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[Mission B] Le sommet des fous [Yamanaka Kiyon]

Okkoto
Okkoto

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Jeu 10 Juin 2021 - 19:28

« Aaaaaaaaah, les souvenirs ... »

L’hôpital se dressait là, devant lui, comme un vaste mausolée dont les occupants n’étaient pas encore tout à fait morts. Une vision peut être un peu biaisée des choses, mais qui ne faisait que refléter des expériences personnelles. Tokage ne se souvenait que trop bien de son réveil, dans un des lits sans chaleur de l’établissement, après un temps considérable passé dans le coma. Peut être son antipathie pour les lieux était-elle surtout due aux mauvaises nouvelles qu’il avait entendues ce jour-là …

Il tira de sa poche l’ordre de mission qu’un message avait eu l’obligeance de déposer à sa porte, le matin même. Malheureusement pour lui, un piaf avait ressenti le besoin pressant de soulager son système digestif en plein sur le nom de la personne qui devait l’accompagner. Il s’imaginait que ce devait être un gradé. On n’aurait pas confié une tâche dont on estimait tant la difficulté et les enjeux à deux simples genins. C’était bien sa veine. Il n’aurait pas eu grand scrupule à traîner du pied s’il n’avait été accompagné que d’un autre morpion des bas rangs. Mais avec un gradé, c’était différent. Fallait se tenir droit, sinon ça allait barder pour son popotin …

La tuile, quoi.

Ordre de mission:

Encore quelque chose qui lui avait pas manqué, quand il était en vadrouille de l’autre côté de l’océan : les missions. Se faire réveiller aux aurores par un inconnu juste pour apprendre que tous ses plans pour la journée étaient ruinées n’était pas une expérience des plus agréables … Et puis, n’avait-il pas mérité un peu de repos, hm ? Après tout, il s’était traîné Aditya, Miyuki, Reikan et Junko par-dessus le marché ! A travers la mer, la jungle et la capitale d’un Empire qui sentait fort le déclin. Le Mizukage n’avait donc aucune compassion pour ses plus méritants soldats … Bah, au moins le village avait pas été rasé de la carte pendant son absence. C’était déjà une victoire, quand on connaissait le passif de Kiri.

A vrai dire, il ne savait même pas ce qui s’était passé pour la Brume pendant qu’il flânait ailleurs. L’incident du Samouraï n’était pas encore parvenu à ses oreilles. D’ailleurs, qui en avait entendu parler, parmi les troupes de Kiri ? Et parmi les civils, n’en parlons pas. C’était typiquement le genre d’infos que les hautes sphères se plaisaient à garder secrètes le plus longtemps possible, et pour cause. En tout cas, Tokage ne savait rien des derniers événements. Pas plus que l’un de ceux qui avaient participé à leur enrayement était son propre cousin.

Il s’assit en tailleur sur un muret. Il n’avait qu’à attendre. Avec un peu de chance, l’oiseau ne s’était pas délesté deux fois au même endroit inopportun. Son partenaire de mission saurait son nom. Et il ne faisait aucun doute qu’il ne tarderait pas à associer au nom le visage du trublion le plus fameux de la Brume, de l’hurluberlu de première division au service de Kiri. C’était une célébrité comme une autre. Et quand on n’a pas grand-chose pour se vanter, on se satisfait de ce qu’on peut.

Il était à des miles de se douter que c’était Kiyon qu’il allait trouver, là, dans pas trop longtemps. Sans doute leurs regards se croiseraient-ils, d’abord. D’abord impassible, parce que son souvenir – trop lointain – demandait un peu d’effort pour remonter, il serait ensuite parcouru par un frisson d’horreur. Et finalement, la conversation s’engagerait, et en viendrait très rapidement à Daiki, parce qu’il n’était pas là et que son absence au côté de Tokage faisait tache. Et ça serait terriblement malaisant.

Ou alors rien de tout ça.

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Yamanaka Kiyon
Yamanaka Kiyon

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Sam 19 Juin 2021 - 16:19
Un nouvel ordre de mission pour Kiyon. Entre contre-espionnage, interrogatoire et collecte d'informations, il semblait s'être de plus en plus spécialisé au sein de la Brume. Avait-il trouvé sa place ou n'était-ce encore que le début de la suite de sa carrière ? Qui sait, mais en attendant c'est à l'Hôpital qu'on l'attendait. Ce bâtiment était un lieu assez peu connu du Chunin. Non pas qu'il était trop "bon" pour se blesser et avoir à y faire un tour, mais disons plutôt que jusqu'ici la chance lui a souri. D'autant plus que cette même bonne étoile a toujours su l'entourer de camarades qui pouvaient couvrir ses arrières et donc lui permettre, entre autre, de revenir d'un affrontement contre un dangereux samouraï réanimé sans la moindre égratignure.

Jusqu'ici, donc, l'Épouvantail ne s'était rendu à l'Hôpital pour d'autres motifs que des visites médicales nécessaires au service militaire de la patrie. Cette fois-ci, bien qu'il n'était toujours pas question de se trouver une place dans un lit, il s'y rendait pour une toute autre question. Cela faisait longtemps que le Maître-Esprit n'avait pas été mandaté à l'intérieur de la Cité. Lorsque cela avait été le cas, d'ailleurs, c'était de nuit le plus souvent. Or, cette fois-ci il allait devoir mener une mission à l'intérieur des remparts de Kiri et en plein jour. De quoi trancher avec ses petites habitudes.

Il aurait bien béni les cieux si le caractère "inédit" et surprenant de cette quête s'arrêtait à sa simple heure et localisation. Malheureusement, le pire était à venir. Comme tout ordre de mission, en plus du lieu et de l'heure de rendez-vous il était inscrit, en toute logique, les quelques membres concernés par ce même rendez-vous. Quel ne fut pas son effroi lorsqu'une fois alignées les quelques lettres sous ces yeux formèrent en sa qualité de convive à cette joyeuse ripaille le nom de « Yamanaka Tokage ».

Cela faisait longtemps que l'Épouvantail n'avait pas eu affaire à son lointain cousin. Trois ans à quelque mois près, s'il fallait être exact, depuis l'Hiver 201. Ce fut la première et la dernière fois qu'ils eurent travaillé ensemble. Les faits remontaient à une époque où le village de la Brume venait à peine de recevoir le nom de leur première Ombre, O'Dui S. Benten de la bouche du futur traître-Seigneur, Raonaka Ao. Ce simple résumé prouvait combien tant de choses avaient changé depuis et en relativement peu de temps. La Cité en était maintenant à sa septième et prospère ombre et Ao n'était plus associé à la seigneurie dans l'esprit de bien des gens qui le cantonnent maintenant au rôle qu'il a joué pour les intérêts du Ningen et de Tosen au Chapeau. Si depuis 201 le contexte du monde a été renversé, c'était non sans petite appréhension que Kiyon se demandait si Tokage lui aussi avait connu des bouleversements. Après tout, lui avait bel et bien changé depuis ce temps.

En sa qualité de rat des gouttières, quelques bruits traînaient parfois en ville au sujet de Tokage, et il était arrivé à Kiyon d'entendre deux-trois fois ce nom au cours de ses trois dernières années lorsque ses oreilles l'amenaient à cueillir quelques informations discrètes, mais rien de bien concret n'était venu se poser sur son attention. Toujours était-il que la mission qui les attendait était toute aussi atypique que l'idée de leur réunion. Il aurait été rapporté que quelques vadrouilleurs des alentours du Pic d'Arata non loin sur l'ïle centrale reviendraient véritablement paniqués et en proie à une détresse spirituelle des plus importantes. En lisant cela on pouvait comprendre pourquoi les sphères administratives du Pays avaient fait le choix de deux membres du clan Yamanaka pour venir élucider ce mystère. L'Esprit et ses troubles n'avaient pas de secret pour eux, si tant est que la source de leurs problèmes ne fusse affective ou pathologique mais bel et bien chakratique.

C'est ainsi et rempli de toutes ces considérations en tête que Kiyon embarquait vers l'Hôpital général du Village caché dans la Brume. S'il n'était plus aussi glacialement pragmatique que lorsqu'il a connu Tokage, il gardait une certaine forme de professionnalisme. Ainsi, si ses nouvelles peintures et son sourire plus facile à décrocher créeront une dissonance avec les souvenirs laissés à son cousin, le sérieux de l'Épouvantail restait intact comme le montrait le respect, dans cette mission, du port de son uniforme du village au sein-même de l'Hôpital ainsi que la présence de son bandeau arrangé en bandana. Dans le hall d'accueil du bâtiment, mains dans les poches, il n'hésita pas à approcher ce dernier lorsqu'il le vit au loin. Ses cheveux avaient poussé mais son visage n'avait pas changé. Son aura, entre couleur lumineuse encore un peu naïve et odeur nauséabonde du fait de ses flatulences incontrôlées, n'avait pas changé.

- Tokage ! Heureux de te revoir. Alors, quoi de nouveau ?

On aurait pu s'attendre à ce que le Peinturluré aborde d'abord le sujet de la mission. Il a plutôt fait le choix de, sur l'instant, prioriser leurs retrouvailles, n'estimant pas que l'enjeu de leur quête nécessitait une hâte particulière.
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Okkoto
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Dim 20 Juin 2021 - 23:34

Tokage pâlit, légèrement, comme si sa peau essayait d’imiter la carnation de ce bien curieux oiseau qui venait de le héler. Puis, il pâlit un peu plus lorsque, après une seconde d’observation pantoise, il reconnut son cousin. Yamanaka Kiyon, rencontré une fois des années – des siècles, semblait-il – auparavant, et qui avait bien changé. Tokage en avait gardé un souvenir très mitigé. C’était, dans sa mémoire, un mec très direct, très froid, et très « la tête dans le boulot ». Bref, pas le type de personnalité avec lequel il avait le plus d’affinités.

La fraction de seconde nécessaire à ces premières impressions passée, Tout le déroulé des éventualités se fit dans l’esprit de Tokage. Il pensa immédiatement à Daiki. C’était avec son ancien mentor et compagnon qu’il avait rencontré Kiyon pour la première fois. Et sans doute le cousin demanderait-il au moins des nouvelles de l’iroquois rouge. Que répondre, alors ? Mieux valait sans doute ne pas s’empêtrer dans un mensonge, qui n’apporterait rien d’autre que de la difficulté. Soit ! Il jouerait franc jeu, mais sans prendre les devants pour autant. Il attendrait qu’on lui demande. D’ici-là, motus et bouche cousue.

Il placarda sur sa belle gueule un sourire composé tout exprès pour la circonstance, et qui, naturellement, était un peu faux, et salua à son tour :

« Tiens, le cousin attardé. On s’est fait de jolies peintures un peu partout depuis la dernière fois, hm ? Coquinou va. »

Le ton était assez familier, comme s’ils étaient deux bons amis qui se retrouvaient après une courte séparation. C’était simplement le registre sur lequel se plaçait naturellement Tokage lorsqu’il était gêné. Ou plutôt, c’était son registre par défaut. Ca, ou il insultait les gens, au hasard de son humeur.

« Rien de bien neuf de mon côté. Toujours debout, toujours la banane. Et toujours Genin, aussi. »

Il haussa les épaules avec un léger sourire, l’air résigné. C’était une moitié de mensonge : il avait été promu, à un moment, et avait également réussi l’exploit de se faire rétrograder. Il avait dû y mettre du sien, et un peu de poudre de perlinpinyamanaka, pour réussir ce haut-fait. Mais au fond, il ne le regrettait pas tant. Vu l’état dans lequel il était, à cette période, il valait mieux pour le bien de tous ne pas lui confier la supervision d’une équipe. A présent, peut être, ferait-il preuve d’un peu plus de diligence …

« Bon, c’est pas que tailler la bavette m’intéresse pas, mais il paraît qu’on a des fous à aller asticoter … »

Une perspective bien plus réjouissante, bien sûr. Même s’il doutait du caractère drôle de la chose. S’il n’avait aucun mal à se moquer d’un handicapé, qu’il soit vétéran de guerre ou simple pégut tombé d’une échelle, ceux atteints de troubles psychiques lui étaient cependant bien plus sympathiques. Peut être était-ce parce qu’ils ressemblaient moins à des gargouilles, généralement … A moins que ses instincts de Yamanaka ne le prédisposent à ça. Les choses de l’esprit, les belles comme les maux, étaient du ressort des siens, après tout. D’une certaine façon, elles peuplaient son crâne comme ses veines. Alors, peut être … Peut être …

Tokage fit signe à Kiyon de le suivre vers l’accueil de l’hôpital. Une charmante hôtesse se tenait derrière un bureau. Tokage lui adressa son sourire le plus enjoliveur (non, pas de pneu), et s’apprêtait à lui exposer les motifs de leur venue lorsque ce fut elle qui prit les devants :

« Tiens ! C’est pas le p’tit Tokage ? On vous avait pas revu depuis votre long coma ! Combien, déjà ? Plusieurs mois, non ? Alors, toujours perdus vos p’tits pouvoirs de Yamanaka ? Rohlala, la vie doit être dure, non ? Vous vous y êtes fait ? Et qui est votre charmant ami ? »

Tokage resta bouche bée.

La diablesse avait la papote aiguë. En trente secondes elle venait de faire un résumé plutôt fidèle de sa dernière année à Kiyon. Manquait un détail, de taille, et Tokage était soulagé qu’elle l’ignore.

Du reste, elle l’avait tellement interloqué qu’il resta la bouche ouverte, comme un poisson hors de l’eau, incapable de lui dire quoi que ce soit.

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Yamanaka Kiyon
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Lun 28 Juin 2021 - 0:32
- Hein ?

Le visage de Kiyon restait figé sur l'expression avec laquelle il avait terminé ses salutations. Il craignait de ne pas comprendre les soudaines piques de Tokage. La paire ne s'était pas revue depuis plusieurs années donc aucune complicité ne justifiait ce trait d'humour. Serait-ce donc de la pure méchanceté ? Qu'avait-il fait pour mériter ce soudain traitement ? Après tout, le harcèlement n'avait pas forcément de justification et il en fallait plus pour qu'un shinobi ne se sente attaqué. Au final, la plaisanterie de son lointain cousin n'était pas si mesquine, elle avait juste décontenancé le Chunin qui n'avait pas l'habitude d'une telle aisance socialement.

- Hum ... Euh ... Oui, des peintures, haha. dit-il en laissant échapper un rire bien gêné tout en traçant le contour de ses peintures avec l'auriculaire.

- Ah, toujours genin ?

La surprise de Kiyon était bien artificielle. Au mieux, il avait l'air rassuré. L'Épouvantail se souvenait encore de cette discrète mission d'infiltration et de récolte d'information qui s'était soldé par ... l'explosion du bâtiment et la fuite de la cible avant d'avoir à la poursuivre ensemble. Une idée de Tokage. Voir qu'un tel personnage aurait pu dépasser le grade d'Aspirant aurait donné des sueurs froides au Maître-Esprit. Bien sûr, il n'était pas à isoler que si tel avait été le cas le Flatulant aurait juste pu être le vecteur de grands progrès professionnels et personnels mais la crainte prenait toujours le dessus sur l'espoir.

Bien que la discussion semblait stationner à un certain niveau superficiel, il demeurait quelques sujets sur lesquels le kirijin aurait aimé toucher quelques mots, Daiki par exemple. Mais le Péteux coupa court à la discussion. En plus de ne pas, ne serait-ce que par politesse, renvoyer la question à son camarade, il exprimait lui-même ne pas vouloir "tailler la bavette". L'Épouvantail n'avait pas conservé le souvenir d'un Tokage si préoccupé par l'exécution de ses ordres de mission. Avait-il tant changé ? Ou bien détestait-il l'idée d'avoir à passer du temps avec Kiyon ? Il pouvait s'agir de l'un, de l'autre, comme d'aucun des deux. Toujours était-il que Kiyon n'avait pas à s'enfermer dans de tels questionnements, c'était lui qui devait mener la mission, pas Tokage.

Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'une vague de détails sur la vie du Vent-facile se déroulait sous les oreilles de l'Hijin exilé. Définitivement, il ne s'était pas passé "rien de bien neuf" du côté de Tokage qui avait bien voulu taire bien des détails. Espérons qu'il s'agisse plus d'un souci de professionnalisme qu'une réelle animosité envers Kiyon. De toute manière, en se mettant à la place de ce dernier, il n'était pas sûr qu'il aurait également tout étalé aux premières retrouvailles. Il pouvait être bien gênant de parler de soi et de ses expériences, surtout après tant d'années et, in fine, avec un simple collègue.

Un long coma ? Plusieurs mois ? Un perte de pouvoir ? Mais qu'avait-il traversé au juste ? Rien de tout ça ne faisait état de ce que le commun des mortels avait à traverser. Toujours était-il que devoir maintenir cet énergumène en vie pendant son coma de plusieurs mois a sacrément dû pomper dans les factures du contribuable. Kiyon avait donc, en quelque sorte, payé pour qu'il soit encore en vie, en espérant qu'il daignerait montrer un peu de gratitude. À moins que le Soufflant du derrière n'ait eu une dette à verser à l'Hôpital. Le shinobi n'était pas exactement au courant du statut public ou privé des dépenses de santé au village de Kiri ni si les militaires disposaient d'un régime spécial de sécurité sociale.

Sans un mot, l'Illusionniste posait un regard de tout sourcil froncé sur l'Intestin rieur, craignant de ne pas comprendre tout ce qui l'impliquait. Qu'importe, le temps n'était pas à cela. Le jeune homme s'interposa alors entre les deux :

- Oui voilà, c'est lui. Je suis Yamanaka Kiyon. Nous venons au nom du Palais de la Brume et à la demande de l'Hôpital. Nous sommes tous les deux missionnés pour éclairer des cas de détresse psychique des suites d'une visite au Pic d'Arata, vous sauriez nous en parler ?
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Okkoto
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Mer 4 Aoû 2021 - 22:16

Quelle bonté d’âme que celle de l’homme qui ne cherche pas à exploiter la faille pourtant béante chez un autre, quand il en a l’occasion. A moins bien sûr qu’il ne s’agisse que d’un calcul particulièrement mesquin. Auquel cas, loin d’être un ange, il serait bien plutôt le plus perfide des démons, le plus abject des cancrelats, le plus perfide des rejets de l’humanité.

Tokage ne savait trop dans laquelle de ces deux catégories placer Kiyon, après son intervention qui semblait aller dans le sens de la bienveillance. En était-ce réellement, ou avait-il engrangé les informations pour les ressortir plus tard, quand le moment serait propice, pour infliger un maximum de peine ? Impossible à dire. Un Yamanaka était un Yamanaka. Un maître de l’esprit, et, par conséquent, imprévisible. Chacun avait son style. Tokage s’approchait plus du fou ou, plutôt, de l’idiot à l’attitude d’électron libre. Kiyon était plus fin, sans doute.

« Oula, c’est que j’y connais pas grand-chose moi. J’ferais mieux de vous appeler un docteur, il vous renseignera. HEP ! »

L’infirmière de service à l’accueil de l’hôpital venait de héler une de ses collègues qui avait eu l’infortune de passer à portée de voix. La malheureuse s’approcha, et Tokage ne put s’empêcher de remarquer l’air légèrement inquiet qu’elle affichait. Il ne put pas non plus ignorer l’expression de son visage qui passa à une sorte de joie exultante lorsqu’elle le vit.

« OOOOOOOOH, mais c’est l’ami Tokage ! Alors, comment ça va ? La forme ? Comment se porte …

-Oui, oui, on sait. Les deux messieurs sont pressés. Va donc leur chercher un docteur qui s’occupe de ces cinglés qu’on arrête pas de récupérer du Pic d’Arata, tu veux ?

-Ah. Bon, d’accord. »

L’air déçu, cette fois, elle s’éloigna dans un couloir. Tokage prit grand soin de tourner le dos à celle qui tenait l’accueil, en attendant que sa collègue revienne. Il n’avait aucune envie d’engager la conversation avec cette femme, qui était une des plus bavardes qu’il ait jamais eu l’infortune de rencontrer. Eût-elle déblatéré sur des banalités, il l’aurait sans doute toléré. Mais voilà qu’elle jactait à propos de sa propre vie. Ca, ça ne lui plaisait pas du tout.

Fort heureusement, l’autre infirmière était véloce, et elle ne tarda pas à revenir accompagnée d’un assez jeune homme, qui aurait pu être beau s’il n’avait eu la carrure penchée d’un vieillard et les yeux tombants d’un cocker.

« … C’est vous les shinobis, c’est ça ? Bon. Venez ... »

Il avait parlé d’un ton monocorde, qui ressemblait à s’y méprendre à un bâillement. Pourtant, ses lèvres avaient à peine bougé. D’un geste mou, il fit signe à Kiyon et Tokage de le suivre dans les corridors. Tokage s’exécuta.

« Il était temps que le Mizukage intervienne … On arrête pas d’en recevoir, des cas comme ça. C’est curieux … Tous pareils. Grosse paranoïa, par crises. Impossible de les faire parler pour qu’ils nous expliquent ce qui a provoqué ça … Mais … »

Il eut un rire qui aurait pu passer sans problème pour la quinte de toux d’un malade en phase terminale.

« J’imagine que c’est pour ça que vous êtes là … Ahlala, qu’est-ce qu’on rigole … »

Oui, on se tapait le cul par terre dis donc.

Ils finirent par arriver devant la porte d’une assez grande salle. Une douzaine de lits étaient alignés contre les murs, et la moitié étaient occupés. Quatre hommes, une femme et une jeune fille encore adolescente étaient allongés là. Ils dormaient, somnolaient, ou fixaient le plafond d’un air inquiet, comme s’il allait leur tomber sur la tête. Une horrible atmosphère d’angoisse rendait l’air si lourd qu’il en devenait presque irrespirable. Tokage avait l’impression que son palpitant allait crever sa cage thoracique tant il battait fort.

De toute évidence, on leur avait assigné cette mission parce qu’on souhaitait qu’ils se plongent dans la mémoire de ces pauvres bougres afin de déceler la cause de leur mal. Tokage tremblait d’avance à la seule idée d’un voyage dans l’esprit de personnes qui avaient l’air aussi tourmentées. Fort heureusement, le mensonge qu’il avait élaboré précisément pour lui éviter ce genre de situations, lui servirait de parfait alibi. Dans l’hypothèse où Kiyon ne décelait pas ledit mensonge, bien sûr … Mais, s’il jouait bien son rôle, il n’y avait aucune raison qu’il attire la méfiance. Non ?

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[Mission B] Le sommet des fous [Yamanaka Kiyon]

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