par le clone. Qu’avaient prévu mes camarades ? Je l’ignorais, mais ce dont j’étais sûr, c’est que Raizen et Eiichiro avait chacun eux aussi, de quoi tenter quelque chose. Nous devions joindre nos forces, et ne pas laisser l’adversaire prendre le pas.
Résumé du tour:
État de santé : Nickel. État de chakra : Légèrement entamé.
Résumé du tour : Shikarai fait semblant d'utiliser la kagemane dans un premier temps, pour attirer l'œil sur son ombre, alors qu'il lance la Rémanence des Ombres. Pendant ce temps, l'un de ses clones marques une zone d'ombre avec un sceau afin que Shikarai puisse s'en resservir comme si c'était la sienne. Pour finir, Shikarai lance la kagemane en espérant que la rémanence des ombres ait fonctionné.
Techniques utilisées :
Dernière édition par Nara Shikarai le Ven 9 Mar 2018 - 16:09, édité 1 fois
Le calme ne pouvait durer à l’intérieur du temple et Raizen savait que ce n’était qu’une question de temps. Le chaos à l’extérieur était une chose. Or, qu’un lieu aussi important pour le pouvoir en place demeure intact en était en second. Ainsi, d’une minute à l’autre, une menace pouvait débarquer et ils le savaient. Au contraire, ils étaient prêts, s’étant tous alignés pour protéger le pouvoir en place.
Chose dite chose faite, l’atmosphère était devenue glaciale. Résistant du mieux qu’il le pouvait pour ne pas frictionner son corps, Raizen demeurait concentré, fixant le sens dans lequel une menace pouvait débarquer sans prévenir.
Alors que ses sens étaient concentrés sur les chants de guerre qui se faisaient entendre de l’extérieur, une voix puis des pas se firent entendre. Si anodin au début, peu à peu, les paroles de l’intrus prenaient du sens. Accompagnant sa mélodie à l’aide d’instrument, des courbes délicates s’approchaient au fur et à mesure que la jeune femme déclarait ouvertement son camp et ses intentions. Plusieurs se seraient gelés de peur sous les menaces. Or, ce ne fut aucunement le cas de leur groupe. Après tout, avoir un Yuki aidait. Disons que ce n’était pas tous les jours qu’un froid aussi glacial envahissait la pièce ou établissait un genre de mur pour fermer la zone. Ainsi, ils pouvaient tous dire avoir vécu pires.
-Intéressant.
Murmurant un bref mot pour lui-même, son instinct avait eu raison. En effet, cette rébellion avait pour but de camoufler un ou plusieurs objectifs beaucoup plus importants, notamment celui de détruire cet autel. Sachant pertinemment qu’une grande quantité de rebelles étaient présents, le fait de n’avoir qu’un seul ennemi était mauvais signe. En temps normal, plusieurs opposants auraient pu se faire attribuer ce genre de mission. Pourtant, ils faisaient face à une seule personne qui semblait ouvertement démontrer sa supériorité en annonçant ses intentions dès le début. En bref, ils ne devaient pas sous-estimer leur opposante, chose que Shikarai n’eut aucune difficulté à comprendre. Ne sous-estimant pas du tout la musicienne, il effectua la première initiative. Raizen ne connaissait pas l’étendue de ses habiletés malgré leur conversation, mais ils savaient que les Nara basaient une grande partie de leur style de combat sur les ombres et leurs capacités à immobiliser l’adversaire. Ainsi, Raizen allait devoir être prudent et habile.
-Faites attention à la musique, ça ne laisse présager rien de bon.
Raizen voyait deux possibilités. Une personne ne pouvait se promener lambda avec un instrument de musique. Ainsi, soit cet instrument était en mesure de créer des illusions sonores néfastes ou soit elle était en mesure d’utiliser le son ou la musique pour provoquer des dégâts quelconques. Quoiqu’il arrive, bien qu’il était risqué de combattre un adversaire qui était inconnu, ceux-ci devaient passer à l’action.
Voyant une synergie avec son homologue de Kumo, Raizen avait pour objectif premier de charger l’opposant pour en apprendre davantage sur ses techniques de combat, mais aussi générer de l’ombre supplémentaire afin d’avoir plus de possibilités de capturer l’adversaire.
Ainsi, Raizen chargea tout en activant son premier sceau de la guerre. Pour le moment, il était trop risqué d’utiliser le sceau de putréfaction. Une fois à proximité, il fit un pas supplémentaire afin d’ouvrir le bal à son tour sur la première menace. Son but était simple, tester les capacités de son opposante en ne lui laissant pas l’opportunité de commencer les assauts. En temps normal, il était plus intéressant d’observer à distance. Toutefois, Raizen réfléchissait mieux au milieu de l’action, surtout que son but était différent. Connaissant les fameuses compétences des Nara, il savait pertinemment que son ombre représentait une double offensive et non une attaque singulière.
Résumé:
Résumé du tour : Raizen se méfie de la musique et prend conscience qu’il est possible que ce soit du genjutsu, mais décide tout de même de passer à l’action pour protéger le temple. Il se propulse vers l’adversaire en s’équipant de son sceau de la guerre pour renforcer son coup de poing. Son attaque a pour but de faire mal à la musicienne, mais aussi de créer une ombre supplémentaire pour aider Shikarai.
État de Santé : Parfaite État du Chakra: À peine entamé(1 D)
Ni l’un ni l’autre lui répondit. Ni le Nara, dont l’Ombre était l’art ancestral, et le Meikyû, dont le Tatouage était le sien. Deux êtres aux formes si particulières. Deux combattants. Deux guerriers. Tandis que son visage se baissait légèrement, attentif à la nouvelle voix, le Yuki tentait encore de comprendre ce que tout cela signifiait. D’une voix dansante et mélodieuse, une femme se présentait, seule, à l’entrée du Temple. Une courte inspiration. Une expiration. Car s’il lui avait fallu plusieurs secondes pour comprendre la musique féminine, l’Aveugle s’était aussitôt tendu. Lâchant un avertissement à ses deux camarades d’infortune, il ne laissait pas entendre le doute de sa conscience. Car, déjà, de nombreuses questions se posaient dans son esprit sur cette voix qui, bientôt, grâce au froid relâché par son Chakra, se fit à ses Sens.
Eiichiro ▬ Soyez prudents. Nous ne la connaissons pas.
Quel était le pouvoir de cette femme ? Si, comme il l’entendait, elle était bel et bien une Disciple de cet Homme au Chapeau, elle devait être du niveau d’un autre Nara, Alderan. Il y avait aussi ce mystérieux inconnu, Rei, dont le peu d’informations ne permettait guère d’en savoir plus réellement. Ao, Seigneur de l’Eau, faisait-il partie des élèves de ce puissant personnage, au même titre que Rei, Alderan et cette Mamushi ? Combien étaient-ils à avoir suivi son enseignement ? D’autant que, à l’entendre, elle était venue sur l’ordre de son Maître afin de soutenir cette nouvelle révolution. Comme à Hi no Kuni, menée par le Nara. Tandis qu’à Mizu no Kuni, l’instabilité était née des intrigues du Seigneur Ao. Aujourd’hui, Kaze no Kuni était la proie et cible des manigances d’un homme trouble. L’Homme au Chapeau. Encore une fois. Une de plus. Il était l’intriguant personnage qui semblait, toujours dans l’Ombre, à l’origine de bien nombreux soulèvements « populaires ». Mais l’étaient-ils réellement ? Quel était son ambition derrière tous ces jeux ? Ou son ultime but était uniquement une anarchie chaotique ?
Sourcils froncés, l’Aveugle avait composé les différents Mudras permettant la formation de sa Prison de Glace. Ainsi, tandis que son Chakra se consommait, de véritables remparts entourèrent l’ennemie ainsi que l’escouade qui se composaient des deux Kumojins et de lui-même, les séparant des prêtres qui ne s’arrêtèrent pas. Déjà, le froid s’intensifiait, s’ajoutant au Bunsan déjà en place. Entièrement fermé, la Prison, qui ressemblait à un Dôme entièrement blanc, était épaisse, tandis qu’une fine pellicule de neige en tombait constamment, laissant, pour les voyants, une sensation encore plus importante du froid qui s’installait au sein de la structure. Passant sous la barre précieuse du 0°, puis de descendre encore plus bas, jusqu’à faire frissonner le plus robuste des adversaires et les corps les plus chauds. Déjà, sn souffle devenait cette buée neigeuse, signe que l’air lui-même était dans les négatifs.
Une inspiration. Froide. Une expiration. Brûlante.
Eiichiro ▬ Couvrez-vous, Kumojins.
S’il déployait ses Arcanes, l’Art du Hyôton, avec une froideur glaçante, c’est que l’Aveugle jouait d’une prudence non-voilée. Face à eux se tenait l’un des Disciples du Chapeau, et le Maître des Glaces n’en était plus à son premier combat face à eux. S’il n’avait pas encore rencontré celui qui semblait tout orchestrer depuis l’ombre, il semblait doté d’une rare capacité pour réunir les hommes (et les femmes) les plus puissants autour d’une cause commune. Il semblait capable de les rendre bien meilleurs dans le contrôle de leurs capacités innées. Comment ? Mais, surtout, cette question qui revenait sans cesse : Pourquoi ?
Il était méfiant. Il ne la connaissait pas mais elle avait clairement laissé entendre son intention de les tuer. Car ils se tenaient entre elles et ceux qu’elle comptait aussi éradiquer. Elle lui était entièrement inconnue, peu importe les informations échangées dans le cadre de l’Alliance, rien avait filtré en ce sens. Pourtant, au son de sa voix mélodieuse accompagnée de son instrument à cordes, il savait devoir se méfier de la jeune femme et de tout ce qu’elle pourrait dire. Utilisatrice du Son de sa voix ? Celui de sa musique ? Ou tout cela n’était qu’un piège pour berner et surprendre ? Mais il savait une chose. Plus le combat durerait, plus ils risquaient d’y laisser leur peau. Il avait fallu neuf hommes contre l’Akimichi et Nara Alderan avait survécu à bien des combats avant de s’avouer vaincu, assassiné par le Tsuchikage. Quel était le sombre secret de la femme face à eux ?
Eiichiro ▬ Nous devons rapidement l’entraver.
Déjà, tandis qu’il restait sur ses gardes et que ses clones se déployaient lentement autour de l’unique jeune femme, l’un d’eux avait composé les différents mudras nécessaires à la réalisation d’une autre technique. Au-dessus de leurs têtes se composaient les premiers crocs de la terrible mâchoire de glace. Ainsi des Stalactites croissantes étoilaient dorénavant le plafond.
Eiichiro ▬ Attaque-moi, ou mon clone, et les Stalactites te tomberont dessus. Compris ?
Résumé du Tour:
Etat de Santé : Parfait Etat du Chakra : Légèrement entamé (2A - 2B).
Résumé : Eiichiro crée sa Prison et sépare son groupe (les deux Kumojins, lui-même et les six clones) sous le Dôme avec Mumashi, l'empêchant ainsi d'atteindre les prêtres. La température diminue drastiquement, tombant sous le 0°C et même encore plus bas. De plus, l'un de ses clones crée les Stalactites sur le toit de la Prison.
« Mamushi est embêtée de laisser son maître seul. Elle aurait aimé l’attendre à Ame no Kuni. ─ Sais-tu pourquoi je tiens tant à t’envoyer à Kaze no Kuni, et que je n’ai aucune crainte ? »
Mumashi était, comme souvent lorsque son aîné s’adressait à lui, à genoux. Elle attendait, patiemment, et buvait chaque parole de son maître et sauveur. Et ce jour-là ne faisait pas exception. Surtout qu’il était question d’une mission cruciale. Elle fit mine de répondre par la négative.
« Car qu’importe le succès de la rébellion de Kaze, tu pourras à toi seule détruire l’Autel du Dieu du Désert. Tu es peut-être la dernière de mes apprenties à m’être restée fidèle, mais tu es la plus dangereuse et forte. »
L’homme se leva. Il savait qu’un long voyage l’attendait. Mais tout était prêt pour son grand retour. Les évènements de ces deux dernières années l’avaient poussé à mettre une parenthèse sur ses entraînements et expériences. Et il saurait faire comprendre sa vision du monde. Il saurait même l’imposer.
« Mamushi se demande pourquoi le maître tient tant à ce que l’Autel soit détruit. »
L’homme attrapa son chapeau sur la table, puis prit quelques instants pour l’ajuster.
« Parce que les cartes doivent être redistribuées. Et tous doivent connaître la vérité. »
Mamushi tarda à se rendre compte de la basse température. Sa peau très pâle témoignait aussi d’une particularité que la jeune femme possédait : celle d’avoir chacun de ses pores un peu particuliers et à l’épreuve de certaines expositions. Elle ressentait le froid, comme la chaleur, mais sa peau n’était plus totalement humaine.
Dès lors qu’ils décidèrent de passer à l’offensive, il y avait toujours ces petits changements d’attitude ou d’expression faciale chez les shinobis. Mais pour la kunoichi, rien ne semblait avoir bougé. Elle restait de marbre, sans pour autant qu’un quelconque sérieux ait pris le dessus. Elle était littéralement restée la même, au cil et millimètre près.
Bien sûr, elle vit le premier Kumojin faire quelque-chose avec son ombre – elle se souvint que son Maître lui avait parlé un peu de cette particularité mais avait-elle réellement écouté ? – et rapidement elle avait compris que suite à un stratagème, elle avait été immobilisée.
Etait-ce à cause de l’autre shinobi des Nuages qu’elle avait vu courir, allant parfois jusqu’à une grande vitesse, pour finalement arriver jusqu’à elle pour lui asséner un coup qu’elle n’esquiva même pas, et qui fit tourner sa tête sur le côté, faisant alors bouger les traits de Mamushi pour la première fois.
Tout ça dans un terrain redessiné et réduit par l’Iwajin, qui semblait d’ailleurs étrange dans sa vision du combat pour sa jeune adversaire. Mais en tout cas, sa glace entourait tous les acteurs de ce combat. Et avec elle, la température avait encore baissé. Et même Mamushi le ressentait.
« Mamushi n’a jamais eu l’attention de vous attaquer, dit-elle en relevant la tête, laissant s’échapper quelques gouttes de sang après s’être pris le coup du Kumojin. »
Toujours sans la moindre expression se dégageant de son visage, les shinobis purent néanmoins apercevoir comme un flou artistique qui s’était étendu autour d’elle. Et en un instant, ils purent comprendre à qui ils avaient à faire.
« Mamushi vous remercie de lui avoir simplifié les choses... »
Ce flou artistique était une sorte de spore qui s’était échappé d’elle très rapidement. La petite tâche rose au-dessus de son œil gauche disparut. C’était un Fûinjutsu, qui avait libéré un poison aussi terrible que vif. Tous ceux qui se retrouvaient à le respirer ou à entrer en contact avec voyaient leurs muscles se crisper à un point que la paralysie était totale, et douloureuse.
La deuxième pétale rose, celle du dessus de son œil droit, disparut elle aussi. Un serpent majestueux entoura alors son cou. Un autre Fûinjutsu sans aucun doute, qui lui avait permis de réaliser cette invocation favorite.
Peut-être qu’elle était là, la véritable force de Mamushi : elle combattait d’une façon totalement contraire aux codes des plus grandes écoles shinobis. Ces sceaux en étaient le parfait exemple. Plutôt que de choisir délibérément de les libérer, elle avait toujours fait le contraire : elle les maintenait avec un flux continu de chakra pour que dès lors qu’elle se retrouve entravée, piégée, abusée ou immobilisée, ces techniques se déclenchent.
Autant dire que ses adversaires lui avaient tous simplifié la tâche.
Entre le premier Kumojin dont l’illusion et l’entrave avaient fait se déclencher ces techniques, le second Kumojin qui avait certes réussi à la frapper mais qui était devenu dès lors le premier touché par le poison et enfin l’Iwajin qui avait offert un dôme pour leur empêcher toute fuite durant les quelques instants où ils auraient pu agir ou vouloir se séparer…
« … et s’excuse de la torture à venir. »
Le serpent qui entourait son cou ouvrit alors sa gueule. Un cri strident en sorti, dont la manipulatrice du son était naturellement immunisée – comme le serpent de son poison – et se répercuta sur les parois du dôme de glace. Une spirale infernale, puisque ce cri strident imposait à ceux qui l’entendaient un supplice sonore, les forçant à se couvrir les oreilles.
Mais comment faire lorsqu’on était déjà paralysés, et que nos muscles déjà douloureux nous faisaient hurler de douleur au moindre mouvement ?
Tandis qu'elle faisant son possible pour regarder vers les crocs de glace au plafond, se préparant à agir s'ils venaient à tomber, elle savait qu'il était possible qu'elle ait déjà gagné.
Résumé du tour:
État de santé : Mâchoire un peu douloureuse suite au coup de Raizen. État de chakra : Entamé (2S). Serpent : Entamé (1C).
Résumé du tour : Dès lors que Shikarai plonge Mamushi dans une illusion - perturbant son flux de chakra - et l'entrave, la première technique (poison) de cette dernière est libérée. Raizen arrive à toucher la kunoichi qui ne bouge pas, la tuméfiant à la mâchoire et lui faisant cracher un peu de sang, mais il est le premier exposé au poison qui s'étend d'ailleurs rapidement. Son serpent est invoqué via un Fûinjutsu et pousse un cri strident, poussant les trois shinobis à se boucher les oreilles - en bougeant la douleur sera encore plus insoutenable -. Mamushi regarde ensuite vers le haut du dôme pour surveiller ce qui pourrait tomber. Entre la rapidité et les spécificités de la technique de poison, le cri strident du serpent, la proximité des personnages (Raizen est au càc par exemple) dû au dôme (et l'impossibilité d'en sortir avec le peu de temps), je vous invite fortement à éviter les incohérences. Techniques utilisées : Mort crispante (S) Poison ─ Fûinjutsu Le premier des deux sceaux apposés au-dessus des yeux de Mamushi. Tandis qu'elle pense toujours à le maintenir bloqué, ce sceau se libère donc dès qu'elle se retrouve dans l'incapacité de fournir un flux de chakra régulier ou d'y penser. Les entraves, illusions et autres choses du genre déclenchent cette technique. Sous une forme presque transparente mais arborant une sorte de flou artistique, un poison se libère du corps de la jeune femme qui est immunisée et se propage rapidement. Tous ceux qui le respirent ou qui sont en contact avec voient alors leurs muscles se crisper d'une manière horrible, les plongeant dans une paralysie douloureuse. Les mouvements aggravent drastiquement la douleur.
Compagnie reptilienne (S) Invocation Kuchiyose ─ Fûinjutsu Le second des deux sceaux apposés au-dessus des yeux de Mamushi. Tandis qu'elle pense toujours à le maintenir bloqué, ce sceau se libère donc dès qu'elle se retrouve dans l'incapacité de fournir un flux de chakra régulier ou d'y penser. Les entraves, illusions et autres choses du genre déclenchent cette technique. Le sceau libère l'invocation du serpent de Mamushi. S'il reste de taille relativement normale, sa rapidité, son immunité aux différents poisons de sa maîtresse et l'élaboration de ce sceau Kuchiyose font sa force.
Utilisée par le Kuchiyose Cri strident (C) Le serpent de Mamushi pousse un cri strident, qui pousse ceux qui l'entendent - hormis Mamushi - à une gêne sonore, les poussant naturellement à se vouloir se boucher les oreilles.
Directement suite à l’ouverture que j’avais provoquée, Raizen avait foncé sur la cible. C’était extrêmement audacieux de sa part, peut-être même un peu trop téméraire. Cependant j’avais de mon côté réussi à faire mouche avec ma manipulation des ombres. Sans plus attendre, j’avais immédiatement interrompu l’illusion pour ménager mes réserves de chakra. Seulement, nous étions tout sauf au bout de nos surprises. Le dôme de glace crée par le Yuki, semblait être renforcé par une autre attaque, je ne pouvais que m’en remettre lui sur ce point. D’ailleurs, il nous incita à nous couvrir, et je compris vite pourquoi. La première attaque lancée n’était qu’un petit courant d’air froid contrairement à ce qui était en train de se passer désormais. L’effet sans doute renforcé et entretenu par le dôme, avait fait chuter de manière très brutale la température. Hélas, lorsque l’on va dans le désert… On apporte rarement de quoi se couvrir plus. Même si les nuits y sont très froides… Je devais invoquer Haiiro au plus vite, c’était une solution de secours mais je n’avais pas d’autre idée. Soudainement, alors que Raizen venait de frapper la kunoichi je remarquais enfin une sorte de petite perturbation de l’air, comme si un produit s’y dispersait.
— Ga-AAAAAZ, avais-je prononcé tandis que ma voix s’éraillait.
J’avais dans l’immédiat cru que c’était les effets du froid. Mais il s’agissait belle et bien d’autre chose. J’ignorais la nature de ce gaz mais il s’agissait sans doute d’un poison. Cependant, je restais un shinobi, et un Nara. Malgré mon idée première d’invoquer Haiiro, ce n’était pas ce que j’avais enclenché, et c’était bien mieux ainsi, puisqu’il aurait lui aussi dû subir les effets du poison. D’ailleurs, Raizen le premier et le plus exposé allait en subir les effets de plein fouet. Ayant la connaissance de l’ennemie puissante qui se trouvait devant nous, j’avais libéré le sceau de ma joue roite dès que celle-ci fut sous mon contrôle. Celui-ci pris instantanément le relais sur la kagemane que je pus relâcher. En observant le nuage se disperser, j’avais instinctivement composé une suite de mudrās. Un halo lumineux était alors apparu en ma main gauche, pendant un très bref instant, cette technique était courue pour sa fulgurance hors norme. Cependant la réplique adverse n’allait pas se faire attendre. Dans la vitesse des évènements, je n’aurais su indiquer avec précision le moment où il était apparu, mais un serpent, probablement invoqué par cette Mamushi venait d’apparaitre autour d’elle. Lorsqu’il ouvrit la gueule, je compris que c’était tout sauf pour faire la causette, mais les faisceaux du Reizā Sākazu étaient déjà lancés. Par instinct, je venais téléguider indépendamment la multitude de faisceaux générés droit sur la cible, cette femme et son serpent. Leur constitution toute particulière, assurait des dégâts redoutables. Seulement, nous étions en vase clôt. Je devais préparer l'arriver d'Haiiro, et disperser le poison, ainsi que les stalactites au-dessus de nos têtes, qui pourraient être retournées contre nous. C'est pour cela que j'avais décidé de changer la trajectoire de l'un des faisceaux, qui explosa les stalactites gênantes, n'en laissant qu'au dessus de l'ennemie. Le faisceau terminerait sa course en créant une large brèche sur un peu moins de la moitié du dôme derrière nous. L'appel d'air chasserait le poison, et l'écho du cri du rampant en serait atténué.
Liée à ma kagemane, cette Mamushi était obligée de singer mes mouvements selon ma volonté et je n’allais pas m’en priver. Suite au bruit atroce du serpent, j’avais renversé ma tête contre l’un de mes épaules. Forcée de faire le même mouvement, elle allait en partie immobiliser le serpent. Hélas, ce serait oublier bien vite le poison. L’atroce douleur qu’il causait au moindre mouvement me fit tomber à terre. À genoux je tentais tant bien que mal de maintenir avec force ma tête contre mon épaule. Cela protégeait en partie l’une de mes oreilles de l’horrible son strident qui résonnait dans le dôme de glace, et d’autre part, Mamushi, forcée de faire comme moi, retenait ainsi son serpent en l'étranglant. Tentant d’aller au delà de mes limites, j’avais sentis le tympans de mon autre oreille se déchirer entièrement dans une douleur tout aussi insupportable que celle que je subissais cause du poison. Effectivement, toujours avec la volonté de maintenir le serpent dans la zone d’impact ma main tenter de mimer un mouvement pour que celle de l’ennemie le retienne. Contorsionné ainsi, seule la volonté m’empêchait de m’évanouir à cause de la douleur. Je pensais à Shikarin, à Sayo, à Kahei. Je devais me montrer fort pour eux. Dans un dernier éclair j’étais aussi parvenu à employer une autre technique, juste avant l’impact des fulgurants faisceaux du Reizā Sākazu. Une pression d’une main d’ombre, juste sur les carotides de l’adversaire. Si je devais mourir aujourd’hui, ce serait le visage déformé par la douleur, mais fier de mes actions.
Résumé du tour:
État de santé : Délétère. Froid + douleur intense + tympans perforés (surdité). État de chakra : Pas mal entamé 2A, 1C (+ T1:1B | T2: 1B 1C 1D)
Résumé du tour : Shikarai coupe son illusion dès que Mamushi est prise. Il substitut alors la manipulation des ombres simple, par une Kagemane plus puissante via le sceau de sa joue. De sa main droite, alors qu'il a vu le nuage en train de se disperser, il prépare sa technique affinitaire, qu'il téléguidera automatiquement sur Mamushi, quitte à ce que la trajectoire change. L'un deux est téléguidé vers une autre direction, afin de briser toutes les stalactites, hormis celles au-dessus de Mamushi, et pour finir, il crée une grande brèche coupant quasiment la moitié du dôme, afin d'évacuer le gaz par un grand appel d'air. Dans un dernier sursaut, il use d'une technique du clan Nara pour effectuer une pression sur les carotides de Mamushi, via une main d'ombre. Il prend le risque de bouger et profite par ailleurs de la kagemane pour bloquer le serpent au cou de Mamushi, en plaquant sa tête contre son épaule, tout en tombant au sol cause de l'intense douleur crée par ses mouvements, entrainant l'élève de l'homme au chapeau dans sa chute.
La situation venait de prendre un tournant pour le moins imprévu. Raizen était sceptique à l’idée qu’ils prennent l’initiative aussi rapidement. Pourtant, il se disait qu’il était peut-être possible que leur combinaison soit suffisante pour calmer l’ennemi qui proférait ouvertement ses intentions meurtrières. Pourtant, au moment où sa jointure se logea dans la joue à la texture étrange, il comprit que ce combat n’allait pas être facile. S’il était vrai que son coup de poing innocent pouvait être plus cinglant que prévu, en voyant la femme encaisser son coup sans broncher ni démontrer d’émotion, un puissant frisson et sentiment d’alerte interpela tous ses membres alors que son instinct lui disait de reculer.
En temps normal, n’importe qui serait resté en rempli et aurait pris le temps d’avoir plus d’information sur l’ennemi avant de progresser. Pourtant, le kumojin préférait défier la logique sécuritaire pour créer des chances, d’autant plus que toutes les conditions étaient réunies pour sa protection. C’est du moins ce qu’il pensa jusqu’à ce qu’un gaz commence à se diffuser dans l’air.
-Merde...
Des poisons, il en avait vu et revu au cours des derniers mois. Ne pouvant plus compter combien de fois le nombre différent de poisons gouté était supérieur à son âge, Raizen savait qu’il n’était dans rien de bon. Étant aux premières loges pour ressentir les effets, il tenta de faire un pas en arrière, mais il était trop tard. Se propageant beaucoup trop vite, le gaz eut le temps de l’atteindre. Dès lors, un violent choc frappa ses sens. Cette sensation le poussa à étirer une grimace importante tandis qu’une image d’Asami traversa son esprit. En prenant tous les facteurs du poison en compte, il comprenait que ce que lui avait fait traverser sa coéquipière au cours des derniers mois était une partie de plaisir. Mis à part le nuage de poison auquel il avait gouté lors de leur entrainement, aucun des poisons d’Asami ne se rapprochait de celui-ci. Étant d’un tout autre calibre, Raizen devait se compter chanceux. Alors que les cartes semblaient être totalement jouées en sa défaveur, son chakra se manifesta tout autour de lui tel un ours tentant de protéger sa progéniture. Ainsi, son chakra entra violemment en collision avec le gaz qui tentait d’avoir le dessus, limitant ainsi la puissance du poison.
Ayant une légère pensée pour Asami, jamais il n’aurait cru que celle-ci lui sauverait la vie un jour. Sans sa présence, Raizen n’aurait probablement jamais été motivé à développer une technique antipoison. Ses sacrifices et sa curiosité n’avaient pas été vains. Dans le moment actuel, il ne regrettait rien puisque le tout l’avait sauvé. Renforçant ainsi sa vision des expériences, Raizen fut en mesure de ramener ses mains pour se boucher les oreilles afin de lutter contre l’attaque du reptile.
Se protégeant du mieux qu’il le pouvait du cri strident, Raizen n’en croyait pas ses yeux. S’il avait cru qu’elle maîtrisait le genjutsu lié à la musique, jamais il ne se serait douté qu’elle ait une créature aussi désagréable. Telle une magicienne, Mamushi s’amusait à les narguer en prononçant des propos contradictoires avant de sortir quelques tours de son chapeau. Les uns plus dangereux que les autres, le kumojin commençaient à prendre conscience de la situation précaire dans laquelle ils étaient. Ce combat qui aurait pu très bien pu finir à leur avantage contre un autre adversaire était un chaos total dans lequel ils faisaient tous face à la mort.
Malgré la douleur provoquée par les effets du poison qu’il n’avait pas pu contrer totalement et le cri strident du serpent, Raizen arrivait tout de même à penser. Même dans une situation de crise où la mort semblait venir caresser leur épiderme d’un baiser semi-glacial et empoisonné, il était hors de question qu’il y laisse sa vie. Ainsi, Raizen ne prit pas le temps de réfléchir tout comme ses partenaires qui étaient déjà en mouvement. En voyant Shikarai se débattre du mieux qu’il le pouvait, une hausse importante d’adrénaline le traversa. Survivant en partie à cause de son instinct de survie et en partie grâce à sa technique, Raizen était confronté à deux choix : il pouvait se replier et prendre la sage décision de s’éloigner de la dangereuse magicienne. Sinon, il pouvait suivre son instinct jusqu’à la fin et profiter de l’étreinte de Shikarai pour déterminer quelque chose.
Depuis le coup de poing, une idée lui trottait l’esprit. Plus il y pensait et plus son impression se confirmait. Que ce soit à travers la sensation qu’il avait eue en la frappant, son manque d’humanité, son affinité avec le poison et les traces violettes qu’elle portait fièrement au visage, tout semblait indiquer qu’elle n’était pas totalement humaine. Bien que loufoque, cette idée ne cessait de trotter dans son esprit tandis que l’idée d’user de son sceau le plus dangereux flirtait avec son esprit.
En temps normal, Raizen serait retourné au corps à corps pour infliger un poing électrisé à Mamushi avant d’attraper son faciès et de relâcher son sceau de putréfaction sur son visage « désolé ». Pourtant, il ne pouvait suivre cette voie. Malgré son intérêt, s’il y avait bien une chose qu’il avait apprise au cours des derniers mois, c’était bien l’importance de travailler en équipe. S’il était considérablement protégé contre le poison, ce n’était pas forcément la même chose pour son coéquipier de Kumo et celui de glace. Ainsi, Raizen laissa Shikarai s’en prendre à Mamushi avec sa technique affinitaire et se contenta de se replier en faisant de puissants bonds arrière pour les rejoindre. Gardant toujours sa main sur ses oreilles, il pouvait les sentir siller sous l’effet de cette technique perturbante. Pourtant, son ouïe demeurait fonctionnelle.
Raizen avait beau être un être absent de crainte et désireux d’essayer de nouvelles choses. Or, dans une situation de combat, il ne pouvait se contenter de faire des expériences qui auraient possiblement un impact sur les autres. Ceux-ci devaient briser le dôme et se replier avant tout et le mieux était d’être groupé quand ça arriverait. Or, qui disait repli défensif, ne voulait pas dire qu’il ne pouvait pas s’en prendre verbalement à son adversaire.
-Raizen n’accepte pas tes excuses. Au contraire, Raizen trouve que tu es beaucoup trop armée pour quelqu’un qui n’a aucune intention hostile.
Reprenant exactement le même schème de paroles que Mamushi, le jeune kumojin tentait de comprendre quelque chose. Après tout, il était assez anodin de parler de soi à la 3e personne. En effet, on aurait presque dit qu’une personne empruntait le corps inhumain pour s’en prendre à eux. Ceci expliquerait la raison pour laquelle, contrairement à eux, celle-ci ne semblait pas avoir froid. Après tout, elle était la magicienne apte à sortir plusieurs lapins de son chapeau, chose qui ne déplaisait pas à Raizen.
-Raizen te demande pourquoi et comment tu veux faire disparaître le temple.
Hurlant le jeune homme tentait de comprendre pourquoi elle voulait le faire disparaître, mais surtout comment. Après tout, cela voulait dire qu’elle avait une technique destructrice dans son sac infini, chose qui l’inquiétait. Même avec son sceau de guerre et sa technique la plus destructrice, il estimait que l’autel ne serait pas si facile à détruire. Ainsi, il se demandait ce qu’elle cachait réellement.
Résumé:
Résumé du tour : Raizen se sauve partiellement du poison en utilisant instinctivement sa technique qu'il avait développé pour contrer les poisons. Une enveloppe de chakra se forme autour de lui et réduit considérablement les effets du poison. Sur le coup, il décide de se replier pour rejoindre ses coéquipiers alors qu'il tente de comprendre les réelles intentions de Mamushi.
État de Santé : Moins bien - Il a froid et sent partiellement les effets du poison. Il a aussi un peu mal aux oreilles) (Douleurs + mouvements moins fluide + mal aux oreilles) État du Chakra: Un peu entamé(1 D) + 1B
Dernière édition par Meikyû Raizen le Ven 23 Mar 2018 - 2:30, édité 3 fois
Sourcils froncés. Il faisait froid. Souffle glacé, le Yuki était curieusement intrigué. Face à lui, il ressentait toute la tension de ces événements. Les deux Kumojins, des entraves pour de nombreuses techniques, ne lui permettaient pas de se battre pleinement, au risque de tuer des alliés. S’il était l’élément déclencheur de la guerre qui divisait dorénavant le Yuukan entre Mizu no Kuni et Tsuchi no Kuni, il ne serait pas celui qui détruirait la toute fraîche Alliance. Bien que le danger était présent, il tentait encore de comprendre qu’elle était la spécificité de cette nouvelle adversaire, une entière inconnue qui semblait pourtant bel et bien être l’une des disciples de l’Homme au Chapeau. Une élève dévouée, à l’entendre. Cela signifiait-il, comme l’avait suggéré Nara Alderan et ce qu’avait entendu le Village de Kumo, que l’Homme s’activait bel et bien ? Alors que ses deux potentiels alliés s’activaient à protéger ce qu’elle cherchait à détruire, l’Aveugle, aussi, s’activait à continuer.
Car si le Dôme qui devenait une véritable Prison se formait et s’installait de nombreuses Stalactites sur l’ensemble de son toit, le combat ne faisait bel et bien que commencer. Tandis qu’il enlevait ses bottines, se présentant bientôt pieds nus sur le sol assurément froid, il retroussait ses manches. Epaules tendues tandis qu’il était curieux de comprendre ce qu’allait être la suite. Intrigué de comprendre ce nouvel adversaire, il commençait à former de nouveaux mudras quand, curieusement, sa perception devait changer. Bientôt suivi par l’autre qui hurlait, d’une voix bientôt stridente, qu’un gaz se présentait. Alors qu’il se préparait, c’est soudainement surpris qu’il posait un genou au sol sous la brutale douleur qui perçait ses oreilles.
Rapidement, finalement les mudras tandis qu’il respirait une première fois le Poison olfactif et qu’il ressentait la douleur percer sa colonne vertébrale à chaque mouvement de ses doigts, il fronçait d’autant plus les sourcils, amer. S’il se battait pleinement, les deux Kumojins risquaient d’y laisser la vie. S’il ne se battait pas, il risquait surtout d’y laisser lui-même la vie. Soufflant pour lui-même, il savait que chaque seconde comptait dorénavant. Tandis que son oreille gauche saignait sous la douleur stridente de l’agression sonore lancée par le Serpent, l’Aveugle laissa entendre la suite des événements. Car il devait au moins agir. Retenir de se battre, tout en se battant. Comme lors de chaque combat.
Eiichiro ▬ … Fubuki … La Tempête de Neige …
C’est la voix basse qu’il prononça les mots. Ceux qui devaient créer, en plus des flocons qui tombaient légèrement du Dôme qui s’effritait là où le Nara avait clairsemé son attaque. La gorge nouée, les dents serrées, il sentait toute la pression infligée à ses oreilles. Pourtant, il ne pouvait pas s’emballer. Il ne pouvait pas se lancer exactement dans le combat. Résistant. Il devait résister. A ses pulsions. A ses propres envies de créer un véritable désert glacé. Mais, déjà, les sons se déformaient et tout semblait bien plus limpide pour ses yeux morts. Dans la Tempête, il était bien plus capable de repérer. Tandis que les températures continuaient de chuter, il savait que si le combat durait encore longtemps, il créerait de véritables glaçons des deux autres Shinobis. Dans ce combat où il usait du froid, ils risquaient aussi leur vie. Or, des trois autres Shinobis dans la pièce, la seule ennemie ne semblait pas en souffrir. Quel secret recelait-elle pour être ainsi capable de résister à de telles températures ?
Genou au sol, les manches retroussées et les bottines enlevées, l’Aveugle qui se préparait au combat prenait son mal en patience, espérant que ses alliés seraient capables d’abattre cette nouvelle ennemie. Autrement, Eiichiro sortirait du Temple accompagné de trois cadavres entièrement gelés. Et, pour la première fois, dans un murmure, tandis que la tempête hurlait son écho blanc, tandis que son chakra continuait de se disperser et de geler chaque peau, les dernières Stalactites qui siégeaient encore sur le Dôme patientaient, il laissait entendre quelques mots qu’ils n’entendraient pas.
Eiichiro ▬ … Je suis désolé …
Il devait agir. Quitte à ce qu’ils meurent tous les trois. Quitte à ce que chacun d’entre eux viennent à mourir, il comptait bel et bien protéger le pouvoir en place afin d’assurer l’Alliance des deux Villages. Il fallait tout faire pour cela. Quitte à mourir.
Résumé du Tour:
Etat de Santé : La paralysie le prend et ses muscles se tendent lentement mais sûrement. Son oreille gauche se met à saigner. | Résistance S Etat du Chakra : entamé (3A - 2B | 1Ma – 2Co) | Chakra S
Résumé : Eiichiro ressent les premiers effets douloureux du poison et, alors que ses oreilles souffrent, il pose un genou. C’est dans cette position, s’excusant préalablement des prochaines basses températures, qu’il lance sa technique-phare : Fubuki.
Nombre de Clones : 3. Température actuelle : Inférieure à -30°C | Avec Fubuki, le ressenti réel est autour de -45°C
Depuis qu’elle était apparue dans l’enceinte du Temple du Dieu du Désert, Mamushi avait montré un visage des plus mystérieux. Il était impossible de le lire, et donc de savoir ce qu’elle pouvait penser en réalité. Dans sa façon de chanter, de choisir ses mots, de marcher et jusqu’à sa manière de combattre : tout semblait si singulier, pour ne pas dire anormal.
Mais soudain, le visage de Mamushi se crispa. Elle semblait avoir eu un déclic, et si elle ne pouvait pas bouger sereinement avec le Kagemane de Shikarai, elle semblait affectée… comme si elle venait de ressentir quelque-chose.
Et en réalité, c’était le froid intense qui avait assailli le temple. Pourquoi ne l’avait-elle pas ressenti plus tôt ? Même si elle était la seule à connaître la véritable réponse, il y avait des indices qui apparaissaient. En effet, sa peau pâlissait non seulement à cause du froid mais aussi à cause d’autre chose. Les pores semblaient parfois prendre une forme bizarre, presque… glissante. Finalement, aussi surprenant et déroutant que cela pouvait paraître, la peau de la kunoichi se décollait d’une autre couche plus humaine. Elle avait mué, à la manière d’un serpent.
C’était une capacité propre à son Kuchiyose, et il était très rare que Mamushi ne porte pas une mue de serpent avant l’un de ses combats. C’était pour cette raison qu’elle n’avait pas pu se rendre compte de la température immédiatement. Mais désormais, elle semblait souffrir comme toute personne normalement constituée.
Mais elle n’était pas la seule en difficulté, loin de là. Devant elle, elle voyait son poison se propager. Le Kumojin avait déversé une importante couche de chakra qui semblait lui avoir permis de résister tant bien que mal, afin de se dégager. Mais au final, il était fortement diminué.
L’autre Kumojin, expert des ombres cette fois-ci, avait préparé une technique Raiton qu’il était difficile de comprendre. Si un éclair avait foncé sur la paroi haute du dôme de glace, le second était directement dirigé vers elle. Et l’ennemi continua de l’embêter avec des entraves toujours plus importantes et oppressantes. L’éclair la frappa finalement, tandis qu’elle n’avait que son instrument pour se protéger…
Mais ça semblait avoir suffit. L’instrument ancien de la jeune femme était très résistant, et lui avait permis de se prévenir de la technique adverse l’espace d’un instant… sans pour autant que c’eut tout changé. Sous la pression du projectile, l’instrument vacilla et le poignet gauche de la kunoichi sembla faire un brusque mouvement. Blessée à cet endroit, elle grimaça d’autant plus.
Et du côté de l’Iwajin au comportement, lui aussi, assez étrange – Mamushi ne savait pas pour sa cécité – avait encore diminué la température. La situation devenait critique, malgré la combinaison terrible qu’elle et son serpent avaient enclenché plus tôt. Tandis qu’elle s’écroulait, se devant de mimer les gestes de Nara Shikarai, on put l’entendre.
« Nijûharu no Jutsu : Technique des Vingt Printemps. »
Au sol, elle regarda Yuki Eiichiro.
« Mamushi veut q-que tu arrêtes avec tes techniques de glace et de froid. »
Ridicule, mais pourtant établi : la kunoichi qui se retrouvait presque autant en difficulté que ses adversaires venait d’ordonner au Yuki d’arrêter ses techniques.
Et pourtant, il s’ordonna. Les vagues de froid, de neige, et même le dôme ainsi que ses stalactites disparaissaient ou fondaient.
« Mamushi veut que t-tu relâches ton étreinte, enchaîna-t-elle vers le Nara. »
Cette fois-ci, rien ne se passa. A vrai dire, Nara Shikarai avait perdu l’ouïe.
Le serpent tomba de l’épaule de la kunoichi, et montra les crocs. Mamushi tourna enfin son regard vers Raizen, qui avait pris le temps de lui parler pendant toute cette suite d’assauts et de techniques.
« M-mamushi trouve que tu parles comme Mamushi. C’est amusant. Mamushi va te répondre. Le Maître de Mamushi veut briser l’Autel. Mais comme il l’a dit, vous semblez ne pas savoir ce que c’est. »
Même sans sa technique secrète, qui avait permis d’ordonner à Yuki Eiichiro d’atténuer progressivement ses techniques – et à laquelle il ne pouvait pas aller à l’encontre – Mamushi pouvait compter sur l’énorme fente créée par l’éclair du Nara pour que ses mots atteignent les prêtres du Premier Cercle qui gardaient l’Autel.
« Mamushi ordonne aux Meikyû qui gardent l’Autel de briser l’inscription qu’ils alimentent et protègent depuis des années.. »
Raizen pouvait être surpris. Les prêtres rouges du Premier Cercle qui n’avaient pas dit un mot et qui continuaient de protéger et de prier l’Autel du Temple faisaient partie de son clan. Et de la même manière, tout semblait prendre une autre tournure…
Les Meikyû étaient des experts en Fûinjutsu, notamment avec leurs Sceaux ancestraux. Et ils avaient continué de prier malgré le combat qui s’était déclenché ici, comme s’ils n’avaient pas d’autre choix. Tout ça pour protéger l’Autel et son inscription ancienne en encre noire.
L’Autel du Temple du Dieu du Désert n’était pas qu’une inscription. C’était un énorme Fûinjutsu, protégé par des Meikyû qui ne priaient pas : ils l’alimentaient.
Résumé du tour:
État de santé : Mâchoire un peu douloureuse suite au coup de Raizen. État de chakra : Entamé (1??? + 2S + 1A). Serpent : Entamé (1C).
Résumé du tour : Avant même vos actions, Mamushi fait une sorte de mue. Sûrement grâce à son Kuchiyose, il semblerait qu'elle ait porté une peau de serpent avant son combat, comme elle le fait d'habitude. Sous le climat frappant, cette dernière disparaît, et Mamushi ressent finalement enfin les effets dévastateurs du froid. Le premier projectile Raiton de Shikarai fend le dôme, et laisse s'échapper un peu du poison. Le second arrive sur Mamushi qui ne peut que fébrilement se protéger avec son instrument, résistant, mais qui ne lui permet pas d'éviter d'être blessée au poignet qui le tenait, tandis que l'objet vole derrière elle. Son poignet gauche étant le plus souffrant, elle ne peut plus l'utiliser. Son entrave continuait donc de fonctionner, et elle s'écroule d'ailleurs une fois que Shikarai en fait autant (elle résiste néanmoins à la pression de l'ombre). Raizen réussit à résister et à poser ses questions. La technique d'Eiichiro marche, et fait comprendre que la situation est dangereuse pour Mamushi. Elle se décide à utiliser sa technique secrète.
Sa technique ultime enclenchée, elle donne l'ordre à Eiichiro de stopper ses techniques, et ce dernier ne peut s'empêcher d'obéir. Elle donne un ordre à Shikarai, mais qui ne fonctionne pas. Ce dernier étant sourd, il n'a pu entendre. Elle répond ensuite aux questions de Raizen, et ordonne aux Meikyû qui gardent l'Autel de faire l'inverse et de le briser.
Mention pour le serpent qui tombe au sol, mais qui ne fait que montrer ses crocs.
IMPORTANT : Les QUATRE Meikyû (PNJ) qui gardent l'Autel entendent l'ordre, et s'apprêtent à exécuter l'ordre de Mamushi.
Techniques utilisées : Ordre absolu (???) Onkyôton Mamushi est capable, grâce à cette technique, de donner un ordre oral à un être vivant. Ce dernier, s'il l'entend et le comprend, ne pourra faire autre chose que de l'exécuter, quel qu'il soit et tant qu'il reste dans sa capacité.
Instrument de Mamushi (A) (unique) Onkyôton ─ Fûinjutsu L'instrument de Mamushi est une sorte de guitare à quatre cordes, très résistant et pouvait être invoqué par un sceau permanent que sa détentrice possède au poignet.
Important:
La technique ultime de Mamushi peut soulever certaines questions auxquelles je vais essayer de répondre dès maintenant : L'ordre est oral, c'est d'ailleurs pourquoi Shikarai n'est finalement pas affecté. L'ordre est absolu : la cible doit effectuer ce qu'on lui dit de faire, qu'importe les circonstances, dans la limite de son possible. L'ordre n'est pas privatif : la cible reste libre et conscient de ce qu'il fait, et peut faire tout ce qu'il souhaite à côté de l'ordre qu'il exécute, tant que ça ne l'empêche pas directement d'accomplir l'ordre.
Depuis quelques secondes, le temps semblait figé pour moi. J’étais spectateur de la scène que j’avais en partie provoqué, avec l’aide de mes compagnons d’infortune. La gueule du serpent s’était refermée, et ne semblait plus émettre le moindre son, et pourtant, moi, j’entendais encore un horrible bruit… La rémanence du son dans mon cerveau en réalité. Jusqu'à ce que… Tout disparaisse. Le néant. Plus aucun bruit s’était très troublant, j’ai paniqué par cet état, d’autant plus que tout mon corps, et en particulier mes oreilles me faisaient souffrir. Passé ce cours instant, je voyais que bien que même s’il me paraissait ralentis à cause de l’absence de bruit, le temps défilait. De bien étranges phénomènes se déroulaient devant moi. Mamushi avait visiblement mué avant même que nos attaques ne l’atteigne. Ma technique ne l’avait d’ailleurs que partiellement atteinte, car elle s’était protégée. Pour lutter à ce point contre la manipulation des ombres, elle ne pouvait qu’être d’une puissance hors du commun. Il restait cependant encore trop d’inconnu dans l’équation, et son serpent était l’un des problèmes majeurs. Tant bien que mal, l’un de mes clones qui avait le moins subit les effets du bruit et du poison s’était avancé, puis après avoir le genou à terre, et il usa par le biais de mon ombre, de sa propre Kagemane. De la sorte, la portée de la sienne était directement auprès de Mamushi et de son invoqué, il ne manqua alors pas d'ajouter son ombre à la mienne pour m'aider à maintenir l'étreinte au mieux.
De mon côté, je tentais de me redresser. Hagard. Je cherchais toujours à remonter le fil des événements. Ma surdité était très perturbante. Je sentais d’ailleurs le sang qui s’était écoulé de mes oreilles, continuer sa route dans mon cou. La sensation était presque agréable, en comparaison des atroces douleurs que m’infligeait encore le poison. Lentement, tout en gardant un œil sur la situation, j’avais porté main gauche à mon cou, récupérant un peu de sang, avant de l’étaler au creux de ma paume. Il était l’heure de faire venir Haiiro. Toujours forcée de me singer en partie, je croisais alors le regard de Mamushi. Elle avait parlé en regardant derrière moi, c’était évident, mais pour dire quoi ? Je constatais qu’autour de moi, les techniques du Yuki étaient en plein régression. C’était moi qu’elle regardait, ses lèvres bougeaient, qu’était-elle en train de me dire ? Je n’avais compris que le dernier mot, « étreinte » que voulait-elle me signifier ?
Apposant ma main sur le sol, je choisis finalement qu’il était temps d’invoquer Haiiro. La quantité de poison dans l’air devait être suffisamment base par rapport à son gabarit pour ne pas le concerner. Le sceau d’invocation s’étendit sur le sol, avant de disparaître laissant placé à l’invoqué. Après un très rapide regard autour de lui, il tiqua, mais quelqu’un l’interrompu avant qu’il ne s’exprime.
— Je sais, je sais. J’aurais pu faire ça plus tôt, mais on a eu un léger contre temps de type poison à régler.
C’était… Assez étrange. Le sentiment d’être spectateur était encore en moi. C’était un de mes clones qui avait vraisemblablement pris la parole. Mais qu’avait-il bien pu dire ? Je ne pouvais que me contenter, de maintenir l’étreinte pour le moment. Mes clones étaient en meilleure position que moi pour expliquer.
— Je vois. — Je crois que l’original est sourd. Cette femme, elle a utilisé une suggestion oral sur les gens ici, elle manipule le son, elle est très dangereuse. — C’est un problème…
Mon clone déchira une partie de sa manche en deux. S’approchant de Haiiro avec les deux bouts de tissus. Face à un utilisateur d’onkyoton, il paraissait normal de vouloir se boucher les oreilles. Dans mon malheur, la rupture de mes tympans était peut-être un mal pour un bien. Je voyais qu’Haiiro s’agitait. Il ouvrait la gueule, et semblait rugir de manière très bruyante. Sans doute, souhaitait-il couvrir en partie les bruits que pourraient faire Mumashi. Mais il s’agissait aussi d’une diversion. Je remarquais bien vite les coups de sa longue queue d’une fourrure des plus épaisse. Il était en train de me faire passer un message. Il fallait que je passe à l’action sans plus tarder. J’eus un sourire pour Mamushi. Cette fois, elle ne pourrait contrer le coup.
— J’ignore ce que vous comptez faire le Yuki, mais si vous êtes toujours sous son emprise, je pourrais peut-être vous prêter main forte.
Je ne savais pas ce que préparait Haiiro, mais je ne pouvais que m’en remettre à lui. Le félin ne perdit d'ailleurs pas plus de temps et passa directement à l'action. Il allait visiblement prendre d'énorme risque puisque d'un bond, il sauta directement sur le serpent avec la gueule grande ouverte, qu'il referma sur lui. Je reconnaissais la morsure de la bête de foudre. Il n'avait pas visé n'importe quelle partie. Au plus près de la tête du rampant, il souhaitait sans doute l'empêcher de faire quoi que ce soit. Sans rouvrir la gueule, il bondit de nouveau, de manière plus puissante, sans doute usant de sa technique, et cette fois-ci bien à l'écart. En mettant de la distance ainsi, et en séparant Mamushi de son Kuchiyose, il la mettait clairement en difficulté. Le risque était cependant grand pour lui. Je ne sus pas ce qu'il fit ensuite ne pouvant le voir car trop éloigné. Mais en réalité, il continuait de mordre le serpent, cependant, il serait sans doute victime d'une réplique de sa part... De mon côté, il fallait que je reste concentré. Maintenir le sceau de la prise des ombres pompait une quantité importante de chakra, et j’allais rentamer de manière significative ma réserve. Il n'y avait plus le droit à l'erreur, ce serait la dernière technique je pourrais lancer si je souhaitais maintenir la prise des ombres le plus longtemps, et le plus durement possible. Je devais me dépasser. Quitte à laisser ma vie pour ça. D’un murmure, j’avais relancé mon attaque après avoir parachevé sa préparation.
— Reizā Sākazu.
Cette fois, je ne laissais plus aucune porte de sortie. Chacun des faisceaux avait une direction propre. Devant, derrière, sur les côtés, par les diagonales, Mamushi était attaquée de toute part par ma violente et fulgurante attaque, avec pour unique point de convergence : ses points vitaux.
Résumé du tour:
État de santé : Délétère. Froid + rémanence de la douleur lié au poison (moins importante)/toujours sourd. État de chakra : Critique (il préférera cependant mourir, que relacher l'étreinte, et donne tout ce qu'il a pour la maintenir.)
Résumé du tour : Il maintient férocement la prise des ombres, l'un de ses clones cherchant à lui prêter mains forte pour cela. Il invoque son Kuchiyose qui après avoir pris état de la situation auprès d'un autre des clones de Shikarai (qui au passage, lui bouche les oreilles), il se jette sur le serpent en l'attaquant, puis bondit pour l'écarter de la situation, en recommençant sa morsure. Shikarai utilise sa technique Reizā Sākazu, il téléguide chacun des faisceaux tout autour de Mamushi pour ne lui laisser aucune échappatoire.
Dernière édition par Nara Shikarai le Ven 23 Mar 2018 - 15:41, édité 3 fois (Raison : Ajout résumé.)
Raizen arqua un sourcil lorsque Mamushi commença à se défaire d’une pelure comme si elle était un vulgaire serpent. Le tout le fit sourire. L’idée de la voir être recouverte par une couche protectrice dont elle pouvait se détacher à sa guise était impressionnante. Sur le coup, il ne put s’empêcher de se dire qu’il avait bien fait de ne pas utiliser son sceau de putréfaction. Autrement, il aurait gaspillé sa pièce maîtresse dans quelque chose qui aurait tôt fait d’être inutilement utilisé. Une attaque pouvait être destructrice. Or, si elle était utilisée au mauvais moment, le tout pouvait perdre la totalité de son utilité. Malgré tout, il y avait plus à tout cela. En voyant Mamushi donner un ordre à Eeichi, il ne put s’empêcher d’arquer un sourcil avant de constater que celui-ci avait bel et bien obéi. S’en suivit ensuite de Shikarai qui reçut un ordre qui sembla fendre l’air. Sur le moment, Raizen se questionna, se demandant ce qu’il se passait. La technique qu’elle venait d’employer semblait avoir eu un effet de suggestion sur Eeichi, mais pas Shikarai. Pourquoi ?
Raizen eut du mal à comprendre malgré les nombreux indices, se contentant d’apprécier la réponse de Mamushi qui résonna en lui comme si un éclair venait de le foudroyer. Sur le coup, Raizen étira un sourire qui interpellait son côté destructeur. Cette femme, aussi étrange soit-elle venait de se jouer d’eux. En l’entendant ordonner quelques choses aux prêtres rouges, tous les liens se firent à la vitesse de l’éclair. Faisant ainsi le lien entre son pouvoir de suggestion et ce qu’il venait de se passer, son premier réflexe fut de se couvrir les oreilles. Pourtant, il y avait quelque chose de beaucoup plus important et alarmant.
-Bouchez vos oreilles et couvrez-moi!
Alors qu’il avait du mal à hurler ses paroles, tout le sang froid que Raizen avait se dissipa alors qu’il se surprenait à piquer en direction des prêtes. Évitant les clones de Shikarai, il déchira un morceau de sa manche afin de boucher ses deux oreilles. Ainsi, peu importe ce qu’il avait devant lui, son poing armé de son sceau de guerre était prêt à tout casser pour lui permettre d’atteindre son objectif. Malgré la brève douleur qu’il ressentait en bougeant, il ne pouvait se concentrer sur cela, faisant ainsi fit de cette gêne pour tenter de rejoindre les prêtes afin de les arrêter.
Tout avait dorénavant du sens. Il comprenait mieux pourquoi les Meikyû préservaient la tradition avec tant de rigueur, pourquoi les motivations et tentatives de son père d’ouvrir les secrets du clan aux Uzumaki avaient échoués. Raizen comprenait qu’il y avait quelque chose de plus gros et de plus grand qui était connu que d’un groupe select de personnes. Bien qu’il n’était pas au courant de ce qu’ils protégeaient avec tant de rigueur, Raizen en avait sa petite idée. Tous ses sens et sa personne vibraient vers cette pensée que les Meikyû protégeaient quelque chose de bien plus important. Depuis leur naissance, ce clan possédait de puissants sceaux qui provenaient de la force des ancêtres. Pourtant, jamais Raizen n’avait pu comprendre ni mettre la main sur la source du pouvoir des ancêtres. Ainsi, il se demandait si ceux-ci préservaient une inscription dans laquelle étaient scellés de nombreux ancêtres, voire pires, encore, la source d’un pouvoir destructeur qui saurait provoquer des calamités inestimables.
Le fait que des prêtes restent à l’autel pour prier pendant la révolution avait tout pour indiquer que les inscriptions étaient importantes. Ainsi, même s’il aurait aimé rester dans la zone de combat, tous ses sens l’ordonnaient de protéger désespérément ce sur quoi il avait craché depuis plusieurs années : la religion. Cet outil de contrôle était bien plus qu’un objet visant à avoir une emprise sur la population. Non, celle-ci avait été basée autour d’un pouvoir ou d’un savoir beaucoup trop important pour ne pas être protégé de nombreuses façons.
Jamais il n’avait connu un mélange d’émotions fortes aussi perturbantes. Luttant entre sa soif de curiosité, sa crainte et son animosité, il fut surpris par son appel soudain de détresse. Intérieurement, il interpella les ancêtres qui lui conféraient ses techniques de lui donner les moyens de sauver ce pour lequel nombreux avaient laissés leur vie. Au nom de sa curiosité, Raizen n’allait pas hésiter à frapper des cousins. Pas si ceux-ci comptaient détruire ce qu’ils alimentaient et protégeaient depuis quelque temps. Quoiqu’il arrive, c’était clair que ce qui était alimenté était probablement une barrière qui empêchait quelqu’un ou plutôt quelque chose... de faire des ravages. Et si cet autel était une barrière vers une autre dimension ? Cette idée ne cessait de trotter dans l’idée de Raizen qui avait lui-même songé à accéder à la source du pouvoir des ancêtres. Et si ceux-ci étaient des créatures toutes plus dangereuses les unes que les autres. Après tout, si plusieurs les percevaient comme des individus, rien n’excluait le fait que c’était possiblement des bêtes ancestrales. Ainsi, ce serait : la bête du Renouveau, de la putréfaction, de l’insatiabilité, de la malice, de la guerre, de l’élévation et de l’adresse , 7 créatures qui représentaient 7 péchés capitaux dont les shinobis savaient faire preuve.
Peu importe ce qu’il se cachait derrière tout cela, que ce soit une créature, des ancêtres, une barrière ou un artefact , l’élément qu’ils préservaient était scellé pour son danger potentiel. Après tout, le fait d’alimenter quelque chose signifiait probablement que sans protection, les risquent étaient élevés.
Même si Raizen avait laissé ses partenaires en arrière, il savait que ceux-ci sauraient se débrouiller. Après tout, la bête qu’il avait vue apparaître après son départ était beaucoup trop intéressante pour être inoffensive d’autant plus qu’ils devaient absolument diviser leurs efforts pour réussir à anéantir le plan de l’homme au chapeau. Soudainement, cet homme que Raizen avait ignoré pendant une longue période s’avérait un individu plus intéressant qu’il ne l’aurait cru. Ayant eu vent de sa personne lors de l’intrusion de Rei, il pouvait maintenant dire que son intérêt était piqué. Une fois qu’il goutait à un sujet, il était impossible de l’arrêter. Ainsi était Raizen.
Résumé:
Résumé du tour : Raizen entend la réponse de Mamushi et comprend le danger potentiel qu'ils courent tous après qu'elle ait ordonnée aux prêtres de détruire la pierre. Sur le coup, il charge vers les prêtres en quittant le dôme brisé. Il fait fit de la douleur et déchire une partie de sa manche pour se boucher les oreilles. Raizen croit fermement que les prêtres protègent une barrière qui restreint les ancêtres représentés par des créatures aux images des 7 sceaux qui représentent les 7 pêchés capitaux. Sinon, sa pensée lui dicte qu'il est aussi possible que ce soit un artefact ou quelqu'un/quelque chose de dangereux qu'il soit scellé. Ainsi, il se demande si la source à partir de laquelle il puise l'énergie de son seau vient possiblement d'une dimension qui est scellée dans cet autel. Ainsi, il charge les prêtres et est prêt à les mettre hors d'état de nuire s'il le faut. Il attend de comprendre ce que cachent les fameuses inscriptions.
État de Santé : Moins bien - Il ressent toutefois une hausse de sa température corporelle , mais ressent toujours partiellement les effets du poison gêner ses mouvements. Il a aussi un peu mal aux oreilles) (Douleurs + mouvements moins fluide + mal aux oreilles) État du Chakra: Entamé (1 D) + 1B + 1B
Techniques utilisées :
Techniques maintenues/continues :
Dernière édition par Meikyû Raizen le Ven 23 Mar 2018 - 11:54, édité 4 fois
S’il était aveugle, le Yuki n’en était, pour autant, pas immunisé contre tous les Jutsus, particulièrement ceux qui jouaient sur le sens qu’il utilisait dorénavant le plus. Son ouïe. Si ses doigts étaient restés bandés de cette journée sombre à Shîto, son visage l’était tout autant de ses combats pour Mizu no Kuni. Perdre la vue avait été un véritable coup dur pour le guerrier qui, soudainement, avait perdu le sens le plus précieux. Celui de voir. Celui qui lui permettait tant de ressentir la douleur dans le regard de ses victimes. De voir la beauté destructrice de ses glaces. Ce jour-là, lorsque la Sabreuse lui avait enlevé son deuxième œil, il n’avait plus jamais été le même homme. Quand ses doigts s’étaient brûlés sous la morsure chaude de la glace, tout était resté sensiblement pareil pour le Maître des Glaces. Mais, aujourd’hui, au milieu du Désert, c’était un nouvel adversaire qu’il combattait. Un autre type de personnage. Une autre guerrière.
Sous son ordre, il n’avait pu aller à son encontre. Contrairement au Nara qui ne semblait pas avoir entendu – ce qui serait bientôt confirmé, le Yuki ne pouvait que faire ce qui lui était demandé. Aussi, serrant les dents, agacé par ce qui se déroulait face à lui, il ne put assister, qu’impuissant, à l’arrêt de ses nombreuses techniques mises en place. Seuls restaient les clones, composé de Hyôton et qui aurait été contre l’ordre de les faire imploser – car ils auraient créé une nouvelle décharge de froid et de glace que la combattante ne désirait pas. Soupir. Souffle. Ni Dôme prisonnier. Ni Tempête. Ni les Stalactites. Même sa Dispersion était brutalement coupée sous l’ordre imposé de la femme. Qui était-elle exactement ? Sourcils froncés, le guerrier comprenait malheureusement toute l’ampleur du combat qui se déroulait. Elle était bel et bien là pour les Prêtres, qui semblaient finalement protéger quelque chose. Hochant de la tête face aux nombreuses directives prises par chacun, l’Aveugle comprenait que le combat en arrivait à son apogée. Si l’un des Kumojins s’occupait bel et bien des Prêtres Meikyû, Clan qui semblait Fondateur dans la création du Premier Cercle de Taiyô dont il avait vaguement entendu les délires fous de sa première Prêtresse, l’autre continuait de la restreindre. Et c’était tout ce qui suffisait pour en terminer avec elle.
Eiichiro ▬ … Voyons voir comment tu vas t’en sortir cette fois-ci … Femme-Serpent …
Alors que ses mots tombaient, les trois Clones se mirent à se déplacer d’un pas tranquille. Elle ne pouvait pas s’échapper. Prise dans les liens étroits du Kagemane du Nara – et il ne pouvait voir les faisceaux qui crépitaient malgré tout, Mamushi ne verrait pas le restant de ce jour. Tandis qu’il patientait, les Clones encerclaient cette dernière. Sourire aux lèvres, tandis que la larme de sang continuait de couler de son oreille gauche, il se faisait une nouvelle fois entendre.
Eiichiro ▬ … Comprends-tu ton erreur ? …
Alors que ses mots se soufflaient dans l’air froid qui se faisait à l’extérieur du nouveau Dôme, il souriait, adressant un dernier sourire à cette dernière. Car elle avait commis l’erreur de les libérer de sa Prison et de ses Stalactites. Cette fois-ci, sous les yeux de ceux qui le pouvaient, se créait une nouvelle forteresse de glace entourant uniquement les trois Clones Yuki et les Nara, tandis qu’à l’extérieur se trouvait les originaux. D’une seule voix, on pouvait entendre le souffle des trois Clones.
Clone Yuki ▬ … Keimusho ...
Clone Yuki ▬ … Fubuki ...
Clone Yuki ▬ … Kai ... jo ...
Elle n’avait commis qu’une erreur : libérer les deux Kumojins de l’étreinte de glace. De la sorte, il était dorénavant possible pour le Yuki, qui récupérait de plus en plus l’entièreté de ses muscles encore tétanisés par le Poison, de l’abattre sans risquer la vie de ceux qui étaient ses alliés. Tandis qu’une large barrière de glace se créait entre eux et les Clones. Dorénavant, séparé de la Femme-Serpent, ils ne risquaient plus rien. Car, tandis que la Neige tombait sous le Dôme, le Désert de Glace était en place. Destructeur, il ne laisserait aucun être en sortir vivant. Ne resterait que le corps mort du Serpent. Seul. Car tous, au sein de la Prison, n’étaient que les répliques. Excepté elle.
Et sous le Dôme, la Libération du Hyôton viendrait geler instantanément celle qui était déjà arrêtée par le Kagemane. Et la glace déchirerait ses chairs brutalement. Si elle ne mourait pas du froid intense auparavant. Car elle ne verrait rien venir dans la Tempête de Neige.
Car la véritable morsure du froid était aussi chaude que les sécheresses du Désert.
Résumé du Tour:
Etat de Santé : Eiichiro se remet lentement de l'effet paralysant du Poison tandis que ses Clones se dispersent autour de Mamushi. | Oreille gauche percée, perte de l'équilibre à prévoir au moindre mouvement. | Résistance S Etat du Chakra : Bien entamé (1S - 5A - 2B) | Chakra S
Résumé : Eiichiro sait qu'il ne saura rien faire pour arrêter les Meikyû et laisse Raizen s'en occuper. Aussi, afin d'empêcher Mamushi d'agir encore à l'avenir, il réalise une ultime et destructrice action. Ainsi, ses trois clones - qu'il n'avait pas pu retirer car ils auraient créé un nouveau froid que Mamushi ne voulait plus - s'avancent et l'entourent lentement. Chacun compose une technique différente afin de la rendre prisonnière sous le Dôme, enchaînant les Jutsus pour l'empêcher de réagir.
Important : Le Dôme sépare bel et bien les Clones des originaux. Sous ce dernier, on retrouve les Clones Nara, les Clones Yuki ainsi que Mamushi. La Tempête rend la visibilité nulle tandis que la Libération commence à geler par les pieds toute personne arrêtée (excepté les Clones Yuki) - et donc les Clones Nara. Le piège se referme et s'achève avec des Stalagmites qui se dirigent vers Mamushi.
Nombre de Clones : 3. Température actuelle : Inférieure à -150°C | Avec Fubuki, le ressenti réel est autour de -170°C
Le Yuki stoppa immédiatement ses techniques de froid et de glace. Très rapidement, l’atmosphère redevint chaleureuse, surtout lorsqu’on se savait à Kaze no Kuni. Dans le Temple du Dieu du Désert, les murs et roches reprenaient leurs couleurs. Mais cela ne changeait rien à la situation décisive et dangereuse dans laquelle tous les shinobis se trouvaient.
Pour les shinobis de la Roche et des Nuages, les ordres absolus de Mamushi étaient des obstacles de taille. A l’instar d’Eiichiro qui avait dû arrêter ses techniques qui, continues, s’étaient révélées catastrophiques pour la fidèle de l’Homme au Chapeau ; les Meikyû qui gardaient l’Autel n’allaient rien pouvoir faire d’autre que d’arrêter de l’alimenter.
Quelle ironie, lorsqu’on savait que Raizen était lui-même un Meikyû, et qu’en ayant choisi d’autres mots, Mamushi aurait pu l’inclure dans ses ordres. Mais peut-être était-ce là l’un des avantages que le Kumojin avait eu sur ses supérieurs hiérarchiques comme Eiichiro ou Shikarai : il n’était pas encore connu de ses adversaires. Et cette fois-ci, cela lui avait permis de continuer d’être le maître de ses actions. Il s’était donc dirigé vers les prêtres qui gardaient l’Autel. Avait-il compris que seule la force pourrait peut-être les empêcher de commettre l’irréparable ?
Pour l’apprentie de l’Homme au Chapeau, les deux gradés étaient et restaient ses principaux adversaires. Et malheureusement pour elle, elle était en difficulté majeure. Si l’entrave du Nara s’était déliée, lorsqu’il était tombé au sol, ce dernier chercha à reprendre le contrôle de sa technique. Sans qu’elle eût été réellement gênée d’être immobilisée, elle ne pouvait décidément pas se sortir de tout ce qui arrivait.
S’il avait arrêté ses premières techniques Hyôton, Eiichiro avait repris de plus belle. Entre une nouvelle tempête de neige et bientôt des stalagmites, tout ça couplé à une invocation du Kumojin visant à s’occuper du serpent, Mamushi n’avait plus trop d’alternatives.
Elle poussa un cri, suffisamment strident pour briser les constructions et matériaux présents. Ainsi, la plupart des stalagmites furent brisés dans leur élan. Et le Kuchiyose de Shikarai, lui aussi, fut touché. Mais entre attaque et défense, et dans sa position d’immobilisation et de contrainte, Mamushi perdait du terrain.
Le froid la gagna, et certains projectiles ou restes de glace l’accablèrent. Elle continua de crier, mais elle ne put se protéger des faisceaux Raiton qui détruisirent le sol tout autour d’elle, en plus de la blesser. Mamushi avait le corps en sang, immédiatement refroidi par la glace.
Il n’y avait pas de doute à avoir : elle avait été vaincue.
Mais pour Raizen, la tâche avait été plus difficile. S’il avait réussi à frapper deux des quatre gardes Meikyû, les empêchant sur le moment d’accéder à l’ordre absolu de Mamushi, les autres purent l’exécuter. Et sous les yeux du Kumojins, il vit l’inscription, ou plutôt le grand sceau de Fûinjutsu amélioré par l’art de son clan être brisé.
Et aussitôt, un énorme souffle balaya tout ce qu’il y avait à l’intérieur du Temple du Dieu du Désert. Ce dernier, pourtant majestueux et grand, commença même à s’écrouler.
Un énorme rugissement se fit entendre. Bestial, imposant, dégageant une énergie invraisemblable. On crût voir des nuages ocres prendre forment. Quelque-chose était en train de se libérer de l’Autel. Le Dieu du Désert existait.
Spoiler:
Mamushi pousse des cris Onkyôton de rang A, qui n'affectent pas directement les personnages mais ce qui lui est proche, à savoir les projectiles et autres jutsus qui lui sont envoyés. Si cela se montre plutôt efficace sur les formes solides comme les stalagmites, leur nombre et l'efficacité moindre sur les projectiles Raiton ont raison de la jeune femme. Elle est battue, elle et son serpent (qui est d'ailleurs désinvoqué).
Raizen parvient à se débarrasser de deux des gardes Meikyû, mais ça n'est pas suffisant. Le sceau de l'Autel est brisé, mais seulement à moitié.
Maintenant que le sceau est brisé, un énorme souffle balaye tout l'intérieur du temple. Vous devrez donc conclure votre groupe en prenant en compte ce souffle (protégez-vous en, fuyez, esquivez, subissez) qui doit être considéré, même s'il n'est pas véritablement puissant. Le temple est en train de s'effondrer.
Ceci est donc votre dernier tour sur ce sujet.
Qu'importe ce qui est en train de sortir du sceau et de l'Autel, il vous fera face dans le sujet final cette partie de l'Event n°3.
Comprenant que l’invective d’Haiiro ne pouvait me parvenir, l’un de mes clones se rompu de lui-même. Le retour immédiat du vécu de celui-ci me permit de ne pas entamer mes réserves vitales de chakra. Le sceau de mon visage avait repris sa place, haletant je ne pouvais que constater l’avancée de la situation. Les attaques conjointes lancées par le Yuki et moi-même, semblait avoir eu raison des forces de la kunoichi. L’un de mes clones c’était trouvé au cœur même de la dernière attaque, s’il avait été détruit, j’avais aussi récupéré son expérience, et ainsi je n’avais rien manqué de la scène. Du côté de Haiiro, les choses c’était aussi déroulé très vite, le kuchiyose de Mamushi avait vite rompu l’invocation. L’avait-il fait de lui-même, ou était-ce son invocatrice qui c’en était chargé ? Peu importe la question ne se posait plus. Dans sa tentative pour parer le coup, la manipulatrice du son avait de nouveau utilisé une technique redoutable de son répertoire. Celle-ci lui permit de repousser en partie l’assaut qui lui était fait, mais ce ne fut pas suffisant, l’association des techniques du Yuki, via ses clones, et de la mienne, associer à mon étreinte ne lui laissait pas le loisir d’échapper à tout. De son côté, Raizen s’était élancé à l’opposer de la situation pour se charger des prêtes. Je ne compris la raison qu’après la révocation de mon premier clone. Mamushi les avait sommés de briser et de libérer l’inscription sur laquelle ils priaient. Je m’étais redresser, prêt à me lever, je prenais quelque seconde, le poison était encore là par endroit, et donnait la sensation d’avoir des courbatures un peu partout.
Cela me permit aussi de comprendre que j’avais vraisemblablement pu passer outre de sa technique d’influence grâce à ma surdité. Si mes oreilles ne faisaient pas souffrir autant j’aurais presque pu en rire. Hélas, Raizen ne parvint qu’à intercepter deux des prêtes. Le sort était scellé, le sceau de l’Autel était en train de rompre, je pouvais sentir un colossale chakra s’en dégager. Je vis alors la fourrure d’Haiiro, malgré sa cuirasse, il avait subi quelques coupures lors de la projection des stalactites du Yuki par Mamushi.
— Il faut se barrer d’ici et vite ! — Raizen utilise le sceau que je t’ai montré sur Mamushi, double le s’il le faut, on l’embarque !
J’étais en train de me relever totalement lorsque l’impression céda totalement. Un souffle démesuré se dégagea, me forçant à rester au sol, et même à glisser sur ce dernier. Mon dernier clone se dissipa par sa simple force, il fallait aussi dire qu’il était à bout. La situation était critique. Ce sceau n’était pas là pour rien. Un sceau d’une envergure… Je n’osais imaginer ce qu’il renfermait. Le souffle était en train de tous balayer mais nous gardions notre sang froid. Nous restions avant tout des shinobis, nous étions faits pour endurer. Tout se passait encore si vite, le Yuki, Haiiro et moi avions chargé la criminelle sur le dos du félin. Faisant de même, nous étions montés aussi sur le dos du smilodon de près deux mètres de haut en nous agrippant à son pelage épais.. Agrippant au passage Raizen, pour l’aider à monter, ce dernier ne se préoccupa que d’apposer le sceau pour immobiliser. Pour ma part, je tâchais de le retenir tant bien que mal avec le Yuki, car nous n’étions pas au bout de nos peines.
— Tu vas y arriver Haiiro ?! — Économise ta salive, tu ne peux pas entendre ma réponse. Grommela-t-il à haute voix. Accrochez-vous vous autres !
Je n’étendis pas sa réponse mais je sentais bien le sol trembler. Le temple était en train de s’effondrer. Raizen se retourna brusquement vers l’arrière, et je pus constater qu’Haiiro avait fait de même. Avait-il entendu un quelconque bruit ? En tout cas, je fus parcouru d’un étrange frisson. Une masse incommensurable de chakra était en train de poindre. D’un rugissement, Haiiro plongea dans ses ressources et bondit à plusieurs reprises sur une grande distance avec célérité. Il était probablement en train de nous sauver la vie en nous sortant de temple… Je n’eus le temps que de voir derrière nous un étrange panache ocre. Je crois qu’il était en train se former depuis les interstices du temple sur le point de céder. À l’endroit même où le sceau venait d’être rompu. Le temple du dieu du désert… Et si finalement… Non… C’était impossible… !
Résumé du tour:
État de santé : Délétère. Le froid c'est estompé, mais il reste de douloureuses courbatures liées au poison + fatigue importante. État de chakra : Quasi terminé. (il ne pourra pas utiliser d'autre technique) [Pour Haiiro, il est entamé, ce dernier a aussi subit des coupures, mais il se porte pas mal]
Résumé du tour : Shikarai relâche sa technique, ses clones sont tours à tours rompus et lui apportent somme d'info sur la situation. Shikarai demande à Raizen de faire un sceau pour immobiliser Mamushi pour éviter les mauvaise surprise. Tours à tours tout le monde monde sur le smilodon qui se utilise quelque bond, et sort du temple avant que celui-ci ne s'effondre définitivement.
Dompté par l’adrénaline qui le motivait, Raizen arriva sur la scène alors que les prêtres tentaient de mettre fin à ce qu’ils protégeaient depuis longtemps. Sous les cris de Mamushi, Raizen fut motivé, frappant non pas un seul prêtre, mais un second. Faisant son possible pour arrêter l’irréparable, il eut le temps de jeter un coup d’œil au sceau de résistance posé sur la barrière par son clan. Rien qu’en l’apercevant, il pouvait reconnaître certaines connexions, mais pas la totalité du sceau. Tout ce qu’il savait, c’était que le tout était un sceau de renforcement de par la similarité qu’il possédait avec la partie résistance de son sceau de guerre.
Malheureusement, il était trop peu trop tard. Le sceau était partiellement brisé, libérant presque instantanément un rugissement dont il allait se souvenir pendant longtemps. Sur le coup, il resta figé en apercevant l’ombre de la bête. Étant-il apeuré ? Pas vraiment, c’était plutôt une fascination qu’il ne saurait décrire. Si Raizen avait pu imaginer l’apparence d’une bête céleste dans son imagination, jamais il n’aurait cru qu’une de ses théories prendrait forme sous ses yeux impuissants. Jamais il n’aurait cru que son regard croiserait les iris meurtriers d’une bête qui semblait cacher la totalité de sa nature cruelle sous un épais nuage dont il se protégea de son bras renforcé. Pourtant, Raizen pouvait sentir les intentions hostiles que pouvait avoir cette bête ou plutôt ce Dieu.
Sur le coup, il se savait impuissant de refaire le sceau. Analysant promptement la situation, l’attaquer alors qu’il était à son point le plus faible serait une bonne idée s’il savait à qui et à quoi il avait affaire. Pourtant, étant de nature à penser dans l’action, il se contenta d’éviter mécaniquement une attaque inconnue qui vint s’affaler à sa droite. Sa tête était concentrée sur la créature imposante qui naissait devant lui, puis sans le savoir, il faisait déjà marche arrière, déployant sa vitesse à la fuite avant de se faire attraper par Shikarai et son kuchiyose au passage... Ils devaient fuir avant que l’autel ne s’écroule sur eux.
Bien qu’il fuyait temporairement, quelque chose lui disait que ce n’allait pas être sa dernière rencontre avec la créature. Une bête de cette taille ne pouvait pas être pacifique... pas avec une telle aura meurtrière.
-À plus tard...
Délaissant ainsi la bête en évitant de mourir sur le chemin, avec lui se trouvait Shikarai , Eeichi et Mamushi qui étaient tous dans un état relativement pitoyable. Ayant souffert du combat, ils avaient tout de même la chance de pouvoir bénéficier de l’aide du Kuchiyose du Nara.
-Je me charge de sceller Mamushi.
Bien que dangereuse, il était hors de question qu’ils ne laissent l’ennemi décéder dans les décombres d’un autel du genre, pas quelqu’un d’aussi dangereux et intéressant.
Obtenant l’approbation indirecte de ses coéquipiers, il déposa le sceau que Shikarai l’avait montré au cas où elle reprendrait conscience et tentaient de s’en prendre à eux. Vu son pouvoir de suggestion, il était fort probable qu’elle soit l’arme secrète de l’homme au chapeau pour contrôler la bête du désert.
Chevauchant ainsi la monture du Nara, Raizen ne pouvait s’empêcher de ressentir de violents frissons perturber son corps. Son esprit n’était pas la seule facette de lui qui était ébranlée. Au contraire, toute sa personne vibrait à la même vitesse que son rythme cardiaque qui s’était accéléré en constatant une telle découverte. Il se sentait béni d’avoir pu constater un tel réveil en avant-première. Pourtant, il savait que cette bénédiction serait aussi une malédiction. Peu importe de quelle manière il revoyait sa situation, il ne s’imaginait pas rester en place alors qu’une bête allait ravager son territoire de naissance.
Au contraire, il se devait de trouver une solution. Or, seul il serait en mesure de ne rien faire. Dans une situation aussi chaotique, tous allaient probablement devoir se retourner vers l’ennemi commun qui allait faire des ravages. Si les rebelles avaient eu cette idée comme objectif depuis le début, ceux-ci allaient tout de même devoir faire attention puisque cette bête n’avait aucun allié, au contraire.
Mis à part sa propre soif de destruction, elle ne comptait probablement pas obéir à quiconque.
-Je ne sais pas pour vous, mais j’ai de la misère à rester les bras croisés et fuir devant une telle merveille.
Sa fascination allait-elle le mener à sa perte ? Raizen n’était pas certain. Pourtant, il était beaucoup trop intrigué pour ne rien faire. Toute sa personne et ses sens l’entrainaient vers l’affrontement qui allait être déclenché à Kaze no Kuni. Quel serait son rôle dans cet épisode ? Il n’en était pas certain, mais la peur elle-même ne saurait l’arrêter. Raizen avait beau croire en la destruction pour mieux reconstruire... mais même si Kaze no Kuni devait être reconstruite, peut-être y avait-il d’autres moyens surtout qu’il était maintenant curieux de tester quelque chose.
Après tout, si un sceau Meikyû avait pu maintenir cet énergumène scellé, peut-être que ses sceaux destructifs représentaient une des nombreuses failles à la santé d’un tel monstre. Le seul moyen de le savoir était de le tester, comme lui seul savait le faire.
Résumé:
Résumé du tour : Raizen frappe deux prêtres et aperçoit la forme de la bête sortir. Pendant un moment, il a presque l'impression d'avoir un contact visuel alors qu'il esquive une forte bourrasque en se protégeant avec son bras renforcé. Il se fait ensuite attraper par Shikarai et son kuchiyose. Une fois en fuite, il pose un sceau sur Mamushi afin de pouvoir restreindre ses mouvements.
État de Santé : Moyennement bien, il a repris sa température corporelle normale et le poison commence à perdre effet. Par contre, ses oreilles restent encore un peu sensible. État du Chakra: Entamé (1 D) + 1B + 1B + 1C
Sifflement. Douleur intense. Et puis, alors qu’il sentait sous la Tempête le corps déchiré de la Dame-Serpent, le Yuki posait un genou au sol. Déséquilibré. Tandis qu’il avalait sa salive, il fronçait les sourcils, sous le bandeau humide de sa sueur. Que se passait-il ? Ses doigts posés sur son oreille gauche, d’où venait la désagréable sensation d’un sifflement continu, il pouvait toucher de ses doigts bandés le sang qui coulait le long de son cou. Et, le reniflant, il comprenait à l’odeur ferreuse qu’il venait de perdre l’ouïe d’une oreille. Et cette sensation désagréable que là, dans son dos, dans un souffle extrêmement chaud, quelque chose se brisait. Tête basse, il sentait déjà, malheureusement, une nouvelle force naissait dans l’obscurité de sa cécité. Visage légèrement orienté vers le corps affaibli de la Femme, l’Aveugle tentait encore de savoir si elle avait su ce qui se cachait dans l’Autel ?
Une inspiration. Une expiration. Penser. Rapidement. Agir. Encore plus vite. Il se redressait et, tentant encore de trouver son équilibre, il tombait à nouveau, cette fois-ci sur l’autre genou. Les dents serrées, il sentait aussi le vent toujours plus chaud, qui rendait sa gorge toujours plus sèche. Le danger était là tandis que les trois clones disparaissaient aussi brutalement que l’ensemble de sa structure disparaissait, libérant le corps de Mamushi de l’étreinte de glace autant que l’entrée. Et au milieu de tout cela, la structure même du bâtiment semblait perdre sa stabilité, risquant bientôt de les écraser sous les débris. Gorge sèche. Gorge serrée. Autant que sa mâchoire crispée. Il ne devait pas perdre son sang-froid et rapidement considérer les nouveaux faits. Avait-elle volontairement donné l’ensemble de ses meilleures capacités afin qu’ils s’épuisent ? Et quelle était cette nouvelle menace qui naissait au sein du Temple ?
Emporté par le Kuchiyose du Nara, l’Aveugle se contentait de se préparer au prochain affrontement. Une toux affreuse le poussa à cracher quelques gouttelettes de sang dans la paume de sa main. Le combat n’était pas terminé, bien au contraire. C’était bel et bien même l’inverse car il ne faisait finalement que commencer véritablement. La première ennemie n’avait été qu’un épouvantail permettant qu’ils s’épuisent avant que tout ne commence véritablement. Tandis qu’il soufflait comme il pouvait, reprenant au mieux son souffle, Eiichiro le savait, c’était un nouvel ennemi qui se présentait face à eux.
Tandis qu’il pensait à Rakka, il espérait silencieusement qu’Ayuka ne rencontre pas autant de difficultés sur le Territoire du Feu. Aveugle et à moitié sourd, c’est aussi épuisé qu’il partait sur le Smilodon du Nara, tentant de comprendre encore toute l’implication de celui qui chapeautait l’ensemble. L’Homme au Chapeau. Figure énigmatique. Personnage illustre qui semblait avoir donné naissance à de nombreuses rébellions et autant de disciples. Nul doute que les troubles vécus à Kiri étaient son œuvre. Hi no Kuni et l’émergence du Soshikidan. Aujourd’hui, une nouvelle menace naissait au milieu du Désert. Et, dans son esprit, se posait l’irrémédiable question de savoir pourquoi. Comprendre comment l’Homme agissait de la sorte.
Rakka. Ayuka. Setsuka. Akimitsu. Watari. Kiri. Iwa. Mizu. Hi. Tsuchi. Kaze. Tandis que les pensées défilaient dans son esprit, l’Aveugle devait encore se battre. Se dépasser et se surpasser afin de défendre ce qui lui était encore cher. Sa famille. Ses proches. Ses nations. Gorge serrée, il prit une longue inspiration alors qu’il abandonnait derrière lui un Temple qu’il n’avait pas su défendre des conspirations d’un seul Homme.
Résumé du Tour:
Etat de Santé : Oreille gauche percée | Résistance S Etat du Chakra : Bien entamé (1S - 5A - 2B) | Chakra S
Résumé : Eiichiro comprend que le danger est loin d'être entièrement écarté. Gardant le silence, il tente encore de réaliser l'ampleur du combat à venir.
Nombre de Clones : 0. Température actuelle : Retour à la normale.