La neige avait commencé à tomber depuis environ deux semaines, elle s’accumulait sur les toits, mais également entre les maisons. Assis à la fenêtre entrouverte de son appartement, le jeune shinobi terminait sa tasse de thé en se laissant caresser par les premiers rayons de soleil. La vue était magnifique à cette heure et seuls quelques courageux pointaient le bout de leur nez dehors pour déneiger les ponts. Outre ça, il avait la paix.

Les plans d’Amagawa étaient planifiés depuis quelques jours, avoir une journée de congé signifiait automatiquement : entrainement. Du moins, dans la tête de l’adepte d’art martiaux. La veille il s’était procuré plusieurs jarres d’argile qu’il allait apporter aux hauts plateaux. À coup de deux tendu entre un balai de bois et rattaché par des ficelles, il les transporterait jusqu’à un terrain d’entrainement qu’il s’était épuisé à déneiger la veille. Non seulement courir le village avec cette charge le ferait passer pour un fou, mais il travaillerait sa maîtrise de la marche de saison, certes le chakra y serait pour beaucoup dans la réussite de cette épreuve, mais il partait du principe qu’il n’avait le droit de l’activer qu’en dernier recourt pour renforcer son équilibre. Chacune des urnes était emplie d’eau qui au fur et à mesure de la course, se solidifierait. Une fois sur le lieu de rendez-vous qu’il s’était fixé, s’il lui manquait trop de liquide, il devrait recommencer du début. Ensuite, l’échauffement serait terminé.

Bref, une superbe journée à l’horizon.

Dix minutes plus tard, Ama- partait déjà, les charges sur ses épaules comme un âne en direction de la montagne.

Malgré le temps glacial, Amagawa posa ses pieds sur le haut sommet comme il se l’était fixé et dans un délais qu’il jugeait raisonnable. La sueur aurait perlé de tout son corps si ce n’était le manque de couches protectrice pour affronter le vent doux, mais pincent qui rappelait l’arriver de l’hiver. À la place, une légère fumée s’évaporais due à l’effort de ses muscles saillant, bandé par l’effort et la pratique récurrente. Il déposa ses réserve d’eau congelé tout en massant le haut de son cou qui avait pris cher avec la charge, mais une sensation similaire à celle qu’on récent après un bon repas l’envahissait déjà, signe qu’il progressais. L’eau était également à un niveau raisonnable, mais il devait se l’avouer, prendre un chemin travailler avait grandement faciliter l’exercice, la prochaine fois il escaladerait la montagne à pied, quitte à avoir l’air d’une chèvre, il travaillerais d’avantage ses jambes.

Son premier hiver au sein du village caché dans la roche était pour l’instant aussi paisible que la première bordée de neige, mais quelque chose lui disait que cela ne tarderait pas à changer. Une femme dont la silhouette raffiné l’observait avec ses pupilles d’un blanc aussi intriguant que percente. Membre indubitable du clan Hyuga, elle était aussi impressionnante que les rumeurs sur son sang le laissait croire. Une sorte de stature devait venir avec le temps, forgé par les regards ignares à son égard, car combien de fois s’était-elle fait prendre pour une aveugle, ou pire, une monstruosité.

-Bonjour !

Dit-il simplement, tout en balayant une main frivole dans le vide. Laissant la mélodie créé par ses pas combler le silence entre eux, il se présenta arriver à bonne distance.

-Je suis Ando Amagawa, enchanté de faire votre connaissance ! Vous êtes venu vous entrainer vous aussi ?

Un air serein sur le visage, calmé par les efforts physique et un esprit vidé de tout trouble, le jeune homme semblait en paix, par contre pouvait-il en dire autant de cette femme dont il ignorait tout ? Il devait se l’avouer, le manque d’iris était troublant. C’est d’ailleurs à ce moment qu’il réalisa que ses pupille si étrange n’était pas d’un blanc, mais plutôt d’une teinte très subtile de violet, pratiquement décoloré comme le serais le plus pale des lilas.

Sans pouvoir lui dire, l’Ando trouva ses yeux d’une beauté rafraîchissante.

Sans perdre la moindre seconde, la femme aux yeux de perles lui proposa un petit défi. Un affrontement en bonne et due forme entre deux maitres de leur art. Décidément, ce village était constitué de monstre. D’abord Yanosa, puis cette femme magnétique et tant d’autres.

Surpris lui-même par sa réaction, le jeune homme sortit de ses rêveries pour se découvrir en position défensive, ses jambes s’étaient arquées en position de cavalier alors que sa main gauche trouvait le creux de son dos, pour laisser l’accent sur celle qui pointait sa paume en direction de son adversaire du jour.

Quelque peu ébranlé, l’Ando s’expliqua tout en gardant un air de défi dans ce regard encore trop inexpérimenté pour tromper l’Hyuga.

-Pardon, maitre Yanosa m’oblige à réagir de la sorte et je crois bien que les entrainements porte leur fruit, il est donc d’office que j’accepte.

Tout en décrivant doucement un arc de cercle pour se mettre en position sans toutefois négliger la distance entre l’experte du corps à corps et lui-même, il continua de la dénuder d’un regard de braise, était-il rendu comme les autres ? Dépendant de cette adrénaline unique qui le forgeait encore et toujours en un meilleur combattant ?

-L’honneur vous revient, je reste bien éduquer et je ne vous cacherais pas que j’ai toujours eu une fascination sur les arcanes de votre clan.

Tout en restant sur ses gardes, le scarifier invita la femme à débuter cette joute. Une seule pensée résonnait en lui, avec la voix du momifié...

«Fait toi violence.»

D’un sourire empli d’une folie aussi grande que son ignorance envers le clan des Iris de lune, le jeune homme pris l’activation de cet arcane visuel comme le feu vert demandé, mais avant d’attaquer, il se permit de rétorquer.

-Je n’en attends pas moins alors, nous n’avons effectivement pas besoin de faire un dessin, cet affrontement se terminera assurément à la clinique, mais… rendons le fier !

Et d’un coup, ses talons décolèrent, propulser par la courbe que prenait son corps tout en s’arquant dans un rapprochement pour faciliter l’offensive. Évitant d’utiliser son chakra pour l’instant, l’Ando qui savait ses pupilles être un réel puis à chakra, s’arma de deux shuriken trouvés à la ceinture, il était temps de tester se regard vide.

La première étoile partie aussitôt en direction de sa cible, visant les jambes comme sa jumelle, la deuxième décolla moins d’une fraction de seconde après son ainée, laissant les mains du jeune homme libre pour la réalisation de ses premiers madras, car si elle était comme elle le prétendait l’élève de Yanosa, elle serait assurément une menace.

D’une composition rapide qui marquerait bientôt la fin de ses actions, le scarifier dans son élan stoppa net sa course, utilisant ses pieds pour glisser sur la faible neige et bomber le torse avant de souffler sa technique sur Rin avec la fougue d’une tornade.

-Fûton, le souffle du singe !

résumé:

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D’une réplique parfaitement synchronisée, l’Hyuga dévia d’un tir jumeau des projectiles qui annulèrent les siens. Jusqu’ici, le jeune Genin n’y voyait que l’aisance et l’expérience d’une femme capable de bien plus. La suite fut d’un brin plus féérique, elle lui offrait alors un véritable spectacle alors que des bulles d’eau absorbèrent la projection de sa technique pour rapidement retomber au sol, sali par les impuretés.

De son côté, c’était son point de départ pour une seconde offensive et bien qu’il soit rapide, l’Hyuga elle ne semblait pas avoir besoin de bouger autant que lui pour couvrir la distance, d’une paume relevée, comme l’aurais fait son maitre lors d’un échange au corps à corps, elle sue prolonger son coup d’une petite vague pour le déstabiliser, le coup l’atteignit et l’envoya littéralement rouler au sol, la force de son accélération accentuant le tout. D’une roulade simple, mais efficace, le brun repris son équilibre à temps pour voir la femme continuer son agressive tentative de lui démontrer qu’elle n’était pas là pour jouer.

D’un sourire carnassier, le jeune s’exécuta, selon la distance elle devait assurément lui porter un autre coup capable de l’atteindre et il eut raison, car à peine ses mudras avaient-il été composées, que son mur de terre pris son envol et bloqua l’attaque dans une explosion résultant de la destruction totale de sa création.

Lui, encore confiant, sortit de derrière son feu, mur de pierre tout en crachant la poussière avalée au sol.

-Excellent, je ne me doutais pas que ton clan se débrouillait aussi bien à distance !

Relevant ses manches pour la suite, le scarifier fit signe à sa partenaire qu’il n’y avait pas de mal, son mur avait cependant encaissé ce qui aurait été fatal pour lui et était retourné à la terre comme il était venu. Yanosa en serait fier, voilà une technique qui ferait jalouser n’importe quel shinobi. Désormais, les avertissements avaient été donnés et tels des feux de joie merveilleusement orchestrée, approcher Rin était tout aussi dangereux que de se retrouver dans le feu.

Ses mains avaient cueilli ses prochaines salves et d’un coup, c’est une bourse de cuir semblable à celle qu’on utilise pour garder des Ryos qui s’envola pour qu’il la cible d’un kunaï au dernier et bon moment. Son but, ensevelir la femme sous une pluie étoilée.

Résumé:

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Attrapant habilement ses projectiles avec d’autres bulles d’eau, confirma ce que le jeune homme avait en tête. La femme ne se laisserait jamais approcher par une technique si banale. Il devrait donc amplifier la cadence et comme elle le lui disait, une curieuse envie de savoir ce que Yanosa avait vu en lui grandissait chez elle. C’était assez pour le motiver, mais aussi pour faire honneur à la réputation qu’il tentait tant bien que mal d’établir. Même s’il n’avait pas énormément de chance de gagner, il tenterait le tout pour le tout.

Le nuage de brouillard ne le surprit pas. Après tout, il était logique que l’Hyuga dont l’avantage résidait dans les capacités visuelles tente d’aveugler son adversaire. Pouvant probablement voir dans cette épaisse couche d’eau stagnante, il était donc à un désavantage évident.

Joignant ses mains dès le rideau levé, l’Ando composa les mudras qu’il avait apprises par coeur avec Shihouin-Sensei. Canalisant rapidement son énergie au niveau de ses pieds, il émit quelques vagues de chakra qui s’ennuyèrent dans le sol en imitant les vagues que ferait une goute d’eau sur un liquide d’un calme plat. Avec cette technique, il avait une idée de la position de la femme et ça lui permit de diriger sa prochaine offensive. N’ayant jamais arrêté de bouger, ni de signer, il invoqua alors deux clones qui sans besoin de communiquer, acquérir l’information sur la plus récente position de l’Hyuga.

Le premier clone partit dans cette direction, armée de son propre attirail, choisi des shurikens et bombarderait la femme à vue. D’une vitesse constante, il se dirigeait dans un arc de cercle capable de percuter celle-ci, pariant sur le fait qu’elle voudrait l’affronter au corps à corps.

Le deuxième clone lui, resterait à distance pour ne pas perdre son jumeau invoqué et aurait pour but de se sacrifier en posant un parchemin explosif sur la demoiselle. Un amour explosif émanerait de cette rencontre, il en était certain.

L’original, comme ses répliques, continuerait de courir, mais dans le but de s’évader à la zone affectée par la brume. Misant sur la destruction de ses clones pour acquérir de précieuse information, il savait que la mission suicide ne ferait que très peu de dommage et c’était une chance sur un million, mais si elle continuait d’utiliser ses yeux, puis la brume, son chakra s’épuiserait sans l’ombre d’un doute.

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La stratégie du brun n’avait pas fonctionné et même s’il venait d’avoir une autre idée, l’Hyuga elle, pouvait calculer la trajectoire de son corps et le toucher aussi simplement qu’un kunaï trouverait le rondin de bois lors d’un entrainement. Ses clones avaient à peine eu le temps d’enclencher leur part de responsabilité que l’inévitable se produisit.

La vague de chakra parcourut une bonne distance, puis s’expulsa de la brume comme un buffle cherchant le drapeau rouge, percutant de plein fouet le véritable Amagawa qui s’en retrouva expulser jusqu’au sol dans un gémissement de surprise et de douleur.

Les clones, n’ayant jamais arrêté leurs actions s’était déjà armée d’une pluie de projectiles qu’ils lancèrent en direction de ce qu’il croyait être Rin, car même si l’expulsion de chakra était inaudible, les gestes et froissements de ses vêtements n’étaient que décuplés pour des ninjas dont la vue était obstruée. Toucherait-ils leur ciblent ? Aucune idée, mais la roulade de leur créateur leur indiqua que l’offensive était enclenchée. C’est à ce moment que l’autre expulsion entraina la perte d’une vague copie.

Roulant sur le côté pour se relever tout en essuyant un filet de sang, le balafré, furieux composa les mudras nécessaires en se relavant. Il bomba le torse, puis posa sa main droite devant sa bouche et souffla une énorme bourrasque de vent sur la brume.

Une fois celle-ci levée, le clone restant et l’original enchainèrent avec deux lames de vent qui terminerait leur course sur la malicieuse femme.

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