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Grandeur et décadence ▬ ft Reikan.

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Jeu 24 Juin 2021 - 13:25
Automne 204, Kiri, matin. On se levait, on se pressait à aller travailler, les rues se réveillaient au rythme des charrettes et des marchands -itinérants ou non, qui s'installaient dans les rues, remplissaient leur échoppes ou bien encore marchandaient déjà avec les premiers clients de la journée. Si le monde appartenait à ceux qui se levaient tôt, Sora n'avait que bien peu de prétention dans ce monde ci. Il regarda le soleil à travers les volets, et se tourna vers le mur de son habitation, fermement décidé à se rendormir. Pour autant, le destin, aujourd'hui, tendait à lui transmettre une leçon. Ainsi, le crieur publique, qui annonçait les gros titres au journal de la ville tout le matin, choisit sa rue et plus particulièrement sa fenêtre pour déclamer ses nouvelles. Comme de juste, il ne parla pas de la mission que le Genin avait effectué pour la ville, et où il avait déjoué les plans d'un groupe d'étudiant en colère. Tant mieux, s'il détestait bien un truc, Sora, s'était de se faire remarquer dans la masse.

Pourtant, comme rater cette grande stature, ses bandes qui recouvraient ses mains et ses avant bras, mais aussi sa tête tout entière ? Comment rater ce regard azuré, qui faisait comme transpercer les défense de ses contemporains ? Conscient que chasser l'annonciateur de nouvelles ne ferait qu'aggraver sa popularité déjà en baisse, le jeune Ninja se décida à se lever, une fois n'était pas coutume, il n'était pas midi passé.

- Je sors, mère, si jamais vous me trouverez au dojo ! Fit-il en terminant de s'habiller, un peu plus chaudement que ses deux derniers mois. Une large veste noire couvrait un kimono bleuté et simple. Il n'avait jamais été grand amateur de tenues somptueuses et complexes, même quand il était au service du grand patron des Yakuzas de Kiri. On le prenait régulièrement pour un serviteur, ou au mieux un disciple, tandis qu'il était dans le cercle très fermés des septs épéistes de la brume.

Tenchô à sa ceinture, il quitta le domicile familiale qu'il partageait avec sa mère, et deux frères plus jeunes. Il était l'ainé, mais ne montrait que rarement le bon exemple, après tout, un père absent ne pouvait vous apprendre comment être l'homme de la maison. Par conséquent, il faisait avec ce qu'il avait ; Il était néanmoins heureux que les deux plus jeunes de la fratrie ne suivaient pas son exemple, et se contentait de vivre leur meilleur vie au service de Kiri. Quand il pensait à tout les risques qu'il avait dû prendre pour nourrir sa mère, et veiller sur ses frères, il ne leur souhaitait pas de pareil.

Pour autant, son sourire ne quitta pas sa figure en arrivant devant le dojo. Il rejoignit la bande de disciples qui trainaient au dojo en se moquant de leur frères d'armes moins doués. Les railleries allaient bon train, et au milieu de tout cela, Sora faisait tâche. Une cigarette à la bouche, il se contentait d'observer et de rester là, assis à la manière d'un mauvais gars - le cul en arrière et les genoux remontés de sorte qu'on eut dit qu'il déféquait sur le sol.

Quand d'un coup, la pression dans l'air changea, et une chevelure brune se pavana là comme si elle était chez elle. Un silence s'installa dans le petit groupe duquel il était le centre, pour le moins taiseux mais néanmoins l'un de ses noyaux. La plupart des traine savates qui étaient là, se sentaient plus fort et plus légitimes dans leur conneries quand un épéiste se mêlait à eux. Quand à Sora, il y trouvait la seule compagnie qui valait le coup parmi tout les modèles de droitures duquel on avait droit dans le coin, en plus des flatteries auquel il s'était habitué.

- Ouah, elle en jette ! Fit un premier petit gars, un blond plus grand que Sora, aux muscles proéminents.
- Je l'ai vu en premier ... Fit un deuxième, plus petit, brun aux cheveux courts et au kimono froissé.
- Rêvez pas trop, c'est moi qu'elle regarde comme ça ! Fit un dernier, assez aventureux pour s'approcher plus près de la demoiselle qui semblait venir ici dans un but particulier.
- Si j'étais vous ... Commença Sora, tandis que tout le groupe le regarda à la recherche d'une approbation tacite. Il ne voulait pas détruire leur chimères, la nouvelle arrivante y arriverait avec plus d'efficacité, elle même.... Non, rien, allez y mes petits.

Et tandis que le plus grand s'approchait, il les suivit de loin, trainant de la patte. Il s'installa sur une des lanternes en pierre qui faisait le contour du terrain d'entrainement, et permettait de veiller tard la nuit même pendant l'hiver.

- Eh m'dame, ça vous dit pas ranger vos armes et d'aller boire un verre avec moi ? Fit le grand blondin à la carrure d'esthète. Sora, pendant ce temps là, ne perdait pas une miette du spectacle. Si ses souvenirs étaient exacts, et si la personne qu'ils avaient en face d'eux ne trahissait pas son instinct de conservation, ils allaient en avoir pour leur grade.

- ... Avec nous ! Fit le second en passant la tête par de là la large carrure.

- Laissez, ils sont idiots ... J'vous parie qu'aucun n'a jamais connu de femme de votre genre, ou de femmes tout court. Commença le troisième devant la consternation générale, il continua en disant ... Plutôt qu'un entrainement inutile, venez plutôt avec nous, nous irons dans les meilleurs restaurants, et ensuite une petite séance de kabuki vous détendrez un peu, ma belle ! Son ton ne souffrait pas de contradiction. Il exigeait plus qu'il ne demandait.

Les deux autres se tournèrent vers lui, tandis qu'il avait un sourire mauvais sur le visage. Des trois s'était peut être le plus violent, mais aussi le plus riche. Il avait l'habitude qu'on accède à tout ses besoins, et qu'on lui obéisse au doigt et à l'œil. Il avait voulu être épéiste, on lui avait obtenu une place de disciple. Et maintenant il désirait Reikan, et s'attendait à l'obtenir ...

La suite promettait d'être intéressante, se dit Sora, observant toujours le quatuor et surtout, les réactions de celle qu'il avait reconnu dès qu'elle avait posé le pied sur le terrain principal d'entrainement des sabreurs. Yasei Reikan. un frisson lui parcourut l'échine rien qu'en pensant à la force qu'elle pouvait détenir, et aux passes d'armes qu'ils pourraient s'échanger...
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Yasei Reikan
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Jeu 24 Juin 2021 - 17:56
Automne de l'An 204, Grand Dojo des Sabreurs

Comme l'on frappait le fer pour lui donner forme, Yasei Ragna avait martelé de coups sa propre enfant afin de la pétrir de sa fierté, de ses ambitions pour le clan Yasei. Et aujourd'hui, truffée et débordante de dignité, la Tigresse blanche se voulait plus fière que quiconque en ce monde à l'égard du sang carmin de bestialité qui s'écoulait à l'intérieur de ses veines. Une telle estime démesurée et impétueuse pour les changeformes, Yasei Reikan l'avait apprise de force par son paternel sans la quitter, sans l'abandonner ; car cette violence, qui l'avait édifiée et modelée, elle l'avait acceptée afin d'en faire sa plus luxueuse force, au lieu de la rejeter ou de se rebeller contre. Bien audacieuse, souvent poussée par la curiosité à en savoir davantage sur ce monde, la changeuse de peau l'avait été et l'était restée. Mais jamais sa fierté n'avait fermenté en prétention immodérée, sur ses sentiers les plus escarpés. Des visages, elle en avait vu. Assez pour ne pas céder à un caractère d'effronterie ou à une folle fatuité. Bercée par une enfance coriace et épineuse, l'Héroïne de l'Eau était pourtant née avec un cœur aussi gros que ses pattes ; un cœur qui, même du haut de sa vingtaine de printemps, avait su prendre en maturité sans perdre en générosité. Ce squelette de valeurs et de convictions autour duquel la métamorphe s'était construite, il était aussi ardu et endurci que ne l'était le plus solide des métaux jusqu'à terrasser le moindre vice qui essayait de l'empoisonner, à force d'en fréquenter. Car même au dehors de ses chairs, de ses pensées, la crinière de jais n'aimait pas faire face à l'outrecuidance, à l'orgueil en abondance.

Qu'importe sa forme, l'impudence avait intérêt à fuir devant elle.

Tout comme Kohaku* venait de le faire à travers la Cité Brumeuse, dans le but d'exercer ses talents en dissimulation contre son invocatrice. Jeune lionceau de la même couleur que les dunes l'ayant vu naître, aussi vif que joueur, il avait traversé une bonne partie du village pour brouiller le flair de la Tigresse blanche et essayer de la distancer, en ce jour de retrouvailles. En vain. Parce que d'ores et déjà, les escaliers menant au berceau de combat des Sabreurs se laissaient fouler par les semelles de la féline, se laissaient bercer par le cliquetis de ses épaulières dorées qui attiraient la rétine. Porté disparu au sein du Grand Dojo, Yasei Reikan se mit à le parcourir en long et en large afin de le retrouver et de mettre à mal ses tentatives visant à remporter la victoire contre sa maîtresse. Voilà comment l'enfant des Bêtes, en quête d'une de ses petites invocations, ne put qu'arriver dans cette salle piaillarde tout à coup aplatie par le silence. Quoi que parfois dérangée par des petits chuchotements, qui devinrent alertes aux oreilles de la Yasei aux éphélides. Arrêtée par une montagne aux cheveux de blé, seuls ses yeux firent l'effort de se relever afin de s'imprégner des traits présentés à eux. Boire un... verre? Cerclée par ces trois sujets, elle n'eut pas la moindre intention de briser le flegme qui lui servait à faire taire ses plus bas instincts. Car malgré la carrure de l'un d'eux et le surnombre qui se profilait à l'horizon, le calme de la Jōnin du Brouillard, qu'ils n'avaient pas eu la perspicacité de reconnaître, se voulait bien marmoréen, bien olympien.

Ses mains, la native du Désert les garda le long de sa silhouette avec aplomb, avant de leur délaisser un premier avertissement.

Et certainement le dernier.

« Il est loin d'être l'heure d'aller s'envoyer des verres. Laissez-moi passer. »

Le plus grand se mit à hausser les sourcils, avant que les autres ne finissent par sourire et approcher leurs mains.

« Je crois que nous nous sommes mal compris, demoiselle. Vous ne perdez rien à venir avec moi, voyons. Ne soyez pas si du-...
Vous savez ce qu'elles vous font, les femmes de mon genre? »

Les bras de cette femme, ils paraissaient si fins et si frêles sous ces lourdes épaulières. Mais cela n'empêcha pas l'un d'eux d'attraper le col du plus bavard, pour le soulever du plancher à côté de ses confrères.

« Elles vous éviscèrent par le bas pour tout vous faire ravaler par le haut.
Sale bête, pour qui est-ce que tu oses te prendre?! »

Probablement n'avaient-ils hélas pas vu le symbole du Tigre blanc qui siégeait en roi au dos de son haori noir. Une chance qu'ils puissent ainsi l'admirer en coup de vent, lorsqu'elle s'affairait enfin à réagir après que l'ombre des poings du colosse soit montée sur son corps. Sitôt le blond eut décidé de porter un premier coup, que les pieds de l'enfant des Bêtes avaient quitté le chêne du Grand Dojo pendant un instant de flottaison, pour le laisser tabasser et envoyer au sol son ami à sa place. Et pour juger, même du haut de toute sa grandeur, à quel point la gestuelle de cette femme aux éphélides et au teint hâlé par le soleil se voulait captivante ; avant de se manger, au même titre que son autre acolyte d'ébène, l'un de ses talons en pleine tronche. Ainsi abattus sous cette danse, il ne fallut à Yasei Reikan qu'un pauvre clignement de paupières pour retomber au sol et être la seule à retrouver la droiture de sa noble colonne. Pendant que Sora, lui, pouvait tout à fait sentir la surprise d'une caresse à même l'une de ses jambes ; similaire à celle d'un chat en manque d'affection, elle glissa le long de sa jambe sans formes ni couleurs, se baladant comme une force invisible qui essayait d'échapper à un prédateur.

À peine eut-elle jeté un regard à ces hommes qui soupiraient de douleur à ses pieds, que la Tigresse blanche emmena ses iris éthérées sur cette ombre qui tenait compagnie à la lanterne rocheuse. Si quidam serait retourné à ses occupations malgré ce voyeur, Reikan n'en fit rien. Comme guidée par son odorat et dominée par une inhumanité qu'elle ne savait que trop bien cacher aux yeux du monde, tout le naturel de Raion no Musume* l'appela à ne pas détacher son regard de cet homme – qu'elle ne regardait pas vraiment au final, mais qui lui servait de support pour piloter l'odeur qu'elle traquait depuis le début. D'un pas sur le côté afin de se défaire des corps endoloris, la féline se pencha brutalement vers l'avant pour se propulser en sa direction et chercher à atteindre la petite chose évanouie de la réalité qui cherchait à se faire discrète sur son kimono aux teintes de la Brume. Les cheveux dansants dans les airs, une main en avant, un miracle de confiance devait se produire pour que le jeune Sora ne croit pas à une vilaine attaque envers un frère d'armes, de la part de celle qui était pourtant une Héroïne de l'Eau.

technique utilisée:

*Kohaku (琥珀, litt: Ambre)
*Raion no Musume (獅子の娘, litt: Fille du Lion)
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Ven 25 Juin 2021 - 0:53
Yasei Reikan. Quatre syllabes qui tournaient en boucle dans sa tête. Son maître lui répétait souvent que le combat était une danse ou bien un art, et qu'il consistait à saisir l'instant, et à imposer son propre flot au courant. Il n'avait pas compris. Aujourd'hui un peu plus qu'hier, sa compréhension des paroles sibyllines de son maître venait de croitre. L'art d'être dans le temps, la respiration, toujours à contre courant. De ne faire qu'un avec son adversaire tout en restant son ultime oppose. Cela demandait une sacrée dosé de savoir faire et une certaine lucidité, bien que les mouvements qu'il voyait reproduis devant ses yeux, étaient empreints d'une certaine bestialité. Domptée et muselée derrière un voile d'humanité, ses yeux azures pouvaient se régaler des mouvements de la Yasei. Il n'en perdit pas une miette quand il sentit une présence qui, lui frôlant les mollets, le surprit alors qu'il avait quelques dons d'observateur aguerris.

Il se dit que la chose à ses pieds avait du profiter de sa concentration absolue dans le spectacle que lui offrait sa consœur pour se rapprocher. Il eut l'intelligence de tourner le regard vers le lionceau qui semblait se planquer derrière lui, comme le ferait un enfant faisant une blague à sa mère.

Sora était beaucoup de choses, mais pas un idiot. Il savait quand faire deux plus deux, et surtout quand ne pas bouger. Ne... Surtout... Pas bouger. Il avait l'impression que le temps se dilatait et se contractait, comme s'il respirait. L'effet de l'adrénaline lui aurait dit de manière laconiquement son maître. En face de lui il avait l'une des ninja les plus redoutable de sa génération, une déesse guerrière au multiples facettes, une arme faite femme, un corps taillé pour la mort et les fracas de la bataille.

Et cela lui plaisait, lui donnait un frisson qui naissait dans sa nuque pour mourir sur son épiderme. Grisant.

Attrapant d'une main nonchalante le petit animal sauvage qui semblait s'attacher à lui plus qu'à un autre sur le terrain d'entraînement, il se décala derrière la lanterne d'un pas chassé, glissant sur le sol comme sur de la glace. Une main sur le fourreau de son sabre, il perçut l'écho de l'esprit l'habitant, mue par le même désir de la combattre, instamment. Ce désir frénétique et irrésistible 's'était inscrit sur sa peau au moment du frisson et Sora sut que c'était avec elle, aujourd'hui, qu'il allait se la donner.

Sa voix s'éleva dans les airs, presque tremblante, tellement il n'en pouvait plus de se contenir. S'il avait accepté de rester à Kiri c'était avant tout pour des gens comme elle, pour profiter de leur force et apprendre de leur faiblesse. Il voulait devenir encore meilleur que les anciennes gloires du passé, ses hommes et femmes qui avaient marqué leur temps.

- Il semblerait que j'ai quelque chose qui vous intéresse, m'dame la Yasei. Qu'il fit avec une sorte d'amusement dans la voix. Il était invisible à ses yeux d'ici, aussi imagina t-il l'inquiétude d'une personne comme Reikan pour l'un de ses petits. Petit qui commençait à trouver la blague trop longue et partie sur une pente trop glissante, et s'agitait entre les doigts de L'homme-bandelettes. Il raffermit la prise et et lui gratouilla sous sa grande mâchoire garnir de crocs, ce qui fit gazouiller l'animal sauvage, qui pour tout lion qu'il était, restait un bébé tout juste capable de le griffer, sans lui infliger de dégâts majeures. Bien sûr qu'il n'allait pas lui faire de mal. Ou serait honneur et la gloire ? Ou serait le challenge ! Il lui fallait entendre ses os craquer sous les phalanges de son adversaire, sentir son sang bouillonner à chaque seconde du combat, ses sens en alertes, sa main tremblante, que ses genoux s'entrechoquent, qu'il ait une peur bleue. Bleu comme ses yeux, bleu comme le kimono qu'il portait, bleu comme l'immensité du ciel.

-Alors je vous propose un deal, fit il en tournant en rythme avec son adversaire derrière un autre pan de lanterne qui le dissimulant toujours. Je vous rends le petit, en bonne forme. Il faisait monter la pression, essayant de ménager son effet et surtout d'agrandir l'inquiétude de sa consœur pour le petit être qu'il tenait entre ses mains. Et vous me permettez de vous combattre, ici et maintenant. La requête aurait pu en surprendre plus d'un, tout comme lorsqu'il tourna de manière à être bien en face d'elle, seul ses yeux sous ses bandelettes encore visibles. Une ombre inquiétante sur le visage , un aura sinistre se dégageait de la l'armeà ses côtés. Depuis la mort de son ancien propriétaire, tenchô avait une soif intarissable de combat et de carnage. Une soif qui allait de paire avec celle qui animait Sora, cette mystérieuse pulsion de guerrier. Planant au dessus de lui tel un rapace affamé, elle se manifestait toujours derrière ses actes prétendument bienveillants. Quand il arrêtait un criminel, le faisait il avec toute la violence possible n'hésitant pas à porter des coups mortels, charge d'une importante envie de meurtre.

Aujourd'hui pas question de gâcher le pugilat d'une subite envie de trancher dans le vif. S'il désirait ardemment affronter Reikan, c'était purement amical… de toute façon pouvait il se targuer de réussir à la menacer physiquement en combat ? Rien n'était moins sur.

Le petit gigota une nouvelle fois, et il sentit de bon ton de se montrer encourageant à présent, aussi lâcha-t-il le lionceau qui se réceptionna habilement sur ses quatre pattes, et fit la moitié du chemin vers sa maîtresse en trottant, tandis que sa voix s'éleva dans les air avec cette proposition sous jacente...Qu'en dites vous, Yasei Reikan ? ... Celle de combattre férocement contre lui, de montrer les crocs contre quelqu'un qui n'attendait que ça, impatient de se conforter à l'Étoile montante de la brume.
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Yasei Reikan
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Dim 4 Juil 2021 - 22:21
Sitôt que l'homme aux bandages eut l'idée d'attraper le petit lionceau que, d'ores et déjà, Yasei Reikan s'arrêtait de manière brusque et maîtrisée, à mi-chemin de sa course, pour s'atteler à garder une paume d'urgence et de sûreté contre le lisse sol du Grand Dojo des Sabreurs, encore vierge des tourments qui envisageaient peut-être de s'abattre à demi-mesure sur lui. Ses doigts à lui, ils semblaient glisser de tout cœur contre un doux pelage qui se voulait encore bien assez timide de crainte, de nervosité aux yeux du monde encore trop vaste pour ne pas apeurer une aussi jeune bestiole. Mais le flair de notre Tigresse blanche ne savait la tromper ou la mettre en déroute lorsqu'il venait à être employé, encore moins aussi près de son butin et par un temps automnal aussi sec. Celui qu'elle recherchait et qu'elle poussait à l'exercice pour ses talents en dissimulation demeurait là, dans la main d'une autre personne qu'elle. Entre les lignes de quelqu'un qu'elle n'avait jamais croisé et qui, pourtant, ne lui demeurait pas inconnue. Lentement, ses pupilles éthérées se mirent à parcourir d'abord la silhouette ceinturée de la tête aux pieds qui se tenait devant elle, puis le sabre qui roupillait encore à son fourreau sur le côté de son bleuet accoutrement. Je savais que les Sabreurs comptaient parmi eux de ces phénomènes, mais là... Ses paupières, elles s'étaient plissées sans manquer de trahir le mystère que l'Éclair de la Brume tentait de résoudre derrière les murs de son mutisme. Il ne semble pas vouloir lui faire de mal, pourtant... Sans bouger d'un poil, la métamorphe se rendit bien immobile face au combattant qui se pavanait derrière une autre lanterne et sortait de son champ de vision, à la manière d'un jeu de lumières et de peurs. Un jeu auquel la féline n'entendait pas céder, si bien qu'elle ne fit que l'écouter.

Lui qui osait se jouer d'elle avec l'un de ses protégés, il voulait la défier.

Elle qu'il était censé redouter, il voulait la braver.

Ses perles myosotis tombèrent sur les contours illusoires, dessinés petit à petit pour se raccrocher à la réalité, du petit carnivore qui revenait avec hâte et pardon jusqu'à ses chevilles. Il avait été la monnaie d'échange de ce qui aurait pu être une pauvre requête à l'égard de Shiroitora, mais ses efforts pour lui échapper à travers la Cité Brumeuse parvenaient à lui faire oublier ce qu'elle espérait ne pas être une considérable perte de temps, chez ceux qui maniaient le sabre comme personne. Doucement, les fins doigts de sa dextre quittèrent la tristesse du peine afin d'aller se réfugier, se blottir avec tendresse entre les deux oreilles du minuscule animal qui demeurait en quête de réconfort, d'affection après cette petite torpeur qui l'avait animé sûrement contre son gré auprès de cet étranger. Mais il ne se trouvait pas encore au bout des peines, s'il avait bien comme éternelle maîtresse Yasei Reikan, l'Héroïne de l'Eau. Enlacé par son entière main, il se laissa transporter sans faire état de remontrances lorsque la féline entendit se redresser et anoblir son dos, qui s'était courbé pendant ses pirouettes et ses déplacements. Lui permettre de me combattre, est-ce vraiment raisonnable? Et bien accroché derrière les barreaux de ses doigts, il ne se permit même pas de gesticuler dans tous les sens ou de faire sentir une impatience qu'il n'arrivait plus à ressentir, aux côtés de celle qui avait dompté le Lion blanc des Arènes. Soudain, la changeforme se mit à avancer son autre main libre pour la mettre à l'évidence du grand jour, le seul index dressé vers les cieux. Ses traits bien parsemés d'éphélides ne s'étaient ni déformés sous le poids de l'inquiétude pour l'avenir du lionceau ni tordus contre le fer de l'appréhension pour le sien aujourd'hui, devant le guerrier aux mille et un bandages. Au contraire, ils avaient eu cette audace de rester forgés dans le plus pur de ses marbres tout du long.

Sa crinière de jais, elle se mit à valser contre la pesanteur à cause du sang qui se mettait à bouillir en elle.

À tamponner contre les veines de l'enfant des Bêtes.

« Une seule. Une seule main me suffira pour ce combat, Sabreur. »

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Lun 5 Juil 2021 - 1:27
L'impression de danger imminent qui lui parvenait dans son cerveau malgré le sourire convaincu sur son visage et la posture impassible de Reikan, lui indiquait que l'on devait prendre au sérieux le personnage. Pas évident de la combattre, quand votre instinct vous criait de vous enfuir à toute jambe. Il avait l'impression de lutter contre un courant d'eau de mer, salé, et puissant. Qu'il devait contracter ses muscles, sous peine de voir ses membres trembler. La peur était un sentiment commun à tout les hommes, sa réaction, néanmoins, était unique à chacun . Il avait le frisson. L'excitation était à son comble devant la beauté sauvage de ses mouvements mesurés, contrôlés à la perfection, jusque dans les moindres détails. Elle savait se battre, il l'avait vu. Mais saurait-elle transcender les limites, faire ployer sa détermination, comme l'avait fait plus en amont son maître ?

Il avait du respect pour ses gens, il en éprouvait un sentiment approchant celui de l'amour, rien de charnel, tout spirituel ; Sa religion, c'était le combat. Sa détermination, c'était de combattre. Et ses respirations étaient semblables à de minuscules guerriers pointant leurs armes dans une seule direction ; La sienne.

- Je vous donne mon nom, offert comme un bouquet de fleurs, quoiqu'il était plutôt chrysanthème que tulipes ou violettes, Sora no Yume, numéro 4 des Sabreurs de Kiri. Il sourit, tandis que dans sa tête, le combat commençai déjà. Il visualisait la meilleure ouverture à faire pour combattre quelqu'un des son calibre. Il ne voyait que la défaite dans la moindre des démonstrations que son esprit lui faisait de la situation. Et il ne devait être qu'à moitié dans le vrais quant à la puissance de la Yasei ainsi fantasmée.

- Je me doute que votre puissance, même réduite de moitié ... Il ne termina pas la phrase, les mots étaient ils encore utile alors qu'ils allaient en venir aux mains ? De plus, il savait pertinemment que n'utiliser qu'une main n'impactait surement pas tant que ça la Yasei, qui savait aussi sûrement user de ses jambes pour se débarrasser de ses adversaires.

Devant lui, tout un chemin de possible. Et surtout l'impossible victoire à aller chercher, qu'il voulait obtenir. Il ne dégaina pas son sabre, puisqu'elle ne se servait que d'une main, ainsi il n'aurait pas le loisir de se donner à fond contre la jeune femme, c'était là tout l'honneur qu'il appliquait à faire paraître, et à inspiré. Le combat se devait d'être égal, et même si elle le dépassait en tout point, voulait-il observer le fossé qui les séparait. Sans égalité, l'expérience aurait sûrement raté.

Il s'attendait à une défaite, ce qui l'intéressait, c'était plutôt comment il allait perdre. Tête haute, menton relevé, prêt à en découdre ! Ou alors à en reprendre sur le coin de la figure. C'était là toute sa définition de la rixe amicale, le plaisir de se coller des gnons sans avoir à en rougir le lendemain.

Il concentra si peu de chakra dans ses pieds, qu'une charge à peine perceptible avant qu'elle ne soit lancé, le propulsa à sa hauteur, il prit son sabre toujours dans sa gaine de cuir et de métal, et frappa d'un coup puissant en direction du visage de Reikan, un coup direct, qui s'il n'était pas si rapide pouvait fortement abîmé la beauté gracile, d'un visage pareil au sien. La beauté n'est qu'éphémère, tributaire des ans. Il n'éprouvait aucun mal à effacer toute perception de sa grâce, pour le plaisir de sentir son arme resonner contre les os de sa compatriote.

Charge à elle de répliquer, de contrer, d'esquiver ... Elle était libre de lui montrer tout ce qui faisait la différence entre eux.

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