Accoté aux carreaux de verre de son antichambre, l'Empereur attardait son regard sur sa cité et les cieux. Jadis exilé, n'en déplaise à ses détracteurs, il s'accommodait graduellement et avec une certaine allégresse à cette vue et au trône qui culminait sur un pays entier. Et s'il renâclait face aux tâches ingrates de sa nouvelle fonction, le mirliflore se délectait avec outrecuidance et impétuosité du pouvoir consacré et absolu qui nichait dans le creux de sa main.
Alors nanti de la plus haute place dans les plus hautes sphères, il n'avait pas, malgré cette opulence aliénante, perdu le contact avec son moi intérieur le plus funèbre : il restait et demeurait ce va-t-en-guerre dont l'appétit pour la querelle et le baroud était insatiable. Riotant avec douceur tel le fripon qu'il était, sa médisance et sa malignité étaient à ce moment aussi visibles que palpables, elles infectaient la salle et le palais d'une aura aussi perfide que nuisible. Ce n'était pas un héros qui était devenu Empereur, c'était le mal, un mal qui se voulait nécessaire.
Son regard de jais s'attardait alors sur la petite silhouette qui s'était logé au fond de la pièce. S'il n'avait rien d'un nervi, Koro demeurait aux yeux de l'Empereur de bons conseils. Il était d'une certaine manière un miroir dont le concours était appréciable.
"Penses-tu qu'il convient à un Empereur de braver ses propres batailles Koro ?"
Inquiet et légèrement surpris, c'est avec une voix fluette et dénuée de son habituelle malice que l'assistant prenait parole :
"Et bien… S'il est bien connu que l'Empereur Rei n'était pas de ce genre, avec tout mon respect j'aurais envie de dire que… vous n'êtes pas Rei mon Empereur. Il conviendrait plus pour le salut de l'Empire que vous confiez ce genre de tâches à vos serviteurs, ce sont des soldats. Et… c'est plus raisonnable dirons-nous."
Se montrant quiet aux premiers abords, ses œillades plongeant sur la silhouette du rusé Koro, c'est avec une certaine lassitude que le Shinrin paraphrasait son interlocuteur.
"Hmmm… Oui. J'imagine que c'est le plus raisonnable, tu n'as pas tort. Malheureusement la pondération n'est pas ma plus grande qualité. "
Interloqué, c'était comme si le secrétaire pifait ce qui allait suivre.
"Que les troupes se préparent. Nous partons nous occuper de ce nuage annonciateur de désastre."
Se drapant de sa cape visée au mur sur laquelle pouvait-on lire "Honō no kōtei", il était l'heure de faire face à l'indubitable, il était l'heure pour l'Empire de mériter son salut.
Résumé Il est l'heure de s'occuper de la calamité. Je posterai en premier dans le sujet approprié, je vous laisse ensuite répondre dans l'ordre de votre choix. Vous pouvez tout aussi bien répondre à la suite de ce RP afin de réagir face à votre invitation. Pour info, les troupes se rassemblent au Pont Araho.
Si vous n'êtes pas sur la liste, c'est que d'autres projets vous attendent. Soyez patients.
Réglement :
Lorsque vous participez à un événement ou RP narré (Mission, Alerte, etc.) vous êtes priés de respecter un délai de 72h (trois jours, hors indication explicite contraire, avec possibilité d'avoir un seul délai de 24h supplémentaire) de réponse lorsque c'est à votre tour. Si vous ne le respectez pas, votre tour sera sauté. En cas de récidive, vous serez exclu et recevrez une pénalité d'XP correspondant à ce que vous auriez pu gagner en finissant le RP narré en question. Les narrateurs ont également ce même délai de trois jours qu'ils essaieront toujours de respecter. Dans le cas contraire, l'équipe administrative s'arrange pour éviter un retard conséquent. Un sujet pour signaler les éventuels retards est disponible dans la zone Administration du forum.
Vous l'aurez compris, il est nécessaire d'être sûr de pouvoir répondre, dans le cas où vous en doutez, faites m'en part avant votre premier post. Egalement, cette Calamité est à haut risque, si vous avez trop peur de perdre votre personnage, alors votre participation est déconseillée. Ce n'est pas grave si vous préférez ne pas faire parti de l'aventure, d'autres activités sont prévues et nécessiterons votre concours !
Le jour tant attendu arrivait. Sans même le savoir, Akira s’était longtemps impatienté de devoir défendre son pays au sein-même de ses terres. La se trouvait pour lui la consécration de tout bon guerrier: combattre pour ses terres, sur ses terres. Chaque fois qu’il avait agit dans les intérêts de l’empire, Akira s’était trouvé au dehors… en accord avec les valeurs de son unité.
Ainsi, recevoir cette convocation mêla en lui des émotions diverses conciliant crainte et impatience. Crainte pour la sécurité de ses concitoyens et de son pays dans sa globalité, impatience d’en découdre avec cette menace inconnue. Une menace qui, tant qu’il serait aux côtés d’Hanzo, ne lui ferait pas peur.
“ … “
Marqué d’une transe combative alors même qu’il ne faisait pas encore face à la menace, le Kogami se rendit aussitôt au palais. Maintenant qu’il y pensait, c’était bien la première fois qu’il s’y rendait en la présence d’un empereur au pouvoir. Qu’il s’agisse de Rei ou de Yahiko, jamais Akira n’avait foulé le sol de leur demeure. Une demeure souillée par la présence des parjures l’ayant jadis habitée.
[ … ]
Poussant la porte de la salle principale après s’être brièvement manifesté, le colosse s’imposa de toute sa stature comme le premier arrivé. Peut-être serait-il même le seul à se présenter, après tout… le défi semblait être de taille au vu du nuage visible depuis les fenêtres du palais.
“ Ainsi soit-il, le pays du feu n’a manifestement pas assez brûlé. “
Dit-il, sarcastique, alors que ce regard altéré par l’adrénaline d’un combat dantesque ne croise celui du fébrile Koro, cet avorton qu’il se prit à toiser comme s’il venait de poser l’oeil sur un vulgaire insecte.
“ … “
Mais il s’en détourna bien vite, préférant s’adresser à son ami empereur qu’il espérait être également de la partie. Ce dont, à vrai dire, le valeureux ne doutait pas un instant. Hanzo n’était pas homme à se dérober. Empereur ou non.
La ville s'était agitée considérablement depuis la veille. Des rumeurs d'une grande volute de nuage empoisonné qui s'était élevé au dessus des ruines de Shîto avaient résonné jusqu'à Urahi et ce nuage semblait commencer à dériver. Le danger était réel, immense même. Il fallait qu'une équipe intervienne sur les lieux pour aller empêcher que cet évènement ne se transforme en massacre. Et Katsuko comptait bien faire parti de l'équipe qui irait éliminer cette menace. Elle voulait découvrir ce qu'était réellement la créature ou l'homme capable de créer une telle abération. Elle voulait savoir pour ne pas mourir de cette chose qui pouvait tuer tant de monde pour qui aucune défense n'était possible. Et quand bien même certains auraient pu l'imaginer comme étant une jeune femme égoïste et cruelle, elle était en vérité toujours préoccupée par le bien-être des peuples qu'elle traversait. Seule sa soif de sang la faisait parfois comettre de réels méfaits.
Et il semblerait que cette après-midi soit le temps du départ. Le signal avait été donné dans les hautes sphères du pouvoir à en croire les bruits qui couraient déjà les rues, une unité avait été rassemblée pour aller mettre à mal cette menace, la chasser du pays voir l'anéantir définitivement si cela était possible.
Comme à son habitude avec ses oreilles qui fouinaient un peu partout, la Chinoike avait décidé d'aller là où ses envies la guidaient, là où elle pourrait récupérer d'importantes informations pour la suite. Tout se monneyait, et elle comptait bien revoir Hanzo et discuter un peu plus directement avec lui. C'était donc l'occasion.
Aiguisant ses lames, elle enfila une tenue pratique, sombre et pleine de diverses poches renfermant tout un arsenal qui ne la laissait jamais démunie. Katanas aux fourreaux, griffes armées sur ses poings, prêtes à surgir à tout instant, Neiko se dirigea vers la sortie qui menait aux ruines. De là, elle perçut sans mal le groupe dirigé par l'Empereur Shinrin et qui se dirigeait directement vers la calamité pour l'instant libre de ravager tout ce qui l'entourait.
Les suivant en parallèle jusqu'à la sortie de la cité, la kazejine accéléra légèrement le pas pour les rejoindre et se mit à leur allure. Lorsque l'un d'entre eux la remarqua, elle fit un simple sourire et hocha la tête légèrement.
« Ohayo gozaimasu. J'ai entendu dire que quelque chose d'intéressant se préparait, et je suis curieuse. Permettez que je vous accompagne, je vous prie. »
HRP:
Je devrais pouvoir répondre sans soucis mis à part si c'est à moi entre le 30 juin au soir et le 2 juillet au matin, puisque je serai à l'hôpital pour une opération de l'épaule. Pour la suite, je pourrais toujours écrire de la main gauche donc ça ira pour répondre.
Le regard dans le vide, des yeux de démons se réveillaient au son de la voix qui l'appelait. Cela faisait plusieurs jours qu’elle était arrivée au palais et que la jeune femme était hébergée temporairement dans les chambres d’hôte du palais impérial et cette sonorité si particulière était bien la seule chose qu’elle détestait maintenant le plus au monde.
Ouvrant la tranche de bois qui la séparait de cette tête, le ciseau de la jeune fille scintillait à la lueur des flammes, sur le cou de ce maléfique humain prénommé Koro....
« Euuuuuuh… C’est pas ma faute Madame Akemi ! J’ai bien compris que vous vouliez plus me voir... C’est d’ailleurs ce que m’avait dit mon ex-femme avant de partir de notre maison... Mais je m’égare… C’est l’Empereur qui veut vous voir. D’ailleurs, quand j’y pense... j’ai oublié de lui dire à quel point la cape lui allait bien… Enfin, oui... Je disais que l’Empereur veut vous voir au plus vite ! Il est dit que vous partez tous… Je lui ai bien spécifié qu’il ne devait pas y aller, mais il a insisté pour partir… En y repensant... c’est aussi ce qu’à fait mon ex-femme... Enfin, vite Madame Akemi, vous partez en chasse !!! »
Fermant l'entrée au nez de coupe en bol, Akemi se ruait sur ses plus belles affaires. Ceux qui étaient depuis toujours ses vêtements de mission, ceux qui convenaient le plus à ce genre d'événement. Nouant ses deux plus beaux rubans cyan sur ses couettes en forme de typhon, la robe qu’elle préparait éblouissait d’un blanc écarlate…
Sortant de son habitat, les pupilles bleus de la jeune fille changeaient lentement de coloration et son défaut de naissance revenait à leur surface, annonciateur de désastre, d’un rose sanguinaire. Akemi était prête à faire couler un liquide bordeaux sur le nacré de sa soie.
Le jour tant attendu était enfin arrivé, Une nouvelle équipe d’intervention spéciale avait été formé par l’empereur pour faire face au danger qui menaçait l’empire du feu depuis trop longtemps au bord de ses frontières.
Cette opération était celle d’une vie pour l’écarlate, il n’aurait su se passer d’y participer, lui qui était prêt a manipuler les foules lors du retour fracassant de l’actuel empereur, afin de se servir de la puissance des différents soldat que cet évènement avait attiré, avant que ces derniers ne s’entretuent pour le pouvoir, heureusement aucune perte a déplorer.
Accoudé sur le rebord de la fenêtre de son appartement, le Bakuhatsu fixait l’horizon au loin comme s’il était capable d’ici de plonger son regard dans celui du samouraï qui avait ôté la vie à son frère, nulle ne saurait être plus motivé que le soldat pour en découdre avec la créature venue d’outre monde, dont les pouvoirs s’étaient encore décuplés, de quoi freiner l’écarlate dans ses ambitions de l’affronter en tête a tète.
…
Emmitouflé derrière sa cape et sa capuche qu’il laissait tomber dans son dos pour le moment, laissant a découvert son visage, le Bakuhatsu fit son entrée dans le bureau de l’empereur.
- Bonjour.
Le regard sec et ténébreux le soldat allait se cloitrer dans un coin de la salle sans faire plus attention même aux quelques personnes présentes qu’il connaissait. L’écarlate luttait aux mieux pour paraitre au plus calme, même si à l’intérieur il pouvait sentir son sang bouillir, son cœur s’incendier alors que son regard tournait a son plus rouge, Il était tout simplement en feu et littéralement aux bords d’exploser.
Pourtant vu de l’extérieur, il avait juste l’air du petit garçon inoffensif et blasé, au point de se demander ce qu’il foutait bien là.
Les volutes brodées qui décoraient cette pièce de soie glissante sur l'arrondi de ses épaules ne traçait pas le chemin vers Morphée ce soir-là, pensive, Yenno ne dormait toujours pas malgré l'heure avancée. L'astre d'apparence cristalline offrait un ou deux rayons de lumière à la chambre du couple plongée dans l’obscurité sinon. L'un d'entre eux visait juste, puisqu'il pointait la missive reçu plus tôt dans la journée, déposée il y avait quelques minutes par la brune après l'avoir lu une nouvelle fois, sur son chevet. Si elle n'avait eu le temps d'étaler ses craintes à son fiancé durant la soirée, elles demeuraient ancrées dans ses cervicales quelque-peu tendues. Le rôle de soldate qu'elle embrassait maintenant plutôt sereinement, ne l'avait mené qu'à des travaux sans grande dangerosité jusqu'à présent. Il était vraisemblablement l'heure de foncer vers la défense réelle cette fois-ci, de son pays menacé par ce nuage empoisonné. Sur ce morceau de papier se dévoilait alors une convocation par le nouvel empereur ; celle de se rendre au pont d'ici peu de jours afin de prendre chemin parmi une troupe majoritairement composée de compères expérimentés. Rassurant d'un côté, effrayant de l'autre. Akira serait-il de la partie ? Après leurs quelques expériences communes, elle ne pouvait que l’espérer afin de monter d'un cran sa solidité d'esprit. Pour l'heure, lui, semblait dormir paisiblement et cela avait au moins le mérite d'attendrir la demoiselle.
Le lendemain de sa courte nuit et après avoir avalé quelques morceaux de poisson salés en solitaire - son cher et tendre n'avait pas attendu qu'elle se réveille pour partir au travail, habitué à son rythme de vie soutenue - elle songeait encore, toujours, au risque d'un tel engagement. Si elle était bien consciente que d'agir en tant que combattante pour son pays n'était pas une activité bénigne, pour la première fois elle envisagea sa propre mort. L'idée de perdre tout ce qu'elle commençait à construire avec entrain, courage et bienveillance ne lui plaisait point. Mais, le devoir devait surpasser tout cela. La kunoichi enfila alors sans attendre d'avantage, son uniforme puis ses solides bottines pour enfin prendre le chemin du palais, la gorge encore nouée.
Le trajet fût plus long que d'ordinaire, freiné par les ruminations, tentant du mieux qu'elle le pouvait, de digérer ses inquiétudes afin d'aller de l'avant, avec l'hardiesse qu'elle entretenait dernièrement, chaque jours.
Une fois devant les marches, une dernière tentative. Elle avala l'air, gonflant ses poumons avant d'expirer une bonne fois pour toutes, sa fébrilité. Cherchant Koro du regard en traversant l'immense préau, il lui aurait été d'une grande aide pour détourner ses pensées un instant dans la plaisanterie, pour une fois. La vision et la musique était bien plus franche dans l’entrebâillement de la porte puisqu'il était là, ils étaient là. Plusieurs personnes rassemblés assurément pour la même raison, se trouvaient déjà sur les lieux, dont le tout récent capitaine de l'unité coloniale, de toute son allure costaude. Elle jeta son regard au sol dans un souffle de soulagement puis le remonta en sa direction, sourire aux lèvres.
« Messieurs-dames. » Dit-elle d'une voix assurée bien que teintée de prudence, balayant la pièce de ses iris rougeoyantes.
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