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1/01. L'Impératrice trahie

Maître du jeu
Maître du jeu

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Sam 3 Mar 2018 - 23:17

L'Impératrice trahie


Malgré la lame de son homme de main qui transperça son abdomen, l'Impératrice Shima n'est pas morte ! Autour d'elle, les sacrifiés sont libérés et s'enfuient, tout le monde quitte l'estrade pour combattre, les combats témoignent d'une rébellion qui a gagné Taiyô et qui fait entendre sa colère...

Lui qui naquit d'un père esclavagiste et d'une mère esclave était enfin revenu sur ses terres dans l'espoir d'en apprendre plus sur les rumeurs d'une rébellion en élaboration. Autant dire que Sendai Ketten fut surpris, et sans doute satisfait, de voir qu'elle était réelle et lancée. Accompagné d'un compagnon Kazejin rencontré auparavant à Hi no Kuni, Asaara Shima et d'un shinobi sauvé du Soshikidan, Asaara Masashige, le trio de Nukenins semble fermement décidé à prendre l'Impératrice pour cible.

Hoshino Eirin, faisant partie de la délégation dirigée par Yuki Eiichiro à Kaze no Kuni, l'un des lieux et évènements où l'Homme au Chapeau pourrait se trouver, ne fut qu'une des nombreuses spectatrices désolée des évènements qui bousculèrent les sacrifices. Qui décidera-t-elle de suivre entre le trio Kazejin et la Grande cheffe du Premier Cercle du Pays du Vent ?


Voici les règles et indications à suivre :
  • Lorsque c'est à votre tour de poster, vous disposez de 36h pour répondre.

  • Une seule fois durant tout l'événement vous pourrez demander un seul et unique délai de 12h.

  • En cas de non-respect des délais, vous serez exclu de l'événement.

  • Respectez les règles présentes dans notre Système de combat.

Règle(s) spéciale(s) pour ce groupe :
  • Ce groupe est situé sur l'estrade des sacrifiés.

Merci de respecter l'ordre de post suivant :
Sendai Ketten
Asaara Shima
Asaara Masashige
Hoshino Eirin
Impératrice Shima

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Aka no Akuma
Aka no Akuma

1/01. L'Impératrice trahie Empty
Lun 5 Mar 2018 - 11:39
Lui et ses trois compagnons de route étaient arrivésà Taiyô no Kuni. Les premiers sacrifices de l’année étaient sans doute le seul évènement qui leur aurait permis de pénétrer aussi « facilement » dans la capitale. Même s’ils avaient dû éviter certains endroits et réfléchir à quelques stratégies, leur arrivée sous le soleil toujours accablant fut tranquille. Mais rapidement, les spectres du passé ressurgirent.

En effet, la cérémonie était déjà en passe de commencer. Comme à leur habitude, le Premier Cercle avait disposé les futurs sacrifiés sur des piloris, eux-mêmes droits sur une grande estrade. Combien d’Asaara y avait-il dans le lot ? Seule la présence de Kâtenshêdo était actée, et si Ketten ne connaissait pas le lien qu’elle avait pu avoir avec le Pays du Vent, ce qu’elle avait fait avec le Soshikidan ne jouait pas en sa faveur. De fait, le Sendai s’était rapidement désintéressé d’elle.

La foule était présente, et venait comme toujours des quatre coins du Grand Continent. Son unité du moment le suivit, tentant de se frayer un chemin entre les spectateurs. Masahige, Amagai et Shima avaient tous des raisons d’être ici, mais la base des motivations du quatuor était commune : il fallait en apprendre davantage sur une éventuelle rébellion qui serait en passe d’être créée.

Ketten s’arrêta à quelques mètres des premiers rangs, lorsque l’Impératrice Shima apparut. Aussitôt, l’horreur de ses souvenirs réapparut. La vision de ses parents, sacrifiés il y a plus de six ans, pour avoir voulu défendre leur famille et les opprimés. La vue de leur chair, répandue sous ses yeux en l’honneur d’un Dieu du Désert dont jamais l’existence n’aurait été prouvée. Et dans une moindre mesure, toutes les souffrances qu’il avait reçues, pour finalement être laissée pour mort. Mais s’il savait que ses parents auraient choisi sa survie, lui, aurait préféré mourir ce jour-là si ces derniers auraient pu survivre et poursuivre leur objectif. Un héritage qu’il avait finalement repris.

Tout alla si vite. Alors que Ketten observait avec agacement les gardes du Premier Cercle qui sécurisaient l’estrade, il n’eut presque pas le temps de croire que le bourreau avait retourné sa lame vers l’Impératrice. Et tout autour, d’innombrables personnes avaient retiré leur bandeau et autres turbans, et scandé un rêve qui se réalisait pour l’Ancien : la rébellion n’était pas un rêve, elle démarrait même aujourd’hui.

Une larme apparut sur le coin de son œil, qu’il chassa rapidement en se ruant vers l’estrade.

« Allons-y ! »

Tandis que beaucoup fuyaient et que d’autres se battaient, les Kazejins de l’unité de Ketten purent s’apercevoir que les gardes qui entourèrent rapidement l’Impératrice furent de leur côté repoussés et attaqués par des rebelles. De quoi laisser une fenêtre pour s’attaquer à elle directement. Le Sendai fut le premier à bondir dessus, tandis que l’Impératrice Shima se retournait, dans toute sa laideur. Etait-elle gravement blessée à l’abdomen ?

S’ils perdirent Amagai en route, le trio Kazejin n’eut qu’à constater l’arrivée d’une Iwajine sur l’estrade. Sans hésiter un seul instant, l’Ancien l’informa de la situation sans la regarder, fixant toujours avec mépris l’Impératrice Rouge.

« Je ne connais pas la position de la Roche, ni la vôtre, mademoiselle. Mais cette femme-là, doit répondre de ses crimes. »

Inutile d’en dire plus, et Ketten n’était même pas sûr d’avoir le temps ou l’envie de s’étendre en longueur. Il n’avait d’yeux que pour Shima. La meurtrière abjecte de ses parents, celle qui l’avait laissée pour mort il y a six ans mais surtout, celle qui avait perverti Kaze no Kuni plus qu’il ne l’avait jamais été.
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Asaara Shima
Asaara Shima

1/01. L'Impératrice trahie Empty
Mer 7 Mar 2018 - 0:25
Ce qui se tramait dans son pays natal ne l’intéressait pas. Jusqu’ici, tout du moins. S’il avait bien connaissance du pouvoir en place à Kaze no Kuni, depuis qu’il s’était affranchi en assassinant le riche marchand et avait quitté Iwa, il avait dû faire profil bas. Shima n’avait donc jamais remis les pieds à la capitale, Taiyô. Il était en effet très risqué de s’y rendre dans son cas ; en situation normale, du moins. Cependant, dans les circonstances actuelles, l’évènement public qui s’y tenait tous les printemps se prêtait particulièrement bien au jeu, dans son cas comme dans ceux des trois autres Kazejins qu’il avait, de fait, accepté d’accompagner.

En arrivant sur place, il pu assister à une scène à laquelle il n’avait jamais pu assister auparavant – dans sa mémoire, tout du moins. Sur l’estrade, les condamnés étaient attachés aux piloris et prêts à servir d’offrande au Dieu du Désert. La pièce n’était pas encore actée, mais déjà, la scène était grandiose, majestueuse, divine. Bien entendu, le manipulateur de sable ne laissait rien paraître à ses « camarades » de son admiration pour cette pratique religieuse sûrement jugée barbare par les dignitaires venus d’autres nations pour passer des accords – un jugement toujours mis de côté pour de fausses raisons telles que le respect des cultures et des traditions. Il continuait de jouer la comédie comme il l’avait fait jusqu’ici.

Pourtant, malgré son emballement pour cette scène, il se refusait à croiser les regards dolents des sacrifices. Mais pas par peur ou par douleur, non ; par dégoût. Des Asaara, pour la plupart. Le peuple tyrannisé dont il faisait théoriquement partie, de quoi lui donner grossièrement envie de vomir. Des hommes et des femmes usés, aux corps plus hideux encore que la pilosité mal entretenue d’Amagai, les premières rides de Masashige et les cicatrices du Sendai : voilà ce qu’il voyait exposé là, rien de plus que de pauvres bêtes tout juste bonnes pour l’abattoir. Il ne leur ressemblait pas, en aucun cas. Il n’en éprouvait ni pitié ni compassion, ils le révulsaient.

Enfin, le summum de l’exaltation, l’entrée en scène du rôle principal : l’Impératrice Shima. Un homonyme dont il ne connaissait guère l’origine, mais qui était loin de le déranger. Bien au contraire, partager son nom avec une femme aussi puissante, respectée et à l’aura presque divine, était même un privilège. Ses sens s’emballèrent un instant à sa vue, tant la prestance de celle-ci se faisait sentir à chaque geste, chaque mot prononcé. S’il avait fait tout ça, c’était aussi pour enfin la voir elle ; celle dont on lui avait tant parlé, celle qu’on accusait d’être coupable de tant de maux (dont les siens), mais contre qui il ne pouvait éprouver de ressentiment. Non, elle était bien trop puissante, bien trop respectée et bien trop divine pour l’être. Et puis, après toutes les monstruosités qu’il avait commises par pur égoïsme, comment pourrait-il la trouver monstrueuse, elle ? C’était ridicule.

Son calme retrouvé, il buvait les paroles de celle-ci, attendait avec une certaine impatience le geste mortuaire du Bourreau armé sur la première victime, l’exquis gâchis qu’était cette Kâtenshêdo… Puis, sans prévenir, baisser de rideau. Les turbans tombés, l’Impératrice trahie provoqua l’agitation qui suffit au groupe pour se retrouver face à elle sur l’estrade – à l’exception du blond au bob de mauvais goût, importuné par le mouvement de foule et la fièvre des combats qui se lancèrent alors. Shima avait vite fait de cacher sa contrariété quant à ce qui venait de se passer, mais eut un peu plus de mal lorsqu’il remarqua l’Iwajine qui se présenta elle aussi sur l’estrade et de qui Ketten n’avait pas l’air de daigner se méfier, comme obnubilé par la Prêtresse blessée.

Il grinça des dents, la situation devenait sacrément contraignante. D’un côté, cette inconnue aux intentions encore floues, faisait-elle partie de cette « révolution » ? De l’autre, l’Impératrice en danger qu’il ne pouvait pas aider pour ne pas griller sa couverture – si cette femme le reconnaissait comme déserteur et décidait de se mettre contre lui, il serait alors seul contre trois ; amplement désavantagé. Jetant un dernier regard du coin de l’œil à l’Impératrice, il dégaina la dague qu’il portait à sa taille et pointa l’arrivante, sans toutefois lui barrer la route.
Si vous n’êtes pas venue guérir Kaze de ses maux, je vous demanderais de rester en dehors de ça, étrangère.


Son ton était moins solennel que Ketten, mais son attitude était aussi moins passionnée ; il n’en faisait clairement pas des caisses, et pour cause, il ne se sentait vraiment concerné par aucun des potentiels combats sur cette estrade. Si le pouvoir de l’Impératrice lui avait tapé dans l’œil, il risquait gros à se ranger de son côté maintenant. Il serait en effet regrettable qu’elle meure ici, mais dans le même temps, il ne pouvait pas se permettre de faire tomber son masque maintenant, sans connaître les capacités ou les intentions de cette inconnue qu’il laisserait cependant volontiers se mêler au combat, pour le goût du jeu.
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Asaara Masashige
Asaara Masashige

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Mer 7 Mar 2018 - 14:21

Le Sable filait et défilait. Comme chaque jour depuis que le désert était né, il se laissait aller au gré du vent, des tempêtes et des étoiles. Sa mère lui avait souvent parlé de la volonté du Sable, quand il était encore un jeune enfant, encore incapable de comprendre la vérité profonde du Désert. Il ne savait pas, encore, ce qui se déroulait exactement au sein de la Capitale. Les Sacrifices annuels. Le spectacle. La bonne humeur. Tout Kaze no Kuni, même les plus Nomades, se rendaient alors au sein de Taiyô, montrant là son approbation au pouvoir en place. Coutume respectée. Et ceux qui ne se présentaient pas plusieurs fois à ces cérémonies risquaient finalement de se retrouver là, comme ceux qui allaient être sacrifiés. Obligation tacite, secrète autant que silencieuse, chacun se rendait donc là afin d’affirmer une nouvelle fois son soutien. Même si, comme Masashige, ils ne l’acceptaient pas, mieux valait se présenter plutôt que de finir sur l’estrade entre les Sacrifiés.

Il n’aimait pas la période des Sacrifices car, chaque année, c’était bel et bien son peuple, les Nomades, et sa lointaine famille, les Asaara, qui continuent de servir de Sacrifices pour ce prétendu Dieu du Désert. Rembruni. Taciturne. Masashige n’aimait déjà que peu la Capitale, encore moins durant ces festivités où les plus fortunés riaient à gorge déployée, où les plus pauvres venaient voir quelques gouttes sanguines couler le long de corps inertes. Ces corps qui étaient parfois qu’il avait connu, avec qui il avait discuté, avec qui il avait ri. Mais ceux-là, ces Nomades ne s’étaient pas assez présenté pour le Premier Cercle. Capturés, ils étaient dorénavant ces Sacrifiés, ceux qui étaient brutalement assassinés. Le regard voilé de tristesse, celui à la chevelure de feu s’éteignait toujours durant cette période. Moribond, il prenait une longue inspiration alors que, devant lui, se tenait Katenshedo, la première Sacrifiée. Elle avait travaillé pour le Soshikidan, organisation qu’il avait tenté de rencontrer afin de réaliser une Alliance et de soutenir son projet de militarisation nationaliste. Sans succès. Et, aujourd’hui, sous le soleil brûlant et l’œil du Désert, elle était la sacrifiée.

La nuit dernière, il l’avait passée dehors, sur les toits de la Capitale. Les mains posées derrière la nuque, il avait soupiré, se demandant si quelque chose pouvait réellement être changé. Est-ce que les Nomades devaient chaque année mourir pour prouver la supériorité du Premier Cercle ? Est-ce que les Asaara devaient encore payer le prix de leurs Ancêtres ? Était-ce encore une nécessité de sacrifier quelques innocents pour le plaisir malsain d’un plus grand nombre ? Ainsi, tandis que son regard se posait sur l’estrade, sa respiration courte témoignant de son malaise, la tournure des événements le fit se soulever. Brutalement, sous le choc surprenant d’une embuscade, l’Impératrice et Prêtresse du Premier Cercle venait d’être touchée sévèrement mortellement par le bourreau. Une attaque imprévue qui, sous les cris des spectateurs effrayés et les mouvements de foule en tout sen, le fit se relever, observateur d’une scène sortie tout juste de son imagination. Était-ce là enfin la libération de son peuple ? La fin d’un pouvoir qui s’amusait de la souffrance des siens ? Déglutissant, surpris, son regard allant en tous sens, il s’inquiétait. Il pensait à Natsuko, qu’il n’avait pas encore vue. Il pensait aussi à la suite. Tout allait beaucoup trop vite. Aussi, réagissant aux déplacements de Ketten et de Shima, il se déplaçait jusqu’à l’estrade. Déjà, et sans plus attendre, maintenant d’une main le dernier mudra composé, il posait son regard sur celle qui, de tous, n’était pas d’ici.

MasashigeN’intervenez pas, s’il vous plaît. Ceci n’est pas votre combat et n’a pas à l’être. C’est une affaire kazejin. Partez, je vous prie.


Résumé:
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Hoshino Eirin
Hoshino Eirin

1/01. L'Impératrice trahie Empty
Mer 7 Mar 2018 - 20:07
L'impératrice trahie
l'honneur du fer - Eirin

Rapidement après le passage de la frontière, les premières dunes étaient apparues. Presque toutes les mêmes, seules les ombres semblaient jouer avec ces étranges reliefs. Si Tetsu pouvait se montrer rude par ses plus violents hivers, même si Mizu avait le don d’apporter la morosité à tous les esprits y résistant, rien ne semblait comparable à la tristesse de cette nation. Et pendant de longs jours, toujours les mêmes paysages. Désertiques. Ennuyeux. Toujours ce même sable porté par le vent. Eirin le trouvait inutile, son seul rôle étant visiblement de se loger entre la peau et les vêtements ou encore irriter ses yeux.

Elle avait accepté la mission sans broncher, considérée comme une simple genin d’Iwa, elle n’avait pas grand chose à dire même si une certaine jalousie la saisissait en pensant aux guerriers choisis pour l’attaque d’Hi no Kuni. Enfin, même le Maître Yuki, ce cher Eiichiro avait été envoyé parcourir le désert à la recherche de l’Homme au Chapeau. Et ce n’était pas entre les dunes qu’ils allaient le trouver. La capitale en revanche… Dès que les portes de la ville furent franchies, les iwajins plongèrent dans un univers bien particulier. Une ville chaude malgré l’hiver, aux marchands criant tout autant que les commerçants de la roche. Et une cacophonie permanente. Pour la native de Tetsu, pour celle qui avait connu la volonté d’un pays régi par l’ordre le plus clair, c’était une vraie fracture. Malgré l’âme brûlante, malgré l’esprit rebelle, Eirin se sentait difficilement à sa place à Taiyô.

Elle détestait ce sentiment de devoir faire attention aux âmes passant dans son dos, et surtout, ces êtres se massant dans le centre, le cœur de la ville, réclamant du sang. C’était une autre culture, différente, très différente des croyances de la samouraï qui venait de plonger dans un univers païen si peu connu. Le groupe avait laissé leurs montures à l’extérieur de la ville et malgré l’ambiance si particulière, les grands yeux azuréens de l’opaline restaient ouverts, n’oubliant pas sa mission aux côté du médecin Muramasa ainsi que de cet homme des glaces dont la relation restait étrange.

Le regard observateur, Eirin gardait un visage neutre, avançant dans la foule bruyante, tentant de ne pas perdre le reste du groupe. C’est par des mouvements de foule qu’ils se retrouvèrent sur la place centrale… La place des sacrifiés. Une tradition bien propre à Kaze et souvent moquée à l’étranger. Peu importe que les tués soit des condamnés ou des esclaves, l’idée de trancher la tête d’êtres entravés pour un potentiel dieu adorateur du sang… Eirin ne pouvait guère respecter ces pratiques. Elle ne s’en moquait pas, n’en parlait pas avec supériorité. Elle ne pouvait simplement pas les respecter.

Mais elle n’était pas là en tant que samouraï de Tetsu. En tant qu’Hoshino. En tant que femme. Simplement en tant que genin de la Roche et c’est sous ce titre qu’elle avança dans la foule auprès de la délégations d’Iwa. Au milieu de milliers d’âmes, sous le soleil céleste, le “spectacle” s’annonçait morbide. Et le sang coula à flot, rouge, vif, sur la pierre. Mais pas celui promis au Dieu païen.

L’agitation sembla surréelle, trouvant sa soif dans le sang d’une femme lâchement mise à terre. La foule hurla, les lames sortirent alors que des mères suppliaient qu’on les laisse passer avec leurs enfants pleurant. La foule bougea, bousculant violemment la samouraï arrachée du reste de son groupe qui put la voir être emportée avec les assaillants. En quelques secondes, le Yuki et le médecin avait disparu, laissant leur complice de Tetsu seule au milieu d’une rébellion chaotique.

Au bout de longues secondes, l’opaline s'extirpa de la foule principale, passant sa main dans sa chevelure pâle afin de libérer totalement sa vision. Serrant les dents, la samouraï vit le peuple se jeter vers le temple principal, comme prêt à définitivement renverser le Premier Cercle. Et en les regardant faire, une pensée, simple, unique mais commune à tous ceux partageant la culture des samouraïs. Les païens n’avaient que peu d’honneur. Les rebelles, aucun.

C’est en observant que la jeune femme aperçut trois fameux rebelles se jeter vers la mourante et il n’en fallut pas plus qu’Eirin agisse. En tant que femme. En tant qu’Hoshino. En tant que samouraï. En tant que genin d’Iwa. D’un pas de courses veloce, aérien, la belle approcha et grimpa en un saut agile sur l’estrade. Personne ne la connaissait, cette femme au teint bien trop pâle pour être née sous le soleil de Kaze. A la démarche bien trop assurée pour n’être qu’une passante sans confiance. A peine l’opaline s’approcha que les trois hommes lui lancèrent plus ou moins poliment le même discours. Étrangère, partir, laisser Kaze en paix… D’une voix confiante, la samouraï leur rétorqua.

"Eh bien, vous vous êtes concertés avant de me dire cela, chacun, à la suite ?"

Comme s’ils ne s'écoutaient pas entre eux, que la demande d’un seul ne suffisait pas. Et justement, malgré leurs désirs, elle s’approcha, lançant un sourire amusé en apercevant le plus brut dans ses mots. Le blond, qu’elle avait reconnu.Un visage dessiné dans les rues d’Iwa. D’ailleurs les portraits étaient assez ressemblants, telle fut la réflexion d’Eirin face à un meurtrier recherché de Tetsu.

“Vous osez parler des maux de votre pays quand vous laissez des cadavres dans ceux des autres ?”


Qu’il déserte Iwa, elle n’en avait que faire. Mais Eirin n’avait pas pour habitude d’obéir aux ordres d’un homme qu’elle ne pouvait pas respecter sauf à ce qu’il lui démontre le contraire. Arrivant à leur niveau, le regard glacial de la samouraï se posa sur la femme agonisant à terre. Pendant une fraction de secondes, Eirin se vit à sa place, quand elle n’était plus qu’une femme à terre, caressée tendrement par la main de la mort.

D’un mouvement vif, la jeune femme barra la route aux trois kazejins, leur faisant obstacle. Ayant de se venger d’une femme à terre, ils devraient tâter de l’acier forgé au cœur du Pays du Fer. Son regard passa de l’un à l’autre, lentement… Voyant les mains de celui aux cheveux étrangement colorés s’activer, elle s’attarda un peu plus sur lui, sa main frôlant la garde de son katana. Une menace ? Non, un avertissement face à une possible idiotie. Puis les iris azurées d’Eirin se plantèrent dans celles du Sendai alors qu’elle poursuivit.

"Des rebelles terroristes qui veulent faire payer des crimes à une femme blessée ? Humiliée devant tous ? Incapable de se défendre ? Je ne dis pas qu'Iwa est réputée pour sa justice, mais vous ne m'inspirez pas du tout la moindre confiance. Et surtout, vous parlez d'une affaire qui ne regarde que votre pays, mais vous êtes qui pour lui ? Avez-vous le moindre droit de parler au nom de tout un peuple dans cette affaire qui nous dépasse probablement tous ?"

Elle ne comptait pas s’écraser face à eux. C’était impossible avec un tel caractère de feu. C’était impossible en tant que samouraï. Et Iwa se voulait une terre respectueuse, une terre d'accueil. Une terre qui aiderait l’impératrice à survivre, qui lui offrirait le droit à un procès équitable, ou qui lui rendrait la santé avant qu’elle ne retrouve son trône. Comme elle l’avait fait pour Daiki.
Cependant l’état de cette femme était critique et sans le connaître personnellement, Eirin maudissait presque Muramasa de ne pas être présent. Et pendant une seconde, elle s’en voulait de ne pas avoir suivi la voie médicale des Hoshino comme Torahime et Sakuya. Elle retrouverait le jônin et médecin d’Iwa. Qui saurait soigner cette mourante trahie.

Alors que la foule semblait s’enflammer un peu plus à chaque cri, alors que les rebelles armés se jetaient tous contre le temple gardé, la samouraï lança une nouvelle fois au Sendai.

“L’impératrice est à présent sous la protection d’Iwa. Attaquez moi ou votre supérieure et c’est la Roche qui répondra. Vous espérez une patrie respectable ? Alors reculez et adressez vos demandes au Tsuchikage. Reculez et réclamez un procès équitable qui ne salira pas… Le peu d’honneur qui reste à votre rebellion.”

Si elle les laissait s’acharner sur l’impératrice, comment pourrait-elle encore se dire samouraï ? Comment pourrait-elle supporter son reflet ? Au plus profond de son âme, Eirin préférait être une guerrière affirmée qu’une faible femme face à trois hommes déterminées. Et cela, n’importe quel homme pourrait le lire dans son regard si froid et brûlant à la fois.


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Impératrice Shima
Impératrice Shima

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Ven 9 Mar 2018 - 6:10
Ses mains compressaient sa plaie, ses yeux exorbitaient ne l’étaient pas exactement par la douleur. Comment avait-il osé lever la main sur elle ? Mourir alors ne lui effleurait pas même l’esprit, c’était aussi invraisemblable que celle s’étant hissée au rang de déesse presque de ce pays, pose un genou à terre devant cette mascarade. Pourtant, toute sa volonté et sa fierté la faisant garder une tête droite, ne suffisait pas à la garder debout longtemps, de plus, l’Impératrice refusait de tituber devant ses ennemis ou leur offrir la satisfaction d’une quelconque souffrance qu’on lui infligeait. Personne ne punissait les Dieux, c'était leur courroux qui s'abattait tôt ou tard sur les hommes. Avec une grâce surprenante malgré son état, elle déposait son corps au sol en s’asseyant, ses yeux fixaient la foule à travers les failles offertes par le groupe de gardes du corps toujours fidèles qui s'empressait de l'entourer. Quelle naïveté de croire que ce serait si simple de l’effacer du court de temps du sablier géant que composait Kaze no kuni. Si elle disparaissait, il n’y aurait plus personne pour…

Mais voilà que son escorte s’effondrait sous la masse, le premier fascié ou plutôt les premières mains prêtes à s’abattre sur elle, s’offraient à sa vue, l’impératrice relevait la tête en le fixant avec un dédain évident. Ouvertement, son visage exprimait une moquerie qu’il faisait naître par son attitude, pauvre fou opportuniste croyant à son heure de gloire. Deux autres protagonistes sous un coin d’œil, mais avant tout, le trio semblait plutôt vouloir s’acharner à chasser l’étrangère. Elle-même qui évoquait le pays des roches avant de se placer entre l'Impératrice et eux comme un bouclier de chair. Voilà qui était déjà plus un tableau cohérent. La grande Shima bien qu’à terre se retenait alors bien de rire à la face de ses ennemis, eux soit disant libérateurs de l’oppression. Elle aurait tout le loisir de se satisfaire de leurs morts au prochaine peut-être bien.

« Peut-on vraiment attendre de l’honneur de la part de lâches qui attaquent en traître gardienne des valeurs de la roche ?… »

La femme au sol toussait, plus pour rajouter de son état tragique que par réelle nécessité, brisant ainsi un peu plus sa voix affaiblie, s’assurant de l’image qu’elle devrait laisser dans ce monde quoi qu’il arrive. Une proie au doute envers ceux qui avaient pensé la renverser, pourquoi ? Prendre sa place ? La femme aux cheveux blancs en face d’elle était la preuve de la bénédiction sur ses actes du Dieu de leur terre sablée.

« Sauvegarde ta vie et rapporte aux tiens leurs actes plutôt si la victoire est leurs, à quoi ou plutôt à qui sera livré notre terre… Mes terres. Je ne suis jamais que… Le visage de la justice choisi par le peuple de Kaze no kuni… Celui dont le sang a coulé sous l’injustice dans le passé pour une querelle de pouvoir dans la grande tempête des Asaara, manipulateurs de sables... celui qui va se verser encore aujourd’hui sur le lit de sable… »

Son corps se pliait en avant sous la douleur, mais pas que, l’Impératrice avait poussé sa voix pour être entendue autant que possible, convaincante au mieux qu’il lui restait de l’être. Ses dernières armes étaient ses mots, bien qu’elle ne voulait ni mourir, ni perdre son rempart de chair, leur trouver un nouvel ennemi était déjà satisfaisant. Sans compter s’ils osaient défier la raison et son dieu…

« Si la vie a de l'importance pour toi Iwajins, arrête les avant leur blasphème, le monde n'est pas prêt au Chaos destructeur qu'ils veulent libérer. »

L'Impératrice ne mentait pas vraiment, bien qu'elle ne disait pas tout à fait non plus la vérité, mais l'objectif suivant après elle lui paraissait évident.



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Aka no Akuma
Aka no Akuma

1/01. L'Impératrice trahie Empty
Sam 10 Mar 2018 - 20:04
Lorsqu’il se surprit à pousser un long et profond soupir, Ketten put se rendre compte à quel point il lui restait à progresser sur certains plans. Oui il avait su devenir un bon shinobi, mais voyant bien à quel point la situation de son pays le préoccupait, et le désir de vengeance qui l’habitait, il constatait qu’il lui était impossible dissimuler certaines de ses émotions. Initialement venu ici pour trouver des informations à propos de la rébellion, il avait dû improviser en voyant que celle-ci était passée à l’action.

Pour l’instant donc, ce n’était qu’un soupir qui lui avait échappé. Mais la prochaine fois, qu’est-ce que cela serait ? S’il avait crû faire une partie du deuil de ses parents, il se rendait désormais compte qu’il était loin du compte, en réalité.

Et le comportement imprévisible, au départ, de l’Iwajine y était pour beaucoup. Sans allié, l’Impératrice aurait pu être une cible plutôt aisée. Mais comme il l’avait redouté, la kunoichi d’Iwagakure no Satô n’allait pas laisser les choses se faire simplement. Rangée du côté de celle dont elle ne savait pourtant rien, elle se posait fièrement comme adversaire du trio Kazejin.

« Voyons, vous mettez en doute notre droit à parler au nom des Kazejins alors que vous placez, sur votre seule décision, l’Impératrice sous la protection de tout Iwa ? C’est ironique, ne trouvez-vous pas ? »

Il y avait une certaine sérénité retrouvée chez le Sendai, qui s’amusait presque de la situation. Il ne connaissait pas Iwagakure no Satô, mais constatait qu’il n’avait pas fait un mauvais choix en s’étant retrouvé à l’Académie plutôt que dans ce genre de cité militaire. La manie qu’ils semblaient avoir de se mêler à tout, et de vouloir tirer un avantage certain de chaque situation le mettait mal à l’aise. Mais c’était justement parce qu’il ne les connaissait pas qu’il ne tomberait pas dans la même spirale de décisions et de conclusions que la jeune femme de Tsuchi.

« Masahige, Shima, faites tout votre possible pour empêcher cette Iwajine de commettre davantage d’erreurs. Elle ne sait rien de la situation, nous ne pouvons lui en vouloir… »

Si c’eut été vers ses deux compagnons de route qu’il s’était naturellement adressé, le Sendai redirigeait désormais son attention vers l’Iwajine, sans même répondre à l’Impératrice qui faisait la vipère – comme à son habitude – et qui ne tarderait pas à comprendre le sort qui l’attendait.

« Le fait est que vous vous trompez, demoiselle. Nous ne faisons pas partie de cette rébellion, que nous avons découverte en même temps que vous. Et l’Impératrice est tout sauf sans défense. Si vous me le permettez… »

D’un large mouvement de la main, il projeta une grande quantité de chakra sous forme tangible vers l’Impératrice Shima.

« … je vais vous le prouver. »

Il était déjà en train de courir vers son adversaire de toujours. S’il se refusait à s’attaquer à l’Iwajine, qui était perdue dans son manque cruel d’informations, il comptait sur ses deux compagnons d’armes pour s’occuper d’elle et l’empêcher d’interférer, au moins le temps que l’Impératrice dévoile ses horribles cartes…

Résumé du tour:
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Asaara Shima
Asaara Shima

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Dim 11 Mar 2018 - 2:05
Ce n’était pas si étonnant que ça, qu’elle l’ait reconnu. Après tout, il se doutait bien que la mort d’un marchand aussi riche ne passerait pas inaperçue. Mais il savait aussi qu’Iwa avait et continuerait d’avoir des soucis bien trop importants pour se préoccuper de lui courir après. Le fait que cette Iwajine se trouve ici était donc une fâcheuse coïncidence.

Tss…

Ce fut sa seule réponse, grimaçante. Pas que cet argument ni la pique précédente l’aient touché – surtout quand sa prise de position était jouée, mais il lui fallait encore brouiller les pistes, juste un peu plus longtemps. Elle les dévisageait, tous, avant de prendre parti… Pour Shima, au féminin. Ainsi, elle se dressait sans crainte contre les trois hommes – une prise de position réussie en partie grâce à la non-action volontaire de Shima, au masculin – pour prendre la défense de la divinité blessée.

Mais, encore plus que le courage – ou la folie, à s’en rappeler le sourire amusé qu’elle avait esquissé en défiant l’autorité des Kazejins – de la douceur aux cheveux de neige ou la persistance de l’Impératrice qui restait digne malgré la douleur, c’était les mouvements de l’Hoshino qui avait gagné l’attention et la considération du déserteur. Effectivement, sa démarche avait quelque chose d’évocateur, de familier, sans pour autant que l’ex-esclave ne puisse mettre le doigt dessus.

Alors que la douceur de la jeune femme s’estompait dans son regard de braise glaciale, les mots de l’Impératrice venaient à regagner son attention. Chaos, disait-elle. S’il s’agissait d’une stratégie pour avoir la vie sauve, c’était astucieux. Si elle disait vrai, ça ne faisait pas grande différence à ses yeux. Cependant, sa posture calme et observatrice fut bientôt en proie à une puissante irritation. La cause de ce changement d’humeur soudain : la demande que le Sendai lui adressa. Une demande qui ressemblait bien trop à un ordre.

Un ordre, à lui qui s’était récemment délivré d’une vie entière à exécuter des ordres…

Mauvaise idée. Il avait pu supporter ce voyage infâme aux côtés de ces trois rats des sables aux nombreuses imperfections sous simple prétexte qu’ils avaient un ancêtre et un supposé destin en commun, mais s’il y avait une chose qu’il ne pourrait plus jamais supporter, c’était les ordres. Plus qu’un manque de respect, celui qui avait nouvellement goûté à la vie de prince voyait cet affront à sa personne comme une ultime provocation, la goutte d’eau qui fait déborder la jarre.

Un sourire affûté se dessinait sur ses lèvres alors qu’il ne s’avançait pas vers celle que Ketten lui avait désigné comme cible, mais reculait, pendant que ses mains composèrent.
Suiton… Prononçait-il distraitement avec un plan bien en tête pour mettre fin à cette mise en scène sordide. Alors que celui qui agissait comme le leader du groupe se retournait une nouvelle fois vers l’Impératrice qui l’obsédait tellement, l’agacement de l’Asaara avait atteint son paroxysme.


De cette manière, sans réaction particulière, le sable déjà rouge sous l’estrade et dont Masashige se servait, se teinta de bleu : il s’agissait maintenant d’eau, en toute apparence.

Ketten eut à peine le temps de lancer sa première offensive sur celle pour qui il exprimait tant de haine qu’une importante zone d’ombre suivie d’un vacarme monstrueux accompagné d’un léger tremblement de terre se fit sentir jusqu’à l’estrade où les affrontements s’interrompirent une fraction de seconde. À quelques mètres seulement, une énorme vague de sable venait de s’abattre sur des rues entières. Mais aussi impressionnante cette démonstration de force d’un manipulateur de sable puisse-t-elle être pour de nombreuses personnes, ce n’était rien d’inconnu pour le traître d’un pays et du groupe improvisé qui ne pouvait perdre sa concentration ; tout se jouait maintenant pour l’opportuniste.

Aussi, profitant de cette distraction et d’un Ketten dos tourné et insouciant – un excès de confiance délirant en les deux hommes qu’il ne connaissait pourtant pas tant – Shima prit les devants. Un mudra maintenu, le sable se vide lentement de la jarre qu’il transporte dans son dos puis… Dévie ! Sa cible change furtivement, et le sable qui flottait vers le brun fait demi-tour pour charger l’autre Asaara. Par surprise, furtivement mais presque silencieusement, le flux de sable capture impitoyablement Masashige et se déverse si massivement et rapidement qu’il s’en retrouve entièrement recouvert, jusqu’au cou – bien qu’il se déverse aussi progressivement sur son visage pour l’asphyxier lentement – et dans l’incapacité de se mouvoir.

Tu devrais faire attention à la façon dont tu t’adresses aux gens, Ketten. Nous n’avions pas convenu que tu dirigeais quoi que ce soit, à ce que je sache. Et pour ta gouverne… Sache qu’on ne me donne plus d’ordres, à moi.

La phrase qu’il venait de prononcer lui faisait penser à son complice d’Iwa qu’il avait alors trahit pour fuir librement, drôle d’histoire. Il gardait la paume de sa main ouverte, le bras un peu levé pour surélever légèrement sa proie piégée dans son sable – il ne comptait pas tuer le roux tout de suite. Pour finir, son sourire vicieux et satisfait en disait long : il était enfin débarrassé de toute cette mascarade.


Résumé du tour:


Dernière édition par Asaara Shima le Mer 14 Mar 2018 - 23:36, édité 1 fois
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Asaara Masashige
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Dim 11 Mar 2018 - 13:38

Que s’était-il exactement passé pour qu’ils en arrivent là ? Alors que son regard se posait aux alentours, le Nomade ne comprenait pas exactement comment tout avait pu dégénérer jusqu’à ce stade où les Hommes se battaient entre eux. Spectateur des événements d’Hi no Kuni, l’Asaara avait soupiré, peu désireux d’entrer au sein d’un conflit qui n’était pas le sien. Mais au sein du Désert, tout se teintait dorénavant du rouge du sang. Le Sable buvait dorénavant les gouttes de la guerre, loin des sources que les Caravanes connaissaient. L’eau devenait le sang. Le bleu devenait le rouge. Les sourcils froncés, tournant sur lui-même tandis qu’il se plaçait derrière le Sendai qui l’avait tiré de force en ces lieux, il poussait néanmoins un soupir alors qu’il entendait la jeune femme s’exclamer au nom de son Village. Le regard baissé, comme abattu que la guerre éclate, il laissait entendre tous ses sentiments.

MasashigeIwajine. Il soupire en regardant une nouvelle fois les alentours. Iwajine, vous parlez au nom d’Iwa sans en connaître la position. Il déglutit, peiné de la tristesse des mots. Je suis né au sein du Désert et les Nomades ne connaissent que la peur. Vous prétendez que je ne sais pas de quoi je parle ? J’ai vécu en ces lieux plus longtemps que vous. J’ai vu le regard apeuré de ma mère, certaines nuits. J’ai vu des amis disparaître du jour au lendemain pour les retrouver, quelques mois plus tard, sur cette estrade.

Il ne connaissait pas la colère. Tandis qu’il observait la cicatrice de sa main tranchée par le Sendai, puis recousue par un autre allié, l’Asaara se questionnait sur tout le bien-fondé de ce combat. Était-il réellement nécessaire que les Hommes se battent ? Pourquoi cette Iwajine s’imposait là le tourment de défendre celle qui chassait et tuait ceux qui ne soutenaient pas son pouvoir ? Pourquoi Iwa, comme Kumo, devaient-ils intervenir dans un combat qui n’était pas le leur ? Comme à Hi no Kuni, où ils s’étaient tous battus. Tel semblait être le credo conquérant de ces villages qui voulaient imposer aux autres pays leur vision du monde. Reprenant pour l’Iwajin, il comptait bel et bien lui parler de son pays natal, celui qu’elle semblait connaître sans jamais avoir posé un seul pied au sein du Sable avant cette journée festive ô combien destructrice.

Masashige Saviez-vous que mon Clan est encore chassé aujourd’hui pour les erreurs de nos Ancêtres ? Nous sommes traqués pour les crimes ancestraux que le Premier Cercle nous impute depuis si longtemps sans la moindre preuve. Les Nomades qui ne se rendent pas trois années consécutives au sein de la Capitale pour célébrer ces meurtres sont eux-mêmes chassés. Il soupire. Vous ne savez pas de quoi vous parlez, Iwajine.

Puis, bientôt, plongeant son regard dans celui qui composait le troisième membre de leur groupe, il fut enfermé au sein d’un Sarcophage de Sable. Bientôt, tandis qu’il était propulsé dans les airs par la technique ancestrale, il usa de son Orchestre pour couper temporairement le bras de sable. Ainsi, tombant bientôt au sol, usant toujours du sable pour se réceptionner correctement, l’Asaara se relevait lentement, s’époussetant au passage.

MasashigeTa décision est prise, cousin. Tu te ranges du côté d’Iwa, défenseurs des meurtriers de notre Clan. Il poussait un soupir. Il n’avait jamais voulu tout cela. Iwajine. Cousin. Mettez fin à vos sottises, s’il vous plaît. Restez en dehors de ce combat et comprenez l’urgence de la situation. Le Désert sera enfin libéré des chaînes meurtrières du Premier Cercle avec la mort de la Prêtresse. Partez … S’il vous plaît.

Et, sous leurs yeux, se composait une première Bille venue du Désert. Et, toujours, le Sable tournait autour de lui, prêt à le protéger à la moindre nouvelle agression. Il devait se battre contre son propre cousin et une Iwajine, afin que le Sendai mette fin aux jours de l’Impératrice. En serait-il vraiment capable ? L’Académicien poussait un soupir. Il n’avait jamais voulu se battre et, déjà, il regrettait le silence du Désert.

MasashigePourquoi défendez-vous ceux qui veulent anéantir et effacer du Désert mon Clan et les Nomades, Iwajine ? Vous protégez là des meurtriers de masses.
Des assassins.


Résumé:
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Hoshino Eirin
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Lun 12 Mar 2018 - 23:44
L'impératrice trahie
l'honneur du fer - Eirin

Quand la voix faible de l’impératrice résonna derrière Eirin, la samouraï ne put s’empêcher de tourner son regard vers elle. Vers cette femme dont elle ignorait tout sinon les accusations qui pleuvaient sur elle. Vers cette femme blessée, qui tentait de rester digne. Secouant très légèrement la tête, Eirin lui en voulait presque. De la ramener à sa propre existence, de la replonger dans quelques souvenirs suffisamment puissants pour raviver cette douleur traversant son dos. Une douleur lancinante qui échauffait autant l’esprit d’Eirin que les demandes de l’Impératrice ou l’attitude des trois hommes lui faisant face. Le regard de glace d’Eirin toujours posé sur le corps sanglant de la cheffe du Premier Cercle, elle lui répondit simplement “Je perdrais également mon honneur en les laissant s’acharner sur vous, en rapportant juste quelques faits telle une simple spectatrice. Ce jour n’est pas celui où la lâcheté me gagnera et où votre vie se terminera.”

Le blasphème, le dieu, le Chaos, ces mots résonnaient à ses oreilles, mais en vérité ? Eirin s’en fichait. Bien qu’elle se doutait des sombres histoires serpentant dans les rues sableuses de cette capitale, ce pays et cette culture n’étaient en rien les siens. Finalement, Eirin se retourna vers les trois hommes, l’esprit bouillonnant. Ils semblaient avoir le don d'embraser un peu plus ses pensées mais heureusement pour eux, depuis quelques années, la veloce samouraï avait fait un important travail sur elle même et sur son impulsivité. Dix années auparavant, elle se serait déjà jetée vers eux pour les remettre à leur place sans plus de cérémonies. Malgré le contrôle dont faisait preuve la jeune femme, l’énervement et la tension ne faisaient que grandir. Si bien qu’elle ne se priva pas pour répondre à chacun d’entre eux. Ces trois hommes qui purent clairement percevoir le caractère enflammé de l'heure supposée opposante. Tout d’abord… Le plus avancé, visiblement le meneur.

“Voyons” dit-elle en reprenant son expression “En l’absence de mes supérieurs, je suis en mon plein de droit d’apposer cette décision. Les rebelles en revanche, perdent leurs droits en trahissant lâchement les institutions de leur propre pays. Etes-vous aveugle ? Vous ne faites pas partie de cette rébellion ? Pourtant vous attaquez comme tous les rebelles. Vous revendiquez leurs causes. Navrée de vous ouvrir les yeux, abruti.”

Elle ne le connaissait pas, pas ce meneur. Peut-être dans d’autres circonstances aurait-elle apprécié le rencontrer mais cette manière de la faire passer pour une ignorante de ses propres décisions savait incroyablement énerver Eirin. Toujours la main sur la garde de son katana, elle ajouta, son regard passant en revue ses trois interlocuteurs.

“Le prochain qui continue à insinuer qu’une femme, une combattante est incapable de faire de propres choix sensés et réfléchis, je le fais taire et il saura qu’entre la Roche et le Fer, il n’est jamais bon de m’énerver.”

Impulsive ? Les trois hommes n’avaient pourtant aucune idée que la méditation aidait à Eirin à se calmer à cet instant même. Comme si elle jetant quelques seaux d’eau sur un brasier ardent.

Ensuite ? Le blond ? Non, lui visiblement avait compris que se taire était potentiellement le plus intelligent dans cette situation. Enfin, ce fut le tour de l’homme aux cheveux flamboyant. Peut-être finalement celui qui touchait le plus Eirin, celui qui semblait tenter un argumentaire solide bien que définitivement trop peu assuré.

“Parce que vous, Nomade de Kaze, vous connaissez la position d’Iwa ?” Voilà, une fois cette question rhétorique et débordante d’ironie lancée, la suite pouvait arriver. “Votre histoire est triste, Nomade. Comme des milliers dans tous le Yuukan. La vérité ? C’est qu’elle n’a aucun rapport avec mes décisions. La vérité ? C’est que face à un opposant, je ne vais pas lui raconter mes états d’âmes. Je ne sais pas de quoi je parle ? Mais quand ai-je signifié un intérêt pour votre vie personnelle ? Que cette femme soit coupable ou non n’est pas la ques…”

C’est à ce moment qu’au coeur du chaos, un deuxième naquit. Que du ventre de la traîtrise, en naquit une deuxième. Alors qu’elle prenait le temps de répondre sèchement, le meneur déclara désirer prouver que l’Impératrice pouvait se défendre. Coupant Eirin dans ses mots, celle-ci pesta. L’attaque du Sendai partit rapidement, malheureusement pour sa démonstration, depuis sa plus tendre enfance, Eirin avait appris l’art de dégainer. Si Shima avait quelques doutes concernant la grande assurance de la guerrière du fer ainsi que sur sa démarche et son attitude, la suite dut répondre à ses interrogations.

Le soleil de Kaze fit briller l’acier immaculé d’Eirin qui fendit l’air à une vitesse impressionnante, une lame de chakra vint frapper violemment la vague de l’Ancien, provoquant une explosion un peu plus loin du groupe, telle que plusieurs rebelles tombèrent à terre, touchés par les deux attaques déviées. Un sourire s’afficha sur les lèvres de celle dont le cœur battait à la chamade une fois son katana libéré. Un sourire assuré, un sourire presque carnassier seyant étrangement au visage d’Eirin. “Pour avoir un début d'autorité, il faudrait éviter d'attaquer une femme à terre.”

C’est uniquement après cet instant que la samouraï s'aperçut du tumulte qui agitait les deux Asaara. Malgré l’arrivée rapide du Sendai vers elle, l’opaline prit le temps de répondre au manipulateur du sable. “Toi, le blond, fais attention, un jour c’est ton ombre que tu trahiras.”

Elle lança ses derniers mots en plongeant son regard dans celui du Sendai qui visiblement, continuait d’avancer dans son obstination. “Tenter de la tuer ne vous rapportera rien. Ni vos proches, ni votre famille, ni vos amis, ni votre honneur déjà mort. Uniquement deux adversaires, la Roche et ma lame !” Mais dans le fond, il ne s’arrêterait pas, Eirin en était persuadée. Elle avait connu une envie de tuer au moins égale à celle de l’Ancien dans sa vie. Elle ne pensait pas devoir en arriver là en cette journée particulière mais définitivement, il l’avait énervée et l’impératrice l’avait réveillée, cette Eirin du passée. Le brasier grandit.

“Hi no Tsurugi” La lame s’enflamma directement, commençant à chauffer l’acier tranchant. La main solide mais habile de l’opaline tenait fermement la garde du katana alors que le feu se reflétait dans son regard. “Prouvez-moi plutôt votre intelligence en vous retirant !” Lança-t-elle en même tant qu’une lame enflammée, filant directement vers le Sendai.

Résumé:


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Impératrice Shima
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Mar 13 Mar 2018 - 0:50
Qui aurait cru qu’une frêle apparence pouvait être aussi puissante comme hypnose des volontés, certainement pas l’Impératrice Shima, mais il était toujours temps pour découvrir de nouvelles choses et apprendre. Particulièrement quand c’était aussi arrangeant que ce jour-ci. Ils s’entretuaient, même entre rats ils ne pouvaient pas se soutenir correctement, c’était pourquoi elle était le soleil ardent de ce pays et qu’ils n’étaient rien de mieux que des grains de sable qu’elle pouvait piétiner à sa guise. Un instant, l’impératrice avait bien cru devoir poser son masque et se défendre, mais par chance, elle était véloce et pouvait donc se permettre d’attendre la dernière minute pour agir. Ce qu’elle n’avait pas à faire face à l’efficacité de ses nouveaux alliés. S’en était trop d’attendre passive, alors que l’attaque du premier pourfendeur assassinait ses propres alliés.

Alors que la samourai dissuadait le Sendai d’en faire plus, derrière elle, sa protégée se relevait sans cérémonie, jetant un air mauvais à la vague de sable qui entachait la beauté de sa cité. Maudis rats, il était temps de leur faire comprendre qu’on ne pouvait pas jouer avec le chat et gagner. Alors qu’ils étaient occupés entre eux, les bras ensanglantés de l’Impératrice s’écartaient alors qu’elle reculait sur le restant d’estrade, son chakra se répandait dans le sol, jusqu’aux cadavres encore frais de ses opposants, mais aussi dans ceux des gardes sur l’estrade mis en échec quelques minutes plus tôt. Elle était une déesse après tout ou tout comme à son sens.

« Je suis celle qui décide qui doit vivre ou mourir sur ses terres. Mais mon rôle ou mon exécution est-elle si différente des autres maîtres de ce monde ? »

De son air supérieur elle toisait la samourai, femme de caractère, elle aurait pu l’apprécier si elle avait fait partie d’une autre catégorie que de celle des patins.

« Ton chef iwajins, n’a-t-il jamais exécuté quelqu’un sur sa simple décision ? Et toi ! »

Son doigt pointait le Sendai.

« Ne fais-tu pas la même chose avec moi ? »

Son attention se reportait sur le pauvre enfant ayant tenté d’apitoyer l’assemblée avec sa tragique histoire.

« Doit-on pleurer le petit oiseau prit dans le bec du faucon ? Pauvres naïfs, le monde est ainsi fait, le fort maintient l’équilibre et celui qui ne comprend pas sa place meurt de son inadvertance ! »

Sa voix s’était élevée un plus haut, perdant un peu de sa grâce sous son humeur courroucée. Pour qui se prenaient-ils tous à venir débattre de son bon droit ou non. Ici, elle était toute puissante et ils l’apprendraient à leurs dépens. Ni les esclaves, ni les sauveurs ignares, ni les villages ninja ne lui dicteraient sa conduite ou saccageraient tout ce qu’elle avait construit.

« Vous allez tous mourir ici si vous n’êtes pas capable de le comprendre. »

Sa garde de morts-vivants se recomposait devant elle, en formation rapidement pour la protéger alors que son rire sinistre raisonnait. Dans le même temps, les feux rebelles morts se relevaient tous, reprenant les armes non pas pour abattre l’Impératrice, mais bel et bien ses assaillants. Proche de leur déesse, les gardes impériaux allaient quant à eux recevoir sa bénédiction...

HRP:
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Aka no Akuma
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Mar 13 Mar 2018 - 11:33
Difficile d’imaginer quelle était la position à adopter lorsque, sous ses yeux, on voyait une étrangère se mêlait de la situation de tout un pays en révolte ou de celle d’un opprimé dont les ancêtres n’avaient été qu’esclaves et sacrifices qui choisissait finalement de se retourner contre ses compagnons et de défendre la cause de tous ses maux.

C’était dans ce chantier moral et stratégique que les obstacles semblaient s’accumuler pour Ketten. Lui qui avait formé sa petite unité le temps d’un voyage pour en apprendre plus sur une cause que ses parents avaient peut-être formée ou en tout cas rêvé. Lui qui avait appris à apprécier les quelques instants passés avec des membres de son pays, des vrais Kazejins. Lui qui s’était crû suffisamment perspicace pour se sentir épargné de toute potentielle trahison.

Le plus drôle lorsqu’il avait vu Shima se retourner contre ses compères, ou plutôt le plus ironique, c’était que le Sendai n’avait pas de haine ou de rancœur. Il ne ressentait juste que de la tristesse, et peut-être de la colère dirigée encore davantage contre le Premier Cercle et son Impératrice. Il n’avait pas su trouver les mots, ou les actes, de manière suffisante en tout cas, pour que cet héritier Asaara se sente loin de son passé et de celui de ses ancêtres en sa compagnie.

Méritait-il tout ce qui arrivait ? Peut-être. Avait-il suffisamment étudié les villages shinobis pour se préparer à leurs possibles collusions en cas d’une rébellion actée ? Probablement pas. Mais une chose était sûre.

Dès le moment où il avait quitté l’Académie du Pays du Rempart, il avait été prêt à faire payer l’Impératrice et à changer sa nation.

« Vous prouver mon intelligence… en me retirant ? Sans qu’il n’ait stoppé sa course vers l’Impératrice, il exécuta un signe incantatoire avant de porter sa main vers la lame ardente de la samouraï, un rictus aux lèvres. Vous l’avez dit vous-même : je ne suis qu’un abruti. »

Tandis que l’Iwajine effectuait son mouvement de bras pour envoyer une lame de feu, elle fut sans doute surprise de constater que sa technique échoua. Pour cause, les flammes rattachées à sa lame par son chakra s’évadaient dans un air qui les étouffa rapidement.

Mais derrière, c’était l’Impératrice qui était en train de faire valoir son propre retournement de situation. Dans un discours qu’elle accompagnait d’une grande quantité de chakra, et d’une gestuelle qui montrait que sa blessure n’était finalement plus un réel handicap pour elle, le Sendai se décida de s’arrêter dans sa course. Et pour cause, parmi les nombreux morts que l’Impératrice ramenait à la vie, il y avait des gens que le Sendai croyait reconnaître.

Un moment terrible de souvenirs, de nostalgie, et de rancœur pour le fils de Kaze, qui en profita néanmoins pour clarifier les choses. Toujours les yeux rivés vers son ennemie, c’est aux autres qu’il s’adressa rapidement.

« Shima, parfois c’est la situation qui ordonne, pas moi. Je te propose aujourd’hui de te battre pour ta liberté et celle de notre peuple, comme je t’ai proposé il y a des jours de m’accompagner. Il en va de même pour toi, Masahige mon aîné. »

L’espace d’un instant, il tourna son visage souriant et étrangement apaisé à la kunoichi de la Roche.

« Si tu veux m’arrêter, fais-le une fois que je l’aurai vaincue. Car même si tu me tues maintenant, elle me fera revenir d’entre les morts. J’ai beau être un abruti, il m’arrive parfois de comprendre certaines situations. »

Il y avait chez le Sendai, encore plus maintenant, une sorte de malice et charme difficile à saisir. Ce n’était pas seulement son tutoiement soudain, il y avait plusieurs choses. Mais il était clair que c’était grandement lié au fait qu’il ne semblait pas du tout rechigner à pardonner les actions de la kunoichi samouraï ou de l’Asaara. Là où tant se seraient vantés auprès de l’Iwajine d’avoir eu raison sur la dangerosité et la perversion de l’Impératrice, lui n’en avait rien fait. On pouvait même comprendre que ce dernier vivait pleinement cet instant qu’il avait attendu tant d’années.

Son regard retourna tutoyer celui de celle qui avait invoqué les morts. Il dégaina le khépesh qu’il portait sur le côté gauche de sa taille, tandis que les doigts de sa main droite se déliaient pleinement.

« J’ai fait mon choix, compagnons. Je mourrai peut-être de sa main, ou de la vôtre. Mais aujourd’hui, je vaincrai. Pour Kaze ! »

Il chargea. Son épée suffirait-elle à éloigner les morts qui se dresseraient sur son passage ? Serait-il épaulé par d’autres ? Une chose était sûre : dans le creux de sa main droite, le Sendai avait la possibilité de mettre un terme à cette monstrueuse technique.

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Asaara Shima
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Mer 14 Mar 2018 - 23:06
Son sang bouillonnait, l’ordre du Sendai avait eu le don de titiller ses nerfs. S’il n’était pas de nature impulsive et qu’il avait une certaine capacité à garder son sang-froid malgré son âge peu sage, il était des choses qui le mettent hors de lui. Cependant, le sable qui enveloppa un court instant Masashige n’était qu’un moyen de pression pour démontrer ce dont il était capable – aussi bien aux Kazejins qu’à l’Iwajine ; ainsi l’avait-il laissé s’en défaire aisément.
Ne t’avise plus de m’appeler « cousin », c’est répugnant.

S’il avait voulu cet avertissement menaçant, méprisant même, il soupira – tout comme le rouge. La place de chaque pion sur l’échiquier ne semblait pas encore définie, et la sienne était sûrement la plus alambiquée. C’était aussi pourquoi il se taisait, car malgré son arrogante assurance, il ne savait plus vraiment de quel côté se ranger maintenant que ce voyage investigatif avait pris une tournure imprévue ; peut-être n’avait-il simplement pas besoin de se ranger, finalement. Peut-être ferait-il mieux de partir comme conseillé par son aîné.

Il s’intéressait de nouveau à la samouraï, celle qui lui adressait quelques mots quant à sa traîtrise assumée. — Toi, le blond, fais attention, un jour c’est ton ombre que tu trahiras. Et elle avait peut-être bien raison. Lui, qui avait renié ses origines, son peuple en ignorant impunément leur souffrance. Lui, qui n’avait plus aucune conviction, qui ne vivait que pour lui. Lui, qui avait entreprit ce voyage dans son pays natal pour rencontrer l’Impératrice qu’il estimait tant pour présentement se demander s’il ne valait mieux pas la laisser aux mains du Sendai acharné et de la courageuse Iwajine.

Il n’eut le temps de répondre à la femme aux reflets blancs et au regard de braise ou à l’homme au cheveu de feu et au regard pacifiste, que Ketten arriva brusquement au niveau de celle-là. Non pas pour véritablement l’attaquer, mais pour… annuler tout simplement sa technique. Ce début d’affrontement était d’une vitesse affolante, mais un détail n’avait pas pu échapper à l’illusionniste qui, toujours incertain – surtout après l’éveil de l’Impératrice, préféra annuler son Genjutsu pour économiser son chakra : cette jeune femme était bien une samouraï d’Iwa.

Quelle femme…
Non, ces mots qu’il se susurrait à lui-même par impression n’étaient pas pour l’Iwajine. Il souriait, en voyant l’Impératrice se relever pour imposer sa force, et quelle force… Tout ça rien qu’en parlant, c’était jubilatoire. Et les pouvoirs qu’elle dévoilait ensuite n’en étaient que plus récréatifs.

Il ne fit que peu attention aux mots du brun, ceux qui ne l’avaient pas touché auparavant. Sa liberté ? Il se l’était déjà octroyée lui-même. Il avait tué pour. Tout comme le Sendai le sous-entendait derrière des « bataille » et des « révolution » ; il allait lui aussi tuer au nom de la liberté. Son peuple… Leur peuple ? Il n’en avait rien à carrer, et le fait de les revoir après des années n’y changeait pas grand-chose. Peut-être refoulait-il tout ça, mais au fond, il ne pouvait se résoudre à un passif si amer. Lui, il se pensait tellement supérieur à tout ça ; il était bien plus que le descendant d’un pauvre clan d’esclaves.

Au final, bien que son discours et la démonstration de ses pouvoirs étaient divins (vraiment, pour le coup), Shima avait surtout retenu une chose : l’Impératrice se retournait contre tout le monde, sans distinction. Comment ? Lui aussi ? N’avait-elle donc pas remarqué le charme et l’élégance qu’il dégageait à côté du rustre pacifiste et de l’abruti passionné qui lui fonçait dessus tête baissée ? Soit. Peut-être ne pouvait-elle pas choisir entre lui et Eirin – il faut dire qu’elle avait aussi son charme, à s’en lécher les lèvres, la fougueuse. Peut-être avait-elle besoin d’une plus ample démonstration.

C’est embêtant… Permets-moi de récupérer mon sable, Masashige. Un sourire à demi moqueur aux lèvres.
Il avait pensé partir, mais s’était vite rendu compte qu’ils étaient encerclés de toute part. Il n’avait donc plus le choix. Reprenant le contrôle de son sable, il le coupa en deux flux pour capturer assez aisément les corps languissants qui se dirigeaient vers lui et son compagnon de route. Formant deux nouveaux sarcophages, – bien plus gros que celui formé sur Masashige, pour attraper plusieurs corps dans chacun – il leva les bras pour les faire léviter au-dessus de l’estrade.

Sabaku Sôsô, le Tombeau du Désert !
Son poing se ferma. On entendit dès lors les os craquer, les peaux et les chaires se malaxer, celles de corps ou de membres seulement, de gardes, de rebelles, de civils, d’hommes, de femmes, d’enfants… Peu importe, il n’avait fait attention ni aux tailles ni aux formes, et pas seulement parce qu’ils étaient déjà morts. Des sept ou huit morts-vivants, il ne restait plus que de la poussière de sable ou des cadavres démembrés qui auraient réussi à garder la tête et le tronc à l’abri du sable. Et le pire, c’est que la scène d’effroi qui se jouait sur cette estrade ne semblait lui faire ni chaud ni froid.

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Asaara Masashige
Asaara Masashige

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Jeu 15 Mar 2018 - 16:09

Il n’avait jamais voulu tout cela. Il n’avait jamais voulu être face à l’Impératrice. Il n’avait jamais voulu se battre contre l’un de ses cousins. Il n’avait jamais voulu être face à une représentante d’Iwa. Il n’avait rien désiré de tout ce qui se déroulait sous ses yeux effarés. Pourquoi le Désert devait-il se teinter du rouge des morts revenus à la vie ? Poussant un souffle lourd, il pensait encore à Natsuko, qu’il n’avait pas vue au sein de la foule. Ni parmi ces morts qui se relevaient. Soulagement. Mais aussi inquiétude. Était-elle saine et sauve dans tout ce remue-ménage ? Gorge nouée, il jetait un coup d’œil à l’étrange groupe qui se composait de son cousin aux allégeances étranges, du Sendai à l’ambition à peine voilée et l’étrangère qui tentait de se faire l’égérie de la protection du totalitarisme génocidaire de l’Impératrice. Pourtant, peu importe qui ils étaient, ils se retrouvaient finalement tous les quatre sur la même estrade à affronter ces morts.

Déjà, alors qu’il avait lancé sa bille vers le front d’un mort, il le vit bientôt se redresser presque aussi tôt, un trou remplaçant l’espace laissé par la bille. Et, déjà, il savait. Il savait que sa place n’était pas ici. Il devait fuir. Prendre la fuite. Se libérer de cet étau qui se refermait lentement sur eux. Sur lui. Quelle idée de suivre ce fou de Sendai ? Pourquoi s’être jeté dans la gueule d’une telle folie ? Pourquoi ? … Son regard inquiet, l’Asaara scrutait chaque endroit, gardant constamment le silence. Devait-il mourir et devenir l’un de ceux contrôlés par l’Impératrice. Gorge serrée. Gorge nouée. Non, il ne pouvait pas crever ici. Il ne devait pas mourir ici. Ce n’était pas chez lui, loin du Désert. Maudit sois-tu Ketten ! Maudit sois-tu Iwajine ! Maudit sois-tu, Cousin ! Jetant un coup d’œil dans sa direction, celui à la chevelure de feu regrettait amèrement sa présence. Que faisaient-ils tous là, finalement ? Soupirant, il se contraignit à imiter celui qui, lointainement, faisait partie de son Clan. Un Cousin germain.

MasashigeSarcophage du Désert.

Lâchait-il déjà, usant une quantité importante de son Chakra afin de composer la plus grande vague de sable possible. Buvant chaque mort comme il le pouvait, il les fit se soulever à l’aide du Sable environnant et, finalement, quelques mots encore.

MasashigeTombeau du Désert.

Et les colonnes vertébrales craquèrent les unes après les autres afin de rendre des corps sans mouvement. S’ils gémissaient, ils étaient bien incapables d’agir ou de faire. Et c’est ainsi que, dans la chaleur du Désert, il posa finalement un genou au sol avant de reprendre le contrôle de son sable. Il n’était pas le Sendai. Il n’était pas l’Asaara. Il n’était pas l’Iwajine. Encore moins cette Impératrice capable d’éveiller les morts à sa guise. Bientôt, il serait mort. Gorge serrée, il espérait Natsuko au loin. Il espérait que le Désert savait ce qu’il savait. Un œil vers le ciel, il se demandait si l’étoile de sa mère s’y trouvait et qu’elle savait qu’il n’avait jamais voulu tuer. Qu’il n’avait jamais voulu tout cela. Les mains engourdies, il sentait encore la vive blessure infligée par le Sendai.


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Dernière édition par Asaara Masashige le Sam 17 Mar 2018 - 0:05, édité 1 fois
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Hoshino Eirin
Hoshino Eirin

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Ven 16 Mar 2018 - 4:12
L'impératrice trahie
l'honneur du fer - Eirin

Il y avait certains matins, où Eirin ouvrait les yeux à l’aurore et souriait simplement. Cela annonçait très souvent une journée calme jusqu’au coucher. Une journée où les seules tensions se trouvaient être celles de son corps lors des entraînements quotidiens. Et puis il y avait les autres matins. Ceux où la première pensée se tournait vers la peau irritée par le sable s'infiltrant vicieusement pendant la nuit. Ces journées, en revanche, semblaient toujours présager l’arrivée d’une Eirin presque aussi impulsive que la jeune samouraï qui arpentait avec passion Tetsu no Kuni dix années auparavant. Et justement, beaucoup de sable avait pénétré la vétuste tente de la délégation iwajin la nuit précédente.

Regardant sa lame dont le chakra enflammé s’échappa, la mâchoire de l’opaline se crispa naturellement, tout comme les muscles de son dos. Si l’origine de cette perturbation du chakra semblait logique, le Sendai prit le temps de faire comprendre qu’il s’agissait clairement de son ressort. Alors qu’il continuait d’approcher, la samouraï il lança un regard assassin. Si l’Impératrice représentait un réel danger, même à terre, pourquoi ne pas parler directement ? Pour se murer dans un silence inutile ? L’esprit brûlant, d’une certaine manière l’homme avait de la chance de se trouver auprès de la jeune femme en plein rébellion. S’ils s’étaient trouvé seuls… Oui, elle se serait déchaînée pour lui faire payer cet affront. Certains pouvaient voir le geste anodin, presque amusant. Ceux-ci avaient peu conscience de l’honneur du fer et les conséquences qui en découlaient. Il l’énervait. Tout comme la femme qui se releva juste derrière Eirin. Chacun de ses mots l’énervaient. Son ton l'énervait. Lançant le même regard dur à l’Impératrice, la samouraï lui répondit, sans aucune douceur dans un ton pourtant cristallin. “Visiblement votre esprit est aussi lent que les “faibles” de votre nation. Je protégeais une femme à terre. Vos crimes ? Je n’en ai que faire. Votre pays ? Également, ce n’est pas le mien.”

Oui, l’Impératrice aussi irritait l’esprit et le sang chaud d’Eirin donc le chakra brûlant se ressentait de plus en plus, tranchant avec le bleu glacial de ses iris. Les autres remarques firent sourire très légèrement l’opaline. Étrangement, elle n’avait pas tort, du moins, il y avait en ses déclarations une vérité que reconnaissait Eirin. Le monde appartiendrait toujours aux plus puissants. Même à Tetsu, cet adage se retrouvait. C’était une des nombreuses raisons qui poussaient la jeune femme à sortir de ses draps tous les matins pour s’entraîner. Toujours plus. Pour toujours trancher plus vite, plus fort. Pour que ses flammes deviennent toujours plus mordantes.

Même sans user de sa sensorialité, la guerrière du fer sentit le chakra noire de la princesse du sable se répandre sur toute l’estrade, la place centrale et bien plus loin… Quand les morts commencèrent à bouger, tentant de se relever, Eirin poussa un soupire. Pour se calmer, pour tenter d’évacuer ce trop plein d’énergie qui semblait chercher à prendre possession de son corps. Un soupire face au Sendai incapable de parler à temps. Un soupire face à une femme qui n’était en aucun cas comparable à une déesse pour Eirin, mais bien à une démone ne laissant pas les morts en paix.

Si la vision des morts pouvait se montrer terrifiante pour les civils tentant de fuir cet enfer, ce qui marqua le plus la samouraï, ce fut les odeurs. L’odeur de la mort. L’odeur des corps broyés, tranchés par les quelques rebelles cherchant à sauvegarder leurs vies. Une odeur répugnante. Dans la main d’Eirin, se trouvait toujours son fidèle katana, encore brûlant des flammes pourtant dissipées. Jetant un rapide coup Draveil derrière, elle vit les manipulateurs du sable tenter de survivre également dans cette jungle morbide, usant de leurs dons pour broyer mères, enfants, pères, soldats tombés au combat, tombés là où il ne le fallait pas, quelques minutes plus tôt. Visiblement le blond retournait encore son allégeance. Ce qui indiquait à Eirin qu’en réalité, il n’en avait aucune. Ils s’en sortiraient. S’ils désiraient tant libérer leurs pays ou sauver leur Impératrice, ils sauraient survivre à quelques cadavres...

L’odeur. Elle détestait cette odeur imprégnant toute la capitale et cela n’allait pas s’arranger. Les morts s'amassèrent de plus en plus autour de l’Impératrice, ce qui amusa d’une certaine manière Eirin. Utiliser des cadavres pour sauvegarder sa propre vie. Décidément les logiques de ce pays étaient bien éloignées de celles du Fer ou même de la Roche.

Un premier cadavre pourtant animé de vie s’approcha d’Eirin qui se contenta de lui donner un coup sur le crâne, du plat de sa lame. Jetant le corps à terre, qui chercha de suite à se relever pour se jeter sur un soldat paniqué. Il était évident que bientôt, les vivants seraient totalement pris de cours si l’origine même du jutsu n’était pas arrêtée. Quelques minutes auparavant, Eirin aurait déchaîné ses forces pour défendre une âme en peine. Mais à présent, cette même âme s’amusait de ses pouvoirs, ses soldats morbides attaquant même les civils de sa propre capitale. Sans oublier la menace de mort également tournée vers la samouraï.

Au milieu du chaos, définitivement Kaze avait eu raison de son calme et son sang froid. Les mots du Sendai ne firent qu’accentuer ce désir qui grandissait en Eirin. Aussi violent que ses flammes, aussi agressifs que les tranches célestes de ses ancêtres. Commençant à marcher vers l’Impératrice, d’un pas décidé, de plus en plus rapide, elle ne s’attarda pas sur le géant naissant, se contentant de lancer aux deux Asaara sans se retourner “Si vous voulez être utiles pour votre pays, détruisez cette immondice !”

Les pas s'accentuèrent, devant de plus en plus espacés, la marche se transformant en une course rapide. De plus en plus rapide, témoignant des capacités physiques de la samouraï. Elle ne prit pas la peine de répondre de suite au Sendai, ses désirs bien plus importants qu’un jeune homme énervant. “Alors, prête à devenir une proie, chienne de païenne ?” La politesse ? Elle n’avait plus aucune importance. Peut-être Eirin perdrait. Peut-être en finirait-elle rapidement. Mais déterminée, d’une simple menace envers la samouraï, l’Impératrice venait de perdre une de ses rares alliées vivantes. Courant de plus en plus vite, Eirin utilisa le sillage du Sendai qui ouvrait la voie pour atteindre rapidement l’Impératrice. Au moins aurait-il servi à cela. Dans sa course, Eirin sauta sur la dernière marche de l’estrade, tenant fermement la garde de sa lame. “Ryûjin Jakka !”

Brutalement, de nouveau du chakra brûlant envahit la lame d’Eirin, mais bien plus puissant que précédemment. Sans flamme, la lame se teinta d’une couleur rouge, vive, dégageant une chaleur impressionnante. Violemment, Eirin trancha les cadavres cherchant à l’attraper, les os explosant sous l’impact, ne ralentissant aucunement sa charge. Au moment où elle atteignit définitivement le Sendai et la Prêtresse de Kaze, Eirin lança une dernière fois au meneur du groupe, après qu’il ait eu le temps d’agir “Si tu n’es pas totalement idiot, écarte-toi, mes flammes sont bien trop ardentes pour toi !”

Et elle trancha. Avec toute la force du Fer. Avec toute la rage et la détermination dont elle était capable. Pendant une seconde, elle lui ressemblait enfin, à ce grand-père du Fer, celui qu’elle détestait mais admirait tant, celui capable de déchaîner les plus grands brasiers en tranchant aussi finement que ses ancêtres.

La lame fendit l’air très rapidement vers le cou et le buste de la Prêtresse.

Elle trancha, pas seulement pour la découper et deux, mais bien pour pulvériser celle qui s’imaginait supérieure, celle qui pour Eirin, avait fait l’erreur d’imaginer ses pouvoirs divins. Celle qui avait préféré l’amour de dieux sanguinaires à la force d’une alliée et de sa lame.

Résumé:




Dernière édition par Hoshino Eirin le Dim 18 Mar 2018 - 17:46, édité 1 fois
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Impératrice Shima
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Ven 16 Mar 2018 - 23:32
L’Impératrice savait que dans l’ardent désert, rien ne devait se perdre, tout était si difficile à obtenir, alors quoi de plus logique que d’user un mort jusqu’à ce qu’il soit réduit en poussière. Là-dessus le duo des Asaara travaillait dur, les broyant dans le sable, pourtant, inlassablement, la vague de morts-vivants leur revenait. Il fallait dire que l’échange avait déjà fait beaucoup de victimes et que la vague de sable sortie des alentours –groupe 1/03- avait grandement augmentée son potentielle. Pas pour autant qu’elle prenait pour acquise sa victoire, bien au contraire, avoir vu le Sendai annulait les flammes de la samouraï la faisait grimacer, tout autant qu’elle ne voulait pas se frotter à une lame encore une fois. Aussi, insufflait-elle son chakra à sa garde personnelle pour augmenter son potentielle, ces derniers s’étant après tout rassemblé pour cet effet, néanmoins, erreur de stratégie ou le fait qu’une seule femme ne pouvait pas maîtriser autant d’adversaire à la fois, un étrange face à face se déroulait rapidement. Ils étaient tous à perdre leur temps en papotage inutile l’instant d’avant et celui d’après, le maudit Sendai lui faisait face ?

L’Impératrice avait fait l’erreur de penser qu’il irait en premier lieu sauver ou aider les deux autres en prise et visiblement sous le contrôle de l’armée de morts, mais non, il la touchait directement. Bien que la femme sentait le chakra étranger dans son corps, aucune vraie douleur ne se faisait ressentir tout de suite. Pourtant, un détail ne tardait pas à clocher tandis que son colosse de chair en avait profité pour balayer d’un coup violent l’impudent ayant touché sa maîtresse, tandis que de sa seconde main, il avait éloigné cette dernière en la déplaçant pour la protéger, mais avec un cran de retard. Quel idiot, il aurait pu aussi bien saisir sa chance pour tenter de la tuer, en tout franchise, l’Impératrice ne comprenait pas très bien ce qu’il venait de se passer, mais l’enchaînement des actions ne lui laissait pas du temps pour la réflexion de toute façon. À peine créé, son gardien divin se faisait trancher en deux pour la protéger, de haut en bas. Alors que les deux parties de son corps se dissociaient, la maîtresse du désert s’irritait d’autant plus, qu’il fallait aussitôt reprendre les rênes. Utilisant d’autres de ses retours à la vie, elle offrait non plus à son monstre, mais à ses montres de nouvelles jambes.

Les deux colosses encore plus horribles qu’à la base se dressaient désormais face à ses opposants, malheureusement, l’action la faisait se sentir défaillir, tant que son jutsu en cours s’estompait de lui-même, rompant son lien avec les morts sur le terrain qui s’écroulaient inertes subitement. Seuls ses gardiens indépendants de sa réserve de chakra sur le coup ne furent pas affectés. L’un d’eux restait près d’elle tandis qu’elle s’accroupissait avant de se poser à quatre pattes derrière la plus large de ses jambes, le monstre se courbait alors pour la recouvrir la cachant alors à la vue de ses ennemis. Reprenant un instant son souffle, Shima savait qu’elle ne pouvait pas se laisser allez maintenant et alors qu’elle préparait un nouvel acte pour la scène en cours qui les surprendrait encore de plus belle, son second gardien laissait crouler sa rage sur l’iwajins, essayant de la prendre dans un enchaînement de coups à l’aide de son unique bras, sa tête, ou ses jambes –une immense, l’autre plus petite-. Il démontrait une étrange souplesse, bien qu’il n’était pas des plus rapide…

Spoiler:
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Aka no Akuma
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Dim 18 Mar 2018 - 18:02
Cet instant fatadique était arrivé. S’il voyait parfois ce qui se passait autour de lui, repoussant quelques cadavres sur sa route, le Sendai s’était rapproché de son ennemie sans réellement considérer les autres techniques qu’il y avait dans son dos ou dans ses points morts. Il était si proche d’accomplir l’objectif qu’il s’était fixé il y a six ans ! Mais comme le début d’un cauchemar, c’était un vrai amas de cadavres qui s’était formé en une sorte de colosse abject. Mais c’était déjà trop tard pour elle : il avait réussi à la toucher, et à apposer son sceau sur cette dernière.

Le coup du colosse ne tarda pas à arriver sur le côté, et le Sendai ayant déjà son autre main prise par son khépesh, le lâcha pour sortir le seul rouleau qu’il avait dans sa sacoche. Au moment où la frappe chaotique le toucha, un mur boueux s’interposa, directement libéré du Fûinjutsu. Mais cela ne suffit pas à épargner le Fils de Kaze du coup du colosse. Ketten était déjà projeté à quelques mètres sur le côté, et tenta du mieux qu’il pouvait de retomber sur ses jambes et de ne pas être trop écarté du combat.

Il découvrit alors des flammes bien plus importantes qu’avant, sans doute sorties de la même lame de l’Iwajine, et une capacité de l’Impératrice de toujours manipuler son chakra, mais avec une grande difficulté, symbole du succès de son marquage sur cette dernière. Elle était affaiblie ! Et tout autour d’elle, les cadavres isolés s’étaient écroulés. Il ne restait donc plus que les créations ou rassemblements mortifères de Shima.

Et c’est à ce moment-là que l’homme aux multiples cicatrices eut un déclic. Que ce soient ces colosses la sorte de rempart de chair que l’Impératrice utilisait pour se protéger : tous étaient faits ou parcourus de son chakra !

En se relevant, le Sendai grimaça en redressant sa main gauche, qui pointait vers la structure de chair dans laquelle l’Impératrice se cachait, et on voyait déjà que ces derniers devenaient fébriles. En pointant la zone de son chakra, le Fils du Vent espérait créer une ouverture.

« Elle est affaiblie, profitez de l’ouverture ! »

Outre le sceau qu’il avait réussi à apposer sur elle, il était désormais en train de faire s’évaporer le chakra d’un point précis du rempart de cadavres de son ennemie. Et de son autre main, il projetait déjà une nouvelle vague de chakra à cet endroit.

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Asaara Shima
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Lun 19 Mar 2018 - 19:59
Il avait du sang sur les mains. Enfin, un peu plus ou un peu moins… Sauf que, exceptionnellement, il n’avait pas « eu le choix » cette fois-ci. Cependant, même avec tout le sable employé par son congénère et lui-même, les morts semblaient toujours se relever pour peu qu’il leur reste leurs jambes.

Le plus distingué des Asaara se pinçait le nez, à défaut de pouvoir cacher ses yeux ; tant l’odorat que la vue affectée par cette immondice provoquée par la divinité. Avait-elle été tant bafouée dans son honneur pour en arriver à employer de telles méthodes ?

Mais, soudain, ils retombaient tous durement au sol, désanimés. Et, bientôt, il ne restait plus à l’Impératrice que son amas de cadavres pour se défendre de la samouraï et du Sendai dont l’offensive avait fait mouche. Le regard désabusé, Shima se porta sur le détritus qui nécessitait visiblement tout le chakra de sa créatrice. Il fut témoin de la résilience du shinobi et de la samouraï qui semblaient eux aussi avoir plus d’un tour dans leur sac.

Il ferma les yeux un bref instant, n’étant plus que témoin auditif de la tragédie. Aussi entendit-il l’appel du Fils de Kaze. Ainsi, porté par son sable au milieu du champ de bataille, au-dessus des corps démembrés, il s’éleva.

Irritable comme irrité, par le Sunajin et l’Iwajine comme par sa Prêtresse, il n’allait certainement pas prendre la fuite comme le tatoué semblait faire au coin de son œil. Pendant son élévation, il pouvait s’étonner des effets de la nouvelle offensive du Sendai : Celui-ci s’était arrangé pour former une brèche dans le bouclier cadavérique, sans même le toucher. De quoi arrondir ses yeux un instant.

Tu disais donc vrai, Ketten, tu as bien des pouvoirs hors du commun…
Soupira-t-il, plutôt pour lui-même que pour l’intéressé, pendant son élévation.

Il en avait pourtant douté jusqu’ici. Mais qu’importe, ce n’était pas le genre de choses aptes à déstabiliser un être aussi vil, aussi égoïste et aussi arrogant que lui. Il avait maintenant atteint son point culminant, son zénith. Son vêtement volait au vent chaud, sa silhouette éclipsait le soleil ardent qui faisait briller tout son or. L’auréole solaire qu’il portait confirmait sa position céleste, désormais plus divine que la femme dont le corps pullulait de carcasses humaines. Son regard alors successeur du feu infernal que portait Eirin se posa sur sa majesté.

Une drôle d’oxymore, des yeux méprisants.

Le fait est, votre sainteté, que je ne suis pas un abruti ou un lâche comme le reste de vos esclaves. J’ai eu le privilège de baigner dans la richesse de l’une des trois grandes nations ninjas, celle de côtoyer les plus grandes puissances de ce monde…

Un sourire sardonique, l’ironie.

Je n’ai que faire de Kaze, de son peuple… ou même de vous… À vrai dire, je crains que nous ayons plus qu’un nom en commun…

Leur mépris d’autrui. Leur soif de pouvoir, de richesse, de domination… Peut-être leur égo, mais surtout leur absence de morale. User et abuser de la mort était un jeu quotidien pour les deux.

C’est pour cela que… L’UN DE NOUS MOURRA ICI !

Sur ces mots, ou plutôt ces hurlements arrogants, le blond multiplia les mudras, en venant à reproduire le feu de ses yeux, du cœur de l’Hoshino et de la coiffe de l’Asaara dans ses poumons. Alors qu’il maintenait le dernier sceau, son torse exposé se bomba, avant que ses poumons ne se vident du feu qu’il souffla sur l’armée de morts et leur impératrice.

Ainsi, une véritable comète s’abattait sur l’estrade. Avec la chaleur et la sécheresse ambiante, nul doute que le feu s’y propagerait rapidement, de quoi poser problèmes à ses « alliés (?) » dont il n’avait pas fait attention à la position.

Tant pis, ils brûleraient tous en enfer… avant lui.

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Asaara Masashige
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Mar 20 Mar 2018 - 12:37

Un instant, alors que les morts tombaient soudainement inertes les uns après les autres, il fermait les yeux après avoir encore répété les mêmes techniques. Fatigue tremblante dans les bras. Genoux fragiles. Il poussait un soupir alors que la sueur lui coulait le long de la tempe, le faisant brièvement frissonner sous la sensation cinglante de l’épuisement. Il le savait, il ne tiendrait pas éternellement à ce rythme où son énergie s’épuisait plus vite que celui de ceux qui l’entouraient. Car tous semblaient bien plus forts que lui, le Nomade qui n’avait jamais intervenir dans les conflits. Respiration hachée. Souffle court. Ses yeux se levaient finalement sur les deux colosses. Nul doute que l’Impératrice ne comptait pas se laisser vaincre et vu l’intensité des deux guerriers, l’Iwajine – qui avait retourné sa veste lâchement, autant que le Sendai, il ne serait d’aucune utilité en ces lieux.

Pourtant, son Cousin, qui portait d’ailleurs le même nom que l’Impératrice, n’en avait pas encore fini avec tout ce combat. Sûrement voulait-il prouver qu’il n’était pas comme lui. Qu’il n’était pas comme les autres. Qu’il se battait pour une cause incomprise. Et, tandis qu’il s’élevait vers les cieux, son ombre projetée par le Soleil, le Tatoué s’inquiétait. Et à raison car, alors que sa tête restait levée, il vit la boule de feu jaillir de la poitrine enflammée autant qu’infernale, de l’Asaara. Nul doute qu’ils n’étaient pas du même Sable. Alors qu’il se rappelait les Sourciers qui cherchaient la vie, le Caravanier sentit que sa famille n’en pensait pas pour autant pareil. Ils n’étaient pas pareils. Ils n’étaient pas les mêmes. Ils ne seraient jamais une véritable famille Asaara. Tandis qu’il observait le Comète jaillir des lèvres de Shima, l’Enfant du Désert s’échappait tant bien que mal, s’éloignant autant que possible. Comme il pouvait. Il n’était pas de taille face aux colosses. Il n’était pas de taille avec l’Asaara, le Sendai et l’Iwajine. Il devait courir. Pour au moins retrouver un semblant de compréhension dans son monde. Renversé. Chamboulé.

S’écroulant à terre, épuisé par la fatigue haletante, il se tournait, lointain spectateur de ce combat. La tête posée contre le mur effondré d’une maison quasiment épargnée par les affrontements, Masashige restait là, à l’écart. Prêt à se battre une dernière fois. Si seulement son corps lui répond encore. Souffle court. Torse pompant l’air brûlé comme il le pouvait. Visage de suie. Les morts jonchaient à nouveau le sable. Et il ne put retenir quelques larmes alors que le sang coule encore. Était-ce donc la fin du Désert, des Dunes et de son monde ? La tête contre le mur, il soupire, espérant que des cendres, ils renaîtraient encore.


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Hoshino Eirin
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Mer 21 Mar 2018 - 18:06
L'impératrice trahie
l'honneur du fer - Eirin

C’était en partie pour cela que son grand-père l’avait écartée de cette voie guerrière que pourtant l’opaline aimait tant. Pour cette rage qui cherchait encore à prendre possession de son corps. Pour sa témérité qu’elle contrôlait de son mieux depuis de nombreux mois. D’un geste vif, la samouraï trancha l’air, afin de dégager le sang et les résidus de chairs accrochés. Devant elle, le colosse de chairs se désarticulait, coupé en deux. Les deux parties s’écartèrent, ne faisant que rendre plus irrespirable l’odeur de la mort qui rongeait Kaze au coeur de sa capitale. Le regard enflammé, Eirin lança un regard noir à l’Impératrice. la prochaine fois, c’est elle qui finirait tranchée en deux. Un peu loin, la guerrière du Fer aperçut le Sendai encore debout malgré le choc passé. Elle qui ignorait les effets du sceau ne put s’empêcher de penser ironiquement qu’il saurait peut-être se montrer utile, au moins il savait se relever.

Mais le regard de la jeune femme fut bientôt happé par la chair se mouvant devant elle, formant un nouveau géant. Plus petit, plus faible visiblement… La prêtresse espérait réellement l’arrêter de cette manière aussi simpliste ? L’acier d’Eirin toujours enchanté par son chakra, sans attendre la jeune femme attaqua, coupant, entaillant, tranchant… Cependant une difficulté supplémentaire s’était ajoutée. La vitesse. Cette immondice était bien plus rapide que la précédente, forçant Eirin à esquiver, refusant de subir le même coup que le meneur du trio. C’est avec rage qu’elle frappait dans la chair carbonisée, alors que tout autour, sur cette place des sacrifices les morts tombaient, inanimés. Entre les assauts du géant, Eirin aperçut l’Impératrice disparaître sous des chairs humaines. La simple idée d’avoir recours à un tel stratagème donna la nausée à la samouraï.

Au moins les deux manipulateurs de sable étaient libres. Au début, Eirin en était presque soulagée. Presque. Ce sentiment disparut bien rapidement quand le blondinet commença à ouvrir sa bouche. Donnant un puissant coup de katana dans le bras du géant dont elle coupa une partie, Eirin soupira. Énervée. Chaque mots de cet être de Kaze lui donnait envie d’oublier l’Impératrice, d’oublier son adversaire, d’oublier sa mission, d’oublier ses alliés pour aller le faire taire définitivement.

Sans le regarder, sans parler, l’opaline n’en pensait pas moins. Des pouvoirs hors du commun ? Être impressionné devant une simple utilisation du chakra ? Dans d’autres circonstance, Eirin aurait ri. Mais l’ignorance ou l'hypocrisie du pauvre Asaara pouvait attendre. La suite était pitoyable. L’Impératrice se vantait d’être une déesse et la samouraï reconnaissait que sa puissance pouvait laisser croire sa vérité à quelques peuples aux esprits faibles. Cependant qui pouvait voir en ce traître, cet être méprisable, un dieu ? Un allié ? Un homme de confiance ? Un homme à vénérer pour ses voyages souillés par le sang ?

Un sourire mesquin saisit les lèvres de la jeune femme en jetant un regard à ce kazejin qui ferait bien de la fermer. Aider ou déguerpir, oui, mais en rien il n’était utile à ce pays, voire à qui que ce soit. Au moins l’autre Asaara avait compris car du coin de l’oeil, l’opaline vit une chevelure rouge partir, disparaître, sans demander son reste.

Cependant une frappe puissante du géant fit reculer Eirin de quelques mètres. Elle bloqua le coup grâce à sa lame, s'en servant comme un bouclier et s’obligea à se reconcentrer sur son vrai combat. Les mots de Sendai filèrent jusqu’à Eirin qui souffla, observant le dôme de chairs alors que le deuxième géant approchait lentement… La vague de chakra partit à toute vitesse, percutant le bouclier et offrant une ouverture de choix. Sa main se resserrant sur son katana, Eirin fit un pas en avant, prête à en finir une bonne fois pour toute.

Puis une vive chaleur. Trop inconnue pour venir de son propre chakra. Eirin eut juste le temps de voir la sphère de feu filer vers eux, se couvrant les yeux naturellement. La déflagration provoqua un puissant raffut mais surtout, projeta des pierres et des débris enflammés. Plusieurs percutèrent le géant dans le dos, protégeant Eirin… Jusqu’à ce qu’une étincelle traversa la chair, laissant un trou béant dans le ventre du colosse. Celle-ci percuta l’épaule gauche d’Eirin qui serra vivement les dents sous la douleur. Sa main se porta instinctivement sur la zone touchée, sensible… La blessure n’était pas assez puissante pour mettre la samouraï à terre, mais assez caractéristique pour replonger la jeune femme dans ses souvenirs les plus sombres. Pure défense de l’esprit, pendant quelques secondes, la cicatrice du dos d’Eirin semblait brûler également. Comme huit années auparavant. L’Asaara venait de commettre une erreur car alors que le géant titubait, l’opaline leva son regard vers le manipulateur de sable, lui lançant d’une voix sombre et assassine. “Le soleil finit toujours par s’éteindre pour les traîtres ! Ma lame signera le déclin du tien !” Je vais te tuer.

Un pas en avant, puis deux… Eirin s’élança vers le géant, se jetant en avant et roulant sur le sol brûlant pour passer entre les jambes du colosse. Sans ralentir, sa lame toujours aussi embrasée que son esprit, Eirin vit la chair carbonisée, plus fine et la faille ouverte par le Sendai. Elle n’hésita pas une seule fois.

Les mots de Watari résonnèrent dans son esprit. "Si jamais tu dois trancher, alors décide de couper." Et brûler.

Prenant appui sur sa jambe porteuse, la samouraï s’éleva en hauteur, retombant violemment sur le bouclier morbide, en plantant sa lame de feu, sa lame aussi brûlante qu’un soleil. L’acier chauffé à blanc commença déjà à dévorer très rapidement la chair, traversa toute l'épaisseur et une fois enfoncé jusqu’à la garde, d’un mouvement vif, Eirin vérrouilla sa prise en tournant d’un quart de cercle le katana.

Dans une colère certaine, dans une rage de feu, la voix d’Eirin transperça le chaos ambiant. “Taimatsu ! Brûle jusqu’en enfer !” A travers sa lame, Eirin libéra son chakra, un torrent de flammes destructrices s’engouffrèrent dans le bouclier de chair. Ce qui semblait être une protection allait devenir la pire prison possible. Eirin en était consciente, l’Impératrice n’en sortirait pas blessée. C’est bien la mort qui attendait celle prisonnière à l’intérieur. Ironiquement, on pouvait voir la scène comme la naissance d’un des fours les plus brûlants de l'histoire.

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Impératrice Shima
Impératrice Shima

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Jeu 22 Mar 2018 - 1:17
Sous son amas de chairs, la prêtresse n’entendait plus grand-chose hormis quelques bruits de voix, mais après tout, les mots n’étaient plus qu’aucune valeur. Elle qui tenait à nouveau son ventre regardait son sang noirci s’en échappait, si elle était encore en vie, c’était après tout parce qu’elle avait commis l’irréparable sur ce dernier. Elle ne pouvait plus revenir en arrière. Son chakra fuyait dangereusement.

« Pauvres imbéciles. Vous ne vous doutez pas de ce qui vous attend. Je me suis hissée à la hauteur du dieu... »

Marmonnait-elle plus elle-même qu’autre chose tandis qu’elle réalisait sa propre fin. Certes, l’Impératrice devait admettre sa défaite, mais elle se concernerait alors que sa mort pour le coup, car bien décidée à tous les emporter avec elle. Tandis qu’au tout début ils se querellaient, la nécromancienne avait assuré sa survie provisoire d’une bien curieuse façon. Dans leurs rites mémoriaux, les sunajins avaient appris à embaumer les corps de leur défunt, quelle ironie alors quand elle contaminait son propre corps de la dégénérescence de ses créations. La technique secrète avait toutefois un bémol. Si oui elle prolongeait temporairement la vie de son utilisateur monnayant son chakra, son prix était de finir putréfié pour l’assaut final, mais un pas des moindres qui demandait plus de temps à se préparer.

Le protecteur de chair avait suffisamment fait son travail de gain de temps pour ça, quand tour à tour les attaques le décomposaient jusqu’à la toucher, c’était enflammée et son corps découpé presque en deux que la femme ayant fini sa vie par un dernier mudra sous son amas se redressait. Oui, elle était semblable désormais aux morts-vivants qui les avaient attaqués il y avait encore peu de temps, les dernières onces de son chakra terminant sa technique finale...

Un hurlement sinistre résonnait dans la citée tandis que l’infâme brûlait en se décomposant.
Avaient-ils réussis et gagner ?
Oui et non.

La prêtresse était hors d’état de nuire, mais son corps se décomposait en libérant un nuage violet qui recouvrait une très large partie de la zone sur la largeur comme la hauteur, aucun ne serait épargné sans une carte dans leur manche. Ce poison toxique, dès la première inhalation étant corrosif pour la chair saine, provoquait des toux violentes entraînant des crachats ensanglantés. Plus il était inhalé, plus ses effets s’intensifiaient sur ses victimes qui s’épuisaient en se vidant de leur sang en plus des lésions pulmonaires. Mais pas seulement, la moindre plaie, le moindre passage vers les entrailles de ses victimes étaient pris d'assaut par les germes qui le composaient. Si leur ennemie était vaincue, le groupe de victorieux allait-il pouvoir se traîner hors de là à temps ? Allaient-ils secourir leurs alliés, ou juste sauver leur vie ? Aux portes de la mort, chacun montrait son vrai visage, la vraie aura de leur âme en étant confronté à la pire des peurs : Celle de disparaître.

Pour sa part, l'Impératrice avait joué son rôle jusqu'à son dernier souffle, un pas des moindre, celui de la mort et qui pourrait écrire l'histoire de son meurtre, si tous ses meurtriers disparaissaient avec elle ? Elle serait la légende éternelle dont nulle ne retrouverait la trace, son corps réduit à néant pour punir les arrogants. Telle une divinité comme laquelle elle avait la prétention de paraître aux yeux du monde.

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Hoshino Eirin
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Mer 28 Mar 2018 - 22:31
L'impératrice trahie
l'honneur du fer - Eirin

Dès les premiers mots de l’Impératrice, hurlés dans les flammes de l’enfer, Eirin comprit que ce n’était pas fini. Que cette païenne réservait plus de surprise que sa simple mort, que ses cadavres ambulants ou que des déclarations plus énervantes les unes que les autres.

Reculant de quelques pas, son sabre fendit l’air, éjectant la chair et le sang qui le salissaient. Elle observait cette femme qui s’était imaginée déesse et qui à présent n’était rien de plus qu’une âme en train de brûler, une âme au corps déjà presque totalement calciné par les flammes ardentes de la samouraï. Les premières émanation putrides et violacées commencèrent à s’échapper de la morte et malgré son fort caractère, malgré sa témérité, Eirin avait appris que quelques fois, il fallait savoir reculer.

Quelques mèches blanches barrèrent les yeux de la jeune femme dont les muscles se tendirent de nouveau, reculant d’abord doucement avant de se retourner et hurler aux vivants de fuir. « Courrez ! » Ils l’avaient énervée, ils avaient échauffé son esprit, mais Eirin n’était pas cruelle. Si sa survie était prioritaire, l’opaline ne tenait pas à laisser derrière elle des cadavres inutiles. Passant sa main sur son nez et sa bouche, elle toussa légèrement, ses bronches la brûlant. Sans attendre, elle courut à toute vitesse vers le Sendai qui était le plus proche après elle-même, du centre de l’immondice.

L’attrapant par le bras, la guerrière du fer se fichait bien qu’il sache courir aussi vite qu’elle ou pas, au pire il se ferait entraîner et elle espérait simplement qu’il ne montrerait pas plus entravant qu’autre chose. Accélérant le rythme à chaque foulée, il fallait déguerpir, et vite. Très vite. Autour d’eux, déjà certains se mettaient à pleurer face à la douleur, déjà des enfants portaient leurs mains à leurs yeux, hurlant. Les volets se fermaient, et la place devint rapidement un sanctuaire de cris et d'hurlements.

S’engouffrant dans une rue, traînant toujours le Sendai, la samouraï lança un regard noir au Asaara avant de lui faire comprendre que ce n’était pas un chaos, un ouragan qui allait lui faire oublier ses intentions à son égard. « Je te conseille de fuir, loin, très loin et pour espérer garder ta tête, que plus jamais mon regard ne se pose sur ton âme de traître ! » Peu importe ce qui arriverait. Le manipulateur de sable avait reçu une mise en garde claire.

A l’abri du poison immonde, Eirin stoppa sa course rapide, son regard percent se retournant sur le Sendai dont elle lâcha le bras. Ignorant si la course avait été simple pour lui, l’opaline espérait simplement qu’il ne tomberait pas, que ses jambes sauraient le porter pour… Le cours de ses pensées fut brutalement arrêté par une ombre colossale. Derrière le dos au Sendai. Celui-ci put voir Eirin levant le regard, vers… Le ciel ? Sans bouger, elle contempla la monstrueuse tempête de sable se former et à cet instant, face à un danger qui savait faire taire la samouraï pour quelques seconde, ses pensées se tournèrent vers une seule personne. Pour la première fois, le Sendai pour l’entendre murmurer. « Sakuya… » Elle ne l’avait pas revu depuis trop longtemps et Eirin avait conscience que sa cousine adorée, aimée, sa confidente et médecin d’Iwa devait également se trouver dans tout cet enfer. Sans ajouter, un mot, Eirin déguerpit. Il fallait la retrouver. Il le fallait. Elle ne pourrait jamais se le pardonner s’il lui arrivait malheur.

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Aka no Akuma
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Lun 2 Avr 2018 - 10:21
Un rempart de chair évidemment difficile à trancher, ou à transpercer. Mais avec sa technique signature, Ketten espérait qu’il saurait mettre à profit les informations qu’il avait pu obtenir. Si c’était bel et bien via un chakra les parcourant que l’Impératrice Shima contrôlait ces cadavres et autres immondices, alors en la visant avec sa technique, elle ne devrait pas être en mesure de maintenir la chair qui la protégeait.

Entre la lame de chakra du Sendai, la boule de feu maladroite et irréfléchie de Shima et la nouvelle tranche de Katon, bien plus impressionnante qu’avant : tout était réuni pour infliger à l’immonde Impératrice Rouge la fin qu’elle méritait. Et dès que les cadavres eurent fini de brûler, tous purent se rendre compte que c’était un succès. Ketten n’en croyait d’ailleurs pas ses yeux : son ennemie de toujours avait péri, carbonisé et tranchée.

A vrai dire, il n’eut pas la possibilité de s’expliquer pourquoi il n’avait pas encore remarqué l’anormal teint et les autres indices qui présageaient à une effroyable technique d’adieu. L’Impératrice était devenue un cadavre ambulant, explosant en une immondice qui tarderait à arriver jusqu’aux shinobis. Attrapé par l’Iwajine, et aussitôt sorti de sa complaisance, Ketten reprit ses esprits.

S’il fut quelque peu déstabilisé aux premiers instants, son Taijutsu loin d’être médiocre lui permit de suivre le rythme imposé par la kunoichi des Roches sans trop de difficulté. Ensemble, mais surtout grâce à l’initiative de cette dernière, ils purent s’échapper de cette ultime technique de l’Impératrice. Un genou au sol, le Sendai reprenait ses esprits.

« J-je suis désolé, et merci. L’Impératrice représentait… »

Il fut soudain coupé dans sa phrase. Derrière lui se dressait une ombre vers laquelle l’Iwajine portait déjà son regard. En se retournant à son tour, Ketten put lui aussi voir cette énorme masse de sable. Mais contrairement à l’originaire d’Iwagakure no Satô, il savait d’où ça provenait.

« Le Temple ! »

Fébrile un instant à cause du trop-plein d’émotions pour l’homme qui avait obtenu vengeance, l’Ancien se releva. Mais pour celui qui était avant tout le Fils de Kaze, il était impossible de ne pas aller vers l’immense chakra qu’il y avait au Temple du Désert. L’Impératrice était peut-être morte, mais ce n’était pas le moment de s’en délecter.
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Asaara Shima
Asaara Shima

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Mar 3 Avr 2018 - 21:35
« Mère ? Père ?! »

Ils se tenaient dos à lui… ils devaient pourtant être morts. C’était ce qu’il s’était passé, c’était… ce que le marchand lui avait annoncé le jour où il l’avait acheté. Autour, tout n’était plus qu’ombre, à l’exception des deux silhouettes luisantes. Était-ce un genre de Genjutsu ? De quelle sorte ?! Alors qu’ils semblaient se rapprocher de lui sans pourtant bouger, comme s’ils glissaient à reculons sur le sol, ils se tournèrent lentement vers lui…

« Qu’est-ce que ?! »

Horreur ! Les deux trentenaires avaient pris quatre-vingts ans d’âge. Une vision répugnante de deux tas de d’os et de chair le fixant, leurs yeux exorbités tombèrent bientôt par terre et roulèrent jusqu’à ses pieds. Il n’eut le temps de faire grand-chose qu’ils s’écroulèrent, complètement inertes.

« Ce n’est rien… »

Son dégoût apparent se teinta de surprise. Cette douce voix, il la reconnaissait bien… c’était… l’Impératrice.

« Je ne t’en veux pas… Shima. »

L’immonde femme émergea alors des cadavres de ses parents, couverte de sang, la peau lui manquant et les os lui sortant par endroits. Les yeux exacerbés du shinobi ne purent supporter ce terrible spectacle plus longtemps.

« Vous… devriez être morte ! Je vous ai tué ! Vous ne m’aurez p… »

Croyant à une illusion (comment pourrait-ce être autre chose ?), il avait tenté de se blesser avec sa dague quand une main le retint. Une main dans le même état que les cadavres de ses parents, une main… sortie de son propre corps ! Puis, le doigt décharné de l’Impératrice qui se trouvait plus près de lui qu’il ne le voudrait se posa délicatement sur ses lèvres.

« Que…
Chut… Ne t’en fais pas, ce ne sont pas tes parents, ils ne l’ont jamais été.
»

Elle lui caressait maintenant la joue avec une délicatesse impropre à sa peau rongée, laissant une traînée de sang derrière son doigt putride.

« Car… tu es mon fils. »

Il ne pouvait rien faire, même pas décoller son regard du sien, comme ensorcelé par son toucher cadavérique. Dans un geste de la même grâce, elle venait caresser son buste. Le visage de la divinité était maintenant à quelques centimètres du sien, et pourtant, il ne sentait ni son souffle ni sa chaleur ; elle était froide comme une morte.

« Ton cœur est rouge, il saigne… Tout comme le mien. Je te pardonne… J’étais destinée à mourir pour Kaze, à donner ma vie au dieu, mais toi…
Dites-moi, mère.
Toi, mon fils, tu hériteras de ma volonté divine. Ils te prennent pour leur judas, mais tu seras bientôt leur messie. Toi seul est capable de nettoyer le sable qu’ils ont dans les yeux. Notre dieu saura te dissocier de leurs pêchés, il te sauvera de leur misère et guidera tes pas à travers le désert…
»

Elle passa sa main dans ses cheveux blonds puis vint poser ses lèvres sur son front. Il ferma les yeux, il ne sentait plus les caresses ni le baiser de la mort.

Lorsqu’il les rouvrit, ni la lueur menaçante des flammes ni les spores mortifères ou la fumée qu’il respirait ne semblaient l’atteindre. Allongé sur son lit de sable aux pieds du corps calciné de la divinité, il n’avait d’yeux que pour l’ombre colossale qui couvrait le ciel et la lumière du soleil. Aujourd’hui, le dieu déchaînera sa colère sur les hérétiques. Aujourd’hui, les êtres impurs seront jugés et punis, ils reposeront pour l’éternité sous le sable du Vent.

Ses lèvres s’étirèrent et il se mis à rire, de plus en plus frénétiquement. Encore, encore, encore… jusqu’à ce que son corps tout entier se mette à convulser d’hystérie : il sombrait dans la démence.

« MUAHAHAHAHAHAHAH-AH ! ILS MOURRONT TOUS, LE SABLE SE NOURRIRA DE LEUR SANG ‼ »

Résumé du tour:
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