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お久しぶり

Joo Jun
Joo Jun

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Mar 20 Avr 2021 - 18:24
-Arrêteras-tu un jour de te lamenter, ou est-ce un des traits de caractère?

Le soleil tape, le sable brûle les pieds cramoisis de la silhouette décharnée. Les habits d'apparats, depuis longtemps détruits ou vendu à des voyageurs itinérants. Une cape trouée et sale, grattant la peau à force de s'imprégner des dunes. Rachitique, ombre de celle qu'elle avait été autrefois. Un fantôme hantant les terres du pays du vent, dans un perpétuel voyage aux allures de pénitence. Se flageller sans jamais s'arrêter, se punir quand personne ne lui imposait tel mode de vie. Détruire qui elle avait été autrefois, pour mieux renaître, ou pour disparaître. Une éternité, cela ressemblait à une éternité, tout abandonner. Fuir était plus simple que de s'accrocher, et se reprocher cette absence beaucoup plus plaisant que de se motiver pour continuer ce qu'elle avait entreprit. Une traversée du désert qui n'en finissait jamais, pas d'oasis ou de paradis à l'horizon. Ce pays qu'elle avait autrefois adorée, elle venait maintenant à le haïr. Sa chevelure autrefois immaculée, son visage angélique, du paradis à l'enfer. La transformation physique n'était que la partie immergée de l'iceberg, le feu ne l'habitait plus. La force, la puissance l'avait quittée.

Poussière tu avais été, poussière tu retourneras, et les dunes t'avaleront, une identité soufflée. Un changement éternel, comme la topographie du Vent. Se perdre toujours plus loin dans l'inconnu, dans les recoins dangereux du désert et de ses hérauts. Ô combien ces frontières ressemblaient désormais à des murs d'une prison grandeur nature. Une divinité morte, des humains érigés en divinité, et la seule personne qui comptait avait rejoint l'au delà. Une fratrie s'éteignant, orpheline ne songeant pendant les premières semaines à rejoindre l'enfer sous l'or, sous le sol de ce maudit désert.

-Combien de temps, combien de temps ce pathétique ballet va-t-il continuer? Tu ne veux pas mourir, tu ne sombres pas dans la folie. Tu n'as plus l'âge, ni le temps pour cette escapade.

La folie c'était subjectif, la folie c'était de croire continuellement en ses rêves sans réaliser qu'on pouvait y laisser la vie. La folie c'était de viser les étoiles, et de se brûler comme Icare en tentant d'atteindre le sommet. Mais être fou c'était aussi bénéfique, il fallait être fou pour affronter des ennemis à la puissance céleste, être fou pour vouloir sortir un pays entier de la fange dans laquelle il s'embourbait. Il fallait être un peu fou pour faire confiance à des individus à la personnalité éparse. Il fallait être fou pour se relever encore et encore, sans baisser les bras. Le courage venait avec la folie, la perte de contact avec la réalité pouvait déplacer des montagnes ou donner la force de venir à bout d'un Dieu envers et contre tous. L'humilité n'apportait pas toujours que des bonnes choses, réaliser sa misérable place dans cet univers en déclin ne conduisait qu'à la perte de confiance et d'envie.

Combien de dirigeants disparus, oubliés, enfouis dans les dunes. Les noms ne durent qu'un temps, la postérité aussi. Les exploits deviennent des mythes et légendes, des contes pour endormir les enfants. Rien ne dure, même les dynasties sont renversées et les Empires s'écroulent aussi. Tout n'est que temporaire, comme le passage des humains dans cette vie. Mourir avec des regrets et avec lâcheté, ou mourir en héros il n'y a aucune différence. La mort balaye et met tout le monde au même niveau. Fuir vers l'avant ne rend que la finalité que plus maussade et amère.

-Cette réflexion tu aurais du l'avoir depuis longtemps, depuis que tu t'es enfuie. Depuis que tu as lâchement abandonnée camarades et maître à pensée.

Les paroles sont sèches comme l'effet d'un fouet claquant sa chair, comme si son âme lacérée était touchée une fois de trop. Personne ne la délivrerait de son calvaire, personne ne lui tendrait une main réconfortante. Parce qu'elle avait repoussée et délaissée ceux capable de le faire. Les frêles jambes tremblent, tombe alors à genoux l'ancienne croyante. Le soleil l'aveugle, la chaleur manque de la faire suffoquer.

-Abandonne toi, met fin à tes souffrances. Mais continuer ne ferait qu'accélérer ce cycle de souffrances pitoyables.

Les Dieux n'existent plus, les hommes dépassent les limites. Le monde court à sa perte, une partie d'elle même est morte. Combien de temps, combien de temps pour faire le deuil? N'est-il pas temps de se relever; du moins de tenter d'enfin affronter ses démons? Et si cela mène à un échec alors n'est-il pas préférable d'aller au bout des choses que de vivre dans un passé, dans des rêves ne se réalisant jamais. Jouer dans la cour des grands, c'était ce qu'avait voulue et avait accomplit cette femme. L'Impératrice, morte dans ses ambitions et son orgueil, morte avec des tonnes de rêves inachevées, ne pas finir comme elle serait complexe. Mais périr dans ce recoin désertique serait indigne de sa personne.

Pourquoi n'avait-elle pas atteint cette conclusion avant? Pourquoi avait-elle commencée à se lamenter sur son sort? Comment était-elle tombée aussi bas? Une inspiration, laisser l'air chaud brûler ses poumons. Ressentir la dangerosité et l'impitoyable environnement de Kaze. Savoir sa place dans la chaîne alimentaire. Trembler, mais plus de peur ou de faiblesse, tremblant d'excitation. Son corps est chétif, des carences en eau et un manque de nourriture évident. Mais revenir des enfers laisse forcément des séquelles. Dans son poing droit le sable s'accumule, elle convulse. Aduichi convulse prise de spasmes, renouer avec ses racines. Avec son héritages, avec son ADN, Asaara. Maître des dunes, dirigeant légitime du Vent. Dans l'autre le vent se concentre, des tornades. Des bourrasques, une tempête s'abattrait sur ses ennemis. Comment avait-elle pu délaissée ses instincts. Le temps des pleurs se terminait, elle n'était pas essentielle dans ce monde. La fausse borgne avait perdue sa place et ses titres. Les reprendre demanderait beaucoup d'efforts et de sacrifices.

Mais combien elle exulterait de plaisir en accomplissant ce que deux générations avaient échoués à mettre en place. Le soleil ne la brûlait plus, il irradiait son corps d'une nouvelle énergie. Une nouvelle ère se mettrait en place.

Et la demi-géante ferait en sorte d'y être au centre.
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