Les problèmes de voisinage.

Souvent, lorsqu'il y a conflit entre deux parties, cela provient d'un désaccord. D'une mésentente. L'un n'est pas d'accord avec les actions ou les paroles de l'autre, mais l'autre dément les accusations de l'un. Un cercle vicieux aussi intelligent qu'un serpent se mordant sa propre queue à vrai dire. Faire la sourde oreille n'est jamais la bonne solution. Mais lorsque les deux individus se pensent dans le bon droit chacun de leur côté, alors les problèmes sont éternellement présent.

Marchand en direction du palais impérial, Yokuzo, pensif, se remémore brièvement une situation identique qui aujourd'hui le fait rire.

C'était un beau jour d'été, lorsqu'il profitait d'un onsen. Nu dans les sources thermales de la capitale, le guerrier profitait d'un moment de détente après un rude entrainement l'ayant poussé toujours un peu plus au delà de ses limites. Soudain, le rire d'un groupe de femme situé dans le bain voisin au sien, l'interpelle. Mais comme tout bon onsen qui se respecte, la mixité n'y existe pas et une longue et haute palissade sépare les hommes des femmes. En bon client de ces lieux, n'y a t-il pas déjà percé une fente pour y glisser son œil perfide de manière à y observer de la meilleure façon possible les courbes délicates et certaines grosses poitrines de ces gentes dames ? Bien sûr que si. C'est alors qu'elle l'envoûta. Cheveux à la couleur du soleil, un corps stratosphérique mais pourtant si timide.

Cependant, la timidité de la jeune femme était-elle un obstacle quant à son approche de la belle ? En aucun cas. Peut-être le fait qu'elle ai un mari ? Aucunement. Et bien heureusement, elle était joli mais naïve. Par un simple mensonge, il lui fit croire qu'il revenait de mission en la retrouvant dans une ruelle adjacente aux sources, pour lui apprendre la mort de son bien aimé, présent lui aussi lors de cette quête du feu. Trouvant les bons mots pour la réconforter, il réussit par un coup de maître à atterrir chez elle pour prendre soin d'elle. Oui, la fornication fut totale.

Quelle fut la surprise lorsque son mari rentra chez eux bel et bien vivant, le drap de son lit recouvrant à peine sa poitrine souillée par le Kagai et cet imbécile à ses côtés, une clope au bec. « Ah bah t'es pas mort toi ? » qu'il lança au gaillard, se persuadant de son propre mensonge.

Marchand présentement dans les couloirs du palais, l'homme se mit à rire à gorge déployée, tout en se caressant la joue bleue de l'impact du mari et rouge de la baffe de la femme. Fier de sa connerie lui ayant fait passer un moment charnel.

« Hahahaha ! Quelle vie ... QUELLE VIE ! »

Toutefois, dans son énergie débordante, le boxeur vient à rencontrer les gardes du bureau de l'empereur. Une drôle de précaution pour un homme dont le pouvoir semble infini. Mais sans se poser de question, comme à son habitude, Yokuzo n'est en aucun cas impressionné.

« S'cusez moi messieurs mais le p'tit prince serait-il présentement disponible ? J'aimerais lui causer. »

@Sendai Yahiko

Les gardes dévisageant la montagne face à eux ne mouftent pas, démontrant une union parfaite avec leur maître et empereur Sendai Yahiko. Semblerait-il que la sécurité du 天皇 Ten'nō soit belle et bien parfaite dans son apparence et son efficacité. Mais comme de bons chiens obéissant à celui qui donne les ordres, les clebs n'osent aboyer sur l'intru et laisse passer ce dernier sous bonne mention du petit prince.

Jetant un regard satisfait aux gardiens du bureau impérial, le Kagai leur sourit de manière narquoise, affirmant en somme sa supériorité face à ceux qui courbent l'échine lorsqu'on leur ordonne. Yokuzo lui, n'a ni dieu ni maître.

De toute sa grandeur, de sa musculature saillante et définie aux stries près, le maître Hachimon prône de toute sa stature face au nouvel empereur du feu semblant ennuyé de ses nouvelles fonctions. Un choix de vie que le garçon semble ne pas avoir anticipé en se proposant comme candidat au trône du Feu.

C'est par un rire mesquin que l'homme pénètre dans la lumière du grand bureau, avant de se dresser face au visage de l'empire.

« S'il faut du cran pour se présenter à vous, c'est que vous avez déjà oublier d'où vous venez, Kumojin. »

Une pic gratuite dont il s'excuse puisque lui-même est, au final, originaire d'un autre pays que Hi no Kuni.

« Enfin, ça c'est ce qu'aurait dit un de ces extrémistes névrosés pas vrai ? Héhéhé .. En tout cas félicitation à vous, je n'ai encore jamais eu l'occasion de vous rencontrer personnellement et la moindre des choses est tout de même de rendre grasse à celui qui a dompté le Feu. Un exploit ! »

Ironiquement, Yokuzo applaudit quelques secondes. Non pas par irrespect envers son actuel chef de nation mais pour se moquer de la situation actuelle. Un Kumojin à la tête d'un peuple ayant été génocidé par ces mêmes personnes, quel drôle de monde.

« Mais s'cuse moi boss, je manque à mon devoir. Kagai Yokuzo. Et si j'viens te déranger aujourd'hui ... »

Venant enfin à se présenter officiellement à celui qu'il tutoie sans la moindre gêne, le guerrier commence à exposer l'ombre de ses desseins.

« ... c'est pour intégrer l'unité de recherche et en prendre la tête. Il est grand temps que l'empire bénéficie de l'expérience des hommes du Ken-Toshi. »

Un empereur qui n'a aucun pouvoir vis-à-vis des unités dont il est à la tête ? Durant un bref instant, le Kagai s'arrête de fixer avec sérieux celui pour lequel il possédait un minimum de respect mais lorsqu'il perçoit cette première infamie, ce respect disparait instantanément. Déjà qu'il n'est pas en position forte malgré son rôle au sein d'un empire qu'il ne connait même pas, mais en plus, il prétend ne pas avoir le pouvoir d'intégrer ses propres soldats au cœur d'une des trois unités impériales.

« Est-ce une blague ? »

Etonné de voir une telle incapacité d'un homme à la tête de tout un pays, se cachant derrière des raisons administrative alors que le mot d'ordre au sein du Teikoku est la loi du plus fort. Bien pour cette raison que Yokuzo a intégré les rangs d'une telle armée prônant le force des poings avant tout.

« J'crois plutôt que certains n'ont pas réellement le pouvoir ou même l'envie d'exercer ce fameux pouvoir ... mais quoi qu'il arrive je peux te promettre une chose, c'est que je vais bien finir par y arriver. Je deviendrais lieutenant de l'unité de recherche et à ce moment-là ... Le capitaine actuellement en place aura intérêt d'être bien accroché. »

Son regard braisé sur le faciès enfantin du petit prince, le Kagai vient à prendre ses aises dans le bureau de ce dernier, prenant place sans qu'on ne lui en donne l'ordre.

« Mon peuple est spécialisé dans l'armement et le combat si tu veux savoir. Ce que l'empire recherche non ? Même si cela ne se voit peut-être pas, je suis un spécialiste en armement et je suis capable de fabriquer des artefacts aussi rare que puissant. »

L'empereur voit-il sincèrement où l'impétueux souhaite en venir ? Très certainement pas. Il doit être bien trop occuper à penser que Yokuzo est un être abjecte dénué de tout sens de respect envers autrui.

« Alors si je vous demande de rejoindre de rejoindre cette unité, il en va de sa logique que je n'y suis pas encore. J'ai simplement besoin d'un mot du médecin pour me permettre à moi et les miens de me mettre au travail. Aux services de l'Empire et ... pour réduire au silence Sakase Tôzen. »

Un nom dont le guerrier connait l'effet revendicateur sur le Sendai.

« Alors boss, j'ai mon ticket chez les docs ? »

« L'empire avec ou sans mes armes continuera de bien se porter tout comme avec ou sans toi à sa tête ... 어린 왕자 Eolin Wangja »

Un aspect de la vie d'empereur que doit connaître parfaitement le Sendai. Car dans ce monde où la nation du Feu est une victime des grandes nations, l'actuel empereur ancien membre de l'un de ces pays devrait se méfier des murs qui l'entourent malgré une certaine force en sa possession.

Mais une certaine raison vient gagner l'impétueux, soudainement frappé par la clairvoyance du blondinet dans un fauteuil bien trop grand pour lui. Le projet qu'a en tête le Kagai est symbolique comme immensément long à mettre en place car il faudra non seulement du temps, mais un travail de titan pour confectionner ce qu'il a en tête.

Mais aujourd'hui, l'idée d'aller voir un lieutenant de l'unité de recherche pour se faire mettre dans la sauce comme il se doit, alors que de son côté l'empereur montre un embargo totale fait tilt à l'homme n'ayan pas d'attache. L'Ombre du Feu n'a donc vraiment aucun pouvoir dans ce pays qu'il pense diriger.

« Et comme lieutenant de la recherche, y'en a un que j'dois voir plus que d'autres ? » lance le boxeur pouvant prétendre à une personne digne de le rencontrer et d'écouter impartialement ce qu'il a à présenter.

« Même si je vois que la confiance face à vos propres soldats est caduque, je vais faire en sorte d'entrer dans la recherche telles les "règles" en place le mentionne. Je vois qu'il n'y a aucun favoritisme de ton côté et je t'avoue que j'apprécie ça. En fin de compte, tu es peut-être plus honnête que Yamanaka Rei. »

Une référence à la récente trahison du premier empereur et Yokuzo se lève tournant le dos au second, ouvrant la porte pour quitter les lieux. Et sans même jeter un ultime regard à la princesse, l'impétueux lui adresse quelques palabres pouvant l'intéresser.

« Si cela peut t'intéresser ne serait-ce qu'un minimum en ce qui concerne la vie des hommes que tu diriges, je me trouverais au Sud de la capitale auprès des miens. Là bas nous y avons une forge. Si tu le désires, viens me voir. J'y forgerais l'arme maitrisant ces fameux Dieux. Et ce, que tu me penses beau parleur ou non, 작은 Jag-eun ... »

Ainsi, Kagai Yokuzo quitte le bureau du petit prince, ayant du pain sur la planche maintenant que son projet en est légèrement dévoilé.