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不吉護送 - Fukitsu no Kaigo [ Yoshitsune ]

Yaoguaï Senkū
Yaoguaï Senkū

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Mar 5 Sep 2017 - 18:40





不吉護送 - Fukitsu no Kaigo



« Le silence a le poids des larmes. »


Sonnait le glas du silence ; d’un mort, d’une larme, d’un frisson en dessous d’une trame, d’une rage enfermée tout au fond de son être, dans l’obscurité isolée de son âme. Le soir tremblait frileusement sous sa cape d’évêque, le rideau violet s’était déjà refermé, le théâtre du jour s’éloignait des monts rocailleux.

Solitude lunaire, culpabilité exécrable, un sentiment de vide rattrapé par les vomissements de l’esprit misanthropique d’un homme qui jadis, demeurait philanthrope, dont les idéaux bienveillants, s’assombrissaient au fil des ans - empreints d’un certain mysticisme sinistre aux yeux de ses semblables.

Sous un ciel en deuil, qui pleurait des flocons cristallins tapissant le sol d’une candide blancheur, l'ostrogoth conversait avec les géants de la nuit, ces vieux arbres dépourvus de leurs feuillages qui remuaient le noir de leur langage mystérieux.

« Sumanaï Shinobu-san, je n'aurais jamais dû vous laisser partir... » Susurrait-il avec remords.

Face à cette stèle, celle d'un être cher parti trop tôt, la lune s’attristait, tandis que des séraphins en pleurs, rêveur, l’archet aux doigts, dans le calme des fleurs de berce recouvertes de neiges, tiraient de mourantes violes de blancs sanglots glissant sur l’azur des corolles.

Sa songerie aimant à le martyriser, s’enivrait savamment du parfum morose qui émanait de son âme talée, que même sans regret et sans déboire laissait la cueillaison d’un rêve au cœur pur qui l’avait dans un lointain temps passé cueilli.

Le soldat errait donc autour de cette tombe, de ses yeux ambrés rivés sur l’immensité blanchâtre que procurait le paysage idyllique hivernal, de sa nappe froide et vierge et, du fond des remous, à l’horizon désert.

Le fauve s’était lentement adosser contre le tronc d'un chêne séculaire et dénudé, dans les vents qui déversaient leurs larmes, il regardait voguer au loin l’ombre d’une voile. La clameur des rochers et les embruns d’hiver, accompagnaient en chœur ses papillons noires qui représentaient sa profonde colère.

Des lièvres d'ivoires galopaient sur les dunes enneigées, où des spectres se regroupaient afin d'implorer 月夜見の尊 - Dame Tsukuyomi no Mikoto, déesse lunaire souveraine de l'obscurité. Il entendait la voix du Yamada résonner à travers son esprit ésotérique, regrettant les circonstances de leur dernière rencontre, qui s'était soldée par un affrontement brutal et une séparation soudaine.

~~

Dans l’éblouissement, la pleine lune émergeait en même temps qu'une silhouette obscure qui le tirait de ses préoccupations chimériques et mélancoliques, cette ombre fantasque venait de traverser le Styx – baignant dans le fleuve abyssal des enfers.

« Êtes vous venu pour me porter compagnie ou pour perdre la vie ? » Lançait-il froidement.

Le Yaoguaï vêtu de peau de bêtes, demeurait appuyer contre le bois gelé et centenaire, les paupières légèrement entrouvertes - En dépit des paroles hostiles précédemment lancées, Senkū s'affichait intérieurement vidé de toute cette combativité qui lui valut le statut de légende parmi les hominidés primitifs. Soir de deuil pour le Chûnin, qui ne souhaitait aucunement faire couler le sang, en hommage à son défunt compagnon d’arme.

Totalement impassible, de ses pupilles teintés de couleurs automnales, il observait du coin de l’œil avec insistance l'inconnu dans son dos, venu troubler sa méditation funéraire, sans pour autant y pouvoir distinguer ses traits. Son odeur dévoilant déjà bon nombres d'informations à son sujet, et lui étant par conséquent familière.


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Nagamasa Yoshitsune
Nagamasa Yoshitsune

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Mer 6 Sep 2017 - 14:48
Formes absconses sous la cime des arbres glacés de l'hiver, la nuit émerge doucement d'entre les feuillages morcelés du crépuscule. La lumière y filtre à travers des rideaux de chlorophylle, pâle et brumeuse, et libère dans l'atmosphère la fragrance de vieux souvenirs dont Yoshitsune hume les relents poudrés, suaves, pareils à ceux d'une jeunesse écoulée à regretter ses montagnes natales. Il y est pourtant revenu, enfin dira-t-on, sauf que la sensation n'eût jamais été la même, ne le sera jamais de toute manière, pas même une copie, un dérisoire reflet, et l'image lointaine qui s'est imprimée sur sa rétine lui semble toujours, et avec désespoir, émaciée. Il aime cette vallée, nonobstant. Il en aime chacun des reliefs inaltérés, ses cimes inatteignables et ses insondables gorges ; elle lui parle en chacune de ses résonances animales, distille en lui mille murmures minéraux ou l'enveloppe de ses vapeurs végétales – chèvrefeuille, hêtre et liseron – jusqu'à lui faire oublier le temps qui ne fait que passer sans s'arrêter, ce temps méprisant, puéril, qui lui dérobe inlassablement le peu qu'il lui reste de présence en ces lieux. Alors le futur régent, en réponse à cette fatalité, ne bouge pas. Il se tient là, assis sur les quelques marches qui mènent au cimetière, ou plutôt ne devrait-on pas appeler cela ainsi puisque les collines entières façonnent son exil loin des hommes, puisque la nature en personne vient enrouler ses doigts de lierre autour des poutres du vieux temple et se nicher au printemps dans les creux de l'avant-toit pour y protéger ses hirondelles. Ici, dans cette partie du monde où sa propre ombre est l'unique compagnie qu'il daigne subir, il patiente dans la froideur de l'aube, ses mains pleines d’un cadeau, indifférent au silence qui l'environne.


Le temps passe, et au creux de sa paume il tient toujours ce noyau de chaleur, cet énorme bouquet de fleurs grippée à sa main, l'apposant gracieusement sur ladite pierre tombale tandis qu'il noie le brouhaha des rues sous le flot ronronnant du silence, semblable à une interminable marée, de vagues paroles ininterrompues. Elle est une ancre à laquelle il s'accroche parmi le babil de la vie, désormais guidé autant qu'il était censé la guider, et ensemble ils cheminent le long des tombe où sommeillent d'autres figures désincarnées -

D’ailleurs la hiérarchie des heures n'importent plus dès lors qu'elles disparaissent trop rapidement. Qu'elles soient les premières du jour ou les dernières de la nuit, il y a bien longtemps que Yoshitsune ne les considère plus selon le rythme commun ni ne cherche à accorder son existence sur leurs règles établies, la lumière pour agir et l'obscurité pour dormir. Il trouve d'ailleurs amusant que les gens continuent d'attribuer ce type de valeurs à des horaires qui, du clan d'où il est originaire, n'existaient même pas. Ceux qui s'assoupissent lorsque l'aurore paraît sont dits déséquilibrés, quand on ne leur prête pas quelque morale dissolue, et toujours midi éclipse minuit au rang de la clarté ; Yoshitsune, lui, a perdu très tôt cette perspective. Or, maintenant que son sommeil se joue de ces contraintes, de même que ses yeux des nuances, il ne remarque plus que tandis que le ciel se morfond d’un avenir incertain, les bosquets sont auréolés de bleu et que sur la ligne d'horizon se détache pas à pas de la peau blanche du soleil. Tout au plus le sent-il à l'instant où, transperçant la nébuleuse humide, un rai plus frais que les autres lui frôle les paupières – il inspire alors du fond de ses poumons, déplorant que la nuit se montre si véloce, puis replonge aussitôt dans la mobilité.

Tel une forme dense, il fend les herbes d'une foulée lente. Semblant découvrir l'endroit, sa torpeur qui n'a d'humain que les constructions que l'on y a édifié et le reste plus proche du règne des pierres – ignore si elle s'y trouve en sécurité, si quelque dangers ne jailliront pas soudain des buissons alentours, mais rien, rien que ces stèles rocailleuse et la silhouette trentenaire qui en orne le parvis. Cette dernière ne se rend même pas compte que l'on a pénétré ce royaume pétrifié ; elle n'en prend conscience qu'au moment où, relevant le front, la créature aux abois s'échappe sous les frondaisons pour rendre au paysage son inertie, et Yoshitsune sourit à ces manières bien connues de naturaliste, à la fois spontanées et stupéfaites, désinvoltes et maladroites, quand soudain il fut interrompu par un individu le questionnant sur les raisons motivant de sa présence en ces lieux, pareille à une vieille interrogation.

« Ah Senku… Les chuunins sont-ils tous décidé à passer l’arme à gauche ? » apposant une fleur devant la stèle

Tandis qu'il écoute les hauts soupirs du badaud à la chevelure sombre, il demeure à cette place, l'esprit rivé sur chaque seconde qui s'écoule, sur chaque nuance de ciel différente de la précédente qui oscille sur la paroi vitreuse de ses iris, incapable de la traverser sans y abandonner sa certitude, jusqu'à ce que le levant finalement ne s'accomplisse et n'offre ensuite à la terre ses inséparables chants d'oiseaux.


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Yaoguaï Senkū
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Mer 20 Sep 2017 - 16:57





不吉護送 - Fukitsu no Kaigo



« Le silence a le poids des larmes. »

Lorsqu’on cédait à la mort un être que l’on aimait, on se voyait envahi par l’incompréhension, certains étaient soutenus par la religion, d’autres, en désespoir, sombraient dans le blasphème, en totale perdition.

Cette séparation l’avait plongé dans un état de consternation, car elle venait prouver l’éphémère en lui-même. L’Ostrogoth marchait chaque jour en côtoyant la mort, qui s’emparait, à son gré, d’un frère, d’un consort, et changeait d’un seul trait toutes ses nouvelles habitudes qu’il partageait en sa compagnie, dorénavant dans l’oubli.

« Yoshitsune-san ? Pardonnez mon insolence, je suis quelque peu perturbé. » Répondit-il en s'excusant.

Quels mots pouvait-on trouver pour ceux qui étaient en deuil, sans user de clichés, de vides platitudes, qui souvent étaient perçus comme des trompe-œil ? Le primal ne désirait aucunement partager ses peines avec le Nagamasa, trop fier pour dévoiler à son supérieur hiérarchique, cette face cachée qui le rendait si vulnérable aux yeux du sabreur flegmatique.

« La vie est une flamme, un jour la nôtre finira par s’éteindre. » Ajoutait-il en se redressant sur ses jambes.

L’apôtre du poing se rendit aux côtés de son aîné, à quelques pas de sa position, légèrement en retrait. Sa tête se relevait lentement en direction du firmament, à l’instar de son interlocuteur à la chevelure singulièrement argentée, il contemplait ce ciel infini et ornementés de pierres précieuses étoilées. Ses iris ambrées dévisageaient l’espace céleste avec véhémence, il priait intérieurement pour que ces cieux impérieux, demeure des grands créateurs zélés, abritant des créatures ailés, puissent recueillir en leur lieu sacré et divin, l’âme éperdue de son ami décédé.

« Yoshitsune-san.. Avez-vous peur de la mort ? J’ai appris pour votre sœur, Shiro-san était un véritable exemple pour nous autres, sa perte est une tragédie. Mes condoléances, sempaï. » S'exprimait-il en prenant part à la douleur de son supérieur.

L’humble chûnin nez levé vers l’astre lunaire, sentait les flocons de neige fondre sur son faciès peinturluré. Ce dernier apparaissait désormais aux côtés du sabreur vêtu d’un majestueux et traditionnel kimono bleuâtre, leurs tenues vestimentaires respectives dénonçaient avec insistance, la différence de classe sociale qu’il pouvait y avoir entre les deux hommes.

Mais la mort, elle, ne faisait pas dans l’éclectisme, et ce fut dans pareille instant que pauvre et fortuné se réunissaient, face à ce tombeau qui serait inévitablement le leur, communiquant leurs peines et idéologies dans un mysticisme commun.



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Nagamasa Yoshitsune
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Jeu 21 Sep 2017 - 3:19
La nuit étouffait, étendant les voiles funèbres de ses bras rachitiques, mordant les étoiles suppliques et cette lune meurtrie dont l'agonie ne semblait que combler le ciel de tourments. Firmament suspendu au bout de ses doigts mutilés, ténèbres maladives de tombeaux ravagés, l'empyrée accablant de ces peines désolées ; tandis que les hommes se fondent et se confondent parmi les fantômes ivres d'âmes désertes et d'espoirs bouleversés.

L’utopie n’est plus que douce chimère ; le pas rapide de cette carcasse qui effleure ce sol, cœur bercé de ces pensées amères. Il n'est que l'ombre d'un passage, traînant sa dépouille fuyante par-delà l'ouest maudit du ciel furieux, loin des berceaux sauvages de ces violents ravages. Ode navrante à l'errance désœuvrée, peu à peu le Yoshitsune s'échoue aux confins de rumeurs enlacées.

Amantes graciles aux cœurs meurtris ; chansons flâneuses de noctambules flétris, l'asile s'incarne en alcools peu cher, refuge sacré d'éphémères fratries.
A l’inverse de ces nuits endiablées où demeurent ces corps qui se pressent, enivrés de plénitudes de susurres passionnées et de ces caresses, tant vives qu'avides, aimants de ces nuits volées de complaintes pécheresses : de ces peaux aux écailles sarrasins où s'embrase le luxe grivois de crépuscules abyssins.

En cet instant, les deux figures contraires sont là. Elles errent en ces lieux, signe de la liberté, sous cette réalité étoilée. Ils marchent sur l’asphalte dans ce silence complet, bercé par les complaintes de la nature nocturne éveillée. Yoshitsune est égayée par les pas de son compagnon sauvages au milieu de ses steppes. Celle que le bushido apprécie tant, pensant davantage qu’à sa propre personne en s’abandonnant. Le fier guerrier semblait désarçonné, et cette souffrance soudaine l’aîné du clan Nagamasa l’avait combattu avec véhémence d’ailleurs. Pour ces rares fois, où deux hommes tel qu’eux laissent parler leurs émotions, le sabreur est las de penser et se laisse guider. Sa voix tremble du soupir qui le porte, devant tant d'humanité, tant de regrets..Ces sentiments que les vigoureux shinobis d’Iwa ont pourtant l’habitude de surplomber de toute leur affinité.

« Je te remercie Senku... Toutefois saches une chose, quand bien même la plupart des hommes pensent que nos yeux ne sont pas habitués à l’obscurité… Un jour où l’autre nous finiront tous par y retourner. » apposant son regard tari sur l'horizon

La force s’en est allé, pour laisser place à la douce vie et ses secrets. La nuit n’est peut-être pas aussi colorée, bien tout aussi belle digne d’une majesté. Et tandis qu’il se déplace en même temps que lui, frôlant de ses pas chaque parcelle de cette nuit.

« Seras-tu capable d'honorer la mémoire de ton ami avant cela ? Il me semble qu'il était ton ami. »
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Yaoguaï Senkū
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Ven 22 Sep 2017 - 3:54





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« Le silence a le poids des larmes. »

En ce soir hivernal, dans l’écrin de ses yeux, des éclats de cristal tombaient silencieusement sous le regard éteint d’une lune en mourance, épuisée de combattre ses propres démons.

L’hiver refroidissait les songes les plus doux, glaçait les flots ardents des désirs les plus fous, et jetait dans la froidure de la douceur éphémère, les caresses d’une brise câline frôlant ses paupières. Ses pupilles aux nuances miellées, s’écrasaient sur le blanc des draps de la neige qui recouvrait frénétiquement le sol.

L’endeuillé tâtonnait le vide imbibé de ces larmes, ces pleurs célestes qui fondaient sur le creux de sa main frigorifiée – Tandis que son interlocuteur, de sa voix enjôleuse, poursuivait la conversation dans un élan de mots romanesque et lourds de sens.

« C’est exact. Après tout, nous sommes tels que nous sommes… Et que nous le voulions ou non, la nature nous a fait semblable, il n’y a que notre vécu qui nous rend en réalité, si différent. » Rétorquait-il en palpant un objet ayant appartenu à Shinobu.

Le mélancolique ne savait correctement prier mais implorait intérieurement les dieux, instigateurs des cieux, d’écouter ses prières et d’iriser son âme meurtrie ; D’ôter la sombritude pesant sur sa poitrine cicatrisée et de lui rendre cette divine étincelle car, la sienne, elle, n’était qu’un rêve d’étoiles en ruines.

« Sô desu. Cet homme était un ami, un frère qui s’est perdu dans des rêves fantaisistes et qui par ma faute, se retrouve aujourd’hui sous terre, dépourvu de vie. » Ajoutait-il victime de remords.

Tandis qu’il posait progressivement ses empreintes de pas sur cette candeur qui s’allégeait, le Yasei s’affichait tantôt plus apaisé. Il vidait lentement ce sac de plomb appelé fardeau, sans pour autant se munir de cette naïveté qui lui ferait cruellement défaut s’il venait à avouer la véritable version des faits.

« L’honorer dîtes-vous ? Je compte bien lui rendre hommage en protégeant du mieux que je peux, ce village qui nous a tous réunis. Et vous sempaï ? Comment comptez-vous honorer le décès de votre sœur ? » Déclarait d'un rictus sur son faciès le jeune natif en concluant par une question.

La vallée voyait ses monts aux pics entièrement saupoudrée, étendant son charme au-delà des frontières et des horizons. L’introverti qu’était Senkū, s’entrouvrait délicatement tel un livre poussiéreux, dévoilant le prélude de sa richesse d’esprit, pourtant connu comme étant impénétrable.

Le souffle persifleur du vent mauvais et froid sur ses lèvres gercées s’estompait à l’approche des deux hommes face aux sources thermales, d’où la buée, réchauffait l’air polaire ambiant.



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Ven 22 Sep 2017 - 5:33
Mais bon, pour le moment, l'heure n'était surement pas dédiée à la réflexion, mais à ce profit de ce confort et de la fraicheur qu’offrait la nuit, seulement accompagné de ces petits êtres vivants qui essayaient tant bien que mal de vivre leur vie comme chaque humain le fait en ce monde. Pratiquement seul en ce moment propice, tout laissait Yoshitsune à sa contemplation de ce monde avec un air mélancolique; c'était une chose assez rare venant de lui, il devenait nostalgique. Cet effet qu'avait le calme sur lui, peu de personnes en avait pris connaissance voire personne.

C’était qu'observer ce monde, beaucoup prirent cette vocation pour idylle, à l’inverse de notre ami pour qui, cela ne s’apparentait qu’à une distraction plus qu'autre chose, ces derniers temps, il avait envie de renouveler ses idées, et disons que profiter des beautés ténébreuses du temps était une des solutions adaptées à son questionnement. Mais ce silence, ces instants où le bruit était interdit, il savait que tout cela ne durerait plus très longtemps et pour sûr... Assiéger la méandre du monde nouveau n'était certainement pas de tout repos. Le regretterait-il ? Peut-être bien... Peut-être pas. Peu importe les choix délicats qu'il se devrait de prendre, ce dernier s'était promis de ne rien laisser se mettre au travers de ses objectifs. Rien ne l'empêcherait d'apporter sa paix dans le monde.

Mais « Paix ». Que signifiait bien ce mot ? Sa définition est-elle universelle ou se distinguait-elle selon les différentes idiosyncrasies et interprétations apportées ? Pour tous, et là officiellement, la paix désignait un état paisible ou de quiétude, une absence de perturbation, d’agitation ou de conflit. C’était finalement ce à quoi la plupart des personnes, s’efforcaient d'aspirer, en ce monde. Toutefois en soit, les shinobis étaient-ils réellement capable de modeler cette "Utopie" en laissant aller le cours des choses ? La vie en est-elle apte, et ce sans la moindre intervention de l’être humain, sans son « aide » ? Il serait fou de placer sa confiance aveugle en cet argument et d’admettre quelque chose d’aussi incroyable. L’homme a son rôle à jouer dans l'histoire, et cela quoi qu’il se passe, quoi qu’il puisse en penser. C'était là, la conclusion à laquelle notre jeune éphèbe était parvenu du haut de ses 25 ans. Il avait compris qu'il se devait d'agir et de ne plus rester là en tant que vulgaire spectateur; que sans prise de parole, le monde ne se bougerait pas. Qu'en pensaient les autres ? Pas grand-chose. Il n'était pas très fréquent que l’héritier du clan Nagamasa accepte de partager ses pensées en ce qui concernait ses plans.

Ainsi poursuivant son périple, Yoshitsune feint l'indifférence aveugle quant à ceux qui n'avaient plus rien à offrir ; si ce n'est le déclin de rêves brisés, d'espoirs ressassés qui ne font que souffrir. Il s'impose au niveau de la proue parmi ces hommes et ces femmes, la carrure voilée d'étoffes sinistres, étranger de passage à qui l'aube pleurera peut-être.

Le cri de l’attente avait sonné à ses oreilles pour une douce symphonie, le Jonin s’était arrêté d’un geste brusque. Se trouvant toujours face à Senku, à la multitude de faits et gestes à la morale bien mystérieuse. Curieuse, intéressée ou détachée, sa voix et ses prunelles n’ont pas demandé leur avis pour être entraîné dans cet échange.

« J'ai pour vocation de devenir le plus puissant Samouraï que Tetsu no Kuni n'eut jamais connu en tuant mon paternel. J'ai toujours promis à ma cadette de devenir quelqu'un d'important. »
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Yaoguaï Senkū
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Lun 23 Oct 2017 - 22:37





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« La plus grande révélation est silencieuse. »

Attente expectative d'un grand mystère inéluctable, imprécis bouleversement comme un élan réprimé sur une artère, rencontre fatale du destin et du temps – Senku aux côtés de Yoshitsune, entamait une avancée tranquille, en aveugle serein vers une lumière noire chaude et bleutée.

Sa vie sans itinéraire comme un chaos, parsemée de chances de déboires de pertes et d'ennuis ; À trouver une dimension à son existence - semblable au néant dont le temps se nourrissait.

Sous cette nuit penchée au-dessus des monts et des eaux, elle qui épiait les hommes avec ses yeux d’étoiles, que nuls ne semblait ébranler… Le Yasei se dévêtu sans gêne ni pudeur, devant la décence de son compagnon. Dévoilant ainsi son corps finement sculpté, ses muscles saillant, mais aussi les nombreuses cicatrices de guerres parcourant le haut de son corps de guerrier primitif.

« C’est un objectif plutôt honorable, Yoshitsune-san. Votre frère, Chôgen-sama partage-t-il la même vocation ? » Répondit-il en se mettant à l'eau.

Ces mots furent prononcés alors qu’il s’enfonçait délicatement dans l’eau chaude, poussant un long soupir de décontraction. Le Yaoguaï apparaissait désormais plus apaisé, sous ce ciel étoilé, les flocons de neiges qui chutaient, fondaient sur sa peau abîmée et réchauffée, ruisselant sous la forme de petites gouttes d’eaux anodine.

« Vous devriez vous joindre à moi senpai. Après tout, même les plus grands guerriers ont parfois besoin de se relaxer. » S'exclamait-il d'un rictus sincère.

Son faciès dénotait une expression plus épanouie, sa tête dévié en direction des cieux, admirant l’infinie beauté naturelle que lui offrait cette partie plus ou moins reculée de Tsuchi no Kuni. Tout ceci en compagnie d’un homme à qui il démontrait un profond respect.

« Yoshitsune-san, êtes-vous un homme de paroles ? » Demandait l'Ostrogoth réfléchi.

Suite à ces dires sibyllins, le virtuose martial reprit un air légèrement plus sérieux, son regard était dorénavant porter en direction du patriarche du clan Nagamasa. Le Yasei ne savait pas s’il pouvait lui faire à proprement dit confiance, néanmoins, celui-ci ne pouvait garder un tel secret indéfiniment, le rongeant de l’intérieur à la manière d’une flamme inextinguible.


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Mar 24 Oct 2017 - 0:19
Dominant l’obscurité déjà trop épaisse pour lui, la voix de l’ostrogoth se faisait plus intéressé et apportait une touche de familiarité dans cet univers un peu hostile. Yoshitsune était beaucoup plus optimiste que Senku : là où lui ne voyait de l'océan sombre dans lequel il avait plongé que ses aspects les plus terrifiants, le bushido s’offrait le droit de le consoler en lui rappelant qu'il n'était pas encore un initié de ce monde secret, mais qu'il progresse tout doucement à son rythme.


« Il ne me semble pas que Chôgen partage les mêmes idéologies que moi à ce sujet, j’ai toujours été l'instigateur de plus sombre desseins. » rétorque t-il


Yoshitsune aurait voulu voir un Senku plus jovial de toutes ses forces, mais le fantôme de l'incrédulité planait au dessus de lui depuis qu'il avait perdu la foi en même temps que son camarade. Il ne savait pas s'il serait effectivement capable un jour d'affronter la nuit avec autant de bravoure que lui, mais Yoshitsune savait que le sauvage en avait le potentiel. L'entraînement qu'il s'imposait avec fermeté le placerait toujours loin devant lui dans son domaine. Mais tout au plus Yoshitsune voulait-il trouver un semblable capable d'avancer sans trembler, avec la fierté de celui qui se noie dans les ombres les plus épaisses sans en éprouver la moindre appréhension.

Et tandis que les sons gagnait en profondeur à la faveur de la nuit, les ombres s'allongeaient, la lumière qui le privait de toute vue, tout ceci lui laisse une agréable sensation de sérénité. Sans réfléchir il se débarrasse de ces tissus qu’il revêt habituellement avant d’entrer en contact avec l'eau. Sans jamais s’en douter, le fervent bushido grimaça de surprise, bien que la sensation en soit ne fût pas si désagréable que cela. L'eau qui se pressait lentement sur sa peau était même plutôt douce.

Dans un élan nettement plus sérieux, unique expression pouvant le faire basculer dans le vide, le chuunin se mit à délier sa langue se parant de questionnement presque qu’incisif ; réflexion intime qui en une soudaine trépidation, la flambée dégela ses veines. Ce fut un désagréable rappel de sa mortalité qui lui fit grincer des dents. Car Yoshitsune avant d’être l’opiniâtre devoir, avant d’être les velléités de justice, était avant tout, un homme. Une fraction de seconde, son regard était devenu flamme devant l’apparition nocturne, l’instant d’après il n’était que cendres froides.


« Et bien je présume, Senku. Quand bien même seul le temps serait capable de répondre avec efficacité à tes moindres questionnements. Pourquoi un tel questionnement, aurais-tu un truc à me demander ? » inspirant simplement une légère bouffée d'air.

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Yaoguaï Senkū
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Jeu 26 Oct 2017 - 0:42





不吉護送 - Fukitsu no Kaigo



« La plus grande révélation est silencieuse. »

Des parcelles de temps, des grains d'éternité se faisaient la belle, se cavalaient et s'échappaient pour n'être jamais et pour ne pas exister. D'une fantastique histoire qui dérapait, des trous vides se creusaient dans le quotidien de l’autochtone et, l'image de son corps se fondait dans la sombritude nocturne. L'ennui se collait à sa peau hâlée, il ne restait presque rien, que l'enveloppe molle d'un guerrier au désir fuyant.

S’alternaient le noir et le blanc comme le jour et la nuit, puisqu’il lui fallait tant de peine pour apprécier la vie cloîtrée de shinobi. C’était une question de patience pour le virtuose martial, comme la traversée d’un long tunnel, il devait se fournir de beaucoup de persévérance pour nourrir ses ambitions naturelles.

Puis s’ensuivait ses doutes, des obstacles sur la route nébuleuse de son parcours, de son ascension parmi la communauté civile. Nonobstant ce fait, il ne pouvait y renoncer, car il était tout d’abord un juvénile guerrier, doté d’une réelle envie d’avancer. Mais pour se faire, le Yasei devait apprendre à s’ouvrir à autrui, son tempérament introverti restreignait fortement son adaptabilité parmi ses homologues.

« Je tenais juste à m’assurer que vous êtes digne de confiance, Yoshitsune-san. Car ce que je vais vous dévoiler pourrait nuire à ma carrière de shinobi, je compte sur votre discrétion à ce sujet. Même si vous êtes libre de me dénoncer à votre frère. » Rétorquait l'Ostrogoth avec assurance.

Son regard pâle se posait et restait figé sur celui de son interlocuteur, un individu qui sur l’instant présent, lui semblait étranger, tant il se méfiait. Lui le garçon primitif, que l'on nomme ‘Sauvage’ qui n'avait pour plaisir que de courir les bois et les montagnes, défier les scélérats dans de rudes combats leur rendant coups pour coups et ne craignant personne.

« La tombe sur laquelle je me recueillais, elle n’est autre que celle de Yamada Shinobu, déserteur de notre village. Et comme vous vous en doutiez, lui et moi étions de proches amis. » Révélait-il sereinement.

Il était des soirs d’hiver où le ciel se confondait avec le gris du temps aux brumes incertaines, près de l’âtre des ans sa mémoire se dissolvait dans les flammes d’hier aux allures lointaines. L’intonation de sa voix se faisait plus fluide, moins hésitante, rien ne semblait effréné sa confession.

« J’ai tenté de l’en empêcher, je l’ai même facilement vaincu. Mais j’ai ensuite été faible, mes sentiments amicaux ont pris le dessus et je l’ai laissé partir, à moitié-mort. Shinobu a je pense, succombé aux séquelles de notre affrontement. » Concluait-il, légèrement transpirant face à la chaleur environnante.

Son corps athlétique et ruisselant s’enfonçait dans l’eau chaude et bégnine, la vapeur thermale caressait son faciès peinturluré, engendrant des gouttes de sueurs coulant le long de son visage aux traits fins. Le Yamagenzõ n’était dorénavant plus victime de ce fardeau, libérant son sac auprès de l’adepte du Bushidô sans tergiverser, comme s’il n’avait vraisemblablement, plus rien à perdre.


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Nagamasa Yoshitsune
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Jeu 26 Oct 2017 - 1:48
A chaque pas de plus vers la conclusion de cette discussion au première vue limpide, dont peu à peu l’idée s’obscurcit. Tout ce qui semble lumineux jusqu’à peu sombre et sombre encore, pour que n’y demeure plus que le doute et les questions incessantes, les possibilités. Il était clair que le comportement adopté par le dénommé Senu ne serait guère apprécié de son cadet mais, n’était-ce pas là l’essence même d’un Shinobi de Rokkusu que de protéger les siens ? Yoshitsune pour sa part, en était très franchement persuadé. Et c’est d’ailleurs ce qui explique cet air compréhensible qui ourle sur son visage. A l’heure même où son corps berce dans l’eau chaude en compagnie du jeune chuunin, il n’est plus que compassion et appréhension.

Pourquoi ? Car le fervent samouraï ne craint pas pour le futur du jeune sauvage mais plutôt pour le chemin qu’il tente de suivre - craintes de ses conséquences et de l’imprévisible qu’il représente. Un comble pour un être avide de liberté et désireux du libre-arbitre peut-être - mais tels agissements n’étaient pas une réponse, d'où sûrement pas aux yeux de l’ombre de la terre. Il était donc impératif qu’il ne l’apprenne jamais sous peine de châtier un tel potentiel ; et ça, Yoshitsune ne peut décidément pas s’y résoudre.

Ainsi, ses yeux se perdent, et le fils du fer l'admire ce ciel rempli d'étoiles ; la nuit qui lui succédait était son élément, vêtu d’un long manteau noir de nuages, elle fond dans son ombre et son mystère, jumelle fantôme aux ténèbres..

Et puis distinguable à son faciès, son trouble, disparut sans laisser de trace à l’instant o il finit de prononcer mot qui était sien ; scène qui se joue d’ailleurs à huit clos dans la nature, lentement comme si le monde s’était ralenti en leur honneur et celui de leur confrontation. d’abord, Il hésita - avant de finir par acquiesce sans qu’on sache à qui, peut être à lui-même, pour confirmer la sagesse de son entreprise.

Il eut presque un sourire quand résonna à ses oreilles cette dite vérité, que lui seul sait. Pour toujours et à jamais. A l’encontre de cette allégeance qui n’allait qu’à Chôgen, et seulement Chôgen.

Si d’abord, Yoshitsune n’en avait pas compris la raison (de cette escapade) - ou peut être ne voulait-il pas la comprendre ? - les choses avaient gagné en clarté à mesure que sa présence lui était dénoncée par les spectres de l’axiome.

Le fier Nagamasa n’était pas à l’abri d’une erreur, bien entendu. dans les faits, il se savait même en commettre une à cet instant, alors qu’il tendait cette lumière à son pair de par sa main pleine d’empathie. quel embarras ça serait, évidemment, de poser accusations mûrement réfléchies pour les voir réfuter, nier et ne distinguer aucun mensonge dans la voix de l’examiné. Voilà pourquoi il préfère l’embarras à la raison, juste cette fois. Il préfère le tort et faire comme si il ne sait rien.


« Merci de t’être confié à moi, Senku. Sais ta parole en sécurité avec moi car rien ni personne saura me témoigner tel remerciements. Mais toutefois une question vient me tourmenter.. Le sais-tu décédé ou bien le supposes-tu, fidèle à tes suspicions ? » air instigateur sur le visage

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Yaoguaï Senkū
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Sam 28 Oct 2017 - 16:04





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« La plus grande révélation est silencieuse. »

Les noirs rubans d’asphalte étaient désormais tout blancs, La vie se ralentissait et tout marchait à pas lents ; Sous un ciel nappé de bijoux célestes et scintillant, le sol quant à lui, était tout garni d’un duvet enneigé, le paysage uni alors s’endormait, on croirait rêver.

Multiples raisons évoquées, le wisigoth préparait durement son avenir, pour une vie plus enrichissante, curieuse et entreprenante destinée. À lui de vaincre par tous les temps même s’il fallait remonter la pente, car trop de gens brisaient leurs rêves - Fébriles ils hésitaient munit d’un goût amer, d’inachevé. L’important était d’avoir une passion, un objectif, et mettre toute son énergie quant à l’accomplissement de cette finalité.

~~

« C’est moi qui vous remercie, Senpaï. » Rétorquait le sauvageon en retournant les politesses.

Aux aléas de la vie, une saveur délicieuse agrémentait son existence, se voir entourer de personnes fiables en faisait irréfutablement parti. Le Chûnin semblait à présent plus gai, ayant vécu cet échange comme une véritable délivrance. Senkū s’extirpait alors de son cabalistique dédale, lui qui se refermait sur lui-même depuis le décès de son fidèle acolyte amateur de beuveries.

« Je n’en ai pas eu la confirmation, mais j’ai pu trouver son bandeau frontal à proximité des frontières lorsque je patrouillais. J’en ai donc supposé qu’il était bel et bien mort. Mon instinct ne me trompe jamais, Yoshitsune-san. » Expliquait-il l'air serein.

Le regard de son homologue laissait transparaître aux premiers abords, un air des plus factieux, comme si il en savait davantage sur ce qui concernait la disparition et, plus précisément, les causes du décès de l’eiseinin.

« Humpf. On dirait bien que nous avons chacun nos petits secrets, Yoshitsune-san. Avez-vous quelques révélations à me faire vous aussi ? » Demandait l'indigène d'un ton espiègle.

Dans la pénombre, il écoutait le silence, la neige s'amoncelait, elle faisait plier les branches. Cette quiétude reliant les deux hommes, fut l’espace d’un bref instant, troublée par le vol d'un oiseau charognard, sans doute affamé.

Sans sourciller face aux bruitages de la faune environnante, le guerrier balafré dévisagea son interlocuteur, intrigué par les prochaines paroles qu’il allait bien pouvoir lui faire part. Aucune hostilité ne s’était dessiné parmi ses traits graciles, c’était comme si il attendait l’inévitable, cette confirmation qu’il espérait tant.


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Nagamasa Yoshitsune
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Lun 30 Oct 2017 - 18:12
Les dernières notes de cette pièce sont pesantes, lourdes, graves, presque sombres; un contraste certain avec cette atmosphère sujette à confession, lancé après une pause, légère, le temps de rassembler les morceaux de son âme éparpillés. Et pourtant, il est nécessaire de terminer cette mélodie ainsi; avant qu’il ne soit trop tard… Avant que d’autres vérités ne surgisse de tout cela.

Il faut donc y ajouter une partie sobre, permettant d'accueillir plus sereinement la fin de cette passion lumineuse que cette conversation provoque. Oh, à vrai dire, on pourrait y apposer des millions de raisons, mais Yoshitsune lui-même n'y a jamais pensé. Ce ne sont là que quelques notes que lui imposent son âme et son esprit, telle ces derniers dictent les moindres de ses décisions, et il ne se pose pas la question. Jamais n'a-t-il tenté s’immiscer la raison dans ses choix, puisque jamais elle n'y a eu quelconque place à ses yeux.

Ainsi, alors qu’il écoute cet homme qui l’accompagne, s'impose à ses sens la sensation de vide posé dans sa poitrine; la conscience, comme nouvelle, de ses alentours. Le retour à la réalité, la descente du ciel, ses ailes dissipées par la brise comme le souvenir de quelques mots au creux de son oreille. Ainsi comme toujours il lui semble apercevoir, au fond de son esprit, à quelques centimètres de son âme, le sourire de sa défunte soeur, caressant les extrémités de son cœur tourbillonnant. Un parfum de lys, léger, effacé derrière l'air lourd de la nature, qu'il apprécie pourtant, une seconde. Il soulève alors ses paupières, son regard flottant toujours juste au dessus de l’horizon qui se présente à lui.

Lentement, le samouraï détourne la tête, puis le torse pour faire face à l'homme dont la voix tonnante brise le silence. Il y voit de vaines tentatives pour déterrer une vérité enfouie, qu’il a normalement pour ordre de taire mais il y voit également la possibilité de forger comme une connexion établie le long de ces routes en noir et blanc. Un lien formé au fil de paroles incongrues, dont Yoshitsune est inconscient, qu'il ne ressent pas au fond de lui-même mais dont il est appréciatif, dont il est heureux. Ainsi naissent les hommes, du creux du cœur d'un autre, façonnés du bout de leurs doigts, et ainsi est née son âme, entre les deux accords d’un homme et d’une femme ; cris à l'unisson de plaisir.

Ainsi il offre à cet homme qui se tient, bouleversé, devant lui, un sourire. Doux, compréhensif, sans jamais une once de mépris ou de confusion; un sourire comme un pouce pour essuyer ses larmes, comme une étreinte, comme quelques mots rassurants.


« Mon cher Senku.. Détrompez-vous, le dénommé Shinobu Yamada est toujours vivant. Il a été retrouvé aux frontières du pays. Et il sera de mon devoir que de mettre fin à ses jours. J’ose espéré que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. »

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Yaoguaï Senkū
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Ven 3 Nov 2017 - 13:46





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« La plus grande révélation est silencieuse. »

Parmi les vastes champs de neige et les sommets altiers, dominant tout là-haut les alpages et les roches. Son cœur s’affichait désormais léger, son corps quant à lui, un peu plus lourds. Mais en fin du sommet, tout en haut de la pente où coulaient ces sources d’eaux bénignes - il pouvait observer la magnificence qu'offrait la vallée, avec ses alentours théâtrales, d’une profonde vue, grandiose et exaltante.

Le Yabanjin plongeait son regard dans l’immensité naturelle, se laissant subjuguer par la beauté sans égal du monde l’entourant, savourant délicatement le repos dont il jouissait en agréable compagnie. Tout au fond des vallons dans la blanchâtre campagne, les hululements des oiseaux nocturnes, parvenaient amplifiés par l’écho montagnard.

~~

Une nouvelle qui venait déchirée l’espace d’un instant, la quiétude dans laquelle il s’était confortablement installer. En effet, si les paroles du maître Nagamasa s’avéraient fondées, cela indiquerait alors que l’aborigène possédait une infime chance de rattraper ses erreurs.

« Nani ?! C’est impossible ! J’étais pourtant sûr qu’il... » Répondit vivement le balafré en faisant mine d'être surpris.

Mensonges et balivernes. En réalité, il était persuadé du contraire, et espérait vivement que son ami revienne à la raison, même si cela s’annonçait ardue, du fait du prédateur redoutable qui avait été missionné à poursuivre ses traces.

« Vous ne faîtes ni plus ni moins, que votre travail. Cela m’attriste, mais même si nous étions autrefois amis, un traître reste un traître, et mérite la mort. » Déclarait-il calmement.

Yamada Shinobu. Cet homme flirtait avec la mort comme s’il s’agissait d’une femme de mauvaise vie, gourgandine. La tonalité de voix du Chûnin trahissait une certaine réticence, déçu que l’on n’ait à rattraper ce dont il n’avait pas été capable d’accomplir lorsque celui-ci combattait alors sous le joug de l’émotion - de sentiments à l’égard de l’eiseinin condamné.

« Yoshitsune-san. Me traquerez-vous jusqu’à avoir ma tête si moi aussi je venais à trahir le village ? » Demandait le barbare des monts d'un air facétieux.

Question imprudente et brûlante, qui allait sans doute amener le Jônin à s’armer de nombreux soupçons envers le Yaoguaï. Les dires de Senkū stoppèrent littéralement cette ambiance gorgée de plénitudes, indiquant indirectement que le bretteur n’était point seul à faire l’objet de funestes desseins.


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Nagamasa Yoshitsune
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Mar 7 Nov 2017 - 7:31
Là où la communication humaine est sans le moindre doute d'une imperfection tragique, là où les mots ne cessent de se confronter l’un l’autre, d'échouer à transmettre ces sentiments qui vibrent le long de la colonne de Yoshitsune, ce qui bat dans sa poitrine, cet instant où il s'est tendu, tout entier, pour aller toucher à l'âme de son camarade; là où toutes les langues du monde ne pourront jamais l'expliquer, l'exprimer et le former en cette prison exiguë que sont les mots, le silence et son regard, eux, portent sans moindre difficulté le poids de cette interaction au creux de leurs oeillades.

'Être un ninja' n’eut jamais suffit à porter tout le poids, toute la légèreté, et la grâce qui en découle ; car cela n'exprime jamais cet instant qui les lient intimement à la trahison, aux convictions ou encore l’amitié ; cette connexion, cet amalgame de leurs êtres, de leurs âmes, ce partage de sensations et de sentiments, ressenti jamais identique, toujours teinté de leurs expériences, de leurs blessures, leurs joies et leurs habitudes. Ce vécu qu'ils ne partagent pas et ne pourront jamais comprendre en pensée, jamais dans leur logique ou leur raison; ils ne se comprendront jamais aussi clairement qu'au creux de leur poitrine, à travers ces paroles hirsutes qui finiront toujours un jour de tourbillonner.

Il n’est pas chose aisé que de comprendre les vils sous entendus de Senku, tant il ne sont pas si explicite. Et pourtant tant il a lui même ressenti ce besoin de s’isoler de partir loin de tout ce tintamar, il comprend ces remarques et ses émotions par la même occasion. Et de nouveau depuis si longtemps, la sensation d’une véritable discussion. Cette colère, cet effroi se ressent encore, écho de plus en plus lointain, ces membres fantômes où bat comme une vague un souvenir; comme le sang qui court et nourrit la chair. Sans jamais que la nostalgie ne vienne à l'envahir outre les limites du décor environnant, outre les limites de son ressenti et des émotions qui y nichent; et pourtant il reste immobile, apprécie les derniers instants de sensation au bout de ses iris d’or comme s'ils n’étaient pas réels.


« Sans doute le devrais-je Senku car là se trouve être le funeste destin d’un shinobi. Pourtant je suis un samouraï, et de ce fait quand bien même existerait-il un dieu en ce monde, je n'obéis qu’à mon propre derechef. »


Eparpillé et éteint. Les mots de Yoshtisune lui viennent comme lointains et sont pourtant si clairs. Il incline le visage face à ce ciel étoilé, gardant pourtant ses lèvres liées en cette expression qui danse sur son visage, sourire jamais complet qui ne saurait jamais exprimer la chaleur le long de ses os.


« Tu vois Iwa… C’est bien plus que le Tsuchikage. C’est tout d’abord ces habitants qui en constituent le roc le plus solide, c’est à dire toi. Moi ou mon frère Chogen, ne sommes rien d’autres que des pions destinés à être changés quand plus aptes se présenteront. Et j’ose espérer qu'à ce moment là, tu sois cette montagne porteuse de volonté et de renouveau, Senku. »

Ton d'une honnêteté tranchante, teintée d'une douceur qui le caractérise toujours. De cette intention derrière ses mots qui ne s'éteint jamais, posée, intense. Yoshitsune ne menace pas, ses mots sont suffisamment habiles pour heurter de la sorte, semblable à des armes.

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Lun 20 Nov 2017 - 17:10





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« La plus grande révélation est silencieuse. »

L'ombre poudreuse meut ses grains qu'un souffle brassait ; D'une âme pâle et d'un fol esprit cristallin alors que s'alanguissait la traîne du " Malin ". Sur l'horizon trompeur qu'un fin rai d'or embrassait.
Invisible, le temps, que l'Heure au gong harassait, envoûtait de lourdeur son destin sibyllin de guerrier des monts. Que n'entendait point son " Œil " dans le vague opalin - Des molles pesanteurs étamant la cuirasse qui lui servait de corps.

Le Voyant-Ciel éteignait de la nuit ses derniers flambeaux, en sa cécité, rendait la clarté naissante, Ne laissant blêmes que les Astres les plus beaux. Alors qu’il conversait avec un homme tout aussi mystérieux que l’obscurité céleste.

~~

Les allusions pernicieuses du ressortissant des monts, ne semblaient pas avoir percutées de manière alerte son interlocuteur. Celui-ci demeurait même, ancré dans sa sempiternelle quiétude, une sérénité frôlant le respect commun. Ses paroles et sa tonalité de voix apaisante, parvenaient à adoucir légèrement les machinations du jouvenceau.

« Yoshitsune-san… » Susurrait-il.

Senkū écoutait attentivement son aîné et supérieur, l’air compréhensif. Fronçant de façon sommaire ses sourcils comme pour exprimer ses préoccupations. Sa tête se leva un tantinet vers le haut, à l’instar de Yoshitsune, il contemplait ce ciel nappé d’un drap noirâtre, ornementé de bijoux scintillants.

« Être shinobi, ce n’est ni plus ni moins que d’être confronter à ce cycle jusqu’à l’état de poussière, quelle ironie… N'y a t'il donc aucune alternatives ? » Déclarait-il l'air pensif.

Poussière, cendre, sable grisâtre au cœur d'or signifiant l'âme immortelle, l’Écho du " Son " comme la flamme inextinguible brûlant à l’intérieur de son être. Ce funeste destin ne l’enchantait guère, lui l’homme singulier qui était prédestiné à évoluer parmi la faune et les bêtes. Embrassant cette voie militaire quant à leur protection, à leur pérennité, car rares étaient les Yaoguai désormais sur le chemin sinueux de l’extinction.

« J’espère un jour pouvoir être la montagne dont vous parler. Même si cela s’annonce encore chimérique... » Ajoutait le Yabanjin sereinement.

Le balafré subsistait dans cette optique, nonobstant ses rêves aux contours effacés. Car les siens, non pas les indigènes mais ceux peuplant Iwagakure, comptaient sur lui. Et les paroles du patriarche du clan Nagamasa dénonçait une sincérité sans équivaut dans ses propos. Senkū à la recherche de réponses quant à son avenir en tant que shinobi, semblait les avoir peu à peu trouvés.

« Je ne me suis pas tromper vous concernant, cela me rassure. » Concluait le sauvageon, moins méfiant à l'égard du sabreur.

Le membre du Yamagenzõ apparaissait plus décontracté, celui-ci avait appris à affectionner les habitants de la Roche depuis Rokkushû. Néanmoins, ne sachant pas s’il devait continuer à servir ce peuple, plusieurs questions trottèrent dans son esprit versatile. Dès lors partiellement résolues, le Yasei esquissa un demi-sourire du coin des lèvres, en guise de satisfaction.


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Lun 20 Nov 2017 - 19:43
Yoshitsune avait su trouver les mots juste pour exprimer ce qu’il ressentait au vue des révélations faites par le sauvageon. Et le destin a voulu que nul autre que lui, chef des tengus viennent lui faire part de soudaines paroles de sagesse. Ainsi dans l'alanguissement fiévreux, le samouraï ne fut froideur chaleureuse. Le regard égaré en écho à sa grâce patriarcale, il s’adressa à celui en qui il porte de grands espoirs. Car il va sans dire pour lui que l’artiste martial se révèlera dans le futur être l’une des armes plus dévastatrices d’Iwa. Il se veut là pour lui transmettre cette sagesse transi qui coule dans ses veines.

Parce qu’il souhaite que Senku le découvre, que la peur est quelque chose de familier pour un Ninja. Insidieuse, silencieuse, Yoshitsune l'a assez vue, sentie s'infiltrer le long de ses os sans que jamais il ne puisse rien y faire. Il l'a vécue, ressentie alors qu'elle s'est accrochée à sa gorge comme un cri, alors que la douleur l'a transpercé et que l'on l'a séparé de siens. Il l'a connue comme elle s'est attachée à ses synapses jusqu'à ce que le sommeil lui échappe et que les larmes ne soient jamais assez - que les hurlements déchirent sa gorge même alors que la mort de ses semblables n'était plus qu'un souvenir enfoui derrière tout ce qu'il y poussait pour l'enterrer. Il l'a connue et ainsi, de la même façon, avec son cœur accroché aux mémoires limpides, avec elles pour soigner ses blessures, il l'a vaincue ou du moins apprivoisée, bête sauvage toujours accrochée à sa colonne, nécessaire mais sans douleur désormais (ou presque aucune).

Et de la même façon, il l'a vue dans les yeux du combattant au prémice même de leur rencontre. Dans sa façon de porter son être, comme un fardeau, une coquille vide et douloureuse animée seulement des spasmes de souvenirs que l'on aurait préféré oublier. Et bien que la compassion lui aie été généralement inaccessible à ce moment, enfouie sous le poids d'une angoisse constamment grandissante cachée sous des mains pleine de crime, elle s'est pointée au bout de ses côtes au terme de quelques journées. Désormais, Yoshitsune voit en son devoir en tant que camarade, et plus que le devoir, désire, en tant qu’aîné, que d’élèver Senku au rang de grandeur.

Ainsi dans un froissement de tissu, il s'évapore d'une émotion à une autre, (rêverie éthérée) dans la tiédeur étouffante de la nuit, vaquant à son devoir sans flancher un instant.


« Que penses-tu de la guerre Senku ? Penses-tu que le cycle de la haine en soit la suite logique ? »
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Mar 21 Nov 2017 - 15:57





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« La plus grande révélation est silencieuse. »

Devant ses yeux aux teintes automnales s’étendait, tel un vaste océan, sous un moutonnement de neiges et de glaces, la chaîne des sommets avec ses monts géants. Pointant jusqu’aux cieux leurs pics avec audace et harmonie. La force dégagée par ces puissants massifs aux remparts et donjons d’immenses citadelles imposait le respect et laissait pensif.

Le regard fasciné par leurs neiges éternelles, Senkū sentait, contemplant ces sommets prodigieux, hauts lieux d’inspiration où se joignaient deux mondes, une pure énergie qui, descendant des cieux, exaltait son esprit qui vibrait dans son onde charnel.

~~

Le rôle que jouait Yoshitsune de par son attitude et ses paroles avisées, paraissait des plus efficaces quant à son cadet balafré. Effectivement, son charisme et son humanisme dénotait une philosophie très poussée, de même que cela influençait grandement l’ostrogoth des rocailles, qui recherchait encore cette figure fraternel au sein d’Iwagakure. Car un soldat, sans les conseils d’un bon mentor, se transformait en mercenaire.

« La guerre dîtes-vous ? Elle n’est qu’une excuse pour nous les hommes, un prétexte malsain qui a pour but de nous faire parvenir à nos fins et de faire couler le sang. » Répliquait-il.

En dépit de son apparence primitive et menaçante, l’héritier de la Barbaries savait pertinemment différencier le Bien du Mal, sans pour autant être un adepte du pacifisme. Depuis des temps immémoriaux, les hommes avaient régulièrement recours à la guerre et aux bains de sangs.

Le Yabanjin et ses semblables ne furent pas épargnés par cette funeste machination. Les tribus s’adonnant à des affrontements, éliminant personnes âgées, femmes et enfants, plus rien désormais, ne semblait atteindre le cœur noir et endurcit du Guerrier des monts.

« La guerre n’engendre que la colère des hommes, les bons deviennent mauvais, ceci dans l’objet de protéger les personnes qui leur sont chers. C’est un cycle sans fin auquel, nous ne pouvons y échapper. Pas même nous, Yoshitsune-san. » Ajoutait le Yasei en serrant son poing ruisselant.

L’artiste martial ne prétendait pas être un homme bon, communiquant de par son expérience, et son vécu au sein des soldats tribaux. Puisque les belligérances suscitaient l’aversion, et de cette aversion naissait la vengeance, ce sentiment de représailles qui donnait perpétuellement vie à cette boucle de tourmente qui perdurait à travers les âges et qui rongeait l'âme des hominidés.




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Mar 21 Nov 2017 - 19:34


S'agit-il encore de l’une de ces moments mélancoliques où les gens s'égarent ? Très certainement. Et c’est à en regarder simplement le faciès sérieux qu'arbore Yoshitsune pour le comprendre, tandis qu’il appréhende cette nuitée étoilée dans laquelle il voit frere et soeur qui rient, heureux d’être à-nouveau réunies après tant de souffrances. Les larmes ne saurait couler dans ce coin du pays qui ne pleure pas. Ici, même la peine finit par s’assécher et mourir. Pendant qu’en d’autre endroit tels que les territoires du fer, ces dernières gèlent et perdurent au-delà des tombes et cathédrales; dans le cœur des hommes.

Et tandis que les deux hommes se découvrent autour de discussions des plus sages qui tardent, il y’a cet homme à l’épiderme blême qui réfléchit. Il songe, oui, car il est accablé tant par la piété que par son chagrin. Il est comme un morceau de glace venu s’échouer sur la terre craquelée d’Iwa, où à l’image de sentiments passés, il s’efface lentement. La nuit darde le sol qu’elle rafraîchit. Sol qu’il foulera en y gelant ses semelles, imbu d’une mission qu’ils croient divine : Vivre.

La “vérité ” est là droit devant, s'illustrant dans les propos exemptés d’intellect de Senku. Et là-dedans repose sans aucun doute cet utopie dont il rêve profondément. Ce monde shinobi où ces deux cadets (Rest in Peace Koga, Shiro) n’aurait certainement pas eu à mourir ; un monde shinobi fameux pour la sérénité et la sagesse des rois qu’il octroierait à quiconque en serait acteurs. Dieu seul, non Yoshitsune lui-même savait qu’il n’était nullement fait pour ce genre de mascarade et c’était d’ailleurs pourquoi il était le seul à s’être entendu insurger à voix basse tandis que Senku le témoigne une réponse digne d’un roi.


« La guerre si c’est là l’art dans lequel nous les hommes excellons, peut-être devrions-nous en changer. Si l'usage que l'on pourrait faire de ce ''prestige'' nous cause tant d'amertume, il nous faudrait nous armer de sagesse pour trouver un histoire où l'on des héros et non pas des meurtriers. Tu as là soulever le point le plus important. Être un héros de guerre n’enlève en rien les crimes commis, ceux-ci partie de nous, cher Senku, que nous apprenions à l'accepter ou que nous cherchions à l'effacer. C’est pour cela qu’en tant qu’homme de droiture et d'honnêteté. Ne restreignons pas nos liens à ce que nous croyons que l'on pense de nous mais à nous évertuer à rendre ce monde meilleur.. »
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Yaoguaï Senkū
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Jeu 23 Nov 2017 - 2:52





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« 最大の啓示は沈黙です。 »

S’il était vrai que ce monde était pour l’homme un exil où, ployant sous le fait du labeur dur et vil, il expiait en pleurant sa vie antérieure ; S’il était vrai que, dans une existence meilleure, parmi les astres d’argents qui roulaient dans la nuitée - l’autochtone avait vécu, formé d’un élément plus pur encore qu’une gemme étoilée et, il lui arrivait parfois, de regretter cette splendeur première qui était la sienne.

~~

Les grands esprits se rencontraient, enfin, discutant sur les attraits pernicieux de ce défaut qui reliait les hommes à leur destinée en tant que soldats. La Guerre, cette folie créée par l’humanité elle même. Senkū se délectait du ressenti de son homologue aux pupilles reptiliennes, avalant chacune de ses paroles. Le Yasei s’imprégnait studieusement de cette leçon de vie, Yoshitsune sous le regard scintillant de Lune démontrait une fois encore, qu’il était doté d’une sagesse frôlant l’omniscience.

« Yoshitsune-san. Il ne pourra y avoir de paix tant qu’il y aura d'hommes sur cette Terre. Nous devons faire avec et ne pas trop s’accrocher à ce pacifisme chimérique. » Rétorquait le chasseur de bêtes.

Ses mains se joignirent afin de prendre une petite quantité d’eau thermale, qu’il déversa délicatement sur sa chevelure noirâtre, passant lentement ses doigts dessus. Son corps ruisselant laissait entrevoir de multiples cicatrices, des balafres ancrées sur sa peau, pareille aux marques de fer, causées par les innombrables batailles qu’il menait chaque jour, en tant qu’homme, guerrier tribal mais surtout shinobi.

« Rendre ce monde meilleur ? Voilà une vocation honorable. Mais sauf votre respect, ça n’en reste pas moins qu’illusoire, et vous êtes mieux placer que moi pour le savoir... Je partage cela dit, votre opinion. » Ajoutait le primal.

Car l’homme était naturellement mauvais lorsqu’il se voyait attribuer un zeste de pouvoir. Cela dit, les pensées du Nagamasa se rapprochaient vaguement de celles du Yaoguaï, il nota un rapprochement loin d’être anodin dans leurs philosophies respectives. Les deux Iwajin ne partageaient pas uniquement cette teinte jaunâtre à l’intérieur de leurs pupilles, mais également certains songes utopiques.




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Nagamasa Yoshitsune
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Jeu 23 Nov 2017 - 16:09
Oh Senku que ta sagesse n’a de cesse d'émerveiller cette logique qu’est sienne. Cette logique pour laquelle Yoshitsune est souvent pris pour une hérétique au milieu de ses pairs ; lui qui n’a simplement pour vocation d’apporter la paix à ce peuple que sont les hommes. Que personne n’y voit une impétueuse audace, celui-ci se sait l’égal des siens, fait d’os et de chair ; de ce liquide rubicond qui pulse en son sein… Pourtant, lui est partisan du Ninshuu, vocation par laquelle le Hagoromo Ôtsutsuki affirma que la chakra n’est là que pour assister le peuple dans la vie de tous les jours ; là pour permettre aux Hommes d’enfin se comprendre, relié par un même destin.

Lui est d’ailleurs joyeux que de ne pas être vil au point d’asservir de par ce pouvoir qu’est sien, que d’être né différent de son paternel. Il est fier d’avoir pu placé à la tête de cette patrie à laquelle il se dévoue corps et âme, son jeune frère Chogen. Parce qu’il le sait responsable et enclin à l’empathie.

Cette fois encore, le fier samouraï est là, exultant son savoir et recevant celui d’un autre sur les attraits pernicieux de la guerre. Il n’est pas sans cacher une légère déception lorsque Senku lui atteste que son objectif n’est qu’utopie pacifiste.


« Hmm... »

[...]

Les pupilles dressés vers l’eau qui les accueillent les idées éparpillés loin des airs ; En cet endroit qui semble peu enclin aux venues, ils osent tous deux aborder les sujets qu'il ne faut pas. Yoshitsune si fier et altier pour oser vagabonder sur ces chemins peu bondés. Tout suait l'hérésie et y espérer voir un éclat d’espoir était peine perdue - béatitude à atteindre aux sentiments de danger qui l’éreinte, - Mais le son de l’eau, le son du vent, le son des arbres hauts et des feuillages barrant la route.

Il sent ces effluves qui semblent se coller à la peau tandis qu’il tend l’oreille pour découvrir et savoir ; l’impression que cette place grouillé d’être incarnés qui souhaitaient s’oublier.


« Tu n'es pas sans savoir que je suis maître dans l’art de rendre réelle les plus illusions, les plus belles rêveries. Si celle-ci en est une alors j’en décèlerai les nuances afin d’offrir cette douce fantasmagories au peuple Shinobi »
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Yaoguaï Senkū
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Sam 25 Nov 2017 - 12:05





不吉護送 - Fukitsu no Kaigo



« 最大の啓示は沈黙です。 »

Il courrait après un rêve qui déjà, s'était enfui pour laisser place à une image au miroir flouté. D'un temps absent de son présent en faux ennui, à caresser un désir inassouvi. La nuit s'était posée en douceur sur les échos des rumeurs, le chant des oiseaux nocturnes adoucissait les meurs, cette fameuse nuitée qui supplantait les humeurs maussades.

La pénombre donnait la becquée à de drôles d'animaux nyctalopes, par leurs pupilles scintillantes à travers l’obscurité - pareille aux étoiles qui ornaient la voûte céleste endormi, ils épiaient discrètement les deux ascètes en train de bavasser.

~~

Son interlocuteur paraissait fortement ancré dans cette optique utopique, persuadé de pouvoir apposer sa patte ‘divine’ sur ce monde enclin aux Guerres incessantes. Au fil des minutes qui défilèrent, Senkū décela plusieurs facettes de la personnalité pour le moins éminente de son homologue, et dans son ensemble, il remarquait que le Nagamasa était également doté d’un amour-propre et d’une dignité sans équivaut.

« Humpf. Je n’en attendais pas moins de vous, Senpaï. Laissez-moi être le poing, qui vous permettra d’atteindre ce noble but. » Répondit le guerrier des monts.

Car lui aussi ambitionnait cette objectif, comme tout adepte de la quiétude de l’âme. Véritable contraste de son apparence bestial et rigide, le Yaoguaï, à l’instar du bretteur appréciait ses instants de sérénité. Un moment aux allures d’accalmie, tel le silence avant le déferlement, un déchaînement qui prenait en proie le village caché de la Roche.

« Vous ne faîtes finalement, pas uniquement l’objet de funestes desseins.. Je me trompe ? » Ajoutait le Chûnin d'un léger rictus.




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