| Constat du chaos [Pv : Sendai Hanae] | Sendai Yahiko Avatar © : Satoru Gojo (Jujutsu Kaisen) Expérience : 4003
Messages : 1177 Date d'inscription : 13/06/2018
| | Ven 2 Avr 2021 - 0:50 | | La marche était rapide, rythmant l'inquiétude du moment. Le conflit qui venait d'éclater au Pont Araho marquait la fin d'une grande confiance et le début d'une grande ère de peur. L'homme qui était maintenant exilé de l'Empire était la source de tous les prochains problèmes qui pouvaient intervenir au Teikoku. Qu'il s'agisse des relations internationales, de la confiance nationale, des risques d'explosion et d'apparition soudaine du Dieu au sein même d'Urahi, je ne pouvais me sentir en sécurité.
J'avais évidemment la possibilité de capturer les proches d'Hanzô que je connaissais, d'interroger Shinrin Funka afin de tenter d'obtenir plus d'informations à son sujet, d'engager une espèce de guerre froide contre le clan Shinrin afin de prendre le dessus à son sujet. Le priver de ce qui lui était cher, le faire jouer avec du chantage pour éviter qu'il ne mette à feu et à sang le peuple qu'il avait toujours cherché à défendre.
... Sauf si la seule personne qu'il voulait destituer, c'était moi. Ce qui me faciliterait tout de même la tâche, sauf s'il comptait m'assassiner froidement.
-"Gardes ! Allez me chercher la Porte-Parole. J'aimerai m'entretenir avec elle."
Hanae devenait alors la première personne que je devais tenir au courant de la situation. Car si il était impensable que le moindre soldat soit informé des problèmes qui s'imposaient maintenant dans l'Empire, elle était largement apte à converser avec moi. Et encore, je m'attendais à avoir quelques réprimandes vis à vis du statut d'Hanzô dans les relations internationales.
@Sendai Hanae
Dernière édition par Sendai Yahiko le Dim 4 Avr 2021 - 11:29, édité 2 fois |
| | | Sendai Hanae Avatar © : Lenia (WLOP) Expérience : 3327
Messages : 595 Date d'inscription : 26/05/2019
| | Ven 2 Avr 2021 - 21:44 | | Cela faisait maintenant quelques semaines qu’Hanae était revenue de sa mission cauchemardesque, et depuis, elle avait dû prendre ses fonctions de Porte-parole, même si Yahiko avait eu la décence de lui laisser quelques jours de répit avant cela. Entre ses occupations dans l’unité coloniale et son rôle aux côtés de l’empereur, il lui était difficile d’agir librement. Une liberté si durement gagnée, qu’elle se voyait ôter par les mains mêmes de l’un de ses plus chers amis. Mais c’était pour la bonne cause, et jamais elle n’en douterait. L’aider à gérer cet Empire était un devoir qui ne la dérangeait en aucun cas, car au-delà même des ambitions d’unifier le monde qu’ils possédaient tous deux, le peuple du feu était aussi en proie à des tourments, et il fallait commencer par faire quelque chose pour la haine rongeant bon nombre de ses habitants.
Ce jour-là, avant que des gardes ne viennent l’avertir que l’Empereur avait besoin d’elle, la Sendai se trouvait dans le quartier commerçant. Des marchands étaient venus des contrées enneigées de Yuki pour vendre des produits difficilement trouvables au pays du feu. Si Yahiko lui-même avait pris en charge la gestion des procédures d’entrée, estimant que ce genre de commerce était profitable à l’Empire, en plus de donner une image ouverte du Teikoku, il avait été donné à la rubiconde la charge de gérer la rixe qui se dessinait. Les causes ? Des gardes accompagnant les marchands avaient caché des armes, qu’ils ne voulaient désormais pas remettre aux autorités le temps de leur séjour. Les soldats de la territoriale semblaient dans une impasse, si bien qu’il avait fallu appeler quelqu’un pour trancher sur la question. Quelle autre autorité que l’Empereur, pour cela ? Mais pour une raison dont la rougeoyante ignorait, ce-dernier n’était pas au palais, et la tâche lui était tombée dessus.
Ainsi, un garde arriva et l’interrompit alors qu’elle tentait de convaincre les mercenaires de leur remettre leurs équipements de guerre, pour ne pas effrayer la population, leur assurant une pleine sécurité. Intriguée par l’arrivée inopinée de l’un des soldats aux ordres directs du souverain impérial, elle coupa net aux négociations, les autorisant à garder une seule arme chacun, et en demandant aux soldats de la territoriale de ne pas les quitter des yeux. Une concession qui ne lui plaisait pas, mais c’était la première fois qu’elle était officiellement convoquée par son camarade depuis qu’il était Empereur. Se hâtant au mieux, elle finit par rejoindre le palais, surprise de voir les rues menant au pont Araho aussi désertes à cette heure de la journée.
Lorsqu’elle franchit les portes de la salle du trône, elle s’inclina avec respect devant son souverain – car si elle ne respectait pas son Empereur, qui le ferait au sein de l’Empire ? – avant de lui demander :
« Bonjour Yahiko, que se passe-t-il ? » Le respect avait disparu dans cette phrase, qui n’était pas adressée à l’Empereur, mais à l’homme qui se cachait derrière ce masque.
|
| | | Sendai Yahiko Avatar © : Satoru Gojo (Jujutsu Kaisen) Expérience : 4003
Messages : 1177 Date d'inscription : 13/06/2018
| | Dim 4 Avr 2021 - 11:23 | | -"Hoy, Hanae."
Mon regard se perdait sur la jeune femme que je m'apprêtais à décevoir également. Levant doucement la main comme si elle souffrait également du poids de la culpabilité, je me glissais une main dans les cheveux d'inquiétude. La grattant quelques instants dans des mouvements lents, je finis par prendre une grande inspiration avant de me lancer. Elle avait dû entendre, elle avait dû voir mais elle n'avait pas pu agir. Contrairement à moi, elle ne savait encore ce qui s'était déroulé au Pont Araho.
Aujourd'hui, après ce grand affrontement qui laissait encore quelques traces visibles sur mes vêtements, mon premier réflexe avait été de convoquer ma plus proche amie. Même si elle considérait Hanzô comme un poids de taille dans nos relations internationales.
-"Je... Je dois te parler de quelque chose de très important."
Il y avait évidemment beaucoup de gêne, beaucoup de culpabilité mais également beaucoup de regrets. J'avais tant fait pour les Shinrin, en cachant notamment leur complot à l'élection pour ne pas qu'ils perdent la face dans l'Empire, qu'un tel coup de couteau dans le dos m'était compliqué à encaisser. L'animosité de l'exilé à mon égard lors de ce combat, n'hésitant pas une seule seconde à se lier avec quelqu'un pour tenter de me défaire, était démonstratif de sa plus grande bestialité.
Surtout, c'était démonstratif de l'incapacité de qui que ce soit à le dompter.
Alors Hanae devait savoir. La regardant de mes yeux mi-clos, l'expression explicitant le déshonneur que je ressentais actuellement, je lui annonçais à brûle-pourpoint la nouvelle.
-"... Shinrin Hanzô ne fait plus parti de l'Empire." |
| | | Sendai Hanae Avatar © : Lenia (WLOP) Expérience : 3327
Messages : 595 Date d'inscription : 26/05/2019
| | Dim 4 Avr 2021 - 13:32 | | Venue à la hâte aux côtés de son Empereur, comme il l’avait demandé, Hanae attendait désormais de connaitre la raison de sa venue. S’il avait voulu s’entrainer, ou discuter de choses personnelles, il aurait probablement pu attendre le soir, ou un autre jour, alors il devait s’agir d’un fait lié directement à l’Empire. Après qu’il l’ait saluée, le dirigeant du Teikoku sembla arborer un faciès bien spécifique, dénotant presque d’un sentiment comme la honte, ou la déception. Il était difficile de le deviner, car la rubiconde n’avait jamais vraiment travaillé la lecture du langage corporel. Néanmoins, il était évident que son cousin avait quelque chose de difficile à lui avouer… Avait-il déclaré une guerre involontairement ? Abattu un Teikokujin par mégarde, en voulant le ramener à la raison ? Le peuple débutait-il une insurrection ? Non, cela semblait presque pire que tout ce que la jeune femme pouvait imaginer…
« Shinrin Hanzô… » Il était difficile de masquer son désarroi. A peine quelques semaines auparavant, les deux Sendai au sommet de l’Empire avaient justement échangé des mots à son sujet, signifiant à quel point il était une « pièce » importante pour Hi et pour la coalition. Mais comment pouvait-elle juger son ami sur cet échec ? Il y aurait des répercussions, notamment au niveau de la réputation du Teikoku aux yeux du monde, et peut-être même sur la guerre à venir contre le principal antagoniste du Yuukan, mais était-ce seulement la faute de Yahiko ?
« Sa perte est un grand coup pour la coalition. Pour ce qui est de l’Empire, nous perdons également un Lieutenant important… Mais je ne compte pas t’accabler sur cela. D’autres le feront bien assez, et il me faut te soutenir quoi qu’il arrive. » Les yeux de la Kazejine brillaient d’une lueur spéciale, alors qu’elle regardait son camarade. Si d’autres, au sein de leurs forces, ou à l’extérieur, le jugeraient, il en était autrement pour elle. Sans même connaitre les raisons, ni les causes, elle savait que cela n’était pas un manquement de l’ancien Kumojin.
« Comment cela s’est-il passé ? A-t-il abandonné l’Empire comme Inuzuka Inuko avant lui ? » Si la situation de l’ancienne capitaine de la coloniale était inconnue, depuis le temps Hanae avait deviné qu’elle n’acceptait pas le nouvel Empereur. Il fallait renforcer le pays tout entier, et ce moment était le pire pour perdre des shinobis de valeur, c’était un fait avéré pour la Porte-Parole.
|
| | | Sendai Yahiko Avatar © : Satoru Gojo (Jujutsu Kaisen) Expérience : 4003
Messages : 1177 Date d'inscription : 13/06/2018
| | Dim 4 Avr 2021 - 15:48 | | La nouvelle était difficile mais j'étais content de trouver dans la voix d'Hanae un peu de réconfort. Savoir qu'elle me soutenait était une espèce de délivrance tant le poids à porter seul était lourd, et je trouvais alors dans son soutien la consolation dont j'avais besoin. Il s'agissait du genre d'ambiance où je ne pouvais qu'être fier de l'avoir nommé elle au rang de Porte-Parole afin que nous puissions être deux, implicitement, à gouverner cet empire hostile. Car s'il était également stratégique de nommer un ennemi politique à ce rang afin d'éviter tout coup d'état, cela était également synonyme d'une grande solitude au pouvoir.
Alors les évidences qu'elles relevaient faisaient mal mais elle avait raison. Evidemment, beaucoup me jetteraient la pierre sans connaître les fins fonds de l'histoire. Beaucoup oseraient me traiter d'inconscient, en vue de la guerre, et moi-même avait l'esprit toujours tourmenté à l'idée d'être allé trop loin. Pourtant, à chaque fois que je repensais à la situation, l'exil était bien le seul moyen, le plus sécuritaire. Hanzô était devenu un soldat dangereux, d'autant plus depuis que j'étais monté au pouvoir. Et alors que le feu avait été mis aux poudres, la marche arrière était impossible. Je ne pouvais plus qu'espérer qu'il ferait cavalier seul pour tenter de gagner contre Sakaze Tôsen.
-"...Merci de ton soutien. J'en ai besoin, tu sais à quel point je tiens à gagner la guerre et à quel point Hanzô m'était important pour la gagner. C'est moi qui l'ai exilé, j'ai été obligé de le faire."
Annoncer cela en premier était dangereux, mais Hanae pouvait trouver dans ma voix une profonde déception et une profonde douleur. Evidemment que je n'avais pas fait cela avec joie, je l'avais même conviée pour partager cette tristesse.
-"Tu as dû entendre les bruits, tout à l'heure, au Pont Araho. Shinrin Hanzô se battait avec un soldat dont je ne connais le nom. Quand les gardes m'ont prévenu, ils parlaient d'un combat d'une violence dangereuse, alors par soucis de sécurité envers le Jinchuuriki, je m'y suis rendu pour le sauver..."
Le silence signifiait beaucoup. Jusque là, la Sendai ne devait y voir qu'une suite logique d'événement. Si Hanzô pouvait mourir, il était évident qu'il fallait le sauver, et là était le travail honorable que je m'étais préparé à accomplir. Mais le pire arrivait.
-"A mon arrivée, je vis un gigantesque cocon d'une dizaine de mètres. Les couleurs du cocon étaient les mêmes que celles de Nanabi... Il s'apprêtait à se transformer en le Dieu Insecte. Par colère. Par justice. Il aurait tout détruit, les maisons comme les habitants, le matériel comme l'humain. Il s'était tellement aveuglé par la rage qu'il en est venu à de telles extrémités."
Avec le recul, peut-être aurait-il été intelligent de ne couper le cocon et de l'arrêter. Mais je me persuadais que ce n'était qu'éviter le problème, le repousser à plus tard. S'il avait le caractère pour se transformer à tout moment, ce caractère reviendrait. Il était instable.
-"J'ai pu éviter le problème à temps. Et alors que j'eu tranché le cocon avec une de mes plus puissantes techniques, Hanzô et l'autre soldat se sont ligués contre moi pour tenter de me tuer. Comme il s'agissait de leur vie contre la mienne, j'ai réussi à tuer le soldat inconnu... mais Hanzô s'est échappé."
M'apprêtant à conclure cette présentation, je terminai avec le fin mot de cette histoire.
-"Le Jinchuuriki de Nanabi se balade à l'air libre, dans un rapport conflictuel avec l'Empire. Heureusement pour nous, je crois qu'il est bien trop attiré par le pouvoir pour oser supprimer le chakra... Je parierai qu'il compte faire un jeu solitaire ailleurs, hors de l'Empire, contre l'Homme au Chapeau et ses lieutenants. Qu'est-ce que tu en penses ?"
|
| | | Sendai Hanae Avatar © : Lenia (WLOP) Expérience : 3327
Messages : 595 Date d'inscription : 26/05/2019
| | Dim 4 Avr 2021 - 22:17 | | Hanae avait démontré, une nouvelle fois, son soutien à Yahiko. Ils avaient parlé, au retour de Tsume, de l’importance qui résidait dans le fait de prendre le pouvoir, pour au moins l’un d’entre eux, et le fait d’avoir nommé la Sendai à ses côtés contre tous les avis – ou presque – des capitaines et autres soldats et lieutenants du Feu n’avait qu’un seul but : s’assurer une alliée proche et puissante, qui pourrait suivre sa voix et la porter au loin, dans les contrées de Hi, comme à l’extérieur de leurs frontières. Désormais, la rougeoyante lui prouvait que, malgré sa défaite contre Higuma, elle restait fidèle à ses idéaux, et même cette erreur de parcours ne représentait rien à ses yeux. Du moins, cela n’affectait pas la confiance qu’elle lui portait, et il savait pertinemment ce qu’il devait retenir de cet échec, tout comme elle l’avait fait lors de sa défaite, nombre de semaines auparavant.
Désormais, pour la Kazejine, il était temps d’écouter les propos de son souverain et ami, à propos des événements qui venaient d’avoir lieu. Les premiers mots s’avéraient plutôt déstabilisants, mais sans les raisons de l’exil, il était compliqué de juger si oui ou non il s’agissait d’une erreur. La suite expliquait certaines choses qu’avaient vues la jeune femme, et se voulaient à la fois rassurantes mais aussi étranges, et inquiétantes.
Puis vint le moment qui avait dû tout changer pour l’Empereur. Ce moment qu’il décrivait comme une situation de vie ou de mort, une situation terrible qui menaçait non seulement des centaines de vies, mais aussi la sécurité même de la capitale, et du pays tout entier. Si Nanabi avait été relâché, et qu’il s’était déchaîné, qui aurait pu l’arrêter ? Aussi fort fût-il, le Sendai n’aurait pas pu le contenir seul. Puis vint l’aveu du meurtre, par légitime défense, du soldat inconnu. Cette information n’était pas anodine pour Hanae, qui esquissa une grimace, brève, mais se ravisa d’en dire quoi que ce fût : la vie de son cousin et Empereur passait avant celle de celui qui avait trahi. Du moins, dans ce cas où il n’avait pas le choix pour se sauver.
« Cette histoire est terrible. Je doute que l’on puisse en parler ouvertement aux autres nations… Cela serait un aveu de faiblesse. En effet, dire que nos soldats et lieutenants sont capables de déraper de la sorte, voire de tenter de tuer l’Empereur… Dire que notre Jinchuriki est un être instable et dérangé… Non, dans l’idéal, si tu veux mon avis, il serait judicieux de nier l’existence même de ce soldat inconnu et de sa tentative de te tuer. Pour ce qui est de Hanzô… Il nous a trahi, quoi qu’on puisse en dire, mais… » Il pourrait raconter ce qu’il voulait, à n’importe qui et n’importe où.
« Il faut annoncer la nouvelle aux différentes Ombres. Dire que l’hôte de Nanabi est un renégat et qu’il ne doit pas être accepté au sein de leurs hameaux. Si le dire ainsi ne suffit pas, alors il faudrait avouer son désordre mental, et le danger qu’il représente. » Tout cela n’était qu’un conseil, pas une marche à suivre. Yahiko pourrait en prendre ce qu’il souhaitait, le tout, ou rien du tout, mais Hanae se devait de lui porter conseil, car elle était finalement sa principale conseillère.
« S’il tue un ninja étranger, ou un civil… S’il perd le contrôle au sein d’un des villages cachés, voire simplement dans un pays lié à la coalition, nous pourrions être tenus pour responsables. Voilà ce que j’en pense, même si mes conseils ne sont peut-être pas les plus avisés. Quoi qu’il en soit, je compte sur toi pour prendre la juste décision. Et pour ses intentions, espérons que tu aies raison, car si nous devons l’affronter à nouveau, j’ignore comment nous parviendrons à terrasser l’ennemi de l’Humanité. »
|
| | | Sendai Yahiko Avatar © : Satoru Gojo (Jujutsu Kaisen) Expérience : 4003
Messages : 1177 Date d'inscription : 13/06/2018
| | Lun 5 Avr 2021 - 11:17 | | Les réalités qu'évoquait Hanae étaient presque risibles tant elles étaient ahurissantes. Réaliser à ce moment à quel point les Hijins pouvaient être dérangés -qu'ils soient Soldat ou Lieutenant- et à quel point il était affreux qu'un tel pouvoir revienne à une telle personne était douloureux. Ca ressemblait à une vaste blague dont la chute n'arrivait strictement jamais. Hanzô ne se présentait pas seulement au monde comme étant un potentiel terroriste de la plus haute dangerosité, il montrait également son attitude à ne pas pouvoir être dompté. Il se retrouvait alors à arborer le statut du fou à lier dont le pouvoir lui avait perdre les pédales, et comme le disait si bien ma camarade, il devait être essentiel de partager cette informations aux autres factions.
En maintenant discret l'affaire de l'inconnu qui s'était rebellé et qui, malgré ses compétences et sa rage indéniable, ne devait être considéré que comme une banalité, un dommage collatéral, une affaire annexe. Ma conseillère m'avait alors prévenu justement, il pouvait être dangereux de partager au monde des faits concrets concernant des Hijins sautant sur une occasion de me faire la peau... bien que les dirigeants des autres pays devaient largement être au courant de l'animosité des Soldats à mon égard.
-"Non, tu as raison. Je cacherai la tentative d'assassinat, cela ne sert à rien de la divulguer, comme tu me l'as dis. Mais soutenant l'union entre le Teikoku et les villages cachés, je dois faire preuve de transparence. "
Il était hors de question qu'en plus de ruiner notre image à l'internationale Hanzô ruine les liens de confiance que j'essayais d'entretenir avec Kiri, Iwa et Kumo. Cependant, je ne pouvais m'arrêter à poser des constats tristes comme si j'implorais de l'aide. Je devais modeler ça de manière à faire passer cela comme un acte presque logique, indépendant de toute notre compétence.
-"Et d'un peu de ruse. J'ai une idée."
Prenant un instant de pause le temps de m'éclaircir les idées, je m'apprêtais à partager mon plan d'action à ma Porte-Parole.
-"J'annoncerai l'exil de Shinrin Hanzô aux Kage des villages, leur précisant la dangerosité de l'énergumène. Je leur partagerai toute sa fourberie, toutes les compétences que je connais de lui... mais surtout, je leur dirai de proférer des insultes à mon égard, vantant mon déshonneur et ma stupidité. En gagnant un peu sa confiance, nous arriverons plus facilement à l'assassiner. Nous n'avons pas le choix de tenter d'agir vite et efficacement, afin d'éviter qu'il ne dévoile son Dieu lors de l'affrontement. J'aurai apprécié prendre le temps de l'interroger pacifiquement pour connaître ses objectifs... mais nous ne pouvons prendre le risque d'éveiller sa colère."
Je n'appréciais pas la tournure des choses. Nous répandions la haine de la même manière que nous la combattions, mais je ne voyais pas d'autres possibilités. Un si grand pouvoir dans des mains si instables, ça ne permettait pas de prendre une quelconque précaution. Shinrin Hanzô était devenu bien trop puissant pour son propre bien.
-"... Regarde moi. J'ai tué un Soldat et je cherche à assassiner une connaissance. Je te jure, j'ai réfléchi à toutes les manières de les éviter, de les régler pacifiquement... mais c'est impossible..."
Mon regard se dressait alors vers mon amie, qui partageait pourtant mes idéaux pacifiques. Elle pouvait voir la détresse, elle pouvait voir l'impuissance. Notre rêve de paix n'était qu'une belle idéologique naïve et irréalisable.
-"Hanae, quelle était la bonne solution pour régler tout ça pacifiquement ? Qu'est-ce que j'aurai pu faire, hein ?"
Un désespoir assumé devant la mieux placée pour me comprendre. Si elle avait les solutions de paix, je voulais les entendre.
|
| | | Sendai Hanae Avatar © : Lenia (WLOP) Expérience : 3327
Messages : 595 Date d'inscription : 26/05/2019
| | Lun 5 Avr 2021 - 14:24 | | Yahiko semblait d’accord avec Hanae sur le fait de laisser le soldat inconnu dans l’oubli, et souhaitait également que les informations concernant le bannissement d’Hanzô soient révélées à leurs alliés. Ce point d’entente était profitable à chacun d’eux, car être sur la même longueur d’onde ne pouvait que les aider à faire prospérer cet Empire nécessitant tant de se remettre sur pied. Lorsque l’Empereur énonça son plan à sa cousine, celle-ci plissa les yeux, comme si elle n’avait pas très bien compris. Au fond, elle avait bien entendu, et il était difficile d’envisager une solution comme celle-ci. Elle laissa cependant son ami terminer, pour ne pas l’interrompre. Assimilant chacun des détails de son discours, elle put commencer à y répondre.
« Je t’avoue que l’idée de lui tendre un piège ne me déplaît pas. Ce qui me dérange, c’est de… nous résoudre à l’éliminer. Je comprends très bien qu’il représente un danger, bien plus que n’importe quel shinobi lambda, mais doit-on s’abaisser à agir comme ceux que nous avons juré de combattre et d’arrêter ? » Comme le pensait Yahiko, entre une idéologie et la réalité applicable, il y avait souvent un grand fossé. Si la rubiconde n’avait jamais cessé de penser que son idéal de paix était possible, elle avait toujours eu cette appréhension sur le fait d’éviter la mort. Pour sa part, tuer n’était pas une option autre que de dernier recours, mais elle ne pouvait pas vraiment reprocher à quelqu’un de protéger sa vie, et de ne pas avoir d’autres solutions que tuer pour y arriver.
« Tu n’as pas … mal agi, si c’est ce que tu veux savoir. J’ignore comment la situation s’est présentée. Dans un combat, il est parfois compliqué de déterminer la marche à suivre, et la mort de ce soldat est sa faute et uniquement la sienne. Personne ne te jugera pour avoir éliminé un traître. » Mais cela ne devait pas devenir un jugement perpétuel. Posant une main sur l’épaule de son camarade, elle tentait de lui transmettre ce qu’elle voulait qu’il retienne :
« Lorsque cet Higuma a frappé Yuna, et abattu Zan’nin’na, j’ai ressenti de la colère en moi. Si je l’avais laissée éclater, peut-être que je serais morte, ou peut-être que j’aurais tué ce Yasei. Mais je l’ai contenue en pensant à autre chose : Yuna respirait encore, et il fallait que je priorise la vie que je pouvais sauver. » Laissant son bras retourner le long de son corps, elle se tourna légèrement, pour regarder la lumière du soleil par l’un des vitraux.
« Je ne dis pas que tu aurais pu faire autrement, et de toutes façons le passé est passé. Pour ce qui est du futur, il ne faut pas envisager des choses qui pourraient te faire devenir comme le précédent Empereur. Si ton envie d’aider les autres te transformais en le genre de monstre que tu combats, alors tu auras perdu, et ce monde sera condamné à errer dans des guerres incessantes. Je doute de pouvoir unifier le monde sans ton aide, et j’aime à penser que cela est réciproque, alors essaie de rester du bon côté, s’il te plait. » Les derniers mots furent prononcés comme un souhait, un vœu fait à celui en qui elle avait placé ses espoirs de paix.
« A ce propos… Il ne semble pas t’avoir parlé de cela, mais maintenant que tu diriges le Teikoku, il faut que tu saches que le sort a fait que je connais des personnes de confiance à Iwa et Kiri. Quand tu le souhaiteras, et surtout si tu le souhaites, je pourrais les rencontrer dans leurs villages respectifs pour tenter d’ouvrir un dialogue plus… direct, avec eux. Il s’agit de Chiwa Aimi à Iwa, et Yasei Reikan, ainsi qu’Aditya, à Kiri. » Si le souverain du Feu souhaitait faire bouger les choses, sans avoir à bouger d’ici, ni à se contenter d’hypothétiques lettres, il pouvait aussi bien envoyer son amie et Porte-Parole user de ses relations de longue date pour créer un dialogue.
|
| | | Sendai Yahiko Avatar © : Satoru Gojo (Jujutsu Kaisen) Expérience : 4003
Messages : 1177 Date d'inscription : 13/06/2018
| | Mar 6 Avr 2021 - 14:17 | | -"Je n'en sais rien. Je n'arrive pas à déterminer où est la frontière entre être un bon Empereur et un mauvais Empereur."
Après tout, tous les jours, combien de vies mourraient sous un système que je dirigeai ? Je ne pouvais qu'être complice, indirect, sans le savoir. En toute conscience, il fallait sans arrêt s'interroger sur le mode de vie de tous, sur les problèmes de chacun, sur l'égalité entre les richesses et les pouvoirs. Je n'avais rien fait de tout ça. Je m'interrogeais sur ce que je pouvais, triant les demandes de missions qui arrivaient sans arrêt au bureau, me baladant dans les terrains d'entraînements pour motiver les troupes, gérant encore d'autres affaires administratives. Je ne pouvais pas. J'étais impuissant. De toutes les malheurs du monde, j'arrivais tout juste à gérer les miens.
Mais je devais me reprendre, me concentrer sur ce que je pouvais faire. Relativiser, réaliser qu'il n'existait strictement aucun humain parfait capable de gérer tous les problèmes. Je n'étais différent que parce que je réalisais mon incapacité à les gérer mais je n'étais pas différent de tous ceux qui ne s'en occupaient pas. Je devais statuer sur ce qui était important, sur la vie de Shinrin Hanzô. Parce qu'Hanae relevait une question intéressante... Pourquoi s'abaisser à effectuer exactement ce qu'il comptait faire ?
Je ne savais pas. Mais y avait-il une autre solution ? Si je le torturais, ce n'était pas vraiment humain. Si je l'emprisonnais, il pouvait se libérer à tout moment. Si je le battais en combat, il recommencerait en se soignant. Comment pouvais-je arrêter l'esprit inéluctable d'un fou-furieux avide de pouvoir ?
-"Pour être honnête, je ne désire pas le tuer par plaisir... je crois simplement que nous n'avons pas d'autre choix. Devons-nous attendre qu'il explose un village avant de le condamner ? Et si nous l'emprisonnons, devons nous risquer qu'il se retransforme en créant un deuxième massacre, avant d'enfin le tuer pour qu'il cesse ? Combien de proches et combien d'innocents devons nous sacrifier pour sa seule justice ?"
Ma main s'étala sur mon visage. J'étais complètement perdu. Je n'arrivais à cerner les limites de cet homme et cela me perturbait on ne peut plus. Que recherchait-il, au fond de lui ?
-"Je fais de mon mieux pour trouver une solution adéquat, mais je n'en trouve pas. Le pouvoir qu'il a récupéré, en plus du robot de Sakaze Tôsen qu'il s'est approprié... j'ai l'impression qu'il a la folie des grandeurs. C'est cette folie que je veux éliminer."
La conclusion était terrible, elle me faisait autant de mal qu'à ma Porte-Parole.
-"Je suis désolé, je ne vois que la mort comme punition, pour le bien de tous."
Soupirant un grand coup, je m'imaginais déjà écrire cette lettre que j'enverrai aux grandes puissances du Yuukan. Je cherchai déjà les mots que je pouvais leur partager, les intentions que je voulais y mettre mais surtout l'image qui pourrait en découler. Je devais faire mon possible pour ne pas passer pour un clown incapable d'arrêter un hôte... mais d'un côté, lorsqu'on y réfléchissait bien, personne ne pouvait arrêter un Jinchuuriki. Sauf peut-être Sakaze Tôsen lui-même.
Engageant l'autre discussion que me proposait la Sendai, je pris un petit temps pour lui répondre, digérant toujours la discussion que nous venions d'avoir.
-"Ca marche, je garderai ça à mon esprit. Pour être honnête, les relations internationales vont bien pour le moment et je ne vois pas d'intérêt à t'envoyer à Iwa ou à Kiri. J'aurai par contre peut-être besoin de toi pour rallier d'autres pays à la cause de la Coalition, comme Joheki, Tetsu ou Ame. Je ne sais pas ce que tu en penses ?"
Une ouverture sur le monde que permettait son nouveau rôle, en plus évidemment de son statut dans l'unité coloniale. Mais pour les grandes missions, il y avait besoin de toutes façons d'un grand pouvoir de persuasion. Qu'il soit tactique, ou technique.
|
| | | Sendai Hanae Avatar © : Lenia (WLOP) Expérience : 3327
Messages : 595 Date d'inscription : 26/05/2019
| | Dim 11 Avr 2021 - 23:02 | | Parlant à cœur ouvert à son Empereur, comme aucun autre soldat ne pourrait se le permettre, Hanae tentait d’aider son ami du mieux qu’elle le pouvait. La rougeoyante était incapable, comme tout autre être humain, de lui indiquer quelle voie il devait suivre pour devenir celui qu’il voulait être. Depuis son passage à Mizu, et sa rencontre avec les pandas de la forêt de l’infinie sagesse, la jeune femme avait su comprendre ce que chaque humain devait faire pour avancer : trouver le chemin par ses propres moyens. Il n’existait aucune personne en ce bas-monde qui avait accompli de grandes choses en se basant sur l’avis des autres. Certes, les conseils et l’expérience d’alliés bienpensants pouvait s’avérer utile pour découvrir comment agir, mais jamais autrui ne saurait définir les actes d’un être.
« Ce qui fait un bon ou un mauvais empereur, selon moi, ce sont les intentions et les actes. Vouloir aider, c’est déjà la moitié du travail. Agir au mieux pour le faire, voilà l’autre moitié… Du reste, tout dirigeant connaitra toujours des échecs, perdra des soldats, des citoyens… Il entrainera aussi la mort de ses ennemis, qu’il le veuille ou non… » L’écoutant mentionner la problématique de Shinrin Hanzô et d’éventuelles autres shinobis trop puissants pour être simplement stoppés et trop fous pour être raisonnés, la Sendai commençait à s’interroger à son tour. Les points soutenus étaient tous pertinents, plus que de raison, mais il fallait œuvrer pour une autre solution que celle du piège sournois menant à leur mort.
« Tu ne peux l’arrêter, ni le raisonner… Je sais que le tuer ne te plaît guère, alors il faudrait une autre solution. Il existe, et j’en suis consciente, des personnes telles que Sakaze Tôsen et ses lieutenants, dont la puissance dépasse l’entendement, et qu’il est probablement impossible de ramener à la raison… Ne pourrait-on pas faire en sorte qu’ils ne représentent plus une menace, sans pour autant leur ôter la vie ? Par exemple… En les privant de chakra ? C’est après tout ce que cet homme au chapeau nous réserve, et si ce dieu renard peut le faire, alors nous aussi… J’ai travaillé sur un sceau ayant ce but. Il me demande une très grande quantité de chakra, et est lié à notre arcane, le chakra pur… Mais peut-être que l’unité de recherche pourrait travailler sur un outil permettant d’ôter l’usage du chakra aux personnes que l’on souhaite… Comme des menottes spéciales, par exemple. » L’idée lui était venue de son propre don pour le Fuinjutsu, et cela pourrait réellement devenir une solution efficace contre les ennemis de l’Empire et des pays œuvrant pour la paix.
« Concernant la diplomatie, je me doute que les villages mentionnés ne sont pas en tension avec nous, du fait de l’existence de la coalition. Notre peuple doit ressentir un soupçon de haine à l’égard des Iwajins, mais c’est une autre affaire… Mes connaissances nous permettront au moins d’éviter un conflit dans le futur, en cas de divergences d’opinion. Pour ce qui est d’autres pays dont la situation est plus aléatoire, je me ferais un plaisir d’ouvrir le dialogue. Je suis à ta disposition pour cela, après tout, tu sais bien à quel point je veux œuvrer pour la paix… et cela passe par de la diplomatie. » Excepté pour Yamanaka Rei qui préférait la conquête au discours, évidemment…
|
| | | Sendai Yahiko Avatar © : Satoru Gojo (Jujutsu Kaisen) Expérience : 4003
Messages : 1177 Date d'inscription : 13/06/2018
| | Mar 13 Avr 2021 - 13:53 | | D'un visage marqué par la peine naquit un léger sourire, causé par les mots de la rubiconde. Partageant le dilemme en deux étapes ordinaires, simplifiant alors le choix en le résumant en la bonne volonté et la bonne action, je pouvais déjà m'assurer compléter avec tous les honneurs tout ce qui concernait le vouloir aider. Cela me confortait alors dans ma position de pacifiste en déclin, que j'assumais complètement de par la complexité d'un monde que je n'idéalisais plus, mais qui ne m'empêchait toutefois de désirer voir un monde bâti sur le respect, la tolérance et l'entraide.
La seule différence remarquable avec mes intentions précédentes, c'était la volonté de nuire. Auparavant invisible dans mon esprit d'homme qui percevait la justice comme le simple choix binaire entre la discussion et le combat, des hommes tels que Shinrin Hanzô ou Sakaze Tôsen m'avait prouvé qu'il était stupide de simplifier le malheur. Parce qu'un malheur qui se réglait simplement n'en était pas vraiment un, combattre le mal par les mots ou les poings pouvait parfois être insuffisant.
Et du droit de vie ou de mort apparut à mes oreilles une solution tierce, impulsée par ma porte-parole, qui me fit imaginer une solution qui trouverait un reflet dans les plans de Sakaze Tôsen. Parce que si nous décidions qui avait le droit au chakra et qui ne pouvait y avoir droit, ne serions nous pas similaire aux intentions de l'ennemi numéro un ? Cela pouvait-il découler d'un droit d'usage, d'une permission d'être un ninja, de règles à ne pas dépasser qui, si elles étaient transgressées, amènerait à l'impuissance et la soumission face au monde ?
Cela n'était pas dénué d'intérêt. Mais cela était également pertinent à remettre en question, en restant soucieux de ne pas abuser.
De toutes manières, Hanae me l'avait dit elle-même. Pour bien faire, la moitié du travail était faite en voulant bien faire.
-"C'est intéressant, ça me plait. Pourras-tu en faire part à l'Unité de Recherche ? J'aimerai qu'ils testent et expérimentent de nombreuses choses à ce sujet là. Parce que si nous pouvons réussir à ne pas tuer mais à priver de chakra... nous entamerions une avancée phénoménale."
J'y croyais fermement : en trouvant une solution à la mort, nous ouvrions des portes vers la rédemption. Il me fallait seulement me positionner une bonne fois pour toutes, tentant de trouver une voie de sortie vers l'enfer qu'avait installé le Jinchuuriki.
-"Je dois trouver un moyen de rétablir le contact avec Shinrin Hanzô. Parler une fois pour toutes pour ne pas rester sur ce potentiel malentendu... et espérer que tout ça ne soit qu'une mésentente. Nous avons besoin de lui."
Soupirant une ultime fois, je tâchai alors de répondre aux dernières demandes de mon amie. Des demandes que je ne sous-estimais pas, car elles pouvaient avoir une position déterminante dans les relations internationales.
-"D'accord, je compterai sur toi. N'hésite pas à me tenir également au courant si tu as des idées concernant les autres nations, nous en discuterons."
|
| | | Sendai Hanae Avatar © : Lenia (WLOP) Expérience : 3327
Messages : 595 Date d'inscription : 26/05/2019
| | Sam 8 Mai 2021 - 19:42 | | Nul être humain ne pouvait se targuer d’avoir réponse à tout. Si l’on poussait cette logique, l’on pouvait même dire qu’aucune réponse n’était jamais une certitude absolue, peu importait le sujet. Embrassant son rôle de Porte-parole au mieux, Hanae tenta de répondre aux interrogations de son Empereur en laissant parler son cœur, sans tenter de camoufler ses idéaux ou vouloir paraître douce à son ami. Au fond, dans l’Empire, tous lui devaient respect, et par déclinaison, tous le craignaient. S’ils ne le faisaient pas, alors c’est qu’ils ne croyaient pas en sa force, ou qu’ils étaient fous. Ainsi, la seule capable de lui parler sans détour ne pouvait être que celle qui avait été à ses côtés depuis leur départ de Kumo.
« Oui… Il me faudra prendre contact avec les membres de cette unité, mais ce projet ne se fera pas en un jour malheureusement, et durant ce temps… Il nous faudra agir avec bonté et fermeté. » Les deux à la fois. Être bon avec tout être humain était le souhait de la Sendai, être ferme était son devoir en tant que combattante de la paix. De son côté, Yahiko se devait une fermeté sans égale, car il occupait la plus haute position au sein du Teikoku.
« J’ignore la gravité des actes de Shinrin Hanzô, mais s’il n’a pas ôté de vies, alors il y aura toujours un pardon à trouver. Seul l’irréparable est impardonnable, à mon sens. Néanmoins, si son… instabilité est incurable, alors je crains que toute ta bonne volonté ne serve à rien, après tout. » Du moment qu’il ne prenait pas de risques inconsidérés, le souverain du Feu aurait le soutien indéfectible de sa seconde, qui croyait en lui plus que quiconque ici-bas.
« Je n’ai encore pas eu le temps de me pencher sur la diplomatie. J’avoue que… la situation actuelle ne me plaît guère, à l’échelle du Yuukan. Ne pas savoir ce qu’il y aura après notre lutte contre l’Homme au chapeau… Cet inconnu me terrifie, moi qui espère tant pour ce monde. Sans chakra, les êtres les plus vils dévoileront leurs desseins, et nous ne pourrons plus jamais les empêcher d’agir. Les seigneurs cupides auront toujours leurs armées, mais plus aucun ninja ne pourra se mettre entre eux et leurs objectifs insondables… » Sans s’en rendre compte, la rougeoyante venait de confier ses craintes pour l’avenir, pour la première fois.
« Je… m’excuse, je ne devrais pas m’abaisser à exposer mes peurs, en tant que ta porte-parole, je dois paraître forte, en toutes circonstances… En tant que fille élevée par de fiers Yasei, je le dois également… » Reikan se moquerait sans doute d’elle, si elle la voyait se confier ainsi sur sa lâcheté.
« Avais-tu d’autres sujets à aborder, Yahiko ? »
|
| | | Sendai Yahiko Avatar © : Satoru Gojo (Jujutsu Kaisen) Expérience : 4003
Messages : 1177 Date d'inscription : 13/06/2018
| | Mer 12 Mai 2021 - 16:06 | | -"Tu n'as qu'à leur transmettre le projet, ils s'occuperont du reste, c'est leur travail. Nous avons à nous intéresser à plus important."
Des Dieux au Ningen, de la conquête au ralliement, de l'exploration à la découverte, le véritable Dieu seul savait tout ce que nous avions à régler. Alors ignorant avec minutie d'autres problématiques dont nous pourrions nous mêler mais que nous délaissions par obligation, nous devant de nous occuper des plus grands enjeux du Yuukan, nous décidâmes de faire progresser la discussion vers son terme.
D'un avis final sur Shinrin Hanzô à une perception du monde bien négative, bien que complètement justifiée par le flou que le futur représentait à nos yeux, ignares de toutes les problématiques que l'absence de chakra engendrerait, Hanae me partagea ses craintes les plus avérées. Reposant sur une réflexion militaire et économique, d'une base injuste qui différencierait dès le départ les différentes factions qui pourraient largement en profiter, il était dur d'affirmer qu'elle pouvait se tromper.
Car c'était lorsque l'homme était acculé qu'il était le plus vulnérable.
Toutefois, je ne pouvais me faire à l'idée que ma meilleure amie s'en veuille à l'idée de me partager son pessimisme, tant il était sûrement bien plus proche du réalisme.
-"Profite d'être avec moi pour être faible. Il pourrait même être dangereux de t'afficher comme tel devant Medyûsa, qui ne peut être mise au courant de toutes les problématiques qui nous regardent, toi et moi."
Une triste réalité était alors exposée au grand jour bien que la Porte-Parole était largement au courant : ses responsabilités étaient telles que sa propre petite-amie n'avait pas à être informée des subtilités de ce monde. Alors il ne lui restait qu'à se confier à celui avec qui elle pouvait partager les plus gros secrets du Yuukan : moi-même.
-"Ne t'excuse pas. Nous avons un poids sur les épaules bien trop important pour le garder pour nous seuls. Lorsque ça ne va pas à ce sujet là, parle moi."
Là était alors un lien tout particulier qui dépassait celui de l'amitié, déjà parce que tous deux le voulaient bien, mais aussi quelque part car c'était une obligation de ne pas garder trop de secrets pour soi, afin de préserver une certaine santé mentale.
-"Je n'ai plus rien en tête à te partager. Tu peux aller te reposer."
La laissant alors vaquer à ses occupations, il resta sur son trône, réfléchi.
|
| | | Sendai Hanae Avatar © : Lenia (WLOP) Expérience : 3327
Messages : 595 Date d'inscription : 26/05/2019
| | Ven 14 Mai 2021 - 14:27 | | De fil en aiguille, la conversation avait mené Hanae à se livrer également sur ses craintes. Il était rare pour la Sendai de s’étendre sur cette facette de sa personnalité, si bien qu’il devait exister des personnes doutant même qu’elle puisse craindre quoi que ce soit. Mais le monde était ainsi fait, et l’humain par extension : toute personne ressentait de la crainte, de la peur, pour diverses raisons, et ironiquement, la plus grande peur de la Kazejine était que le monde ne puisse jamais trouver la paix. Pire que tout, le plus terrible serait que le monde ne puisse plus se protéger des pires crapules qui le composaient.
Les mots de l’Empereur étaient durs, mais justes. Hanae ne pouvait pas se livrer entièrement à sa moitié, du fait que celle-ci n’avait pas à être informée de tous les sujets d’états. Le conflit d’intérêt était réel, et la Porte-Parole se devait de mentir par omission à celle qui partageait sa vie, car en tant que simple soldate, elle ne pouvait être mise au courant de tout ce qui se disait en ce lieu.
« Oui, je ne compte pas le lui dire, de toute façon. » Cela clôturait le sujet des craintes, et il était de son devoir que ce futur si effrayant ne se produise pas. Beaucoup de personnes en ce monde étaient contre les guerres, la mort et la haine, et il lui fallait les trouver. Yokuheiwa ne périrait pas, tant qu’elle vivrait. Voilà quel était son état d’esprit à l’heure actuelle. Suite à cela, Yahiko semblait en avoir fini pour ce jour, il était donc temps de se séparer pour que chacun puisse retourner vaquer à ses occupations. La rougeoyante s’inclina pour la forme, et prononça quelques derniers mots avant de quitter les lieux :
« Courage, mon ami. Les choses ne vont pas aller en s’améliorant, il y aura beaucoup à faire prochainement… » Cela n’avait rien d’une sorte de prophétie, ce n’était que logique. Pourquoi les événements se calmeraient après ce qu’il s’était passé ? Tout ne pouvait qu’aller en empirant, mais ils seraient prêts à affronter les difficultés à venir. Débarrassant la salle du trône de sa présence, la jeune femme put retourner à ses occupations. Entrainer un soldat, gérer des conflits, accomplir des missions, faire de la paperasse… Voilà de quoi étaient composées ses journées depuis quelques temps…
|
| | | Constat du chaos [Pv : Sendai Hanae] |
Sujets similaires | |
|
| |