Après plusieurs années à Tetsu sans en bouger d'un iota, le Satsuma avait décidé de refaire une première fois un tour à Tsume no Kuni, le pays où il avait grandit. Il l'avait quitté depuis son adolescence pour tenter son avenir dans le pays du Fer, là où justement il pouvait se construire et devenir celui qu'il était réellement appelé à être. A Tsume, s'il y était resté, nul ne sait ce que lui aurait réservé le destin. Probablement qu'il serait devenu le chef d'une de ces nombreuses mafia qui pilulaient dans ce pays. Après tout, les activités illicites étaient quasiment les seules capables d'assurer un minimum d'avenir pour quiconque était obligé d'évoluer dans un pays aussi déstructuré que Tsume no Kuni.

Son combat pour le compte des Satsuma contre les Chikori l'avait amené à se repenser. Lui et les hommes de la troupe dans laquelle il s'était engagé, menaient diverses opérations contre le clan honni Chikori. Petit à petit, les petites actions de provocation avaient mené à des opérations plus stratégiques. Et si jusqu'ici les Chikori n'avaient pas pu riposter, c'est bien parce qu'officiellement les Satsuma n'apparaissaient nulle part dans les actes perpétrés dans la province Chikori. Observant avec minutie la stratégie mise en place par les Satsuma, Hitsugaya avait décelé une chose qui l'avait poussé à se déplacer vers Tsume. Si son plan réel était un jour de se dévoiler tel qu'il était aux Satsuma, alors il devrait se préparer et disposer d'hommes capables de différentes actions. Il ne serait pas aisément accepté et c'était normal. Ses choix étaient également en cause quand bien même il ne voyait pas tellement d'autres options pour lui que celles qu'il avait utilisée.

Hitsugaya s'était rendu à Tsume no Kuni affin de développer son réseau. Il devait reprendre contact avec ses ex amis dans le coin. S'il en trouvait au moins un qui avait survécu à sa vie de pègre, alors peut-être aurait-il une carte à jouer ? C'est en traînant dans les tavernes de son enfance qu'il entendit une information fort intéressante. Pour l'homme peu riche qu'il était, réaliser ce qui semblait être une mission à sa portée n'était que bonus, même si elle lui demandait de se rendre jusqu'à la frontière entre Tsume et Kaze.

Une histoire de marchand à escorter. Il cherchait des hommes disponibles, aptes au combat, disposant de capacités martiales ou guerrières, les shinobis étaient fortement recherchés. Hitsugaya n'en était pas un, quand bien même il les avait longuement fréquenté et qu'il en avait appris quelques préceptes et techniques. Le Samouraï remonta le filon de l'information jusqu'à obtenir ce qu'il cherchait, l'endroit défini pour la rencontre entre le marchand et ceux qui escomptaient l'escorter...

Résumé:

La mission rang C:

Hitsugaya était en route pour l'endroit qui lui avait été indiqué pour une rencontre avec le marchand à escorter. Un lieu public, une taverne non loin de la frontière entre l'Ouest de Tsume no Kuni et l'Est de ce pays. Un point de rencontre qui probablement le laissait encore sous la supervision de cette partie Ouest du pays des griffes où il n'avait jamais mis les pieds. La partie la moins sauvage du pays, la plus luxuriante. Celle qui grouillait de shinobis. Il était d'ailleurs curieux qu'à aucun moment ledit marchand n'ait cherché à se faire escorter par les hommes de l'Ouest. Le pourquoi d'une telle démarche demeurait floue aux yeux du Satsuma. Il avait beau chercher, beau creuser, beau tenter de trouver une explication, il n'y avait que la seule raison économique qui s'imposait à se son esprit. Il la retint donc en attendant d'avoir les idées plus claires.

Hitsugaya s'approchait du lieu de rencontre. Sur le chemin, la topographie des lieux le poussait, à moins qu'il ne veuille fournir de gros efforts, à passer par un sentier sinueux et à bien des égards exigus parce que coincés entre les flancs de deux montagnes qui se faisaient face. Le samouraï s'était arrêté au seuil de cette particularité naturelle, observant avec méfiance les endroits escarpés qui se faisaient face ainsi que leurs nombreux endroits pouvant abriter la vie, l'activité humaine. Pour être un fils de Tsume et parce qu'il savait plutôt bien combien étaient développées les activités de braconnage, de grand banditisme et même carrément de mafia, le samouraï se décida d'avancer tout en demeurant sur ses gardes. Il regretta à ce moment précis de ne pas avoir suffisamment développé ses sens pour disposer de technique de sensorialité pouvant lui permettre d'éviter certains écueils que lui signalait - à tort ou à raison- de plus en plus fort ses sens, son instinct.

Lorsqu'il entendit un bruit sur sa droite, ses poils se hérissèrent lorsque tournant la tête vers l'endroit d'où provenait l'alerte suspecte, il remarqua ces blocs de pierres, aptes à assommer un éléphant, comme projetés sur lui. A tous les coups il se faisait caillasser !

_ AUX ARMES !!! Hurla le guerrier par habitude plus qu'autre chose. A cet instant précis, il avait oublié qu'il n'était guère entouré d'aucun allié. Peut-être cherchait-il à se donner du courage face à l'inévitable. A la base même de l'endroit d'où provenaient les projectiles. Il remarqua, oui... Une main était à l'oeuvre. Il était bien en train de se faire vandaliser. Pour qui l'avaient-ils prit ? En une pensée, le Satsuma se souvint que dans ce pays déstructuré, il n'était nul besoin de sembler être vulnérable pour se faire attaquer. Même l'homme à la plus grande réputation pouvait se faire prendre à parti par ces hommes dos au mur, par ces hommes sans aucune perspective de s'en sortir.

Sans attendre son reste. Hitsugaya fonça vers l'endroit d'où provenaient les pierres projetées sur sa position. Il courait avec vigueur martelant la terre de son pas lourd. Regard plein de fougue, main sur le katana qu'il sortit de son fourreau, il s'apprêtait à croiser le fer avec le premier individu qu'il croiserait concrètement. Alors qu'il s'élançait tel un lion sur un adversaire qui n'était pas encore totalement identifié, avec un timing et probablement une chance qu'il n'avouerait jamais, il décela à temps cette fois-ci un couteau qui fusait dans sa direction. Son épée lui servit pour effectuer une parade salvatrice tandis que son ennemi s'était cette fois-ci totalement dévoilé à la suite de son action. Alors que ce dernier était à portée de frappe, et qu'Hitsugaya parvenu à une hauteur aplanie de ce pan de montagne il remarqua à sa grande surprise non pas un ennemi mais une bonne vingtaine qui l'attendait armés de gourdins, de lames et d'autres objets indiquant clairement la volonté de supprimer le Satsuma.

Ce ne fut que son sens du combat et ses années d'expérience à Tsume qui l'aidèrent à se sortir de ce faux pas. Il avait esquivé, frappé dans le tas avec force ne ménageant à aucun moment son katana. Tel un guerrier en furie et parce qu'il était d'un niveau bien supérieur que la plupart de ces brigands auxquels il faisait face, ses adversaires tombaient les uns après les autres telles des mouches. Une tête roulait au sol tandis que sa lame faisait gicler le sang d'une cuisse tranchée nette coupée en deux. Les hurlements de douleur indiquaient le degré de souffrance qu'il faisait subir à ceux qui avaient espéré l'attirer dans un guet-apens. Sans pitié le Satsuma poursuivit sa besogne, tâchant sa tunique de sang au passage. Lorsqu'il ne resta plus que râles et spasmes d'agonie, le bonhomme se dirigea vers le seul individu encore en vie. Ce dernier tétanisé de peur avait pissé dans son froc. Il croyait avoir croisé le diable en personne. La chose était probable.

Hitsugaya lui avait tenu les cheveux après l'avoir désarmé d'un geste. Regard plongé dans le sien, le samouraï dont la poitrine était saccadée par les mouvements due à la respiration interrogea :

_ Si tu veux la vie sauve parle : N'y a t'il que vous ? Et qui vous a envoyé ? Son regard était dur, évidemment il badinait pas...

Spoiler:

Les informations furent données sans trop de difficultés. Très rapidement, le brigand pris à son propre piège avait su comprendre que sa seule issue de se sortir de ce pétrin était de coopérer. En cas de refus, il risquait fortement de mourir, en cas de collaboration également. Entre les deux options qui lui étaient offertes, celle offrant une perspective de vie devait être saisie et logiquement c'est ce qu'il fit. Il déballa sans trop de scrupules. C'était le marchand lui-même qui avait été à l'origine de ce guet-apens, une manière probablement pour lui de sélectionner naturellement son garde du corps.

Hitsugaya étonné par cette révélation qui l'avait pris de court lâcha son ennemi. Ce dernier tomba au sol lourdement. Il ne s'en préoccupait déjà plus. Avant de lui tourner le dos, le Satsuma s'enquit cependant de la position dudit marchand. Il l'obtint, elle était conforme à celle attendue. Faisant quelques pas en avant, Hitsugaya interrogea à nouveau : y aurait-il d'autres écueils du genre ? Celui qui venait de recevoir sa propre vie en échange des informations qu'il livrait répondit qu'à sa connaissance non. Ce à quoi le samouraï répondit par un craquement des os de son cou qu'il fit aller d'un mouvement sec à gauche et à droite. Puis d'un pas lest, motivé, il dévala la pente afin de retrouver la route qu'il avait abandonnée tantôt au début de l'attaque.

Il ne lui fallut pas trop longtemps pour arriver au lieu de rencontre. Une taverne, du dehors visiblement fréquentée. Il y avait là une charrette et deux chevaux attachés tout près de la taverne. Un homme dynamique et jeune s'occupait des animaux et leur donnait à manger. Le samouraï le dépassa sans mot dire après que leurs regards se soient croisés. Immédiatement, l'instinct du Satsuma lui dicta que l'individu qu'il venait de croiser était lié à sa mission. Mais ce ne pouvait être le marchand. Il n'avait pas vu cette lueur de malice mélangée à de l'intelligence dans ses yeux, puis il ne s'était pas fait héler.

A l'intérieur de la taverne, l'on remarqua bien vite qui était qui. Au delà des simples gens venus prendre leur collation, un homme à l'allure plus distinguée que la masse des tsumejin de l'est était entouré de gens à l'allure plus aventurière. Voilà son homme. D'ailleurs à son entrée dans la taverne, les coups d’œil de ce groupe spécifiquement et bien entendu du tenancier des lieux migrèrent vers lui. Il pu rapidement se faire une première idée de la situation. Ces "aventuriers" n'étaient autre que des rivaux à n'en pas douter. Les ignorant complètement, le guerrier s'avança directement vers le potentiel marchand.

_ J'imagine que c'est toi le ... client ? Questionna le Satsuma.

Ce dernier redressa la tête lentement et eut un sourire aux lèvres.

_ Oui c'est moi... Je vois que toi aussi tu as pu faire montre de ... Avait-il avancé d'une voix malicieuse, le regard qui en disait long sur son aptitude à faire des coups tordus.

Hitsugaya l'avait directement empoigné le sortant de table, 'un geste brutal, par la force de ses biceps. La chaise sur laquelle le marchand était assis tomba à la renverse et le boissons posées sur la table tombèrent également parce que leur support venait d'être déplacée à cause de l'acte du samouraï. Tout de suite, tout autour du duo, les trois "aventuriers" manifestèrent leur désapprobation en sortant chacun une lame de leur fourreau le tout sous le regard amusé du marchand.

_ Oh... Et que vas-tu faire maintenant ? Dit en ricanant le marchand une lueur de malice dans le regard.

Hitsugaya considéra la situation. Il est vrai qu'il avait agit avec probablement un peu trop de spontanéité. Sans considérer totalement son environnement et probablement parce qu'il s'était laissé emporter à cause de la situation précédente, il n'avait pu supporter les mots du marchand. Il reposa ce dernier au sol, indiquant par là qu'il était revenu à la raison.

_ Bien... Dit le marchand tandis que chacun des "aventuriers" rangea sa lame dans son fourreau sauf un qui semblait particulièrement traîner pour obtempérer. Comme si quelque chose de particulier le dérangeait dans la situation. Il finit pourtant par s'exécuter sous le regard malicieux du marchand.

_ Bien bien bien ! Nous allons donc reprendre les présentations ! Hiroshi Hatake marchand de riz... Je suis celui qui a procédé à l'appel à candidature pour m'escorter jusqu'à la frontière, considérant... Heu... le contexte dangereux de notre pays j'ai souhaité des hommes aptes et je dois dire qu'au lieu d'un, j'en ai quatre sous la main. Intéressant non ? Il s'arrêta et porta son regard vers chacun d'eux. Alors je ne suis pas contre le fait que vous veniez tous, néanmoins la somme que j'ai prévu ne sera guère augmentée. Vous vous la partagerez. Etes-vous... d'accord ? regard malicieux et voix amusée.

_ Combien ? Grommela celui qui hésitait à ranger son arme, le regard dur, méfiant. Tous gardaient leur attention sur les mots qui seraient prononcés par le marchand. Fier d'être au centre de l'attention et parce qu'il dominait les débats, ce dernier répondit :

_ 200.000 Ryos. Non négociable. Payable au retour à Tsume. Dit-il d'un ton ferme. Il avait néanmoins pris le soin d'avancer une somme assez importante, du moins pour une seule personne. Hitsugaya hocha la tête tant l'information lui paraissait intrigante. Il s'attendait à une mise de départ bien plus basse et il s'attendait surtout à devoir négocier longuement. Mais là, c'était tout le contraire. Ils étaient quatre pour 200.000 ryos soit...

_ Ça fait donc 50.000 ryos chacun... dit l'aventurier hésitant.

Tous les quatre protagonistes se regardèrent furtivement. Alors que rien ne laissait penser à pareil scénario, l'aventurier hésitant dégaina sa lame à une vitesse qu'il était difficile de lui deviner. Une première tête tomba, cella la plus proche de lui.

_ Faîtes chier ! Lâcha le Satsuma dégainant à son tour après avoir fit quelques pas en arrière.

L'aventurier hésitant croisa le fer avec l'autre aventurier proche de lui. Rapidement, il sembla qu'il allait dominer lorsque suite à une nouvelle passe d'armes, il se fit déséquilibrer et tomba lourdement sur un table dont les mets et couverts s'envolèrent vers le côté opposé en créant un vacarme assourdissant.

_ Hihihihi... Le rire satisfait du marchand faisait froid dans le dos. L'aventurier libre sauta sur celui encore debout tandis que ce dernier frappait celui à terre ne réussissant qu'à le blesser à la jambe.

_ Toi ! Je ne veux plus de toi ! Hihihi ! Dit le marchand qui se déplaçait vers la sortie, alors qu'il était rejoint par celui que le Satsuma avait identifié comme un acolyte. Le marchand parlait bien évidemment de l'aventurier hésitant qui venait de se faire blesser et qui était de fait inapte au service. Les deux aventuriers restant se livraient à un combat sans merci et dès lors que l'un domina sur l'autre, Hitsugaya envoya une arme sur ce dernier. En l’occurrence, il s'agissait ici ni plus ni moins que d'une bouteille de liqueur gorgée de son liquide précieux, le tout en pleine tête. Bondissant sur ce dernier Hitsugaya termina le travail, proprement. Il se dirigea ensuite vers celui qui gigotait au sol, celui qui avait été à l'origine de tout le bordel...

_ Si tu ne veux pas partager... Eh bien moi non plus. Sans plus perdre de temps, le Satsuma ficha sa lame dans le cœur du quidam tout en portant son regard vers le marchand.

_ Satisfait Hatake ? Il me semble qu'il ne reste plus que moi...

Le géant marcha en direction du marchand.

_ J'accepte les 200.000 ryos. Par contre, plus de saloperies entre nous. Je ne t'avertirai pas deux fois... Dit-il d'un ton ferme sous le regard enjoué du marchand.

Hitsugaya sorti le premier de la taverne et se dirigea directement vers les chevaux. Il avait désormais définitivement compris que l'un des chevaux était pour lui, forcément, l'autre cheval pour le marchand et la charrette conduite par le sbire d'Hatake ? C'est bien ainsi que se fit la répartition. Avant le départ, Hitsugaya se nettoya et nettoya son arme. Il était temps d'aller de l'avant après tout ce bordel.

Résumé:

Silencieux, Hitsugaya menait la marche. La direction de la frontière ? Il la connaissait vaguement, du moins il ne connaissait pas les chemins exacts pas même les plus rapide, l'essentiel pour lui étant de pouvoir se diriger "vers la frontière avec Kaze". Pendant un moment donc, il dirigea la marche, silencieusement. Il avait encore en travers de la gorge les nombreux coups bas effectués par le marchand. Comment ce dernier avait-il pu recruter des hommes de cette manière ? Plusieurs morts sur la conscience et il demeurait souriant, plein d'énergie et de malice. Ses tentatives de discussions avec le Satsuma ne menèrent à rien de bien concret ; au mieux des coups d'œil mauvais de la part du samouraï. Derrière eux, l'homme de main dirigeait la charrette dont le contenu était masqué par une bâche.

_ J'imagine que c'est ce qui est dans la charrette que tu comptes écouler à Kaze ?
_ Ca dépend... Tu as retrouvé l'usage de la parole ?

Le Satsuma répondit par le silence.

_ Tu sais, je suis un homme influent à Tsume. Tu ferais mieux d'être plus conciliant. Je pourrais t'être très utile pour peu que tu sois plus ouvert aux opportunités d'affaires... Dit le marchand. Il marqua un temps d'arrêt considérant la réaction du Satsuma. Il poursuivit peu après : Tu pourrais gagner beaucoup d'argent. J'aime bien ta... Spontanéité dit-il d'un ton malicieux. Dans sa main, il faisait tournoyer un bijou d'une valeur inestimable.

_ Si tu es si influent, où sont tes hommes ?
_ Oh... Il est nécessaire parfois de renouveler les hommes que l'on rencontre. Etre toujours entouré des mêmes personnes au final te limite et t'enfermes dans un carcan créé par ces hommes en lesquels tu auras mis toute ta confiance. Par moments il faut savoir faire preuve d'attitude surprenante. Je ris encore du moment où j'ai annoncé que je partais à Kaze sans mes habituels serviteurs en dehors de Lee. Pas vrai Lee ? Il riait en s'adressant à son sbire. Ce dernier s'empressa de répondre :

_ Oui maître ! Ils étaient parfaitement pris au dépourvu. d'un ton calme empreint de respect.

Le marchand garda un sourire satisfait, Hitsugaya, considérant la situation d'un coup d'œil vers le duo, garda à l'esprit ces attitudes. Il reporta son attention au devant de lui. Il serait bon qu'il développe une technique lui permettant de sentir certaines choses. Sur le plan de la sensorialité, il devait bien avouer qu'il était nul. Voilà un domaine où il devait grandement s'améliorer. En attendant, le trio poursuivait sa route en direction de la frontière kazejine, en direction de cet endroit où le marchand qu'il escorte, Hiroshi Hatake.

Résumé:

Le trajet du côté du Satsuma s'était déroulé plutôt sans encombres. Ils avaient mis plusieurs jours à se déplacer du point de départ jusqu'à la frontière Kazejine. A aucun moment, leur horizon n'avait été comme obscurci par la présence de brigands ou de bandes armées. A aucun moment donc, celui qui faisait office de garde du corps pour cette mission, n'avait eu à dégainer son katana. Celui-ci bien au chaud dans son fourreau n'avait pas servi, quelque part au grand désarroi du Satsuma. Compte tenu du client VIP, il s'était imaginé à maintes reprises des guet apens, des combats épiques à livrer, des tentatives de vol et ... rien ! Rien de tout cela n'avait eu lieu. A la place, il avait eu droit à sarcasmes et moqueries. Le marchand, désagréable à souhait, était du genre prétentieux, certes influent, mais prétentieux qui se la racontait. Au fil des jours, à force de l'entendre se vanter ou raconter comment il avait brisé telle ou telle personnalité importante, le Satsuma avait fini par cerner le personnage. Il avait affaire à un sadique, un sadique qui prenait un malin plaisir à se confronter à l'adversité et à vaincre. Quel autre type de mentalité de toutes manières pouvait prospérer en plein Tsume no Kuni autre que celle-ci ?

Le climat aux portes du Sahara de Kaze no Kuni était quelque peu différent. Oh, ils n'étaient pas encore dans le désert à proprement parler, mais au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de la frontière, Hitsugaya avait pu constater combien l'environnement, la végétation autour de lui était changeante. De plus en plus clairsemée, la chaleur s'en allait grandissante. Bien entendu, on était encore très loin des pics de chaleur en plein désert, mais on était tout aussi loin du climat habituel de Tsume no Kuni en son cœur ou dans les parties plus nordiques. Le climat de Tsume, tout comme la vie en ce pays, n'était certes pas idyllique ou facile, mais la différence pouvait se ressentir tout de même.

_ Heureusement que notre rencontre est à tenir à la frontière. Il fait déjà si chaud ! La prochaine fois, je l'inviterai à Tsume si jamais ces échanges se passent bien... Dit le marchand en s'épongeant le visage via un bout de tissu doublé qui semblait faire office de serviette et qui semblait également fait pour ces circonstances.

_ On doit se rencontrer au village de O'Kahn c'est un peu au nord d'ici je dirais.[/b] Dit le marchand en consultant une carte qui lui avait permis d'orienter son groupe au point où il souhaitait se rendre. D'après ses estimations, ils étaient tout proches.

Ils se déplacèrent donc encore plusieurs heures jusqu'au village d'O'Kahn, une petite bourgade de quelques deux cent âmes. Une bourgade qui avait cependant l'habitude de voir passer des caravanes et d'être le lieu d'échanges entre Kaze et Tsume. Ses habitants réglementaient ce type de trafic assurant la sécurité des lieux. Un véritable business était percpetible tant il y avait des commodités prévues pour les étrangers et leurs bêtes et même des hangars. Pour le nombre d'habitants réel du village, il y avait plus de bâtiment que nécessaire et pourtant, ceux-ci étaient pleinement utilisés mais par des visiteurs.

_ [b]Allons à l'auberge Aliba... C'est là que j'ai mes habitudes... Dit le marchand d'un ton sérieux. Il avait comme perdu de sa verve et semblait s'être concentré sur la suite de ses affaires, sur ce qui l'avait mené jusqu'ici.

Spoiler:

Image des deux antagonistes:

Résumé:

Le Satsuma venait de laisser le marchand dans sa chambre. Il avait pris le soin de bien vérifier et la pièce où le marchand devait loger et les environs. L'auberge même qui avait été choisie avait été passée au peigne fin enfin dans la mesure du possible. Le colosse visitait l'auberge sans gêne ouvrant toutes les portes lui étant accessibles notamment celle du palier où se trouvait son client du moment. N'ayant pas encore développé de capacités spécifiques liées à la détection, il était obligé de faire comme monsieur tout le monde, de regarder, d'observer, de palper. Lorsque tout lui parut sous contrôle, après avoir réussi à alerter le personnel et avoir longuement discuté avec celui-ci, le Satsuma finit par retourner chez le marchand et lui faire un compte rendu de ses contrôles. Hatake se moqua du Satsuma et finit par lui rappeler qu'il venait souvent en ce lieu et que le personnel prenait naturellement soin de sa sécurité. Voilà qui permit d'apaiser les doutes du Satsuma et lui donner l'opportunité d'aller bénéficier d'un repos bien mérité. Après tout, tant que sa mission n'était pas remplie, il ne pourrait bénéficier des sommes promises. Le montant était important, jamais il n'avait pu toucher pareille somme en une seule fois.

A l'aube, le Satsuma se réveilla. Il avait dormi d'un trait sans que rien ne vienne gâcher son sommeil. Était-il si fatigué qu'il ne puisse à ce point veiller à minima sur son client du jour ? A vrai dire, bien des fois, tout au long du périple jusqu'à ce village, le samouraï avait dû veiller. Bien des fois il avait du raccourcir ses nuits lorsqu'ils étaient encore à Tsume no Kuni la dangereuse. Au final, sans embûches ils étaient arrivés à leur but et là, probablement sans trop le vouloir, après avoir vérifié que tout était sous contrôle niveau sécurité, il s'était reposé du repos du guerrier.

A peine debout, le Satsuma récupéra son arme, à côté dans son fourreau, sur son lit. Il s'habilla en deux temps trois mouvements et courru rejoindre la chambre d'Hatake. Il y entra en trombe après avoir toqué à la porte une fois sans réponse. Chambre vide ! Pouls battant à vive allure, le Satsuma eut un flash de l'échec de sa mission et les ryôs qui lui passeraient sous le nez. Cette vision cataclysmique n'était guère envisageable. Il fallait trouver Hatake et vite ! Parcourant les escaliers après avoir emprunté le couloir de la chambre, le samouraï parvint au rez de chaussée de l'auberge, à l'accueil. Là yeux écarquillés, il empoigna littéralement le réceptionniste tandis que les gardes se rapprochaient du duo afin de s'enquérir de la situation.

_ Où est Hatake ? Vous l'avez vu passer ? L'on m'avait assuré de sa sécurité ! Il est où ? Hurla t'il le regard dur.